Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
Whole Bible (6)
versets 1-51
Cette nuit-là : dans les heures qui suivront lâaspersion du sang de lâagneau sur les montants et le linteau de chaque porte. Ce sera lâexpiation opérée par ce sang qui mettra la maison et ses habitants, réunis pour le repas, à lâabri du fléau qui frappera toutes les familles de lâÃgypte (verset 23). Israël nâayant pas encore de centre et nâétant pas encore constitué comme peuple, ne pouvait être purifié que par familles.
Rôtie au feu; proprement mise à la broche. Le mot hébreu tsala paraît appartenir à la même racine que thala, suspendre, empaler, mettre en croix.
Des pains sans levain : voir au verset 15.
Des herbes amères : laitue sauvage, chicorée ou autres. Ce mets est un simple accessoire dans le banquet, comme chez nous la salade. Il était destiné soit à assaisonner les autres aliments, soit plutôt à figurer lâétat de souffrance dans lequel Israël avait vécu et dont il allait sortir; comparez lâexpression Exode 1:14 : Ils leur rendirent, la vie amère.
Rien cru ou bouilli. à lâordinaire la viande des sacrifices était mangée bouillie (Exode 29:31; Lévitique 8:31, etc.). Mais lâagneau devait être conservé intact et paraître dans son intégrité sur la table du repas, et aucune partie après le repas ne devait se perdre. Câest ce qui nâaurait pu avoir lieu sâil eût été bouilli.
Tête, jambes, entrailles. Le but de cette ordonnance est le même : lâagneau doit rester au complet; entrailles, naturellement nettoyées de leur contenu. Les voyageurs dans le désert préparent toujours leur viande en la rôtissant, cet apprêt étant plus expéditif et nâexigeant pas dâustensiles. Mais le motif de la prescription donnée ici aux Israélites était évidemment tout autre. Les ustensiles ne leur manquaient point en Ãgypte.
Toujours dans le but de préserver le corps de lâagneau de toute profanation.
Les reins ceints⦠: en costume de voyage; car lâheure du départ allait sonner (verset 12).
La longue robe orientale est relevée et fixée autour des reins pour la marche (1 Rois 18:46; 2 Rois 4:29; Luc 12:35).
En rentrant à la maison, on dépose les sandales, quâon ne remet que pour sortir (Matthieu 3:11; Marc 1:7; Actes 12:8).
Vous le mangerez et à la hâte : Le départ dâÃgypte nâétait pas une surprise pour Israël. Il savait par la foi à la promesse divine que le signal pouvait retentir dâun moment à lâautre; il devait, par conséquent, se tenir prêt à marcher.
Câest la Pâque⦠Le mot pâque (hébreux pésach, de pasach, sauter, passer par dessus, épargner) désigne proprement le passage de lâÃternel près des maisons israélites, en les épargnant (Ãsaïe 31:5). Le sens est donc : Ce repas, je vous le prescris en mémoire de la préservation qui vous sera accordée en cette nuit-là .
Les dieux de lâÃgypte. On pense généralement que ces mots font allusion aux animaux, symboles des divinités égyptiennes, dont les premiers-nés furent aussi frappés; comparez Nombres 33:4. Mais, en tout cas, il sâagit surtout de lâimpuissance des dieux des Ãgyptiens à protéger leurs adorateurs contre le courroux de lâÃternel. De là ces derniers mots qui expliquent tout : Je suis lâÃternel.
Je passerai, sans frapper; câest lâexplication du mot pâque (verset 11)
Les mots : le sang sera un signe et il nây aura pas de plaie, ne laissent  aucun doute sur la valeur expiatoire du sang de lâagneau; comparez Lévitique 14:25
Par la raison que le terme de sacrifice nâest pas appliqué à la Pâque dans lâordonnance versets 1 à 14, on a parfois nié quâelle eût ce caractère. Mais les qualités de la victime, énumérées verset 5, le repas sacré qui suit lâimmolation, et surtout lâemploi du sang pour préserver Israël, ne permettent pas de douter que lâimmolation de lâagneau ne soit un vrai sacrifice. Seulement ce sacrifice diffère de toutes les espèces de sacrifice réglementées plus tard par la loi.
Il a de commun avec le sacrifice dâexpiation lâemploi du sang, avec lâholocauste le passage de la victime par le feu, avec le sacrifice dâaction de grâces le repas sacré qui le complète. Mais il diffère essentiellement de tous les autres en ce quâil est un sacrifice de famille. Il nây a encore ni sanctuaire, ni autel, ni sacrificateur, et même plus tard, lorsque lâacte de lâimmolation fut transporté dans le sanctuaire et confié aux sacrificateurs, ce caractère domestique originaire demeura, dans ce trait spécial du repas de famille qui le terminait.
Ce repas était. un signe de communion avec Dieu. Câest là le côté positif de la grâce dont lâexpiation nâest que le côté négatif; deux choses qui se retrouvent dans lâEucharistie. Jésus-Christ, dont le sang a été répandu en rémission des péchés, devient en même temps pour nous une nourriture, un principe de vie que nous avons à nous assimiler. La Pâque est donc de beaucoup le plus important de tous les sacrifices de lâAncien Testament. Tandis que, dans les autres, une des deux faces de lâidée du sacrifice, soit lâexpiation, soit la communion, lâemporte toujours sur lâautre, la Pâque est le sacrifice complet et par excellence. Aussi est-ce toujours à celui-là que les hommes du Nouveau Testament ont comparé celui de Jésus-Christ. Comparez Jean 1:36; 1 Corinthiens 5:7; 1 Pierre 1:19, et toute lâApocalypse, dans laquelle Jésus est représenté, comme lâAgneau  ou lâAgneau immolé.
à propos de la mort de Jésus-Christ, Jean (Jean 19:36) relève cette prescription particulière à lâagneau pascal : Pas un de ses os ne sera rompu.
Sur la question de savoir si avant Moïse il existait déjà une fête en Israël destinée à célébrer le renouvellement de la vie à lâépoque du printemps, voir au verset 21.
15 Ã 20 - Les pains sans levain
Cette prescription, placée, comme elle lâest, à la suite du verset 14, ne peut point sâappliquer à la première Pâque qui devait être célébrée en Ãgypte; elle a trait uniquement aux Pâques subséquentes, anniversaires de cette Pâque première et originelle. Nous devons donc lâenvisager comme une ordonnance supplémentaire, que Moïse a reçue plus tard, après la sortie dâÃgypte, et qui a été insérée ici pour compléter les prescriptions relatives à la célébration de la Pâque. Câest ce que confirment :
- lâexpression du verset 17 : Je vous ai fait sortir
- celle de  sainte assemblée au premier et au septième jour, verset 16
Lâordre de manger les pains sans levain pendant sept jours, ordre dont lâexécution ne pouvait avoir, lors de la première Pâque, le caractère réglementaire et rituel qui lui est attribué ici (voir aux versets 34 et 39).Le terme hébreu mattsoth : pains sans levain, azymes, vient probablement dâun terme arabe qui signifie pur; il désigne donc des gâteaux faits dâune pâte non altérée par la présence et lâaction du levain. La fermentation que produit le levain dans la pâte est en même temps un principe de corruption; câest pourquoi le levain est exclu des gâteaux dâoffrande présentés sur lâautel (Lévitique 2:11); aussi lâÃcriture en fait-elle le symbole de la corruption morale (1 Corinthiens 5:7-8).
On a supposé que la coutume dâéloigner le levain en certains moments provenait dâun usage antérieur au temps de Moïse et était en rapport avec le commencement de la moisson. On aurait jugé convenable de manger les prémices de la récolte dans leur état de pureté naturelle, sans y rien mêler dâétranger. Rien nâempêche, en effet, que Dieu nâait transformé un usage primitivement agricole en rite théocratique, afin de célébrer par ce symbole de renouvellement et de purification lâévénement qui allait faire dâIsraël lui-même un peuple nouveau.
La prescription donnée dans ce verset élève le premier et le septième jour de la semaine pascale au rang de sabbats, si ce nâest quâen ces jours-là Dieu permet de préparer les aliments, tandis que cet acte même est interdit le jour du sabbat (Exode 35:3).
Une sainte assemblée : en vue de lâadoration commune. Dès le voyage à travers le désert. de pareilles convocations purent avoir lieu dans le camp.
Etrangère. Le verset 38 montre quâau moment même de la sortie dâÃgypte de nombreux étrangers se joignirent au peuple.
Indigène; proprement née dans le pays. Ce terme ne peut avoir en vue la terre de Gossen, où Israël nâétait pas chez lui; il doit donc sâappliquer à la terre que Dieu lui avait promise. Câest ce que confirment les mots : dans tous les lieux où vous habiterez, verset 20, comparez verset 25 et suivants.
21 à 28 Moïse communique aux Anciens les instructions relatives à la prochaine Pâque
Ce morceau se rattache historiquement à lâordre divin versets 1 à 14, dont il a été séparé par lâinsertion de lâordonnance postérieure, versets 15 à 20.
Il résulte clairement des mois : choisissez⦠prenez ⦠que cette communication eut lieu dès avant le dixième jour de ce mois, jour auquel son exécution devait commencer (verset 3).
Familles. Le mot hébreu nâest pas le même que verset 3 où il avait déjà un sens très large. Le terme employé ici a un sens plus étendu encore (comme Exode 6:14). Dâaprès ce sens, il nây a par tribu que deux ou trois familles, comprenant chacune quelques milliers dââmes. à la tête de chacune dâelles était un de ces Anciens auxquels Moïse transmit la communication divine verset 1 et suivants; comparez Exode 3:16, note, et Exode 4:29.
On a conclu de ce terme la Pâque, employé sans explication, quâil sâagit dâune fête de même nom qui avait dû exister déjà en Israël pour célébrer le retour du printemps (comme cela avait lieu chez la plupart des peuples anciens). Mais lâinstruction donnée par Dieu à Moïse nâest reproduite ici quâen abrégé; ce discours doit être complété dâaprès les versets 1 à 14; et lâexpression la Pâque trouve son explication dans celle du verset 11 : Câest la Pâque de lâÃternel. Du reste, comme nous lâavons fait entendre au verset 15, nous ne prétendons point que déjà il nâexistât en Israël une fête du printemps. Peut-être était-ce précisément la fête que Moïse demandait à Pharaon dâaller célébrer hors dâÃgypte (Exode 3:18; Exode 5:3; Exode 8:27, etc.).
Hysope. Petite plante (1.Rois 4.33) appartenant au genre des labiées (lavande, thym, etc.), très aromatique, employée par cette raison sans doute aux purifications (Lévitique 14:4; Psaumes 51:9) et, de plus, très velue, ce qui la rendait propre aussi aux aspersions. On discute sur la question de savoir si câest la plante appelée hysope officinale ou lâorigan (marjolaine).
Le mot hébreu rendu par bassin est traduit dans beaucoup de versions par seuil. Mais si le sang eût été sur le seuil, en passant on se serait exposé à le profaner. Pour le sens adopté, voir Zacharie 12:2, note.
Le bassin : celui dans lequel le sang avait été recueilli au moment de lâimmolation.
Les Israélites eux-mêmes nâétaient en sûreté dans cette nuit de jugement que sous lâabri du sang de lâagneau.
Au Destructeur. Quelques-uns donnent au terme hébreu le sens abstrait : la destruction, câest-à -dire ici la peste. Mais lâexpression : entrer dans les maisons, sâapplique plutôt à un être personnel. Il sâagit de lâange par lequel Dieu exécutera sâagit ce jugement, lequel nâest pas pour cela un mauvais ange, comme on lâa pensé. Câest en la personne de cet ange que Dieu lui-même traversera et frappera lâÃgypte (verset 12). Comparez 2 Samuel 24:15. Dâaprès plusieurs, câest ici lâange de lâÃternel dans le sens le plus élevé du mot; comparez la note Genèse 21, fin. Câest ce que lâon ne peut ni affirmer, ni nier.
Lâorganisation du peuple par tribus, familles, maisons, permettait de faire parvenir en très peu de temps les ordres de lâÃternel à tout le peuple. Le verset 3 prouve dâailleurs que, dans le cas actuel, les ordres avaient dû être donnés plus de cinq jours avant celui de la Pâque.
29 à 36 - La dixième plaie : Mort des premiers-nés
Il ne paraît pas que lâon puisse attribuer à cette dernière plaie une cause naturelle, telle que lâune de ces pestes qui sévissent parfois au printemps dans la contrée du Nil. Car le fléau ne frappe que les premiers-nés, il les frappe tous; il les frappe à la même heure; il atteint aussi ceux des bêtes; enfin ceux des Israélites sont tous préservés. Dieu veut faire sentir par là que câest bien lui cette fois qui passe et qui frappe.
Il appela. Il nâest pas probable que, dans lâétat de douleur et de consternation où il se trouvait, Pharaon ait reçu lui-même Moïse. Par le récit de la scène Exode 10:28-29, lâauteur a dâavance écarté cette pensée. Le roi fit connaître sa volonté par lâun des siens.
On a conclu des mots : comme vous lâavez dit, que Pharaon nâautorisait le départ quâà la condition du prochain retour dont Moïse avait dâabord parlé. Mais cette conclusion est contraire à lâexpression de Pharaon lui-même : Sortez du milieu de mon peuple; puis à cette autre parole de Pharaon : Quâavons-nous fait de laisser partir Israël pour ne plus nous servir ? (Exode 14:5); enfin à sa résolution de poursuivre Israël pour le ramener de force dans un moment où le peuple nâavait pas encore quitté le sol de lâÃgypte. Les Ãgyptiens ne songeaient pas non plus à un retour dâIsraël quand ils sâécriaient : Partez, nous sommes tous morts !
Depuis les premières démarches de Moïse, qui précédèrent les quatre premières plaies les choses avaient marché. à la suite des scènes Exode 10:28 et Exode 11:8 toute négociation à lâamiable était remplie. Les mots comme vous lâavez dit, portent donc uniquement sur lâidée de partir, hommes et troupeaux.
Bénissez-moi pourrait signifier seulement : Prenez congé de moi; laissez-moi ! Mais, dans lâétat de terreur où se trouve le monarque, ils signifient plus : Priez pour moi, que Dieu cesse de me frapper et quâil épargne ma vie ! Quelle rétractation de la bravade Exode 10:10 ! Comparez Exode 8:28; Exode 9:28
Accomplissement de la prophétie de Moïse, Exode 11:8; comparez aussi Exode 3:20-22
Les bédouins pétrissent quelquefois la pâte sur de simples morceaux de peau il est possible que les maies ou pétrins des Hébreux ne fussent pas autre chose.
On a prétendu que lâexplication donnée ici du rite des pains sans levain à la fête de Pâques (par la précipitation du départ différait absolument de celle qui résulte du verset 8, où cet usage est motivé uniquement par une ordonnance de lâÃternel donnée au peuple bien des jours avant la sortie; et lâon a vu là la preuve que lâauteur suit simultanément deux documents contradictoires, dont il se borne à juxtaposer les récits.
Mais il ne peut être question de contradiction là où il sâagit de deux choses différentes. Lâordonnance du verset 8 portait sur lâusage des azymes dans le repas pascal du 14 au soir; lâexplication verset 34 et 39 porte uniquement sur lâextension de cet usage à la fête des sept jours qui, dâaprès une institution postérieure, fut ajoutée au repas primitif. Le rite du repas pascal fut réglé par lâordonnance divine dans tous ses détails que nous avons expliqués plus haut (versets 1 à 8). Celui de la semaine pascale fut établi que plus tard, après la sortie dâÃgypte, et câest celui-ci qui sâexplique par les circonstances de la sortie et que motivent nos versets 34 et 39. Lâextension de lâusage des pains sans levain à toute une semaine fut établie en souvenir de la précipitation avec laquelle avait eu lieu le départ et de la nécessité où sâétaient trouvés les Israélites dâemporter leur provision de pâte non encore levée. On comprend facilement comment se passèrent les choses. Ne devant manger dans le repas du 14 au soir que du pain non levé, les Israélites nâavaient pu mettre du levain dans leur provision de pâte. Et lorsque immédiatement après le repas ils durent se préparer au départ, ils furent obligés dâemporter leur pâte telle quâelle était s ans levain et de la manger ainsi pendant les premiers jours du voyage. Câest cette dernière circonstance que rappelait lâusage des azymes durant la semaine pascale instituée plus tard. Comparez Deutéronome Exode 16:3 qui confirme expressément cette explication.
Il nây a donc pas plus de contradiction dans le récit de lâauteur, quâentre les sources où il lâa puisé. Le verset 8 explique le rite du repas pascal, les versets 34 et 39 celui de la semaine pascale, ainsi que la relation historique entre tous les deux.
37 à 42 - Départ des Israélites
Ramsès. Ce nom était celui de tout un pays dans le Delta, qui renfermait celui de Gossen, et il ne serait pas impossible de lui donner ici ce sens général. Mais il est plus probable quâil sâagit de la capitale de ce pays que les Israélites avaient eux-mêmes bâtie (1.41) et où ils habitaient sans doute en fort grand nombre.
On identifie souvent cette ville avec Tanis (Tsoan), la principale résidence des rois hyksos, située dans la partie nord-est du Delta, près du lac Menzalé (voir Genèse 45:10, note). Dans ce cas, la marche des Israélites se serait dirigée du nord-ouest au sud-est. Lepsius avait cru pouvoir démontrer que la ville de Ramsès était située beaucoup plus au sud et aussi plus à lâest, près des lacs Amers, un peu à lâouest de la ville actuelle dâIsmaïlia. Mais les découvertes récentes de M. Naville (Mémoire publié par lâÃgypt Exploration Fund. Londres 1887) conduisent à placer Ramsès, résidence fréquente de Ramsès II (Sésostris), assez loin à lâouest de lâendroit indiqué par Lepsius, dans la localité où se trouve la ville de Phakousa, au sud-est de Zagazig, dâoù part le canal qui unit le Nil avec la mer Rouge en suivant dans sa première partie le Wadi Tumilat (voir carte).
De cette manière, cette ville aurait été située dans la partie occidentale du pays de Gossen, de sorte quâen se dirigeant de Ramsès vers lâest la colonne principale des Israélites aurait eu à traverser tout le pays où étaient établis la plupart de leurs compatriotes.
Succoth. Ce nom désigne en hébreu des cabanes construites de branchages (Genèse 33:17). Dâaprès M. Naville (Mémoire publié par lâÃgypt Exploration Fund. Londres 1885), il faut placer cette localité à lâextrémité orientale du Wadi Tumilat, entre 15 et 20 kilomètres à lâouest dâIsmaïlia, près de lâendroit nommé aujourdâhui Tel-Maskhutah. Le savant genevois pense que Succoth désignait une contrée de pâturages, et câest là quâil place, dâaprès une foule dâindices, la ville de Pithom.
Le nom hébreu de Succoth paraît être identique à celui de Thuku (changement fréquent de T en S), qui accompagne plusieurs fois dans les inscriptions celui de Pithom et qui désigne un district habité par des étrangers, un pays de frontières; comparez les remarques sur les mots Mosché et chartoummim, Exode 2:10 et Exode 7:11
Si ces rapprochements sont fondés, on comprend aisément que, à mesure que la colonne principale, partie de Ramsès sous la conduite de Moïse, traversait de lâouest à lâest le pays de Gossen, elle ait pu recueillir au fur et à mesure les contingents de la population israélite habitant la contrée et prêts à partir. La nation entière se trouva ainsi réunie à lâétape de Succoth, et câest là quâelle jouit pour la première fois du sentiment de sa liberté. Ainsi les deux villes qui avaient été le théâtre de lâoppression la plus dure (Exode 1:11), ont joué le principal rôle au jour de la délivrance.
Si lâon se demande comment, le mot dâordre pour le départ put être donné à un si grand nombre de personnes et comment ce départ put sâexécuter en bon ordre, il faut se rappeler que lâorganisation du peuple entier en tribus, branches, familles, maisons, avec des chefs établis, selon la forme patriarcale, sur chacune de ces divisions et subdivisions, rendait possible cette exécution prompte et bien réglée de lâordre divin.
Au nombre dâenviron six cent mille piétons. Les femmes et les enfants allaient à âne, comme câest lâordinaire en Orient, ou sur des chariots. Si Ramsès et Succoth sont situés comme nous lâavons dit, une distance de quarante à soixante kilomètres séparait ces deux endroits; il est peu probable que, malgré le départ très matinal, une telle foule de gens ait pu la franchir en un jour. Mais le texte ne le dit pas non plus. Le premier campement eut lieu dans les pâturages de Succoth. Ce fut là quâon attendit les traînards et quâon se compta approximativement. Comparez Nombres 1:46 et Exode 3:9
Six cent mille hommes supposent une population de deux millions dââmes environ. On demande sâil est possible que la famille de Jacob eût pu multiplier à ce point pendant quatre siècles. Sans même tenir compte de la fécondité particulière qui distingue lâÃgypte et de la bénédiction extraordinaire accordée à Israël, on a calculé quâen attribuant à chacun des petits-fils de Jacob qui, dâaprès les généalogies subséquentes, paraissent avoir fait souche, deux à trois descendants mâles par couple, à chaque génération, on obtient pour la dixième génération, celle qui sortit dâÃgypte (10 générations pour 400 ans), un chiffre de près de 500 mille hommes, auxquels on doit ajouter tous les hommes de la huitième et de la neuvième génération qui vivaient encore. Le nombre indiqué nâa donc rien dâinvraisemblable. Mais où trouvaient-ils la place pour se mouvoir tous ensemble ? Sur des routes étroites et fermées de droite et de gauche, cela ne se concevrait pas. Mais dans de vastes plaines, en partie inhabitées et incultes, chaque tribu avec ses subdivisions pouvait se mouvoir aisément.
Une foule de gens. Cette foule se composait sans doute des restes de diverses tribus sémitiques entrées en Ãgypte sous les Hyksos, puis aussi de beaucoup de gens à qui la misère et lâoppression faisaient saisir avec empressement cette occasion dâémigrer sous les ailes dâun peuple plus libre, plus heureux, plus béni du ciel que le leur. Ces gens sont appelés ailleurs un ramassis (Nombres 11:4). Ils paraissent avoir rempli les métiers de coupeurs de bois et de puiseurs dâeau (Deutéronome 29:11).
Ainsi commence avec lâexistence même du peuple, comme peuple, lâaccomplissement de la promesse faite à Abraham Genèse 12:3 : Toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Voir au verset 34.
Et dâailleurs⦠Ils nâavaient, en effet, pour tout aliment que la pâte quâils avaient emportée et ce quâils pouvaient trouver sur place.
Quatre cent trente ans. Au lieu des mots en Ãgypte, les LXX disent, corrigeant le texte : en Ãgypte et dans le pays de Canaan et le texte samaritain, pour améliorer cette correction : dans le pays de Canaan et en Ãgypte. Dâaprès ces deux versions, par conséquent, les 430 ans devraient se compter non depuis lâétablissement de Jacob en Ãgypte, mais depuis lâappel dâAbraham (Genèse 12), et comme il sâest écoulé 215 ans de la vocation dâAbraham à lâentrée de Jacob en Ãgypte, il ne resterait que 215 ans, au lieu de 430, pour le séjour des Israélites dans ce pays.
Plusieurs critiques modernes défendent ce dernier chiffre et condamnent le texte massorétique. Mais en adoptant le chiffre de 215 ans pour le séjour en Ãgypte, on rend plus difficile à expliquer lâimmense accroissement de la nation israélite pendant ce temps; et lâon met lâExode en contradiction avec Genèse 15:13, où Dieu annonce à Abraham un exil et une servitude quâauront à subir ses descendants pendant quatre cents ans.
On allègue sans doute le petit nombre de générations indiquées dans quelques listes généalogiques; ainsi, dans la généalogie Exode 6:16 et suivants, quatre générations seulement entre Lévi et Moïse. Nous avons discuté cette question (voir la note sur ce passage). Un grand nombre de généalogies présentent pour le même temps beaucoup plus de générations : Nombres 26:29 et suivants; Exode 27:1; Josué 17:3 (de Joseph à Tsélophcad), six; Ruth 4:18 et suivants; 1 Chroniques 2:5-10 (de Juda à Nahason), six; 1 Chroniques 2:20 (de Juda à Betsaléel), sept; 1 Chroniques 7:20 et suivants (de Joseph à Josué), dix. Tsélophead, Nahason, Betsaléel, Josué, sont tous des contemporains de Moise. Ce chiffre de dix générations (en comptant chaque génération à quarante ans) convient en gros au chiffre de 430 ans, mais il serait beaucoup trop fort pour une durée de 215 ans seulement. Saint Paul parait accepter la chronologie des LXX, Galates 3:17. Mais cela nâest pas parfaitement sûr, puisquâil peut dater lâépoque de la promesse non du moment où elle a commencé (avec Abraham), mais de celui où elle a fini (au départ de Jacob pour lâÃgypte). Il se trouverait ainsi en parfait accord avec lâExode (texte hébreu).
En ce même jour-là : non le jour même de lâannée où Jacob était entré en Ãgypte mais le jour dont il est parlé dans tout ce chapitre, celui qui va du soir du 14 au soir du 15 de ce premier mois (versets 17 et 51).
Les armées de lâÃternel. Ce terme rappelle simplement lâorganisation des Israélites dont nous avons parlé verset 37 et leur marche bien réglée (verset 6).
Une nuit à célébrer. On a traduit aussi : une nuit de préservation, de délivrance, ou bien encore : une nuit de veille à cause deâ¦
12.43 à 13.16 - Diverses ordonnances en rapport avec la Pâque
3>43 à 51 - Défense aux étrangers de participer à la Pâque
Dans la prescription sur la Pâque donnée à Moïse, versets 3 à 11, avant la sortie dâÃgypte, il nây avait pas encore lieu dâétablir une règle au sujet de ceux qui pouvaient prendre part au repas pascal. Cette première Pâque ne pouvait naturellement concerner que les familles israélites. Mais après quâune foule de gens étrangers au peuple sâétaient joints à lui au moment de la sortie (verset 38), il devenait nécessaire de compléter sur ce point lâordonnance primitive. Il est donc certain que cette prescription nâa été donnée que plus tard, après la sortie. Cependant, elle doit avoir été donnée pendant la vie dâAaron (verset 43) et sans doute avant la célébration de la Pâque racontée Nombres 9:1 et suivants. Elle a été placée ici pour compléter ce qui se rapporte à lâinstitution de la Pâque (voir au verset 50).
Fête de la délivrance du peuple élu, la Pâque ne doit être célébrée que par les membres de ce peuple.
Mais, comme toujours, à la rigueur de la loi sâassocie la tendance universaliste de la grâce. Lâesclave étranger qui fait partie de la famille israélite peut se faire incorporer au peuple par la circoncision, et alors il mangera la Pâque avec lui.
Le domicilié : lâétranger établi au milieu dâIsraël (ceux quâon appelait à Athènes les métèques).
Le mercenaire : lâouvrier étranger qui travaille au service dâun Israélite. Si ces gens désirent participer à la Pâque ils le peuvent, à la condition indiquée verset 48
Le caractère sacré de lâagneau, si énergiquement rappelé dans ce verset, sert à expliquer pourquoi nul incirconcis (non consacré) ne petit être admis à ce repas.
Nul Israélite ne doit sâabstenir de ce repas; car il sert à lier toutes les familles israélites avec Dieu et entre elles. Câest le symbole de lâunité du peuple.
Une même loi : toujours lâuniversalisme le plus large perçant à travers le particularisme le plus rigoureux.
On pourrait appliquer cette remarque à lâaccomplissement subséquent de cette ordonnance, à Sinaï (Nombres 9) et en Canaan. Mais il est plus naturel de voir ici la reprise du récit interrompu par la prescription précédente et le résumé de tout ce quâavait fait le peuple en exécution des ordres qui lui avaient été donnés pour la sortie maintenant consommée. Dans ce sens, le verset 51 se rattache tout naturellement au verset 50.