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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 16". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/numbers-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 16". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-50
Plan du commentaire biblique de Nombres 16
Révolte de Koré, Dathan et Abiram contre Moïse et Aaron
Ce chapitre contient le récit d’une double révolte contre Moïse et contre Aaron : celle du Lévite Koré contre le sacerdoce d’Aaron et des Aaronides en vertu du sceau de consécration imprimé à tous les Israélites et celle de Dathan et Abiram contre la souveraineté de Moïse, lui qui avait privé le peuple de tous les avantages de sa situation en Égypte pour le livrer à l’existence affreuse à laquelle il est condamné dans le désert.
Cet événement, avec celui qui en résulte (chapitre 17), est le seul de toute cette période dont le souvenir nous ait été conservé. Il prouve que l’esprit de révolte n’avait point été extirpé du peuple par le châtiment dont il avait été frappé. Aucun indice ne nous permet d’en préciser la date et le théâtre. D’après notre récit ces deux révoltes et le double châtiment auquel elles ont abouti ne formeraient qu’un événement unique. Mais la critique pense discerner ici deux faits absolument distincts, empruntés à des documents différents et que le rédacteur du Pentateuque aurait rapprochés et réunis en un seul et même récit. On attribue le rapport sur la révolte de Koré au document élohiste et celui sur la révolte de Dathan et Abiram au document jéhoviste dans lequel seraient déjà combinés deux rapports distincts. On allègue d’abord les inconséquences, les obscurités, les solutions de continuité de notre récit, qui trahissent un travail de combinaison artificiel ; puis le passage Deutéronome 11.6, où il n’est, parlé que de la révolte de Dathan et d’Abiram, comme si l’auteur de ce livre n’avait connu que celle-là et n’avait eu en mains par conséquent que le document jéhoviste. Cependant nous nous demandons quel intérêt aurait pu pousser le dernier rédacteur à réunir et à combiner péniblement deux faits qu’il trouvait racontés séparément dans ses notices. Et si l’on va au fond des deux révoltes, on comprend aisément que, quoique différentes dans leur objet, elles avaient cependant des principes communs qui avaient pu engager les mécontents à se coaliser pour frapper un coup décisif. Pour se révolter efficacement contre le sacerdoce d’Aaron, n’était-il pas indispensable de renverser l’autorité de Moïse qui l’avait établi ? Et pour exécuter ce dernier projet ne fallait-il pas en finir en même temps avec la médiation entre le peuple et Dieu dont Aaron avait été investi ? On en voulait, les uns pour une raison, les autres pour une autre, à ces deux frères qui avaient concentré entre leurs mains tout le pouvoir politique et religieux de la nation. Aussi dans le récit suivant remarquons-nous que Moïse, pour lutter contre les émeutiers, cherche à séparer leurs causes et à prendre à part successivement chaque groupe de factieux. Nous verrons si nous pouvons nous rendre compte de la suite du récit à ce point de vue qui a certainement été celui du rédacteur dans l’usage qu’il a fait de ses documents, documents dont, il faut bien nous le rappeler, nous ne possédons point la teneur complète. Quant à la citation du Deutéronome, il est impossible d’en rien conclure. L’allusion qui y est faite à notre récit se trouve dans un discours de Moïse au peuple, dans lequel il lui rappelle les hauts faits de Dieu envers lui, soit pour le secourir, soit pour le punir. Or la révolte de Koré, dirigée contre le sacerdoce d’Aaron, était surtout partie du corps des Lévites, quoique le peuple y eût acquiescé et le feu qui consuma dans le sanctuaire même les deux cent cinquante conjurés qui s’étaient joints à Koré, n’avait point fait sur le peuple une impression aussi terrifiante et ineffaçable que celle qu’avait laissée cette catastrophe de la terre s’ouvrant sous ses yeux pour engloutir vivants ceux qui s’étaient faits les organes du mécontentement du peuple entier. Toute conséquence critique tirée de ce fait serait donc précaire. Ce qui le prouve bien, c’est que dans le passage Psaumes 106.17, où sont nommés Dathan et Abiram et où les versets 16 et 18 ne permettent pas de douter que l’auteur ne connaisse aussi le cas de Koré, Koré lui-même n’est pas plus nommé que dans le Deutéronome. Du reste, en Nombres 26.9-11, nous trouvons, dans un morceau élohiste, un passage où Dathan et Abiram sont nommés à côté de Koré, ce qui suppose que le document élohiste racontait aussi la révolte de Koré à côté de celle de Dathan et d’Abiram. Ajoutons cependant que ce morceau présente quelques caractères qui paraissent indiquer une annotation insérée postérieurement dans le document statistique dont il fait partie ; voir à ce passage.
Verset 1
La révolte (1-3)
Koré. Les quatre générations indiquées de Lévi à Koré sont évidemment insuffisantes pour remplir un espace de quatre siècles ; voir sur ce point Exode 6.14, note.
Koré était le cousin germain de Moïse ; ils étaient tous deux petit-fils de Kéhath. On voit par les versets 9 à 11 que ce qui le poussait à la révolte, c’était la jalousie du simple Lévite contre la position supérieure des sacrificateurs.
S’éleva. Le mot hébreu signifie : prit, sans que ce verbe ait d’objet. On a sous-entendu les deux cent cinquante hommes qui se joignirent à lui, ou expliqué prit dans le sens d’usurper, d’entreprendre, de prendre ce qui ne lui revenait pas. Ou bien, par un léger changement de lettre, on arrive au sens de s’éleva.
Dathan et Abiram… Ici aussi nous avons une généalogie très abrégée.
La qualité de fils de Ruben n’est sans doute pas sans importance pour le récit suivant. Ruben, l’aîné des fils de Jacob, avait été dépossédé de sa position naturelle à cause de son crime (Genèse 49.4). Il y avait là un ferment de mécontentement contre la suprématie de Moïse.
On, fils de Péleth. Comme il n’est plus question ensuite de ce personnage il faut conclure de là qu’il était tout à fait en seconde ligne. On a même cherché à le faire disparaître du texte par une correction assez plausible, mais qui ne paraît pourtant pas admissible.
Verset 2
Deux cent cinquante hommes. C’est ici, comme on le voit dans ce qui suit, le parti qui se groupe autour de Koré (versets 6 à 7 ; 16 à 18). Le verset 8 prouve qu’il y avait parmi eux beaucoup de Lévites, mais non qu’ils fussent tous Lévites. Le contraire résulte du verset 3 (car des Lévites n’insisteraient pas autant sur la sainteté de toute l’assemblée), et de Nombres 27.3, où les filles de Tsélophcad, de la tribu de Manassé, défendent la mémoire de leur père contre le soupçon d’avoir pris part à l’affaire de Koré, ce qui serait bien superflu si cette révolte n’avait été fomentée que par des Lévites. Cela prouve que la révolte de Koré n’était pas simplement une protestation contre le sacerdoce d’Aaron au nom de l’ordre des Lévites, revêtus de fonctions inférieures, mais au nom de la sacrificature universelle de la nation israélite. C’est ce qui résulte également du verset 3 où nous trouvons dans la bouche des révoltés ces paroles : Toute l’assemblée, tous sont saints. On voit que Koré, ne se sentant pas assez fort pour protester contre le sacerdoce d’Aaron au nom des Lévites seuls, s’était associé des gens des autres tribus pour protester contre le privilège d’Aaron et de sa famille.
Membres du conseil, littéralement : de ceux que l’on convoque aux assemblées des représentants des tribus (Nombres 1.16).
Gens de renom, littéralement : de nom, dont chacun connaît le nom (Genèse 6.4).
Verset 3
Ils leur dirent. Le verset 5 montre qu’il s’agit surtout de Koré et de ses 250 hommes. Dathan et Abiram ou ne se sont pas présentés, ou n’énoncent pas encore leurs griefs, entièrement différents de ceux qui sont ici formulés (verset 13).
C’en est assez (avec vous) : Vous avez assez longtemps usé de ce pouvoir usurpé.
L’assemblée tout entière, est sainte. Dieu l’avait dit : Vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte (Exode 19.6). Tous les Israélites sont consacrés, par conséquent égaux.
L’assemblée de l’Éternel, non celle de Moïse ou d’Aaron, l’Éternel seul est notre chef.
Verset 4
Moïse et le parti de Koré (4-7)
Tomba sur son visage : pour supplier Dieu d’intervenir et de le diriger dans la manière de conjurer cette crise dont il sent toute la gravité.
Verset 5
Parla à Koré. Pour le moment Moïse n’engage la lutte qu’avec Koré et son parti.
Dieu lui a montré ce qu’il y a à faire. Malgré la consécration générale du peuple, Moïse a institué une classe particulière d’hommes qui, en vertu d’une consécration plus particulière, ont seuls le droit de s’approcher de Dieu. L’épreuve fixée au lendemain montrera si Moïse a en cela outrepassé ses pouvoirs et si Dieu accorde réellement à tout Israélite le droit de s’approcher de son autel.
Verset 7
Faire fumer l’encens sur l’autel de Dieu est le privilège spécialement réservé aux sacrificateurs (Exode 30.7-8 ; Lévitique 10.4).
C’en est assez. Moïse renvoie aux Lévites la parole offensante qui lui a été adressée : Qu’ils prennent garde ; le support de l’Éternel pourrait être à son terme !
Verset 8
Moïse et les Lévites (8-11)
Versets 8 à 10
Après avoir parlé aux gens de Koré en général, Moïse prend à part Koré et les Lévites spécialement, auxquels il a quelque chose de plus particulier à reprocher. Comment peuvent-ils se joindre aux membres du peuple qui veulent abolir tout sacerdoce, eux qui ont été appelés à une position privilégiée entre tous les autres enfants d’Israël et qui font le service dans le parvis ?
Vous aspirez encore au sacerdoce. Moïse dévoile ici le fond de leur pensée. Le sacerdoce universel qu’ils mettent en avant avec les autres membres du peuple, n’est pas leur véritable objectif. Ils espèrent bien arriver, après avoir dépouillé Aaron et sa famille du sacerdoce, à s’en emparer eux-mêmes.
Verset 11
Vous vous liguez contre l’Éternel. Il les met en garde contre la participation à l’épreuve du lendemain.
Qui est Aaron ? Un simple serviteur, qui ne s’est rien arrogé lui-même et qui n’a fait que recevoir ce que l’Éternel lui a donné (comparez Hébreux 5.4).
Verset 12
Moïse et Dathan et Abiram (12-15)
Il est probable, d’après ce verset et les suivants, que ces hommes n’avaient pas encore parlé eux-mêmes avec Moïse ; mais avaient fomenté la révolte dans le camp parmi le peuple.
Nous ne monterons pas. Monter est l’expression reçue pour dire : se rendre devant un chef, spécialement un juge (Deutéronome 25.7 ; Ruth 4.1). Ils protestaient contre l’autorité de Moïse ; c’eût été la reconnaître que de se rendre à son appel.
Verset 13
Un pays découlant… Ils appliquent à l’Égypte cette épithète toujours appliquée à la terre de Canaan. Le riche pays, nous l’avons derrière nous.
Que tu t’ériges en maître. Après nous avoir ainsi abusés, tu prétends continuer à nous conduire !
Verset 14
Crèveras-tu les yeux…? Empêcheras tu ce peuple de voir le contraste entre la réalité actuelle et tes promesses ?
Verset 15
N’agrée point leur oblation ! Le terme d’oblation ne peut désigner le parfum que les deux cent cinquante devaient offrir le lendemain. On a supposé que les Rubénites révoltés se disposaient à offrir une oblation pour prouver qu’ils se séparaient non de l’Éternel, mais de Moïse. N’est il pas plus naturel de prendre cette expression dans un sens en quelque sorte proverbial : Ne les traite pas comme des membres de ton alliance, dont tu agrées les offrandes ; ne les reçois pas comme Abel, mais comme Caïn (Psaumes 20.4) ?
Je ne leur ai pas pris… Moïse proteste de son désintéressement et de sa pureté dans l’usage qu’il a fait de ce pouvoir qu’on l’accuse d’avoir usurpé. Il a gouverné sans avoir prélevé sur eux le moindre impôt. C’est à Dieu qu’il en appelle devant tout le peuple avec une noble confiance (comparez 1 Samuel 12.3).
Verset 16
Apprêts du jugement de la troupe de Koré (16-22)
Ce discours complète le précédent. Moïse accentue cette fois le rôle qu’Aaron jouera dans l’épreuve du lendemain, rôle dont il n’avait pas encore parlé.
Verset 18
Lévites et non Lévites se préparent à accomplir la fonction propre du sacerdoce.
Verset 19
Koré est à leur tête. Il a pris sur lui de convoquer le peuple à l’entrée du parvis, ce qui était une usurpation manifeste. Moïse seul avait le droit de faire une pareille convocation. Voir par exemple Lévitique 8.3. Ici la crise a atteint toute son acuité ; le peuple semble avoir répondu à l’appel du rival de Moïse.
À l’entrée de la Tente d’assignation : afin que tous soient témoins de la défaite éclatante d’Aaron. L’empressement avec lequel le peuple se presse à ce spectacle est une nouvelle offense contre Dieu. Moïse et Aaron en sentent la gravité.
La gloire de l’Éternel : par l’éclat qui resplendit dans la nuée.
Verset 20
L’Éternel va juger le peuple coupable (20-21)
Il invite Moïse et Aaron à se mettre, en s’éloignant de la foule, à l’abri du coup qui va le frapper. C’était la troisième fois que l’Éternel était sur le point de détruire le peuple (Exode 32.10 ; Nombres 14.12. Nous allons rencontrer une quatrième menace de même nature.
Verset 22
Ils interviennent encore une fois et obtiennent de l’Éternel qu’il épargne le peuple qui les entoure.
Dieu des esprits… Toi qui donnes le souffle de la vie à tous les êtres et qui peux aussi le retirer et les faire rentrer tous dans le néant.
Un seul homme : Koré. Voir les derniers mots du verset 49. C’est le vrai coupable ; que sur lui seul tombe ton courroux !
Verset 23
Jugement de Dathan et d’Abiram (23-34)
À Moïse. Ce qui suit concerne Moïse seul ; Aaron reste au sanctuaire avec les deux cent cinquante, pour accomplir la grande épreuve dont le résultat sera raconté au verset 35. Mais pendant ce temps Moïse se rend vers les autres révoltés, qui doivent enfin subir leur châtiment.
Verset 24
Il reçoit l’ordre de faire faire le vide dans le camp autour des tentes des trois principaux coupables : celle de Koré dans le voisinage du parvis du côté du sud (car Koré est Kéhathite et c’est de ce côté que campait cette famille ; voir le plan, chapitre 2) et un peu plus loin, dans la même direction, les tentes de Dathan et d’ Abiram (car ils sont Rubénites et c’est au sud des Kéhathites que campait Ruben ; voir le plan). Il faut se représenter les quelques centaines de mille personnes accourues, remplissant non pas seulement l’espace devant la porte du parvis, mais toute la partie du camp située du côté où se passait la scène.
Verset 25
Après avoir reçu cet ordre Moïse part, entouré des Anciens fidèles, laissant Aaron et la troupe de Koré au sanctuaire et se rend aux tentes de Dathan et d’Abiram en passant près de celle de Koré. Koré ne s’y trouve pas, mais sa famille, ses gens, sont là. Moïse donne l’ordre à la foule qui se trouve près de là de se retirer d’auprès d’eux.
Verset 27
Dathan et Abiram s’avancent en bravant à l’entrée de leur tente avec tous les leurs.
Verset 29
Si leur destinée… C’est ici l’épreuve qui doit légitimer aux yeux du peuple la mission de Moïse, en même temps qu’au Tabernacle est légitimé par une autre épreuve le sacerdoce d’Aaron.
Verset 30
Quelque chose de nouveau, littéralement : Si l’Éternel ne crée une création, ne produit un phénomène qui ne puisse s’expliquer par une cause naturelle.
Le séjour des morts : voir Ésaïe 5.14, note.
Verset 31
Le tableau de cette catastrophe épouvantable est resté profondément gravé dans le souvenir du peuple. Comparez Deutéronome 11.6 et Psaumes 106.16-18. La même scène se passait dans le lieu où était située la tente de Koré.
Les personnes qui étaient à Koré : ses serviteurs. Ces mots paraissent l’excepter lui-même. Probablement il participait à l’épreuve dont le sanctuaire était en même temps le théâtre.
Verset 35
Châtiment, de Koré et de sa troupe. Châtiment analogue à celui de Nadab et d’Abihu, Lévitique 10. Celui qui pèche par le feu (offrande de l’encens), périt par le feu.
Nombres 26.10-11 prouve que les fils, ou du moins deux des trois fils de Koré ne prirent point part au péché, de leur père et furent épargnés. Peut-être assistaient-ils à l’épreuve du sanctuaire, qui les intéressait plus vivement, sans y prendre part. C’est d’eux que provint la famille des fils de Koré, fréquemment nommée dans les Chroniques et à laquelle sont attribués quelques-uns de nos plus beaux psaumes comparez Exode 6.24.
La mort de Koré n’étant pas spécialement mentionnée, nous restons dans le doute sur ce point, auquel nous reviendrons à l’occasion Nombres 26.9-11. Tous les indices recueillis dans le cours de ce récit, nous conduisent, comme nous l’avons vu, à penser qu’il a péri à la tête des deux cent cinquante.
Verset 36
L’emploi des encensoirs (36-40)
Ces versets sont dans le texte hébreu les versets 1 à 15 du chapitre 17.
Verset 37
Eléazar, le fils d’Aaron ; le souverain sacrificateur lui-même ne doit pas se souiller au contact des cadavres.
Répandre au loin le feu : qui brûlait encore dans les encensoirs ; afin de l’éteindre et d’empêcher qu’il ne fût profané.
Devenus saints : non par l’usage qui en a été fait devant l’autel par les révoltés, usage coupable qui par lui-même ne pouvait les rendre saints, mais par la punition éclatante qui en avait accompagné l’usage et qui avait manifesté hautement la sainteté divine.
Verset 39
Ces larges plaques furent sans doute suspendues aux parois de l’autel d’airain, tout à l’entour du revêtement déjà indiqué Exode 27.2 et Exode 38.2.
Verset 40
Aucun étranger. Ce terme comprend ici tout homme qui n’est pas de la race d’Aaron ; voir Lévitique 22.10, note. Un tel homme, même Israélite, même Lévite, est un étranger quant au sacerdoce et spécialement à l’encensement sur l’autel, privilège caractéristique des sacrificateurs.
Verset 41
Murmures et châtiment du peuple (41-50)
L’esprit de révolte n’a pas été extirpé du peuple par la scène du jour précédent. Dès le lendemain il se réveille à l’occasion même de cette scène.
Vous avez fait mourir… Et c’étaient eux qui avaient sauvé le peuple (verset 22) !
Verset 42
Qu’ils se tournaient. Le sujet est probablement Moïse et Aaron qui se tournent vers la nuée pour réclamer l’intervention de l’Éternel.
La nuée la couvrait : elle est descendue, de la hauteur où elle se tenait ordinairement, sur le Tabernacle, de manière à le couvrir.
Verset 44
Leur intercession encore cette fois sauve le peuple de la complète destruction, mais ne saurait le mettre à l’abri du châtiment. La plaie commence et sévit. Nous ignorons de quel genre de fléau il s’agit.
Verset 46
C’est le grand sacrificateur qui doit fonctionner comme médiateur voulu de Dieu entre lui et le peuple.
Bien loin de se séparer de l’assemblée (verset 45), Aaron va se placer au milieu d’elle pour officier. Il y a ici double dérogation aux rites ordinaires : l’encensement ne pouvait se faire que sur l’autel d’or dans le sanctuaire et le parfum n’avait aucune vertu expiatoire. Mais le peuple doit voir de ses yeux qu’il doit son salut à l’homme contre lequel il s’est élevé et à cet encensoir dont on a voulu le dépouiller.
La colére est sortie : la colère de Dieu personnifiée dans le fléau.
Verset 48
Entre les morts et les vivants. Il semble que la maladie ait été une maladie contagieuse qui avait commencé d’un côté du camp et s’avançait rapidement. Aaron l’arrête par l’offrande du parfum en se plaçant au point qu’elle va atteindre.
Verset 49
À cause de Koré. Le récit ne fait pas le compte des individus composant les trois familles qui avaient péri.