Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)
versets 1-38
Pendant toute sa vie. Ces mots étonnent, car une indication pareille ne se trouve nulle part ailleurs, même dans la caractéristique des plus mauvais règnes. D’anciennes traductions les placent en tête du verset 19, où ils conviennent parfaitement en faisant un léger changement : En ses jours (au lieu de : tous ses jours), Phul, roi d’Assyrie, envahit le pays. Cet événement était assez important pour en signaler la date. Nous avons cru devoir maintenir dans notre traduction le sens du texte hébreu.
Phul, roi d’Assyrie. C’est ici la première intervention expressément mentionnée d’un souverain assyrien dans l’histoire israélite. Nous avons vu que Jéhu avait déjà subi les coups d’un des prédécesseurs de ce terrible conquérant, Salmanasar II. Bien des raisons portent à identifier ce Phul avec le Tiglath-Piléser dont il est parlé verset 29 et 2 Rois 16:7-10, lors même que dans 1 Chroniques 5:26 ces deux noms figurent à côté l’un de l’autre comme ceux de deux rois différents. Le palais de ce roi a été retrouvé à Calach, l’un des quartiers de l’immense Ninive. Les inscriptions assyriennes placent à Calach la révolte par laquelle fut renversé le roi précédent. Phul était vraisemblablement un usurpateur; le nom de son père n’est jamais indiqué. Son nom assyrien était Pûlu; arrivé au pouvoir, il paraît avoir conservé ce nom en sa qualité de roi de Babylone et. avoir pris, à l’exemple d’un souverain plus ancien, celui de Tiglath-Piléser en qualité de roi de Ninive. Ce nom (proprement Tukulti-pal-esara) signifie : Mon secours est le fils d’Esara, ou Adar (le dieu de la guerre et de la chasse chez les Assyriens). D’après les inscriptions retrouvées à Calach il commença par prendre Babylone, puis il se dirigea vers l’occident et soumit les petits rois de Syrie et de Phénicie (Hiram de Tyr, Retsin de Damas, etc.). L’année suivante, ces rois, qui avaient payé le tribut l’année précédente, se soulevèrent. Cette fois, Azaria de Juda était à la tête de la coalition; mais ils furent battus. Au nombre des rois définitivement assujettis au tribut, Phul, dans son inscription, mentionne Retsin de Syrie, Ménahem de Samarie, Hiram de Tyr, Eniel de Hamath. Il est singulier qu’Azaria ou Ozias de Jérusalem ne soit pas nommé. On pourrait être tenté de le trouver dans les noms Urimmi de Husinna, Ursalimmi étant en assyrien le nom ordinaire de Jérusalem, et Ozias ou Azaria n’étant pas très différent de Husinna. Il faudrait admettre seulement une inexactitude dans l’inscription qui aurait confondu le nom du roi avec celui de la capitale. Nous retrouverons Phul dans le cours de notre histoire, lorsqu’un peu plus tard Achaz l’appellera à son secours contre les rois d’Israël et de Syrie coalisés contre lui (Ésaïe 7:1-2).
Mille talents d’argent : environ 50 tonnes d’argent. Ce tribut énorme ne fut probablement payé à Phul qu’à un temps beaucoup plus avancé. D’après l’inscription que nous venons de citer, les rois voisins d’Israël avaient formé une confédération et refusé de payer le tribut auquel ils avaient été assujettis. Ménahem s’était probablement joint à eux, et pour détourner la colère du roi après leur défaite, il lui paya cette somme.
Tous les riches. C’est probablement ici le sens du mot hébreu qui désigne souvent les hommes vaillants.
Cinquante sicles par homme : environ 650 grammes d’argent par tête.
Ne s’arrêta pas alors. On peut traduire : là; mais il y a dans ce cas tautologie avec : dans le pays. Il faut plutôt traduire alors, comme c’est aussi possible. Ce mot annonce dans ce cas le retour futur de ce roi sous son autre nom de Tiglath-Piléser.
Son adjudant. Voir 2 Samuel 23:8, note.
Le donjon : comme 1 Rois 16:18, la partie la plus élevée du palais, la citadelle.
Argob et Arié : non des partisans de Pékach, car ils sont distingués des cinquante conjurés dont la mention suit, mais deux amis de Pékachia qui furent tués en le défendant.
27 à 31 Pékach, en Israël (759-739)
Vingt ans. Cette donnée ne coïncidant pas avec la durée du règne de Jotham (verset 33) et le commencement du règne d’Osée (2 Rois 17:1), il faut, si l’on ne veut pas supposer encore un interrègne d’une dizaine d’années, admettre que le copiste a écrit par erreur vingt au lieu de trente.
Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, vint. Cette même guerre, décrite ici du point de vue d’Israël, le sera du point de vue de Juda, 2 Rois 16:9 et suivants. Les forteresses du nord tombèrent les unes après les autres devant Tiglath-Piléser, qu’Achaz de Juda, menacé par Pékach et Retsin de Damas, avait appelé à son secours.
Ijjon : voir 1 Rois 15:20, note.
Abel-Beth-Maaca : voir 2 Samuel 20:14.
Janoach : inconnue.
Kédès, Hatsor : voir Juges 4:2; Juges 4:6. Tout le territoire environnant fut conquis. Dans une inscription cunéiforme, Tiglath-Piléser se vante d’avoir pris Galaad et Abil (Abel-Beth-Maaca) sur le pays d’Omri et d’en avoir déporté en Assyrie tous les principaux habitants. C’est ici la première déportation dont il soit parlé dans l’histoire du peuple de Dieu.
La vingtième année de Jotham. Mais Jotham n’a régné que seize ans (verset 33); voir à 2 Rois 17:1.
32 à 38 Jotham, en Juda (758-742)
Comparez le chapitre 27 de 2 Chroniques.
Mêmes remarques qu’aux versets 3 et 4.
La porte supérieure : voir à Jérémie 26:10.
Commença à envoyer… Ce fut dès le règne de Jotham que se forma l’alliance de Pékach de Samarie et de Retsin de Damas contre Juda, alliance qui eut sous Achaz les conséquences les plus fatales pour ces trois États.