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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/exodus-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
Plan du commentaire biblique de Exode 1
Contenu et division
Ce livre nous raconte comment Dieu a délivré les Israélites de la servitude dâÃgypte pour en faire un peuple qui lui appartînt en propre et comment il a renouvelé avec eux lâalliance faite jadis avec leurs pères, la rendant plus étroite encore en venant habiter au milieu dâeux.
Ce livre se compose en conséquence de deux parties bien distinctes. Dans la première, nous voyons Israël soustrait à la domination des rois de la terreâ¯; dans la seconde, nous voyons le Seigneur se faisant le roi du peuple dâIsraël, lui donnant sa constitution et établissant chez lui sa résidence.
La première partie (chapitres 1 à 18) conduit le peuple jusquâauprès du Sinaï et aboutit à cette parole (Exode 18.10)â¯: Béni soit lâÃternel qui nous a délivrés de la main des Ãgyptiens et de la main de Pharaonâ¯!
La seconde (chapitres 19 à 40) aboutit à la construction de la demeure royale et à ces mots (Exode 40.35)â¯: La gloire de lâÃternel remplit lâhabitation.
Le sujet du livre est résumé dans ce verset (Exode 29.46), qui en indique en même temps la divisionâ¯: Ils sauront que je suis lâÃternel leur Dieu, qui les ai fait sortir du pays dâÃgypte, pour habiter au milieu dâeux.
Le titre dâExode (en grec sortie) nâest donc proprement que celui de la première partieâ¯; dâaprès un usage fréquent chez les anciens, il a été étendu à tout le livre, comme les titres des livres des Nombres et de Samuel, qui ne conviennent proprement quâaux premières pages de ces livres-là .
Nous faisons précéder lâétude de ce livre dâune courte note historique destinée à exposer les relations entre les faits qui y sont rapportés et ce que nous connaissons de lâhistoire dâÃgypte à cette époque.
Coup dâÅil sur lâétat de lâÃgypte à lâépoque de lâexode dâIsraël
Pouvons-nous déterminer dâaprès lâhistoire égyptienne sous quel Pharaon les Israélites sont sortis dâÃgypteâ¯? Nous ne devons pas nous attendre à trouver dans les annales officielles du pays le récit dâun événement aussi humiliant pour lâorgueil national des Ãgyptiensâ¯; mais il est possible dâétablir certains rapprochements entre notre récit biblique et les renseignements fournis par les découvertes des égyptologues.
Nous savons en effet que lâÃgypte était arrivée à un degré remarquable de civilisation et quâelle comptait déjà de nombreuses dynasties royales, quand elle fut envahie par des hordes de bergers sémites qui sâétablirent dans la région du Delta et qui finirent par sâemparer du pouvoir. Ces étrangers, appelés Hyksos ou rois pasteurs, régnèrent pendant cinq siècles sur la Basse-Ãgypteâ¯; ils ne tardèrent pas à subir lâinfluence de la haute culture du peuple quâils avaient conquisâ¯; ils abandonnèrent leur vie nomade et adoptèrent si complètement les mÅurs égyptiennes quâil aurait été difficile de les distinguer des indigènes.
Cependant les anciens princes, fuyant devant cette invasion, sâétaient retirés dans la Haute-Ãgypteâ¯: ils nâavaient point renoncé à leurs droits sur le Delta et quand les circonstances leur parurent favorables, ils attaquèrent les Hyksos et après de longues luttes ils parvinrent à les expulser de la vallée du Nil et à les refouler en Asie. Câest aux rois de la 18e dynastie que revient la gloire de cette entrepriseâ¯; Ahmès porta les premiers coupsâ¯; les succès quâil remporta engagèrent ses successeurs à poursuivre ces expéditions militaires. Puis les rois égyptiens envahirent à leur tour lâAsieâ¯; Tutmès III parait avoir été le plus vaillant de ces conquérants et il donna à son empire des frontières qui ne devaient jamais être dépassées. Une grande inscription à Karnak contient le récit de ses expéditionsâ¯; il traversa le pays de Canaan et la Syrie et sâavança jusquâen Mésopotamieâ¯; Ninive et Babylone furent conquises et ses flottes sâemparèrent de toutes les côtes de la Méditerranée orientale.
Ses successeurs continuèrent la même politique et maintinrent lâÃgypte à lâapogée de sa puissance. Sous les premiers rois de la 19e dynastie, cette puissance commence à être ébranlée. Séthos maintient sous sa domination Babylone, Ninive et lâArménieâ¯; mais son fils Ramsès Il Méiamun (le Sésostris des Grecs), quâil sâassocia comme co-régent pendant son long règne de soixante-sept ans, eut à lutter contre des soulèvements de presque toutes les provinces de son immense empire. Il eut à comprimer en particulier une révolte des Héthiens et son expédition est racontée dans un poème que nous possédons encore. Câétait un tyran qui aimait le fasteâ¯; il a couvert lâÃgypte de constructions immenses auxquelles il employait les innombrables captifs quâil ramenait de ses expéditions militairesâ¯; il a écrit sur plus dâun monument quâaucun indigène nâavait travaillé à lâélever. Plusieurs villes portent son nom. Avec son fils Ménephta commence la décadenceâ¯; lâÃgypte perd successivement toutes les provinces quâelle avait conquises au dehors et se voit envahie elle-même par les Lybiens.
Il est probable et câest lâopinion la plus généralement admise aujourdâhui, que ce Ramsès Il fut le Pharaon qui opprima les Israélites. Ceux-ci nâavaient pas été expulsés avec les Hyksos parce quâils nâavaient point été associés à leur dominationâ¯; ils étaient demeurés paisibles dans le pays de Gossen. Mais Ramsès II, qui redoutait de les voir se joindre un jour à ses ennemis du dehors et qui voulait avoir des ouvriers pour ses nombreuses constructions, les astreignit à ces rudes travaux dont parle lâExode. Nous les voyons même occupés à construire une de ces nombreuses villes du nom de Ramsès dont nous avons parlé. Il nâest guère possible non plus que les Israélites aient quitté, lâÃgypte avant le règne de Ramsèsâ¯; car nos livres sacrés ne font aucune mention des nombreuses expéditions des Pharaons en Syrie et cependant le gouvernement de Josué et des Juges nâaurait pu manquer dâen être troublé. Câest ce qui nous engage à faire de Ramsès le Pharaon de lâoppression, sous le règne duquel naquit Moïse et de son fils Ménephta le Pharaon sous lequel les Israélites sortirent dâÃgypte.
Sâil en est ainsi, la famille de Jacob se serait établie en Ãgypte pendant la domination des Hyksos, 430 ans avant le règne de Ménephtaâ¯; voir Exode 12.40. Ainsi sâexplique la facilité avec laquelle Joseph put sâélever aux honneurs suprêmes et un chef nomade comme Jacob obtenir une vaste concession de territoire dans la meilleure partie du pays, lors même que les Ãgyptiens avaient les bergers en horreur. Le roi, qui était lui-même dâorigine étrangère, ne partageait pas cette aversion. Il serait possible quâAbraham lui-même eût rencontré déjà en Ãgypte un roi hyksos, puisque Pharaon nâhésite pas à sâallier avec la famille de ce berger nomade.
Il est bien peu probable, en échange, quâun des rois de la 19e dynastie, qui travaillaient à expulser les Hyksos, eût autorisé lâétablissement dâune nouvelle colonie asiatique et sémitique en pleine Ãgypte et tout près de la frontière orientale.
Nous admettons, avec Exode Exode 12.40, que le séjour des Israélites en Ãgypte fut de 430 ans, malgré les objections que lâon a fait valoir contre cette date. La version grecque des LXX corrige le texte original en faisant rentrer dans ces 430 ans les 215 ans que les patriarches passèrent dans le pays de Canaan depuis la vocation dâAbraham jusquâau départ de Jacob pour lâÃgypte. Paul parait suivre cette opinion Galates 3.17â¯; mais en examinant le texte grec, on se convainc facilement que les LXX ont fait une correction et que lâhébreu est le vrai texte original. Câest ce que confirme la prophétie Genèse 15.13-16 qui annonce à Abraham en chiffres ronds que sa postérité sera asservie pendant quatre cents ans dans un pays étranger.
On a opposé à cette manière de voir les généalogies de la famille de Lévi que nous trouvons Exode 6.16-25 et Nombres 26.59, dâaprès lesquelles Amram, le père de Moïse, serait le petit-fils de Lévi et aurait épousé sa tante Jokébed, propre fille de Lévi. Cette difficulté serait insoluble si nous ne pouvions pas supposer que ces généalogies sont incomplètes et quâil y a des chaînons omisâ¯; câest ce dont nous nous convaincrons en constatant que pendant le séjour en Ãgypte la famille dâÃphraïm a compté dix générations (1 Chroniques 7.22-27). On ne comprendrait pas dâailleurs comment en un temps plus court la famille de Jacob aurait pu se transformer en un peuple aussi nombreux.
Si la chronologie des dynasties égyptiennes était fixée dâune manière précise, nous pourrions déterminer la date de la sortie, mais jusquâici les savants qui sâoccupent de ces questions nâont pu réussir à se mettre dâaccord. Lâun des plus autorisés (Brugsch) affirme que ce nâest quâà partir de la 26e dynastie, ainsi depuis un temps bien postérieur, que la chronologie est fondée sur des dates dont lâexactitude laisse peu à désirer. Nous avons dans 1 Rois 6.1 une importante donnée qui fixe à quatre cent quatre-vingts ans le temps qui sâest écoulé depuis la sortie dâÃgypte jusquâà la quatrième année de Salomonâ¯; ce chiffre pourrait bien nâêtre quâapproximatif et reposer sur le calcul de douze générations à quarante ans chacune. Mais cet espace de temps nâest certes pas trop long sâil faut y placer le voyage des Israélites dans le désert, la conquête du pays de Canaan par Josué, les longues années de servitude et de guerre des Juges, les règnes de Saül et de David. Dâaprès cette date, lâexode aurait eu lieu vers lâan 1500 avant Jésus-Christ. Plusieurs égyptologues actuels, se basant sur des calculs astronomiques, le placent beaucoup plus tard, vers 1320â¯; mais cette date qui bouleverserait notre chronologie biblique, nâest point si généralement admise que nous ne puissions suspendre notre jugement et attendre des informations plus sûres avant de chercher à résoudre les difficultés auxquelles elle conduirait.
La délivrance (chapitres 1 à 18)
Cette première partie se compose de dix sections formant deux séries de cinq sections chacune. Les événements rapportés dans la première série se passent en Ãgypte et se terminent par le passage de la mer Rouge (Exode 1.1 à 15.21)â¯; la seconde a pour sujet le voyage dans le désert, de la mer Rouge au Sinaï (Exode 15.22 à 18.27).
Les cinq sections dont se compose la première série forment un récit complet dans lequel lâaction marche dâune manière vraiment dramatique. On dirait les cinq actes dâune tragédie. Chaque section est séparée de la précédente par une remarque servant de conclusion et indiquant le point où en est la foi dâIsraëlâ¯:
La seconde série, beaucoup plus courte, comprend aussi cinq sections, racontant chacune un fait spécial du voyage dans le désert. Dans les trois premières, on voit les trois premières de ces scènes de plaintes et de murmures qui, plus tard, se renouvelèrent encore. La quatrième et la cinquième nous montrent les premières relations que les Israélites, constitués en nation, soutiennent avec les étrangers, relations hostiles avec les Amalékites, amicales avec Jéthro et sa tribu et qui les amenèrent plus tard à détruire les uns, tandis quâils accordèrent aux autres dâhabiter avec eux dans leur pays.
Verset 1
En Ãgypte
Chapitres 1 et 2 â Israël dans la servitude
Chapitre 1 â Multiplication et oppression dâIsraël
Ce chapitre, qui sert dâintroduction à tout le livre, le relie en même temps au livre de la Genèse, comme lâindique expressément la conjonction et, par laquelle il commence. En effet, il répète, en le résumant, ce qui a été dit Genèse 46.8-27â¯; puis il montre lâaccomplissement de ce que Dieu avait prédit à Abraham et à Jacob (Genèse 15.13â¯; Genèse 46.3). Dâaprès ces passages, Dieu avait deux buts en faisant séjourner son peuple en Ãgypteâ¯: il voulait quâil y multipliât et quâil y fût opprimé. Nul pays nâétait plus propre à réaliser cette double intention, carâ¯:
Sa familleâ¯: y compris les serviteurs, qui devaient être nombreuxâ¯; car Abraham en avait déjà trois cent dix-huit en état de porter les armes (Genèse 14.14).
Verset 5
Soixante-dixâ¯; voir Genèse 46.27
Verset 7
Le pays en fut rempli. Avant tout, le pays de Gossen, puis sans doute aussi les autres provincesâ¯: on voit par Exode 3.22 que beaucoup dâIsraélites habitaient au milieu des Ãgyptiens.
Verset 8
Les motsâ¯: il sâéleva et un nouveau roi, ainsi que la remarque que ce roi ne savait rien de Joseph, font supposer quâil sâagit du chef dâune nouvelle dynastie. Ce roi pourrait donc être Ahmès, de la 18e dynastie, celui qui chassa les Hyksos, ou peut-être Ramsès I, premier roi de la 19e. Le roi sous lequel naquit Moïse et dont la mort est mentionnée Exode 2.23, parait en tout cas avoir été Ramsès II (voir ci-dessus la note historique). Mais il est difficile dâadmettre que lâoppression dâIsraël qui, dâaprès lâExode, avait déjà passé par plusieurs phases avant la naissance de Moïse, nâait commencé que sous ce règne.
Verset 9
Trop nombreux et trop fort. Le danger était dâautant plus grand que le district de Gossen était précisément celui qui, par sa situation au nord-est, aurait été le plus exposé dans le cas dâune nouvelle invasion asiatique. Les Israélites auraient pu se joindre aux envahisseurs.
Verset 10
Ceux qui nous veulent du mal. Câest le sens propre du mot hébreu. Le, roi ne parle pas ici dâennemis venant du dehors, mais dâennemis du dedans qui pourraient profiter dâune invasion étrangère pour lever la tête. Il pense probablement aux restes des Hyksos demeurés dans le pays et réduits en servitude et dont un certain nombre parait sâêtre joint aux Israélites lorsquâils sortirent dâÃgypte (voir Exode 12.38).
Verset 11
Villes de greniers, littéralementâ¯: villes de magasins. Il sâagit probablement ici de ces grands magasins à blé, dont Joseph avait le premier donné lâidée.
Pithom et Ramsès. Ces deux villes, dont on croit avoir tout récemment retrouvé lâemplacement et les ruines, doivent en tout cas avoir été situées dans la vallée qui sâétend de lâouest à lâest entre le Nil et le lac des Crocodiles, qui formait alors lâextrémité nord de la mer Rouge.
Verset 13
Le peuple est complice du roi et sera plus tard puni comme lui.
Verset 14
Briques. Les briques, dans lesquelles on mêlait à lâargile de la paille hachée pour les rendre plus solides (voyez le chapitre 5), étaient fort employées en Ãgypte et lâon en trouve encore aujourdâhui des masses énormes dans le pays de Gossen.
Une peinture de ce temps-là , à Thèbes, que nous reproduisons ici, nous montre des étrangers fabriquant des briques sous le commandement dâintendants égyptiens.
Et travaux de campagneâ¯: outre la culture elle-même, le creusage et lâentretien des canaux dâirrigation, travail pénible et malsain.
Verset 15
Dâaprès la ponctuation massorétique il faudrait traduireâ¯: aux sages-femmes hébraïques â¯; mais rien dans le texte même, nâempêche de traduire, comme le font les LXXâ¯: les sages-femmes des hébraïques. Elles pourraient dans ce cas avoir été Ãgyptiennes. Il nâest pas vraisemblable, en effet, que Pharaon eût confié cette mission à des femmes hébraïques. Les deux sages-femmes nommées ici étaient sans doute les chefs de toute la corporation ou les principales sages-femmes de la capitale. Leurs noms nâont point encore été expliqués sûrement ni par lâhébreu ni par lâégyptien.
Verset 19
Le fait allégué par les sages-femmes, pour sâexcuser auprès du roi, peut avoir été vrai dans bien des cas, mais non dans tous. On comprend que des femmes païennes ou même israélites se soient permis un mensonge pour sauver la vie de tant dâenfants. Mais on sâest étonné quelquefois que Dieu leur ait fait du bien à cause de cela.
Remarquons que ce nâest pas leur mensonge que Dieu a récompensé, mais leur foi et leur humanité, bien quâentachées encore dâun vice provenant de lâinfériorité de leur développement religieux. Elles ont eu assez de foi pour craindre Dieu, mais pas assez pour ne craindre que lui. Si Dieu ne bénissait que les actions entièrement pures, où seraient, même chez les chrétiens, celles quâil pourrait bénirâ¯?
Verset 21
Nous ne traduisons pas comme on le fait généralementâ¯: Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons. Cette traduction est moins conforme au texte et ne fait que répéter ce qui vient dâêtre ditâ¯: Dieu fit du bien aux sages-femmes.
Verset 22
Lâordre du roi ne pouvait sâexécuter que dans le voisinage du Nil. Lui-même sans doute ne sâattendait pas à ce quâon lui obéît ailleurs que dans les districts où les Hébreux étaient mêlés avec les Ãgyptiens et en minorité. La tribu qui habitait la capitale ou qui était la plus voisine fut nécessairement celle qui eut le plus à souffrir.
Le chapitre suivant nous prouve que cette tribu était celle de Lévi. Cela explique pourquoi, lors du dénombrement, la tribu de Lévi se trouva de beaucoup la moins nombreuse (Nombres 3.39)â¯: mais elle parait avoir été la plus instruite, ce qui sâexpliquerait aussi par cette proximité de la capitale.
Nous pouvons recueillir dans lâÃcriture quelques données qui nous permettent de faire certaines inductions relativement à la situation quâoccupaient les tribus pendant le séjour dâIsraël en Ãgypte.
Le fait que celles de Gad et de Ruben étaient restées nomades (Nombres 23.1) prouve quâelles habitaient hors du pays cultivable, au nord-est sans doute et sur les confins du désert. Celle de Juda, au contraire, parait avoir vécu dans les villes et être devenue une tribu dâartisans (voir Exode 31.2â¯; 1 Chroniques 4.14â¯; 1 Chroniques 4.21â¯; 1 Chroniques 4.23).
La tribu dâÃphraïm doit avoir été agricole et aussi guerrière. Le passage 1 Chroniques 7.21 montre quâelle nâétait pas très éloignée du territoire des Philistins et habitait une contrée cultivable.
La tribu de Manassé, sÅur de celle dâÃphraïm et qui était en partie nomade et en partie agricole, avait sans doute son siège entre les pâturages de Gad et Ruben et la terre arable dâÃphraïm.
Le séjour dâIsraël en Ãgypte ne servit pas seulement à son accroissement et à son éducation morale, comme nous lâavons vu plus hautâ¯: ce fut encore pour lui un moyen dâinstruction intellectuelle et un apprentissage de la vie agricole et des divers arts. Ce qui montre lâimportance de cet apprentissage, câest le rôle prépondérant que prirent plus tard Lévi, Juda et les guerriers dâÃphraïm et le rôle effacé des deux tribus et demie qui nâavaient rien appris et étaient restées des peuples pasteurs.