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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Mark 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-45
Plan du commentaire biblique de Marc 1
Titre
Câest ici le commencement de lâÃvangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu (1).
Lâapparition de Jean-Baptiste
Le baptême et la tentation de Jésus
Verset 1
Introduction Jean-Baptiste et Jésus-Christ (chapitre 1)
Versets 1 à 13 â Ministère de Jean, baptême et tentation de Jésus
Comparer Matthieu Matthieu 3 à Matthieu 4.11â¯; Luc 3 à Luc 4.13.
Ce livre contientâ¯: lâÃvangile, la bonne nouvelle de Jésus-Christ, qui en est lâobjet.
Matthieu Matthieu 1.1 ouvre son livre par un titre analogueâ¯; mais, conformément à son but, qui était dâannoncer aux Juifs la messianité de Jésus-Christ, il lâappelle «â¯fils de David, fils dâAbrahamâ¯Â».
Marc, qui donne à son livre une destination plus universelle, nomme Jésus Fils de Dieu, lui attribuant ainsi dès lâabord sa dignité divine.
Tischendorf omet ces mots Fils de Dieu, dâaprès Codex Sinaiticus Irénée, Origène, etc.â¯; mais comme ils se lisent dans tous les autres manuscrits et toutes les versions anciennes, il faut les conserver.
Plusieurs interprètes modernes, à la suite de Bengel, font des mots du verset 1â¯: Commencement de lâÃvangile de Jésus-Christ Fils de Dieu, le titre de tout le livre (comparer un titre analogue Osée 1.2, dans la version grecque). Câest la construction la plus simple.
Le second verset se lie à ce qui suit et commence le récit de lâapparition de Jean-Baptiste. Dâautres appliquent ces mots au seul ministère de Jean-Baptisteâ¯; deux constructions sont dans ce cas possiblesâ¯:
Avec le verset 4 commencerait une nouvelle proposition.LâÃglise primitive considérait le ministère de Jean-Baptiste comme le point de départ de lâÅuvre de notre rédemption (Actesâ¯1.22). Marc voudrait exprimer cette idée.
Verset 2
Le texte reçu, avec A et des majuscules, porte ici dans les prophètes, contrairement aux témoignages les plus décisifs.
Câest une correction très ancienne (Irénée lâa déjà ), jugée nécessaire parce que lâévangéliste va citer deux prophètes (versets 2 et 3).
Faut-il, pour cela, lui attribuer un défaut de mémoireâ¯? Ne peut-on pas admettre que, ayant lâintention de citer la prophétie si connue dâÃsaïe, il écrive dâabord le nom de ce prophète, puis que, se souvenant dâune autre prédiction qui convient également à son but, il cite cette dernière en premier lieuâ¯?
Malachie 3.1. Voir, sur cette prophétie, Matthieu 11.10, noteâ¯; Luc 7.27, note.
Verset 3
Ãsaïe 40.3. Voir Matthieu 3.3 note.
Verset 4
Sur ce désert, voir Matthieu 3.1, 3e note.
Jean ne prêchait pas seulement un baptême, il prêchait la loi qui devait réveiller dans les âmes le sentiment du péché et leur faire désirer ce baptême, qui dès lors était véritablement pour elles un baptême de repentance, mot qui désigne non seulement la douleur et lâhumiliation du péché, mais le changement de dispositions morales qui en résulte (comparer Matthieu 3.2 1re note).
Ce baptême de repentance devait avoir pour résultat la rémission ou le pardon des péchés. Non que Jean lui-même procurât à ceux quâil baptisait le pardon de leurs péchés, mais il annonçait la venue très prochaine de Celui qui a lâautorité de les pardonner et qui baptise du Saint-Esprit (Voir, sur le baptême de Jean comparé à celui de Jésus-Christ, Matthieu 3.11, 4e note).
Verset 5
Voir Matthieu 3.6, note.
Le texte reçu fait dire ici à lâévangélisteâ¯: «â¯tous étaient baptisés par luiâ¯Â», ce qui est une erreurâ¯; car, parmi cette foule qui affluait au Jourdain, plusieurs, sans doute, étaient peu préparés à recevoir le baptême de la repentance et ceux-là , Jean ne les baptisait sûrement pas.
Ces motsâ¯: confessant leurs péchés, nâimpliquent pas que chacun de ces nombreux Israélites faisait au prophète le récit détaillé de ses fautes, mais bien que tous se reconnaissaient pécheurs et sâhumiliaient devant Dieu. Sans une telle confession, il nây a point de vraie repentance.
Verset 6
Voir Matthieu 3.4, note.
Plus la corruption du siècle est grande, plus il importe que les serviteurs de Dieu donnent lâexemple du renoncement à eux-mêmes. Ils prêchent par leur vie plus encore que par leurs paroles.
Verset 8
Voir Matthieu 3.11.
Le premier et le troisième Ãvangile rapportent avec plus de détails la prédication de Jean-Baptisteâ¯; le récit de Marc, plus abrégé que le leur et sâen rapprochant beaucoup dans les termes quâil emploie, renferme des traits caractéristiques qui lui sont propres.
Ainsi ce motâ¯: en me baissant (verset 7), qui peint si bien lâhumble attitude de Jean devant le Seigneurâ¯; ainsi encore, en annonçant que Jésus baptisera de lâEsprit-Saint, Marc nâajoute pasâ¯: et de feu.
Cette prophétie de Jean, relative au baptême de lâEsprit-Saint que devait administrer le Sauveur, montre que le précurseur était initié à la nature spirituelle de son règneâ¯; aucun signe extérieur nâen marquera lâavènementâ¯; lââme fidèle seule reconnaîtra la grandeur de Jésus-Christ au-dessus de tous ses serviteurs et la nécessité absolue de ce baptême de lâEsprit, sans lequel tout resterait mort en elle.
Verset 11
Voir, sur le baptême de Jésus, Matthieu 3.13-17â¯; Luc 3.21-22, notes.
Ici encore, Marc, dans son récit abrégé, conserve des traits qui lui sont propresâ¯: dans le Jourdainâ¯; il vit les cieux se fendre ou se déchirer, expression énergique qui peint la scèneâ¯; enfin, dans Marc comme dans Luc, la voix divine sâadresse directement à Jésusâ¯: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je me complais.
Cette rédaction rend très probablement la forme originaire de la parole divine. Jésus lui-même dut recevoir ce solennel témoignage quâil était le Fils bien-aimé du Père, puisquâil sâétait abaissé en acceptant ce baptême des pécheurs et quâil avait été, en retour, rempli de lâEsprit de Dieu sans mesure.
Aussi est-ce lui qui est le sujet du verbeâ¯: il vit les cieux se fendre. Jean fut cependant le témoin de la manifestation divine (comparer Jean 1.32).
Verset 13
Voir Matthieu 4.1-11, notes.
Marc raconte en ces quelques lignes lâhistoire de la tentation dont Matthieu et Luc donnent tous les détails. Et pourtant il est faux dâaffirmer, comme on lâa fait, que le récit de Marc serait incompréhensible sans les deux autres. Il contient, au contraire, tous les traits principaux de ce drame moral, pour autant quâil nous est possible de le comprendreâ¯: la solitude du désert, les quarante jours, lâaction de Satan, le secours des anges. Il renferme même plus dâun trait original.
Ainsi cette expression énergiqueâ¯: lâEsprit le pousse (grec le jette dehors) au désertâ¯; ainsi encore cette mention des bêtes sauvages, qui donne à toute la scène un caractère unique de solitude, dâabandon et de danger.
Marc, de même que Luc, rapporte que Jésus fut tenté durant tout le temps de son séjour au désert, tandis que Matthieu place la tentation au terme des quarante jours. Au cours de ses méditations solitaires Jésus fut assailli de pensées contraires à la volonté divine, de suggestions de Satan, qui se résumèrent et se concentrèrent dans les trois assauts suprêmes que Matthieu et Luc nous ont racontés.
Verset 14
Retour en Galilée et commencement du ministère de Jésus
Lâemprisonnement de Jean ramène Jésus en Galilée. Résumé de sa prédicationâ¯: avènement du royaume de Dieu, repentance, foi (14, 15).
Vocation des quatre premiers disciples
En passant le long du lac, Jésus appelle à le suivre Simon et André, puis Jacques et Jean. Ceux-ci laissent Zébédée leur père avec les ouvriers (16-20).
Le ministère de Jésus en Galilée
Lâactivité de Jésus
Versets 14 à 20 â La prédication du Royaume de Dieu, vocation des premiers disciples
Comparer Matthieu 4.12-25â¯; Luc 4.14-15.
Voir au sujet de ce retour de Jésus en Galilée et du motif indiqué, Matthieu 4.12-13, notes et Jean 3.24, note.
Le texte reçu porteâ¯: «â¯lâÃvangile du royaume de Dieuâ¯Â». Les mots soulignés ne sont pas authentiques, mais la pensée quâils expriment se retrouve au verset suivant.
Matthieu (Matthieu 4.23) ditâ¯: «â¯lâÃvangile du royaumeâ¯Â».
Marc résume la prédication de Jésus-Christ par cette belle expressionâ¯: lâÃvangile de Dieu, câest-à -dire la bonne nouvelle du salut dont Dieu est lâauteur (comparer verset 1 et Romains 1.1â¯; Romains 1.16). Les paroles qui suivent diront comment lâhomme pécheur sâapproprie les richesses de cet Ãvangile.
Verset 15
Le temps qui était alors accompli était la grande époque déterminée par Dieu, annoncée par les prophètes, espérée et désirée par les croyants de lâancienne Alliance, le temps du salut (comparer Galates 4.4).
Câest alors que le Sauveur commença à fonder sur la terre le règne ou royaume de Dieu (voir sur ce terme Matthieu 3.2, note).
Le moyen dâentrer dans ce royaume spirituel est, pour lâhomme pécheur, de se repentir ou se convertir (termes qui ne rendent ni lâun ni lâautre la pensée de lâoriginal, exposée dans Matthieu 3.2, 2e note) et de croire à lâÃvangile.
Cette double expérience de lââme humaineâ¯: le sentiment profond et douloureux du péché et la foi du cÅur qui embrasse tous les trésors de grâce offerts par lâÃvangile, est ordinairement simultanéeâ¯; câest une même Åuvre de lâEsprit de Dieu en elle.
Marc seul a conservé ce résumé si riche et si complet de la prédication de Jésus-Christ, qui renferme en germe tous les enseignements de lâÃvangile.
Verset 20
Voir, sur ce récit, Matthieu 4.18-22, notes.
Marc seul a conservé ce trait caractéristique, que les deux fils de Zébédée laissent leur père dans la barque avec les ouvriers.
Faut-il en conclure que cet abandon de leur père pouvait ainsi mieux se justifier aux yeux des fils et leur paraître moins dur�
Faut-il admettre au contraire que le métier de Zébédée sâexerçait en grand et que le sacrifice de ses fils dut lui être dâautant plus onéreuxâ¯? Ces questions et dâautres semblables ne trouvent aucune réponse dans le texte.
Verset 21
Le démoniaque dans la synagogue
Aussitôt après son arrivée à Capernaüm, Jésus entre dans la synagogue ; câest un jour de sabbat, il enseigne et tous sont surpris de sa doctrine, quand un homme possédé dâun esprit impur sâécrieâ¯: Es-tu venu pour nous perdre ? Nous savons qui tu esâ¯: le Saint de Dieu. Jésus ordonne à lâesprit de se taire et de sortir de cet homme ; il obéit après avoir agité violemment le possédé et avoir poussé un grand cri. Cette guérison provoque lâétonnement et les discussions des témoins. La renommée de Jésus se répand (21-28).
La belle-mère de Simon
Dans la maison de Simon et dâAndré, Jésus guérit de la fièvre la belle-mère de Simon, en la saisissant par la main. Elle les sert (29-31).
Guérisons de la soirée
Après le coucher du soleil, Jésus guérit, à la porte de la maison, de nombreux malades ; il défend aux démons de proclamer qui il est (32-34).
Recueillement matinal et voyage dâévangélisation
Le lendemain, de grand matin, Jésus se rend dans un lieu désert pour prier. Ses disciples le poursuivent dans sa retraite, lui apprenant que tous le cherchent. Jésus leur déclare quâil doit aller prêcher dans les villages environnants. Il se met à parcourir la Galilée (38-39).
Séjour à Capernaüm et tournée dâévangélisation en Galilée (21-39)
Voir sur Capernaüm ou, ainsi que portent les manuscrits les plus anciens, Capharnaoum, Matthieu 4.13, note et sur la synagogue des Juifs, Matthieu 4.23â¯; Luc 4.15, notes.
Matthieu Matthieu 8.5 et Luc Luc 4.31 marquent dâune manière plus précise cette arrivée de Jésus à Capernaüm, où il accomplit la guérison qui va suivre (verset 23 et suivants).
Verset 22
Matthieu place cette remarque sur lâautorité de lâenseignement de Jésus-Christ à la suite du sermon sur la montagne (Matthieu 7.28-29, note), où lâapplication nâen est pas moins appropriée. Luc Luc 4.32 fait une observation semblable à la même occasion que Marc.
Verset 23
Comparer Luc 4.33-37.
Grecâ¯: Et aussitôt était dans leur synagogue un homme en un esprit impur, câest-à -dire qui était en la puissance de cet esprit (comparer Marc 5.2â¯; et, dâautre part, Marc 12.36â¯; Luc 4.1â¯; Luc 4.14, où la même expression désigne lâaction du Saint-Esprit).
Impur, parce quâil appartenait au royaume des ténèbres, du mal (Voir, sur les démoniaques, Matthieu 8.28, note).
Par le mot aussitôt placé en tête, le narrateur marque que Jésus, après avoir déployé sa puissance dans lâenseignement, eut à la montrer sans retard dans un acte de guérison.
Verset 24
Selon le texte reçu, les paroles du démoniaque commenceraient par cette exclamationâ¯: haâ¯! ou laisseâ¯! laisse-nous en repos.
Ce mot est tiré de Luc Luc 4.34.
Les deux questions qui suivent expriment le même sentiment, celui de ne vouloir rien avoir à faire avec Jésus, venu pour perdre, détruire le royaume des ténèbres. Les démoniaques savent cela (comparez Matthieu 8.29), parce quâils savent que Jésus est le Saint de Dieu, celui que Dieu a sanctifié (Jean 10.36), le SAINT par excellence (Actes 4.27â¯; Apocalypse 3.7).
Câest donc le contraste absolu quâil y a entre cette sainteté de Jésus et les esprits impurs qui fait le tourment de ces derniers et il faut remarquer que celui-ci ne parle pas seulement en son propre nom, mais au nom de tous ses semblablesâ¯: toi et nousâ¯; nous savons.
Le texte reçu avec A, B, C, D porteâ¯: Je sais.
Les uns rejettent cette leçon comme empruntée à Lucâ¯; les autres pensent que la leçonâ¯: nous savons est une correction destinée à accorder ce verbe avec les nous qui précèdent.
Verset 25
Jésus adresse la parole au démon et le distingue positivement ainsi de lâhomme que ce démon faisait parlerâ¯: sors de lui. Si donc cette influence démoniaque nâavait été quâun préjugé populaire, Jésus aurait évidemment partagé ce préjugé.
Le silence que Jésus impose au démon se rapporte surtout à la confession que ce dernier vient de faireâ¯: Tu es le Saint de Dieu. Le Sauveur rejette ainsi un témoignage qui lui vient du royaume des ténèbres (comparez Actes 16.18) et dont on devait bientôt tirer parti contre lui (Marc 3.22).
Verset 26
Dernier paroxysme du mal, avant la guérison, dernier effort de la fureur du démon qui se sent vaincu (comparer Marc 9.26â¯; Luc 9.42).
Verset 27
Le texte reçu porteâ¯: «â¯Quâest-ce que ceciâ¯? Quelle est cette nouvelle doctrineâ¯? Il commande avec autorité, etcâ¯Â».
Cette leçon est imitée de Luc. Le rapport avec le verset 22 oblige de rattacher avec autorité à enseignement.
Quelques-uns traduisentâ¯: «â¯Un enseignement nouveau en autoritéâ¯Â» ou «â¯par lâautorité qui sây déploieâ¯Â».
Les spectateurs font un rapprochement entre lâautorité de la parole et la puissance qui se montre dans lâacte. Ils concluent avec raison que la manifestation de cette puissance, qui délivre les âmes du royaume des ténèbres, suppose un enseignement nouveau, une nouvelle révélation. Révélation et rédemption, prophétie et miracle étaient pour des Israélites dans un rapport intime.
Verset 28
Suivant les uns, dans les pays voisins de la Galiléeâ¯; suivant dâautres, dans la contrée galiléenne qui environne Capernaüm.
Le récit de cette guérison est un des morceaux communs à Marc et à Luc qui ne se trouvent pas dans Matthieu.
Verset 31
Comparer Matthieu 8.14-17â¯; Luc 4.38-44.
Ce dernier évangéliste, aussi bien que Marc, indique que Jésus opéra cette guérison à la demande de ses disciples. Tandis que Marc dit quâils lui parlèrent dâelle aussitôt, Luc remarque quâils lâinterrogèrent ou le consultèrent au sujet de la malade. Ainsi ils sâhabituaient à avoir recours à lui dans toutes leurs détresses.
Le texte reçu porteâ¯: à lâinstant la fièvre la quitta. La plupart des critiques omettent le mot à lâinstant, dâaprès Codex Sinaiticus, B, C.
Verset 32
Ils attendirent, pour lui amener leurs malades, que le soleil fût couché, câest-à -dire que le sabbat fût passé, parce quâils estimaient que câeût été violer le repos de ce jour (comparer Jean 5.10).
Il faut remarquer que les évangélistes distinguent les malades (grec ceux qui se portaient mal) dâavec les démoniaques (voir sur ces derniers Matthieu 8.28, note et comparez sur cette distinction Marc 1.34â¯; Matthieu 8.16).
Verset 33
La ville de Capernaüm (verset 21).
Toute la ville signifie la plupart de ses habitants (comparez Matthieu 3.5), qui se pressaient à la porte de la demeure où Jésus se trouvait.
Verset 34
Il est inexact de traduireâ¯: «â¯ne permettant pas aux démons de dire quâils le connaissaientâ¯Â».
Il leur impose silence pour les empêcher de parler de lui, parce quâils le connaissaient et que, dés lors, ils lui auraient rendu un témoignage que Jésus rejette (comparer verset 25, note).
Ce passage (versets 32-34) montre combien de miracles Jésus accomplit qui ne sont pas racontés dans les évangiles. Jean, Jean 20.30 en fait lui-même lâobservation et plusieurs autres passages des évangiles font allusion à de nombreuses guérisons qui ne sont quâindiquées (Matthieu 4.23â¯; Matthieu 8.16â¯; Matthieu 9.35â¯; Matthieu 12.15â¯; Matthieu 14.36â¯; Matthieu 15.30â¯; Marc 3.10â¯; Marc 6.56â¯; Luc 4.40â¯; Luc 6.19, etc.).
Toute lâactivité de Jésus a été de même infiniment plus riche que ne le rapportent nos récits évangéliques.
Verset 35
Marc et Luc ont seuls ce récit (versets 35-39). Le premier a conservé divers traits qui lui sont particuliers.
Il sortit de sa demeure où il avait opéré les guérisons qui précèdent (verset 33). Il se retire dans un lieu désert pour y retremper son âme dans la communion de Dieu, son Pèreâ¯: là il priait.
Cette mention des prières de Jésus qui revient assez fréquemment dans les évangiles, éclaire dâune vive lumière les rapports de Jésus avec son Père durant le temps de son abaissement sur la terre. Il avait besoin de la prièreâ¯: combien plus ses pauvres disciplesâ¯!
Verset 37
Ceux qui étaient avec lui (Simon), câétaient ses condisciples nommés au verset 29.
Ils allèrent à sa recherche (grec ils le poursuivirent) dans lâintention de le ramener vers la foule qui lâavait entouré la veilleâ¯: tous te cherchent. Jésus se laisse troubler dans sa retraite et son recueillementâ¯; et sâil ne se rend pas à leurs désirs, câest pour porter ailleurs son activité dévouée (verset 38).
Verset 38
Sorti de sa demeure (verset 35) avec lâintention de quitter pour quelque temps Capernaüm afin de prêcher dans les diverses bourgades de la Galilée. Tel est le premier sens qui sâoffre à lâesprit dâaprès le contexte et qui est admis par plusieurs interprètes.
Dâautres pensent que ce mot signifieâ¯: câest pour cela que je suis sorti, issu du sein du Père et venu dans le monde (Jean 8.42), câest-à -dire pour prêcher lâÃvangile en tous lieux.
Mais ce verbe sans complément nâa jamais cette signification. Elle ne lui a été attribuée que pour mettre notre passage en harmonie avec Luc (Luc 4.43) qui ditâ¯: «â¯Câest pour cela que jâai été envoyéâ¯Â».
La même préoccupation a donné naissance à une variante très répandue qui porteâ¯: «â¯Câest pour cela que je suis venuâ¯Â».
Verset 39
Prêcher la vérité divine et faire du bien en détruisant le royaume des ténèbres, telle était la double activité de Jésusâ¯; comparez Matthieu 4.23.
Verset 40
La guérison
Un lépreux vient le supplier de le purifier. Jésus le touche et le guérit (40, 41).
Une défense non observée
Jésus le renvoie aussitôt en lui défendant sévèrement de parler de sa guérison et en lui ordonnant de se montrer au sacrificateur pour se conformer aux prescriptions de la loi. Mais cet homme va divulguer partout ce qui lui est arrivé, de sorte que Jésus ne peut plus se montrer dans la ville (42-45).
Guérison dâun lépreux (40-45)
Voir, sur cette guérison, Matthieu 8.2-4, notes et comparez Luc 5.12-16.
Matthieu la place immédiatement après le sermon sur la montagne, tandis que Luc (Luc 5.12-16) la met après la pêche miraculeuse.
Encore ici, Marc a en propre divers traits quâil faut remarquer. B, D omettent les motsâ¯: et se jetant à ses genoux.
Verset 41
Ãmu de compassion. Marc seul a noté cette sympathie profonde que Jésus éprouve pour le lépreux.
Verset 42
Les trois synoptiques rapportent la guérison immédiate (aussitôt) du lépreux.
Matthieu, au point de vue légal, ditâ¯: sa lèpre fut purifiéeâ¯;
Luc, au point de vue humainâ¯: la lèpre le quittaâ¯;
Marc combine les deux pensées et ditâ¯: la lèpre le quitta et il fut purifié.
Verset 43
Tandis que Matthieu et Luc rapportent une simple défense faite au lépreux de raconter sa guérison (comparez sur les causes de cette défense Matthieu 8.4, note), Marc se sert dâexpressions difficiles à concilier avec la compassion que Jésus vient de témoigner à ce malheureuxâ¯: (verset 41) grec lui ayant parlé sévèrement ou lui ayant fait de sévères menaces, il le jeta aussitôt dehors.
On a dit (Meyer, Lange) que Jésus agissait ainsi parce que le lépreux avait violé la loi en sâintroduisant dans une maison ou une synagogue (verset 39) et quâaprès avoir donné essor à sa compassion et délivré le malade, il voulait aussi relever et sanctionner lâordre légal.
Cela nâest pas très satisfaisant et ne concilie pas le contraste entre les deux manières dâagir. On retrouve la même défense sévère avec menace adressée à des aveugles que Jésus venait de guérir (Matthieu 9.30) et qui nâavaient transgressé aucune loi.
Ne pourrait-on pas en conclure que le sentiment dâindignation, le frémissement (sens de lâoriginal) que Jésus éprouvait dans ces occasions, nâétait pas causé par les malades qui allaient divulguer ses miracles, mais bien par lâopposition et lâinimitié des adversaires, toujours aux aguets pour en prendre occasion de lâaccuserâ¯?
Dans le cas du lépreux, le sacrificateur pouvait être irrité contre Jésus pour avoir permis à cet homme atteint dâune maladie contagieuse et légalement impure de sâapprocher de lui.
Verset 44
Voir Matthieu 8.4â¯; note.
Verset 45
Grecâ¯: «â¯Ã divulguer la paroleâ¯Â», par où les uns entendent la parole que Jésus lui avait adressée (verset 41), tandis que dâautres prennent ce mot dans son sens hébraïqueâ¯: la chose, lâaffaire.
On a proposé aussi de lâentendre, comme Marc 1.2, de la parole du royaume, de la bonne nouvelle, de la miséricorde de Dieu manifestée en Jésus. Mais le pauvre lépreux pouvait-il être immédiatement transformé en prédicateur de lâÃvangile et le contexte ne montre-t-il pas quâil sâagit du fait que Jésus lui avait défendu de divulguerâ¯? On comprend que le lépreux guéri eût beaucoup de peine à contenir lâeffusion de sa reconnaissance et de sa joieâ¯; mais il aurait fait beaucoup mieux, pour lui-même et pour la cause de Jésus, dâobéir simplement à lâordre quâil avait reçu.
Marc seul rapporte la désobéissance du lépreux et les conséquences fâcheuses quâelle eut pour le ministère de Jésus dans ces contrées. On peut se demander pourquoi Jésus ne pouvait plus se montrer ouvertement dans une villeâ¯?
On a répondu que câétait parce que, ayant touché un lépreux, il était légalement souillé. On a dit encore que, à cause de ces foules qui venaient à lui de toutes parts, il ne voulait pas occasionner de la rumeur ou exciter une vaine curiosité dans la ville. Ne serait-ce pas surtout parce quâil voulait éviter tout ce qui pouvait accroître le mauvais vouloir de ses adversaires et provoquer, avant le temps, des persécutions contre luiâ¯?