Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-42
Luc poursuit sa narration par ce mot mais, qui place ce qui va suivre en un contraste frappant avec le tableau précédent de lâétat de lâÃglise, et en particulier avec lâexemple de Barnabas (Actes 4:37).
Ananias veut se donner les apparences du complet détachement, qui régnait dans lâÃglise sous lâinfluence puissante du premier amour.
Il vend un champ et donne une partie du prix en prétendant que câétait le tout. Mensonge, hypocrisie, tel est son péché, rendu plus coupable encore par un accord fait avec Saphira, sa femme.
Pierre attribue le péché dâAnanias à Satan qui a rempli son cÅur; expression énergique, signifiant que «â¯le père du mensongeâ¯Â» (Jean 8:44) sâétait emparé de lui (comparer Jean 13:2-27; Luc 22:3 notes).
Mais la question pourquoi ? qui sâadresse à Ananias, prouve que celui-ci aurait pu et dû lui résister, comme lâobserve Meyer (comparer verset 4, ou ce péché est attribué à Ananias lui-même).
Mentir à lâEsprit Saint qui remplissait les apôtres et lâÃglise, et dont Ananias lui-même avait éprouvé les influences dans son cÅur, était plus coupable que de tromper dans des conditions ordinaires (verset 4).
Cela veut-il dire quâAnanias eût commis ce que Jésus appelle le péché contre le Saint-Esprit (Matthieu 12:32, note) ? Question quâil nâappartient pas à lâhomme de résoudre.
Comment Pierre a-t-il su quâAnanias avait gardé une partie du prix de son champ ? On a prétendu quâil pouvait en avoir été informé; mais par qui ? Se serait-il trouvé dans lâÃglise un dénonciateur ? Non, lâapôtre le sut par une révélation de lâEsprit dont il était rempli (Actes 4:8), comme il sut, bientôt après, que Saphira allait subir le même châtiment que son mari (verset 9).
Grec : Demeurant, tel quel, invendu, ne te demeurait-il pas ?
Ananias était maître de garder son champ, et lâayant vendu, il avait pleine liberté dâen conserver le prix entier. Cette parole prouve clairement que la communauté des biens dans lâÃglise de Jérusalem nâétait imposée à personne (compare Actes 2:45, note).
Grec : Que sâest-il passé pour que tu aies mis dans ton cÅur cette affaire là ?
à Dieu, à qui Ananias professait avoir fait le sacrifice de son bien et à qui il le refuse; à Dieu, dont lâEsprit de sainteté agissait dans lâÃglise (verset 3; comparez 1 Thessaloniciens 4:8).
Grec : tombant rendit lââme (Voir, sur ce terrible jugement verset 11, note).
Certains exégètes ont prétendu que la mort dâAnanias a été accidentelle : elle aurait été causée par le violent ébranlement quâil éprouva dans sa conscience et dans tout son être.
Mais la certitude avec laquelle Pierre annonce à Saphira quâelle va partager le sort de son mari (verset 9) nous oblige à voir dans la fin subite des deux époux un châtiment direct de Dieu (verset 11, note).
On a pensé que ces jeunes gens étaient des serviteurs attitrés de lâÃglise à qui incombait le devoir dây maintenir le bon ordre et de rendre divers services matériels.
Le texte ne le dit pas, et il est douteux quâun tel office existât alors. Câétaient donc probablement les plus jeunes hommes de lâassemblée, qui sâempressèrent, spontanément ou à la demande des apôtres, de remplir ce devoir funèbre.
Le verbe que nous traduisons par lâenveloppèrent ou le couvrirent signifie aussi arranger, mettre en ordre, mais le premier sens convient mieux dans notre passage et est admis par la plupart des interprètes.
Lâenterrement, chez les Juifs, avait lieu en général le jour même de la mort (Jean 11:17, note).
Entra dans lâassemblée. Sans doute Saphira, ne voyant pas revenir son mari, le cherchait.
Les trois heures indiquées furent employées par les jeunes gens au convoi dâAnanias (verset 9) attendu que le lieu des sépultures était hors de la ville.
Grec : Pierre lui répondit : sur quoi Bengel observe : «â¯Il répondit à la femme, dont lâentrée dans lâassemblée des saints équivalait à un discoursâ¯Â»
En disant : à ce prix (grec tant), Pierre nomma peut être la somme, ou bien, comme le pense Meyer, il montra simplement du doigt lâargent quâAnanias avait déposé là (verset 2). Ce geste serait tragique.
Dans sa réponse Saphira ment résolument.
Lâaccord des deux époux rendait leur action plus coupable, et ils ont tenté lâEsprit, qui résidait dans les apôtres, en sâimaginant quâils ignoreraient leur péché ou le laisseraient impuni. Câest par ce même Esprit que Pierre sut que le châtiment dont était mort son mari allait atteindre Saphira (verset 3, note).
Pendant que Pierre prononçait ces paroles, les pas des jeunes gens se faisaient entendre au dehors, de la cette expression si actuelle : leurs pieds sont à la porte.
Cette crainte était bien naturelle (verset 5) elle fut cause que, pour un temps du moins, aucun de ceux qui nâétaient pas sincèrement croyants nâosait se joindre à lâÃglise (verset 13).
La plupart des interprètes considèrent le terrible jugement qui atteignit Ananias et sa femme comme un acte de discipline sévère exercé dans lâÃglise de Jérusalem.
Mais cet acte nâest-il pas beaucoup plus dans lâesprit de lâAncien Testament (Lévitique 10:1-5; Josué 7:1) que dans lâesprit du Nouveau (Matthieu 18:15-17; Jacques 5:19-20) ?
Plus dâun lecteur nâest-il pas tenté de demander avec de Wette : «â¯Est-ce que le christianisme a besoin de tels moyens ? Deux vies dâhommes enlevées au sein même de leur péché sans aucun délai pour la repentance !â¯Â»
Le pieux et savant Bengel lui-même se demande si ce jugement nâest pas en opposition directe avec Luc 9:52-56.
à quoi il répond :
Ces explications sont fort respectables; ce sont les seules quâon puisse donner si lâon veut expliquer.
En tout cas il faut rejeter lâopinion de quelques Pères, de nouveau soutenue par Meyer, que ce fut lâapôtre Pierre lui-même qui non seulement annonça ce jugement, mais qui lâexécuta le sachant et le voulant, sans doute par la puissance de Dieu.
Le fait compris comme une Åuvre de lâhomme sanctionnerait en quelque sorte à lâavance tant dâactes odieux des prétendus successeurs de Pierre.
Non, il faut voir dans ce jugement une intervention immédiate de Dieu; une action miraculeuse de sa justice, que nul, dès lors, ne peut ni expliquer, ni imiter, ni critiquer mais que tous doivent contempler avec crainte et tremblement.
Plan
3>Les guérisons opérées par les apôtres
Elles sont nombreuses. Le portique de Salomon est le lieu de réunion des disciples. Ils tiennent à distance les indifférents, mais jouissent de la faveur populaire. LâÃglise sâaccroît ; son bon renom attire des malades en foule qui sont déposés sur le passage de Pierre pour que son ombre au moins les couvre. On vient même des villes voisines de Jérusalem ; tous sont guéris (12-16).
Emprisonnement et délivrance miraculeuse des apôtres
Leurs succès excitent lâenvie du souverain sacrificateur et des sadducéens de son entourage. Ils font arrêter les apôtres. Pendant la nuit un ange les fait sortir et leur donne lâordre dâaller prêcher au peuple dans le temple. Ils y vont dès le point du jour (17-21).
Seconde arrestation
Le sanhédrin sâassemble en séance plénière. Les agents, envoyés pour chercher les apôtres dans la prison, la trouvent vide, et viennent faire leur rapport, qui cause une vive inquiétude aux sacrificateurs. Quelquâun apporte la nouvelle que les prisonniers enseignent dans le temple. Le commandant du temple les amène au sanhédrin, mais sans violence, par crainte du peuple (22-26).
Comparution devant le sanhédrin
a) Interrogatoire par le souverain sacrificateur. Il rappelle aux apôtres la défense qui leur a été faite dâenseigner au nom de Jésus et les accuse dâexciter le peuple à venger sur les autorités la mort de cet homme (27, 28).
b)Réponse de Pierre. Il faut obéir à Dieu plutôt quâaux hommes. Ce Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que les chefs avaient crucifié. Il lâa élevé à sa droite comme Sauveur, pour procurer à Israël, avec la repentance, le pardon des péchés. Les apôtres en sont témoins, et leur témoignage est confirmé par le Saint-Esprit que Dieu donne à ceux qui lui obéissent (29-32).
c) Le conseil de Gamaliel. Les paroles des apôtres exaspèrent le sanhédrin, qui délibère de leur mort. Mais un pharisien, docteur renommé, Gamaliel, demande quâon les fasse sortir. Puis il engage le sanhédrin à agir sans précipitation : rappelant les mouvements suscités par Theudas et par Judas le Galiléen, qui sâarrêtèrent dâeux-mêmes après peu de temps, il conseille de laisser faire les apôtres ; car si leur entreprise est dâinspiration humaine, elle tombera ; si elle procède de Dieu, les autorités seront impuissantes à lâarrêter. Elles ont à redouter de se trouver faisant la guerre à Dieu. Le sanhédrin se range à son avis (33-39).
d) Issue du procès. Les apôtres, rappelés, sont battus de verges. Défense leur est faite de parler au nom de Jésus ; puis ils sont relâchés. Ils se retirent heureux dâavoir eu à souffrir pour le nom de Jésus. Ils ne cessent, dans le temple et dans les maisons, dâannoncer quâil est le Christ (40-42).
12 à 42 activité croissante des apôtres; leur emprisonnement et leur comparution devant le sanhédrin
Ces miracles (grec signes) et ces prodiges étaient les guérisons nombreuses que Luc va énumérer (versets 15, 16).
Les dons miraculeux, qui contribuaient si puissamment à lâextension de lâÃglise, avaient été solennellement demandés par elle (4.30).
Une troisième fois (Actes 2:43-47; Actes 4:32-37), Luc interrompt ses récits pour retracer lâétat florissant de lâÃglise, ses dons miraculeux et son union (verset 12), la faveur dont elle jouissait auprès du peuple (verset 13), son accroissement (verset 14), les guérisons qui sây opéraient (versets 15, 16).
Voir, sur ce portique Actes 3:11; Jean 10:23, note. Ce fut là paraît-il, le lieu de réunion des chrétiens aussi longtemps du moins quâils possédèrent la faveur publique (verset 13).
Les autres, câétaient les habitants de Jérusalem qui nâétaient pas croyants.
Ils nâosaient pas se joindre aux chrétiens, à cause de la crainte quâinspiraient leur vie et leur discipline, surtout depuis la mort dâAnanias et de Saphira.
Mais le peuple les louait grandement (grec les magnifiait)
Le peuple, cette expression nâest pas équivalente à la précédente : les autres car on ne comprendrait pas comment les mêmes personnes étaient à la fois tenues éloignées des chrétiens par la crainte et disposées à leur donner de grandes louanges.
Les autres est un terme général, appliqué à toute la catégorie de ceux qui nâavaient pas cru; le peuple désigne spécialement les classes moyennes et inférieures qui étaient encore favorables aux disciples, tandis que les autorités les persécutaient (Actes 4:1; Actes 4:17; Actes 4:21; Actes 5:26).
On peut aussi, avec M. Blass, presser le sens du verbe se joindre, littéralement se coller à (câest le même mot en grec et en français) : les autres nâosaient sâattacher à eux de manière à les importuner, les déranger (Luc 15:15); ces autres seraient alors les gens qui se trouvaient dans le temple en même temps que les disciples, et le peuple les Israélites ou les Jérusalémites en général.
Ces explications suffisent pour écarter la contradiction quâon a trouvée dans notre passage et rendent inutile lâinterprétation, dâailleurs peu naturelle, présentée par MM. J. Weiss et Hilgenfeld, dâaprès laquelle les mots du verset 12 «â¯ils étaient tous dâun commun accord sous le portique de Salomonâ¯Â», devraient sâentendre des seuls apôtres, et les «â¯autresâ¯Â» (verset 13) seraient les simples membres de lâÃglise, qui auraient été remplis dâun saint respect à la vue des miracles opérés par leurs conducteurs.
Lâunion intime qui régnait entre tous les croyants (Actes 2:42-47; Actes 4:32), la déférence avec laquelle les apôtres consultent les membres de lâÃglise (Actes 6:2-6; Actes 11:2 et suivants) ne permettent guère dâadmettre quâil y ait eu à aucun moment une telle distance entre eux et les autres chrétiens.
La vie qui se rend témoignage à elle-même devant tous est dans tous les temps le secret de lâaugmentation de lâÃglise (verset 14).
Grec : Des croyants au Seigneur sâajoutaient toujours plus.
On peut considérer le verbe : sâajoutaient comme nâayant point de régime (Actes 2:41), et le complément : au Seigneur comme dépendant de croyants (Actes 16:15-34; Actes 18:8), ou rattacher le complément au verbe : sâajoutaient au Seigneur (Actes 11:24).
Comparer sur ces derniers mots Actes 19:12; Matthieu 9:21; Marc 5:30, note.
Ces guérisons miraculeuses nâétaient pas opérées par le moyen employé, mais par la puissance de Dieu répondant à la foi des malades.
Si les pratiques indiquées nâétaient pas exemptes de superstition, les apôtres ne firent rien pour les encourager.
Le mot en sorte que, par lequel Luc passe au récit de tous ces miracles aurait, semble-t-il, sa place plus naturelle à la suite du verset 12 ou du verset 13.
Aussi plus dâun exégète a-t-il proposé de mettre entre parenthèses versets 13, 14 ou seulement verset 14 (Holtzmann, Wendt).
Mais, bien que cet ordre fût peut-être plus logique, il nâen est pas moins vrai que le fait raconté au verset 14, la grande extension de lâÃglise, était un motif, pour ceux qui avaient des malades, de les apporter aux apôtres, dont la renommée et lâinfluence grandissaient avec lâaccroissement de lâÃglise. D porte à la fin du verset 15 : car ils étaient délivrés de toute maladie que chacun dâeux avait.
Voir, sur ces malades tourmentés par des esprits impurs ou démoniaques, Matthieu 8:28, note.
Le texte reçu, avec D, porte : on venait à Jérusalem.
La leçon de Jérusalem (Codex Sinaiticus, B, A, versions) est admise par tous les critiques.
Les grands succès de lâÃglise, que Luc vient de décrire, excitent lâenvie des adversaires et leur haine persécutrice. Câest ce que marque le mais qui ouvre notre récit.
Ce terme : le souverain sacrificateur sâétant levé, ne doit pas sâentendre à la lettre il peint lâentrée en action de ce personnage; il caractérise, comme Actes 6:9; Actes 23:9, une attitude hostile.
Ceux qui étaient avec lui sont ses familiers et ses partisans au sein du sanhédrin : ils formaient le parti des sadducéens. Ceux-ci avec leurs vues matérialistes et leur tendance conservatrice, haïssaient, plus encore que les pharisiens, des novateurs qui rendaient témoignage à la résurrection de Jésus (Actes 4:1, note).
Ce miracle a, comme tous les autres, soulevé les objections de la critique négative.
Sans parler des efforts quâelle a faits pour lâexpliquer par des causes naturelles (un tremblement de terre ou lâaction courageuse de quelque disciple), elle a voulu y voir la même tradition que celle rapportée à Actes 12, malgré la différence des deux récits.
Elle a prétendu encore que ce miracle aurait été inutile, puisque les apôtres furent arrêtés de nouveau.
Mais lâhéroïque courage déployé par ceux-ci dans le temple (verset 21) et devant le conseil (verset 29) nâétait-il pas un fruit de cette délivrance ? Et la modération relative que les juges vont montrer ne révèle-t-elle pas une secrète intimidation causée par ces faits, inexplicables à leurs yeux ?
Cette même critique a trouvé étrange encore quâil ne soit pas fait mention dâune telle délivrance dans lâaudience du sanhédrin où vont comparaître les apôtres.
Quelle probabilité que les membres de ce Conseil auraient soulevé la question dâune intervention divine qui les aurait confondus ? Ou que les apôtres en auraient appelé à ce miracle pour obtenir dâêtre libérés ?
Même des théologiens de la valeur dâun Néander et dâun Meyer trouvent dans ce récit, avec un fond vrai, des embellissements dus à la légende. Affaire dâappréciation subjective. Il faudrait de meilleures raisons pour prétendre que notre historien nâa pas su mettre en pratique ses propres principes hautement professés (Luc 1:1-4).
Grec : Vous tenant debout, résolument, annoncez dans le temple.
Les paroles de cette vie sont les paroles de la vie éternelle, qui la renferment et la communiquent aux âmes (Jean 6:63-68).
Le mot cette désigne la vie bien connue que le Saint-Esprit avait créée dans lâÃglise.
Dans le temple doit sâentendre de quelque dépendance de cet édifice, comme le portique de Salomon (Actes 5:12; Actes 3:11).
On prépare ainsi une assemblée solennelle du sanhédrin, composée de soixante-onze membres, sous la présidence du souverain sacrificateur, afin de juger les apôtres.
Luc nomme, comme en faisant partie, outre le souverain sacrificateur :
Ce mot ne se trouvant quâici dans le nouveau Testament les interprètes lâexpliquent de deux manières différentes : les uns nây voyant quâun synonyme du sanhédrin, généralement composé dâhommes âgés; le et aurait alors, comme souvent, le sens de «â¯câest-à -dire.â¯Â»,
Lâusage des apocryphes qui appliquent fréquemment ce terme au sanhédrin et le fait que les synoptiques mentionnent toujours les anciens dans lâénumération des membres du sanhédrin (Matthieu 26:57) confirment cette interprétation, qui sâaccorde dâailleurs avec ce que nous savons de lâétat de choses existant alors.
Ceux qui la repoussent prêtent à Luc la pensée que, dans cette occasion, on adjoignit au sanhédrin les représentants des conseils des villes ou les présidents des synagogues, qui se trouvaient alors à Jérusalem. Ils estiment que le texte, faisant une distinction entre le sanhédrin et le corps des anciens, est favorable à cette explication.
Le commandant du temple (Actes 4:1) étant plus ou moins responsable des prisonniers, on comprend son embarras.
Quant aux sacrificateurs, sans croire à une délivrance miraculeuse des apôtres, ils durent voir au moins, dans ce quâon leur rapportait, quelque chose dâextraordinaire qui les inquiétait.
Sur le rapport étrange quâil vient dâentendre (verset 25), le sanhédrin, jaloux de son autorité, envoie le commandant du temple avec les huissiers pour arrêter et amener les apôtres.
Mais ils sâacquittent de ce devoir avec certains égards sans violence; car lâauditoire populaire qui sâétait formé autour des prédicateurs de lâÃvangile, aurait pu susciter une émeute dans laquelle le chef et ses huissiers auraient couru le danger dâêtre lapidés.
Grec : ils craignaient le peuple, quâils ne fussent lapidés, câest-à -dire que le peuple ne les lapidât.
Ils craignent que le peuple de Jérusalem, convaincu par les apôtres de la dignité messianique de Jésus de Nazareth, ne demande compte à ses chefs de la mort de celui-ci, quâils avaient ordonnée.
Le sang de cet homme, expression de mépris, dans laquelle pourtant il y avait quelque chose de tragique.
Si ce sang vient sur eux, comme le peuple lâavait demandé pour lui-même dans son aveuglement (Matthieu 27:25) ce sera la justice divine vengeant sur eux le meurtre du Saint et du Juste.
Codex Sinaiticus, B, A, vulgate ne donnent pas aux paroles du souverain sacrificateur la forme interrogative, mais celle dâune affirmation : Nous vous avons défendu, etc.
Après les mots : le souverain sacrificateur les interrogea, il était naturel que la pensée fût énoncée en une interrogation. Câest ce qui a amené les copistes à corriger le texte.
Mais le verbe : il les interrogea peut sâentendre de lâinterrogatoire auquel le souverain sacrificateur procède en adressant la parole aux apôtres.
Et malgré cette défense, ajoute le président du sanhédrin, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement ! Ces paroles, même si elles présentent quelque exagération, montrent les grands progrès de lâÃglise (comparer Actes 4:4).
Le mot répondant est au singulier en grec, pour marquer que Pierre prend la parole au nom de tous. Quant au grand principe quâil répète ici, voir Actes 4:19, note.
Seulement lâapôtre est encore plus positif que la première fois. Là il disait : Jugez siâ¦; ici, il faut. Et il va prouver abondamment cette obligation (versets 30-32).
Le terme : le Dieu de nos pères (comparez Actes 3:13) avait un sens émouvant pour des auditeurs juifs et doit lâavoir aussi pour nous.
On peut traduire : a ressuscité ou a suscité Jésus, ce dernier verbe signifiant : lâa envoyé pour remplir son ministère.
Calvin, Bengel, de Wette, Lechler se décident pour ce dernier sens.
Avec Meyer, Ebrard, Holtzmann, Wendt nous préférons le premier.
Il est évident en effet, que Pierre met en contraste le mot ressuscité avec ceux-ci : que vous avez fait mourir, et, de plus, cette interprétation convient seule à lâidée de lâélévation de Jésus, dont va parler lâapôtre (verset 31).
Au lieu de : vous avez fait mourir, il y a littéralement : vous lâavez tué de vos propres mains, expression exagérée à dessein pour faire sentir aux chefs du peuple toute leur responsabilité dans le meurtre de Jésus.
Les Juifs se servaient du terme : pendre au bois pour dire crucifier, il impliquait lâidée dâune malédiction (Deutéronome 21:22-23; Galates 3:13, comparez 1 Pierre 2:24).
Elevé par sa droite, ou, selon dâautres à sa droite (comparez Actes 2:33 note), comme Prince, Chef, souverain Dominateur (Actes 3:15; comparez Hébreux 12:2) et Sauveur, terme quâil faut entendre dans son sens absolu, exclusif, renfermé déjà dans le nom de Jésus.
Le but de la miséricorde divine, en élevant Jésus dans la gloire, est de donner (il faut remarquer ce terme) la repentance à Israël (voir sur ce mot Matthieu 3:2, 1re note), et la rémission ou le pardon des péchés, qui leur assure le salut et la vie éternelle (comparer Actes 2:38; Luc 24:47).
Repentance et pardon, deux actes toujours inséparables dans lâÅuvre du salut et qui résultent de la glorification de Jésus-Christ; car câest le Christ glorifié qui provoqué la repentance dans le cÅur des croyants, par le Saint-Esprit et par la prédication de lâÃvangile; câest lui qui leur procure ainsi le pardon et crée en eux la vie véritable (Jean 7:39; Jean 16:7-8).
Nous, que vous persécutez, nous sommes les témoins de ces choses, câest-à -dire des vérités que Pierre vient de proclamer au milieu du sanhédrin (versets 30, 31).
Bien plus, le Saint-Esprit en est témoin avec nous (Jean 15:26-27), car câest par lui que nous parlons et câest lui que Dieu a donné à ces nombreux croyants qui déjà lui obéissent. Pour conserver ce don de lâEsprit, il faut que nous-mêmes nous obéissions à Dieu qui ordonne, plutôt quâaux hommes qui défendent.
Quelle réponse aux reproches du sanhédrin ! (verset 28)
Le texte reçu porte : nous sommes ses témoins de ces choses. B porte : et nous en lui témoins de ces choses; en lui peut signifier : en Israël (Wendt) ou en Christ.
Tischendorf, Nestle et dâautres adoptent la leçon de Codex Sinaiticus, A, D, que nous avons maintenue dans la traduction. Elle est plus facile, mais cela même peut faire suspecter son authenticité.
Grec : ils étaient sciés par le milieu, expression qui désigne un violent frémissement de colère.
Câest avec ces sentiments passionnés que, déjà décidés à faire périr les disciples, ils délibéraient, suivant le texte reçu, conservé par Tischendorf, et qui se fonde sur Codex Sinaiticus, D, vulgate, syriaque
La plupart des critiques récents préfèrent la leçon de B, A, versions égyptiennes : ils voulaient les faire périr. Ce fut le conseil de Gamaliel qui les en détourna.
Gamaliel (Gamli El, Dieu est ma récompense ou mon bien, Nombres 1:10) célèbre docteur juif.
Dâaprès une tradition contestée, il était petit-fils dâun autre rabbin illustre, Hillel. Il était honoré de tout le peuple, non seulement alors, mais lâest toujours resté. Il fut le maître vénéré de Saul de Tarse (Actes 22:3), qui ne sut pas toujours imiter sa tolérance.
On a porté sur Gamaliel les jugements les plus divers, depuis quelques-uns des anciens qui le croyaient secrètement gagné à la cause de lâévangile, jusquâà certains exégètes modernes qui nâont vu en lui quâun froid politique.
Comme pharisien, il aurait affecté cette largeur dâesprit parce que les apôtres prêchaient la résurrection, doctrine abhorrée des sadducéens.
Lâopinion de Meyer nous paraît sâapprocher beaucoup de la vérité : «â¯Câétait, dit-il, un homme sage, impartial, religieusement avisé, caractère assez fort pour faire entendre les conseils de lâexpérience en présence du zèle aveugle de ses collèguesâ¯Â» (Voir, sur le conseil de Gamaliel, verset 39, 1re note),
Ne voulant pas dire son opinion en présence des accusés, il demande quâon les fasse sortir un moment.
Il nây a rien de méprisant dans les mots ces hommes (Codex Sinaiticus, B, A) dont il se sert, le texte reçu, avec D, majuscules, porte : les apôtres, ce quâon concevrait au point de vue de Luc, mais non de Gamaliel.
Gamaliel, après avoir fait entendre son prudent prenez garde, consulte dâabord les leçons de lâexpérience ou lâhistoire.
Il cite le fait de deux faux prophètes qui, procédant par la révolte, périrent avec leurs entreprises; de là il tirera sa conclusion aux versets 38, 39.
Avant ces jours-ci, câest-à -dire précédemment déjà , sâéleva Theudas : cette première mention soulève quelques difficultés historiques. Josèphe parle (Antiquités Juives, XX, 5, 1) dâun magicien ou faux prophète de ce nom, qui entraîna beaucoup de monde à sa suite jusquâau Jourdain, prétendant que, à sa parole, le fleuve suspendrait son cours. Un détachement de cavalerie romaine, envoyé contre cette foule, la dispersa, son chef fut décapité.
Le récit de Josèphe concorde ainsi en tous points avec lâexemple cité par Gamaliel. Mais, dâaprès lâhistorien juif ce Theudas parut vers lâan 45, sous lâempereur Claude, alors que Cuspius Fadus était procurateur de la Judée, câest-à -dire dix ans environ après lâépoque où furent prononcées les paroles de Gamaliel.
Si donc il fallait admettre que le Theudas de Josèphe est celui dont parle Gamaliel, il y aurait là un anachronisme commis par lâauteur du livre des Actes.
Luc aurait été informé par la tradition que Gamaliel, dans son discours avait cité des exemples de soulèvements qui étaient tombés dâeux-mêmes. En refaisant librement ce discours, suivant un procédé familier aux historiens anciens, il aurait, par erreur, mis dans la bouche de Gamaliel cette allusion à un événement postérieur.
Mais, bien que nous nâeussions aucune peine à reconnaître une erreur de chronologie sous la plume dâun écrivain sacré (erreur que Calvin admet ici simplement), nous rappellerons que plusieurs exégètes ont produit des raisons, qui nous paraissent suffisantes, de ne pas identifier les deux Theudas en question.
Il faudrait admettre, en effet, que Luc se fût trompé dâun demi-siècle, puisquâil place la révolte de Theudas avant celle de Judas le Galiléen; cela nâest guère admissible chez un historien aussi bien informé généralement et aussi rapproché des événements (comparer la note suivante).
Or Josèphe mentionne plusieurs faux prophètes dans les temps troublés qui suivirent la mort dâHérode le Grand. Il pouvait y en avoir un parmi eux qui portait le nom de Theudas.
Dâautre part, Josèphe raconte (Antiquités Juives, XVII, 6, 2-4) que dans les derniers temps dâHérode deux docteurs de la loi, Judas et Matthias sâappliquèrent à combattre toutes les innovations du roi qui étaient contraires aux prescriptions sacrées.
Trompés par le bruit qui courut de la mort du roi, ils avaient entrepris, avec le concours de quarante jeunes gens, dâabattre un grand aigle dâor, placé sur la façade du temple, quâils considéraient comme un symbole de paganisme.
Arrêtés et conduits devant Hérode, Matthias et ses complices furent brûlés vifs. Or, quelques savants veulent voir dans ce Matthias notre Theudas (ou Theodas, Théodore),, dont le nom signifie en grec don de Dieu de même que Matthias en hébreu. Pour lâune ou lâautre de ces raisons, un grand nombre dâexégètes nâadmettent pas lâidentité de notre Theudas avec celui de Josèphe (voir lâIntroduction).
Les mots après celui-là nous semblent prouver jusquâà lâévidence la non identité du Theudas de notre récit avec celui de Josèphe; car comment supposer que Luc place après Theudas lâapparition de Judas le Galiléen qui eut lieu à lâépoque du recensement ordonné par Auguste, et accompli par Quirinius, gouverneur de Syrie ?
Notre évangéliste connaissait fort bien In date de ce recensement, puisquâil la rapporte lui-même avec la plus grande précision (Luc 2:2).
Et maintenant, se contredisant lui-même, et commettant un second anachronisme, pire que le premier, lâhistorien des Actes placerait ce fait après la révolte du Theudas de Josèphe, qui eut lieu quarante-huit ans plus tard !
Il faut remarquer, au sujet de ce Judas le Galiléen, que Josèphe met aussi sa révolte en rapport avec le recensement de Quirinius. Il le dit originaire de Gamala dans la Gaulanitide, au nord-est du lac de Génézareth dâoù le nom quâil lui donne aussi de «â¯Judas le Gaulaniteâ¯Â» (Antiquités Juives, XVIII 1, 1; XX, 5, 2).
Le faux prophète se souleva contre ce recensement, qui avait pour but la répartition des impôts, prétendant que le peuple juif ne devait payer le tribut quâà Dieu seul (comparer Matthieu 22:17). Il entraîna (grec) un peuple après lui, mais lui-même, après avoir occasionné de grands troubles, périt et ses adhérents furent dispersés.
Cependant les fils de Judas reprirent la lutte et ce parti subsista sous le nom de zélotes jusquâà la guerre des Romains contre les Juifs (Josèphe, Guerre, II, 17, 8).
Vous ne pourrez les (Codex Sinaiticus, B, A, D) détruire : pronom au masculin pluriel se rapportant à ces hommes (verset 38), le texte reçu porte : la détruire, lâÅuvre.
D présente des variantes notables : (verset 38) laissez-les, ne souillant pas vos mains, et (verset 39), vous ne pourrez les détruire, ni vous ni les rois ni les tyrans : abstenez-vous donc de ces hommes.
Le célèbre conseil de Gamaliel a été vanté par les uns comme un oracle de la sagesse et condamné par les autres avec injustice.
Pour le comprendre, il faut se replacer dans la situation.
Gamaliel, pharisien sincère et tolérant, avait devant lui le sanhédrin dont les membres fanatisés et pleins de fureur, délibéraient de faire périr les disciples (verset 33) comme ils avaient crucifié le Maître. Gamaliel veut les sauver; et son discours contient lâargumentation la plus propre à atteindre ce but.
Après avoir rappelé les leçons de lâhistoire, il invoque la provid ence divine qui ne permet pas que de faux prophètes puissent subsister longtemps en Israël, mais qui donnera plein succès, envers et contre tous, à une Åuvre qui sera de Dieu.
Sâopposer à une telle Åuvre serait commettre lâimpiété de faire la guerre à Dieu !
Cette confiance en Dieu, cette foi en sa vérité, cette crainte de sâopposer à sa volonté, étaient dâautant plus respectables et louables quâelles étaient plus rares aux jours de Gamaliel.
Il faut reconnaître aussi que comme magistrat, il nâavait rien de mieux à dire et à faire. Calvin blâme son attitude, mais le jugement du Réformateur est inspiré par le faux principe que lâerreur doit être combattue par le glaive.
Quand, dâautre part, le chrétien, individuellement est appelé à juger de lâerreur ou de la vérité dâune cause, Lâattitude de Gamaliel ne peut lui servir de modèle.
En effet,
Puisque Dieu a confié à ses serviteurs le dépôt sacré de la vérité, ils doivent examiner toute entreprise religieuse à la lumière de la parole divine, sâassurer si elle est de Dieu ou des hommes, puis la rejeter et la combattre vigoureusement ou lâembrasser et la défendre au péril de leur vie. Câest ce que faisaient les apôtres.
Grec : ils furent persuadés, ou ils lui obéirent, câest-à -dire quâils se désistèrent de leur dessein de faire périr les apôtres (verset 33). Ainsi le discours de Gamaliel atteignit son but.
Ces juges iniques ne veulent pas se donner lâapparence dâavoir mis en jugement les apôtres sans cause; ils les punissent pour avoir contrevenu à leur défense dâannoncer le nom de Jésus.
Et ils ne pensent pas que leur infliger le supplice de la flagellation, câétait déjà faire la guerre à Dieu.
Grec : dignes dâêtre déshonorés pour le nom de Jésus.
La dignité du déshonneur, voilà , dans les rapports sociaux, des notions et des sentiments tout nouveaux, inconnus au monde et qui rendent les disciples semblables au Maître (Hébreux 12:2; Jean 15:18).
Câest lui-même qui les avait ainsi instruits (Matthieu 5:10-12).
Pour le nom, ce mot est sans complément qui le détermine dans Codex Sinaiticus, B, A, C, D, Actes 5 : Luc sait quâil sera compris, en mentionnant simplement ce nom,
Grec : dâenseigner et dâannoncer la bonne nouvelle : le Christ Jésus.
Câest-à -dire que le grand sujet de leur enseignement était de prouver que Jésus était le Christ, le Messie et le Sauveur du monde.
Les apôtres ne cessaient de remplir tous les jours cette sainte mission malgré la flagellation qui avait déchiré leurs corps (verset 40).