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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-15
Plan
3>L’activité bénie d’Etienne suscite de l’opposition
Etienne, rempli de la force d’en haut, opère des miracles dans le peuple. Les membres de diverses synagogues hellénistes engagent des discussions avec lui, mais sont vaincus par sa sagesse et par l’Esprit qui inspire ses paroles (8-10).
Etienne traîné par l’émeute devant le sanhédrin
Ses adversaires, en subornant des hommes qui affirment l’avoir entendu blasphémer contre Moïse et contre Dieu, excitent contre lui le peuple et les scribes, et l’entraînent à l’improviste devant le sanhédrin (11, 12).
L’accusation portée contre Etienne
Les faux témoins lui reprochent de parler sans relâche contre le temple et contre la loi, d’annoncer que Jésus de Nazareth détruira le premier et abolira les préceptes de Moïse. Tous les regards sont fixés sur Etienne : son visage parait aux membres du sanhédrin semblable à celui d’un ange (13-15).
8 à 15 le ministère d’Étienne, sa mise en accusation
Luc revient à Étienne. Il nous montre en lui, non seulement le premier des martyrs, mais le défenseur puissant de la vérité (comparer verset 14, note).
Il l’a déjà désigné comme un homme plein de foi et du Saint-Esprit (verset 5), il répète qu’il était plein de grâce et de puissance afin de faire voir dans ces dons la source des miracles qu’il accomplissait et aussi la cause de l’opposition qui ne tarda pas à s’élever contre lui.
Le mot de grâce (le texte reçu, avec quelques majuscules et versions, porte : foi, comme au verset 5) ne doit pas s’entendre, comme on l’a fait quelquefois, de la faveur dont Étienne aurait joui auprès du peuple, mais de la grâce divine dans toute sa riche signification.
Quant à la puissance d’Étienne, c’était celle de l’Esprit de Dieu dont il était rempli.
Il y avait à Jérusalem un très grand nombre de synagogues (les rabbins en comptaient jusqu’à 480), où les Juifs s’assemblaient pour la lecture de l’Écriture et la prière.
Toutes celles qui sont nommées ici se composaient d’Israélites ayant vécu à l’étranger, d’où ils avaient rapporté, avec la langue grecque, des opinions philosophiques qui devaient les disposer à disputer contre la doctrine nouvelle professée par Étienne (verset 1, seconde note).
Rapprochés par une affinité de culture et de tendances, ils se groupaient pour former des synagogues, selon les nationalités diverses au sein desquelles ils avaient vécu Luc nomme d’abord la synagogue des Affranchis, terme qui a été expliqué de diverses manières, mais que la plupart des exégètes, depuis Chrysostome, entendent comme désignant des Juifs autrefois emmenés à Rome comme prisonniers de guerre, puis libérés, et qui, revenus dans leur pays, avaient formé entre eux, à Jérusalem, une synagogue.
Cette opinion se fonde sur diverses raisons historiques et avant tout sur le nom latin que Luc leur donne : libertini, libérés, affranchis.
Les Cyrénéens avaient habité Cyrène capitale de la Libye en Afrique, ou, selon Josèphe (Antiquités Juives, XIV, 7, 2), les Juifs formaient le quart de la population.
Alexandrie en Égypte avait également une colonie juive très nombreuse, au sein de laquelle se forma la célèbre école si connue sous ce nom.
La synagogue des Alexandrins, en raison de leur culture scientifique, devait donc être particulièrement disposée à entrer en lutte contre Étienne.
Parmi les Juifs de Cilicie se trouvait sans doute Saul de Tarse; il est présent, en effet, au supplice d’Étienne.
Par Asie il faut entendre l’Asie proconsulaire, sur les bords de la mer Egée, dont la ville principale était Éphèse.
On ne voit pas clairement combien Luc compte de synagogues différentes.
Suivant Meyer, il en énumérerait cinq : celle des Affranchis, et une pour les ressortissants de chacune des quatre provinces indiquées.
M. Wendt estime que le texte oblige à distinguer deux synagogues, l’une comprenant les Affranchis, les Cyrénéens et les Alexandrins, l’autre les Juifs de Cilicie et d’Asie.
Calvin et d’autres interprètes pensent qu’il n’y en avait qu’une seule, qui réunissait les représentants de ces divers groupements.
La traduction que nous avons adoptée, suivant Oltramare et Segond, mentionne trois synagogues et un certain nombre de Juifs des provinces de Cilicie et d’Asie.
L’Esprit (de Dieu) était la source de la sagesse à laquelle les adversaires ne pouvaient résister.
En écrivant ces mots, Luc se souvenait sans doute de la promesse de Jésus qu’il avait lui-même consignée dans son Évangile (Luc 21:15).
Ces hommes sont les faux témoins du verset 13 et les paroles blasphématoires qu’ils attribuent à Étienne sont résumées au verset 14.
Parce que ces adversaires ne pouvaient résister à Étienne, par de bonnes raisons, ils ont recours, comme toujours, aux fausses accusations et même à la violence (verset 12).
Jusqu’ici le peuple avait été favorable aux chrétiens (Actes 2:47), la persécution n’avait été suscitée que par les sadducéens qui haïssaient la doctrine de la résurrection (Actes 4:1-2).
Maintenant les anciens et les scribes, qui appartenaient pour la plupart au parti des pharisiens, se laissent aussi émouvoir.
Il se produit donc une émeute, dont les adversaires d’Étienne profitent pour l’entraîner devant le sanhédrin, qui, paraît-il, se trouvait assemblé; et c’est là que va se passer toute la scène rapportée jusqu’à la fin de Actes 7.
Le participe : se jetant sur lui, traduit par d’autres : survenant à l’improviste, appartient au verbe employé en Actes 4:1, et signifie souvent s’approcher d’une manière inattendue avec des intentions hostiles (Luc 21:34; Actes 17:5; Actes 23:27)
Les faux témoins reproduisent exactement les moyens mis en œuvre contre le Seigneur Jésus lui-même (Matthieu 26:59 et suivants). Leur faux témoignage n’était pas absolument mensonger, mais consistait à rapporter des paroles d’Étienne en les détournant de leur sens.
Ainsi il pouvait fort bien avoir prononcé au sujet du saint lieu et de la loi des paroles (le texte reçu, avec quelques majuscules; et versions, ajoute blasphématoires) qui n’étaient que l’écho des enseignements du Sauveur, mais qui, aux yeux des Juifs, étaient sacrilèges.
Il pouvait, en annonçant l’Évangile de la grâce, avoir donné un sens spirituel tout nouveau aux coutumes transmises par Moïse.
Il pouvait même, en dénonçant les jugements de Dieu sur le peuple rebelle, avoir redit telle parole de Jésus qui implique la destruction du temple (Matthieu 24).
Ces mots : Jésus, ce Nazaréen sont pleins de mépris.
Il n’est pas impossible qu’Étienne eût des vues tout évangéliques sur l’abolition de l’ancienne alliance; il était helléniste (verset 1, note) et, comme l’observe Néander, l’éducation grecque qu’il avait reçue pouvait déjà l’élever bien au-dessus des étroits préjugés juifs. Mais surtout il était rempli d’Esprit Saint et de sagesse chrétienne (versets 3, 10), et, par cette double raison, il pouvait avoir devancé les apôtres de Jérusalem eux mêmes dans la connaissance de la vérité.
Aussi est-ce avec raison que Néander voit en lui le précurseur de l’apôtre Paul (Histoire de l’établissement et de la direction de l’Église chrétienne, traduction Fontanès, I, page 41).
En paraissant devant la haute assemblée du sanhédrin, à l’ouïe des accusations produites contre lui, et au moment de prendre la parole pour la défense de la vérité, le premier martyr fut tellement pénétré de l’Esprit de Dieu, que son visage même en resplendit d’une joie sainte et céleste.
Luc le compare au visage d’un ange (comparer 2 Samuel 14:17; Matthieu 13:43).
Tous les membres du sanhédrin le virent ainsi.