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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)
versets 1-22
1.1 à 15.21 En Égypte
3>Chapitres 1 et 2, Israël dans la servitude
3>Chapitre 1 Multiplication et oppression d’Israël
Ce chapitre, qui sert d’introduction à tout le livre, le relie en même temps au livre de la Genèse, comme l’indique expressément la conjonction et, par laquelle il commence. En effet, il répète, en le résumant, ce qui a été dit Genèse 46:8-27; puis il montre l’accomplissement de ce que Dieu avait prédit à Abraham et à Jacob (Genèse 15:13; Genèse 46:3). D’après ces passages, Dieu avait deux buts en faisant séjourner son peuple en Égypte : il voulait qu’il y multipliât et qu’il y fût opprimé. Nul pays n’était plus propre à réaliser cette double intention, car :
1.1
Sa famille : y compris les serviteurs, qui devaient être nombreux; car Abraham en avait déjà trois cent dix-huit en état de porter les armes (Genèse 14:14).
Soixante-dix; voir Genèse 46:27
Le pays en fut rempli. Avant tout, le pays de Gossen, puis sans doute aussi les autres provinces : on voit par Exode 3:22 que beaucoup d’Israélites habitaient au milieu des Égyptiens.
Les mots : il s’éleva et un nouveau roi, ainsi que la remarque que ce roi ne savait rien de Joseph, font supposer qu’il s’agit du chef d’une nouvelle dynastie. Ce roi pourrait donc être Ahmès, de la 18e dynastie, celui qui chassa les Hyksos, ou peut-être Ramsès I, premier roi de la 19e. Le roi sous lequel naquit Moïse et dont la mort est mentionnée Exode 2:23, parait en tout cas avoir été Ramsès II (voir ci-dessus la note historique). Mais il est difficile d’admettre que l’oppression d’Israël qui, d’après l’Exode, avait déjà passé par plusieurs phases avant la naissance de Moïse, n’ait commencé que sous ce règne.
Trop nombreux et trop fort. Le danger était d’autant plus grand que le district de Gossen était précisément celui qui, par sa situation au nord-est, aurait été le plus exposé dans le cas d’une nouvelle invasion asiatique. Les Israélites auraient pu se joindre aux envahisseurs.
Ceux qui nous veulent du mal. C’est le sens propre du mot hébreu. Le, roi ne parle pas ici d’ennemis venant du dehors, mais d’ennemis du dedans qui pourraient profiter d’une invasion étrangère pour lever la tête. Il pense probablement aux restes des Hyksos demeurés dans le pays et réduits en servitude, et dont un certain nombre parait s’être joint aux Israélites lorsqu’ils sortirent d’Égypte (voir Exode 12:38).
Villes de greniers, littéralement : villes de magasins. Il s’agit probablement ici de ces grands magasins à blé, dont Joseph avait le premier donné l’idée.
Pithom et Ramsès. Ces deux villes, dont on croit avoir tout récemment retrouvé l’emplacement et les ruines, doivent en tout cas avoir été situées dans la vallée qui s’étend de l’ouest à l’est entre le Nil et le lac des Crocodiles, qui formait alors l’extrémité nord de la mer Rouge.
Le peuple est complice du roi et sera plus tard puni comme lui.
Briques. Les briques, dans lesquelles on mêlait à l’argile de la paille hachée pour les rendre plus solides (voyez le chapitre 5), étaient fort employées en Égypte, et l’on en trouve encore aujourd’hui des masses énormes dans le pays de Gossen.
Une peinture de ce temps-là, à Thèbes, que nous reproduisons ici, nous montre des étrangers fabriquant des briques sous le commandement d’intendants égyptiens.
Et travaux de campagne : outre la culture elle-même, le creusage et l’entretien des canaux d’irrigation, travail pénible et malsain.
D’après la ponctuation massorétique il faudrait traduire : aux sages-femmes hébreues; mais rien dans le texte même, n’empêche de traduire, comme le font les LXX : les sages-femmes des Hébreues. Elles pourraient dans ce cas avoir été Égyptiennes. Il n’est pas vraisemblable, en effet, que Pharaon eût confié cette mission à des femmes hébreues. Les deux sages-femmes nommées ici étaient sans doute les chefs de toute la corporation ou les principales sages-femmes de la capitale. Leurs noms n’ont point encore été expliqués sûrement ni par l’hébreu ni par l’égyptien.
Le fait allégué par les sages-femmes, pour s’excuser auprès du roi, peut avoir été vrai dans bien des cas, mais non dans tous. On comprend que des femmes païennes ou même israélites se soient permis un mensonge pour sauver la vie de tant d’enfants. Mais on s’est étonné quelquefois que Dieu leur ait fait du bien à cause de cela.
Remarquons que ce n’est pas leur mensonge que Dieu a récompensé, mais leur foi et leur humanité, bien qu’entachées encore d’un vice provenant de l’infériorité de leur développement religieux. Elles ont eu assez de foi pour craindre Dieu, mais pas assez pour ne craindre que lui. Si Dieu ne bénissait que les actions entièrement pures, où seraient, même chez les chrétiens, celles qu’il pourrait bénir ?
Nous ne traduisons pas comme on le fait généralement : Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons. Cette traduction est moins conforme au texte et ne fait que répéter ce qui vient d’être dit : Dieu fit du bien aux sages-femmes.
L’ordre du roi ne pouvait s’exécuter que dans le voisinage du Nil. Lui-même sans doute ne s’attendait pas à ce qu’on lui obéît ailleurs que dans les districts où les Hébreux étaient mêlés avec les Égyptiens, et en minorité. La tribu qui habitait la capitale ou qui était la plus voisine fut nécessairement celle qui eut le plus à souffrir.
Le chapitre suivant nous prouve que cette tribu était celle de Lévi. Cela explique pourquoi, lors du dénombrement, la tribu de Lévi se trouva de beaucoup la moins nombreuse (Nombres 3:39) : mais elle parait avoir été la plus instruite, ce qui s’expliquerait aussi par cette proximité de la capitale.
Nous pouvons recueillir dans l’Écriture quelques données qui nous permettent de faire certaines inductions relativement à la situation qu’occupaient les tribus pendant le séjour d’Israël en Égypte.
Le fait que celles de Gad et de Ruben étaient restées nomades (Nombres 23:1) prouve qu’elles habitaient hors du pays cultivable, au nord-est sans doute et sur les confins du désert. Celle de Juda, au contraire, parait avoir vécu dans les villes et être devenue une tribu d’artisans (voir Exode 31:2; 1 Chroniques 4:14; 1 Chroniques 4:21; 1 Chroniques 4:23).
La tribu d’Éphraïm doit avoir été agricole et aussi guerrière. Le passage 1 Chroniques 7:21 montre qu’elle n’était pas très éloignée du territoire des Philistins et habitait une contrée cultivable.
La tribu de Manassé, sœur de celle d’Éphraïm, et qui était en partie nomade et en partie agricole, avait sans doute son siège entre les pâturages de Gad et Ruben et la terre arable d’Éphraïm.
Le séjour d’Israël en Égypte ne servit pas seulement à son accroissement et à son éducation morale, comme nous l’avons vu plus haut : ce fut encore pour lui un moyen d’instruction intellectuelle et un apprentissage de la vie agricole et des divers arts. Ce qui montre l’importance de cet apprentissage, c’est le rôle prépondérant que prirent plus tard Lévi, Juda et les guerriers d’Éphraïm, et le rôle effacé des deux tribus et demie qui n’avaient rien appris et étaient restées des peuples pasteurs.