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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-24
3>1 à 15 Motifs en faveur de la collecte pour le spauvres de Judée
Paul a rétabli entre lui et ses frères de Corinthe une pleine confiance; il leur a ouvert tout son cœur, il leur a témoigné avec effusion son amour. Maintenant, il fait appel à leur charité, non pour lui, mais pour les frères pauvres de la Palestine, auxquels d’autres Églises, surtout celles de la Macédoine, envoyaient des secours.
Il appelle cette œuvre de la charité une grâce, une grâce que Dieu a faite aux Églises qui s’y sont employées (grec : « la grâce de Dieu, donnée (manifestée). dans les Églises ».)
« En effet, comme le dit Bengel, c’était une grâce pour ceux qui donnaient et pour ceux qui recevaient ».
Les biens de ce monde sont une grâce de Dieu, la charité qui donne est une grâce plus grande encore, toute œuvre par laquelle le Seigneur daigne nous accorder une part dans son règne est une grâce de sa part.
Nous avons donc, dans ce chapitre, remplacé par ce beau mot de grâce les pâles circonlocutions au moyen desquelles Ostervald fait disparaître la pensée de l’apôtre, qui a évidemment voulu nommer ainsi l’œuvre dont il s’agit ici (versets 4, 6, 7, 19; comparez verset 9 et 2 Corinthiens 9:8; 2 Corinthiens 9:14). La version de Lausanne a traduit de la même manière.
Il est difficile de rendre littéralement cette phrase où tant de pensées se pressent avec beaucoup de concision : « Parce que, dans une grande épreuve d’afflictions, l’abondance de leur joie et leur profonde pauvreté ont abondé en richesse de leur simplicité ».
Bien que ces Églises fussent dans une grande épreuve d’affliction, peut-être par la persécution qui les appauvrissait, la joie, la grande joie que leur a fait éprouver l’Évangile du salut a su transformer en richesse leur profonde pauvreté; et l’apôtre appelle cela la richesse de leur simplicité, parce qu’elles ont donné avec cette simplicité de cœur qui ne calcule pas, qui ne regarde pas à l’avenir, mais uniquement au Seigneur et aux besoins de frères malheureux et souffrants (versets 3-5).
Bien plus, c’est la pauvreté qui a abondé en richesse, par où l’apôtre montre que le pauvre, qui est riche en Dieu et intérieurement libre à l’égard des biens du monde, donne plus que le riche, dont l’amour de l’argent rend trop souvent le cœur froid et stérile (comparer 2 Corinthiens 9:11).
Dans combien d’Églises de nos jours ne pourrait-on pas observer les mêmes faits !
Ces dernières paroles révèlent le secret de tout ce qui précède.
Celui qui s’est réellement donné lui-même au Seigneur avec tout ce qu’il a et tout ce qu’il est, n’a plus rien à lui refuser, et il est ingénieux à accomplir sa sainte volonté lorsqu’elle lui est manifestée, comme dans le cas dont il s’agit ici.
Grec : « Afin que, comme il avait commencé auparavant, il achevât aussi cette grâce envers vous ». On voit par là que Tite avait recueilli des dons à Corinthe pendant le séjour qu’il venait d’y faire (2 Corinthiens 2:13; 2 Corinthiens 7:6); et il devait maintenant, à la prière de l’apôtre, achever cette œuvre.
Comparer 1 Corinthiens 1:5; 1 Corinthiens 1:6.
Grec : « dans l’amour (qui sort) de vous (et qui demeure) en nous ». Comparer 2 Corinthiens 7:3; 2 Corinthiens 7:7.
Comparer verset 1, note.
Tous ces autres dons qui abondaient dans les chrétiens de Corinthe auraient été de peu de valeur, sans le dévouement de la charité que leur demandait l’apôtre.
L’empressement des autres, c’est celui des Églises de Macédoine (verset 1 et suivants).
Ce mot de grâce, qui désignait jusqu’ici l’œuvre de la charité (verset 1, note), est cette fois appliqué à notre Seigneur JésusChrist : l’apôtre nous dit comment il a ouvert la source intarissable de toute autre grâce dans ses rachetés. En eux, tout amour n’est qu’un reflet de son amour.
Il était riche, puisqu’il possédait toutes les gloires du ciel, et que l’univers lui appartient; il s’est fait pauvre et a vécu pauvre (sens du mot grec) depuis la crèche jusqu’à la croix, puisqu’il reçut des secours de ses amis (Luc 8:3).
Par cette pauvreté, cet abaissement, ces humiliations, nous avons été enrichis : spirituellement, rendus participants « des richesses incompréhensibles de Christ;« et temporellement, puisque, par la foi, »toutes choses sont à nous ». (1 Corinthiens 3:22; comparez Matthieu 5:3, note.)
Et quand le voile qui sépare les choses visibles des choses invisibles aura été déchiré, nous entrerons en possession de tous les biens de Dieu comme ses enfants et ses héritiers (Romains 8:17).
Si donc la pauvreté de Jésus-Christ nous a enrichis, nous devons « avoir les mêmes sentiments qui ont été en lui », c’est-à-dire devenir pauvres pour lui, afin que par notre pauvreté d’autres soient rendus riches. Cela est possible temporellement et spirituellement.
Non un commandement (verset 8; comparez 1 Corinthiens 7:25).
Grec : « Vous qui avez commencé non seulement le faire, mais encore le vouloir dès l’année passée ».
C’est-à-dire qu’ils avaient déjà mis la main à l’œuvre et qu’ils avalent l’intention, la volonté de faire plus encore. C’est l’exécution de cette prompte volonté que l’apôtre recommande au verset suivant.
L’avis que Paul leur donne convient donc, est utile, nécessaire à des chrétiens qui étaient en si bonne voie de faire le bien, mais qui ne doivent en rester ni au vouloir ni au commencement de l’œuvre.
Ce verset verset 12 explique d’une manière très encourageante le dernier mot du verset 11, selon votre avoir. Pourvu que la prompte volonté soit là, riche ou pauvre, elle est agréable à Dieu.
Paul personnifie ainsi gracieusement la bonne volonté, idée qui se perd par la fausse variante du texte reçu.
Application très spirituelle des paroles par lesquelles l’historien sacré (Exode 16:18) rappelle que les Israélites, en recueillant la manne, restaient forcément dans l’égalité relativement à ce don de Dieu, puisque ceux qui en prenaient au-delà de leurs besoins ne pouvaient la conserver.
De là, l’apôtre tire (versets 13, 14) cet important enseignement qu’il ne doit pas y avoir entre les chrétiens gêne d’une part et surabondance de l’autre, mais égalité. Si les Corinthiens donnent maintenant, (verset 13) les frères de la Palestine peuvent le leur rendre dans un autre temps, (verset 14) soit en biens spirituels, soit en dons temporels. Ainsi l’amour, l’ardente charité qui avait produit, aux premiers jours de l’Église, cette précieuse égalité, pouvait et devait la produire encore. Partout où elle ne porte pas les mêmes fruits, c’est qu’elle s’est refroidie (Actes 2:44-45; Actes 4:34-37; Actes 11:28-30).
Qu’on ne s’y méprenne pas, toutefois, et qu’on ne demande pas à des institutions humaines et au nom de la loi, c’est-à-dire de la contrainte, ce que Paul demande au nom d’un sentiment que l’Esprit de Dieu seul peut inspirer, et qui serait dénaturé dès qu’on lui ôterait sa liberté, sa parfaite spontanéité.
L’apôtre n’emploie pas même son autorité apostolique pour prescrire un devoir; il ne commande pas, il le déclare positivement (verset 8); il en appelle à la charité de Christ, (verset 9) et pour lui, il ne fait que donner « un conseil », (verset 10) ajoutant (verset 13) une réserve plus délicate encore. C’est que l’égalité de l’amour chrétien vient de Dieu, tandis que l’égalité impossible que rêvent les hommes n’est que de la convoitise et de l’injustice.
Mais, en repoussant les exigences des hommes, que les chrétiens se demandent s’ils obéissent aux inspirations de l’Évangile de Dieu !
L’exhortation (verset 6) ne lui était pas nécessaire, il est allé vers vous de son propre mouvement, spontanément.
Le frère dont il est ici question nous est tout à fait inconnu.
Par l’Évangile signifie par sa prédication de l’Évangile.
Cette grâce est la bonne œuvre dont il s’agit ici (verset 1, note).
Au lieu de « notre prompte volonté », le texte reçu dit votre, rapportant aux chrétiens de Corinthe la manifestation de ce sentiment pour la collecte à faire.
Afin que ni lui, ni Tite ne pussent être l’objet d’aucune inculpation de la part des adversaires dans l’administration de ces riches dons, il a voulu un troisième frère bien connu (verset 18) et même un quatrième (verset 22). « Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes » !
On ne sait qui était ce frère; peut-être l’un de ceux qui sont nommés Actes 20:4.
C’est-à-dire qu’ils glorifient Christ par leur vie. Ainsi, veut dire l’apôtre : tous ces envoyés sont fort dignes de votre confiance.
C’était par leur manière de recevoir ces envoyés, et par la libéralité de leurs dons, que les Corinthiens pouvait prouver à la fois leur charité et la bonne réputation que Paul leur avait faite.
En présence des Églises, signifie en présence de ces frères qui les représentent.