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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Micah 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/micah-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Micah 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-16
Verset 1
Comparez les titres analogues Ãsaïe 1.1â¯; Osée 1.1. Sur lâépoque de Michée et les trois rois mentionnés dans ce titre, voir lâintroduction à ce prophète et celle à Ãsaïe.
De Moréseth, littéralementâ¯: le Morasthite. Ces mots sont destinés à distinguer notre Michée de son homonyme plus ancien, Michée, Fils de Jimla (1 Rois 22.8 et suivants), ainsi que des dix autres personnages qui portent le même nom dans lâAncien Testament. Ils ne signifient pas, comme lâont cru les LXX, le fils de Morasthi, mais désignent le lieu dâorigine du prophète, qui est sans aucun doute la ville de Moréseth-Gath, mentionnée au verset 14 (et non pas Marésa, verset 15â¯; car les règles de la ponctuation hébraïque ne permettraient pas de tirer de ce dernier nom lâadjectif morasthite). Cette ville avait sans doute appartenu autrefois au territoire de Gath des Philistins, dans le voisinage de laquelle elle était située.
Qui lui fut révélée, littéralementâ¯: quâil a vue. Comparez Amos 1.1â¯; Ãsaïe 1.1â¯; Ãsaïe 2.1, notes.
Samarie et Jérusalem les capitales des deux royaumes, représentant le peuple entier qui est lâobjet du discours prophétique qui va suivre.
Verset 2
Le châtiment qui menace Samarie et Jérusalem elle-même (2-16)
Deux strophesâ¯: la menace divine, versets 2 à 7â¯; la plainte du prophète sur le terrible sort de son peuple, versets 8 à 16.
Versets 2 à 7 â Le châtiment imminent
Exorde du discours. Les motsâ¯: Ãcoutezâ¦, peuplesâ¦, sont empruntés par lâauteur à la prophétie de Michée, fils de Jimla 1 Rois 22.28. Il semble vouloir nous faire envisager son activité comme la continuation de celle de son homonyme. Tous deux, en effet, ont été appelés à sâopposer au faux prophétisme (comparez Michée 2.6â¯; Michée 2.11â¯; Michée 3.5 avec 1 Rois 22.23) et à annoncer les jugements de Dieu, lâun sur Achab, lâautre sur les deux royaumes dâIsraël et de Juda. On trouve dans notre livre plusieurs autres allusions assez claires à la scène rapportée 1 Rois 22.8-28â¯; comparez Michée 2.11 (rouach vaschékerâ¯: vent et mensonge) avec 1 Rois 22.21-23 (rouach schékerâ¯: esprit de mensonge)â¯; Michée 4.13 avec 1 Rois 22.11 les cornes de ferâ¯; Michée 4.14 avec 1 Rois 22.24 (frapper sur la joue)â¯; remarquez enfin la mention des ordonnances dâOmri et des pratiques de la maison dâAchab, Michée 6.16.
Toute la terre, tous les peuples et non pas Israël seul, comme Deutéronome 32.8, sont invités à écouter les paroles du prophèteâ¯; car câest le Maître de la création qui va parler par son serviteur (comparez Ãsaïe 1.2). Le jugement qui sera prononcé sur Israël intéresse dâailleurs le monde entier en ce quâil nâest que le premier acte du jugement universel.
Michée appelle ici Dieu lui-même, en témoignage. Ce témoignage divin peut sâentendre de trois manièresâ¯: Ou bien Michée invite Jéhova, le témoin fidèle, qui, de son ciel, voit tout et connaît les forfaits de son peuple, à témoigner contre celui-ciâ¯; ce témoignage serait le discours prophétique même qui va suivre. Ou bien il invite lâÃternel à être témoin de ce quâil va dire, afin quâil puisse attester lui-même que le prophète nâa pas négligé dâavertir ses concitoyens, en sorte quâau jour du jugement ils soient sans excuse. Ou enfin, ce qui est plus simple, câest par le jugement quâil va exécuter que lâÃternel témoignera contre lâinconduite de son peuple.
Contre vous. Ceci sâadresse à Jérusalem et à Samarie qui, ayant seules jusquâici entendu la parole de lâÃternel, peuvent seules être déjà jugées. Les autres peuples sont appelés seulement à écouter la menace du jugement que lâÃternel va prononcer par son prophète et à profiter pour eux-mêmes de cet, avertissement. Comparez 1 Rois 22.28.
Du palaisâ¦â¯: du ciel, sa résidence (verset 3â¯; Ãsaïe 6.1â¯; Psaumes 11.4) et non, comme quelques-uns lâont pensé, de Jérusalem et du temple (Amos 1.2).
Verset 3
Ces versets motivent lâattention universelle que le prophète vient de réclamer pour la parole quâil a reçueâ¯: câest une vision terrible qui se présente à ses regards et il ne peut taire ce quâil voit (comparez chazaâ¯: a vu, verset 1), câest-à -dire lâapparition de lâÃternel qui vient juger.
LâÃternel va sortir, littéralementâ¯: Voici lâÃternel sortant⦠Il le contemple, exécutant déjà sa sentence.
Il descendraâ¯: il va visiter la terre, intervenir pour la juger. Ici, comme dans beaucoup dâautres passages (par exemple au Psaumes 18.8-15), la description de lâapparition de Dieu est empruntée à un orage qui accompagne un tremblement de terre. LâÃternel descend dâabord sur les lieux élevés, les montagnes, plus rapprochées du ciel où il réside et y passe en maître comparez Amos 4.13. Sa seule approche remplit dâeffroi lâuniversâ¯; le jugement, qui proprement ne frappe que les hommes, a son contrecoup dans la nature, qui en est ébranlée tout entière. Devant lui, tout disparaîtâ¯: les hauteurs sur lesquelles il pose le pied se fondent sous ses pas et disparaissent comme la cire au feu (comparez Juges 5.4-5â¯; Psaumes 68.3â¯; Psaumes 68.9)â¯; les lieux bas sâentrouvrent et sâeffondrent, comme lâeau qui se brise sur une pente (comparez pour lâimage 2 Samuel 14.1).
Dans le jugement ainsi décrit, Michée embrasse, réunis en un seul tableau, tous les jugements successifs qui ont frappé Israël, y compris le jugement final quâils préparent.
Verset 5
Cette manifestation de Dieu est rendue nécessaire par le péché dâIsraël.
Jacob et Israël sont dans ce verset synonymes et désignent le peuple dans son ensemble. Dans la fin du verset, Jacob, opposé à Juda, désigne, comme souvent, plus spécialement le royaume des dix tribus.
Quelle estâ¦â¯? Quels sontâ¦â¯? Le péché dâIsraël se concentre en Samarie et celui de Juda en Jérusalem. Câest de ces deux foyers que ce double péché sâest répandu comme une peste dans tout le pays (Osée 6.10)â¯; câest de la résidence et des rois que partirent constamment dans les deux royaumes les influences idolâtres. Jéroboam institua le culte des veaux dâor (1 Rois 12.28â¯; 1 Rois 14.16)â¯; Omri, le fondateur de Samarie, suivit la même mauvaise voieâ¯; son fils Achab introduisit le culte de Baal et construisit à ce dieu un temple à Samarie (1 Rois 16.24-26, 1 Rois 16.31-33)â¯; Jéhu se borna à rétablir lâétat de choses institué par Jéroboam (2 Rois 10.29â¯; 2 Rois 10.31). En Juda, les meilleurs rois, à lâexception dâÃzéchias, nâosèrent supprimer les hauts-lieux du pays (2 Rois 15.17-18â¯; 2 Rois 18.4)â¯; Joas favorisa, Amatsia pratiqua même lâidolâtrie (2 Chroniques 24.17-18â¯; 2 Chroniques 25.14) et Achaz donna ouvertement lâexemple du paganisme le plus grossier (2 Rois 16.3-4).
Le terme de rébellion, par lequel est désigné le péché des dix tribus, a une signification à la fois politique et religieuseâ¯: il désigne lâinstitution du culte du veau dâor et la défection du sceptre de David. Dans la fin du verset, le prophète, au lieu dâemployer, comme dans la phrase précédente, un terme général, le péché, donne immédiatement au péché son nom concret. Ce péché se réalise, revêt une forme matérielle dans les hauts-lieux. Le péché de Juda, ce sont ses hauts-lieux, où lâon célèbre des cérémonies idolâtres et dont Jérusalem, la montagne de lâÃternel, est devenue le principal dans ce royaume.
Verset 6
Le but de la venue de Dieu. Ce but ne saurait être que de punir une telle rébellion. Samarie est prise plus particulièrement à partie, parce quâelle est plus mûre pour le châtiment quâannonce Michée. Les chapitres 15 à 17 de 2 Rois décrivent lâétat de dissolution dans lequel se trouvait alors le royaume des dix tribus. Pour Jérusalem, comparez Michée 3.12, où cette ville est menacée dâun châtiment tout pareil.
Je ferai⦠Câest lâÃternel qui parle.
Dans la vallée. Samarie était bâtie sur une haute colline, au milieu dâune large et fertile vallée. Voir Amos 3.9, note.
Mettre à nuâ¯: comparez Habakuk 3.13â¯; Psaumes 137.7.
Verset 7
Les idoles seront détruites avec la ville.
Tous ses gains. Les gains de Samarie sont les dons déposés par les adorateurs dans les sanctuaires des veaux dâor ou de Baal (si ce dernier culte, institué par Achab, existait encore au temps de Michée). Ils sont appelés un salaire de prostitution, lâidolâtrie étant envisagée comme une infidélité envers Dieu, lâépoux légitime dâIsraël (Osée 9.4)â¯; ces trésors que Samarie a reçus comme prix de son infidélité envers lâÃternel redeviendront salaire de prostitution, en ce que, pillés par les païens, ils serviront à leur propre culte (comparez Daniel 1.2).
Verset 8
La plainte du prophète sur le sort de son peuple (8-16)
Le malheur quâil prévoit frappera non seulement Samarie, mais aussi Juda (verset 9).
Les prophètes, qui semblent dénoncer sans pitié les jugements de Dieu, éprouvent en réalité, comme membres de leur peuple, la plus vive sympathie pour ses malheurs.
Michée annonce quâil prendra lâattitude dâun prisonnier de guerre (dépouillé, etc.) pour représenter symboliquement le sort de Juda. Comparez Ãsaïe chapitre 20, où le prophète doit figurer par son accoutrement la captivité de lâÃgypte.
Le chacal, lâautruche, sont proverbiaux pour leurs hurlements et leurs cris plaintifs (Job 30.29). Comparez Ãsaïe 22.4.
Verset 9
Sa plaieâ¯: celle de Samarie, les coups dont Dieu la frappe. Cette plaie sera à la fois profonde (mortelle), il nây a plus de salut possible pour les dix tribus et étendue (jusquâen Judaâ¯; comparez Jérémie 8.22).
Jusquâà la porte⦠La est le lieu où le peuple tient ses assemblées (comparez Amos 5.10â¯; Amos 5.12). Jérusalem, la ville de nos assemblées (Ãsaïe 33.20), est par là même appelée ici la porte de mon peuple. Lâennemi ne sâarrêtera pas à la frontière, il pénétrera jusquâau cÅur du pays de Judaâ¯: Jérusalem.
Verset 10
Lâarrivée du jugement est dépeinte dâune manière dramatique par lâénumération dâune série de villes qui seront frappées et dont les noms donnent lieu à autant de jeux de mots. Où que le prophète porte ses regards, il voit fondre le malheur et le nom de chaque ville lui rappelle ce malheur, qui est à la fois le sien et celui du pays tout entier.
La première pensée du prophète, en contemplant cette ruine quâil voit déjà réalisée, câest celle de la joie quâen éprouveront les ennemis dâIsraël (les Philistins, les Cananéens). Les premiers motsâ¯: Ne lâannonce pas dans Gath, sont reproduits du chant de David sur la mort de Saül (2 Samuel 1.20). Allusion dâautant plus significative quâici aussi Israël perdra son roi (Michée 4.9). Le prophète commence ici la série des jeux de motsâ¯: chaque mot renferme une énigme ou ce que nous appelons vulgairement un calembour.
Gathâ¯: lâune des cinq villes des Philistins. Ce mot pourrait être un infinitif de nagadâ¯: annoncer. Ceci a dû être écrit avant la grande victoire dâÃzéchias sur les Philistins (2 Rois 18.8). Câest aux fugitifs israélites que sâadresse cette exhortation, ainsi que la suivanteâ¯: Ne lâannoncez pas chez les Philistins au sud⦠et nâallez pas non plus le dire en pleurant chez les Phéniciens au nord.
Ne pleurez pas dans Acco. Il y a en hébreu baco, mot qui probablement est une contraction pour be-Accoâ¯: dans Acco, le parallélisme des membres de la phrase exigeant ici le nom dâune ville. Mais baco est lâinfinitif du verbe bacaâ¯: pleurer, de sorte quâon peut aussi traduireâ¯: pleurer ne pleurez pasâ¯; locution hébraïque pour direâ¯: ne pleurez pas du tout.
Acco, chez les Grecs Ptolémaïs, aujourdâhui St-Jean dâAcre, au pied nord du mont Carmel, sur la côte phénicienne, ville frontière (comme Gath), qui nâa jamais appartenu à Israël, bien quâelle eût été dévolue à la tribu dâAsser.
De la fin du verset 10 au verset 15, le prophète mentionne dix villes, presque toutes de Juda et plus spécialement de la plaine judéenne dâoù il était lui-même originaireâ¯; cinq avant, cinq après la mention de Jérusalem, verset 12â¯; mais non, comme on lâa cru, cinq au nord et cinq au sud de la capitale. Lâintention nâest pas, comme dans Ãsaïe chapitre 10 dâindiquer la marche qui pourrait être réellement suivie par lâarmée ennemie. Le nombre dix représente la totalité du pays qui sera ravagé par lâennemi.
Beth-Aphraâ¯: maison dâAphra (lé, dans lâhébreu Beth-Léaphra, remplace le génitif), est sans doute identique avec Ophra de Beniamin (Josué 18.23)â¯; dâaprès Eusèbe, voisine de Béthel. Ce qui suitâ¯: je me rouleâ¦, fait allusion au sens du nom de Aphra, très voisin de aphar, poussièreâ¯: Dans la maison de poussière je me roule dans la poussière. Se couvrir de poussière est, comme on sait, le signe du plus grand deuil (Jérémie 6.26). Le prophète ditâ¯: je, au nom du peuple qui, tout entier, sera bientôt plongé dans la douleur.
Verset 11
Saphir signifie beauté. Câest probablement le nom, quelque peu modifié de Schamir. La nudité honteuse de celle qui est menée en exil (Ãsaïe 3.17) sera substituée aux brillantes parures. Cette ville doit sans doute être identifiée soit avec Schamir, au sud-ouest de Juda, près dâEleuthéropolis (Josué 15.48â¯; Eusèbe), soit avec Schamir, dans la montagne dâÃphraïm, au nord de Jérusalem (Juges 10.1).
Tsaanan signifie sortie. Cette ville ne méritera plus son nom. Car ses habitants ne pourront plus sortir, à cause de lâinvasion ennemie et resteront renfermés derrière leurs murailles.
Beth-ha-Etsel désigne sans doute la localité dâAtsal, près de Jérusalem, à lâest du Mont des Oliviers (Zacharie 14.5).
Etsel signifie côtéâ¯; Beth-ha-Etsel aurait donc le sens de maison du voisinage ou du séjour. Le deuil de Beth-ha-Etsel (causé par la présence de lâennemi) ne permet plus de tenir dans ce poste (poste, dans le sens de poste militaire)â¯; câest une position perdueâ¯!
On pourrait entendre aussiâ¯: Le malheur ne sâarrête pas à Beth-ha-Etsel. Ce qui expliquerait le car du verset suivantâ¯: Il va plus loin, jusquâà â¦
Verset 12
Marothâ¯: ville inconnueâ¯; sans doute voisine de Jérusalem, vu le car qui suit et peut-être identique à Maarath, Josué 15.59. Elle méritera bien son nomâ¯: amertume. Littéralementâ¯:Lâhabitante des amertumes est malade pourâ¦
Verset 13
Lakisâ¯: forteresse de Juda, dans la plaine de Séphéla, à lâouest dâEleuthéropolis, aujourdâhui Um-Lâkhis (ruines)â¯; voir Ãsaïe 36.2â¯; Josué 15.39â¯; Jérémie 34.7. Le prophète joue sur lâassonance de Lakisch et rékesch, cheval.
Attelleâ¯: pour fuir au plus vite devant lâennemi.
Ce fut le commencement⦠Cette ville, qui appartenait peut-être au nombre de celles où lâon gardait les chevaux du roi (1 Rois 10.26â¯; 1 Rois 9.19), devait avoir joué un rôle prépondérant dans lâintroduction en Juda de lâidolâtrie des dix tribus (les infidélités dâIsraël, le veau dâor). Les livres historiques ne nous donnent aucun renseignement sur ce fait.
Verset 14
Moréseth-Gath, câest-à -dire Moréseth près Gathâ¯: la patrie de Michée (voir à Michée 1.1).
Tu renonceras à tes droits sur⦠Il y a sans doute ici un jeu de mots, le nom de Moréseth rappelant le mot morasaâ¯: fiancée. Plusieurs traduisentâ¯: Tu donneras la lettre de divorce à Moréseth-Gathâ¯; câest-à -direâ¯: Tu avais fait un riche mariage avec Moréseth (la fiancée), en la possédant, tu devras (malgré toi) te séparer dâelle (la céder à lâennemi). Mais lâhébreu a un autre terme pour désigner la lettre de divorce (sepher cherithouth). Le mot schillouchim (éloignement, renvoi), employé ici, se dit des présents que les parents de la fiancée lui donnent au moment où elle les quitte pour joindre son mariâ¯; ainsi 1 Rois 9.16, il désigne la dot de la fille de Pharaon, femme de Salomon. Le sens est doncâ¯: Tu donneras des présents à Moréseth (la fiancée), câest-à -direâ¯: Tu devras la céder à un autre, avec des présents pour son nouveau maîtreâ¯; tu la donneras et bien davantage encore, à lâennemi.
Un autre jeu de mots serait possible encoreâ¯: comme moréseth signifie héritage, propriété, le sens pourrait êtreâ¯: Tu devras renoncer à la possession de cette ville qui semblait devoir te rester, puisque son nom signifie propriété.
Aczibâ¯: probablement aujourdâhui Kussabeh, ruines au sud-ouest de Beit-Jibrin, dans la plaine de Juda (Josué 15.44). Michée fait allusion au sens du mot aczabâ¯: mensonge, déception. Voilà ce que cette ville sera pour les rois dâIsraëlâ¯: elle les trompera, comme un torrent desséché trompe en été le voyageur altéré (comparez Jérémie 15.18â¯; Job 6.15-20)â¯; ils attendront vainement dâelle le secours espéré. Le pluriel les rois désigne sans doute les souverains des deux royaumes de Juda et dâIsraël, dont le conquérant païen est lâennemi commun.
Verset 15
Marésa signifie possession, héritage. Le premier possesseur qui lui a été amené, câest Israël, qui lâa conquise sur les Cananéensâ¯; le nouveau, câest lâennemi qui va sâen emparer. Le nom de Marésa (Josué 15.44) se retrouve aujourdâhui dans celui de la ruine de Marasch, dans la plaine de Juda.
La noblesse, littéralementâ¯: la gloire, dâIsraël, la fleur de la nation (Ãsaïe 5.13).
à Adullamâ¯: pour y chercher un refuge dans la caverne qui sây trouve, comme jadis David fuyant devant Saül (1 Samuel 22.4). La situation dâAdullam est inconnueâ¯; mais cet endroit devait être voisin de Bethléem (2 Samuel 23.13 et suivants). Câest à Jérusalem que résident les grands, ils fuient vers le sud. Lâennemi vient du nord.
Verset 16
Ce verset clôt le développement versets 8 à 15, en revenant à lâidée du verset 8, celle du deuil provoqué par la captivité. Le prophète sâadresse à Sion (la terre personnifiée, comme à la mère du peuple (les fils qui font tes délices).
Arracheâ¦, coupe⦠Câétait, en dépit de la défense Deutéronome 14.1, lâusage de se raser entièrement la tête et spécialement le devant de la tête, en signe de grand deuil (Job 1.20â¯; Ãsaïe 15.2).
Comme le vautourâ¯: il sâagit du vultur percnopterus, ou vautour dâÃgypte, très commun en Ãgypte et en Syrie et qui a le front et le sommet de la tête complètement nus.
Ils sâen vont⦠Le peuple entier étant emmené en exil, Sion reste seule, pleurant ses enfants déportés. Comparez Ãsaïe 3.26.
Le prophète nâa pas en vue dans ce tableau telle ou telle invasion en particulier, mais toute la série des châtiments dans lesquels sâest consommée la punition dâIsraël.