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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 12". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/genesis-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 12". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-20
Plan du commentaire biblique de Genèse 12
Histoire dâAbraham (12 Ã 25.18)
Les onze premiers chapitres de la Genèse ont fait passer sous nos yeux lâhistoire de lâhumanité primitiveâ¯; avec le douzième nous abordons lâhistoire du peuple particulier auquel il sera donné de préparer le salut du monde.
Tout ce qui a précédé prouve la nécessité de ce salut. Le mal, après avoir pris naissance chez lâêtre que Dieu avait fait le roi du monde, a marqué de son empreinte la nature entière. Le péché transmis du père à ses enfants est devenu chez lâun dâeux révolte ouverteâ¯; le premier crime a été commis et dans le cours des générations suivantes le mal sâest aggravé au point que Dieu a décrété de détruire une race qui ne répondait plus aux intentions de son Créateur.
Une seule famille sauvée a donné naissance à une humanité nouvelle. Mais dès les premières générations, le péché reprend le dessusâ¯; les hommes croient pouvoir résister à lâordre de Dieu de peupler toute la terre. En diversifiant leur langage, Dieu force lâhumanité à répondre à la destination quâil lui a assignée. Néanmoins elle continue à sâégarer dans ses propres voies et de tous les documents anciens il ressort que câest alors que chaque peuple, une fois séparé des autres, fait dâabord du Dieu commun son Dieu propre, puis tombe clans le polythéisme.
à ce moment Dieu intervient de nouveauâ¯; mais ce nâest plus pour détruire, câest pour commencer la réalisation de son plan de salut. Immédiatement après le premier péché, Dieu avait fait pressentir le triomphe final de lâhumanité sur lâennemi qui venait de la vaincre (Genèse 3.15). Après la malédiction de Caïn, la famille de Seth était seule restée dépositaire de cette promesse. Par Noé elle se transmet à Sem, lâaîné de ses fils, qui a mission de ramener au Dieu quâil adore, dâabord Japheth, puis un jour, quand la malédiction qui pèse sur Cham sera épuisée, la postérité de celui-ci, qui appartient aussi à la postérité de la femme.
Lâheure a maintenant sonné où, au sein de la race de Sem, Dieu va faire éclore lâÅuvre du salut, en choisissant Abraham pour devenir le père de son peupleâ¯; non sans doute que tout ce qui sortira de ce patriarche soit pour cela membre du peuple élu. De nouvelles éliminations auront lieuâ¯: celles dâIsmaël et de sa postérité, dâÃsaü et de sa postérité. Isaac, Jacob continueront seuls la race choisie jusquâà ce que, par les douze fils de ce dernier, de famille elle soit devenue peuple. Alors se fermera le livre de la Genèse.
Il est toute une école de théologiens qui ne voient dans lâhistoire des patriarches quâune série de mythes, en ce sens que, dâaprès les uns, ces hommes ne sont que les personnifications dâidées religieuses ou morales que lâimagination antique a revêtues dâun corps, en rendant sensibles les différentes applications de ces idées par les différents traits quâelle prête à leurs représentantsâ¯: ou bien, selon dâautres, en ce sens que sous ces faits auxquels la légende a donné un caractère tout personnel, se cachent des souvenirs de migrations et de luttes qui concernaient des peuplades entières.
Il nous est impossible dâaccorder à ces interprétations de nos récits génésiaques la moindre vraisemblance. Nous ne pensons pas que des scènes comme celle de lâalliance entre Dieu et Abraham (chapitre 15), ou celle du sacrifice dâIsaac (chapitre 22), ou celle de la lutte nocturne de Jacob avec lâange (chapitre 23), puissent être envisagées autrement que comme des scènes concernant un individu et un individu parfaitement réel.
Le peuple quâorganise Moïse au sortir dâÃgypte, est déjà un peuple particulier, porteur de traditions qui constituent sa vie propre, qui expliquent ses aspirations et qui servent à la puissante main de Moïse de levier pour le soulever et lâentraîner. Dans le corps embaumé de Joseph quâils emportent en Canaan sont comme condensés tous les vieux souvenirs de leur race. Et quây a-t-il dâincroyable à ce que ces souvenirs se soient conservés traditionnellement durant les quelques siècles du séjour en Ãgypteâ¯? De quoi se seraient entretenus les pères avec les enfants, si ce nâest de ces traditions quâils avaient eux-mêmes reçues de leurs pèresâ¯? Ces récits, conservés si fidèlement quâils transmettaient jusquâaux fautes et aux châtiments des ancêtres, étaient toute leur bibliothèque. LâÃternel seul y était glorifiéâ¯; sa sainteté, sa miséricorde y dominaient tout, contenant et purifiant le sentiment national. De là la fidélité étonnante de ces récits, qui sâimpose au cÅur et à la conscience du lecteur.
Lâhistoire dâAbraham nâest pas une biographie proprement diteâ¯; câest plutôt le recueil dâun certain nombre de traits détachés, destinés à montrer le trait saillant de son caractère, sa foi. Abraham nâest pas exempt de fautes et lâauteur les dévoile sans ménagements. Il nâen est pas moins vrai que câest lui qui a inauguré la nouvelle ère de la foiâ¯; il a mérité, dâêtre appelé le père des croyants. Ainsi que le fait remarquer lâauteur de lâépître aux Hébreux (Hébreux 11.8-19), Abraham a traversé victorieusement quatre épreuves de la foiâ¯:
Lâauteur nous laisse sous cette impressionâ¯; il ne nous raconte plus après cela que quelques faits nécessaires pour comprendre lâhistoire subséquente.
Cette marche de lâhistoire dâAbraham est retracée par les morceaux jéhovistes, qui forment la plus grande partie du récit. Quant à lâouvrage élohiste, pour autant que nous pouvons juger de son contenu et de sa tendance par les fragments que le rédacteur en a conservés, il mettait en lumière les faits destinés à préparer lâalliance du Sinaï et lâorganisation du peuple élu, tels que lâinstitution de la circoncision (chapitre 17) et lâachat, à lâoccasion de la mort de Sara, de la première propriété de la famille patriarcale en Canaan (chapitre 23). En dehors de ces faits, le rédacteur ne nous a conservé que quelques courtes notices, indiquant la trame du récit, qui sont disséminées dans les récits jéhovistes. Les morceaux jéhovistes sont comme les perles de la narration dont ces notices élohistes forment le fil.
Verset 1
I) La vocation dâAbraham et son arrivée dans le pays de Canaan (12.1-9)
Versets 1 Ã 3 â La vocation
On est surpris de ne pas trouver ici, comme au commencement de toutes les parties essentielles de la Genèse, le titreâ¯: Voici la postérité ou lâhistoire de⦠Plusieurs interprètes croient trouver ce titre dans Genèse 11.27 et font ainsi rentrer toute lâhistoire dâAbraham dans celle de Thérach. Mais lâhistoire de Thérach est terminée avec la mention de sa mort dans Genèse 11.32. Peut-être le titre manquant se trouvait-il primitivement dans lâouvrage élohiste, en tête dâun morceau que le rédacteur a retranché pour le remplacer par le morceau correspondant du jéhoviste.
Va-t-en de ton pays. Dieu voulait soustraire Abraham à la contagion du polythéisme (Josué 24.2).
Ton paysâ¯; dâaprès le verset 4, Charan, quâAbraham appelle ailleurs son pays, sa patrie (Genèse 24.4 et Genèse 24.7). Charan était devenu son pays, puisque la famille de son père sây était définitivement établie. Par cette parole, Abraham reçoit de Dieu lâordre, de continuer le voyage que son père avait interrompu à Charan, sans que nous sachions pour quel motif (Genèse 11.31).
Au pays que je te montrerai. Abraham doit marcher par la foi et se mettre en route, sans connaître le but du voyage. Néanmoins, Dieu a dû lui indiquer au moins la direction dans laquelle il devait marcher (verset 5).
Verset 2
Le sacrifice que doit faire Abraham est compensé par une magnifique promesseâ¯: il sera à la fois lâobjet et lâinstrument dâabondantes bénédictions. Les trois premiers membres du verset décrivent les bénédictions dont il sera lâobjetâ¯; le quatrième introduit les bénédictions dont il sera lâinstrument (verset 3).
Une grande nationâ¯: en compensation de sa famille quâil doit quitter.
Je te bénirai⦠Promesse de prospérité spirituelle et matérielle dâabord, puis de gloireâ¯; câest pour lui-même.
Tu seras une bénédiction, littéralement, sois bénédictionâ¯: instrument de bénédiction pour les autres.
Verset 3
Ce verset développe les derniers mots du verset 2â¯: Abraham apportera la bénédiction avec lui. Mais si cependant il en est qui lâinjurient, ils ne le feront pas impunément. Ainsi le sort des nations sera déterminé par la position quâelles prendront à son égard.
Toutes les familles de la terre. Au moment même où Dieu choisit un peuple particulier, il donne pour but à cette élection le salut de toute la terre.
Seront bénies en toi. La bénédiction donnée à Abraham est déclarée dâavance valable pour tous les peuples de la terre qui se lâapproprieront. Dâautres traduisentâ¯: se béniront en toiâ¯; câest sans doute le sens des passages Genèse 22.18 et Genèse 26.1. Ici, vu la forme verbale différente, le sens passif doit être préféré au sens réfléchi.
Cette promesse, répétée à plusieurs reprises à Abraham et transmise ensuite à Isaac et à Jacob, sert de point de départ à toute la prophétie de lâAncien Testament.
Verset 4
Exécution de lâordre divin (4-5)
Verset 4 â Premier acte de foi de celui qui devient le père des croyants
Lot alla avec lui. Tous deux continuent le grand mouvement de migration inauguré par Thérachâ¯; mais tandis quâAbraham suit une destinée providentielle, Lot continue simplement sa vie nomade.
Verset 5
Ce verset, qui répète le verset 4 en le complétant, est probablement emprunté au document élohiste, ainsi que la fin du verset précédent.
Au pays de Canaanâ¯: voir verset 1, note.
Verset 6
Abraham dans le pays de Canaan (6-9)
Abraham, arrivant par le chemin des caravanes de Damas, traverse le pays du nord au sud, jusquâà la vallée fertile située au centre du pays et où sera fondée plus tard la ville de Sichem.
Chêne de Moré, câest-à -dire de celui qui enseigne. Dans Deutéronome 11.30, il est parlé des chênes de Moré et dans Juges 9.37, du chêne des devins, comme situés aussi dans la vallée de Sichem. Il est probable quâil y avait là dès la plus haute antiquité un chêne ou un bois de chênes sous lequel les prêtres enseignaient le peupleâ¯; dâoù le nom païen chêne des devins et le nom juif chêne de celui qui enseigne.
Les Cananéens⦠dans le pays. Plusieurs ont compris ces mots dans ce sensâ¯: étaient alors encore dans le pays et conclu de là que ce récit doit avoir été écrit après la destruction des Cananéens par Josué. Mais comment lâauteur aurait-il pu supposer quâaucun lecteur juif ignorât que le pays avait été habité par les Cananéens avant que le peuple juif en fit la conquêteâ¯? Le sens de cette remarque est celui-ciâ¯: Au moment où Abraham arriva dans le pays, les Cananéens y étaient déjà établis. Cette remarque fait ressortir ce quâil y a de frappant dans la promesse qui va suivreâ¯: ce pays habité par les Cananéens, Abraham doit le posséder un jourâ¯!
Verset 7
LâÃternel apparut à Abram. Câest la première fois que nous rencontrons cette expression. Ces manifestations visibles de la divinité étaient nécessaires dans un temps où Dieu nâétait encore quâimparfaitement connu. Plus tard, des révélations dâune nature plus spirituelle suffiront.
Je donnerai ce pays. Dieu avait promis de lui montrer le paysâ¯: eh bien, ce pays, le voilà â¯! Cependant, ce nâest pas lui, câest sa postérité qui en prendra possession. Encore un appel à sa foiâ¯!
Il éleva un autel. Tout endroit où la divinité était apparue, était pour les anciens un lieu saint. En élevant cet autel au centre du pays qui vient de lui être promis, Abraham consacre à son Dieu cette terre promise.
Verset 8
Abraham continue sa marche vers le sud. Le nom de Béthel est employé ici par anticipationâ¯; car, dâaprès Genèse 28.19, cette localité sâappelait encore Luz. Abraham consacre de nouveau la contrée à son Dieu.
Invoqua le nom de lâÃternelâ¯; voir Genèse 4.26, note.
Verset 9
Abraham mène une vie nomade sur la terre qui lui a été promise.
Le Midi. Le mot hébreu négueb signifie sécheresse, terre desséchée. Il désigne ici le plateau rocailleux et stérile qui sâétend au sud du pays de Juda et qui forme la transition entre la terre fertile et le désert. Mais ce mot a souvent un sens technique et plus généralâ¯; il désigne le midi dans le sens géographique où lâon disait jam, la mer, pour dire lâoccident.
Verset 10
II) Abraham en Ãgypte (12.10-20)
Ce récit nous met sous les yeux une déplorable défaillance de la foi dâAbraham. Mais il nous montre la fidélité avec laquelle Dieu veille, malgré tout, sur son élu.
Verset 10
Dure épreuve pour la foi dâAbraham à peine arrivé dans le pays qui lui est promis, il est contraint par la famine dâen sortir.
En Ãgypte. Câétait là quâon allait toujours chercher des vivres en cas de famine (Genèse 26.1-2â¯; Genèse 41.57).
Y séjournerâ¯: non pas sây établir, mais y vivre en passager, en attendant de pouvoir revenir en Canaan.
Verset 11
Au moment où Abraham arrive chez ce peuple étranger, la crainte sâempare de lui et il recourt à un moyen absolument injustifiable non seulement au point de vue de la vérité, mais encore en raison des conséquences quâil pouvait entraîner.
Une belle femme. Sara, qui avait dix ans de moins quâAbraham (Genèse 17.17), était alors âgée dâau moins soixante-cinq ans (Genèse 12.4). Mais, pour elle ce nâétait encore que le milieu de la vie et comme elle nâavait pas eu dâenfants, elle pouvait être bien conservée.
Verset 12
Ils me tueront. Si Sara était femme dâAbraham, câétait le seul moyen de se lâapproprierâ¯; si, au contraire, elle était sa sÅur, on devrait lui offrir des présents. Les craintes dâAbraham ne manquaient pas de fondement. Un ancien papyrus raconte lâhistoire dâun roi dâÃgypte qui, sur lâavis de ses conseillers, envoie deux armées pour sâemparer dâune femme en tuant son mari.
Verset 13
Ma sÅur. Dâaprès Genèse 20.12, elle était réellement sa demi-sÅurâ¯; mais cela nâexcuse pas Abraham, puisquâen devenant sa femme, elle avait cessé dâêtre sa sÅur. Dâaprès Genèse 20.13, cette demande dâAbraham à Sara nâétait quâune application particulière de la convention conclue entre eux au commencement de leurs pérégrinations.
Verset 15
Comme aujourdâhui encore en Orient, le roi avait un harem où lâon faisait entrer les plus belles femmes du royaume.
Fut prise et emmenée dans la maisonâ¯: littéralement, pour la maison, pour en faire partie.
Pharaon. Ce mot, en langue égyptienne per-aa ou pher-ao, signifie grande maison. Ce titre, qui est donné par les auteurs bibliques à tous les rois dâÃgypte, rappelle le nom de sublime porte donné à la cour du sultan.
On admet généralement que le Pharaon dont il est question ici devait appartenir à la dynastie des Hyksos. On appelle ainsi des tribus de race sémitique qui envahirent la Basse-Ãgypte et y régnèrent longtemps. Il est peu probable, en effet, quâun Ãgyptien pur sang eût pris une étrangère pour femmeâ¯; à peine en aurait-il fait sa concubine. Dâautres savants pensent cependant que ce séjour dâAbraham en Ãgypte eut lieu sous un roi de la 12e dynastie, qui est antérieure aux Hyksos. Ils allèguent des inscriptions et des peintures retrouvées dans un tombeau égyptien, dâaprès lesquelles les rois de cette dynastie auraient été en relation avec des tribus sémitiques. Mais ces relations sont loin dâaller jusquâà lâunion des deux races par le mariage.
Verset 16
Une fois engagé dans cette voie, Abraham sâabaisse au point dâaccepter des présents du roi. La nature de ces présents, en particulier la présence des chameaux, fait supposer quâil sâagit dâun roi hyksos.
Verset 17
Malgré cette conduite dâAbraham, lâÃternel ne lâabandonne pasâ¯; il intervient au moment où tout semble désespéré.
Grandes calamitésâ¯: le mot employé désigne souvent la peste ou la lèpre. Câétait la punition de lâacte de violence impliqué versets 14 et 15.
Verset 18
Quâelle était ta femme. Comment a-t-il tiré cette conclusionâ¯? Lâhistorien Josèphe pense que câétaient ses prêtres qui lui avaient révélé le secret dâAbrabam. Mais il a plutôt appris la vérité de la bouche de Sara elle-même.
Verset 19
Comme dâhabitude dans lâÃcriture, le blâme que mérite la conduite dâAbraham est renfermé dans les faits, qui parlent assez haut. Il se voit repris, lui, lâélu de Dieu, par un païen et il nâa rien à alléguer pour sa justification.
Verset 20
Pharaon, effrayé de la puissance du Dieu dâAbraham, afin de se mettre à lâabri de ses châtiments, fait reconduire le patriarche hors de ses Ãtats.
On est confondu de la franchise avec laquelle lâauteur dévoile tout ce quâil y a de blâmable et même de honteux dans la conduite du père du peuple et retrace lâhumiliation quâil sâest attirée de la part dâun roi païen. On ne comprend pas quâil soit possible de présenter un pareil récit comme un mytheâ¯; car le peuple qui lâeût inventé eût travaillé à sa propre honte.