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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 6". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 6". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-15
Plan du commentaire biblique de Actes 6
Murmures des Hellénistes
Leurs veuves se trouvant négligées dans la distribution quotidienne, ils élèvent des plaintes contre les chrétiens originaires de Palestine (1).
Proposition des apôtres
Ils convoquent une assemblée de toute lâÃglise, devant laquelle ils déclarent quâils ne peuvent négliger la parole de Dieu pour présider au service des tables. Ils proposent donc à lâÃglise dâélire sept frères considérés et remplis de lâEsprit pour les charger de cet office ; eux continueront alors à se vouer à la prière et au service de la parole (2-4).
Les sept sont élus
La proposition est adoptée. LâÃglise élit sept frères dont les noms sont indiqués. Les apôtres les introduisent dans leur charge par la prière et lâimposition des mains (5, 6).
Progrès de lâÃglise
La parole de Dieu se répand ; le nombre des disciples augmente ; beaucoup de prêtres embrassent la foi (7).
Verset 1
LâÃglise passe des Juifs aux païens (chapitres 6 à 12)
Institution des sept, martyre dâÃtienne
Versets 1 à 7 â Ãlection de sept frères préposés au service des tables
En ces jours-là , expression indéterminée, qui peut supposer un intervalle assez grand depuis les faits rapportés au chapitre précédent. Ce furent les jours des premières persécutions, des grandes délivrances et des grands progrès de lâÃglise. Alors se manifesta pourtant en son sein un défaut dâorganisation auquel il fallut remédier en créant une charge nouvelle qui fut confiée à sept frères.
Lâinstitution qui nous est racontée dans ce chapitre a été considérée par Irénée et Cyprien déjà comme étant celle du diaconat, que nous trouvons plus tard dans toutes les Ãglises (Philippiens 1.1).
Il faut cependant remarquer que les «â¯septâ¯Â» dont Luc nous raconte lâélection ne sont appelés «â¯diacresâ¯Â» ni dans ce récit ni dans la suite du livre (Actes 21.8). Ils ont charge, il est vrai, de veiller au service (grec à la diaconie des tables) (verset 2)â¯; mais les apôtres se réservent le service (grec la diaconie) de la parole.
On ne peut donc inférer de lâemploi pour lequel ils furent nommés, quâils portèrent le titre de diacres. Leur activité dâailleurs ne demeura pas limitée aux besoins dâordre matériel auxquels ils avaient été préposés.
Ãtienne et Philippe, les seuls dont lâhistoire nous soit racontée nous apparaissent comme de hardis évangélistes qui travaillèrent avec succès à la propagation du christianisme (verset 8 et suivants, Actes 8.5 et suivants).
Ce que nous savons de cette période obscure des origines nous fait envisager lâélection des «â¯septâ¯Â», comme une institution propre à lâÃglise de Jérusalem et destinée à parer à des inconvénients qui sâétaient manifestés dans son sein.
Plus tard, dâautres Ãglises, pressées par les mêmes besoins, reconnaissant la vérité du principe posé par les Douze (verset 2) et sentant la nécessité de décharger les ministres de la Parole du soin des intérêts matériels, nommèrent des frères auxquels ceux-ci furent confiés et qui reçurent le nom de diacres. Ainsi le diaconat prit spontanément naissance en divers lieux et devint bientôt une institution régulière de lâÃglise universelle.
Deux classes dâIsraélites convertis à lâÃvangile composaient lâÃglise de Jérusalemâ¯:
verset 9 nous montrera combien ces Hellénistes étaient nombreux dans lâÃglise de Jérusalem.
Ce fut du milieu dâeux que sâélevèrent des plaintes sur ce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution (grec le service, la diaconie) journalière des secours aux pauvres.
Quelques exégètes ont voulu voir dans cette négligence un manque dâégards et de charité de la part des Hébreux et câest ce que dit expressément le texte occidental (Blass) qui porteâ¯: négligées par les diacres des Hébreux, ou dâaprès Dâ¯: dans la diaconie des Hébreux.
Mais lâauteur va raconter lâinstitution des diacresâ¯; ceux-ci nâexistaient donc pas encore.
Il est possible que la partialité qui est naturelle au cÅur de lâhomme et du Juif et que lâEsprit de Dieu doit incessamment combattre (Galates 3.28â¯; Colossiens 3.11â¯; 1 Corinthiens 12.13), fut une des causes de cette inégalité dans les répartitions, mais nous pensons que ce fait se produisit surtout parce que, à mesure que lâÃglise devenait plus nombreuse, les veuves hellénistes, comme étrangères, étaient moins connues et moins en vue que celles qui étaient fixées à Jérusalem.
Et câest ce que Luc paraît indiquer par cette remarqueâ¯: le nombre des disciples augmentant.
Verset 2
Grecâ¯: Il ne plaît pas.
Plusieurs sous-entendentâ¯: il ne nous plaît pas.
On se souvient que dès lâorigine de la libre communauté des biens dans lâÃglise, les dons étaient déposés «â¯aux pieds des apôtresâ¯Â», câest-à -dire mis à leur disposition pour être distribués selon les besoins (Actes 4.35-37â¯; Actes 5.1).
Les apôtres avaient bien pu se faire aider dans cette distribution par des membres de lâÃglise, mais sans ordre régulier. De là les négligences involontaires commises au détriment des veuves hellénistes.
Il fallait donc un remède, que les Douze vont proposerâ¯; car, pour eux, ils ne devaient pas laisser la parole de Dieu, câest-à -dire la prédication de lâÃvangile, que le Maître leur avait imposée, pour servir aux tables.
Il nâest pas nécessaire de prendre ce mot à la lettreâ¯; il peut signifier que les distributions avaient lieu en aliments et non en argent. Mais comme souvent les chrétiens, divisés en divers groupes, prenaient leurs repas en commun (Actes 2.46â¯; comparez 1 Corinthiens 11.20-22â¯; 1 Corinthiens 11.33-34), il sâagissait bien, dans ces cas, de servir aux tables.
Le verbe servir sâapplique spécialement à la distribution des aliments et au service de table (Luc 17.8â¯; Luc 22.27â¯; comparez Matthieu 4.11)â¯; câest ce qui empêche de donner au mot table, le sens de table des changeurs, banque (Matthieu 21.12â¯; Luc 19.23) et de voir dans la fonction dont il sâagit ici lâadministration des finances de lâÃglise et spécialement des aumônes.
Verset 3
B présente une variante, qui paraît une correctionâ¯: Mais choisissons.
Que nous préposerons à cet emploi (grec lesquels nous établirons sur ce besoin).
La manière dont ce premier acte public de lâÃglise sâaccomplit est très importanteâ¯: les apôtres proposent lâélection de sept frèresâ¯; ils indiquent les qualités quâils doivent posséder, puis (grec) ils établissent les élus par lâimposition des mains (verset 6).
Mais câest lâÃglise entière (la multitude des disciples, versets 2 et 5) qui les choisit.
Ce double principe de lâautorité apostolique et de lâorganisation démocratique de lâÃglise se retrouvera dans tout notre livre des Actes.
LâÃglise se gouverne elle-même, sous la direction des serviteurs de la parole.
Dans des intérêts aussi sacrés que ceux de lââme, on ne peut refuser à aucun membre du corps de Christ sa participation au gouvernement.
Mais ce principe suppose une Ãglise vraiment chrétienneâ¯; hors de là , on arrive à cette monstruosité, si fréquente de nos jours que ce sont les adversaires de lâÃvangile qui font les élections et gouvernent lâÃglise dont ils ne se soucient que pour en ruiner les principes.
Bien quâil ne sâagisse pour la charge à créer ici que du soin des pauvres, ceux qui en seront revêtus ne doivent pas moins avoir dâabord un bon témoignage de toute lâÃglise, puis être des hommes remplis de lâEsprit de Dieu et de sagesse (comparer 1 Timothée 3.8-13).
Câest que la charité nâest chrétienne que si elle est exercée avec foi et amour et que le soin des pauvres ne doit pas avoir pour objet leur corps seulement mais aussi leur âme.
On a indiqué diverses raisons qui ont amené les apôtres à fixer le nombre des diacres à septâ¯: câétait un nombre sacré, revêtu dâun caractère religieux (Genèse 21.28â¯; Exode 37.23)â¯; chez les Juifs le conseil placé à la tête de chaque localité se composait de sept hommes (Josèphe, Antiquités Juives, IV, 8, 14)â¯; on a supposé que les chrétiens de Jérusalem, pour prendre leurs repas en commun, étaient divisés en sept groupes (Zückler).
Verset 4
La prière et le service de la parole, ce sont là les deux grandes Åuvres du ministère apostolique.
Ce mot service de la parole correspond au service des tables (versets 1 et 2).
Le terme grec est diaconie.
Le titre de diacre est resté dans lâÃglise pour désigner une charge permanente (Philippiens 1.1â¯; 1 Timothée 3.8, etc.).
Ainsi soit les apôtres qui prêchent la parole soit les diacres qui prennent soin des indigents, tous remplissent un service, ils servent et ne doivent point avoir dâambition plus haute.
Verset 5
Ãtienne est nommé en tête de cette liste, à cause de la beauté de son caractère chrétien (plein de foi et dâEsprit Saint), qui fut reconnu par toute lâÃglise et surtout à cause de la place éminente quâil va tenir dans les récits qui suivent.
Philippe reparaîtra dans ce livre des Actes, remplissant le ministère dâévangéliste (Actes 8.5 et suivâ¯; Actes 21.8).
à Prochore sont attribués les Actes apocryphes de Jean.
Nicolas est désigné par Irénée comme le fondateur de la secte des Nicolaïtes (Apocalypse 2.6-15).
Ces renseignements sont peu sûrs. Les autres diacres nous sont inconnus. Leurs noms, tous grecs, montrent avec quel esprit de conciliation et de charité ces élections furent faites par lâÃglise de Jérusalem. Elle voulut même y comprendre un prosélyte, né païen, dâAntioche et par conséquent étranger à la nationalité des Hébreux (verset 1, 2e note).
Verset 6
La prière des apôtres et de toute lâÃglise pour les nouveaux élus est ici lâessentiel, mais elle ne rend pas inutile lâimposition des mains, qui fut, de tout temps, le symbole et le moyen de la communication de lâEsprit et de la bénédiction divine, nécessaire à lâaccomplissement dâune charge dans lâÃglise (Nombres 27.18â¯; Matthieu 19.13â¯; Actes 8.17â¯; Actes 13.3, etc.).
Verset 7
Le texte ne dit pas que cette nouvelle prospérité de lâÃglise fut le fruit de lâharmonie et de la paix qui venait dây être rétablie par lâélection des sept. Mais câest avec raison que la plupart des interprètes rapprochent ces deux faits et en tirent cette conséquence.
Même une grande foule de sacrificateurs furent gagnés à lâÃvangile, par lâinfluence puissante de la vie chrétienne qui se manifestait aux yeux de tous.
Cette expression une grande, foule paraît exagéréeâ¯; mais si lâon se souvient que la race sacerdotale était extrêmement nombreuse, quâelle comptait jusquâà des milliers de membres (Esdras 2.36-40), on comprendra quâen ces jours-là une Åuvre admirable de conversion sâaccomplit en son sein.
Les motsâ¯: obéissaient à la foi, doivent être pesésâ¯; le verbe à lâimparfait indique une action qui se continueâ¯: ils persévéraient dans lâobéissance. Suivant dâautres, lâimparfait signifierait quâil y en avait toujours de nouveaux qui parvenaient à lâobéissance (Actes 18.8).
Obéir à la foi est dâune grande exactitude psychologique et moraleâ¯; car la foi nâest que lâobéissance de la conscience, du cÅur et de la volonté à la vérité divine (comparer Romains 1.5â¯; Romains 10.16â¯; 2 Thessaloniciens 1.8â¯; Jean 3.36).
Verset 8
Lâactivité bénie dâEtienne suscite de lâopposition
Etienne, rempli de la force dâen haut, opère des miracles dans le peuple. Les membres de diverses synagogues hellénistes engagent des discussions avec lui, mais sont vaincus par sa sagesse et par lâEsprit qui inspire ses paroles (8-10).
Etienne traîné par lâémeute devant le sanhédrin
Ses adversaires, en subornant des hommes qui affirment lâavoir entendu blasphémer contre Moïse et contre Dieu, excitent contre lui le peuple et les scribes et lâentraînent à lâimproviste devant le sanhédrin (11, 12).
Lâaccusation portée contre Etienne
Les faux témoins lui reprochent de parler sans relâche contre le temple et contre la loi, dâannoncer que Jésus de Nazareth détruira le premier et abolira les préceptes de Moïse. Tous les regards sont fixés sur Etienneâ¯: son visage parait aux membres du sanhédrin semblable à celui dâun ange (13-15).
Le ministère dâÃtienne, sa mise en accusation (8-15)
Luc revient à Ãtienne. Il nous montre en lui, non seulement le premier des martyrs, mais le défenseur puissant de la vérité (comparer verset 14, note).
Il lâa déjà désigné comme un homme plein de foi et du Saint-Esprit (verset 5), il répète quâil était plein de grâce et de puissance afin de faire voir dans ces dons la source des miracles quâil accomplissait et aussi la cause de lâopposition qui ne tarda pas à sâélever contre lui.
Le mot de grâce (le texte reçu, avec quelques majuscules et versions, porteâ¯: foi, comme au verset 5) ne doit pas sâentendre, comme on lâa fait quelquefois, de la faveur dont Ãtienne aurait joui auprès du peuple, mais de la grâce divine dans toute sa riche signification.
Quant à la puissance dâÃtienne, câétait celle de lâEsprit de Dieu dont il était rempli.
Verset 9
Il y avait à Jérusalem un très grand nombre de synagogues (les rabbins en comptaient jusquâà 480), où les Juifs sâassemblaient pour la lecture de lâÃcriture et la prière.
Toutes celles qui sont nommées ici se composaient dâIsraélites ayant vécu à lâétranger, dâoù ils avaient rapporté, avec la langue grecque, des opinions philosophiques qui devaient les disposer à disputer contre la doctrine nouvelle professée par Ãtienne (verset 1, seconde note).
Rapprochés par une affinité de culture et de tendances, ils se groupaient pour former des synagogues, selon les nationalités diverses au sein desquelles ils avaient vécu Luc nomme dâabord la synagogue des Affranchis, terme qui a été expliqué de diverses manières, mais que la plupart des exégètes, depuis Chrysostome, entendent comme désignant des Juifs autrefois emmenés à Rome comme prisonniers de guerre, puis libérés et qui, revenus dans leur pays, avaient formé entre eux, à Jérusalem, une synagogue.
Cette opinion se fonde sur diverses raisons historiques et avant tout sur le nom latin que Luc leur donneâ¯: libertini, libérés, affranchis.
Les Cyrénéens avaient habité Cyrène capitale de la Libye en Afrique, ou, selon Josèphe (Antiquités Juives, XIV, 7, 2), les Juifs formaient le quart de la population.
Alexandrie en Ãgypte avait également une colonie juive très nombreuse, au sein de laquelle se forma la célèbre école si connue sous ce nom.
La synagogue des Alexandrins, en raison de leur culture scientifique, devait donc être particulièrement disposée à entrer en lutte contre Ãtienne.
Parmi les Juifs de Cilicie se trouvait sans doute Saul de Tarseâ¯; il est présent, en effet, au supplice dâÃtienne.
Par Asie il faut entendre lâAsie proconsulaire, sur les bords de la mer Ãgée, dont la ville principale était Ãphèse.
On ne voit pas clairement combien Luc compte de synagogues différentes.
Suivant Meyer, il en énumérerait cinqâ¯: celle des Affranchis et une pour les ressortissants de chacune des quatre provinces indiquées.
M. Wendt estime que le texte oblige à distinguer deux synagogues, lâune comprenant les Affranchis, les Cyrénéens et les Alexandrins, lâautre les Juifs de Cilicie et dâAsie.
Calvin et dâautres interprètes pensent quâil nây en avait quâune seule, qui réunissait les représentants de ces divers groupements.
La traduction que nous avons adoptée, suivant Oltramare et Segond, mentionne trois synagogues et un certain nombre de Juifs des provinces de Cilicie et dâAsie.
Verset 10
LâEsprit (de Dieu) était la source de la sagesse à laquelle les adversaires ne pouvaient résister.
En écrivant ces mots, Luc se souvenait sans doute de la promesse de Jésus quâil avait lui-même consignée dans son Ãvangile (Luc 21.15).
Verset 11
Ces hommes sont les faux témoins du verset 13 et les paroles blasphématoires quâils attribuent à Ãtienne sont résumées au verset 14.
Parce que ces adversaires ne pouvaient résister à Ãtienne, par de bonnes raisons, ils ont recours, comme toujours, aux fausses accusations et même à la violence (verset 12).
Verset 12
Jusquâici le peuple avait été favorable aux chrétiens (Actes 2.47), la persécution nâavait été suscitée que par les sadducéens qui haïssaient la doctrine de la résurrection (Actes 4.1-2).
Maintenant les anciens et les scribes, qui appartenaient pour la plupart au parti des pharisiens, se laissent aussi émouvoir.
Il se produit donc une émeute, dont les adversaires dâÃtienne profitent pour lâentraîner devant le sanhédrin, qui, paraît-il, se trouvait assembléâ¯; et câest là que va se passer toute la scène rapportée jusquâà la fin de Actes 7.
Le participeâ¯: se jetant sur lui, traduit par dâautresâ¯: survenant à lâimproviste, appartient au verbe employé en Actes 4.1 et signifie souvent sâapprocher dâune manière inattendue avec des intentions hostiles (Luc 21.34â¯; Actes 17.5â¯; Actes 23.27)
Verset 14
Les faux témoins reproduisent exactement les moyens mis en Åuvre contre le Seigneur Jésus lui-même (Matthieu 26.59 et suivants). Leur faux témoignage nâétait pas absolument mensonger, mais consistait à rapporter des paroles dâÃtienne en les détournant de leur sens.
Ainsi, il pouvait fort bien avoir prononcé au sujet du saint lieu et de la loi des paroles (le texte reçu, avec quelques majusculesâ¯; et versions, ajoute blasphématoires) qui nâétaient que lâécho des enseignements du Sauveur, mais qui, aux yeux des Juifs, étaient sacrilèges.
Il pouvait, en annonçant lâÃvangile de la grâce, avoir donné un sens spirituel tout nouveau aux coutumes transmises par Moïse.
Il pouvait même, en dénonçant les jugements de Dieu sur le peuple rebelle, avoir redit telle parole de Jésus qui implique la destruction du temple (Matthieu 24).
Ces motsâ¯: Jésus, ce Nazaréen sont pleins de mépris.
Il nâest pas impossible quâÃtienne eût des vues toutes évangéliques sur lâabolition de lâancienne allianceâ¯; il était helléniste (verset 1, note) et, comme lâobserve Néander, lâéducation grecque quâil avait reçue pouvait déjà lâélever bien au-dessus des étroits préjugés juifs. Mais surtout, il était rempli dâEsprit Saint et de sagesse chrétienne (versets 3 et 10), et, par cette double raison, il pouvait avoir devancé les apôtres de Jérusalem eux-mêmes dans la connaissance de la vérité.
Aussi est-ce avec raison que Néander voit en lui le précurseur de lâapôtre Paul (Histoire de lâétablissement et de la direction de lâÃglise chrétienne, traduction Fontanès, I, page 41).
Verset 15
En paraissant devant la haute assemblée du sanhédrin, à lâouïe des accusations produites contre lui et au moment de prendre la parole pour la défense de la vérité, le premier martyr fut tellement pénétré de lâEsprit de Dieu, que son visage même en resplendit dâune joie sainte et céleste.
Luc le compare au visage dâun ange (comparer 2 Samuel 14.17â¯; Matthieu 13.43).
Tous les membres du sanhédrin le virent ainsi.