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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 25". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-25.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 25". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-55
Plan du commentaire biblique de Lévitique 25
Les années sabbatiques et le jubilé (chapitre 25)
à la suite de tous ces règlements sur la sainteté de lâimmolation des victimes et de lâoffrande du sang (chapitre 17), celle du peuple dans tous les domaines de la vie et spécialement dans le mariage (chapitres 18 à 20), celle des sacrificateurs et des offrandes, celle des assemblées solennelles (chapitre 23), celle des arrangements du culte et de lâénoncé du nom de Dieu (chapitre 24), nous trouvons au chapitre 25 lâinstitution de certaines années qui doivent être marquées dâun caractère particulierâ¯:
Verset 1
Les années sabbatiques (1-7)
Tous les sept ans il devait y avoir repos pour la terre. Le sol ne devait pas être cultivé, ni la vigne taillée. Ce qui croissait sans culture ne devait pas être récolté, mais demeurer à la disposition de tous. Ce repos commençait en automne, à la suite des récoltes de la sixième année et durait jusquâà lâautomne de lâannée suivante, où avaient lieu les semailles de lâannée nouvelle.
Cette loi était particulière au peuple juifâ¯; lâhistorien Tacite lâattribue à leur paresse. On pourrait conclure de Exode 23.10 quâelle avait un but utilitaire, comme lâusage de laisser de temps en temps le sol en jachère. Le Deutéronome (Deutéronome 15.1 et suivants), conformément à lâesprit de ce livre, insiste sur le but de bienfaisance envers les indigents, qui étaient ainsi admis au privilège des propriétaires. Mais le but principal, dans lequel rentrent ceux-là , était pédagogique. Dieu voulait rappeler à Israël ce grand principe énoncé verset 23â¯: La terre est à moi.
Comme sur sept jours il en réclamait un dont il disaitâ¯: Câest le mienâ¯! De même, après avoir pendant six années donné ses biens à Israël par le moyen de la terre, il sâen réservait une septième pour lui rappeler quâil nâétait que locataire sur ce sol dont Dieu était le vrai propriétaire.
Sentiments de dépendance, de confiance, de reconnaissance et par la même aussi de compassion et de bienfaisanceâ¯: tout cela découlait de ce principe une fois gravé dans la conscience israélite. Mais lâobservation dâune telle loi impliquait de la part du peuple une foi vivante en son Dieu et lâon ne peut sâétonner que, comme le prouve 2 Chroniques 36.21 (comparez avec Lévitique 26.34-35, Lévitique 26.43), lâaccomplissement de la loi de lâannée sabbatique nâait eu lieu que dâune manière incomplète avant lâexil. Mais il doit en avoir été autrement après le retour de la captivitéâ¯; comparez lâengagement pris par le peuple Néhémie 10.31 et le récit 1 Maccabées 6.49, 53, où les troupes israélites assiégées sont forcées de capituler par suite du manque de vivres résultant de ce que câétait une année sabbatique. Plusieurs passages de Josèphe prouvent la même chose. La tradition rabbinique prétend que le repos de la septième année fut pratiqué en Israël dès la 21e année de son établissement en Canaan. La conquête avait duré sept ans, le partage sept ans. Ce fut donc la 15e année que lâon commença à cultiver le sol et la 21e que put avoir lieu la première année sabbatique.
Comme le sabbat simple était le moment du repos divin à la suite de la création, ainsi ce sabbat, agrandi jusquâà la mesure dâune année entière, était propre à rappeler cette époque, retracée Genèse 2, où lâhomme dans le paradis, non assujetti à un travail servile mangeait son pain comme un don de la bénédiction divine.
Au mont Sinaïâ¯; nonâ¯: du haut du Sinaï, maisâ¯: dans le désert de Sinaï, pendant quâIsraël était encore campé au pied de cette montagne, en opposition aux lois données plus tard (Nombres 36.13â¯; comparez Lévitique 1.1). Peut-être cette indication est-elle ici motivée par lâintercalation du morceau Lévitique 24.10-23
Verset 2
Quand vous serez entrésâ¯: comparez Lévitique 19.23-26 et Lévitique 23.10.
Verset 3
Tu tailleras ta vigneâ¯: ainsi que tes arbres fruitiers, dâaprès Lévitique 19.10, note (Exode 23.11).
Et tu en recueilleras le produitâ¯: en se rapporte à la terre.
Verset 4
Repos completâ¯: voir Lévitique 23.3, note. Le commencement de lâannée sabbatique coïncidait avec la fin des récoltes annuelles et avec le commencement de lâannée civile au septième mois. Si, comme quelques-uns lâont pensé, elle avait commencé au printemps, à lâentrée de lâannée religieuse, il y aurait eu deux récoltes de perdues au lieu dâune.
Verset 5
Ce qui poussera de soi-même de ta moisson, littéralementâ¯: ce qui est tombé de ta moissonâ¯; le produit spontané des grains tombés de la précédente moisson (Ãsaïe 37.30).
Les raisins de ta vigne non taillée, littéralementâ¯: les grappes de ton naziréen. Les sarments incultes de la vigne sont comparés à la chevelure non coupée du Naziréen (Nombres 6.5).
Verset 6
On ne fera pas provision de ces fruitsâ¯; on ira les prendre aux champs selon quâon en aura besoin. Et cela sera permis à chacun, serviteurs, mercenaires, étrangers, bestiaux et animauxâ¯; dâaprès Exode 23.11, spécialement aux indigents.
Lâidée est celle de la communauté complète de la jouissance des dons divins. Un tel mode de faire est possible dans un pays chaud et fertile, comme la Palestine, où les grains tombés lors de la moisson reproduisent toute une récolte lâannée suivante. En Albanie, une seule semaille produit deux ou trois récoltes.
Verset 8
Les années de jubilé (8-55)
Après un cycle de sept fois sept semaines dâannées révolu, devait se célébrer une année de jubiléâ¯; cette fête revenait ainsi tous les cinquante ans. Quelques-uns, frappés du fait quâil y aurait eu dans ce cas deux années de repos de suite, ont cru que lâannée de jubilé se confondait avec la dernière des sept années sabbatiques et quâelle était ainsi la 49e, non la 50e. Mais, comme nous le verrons, cette supposition est incompatible avec le texte.
Non seulement, en cette année-là , la terre se reposait comme dans les années sabbatiques, mais les terres vendues revenaient à leurs anciens possesseurs et les Israélites qui sâétaient loués comme esclaves recouvraient leur liberté, et cela, même lorsque leurs maîtres étaient des étrangers établis dans le pays. Il en résultait que les terres nâétaient jamais aliénées dâune manière définitive par la famille qui les avait reçues en partage au commencement et que lâacheteur nâacquérait en réalité que le nombre des récoltes qui restaient jusquâà lâannée de jubilé, le prix dâachat devant, être déterminé en conséquence. Il nây avait dâexception que pour les maisons situées dans des villes entourées de murs (sauf pour les maisons des villes des Lévites, qui ne pouvaient jamais être définitivement aliénéesâ¯: verset 32). Dâailleurs, une propriété vendue pouvait toujours être rachetée, soit par le vendeur sâil en avait le moyen, soit par un de ses proches parents.
Quant aux Israélites devenus pauvres, si, malgré les secours quâils avaient reçus, ils finissaient par se vendre comme esclaves, ils devaient être traités comme ouvriers, non comme esclavesâ¯; et, sâils se rachetaient ou étaient rachetés, le prix de rachat devait être calculé, sur le nombre des années qui restaient jusquâau prochain jubilé. Au jubilé, tous recouvraient leur liberté.
Cette institution avait évidemment pour but dâempêcher la formation dâun paupérisme permanent et lâasservissement dâune classe de la population par lâautre. Elle reposait, comme celle de lâannée sabbatique, sur le grand principe formulé verset 23â¯: la terre est à lâÃternel. Les Israélites sont chez lui comme des locataires ou des fermiers (verset 55)â¯; bien plus, câest à lâÃternel quâappartient la personne même des fils dâIsraëlâ¯; câest vis-à -vis de lui seul quâils doivent être esclaves. Voilà pourquoi ils ne sont pas libres dâaliéner définitivement leur liberté ni leur héritage.
Nous nâavons aucun témoignage historique en faveur de lâexécution de cette loi. Les passages allégués sont insuffisantsâ¯; le Deutéronome garde le silence. Seulement il est incontestable que les trois passages Ãsaïe 61.1â¯; Ãzéchiel 7.12â¯; Ãzéchiel 46.16-18 font allusion à lâannée de jubiléâ¯; et les pensées fondamentales qui ont inspiré cette loiâ¯: le droit absolu de propriété que lâÃternel possède sur la terre quâil a donnée à Israël et sur les membres de ce peuple. Ils sont tellement dâaccord avec tout lâensemble de la législation mosaïque, quâon ne peut douter de sa haute antiquité. Une institution aussi idéale nâa pu paraître applicable au sein dâun peuple que dans des temps primitifs, où régnaient encore des mÅurs très simples. Après le retour de la captivité, on comptait bien dâaprès les années de jubilé et Josèphe en parle comme dâune loi existante et bien connue (Antiquités Judaïques 3.12.3â¯: La cinquantième année est appelée jubilé par les Hébreuxâ¦)â¯; mais nous nâen savons pas davantage sur le mode dâexécution. Il est probable quâelle ne fut jamais généralement pratiquée.
Lâidée de cette fête est évidenteâ¯: câest la restitution périodique du peuple dans son état normal, soit au point de vue de la propriété, soit au point de vue des personnes. Câest par conséquent le type, bien plus, le gage de cette époque de restauration complète pour lâhumanité, que saint Pierre appelle les moments de rafraîchissement ou les temps de rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par ses saints prophètes (Actes 3.20-21).â¯; du temps où la dette de lâhumanité aura été acquittée, où toute personnalité humaine sera affranchie pour nâavoir plus dâautre maître que Dieu lui-même, où la sainteté et la charité, le bien-être et le repos régneront sur la terre. Voilà lâidéal quâanticipait lâannée de jubilé. Et câest là la raison pour laquelle Ãsaïe (Ãsaïe 41.1 et suivants) sâen sert comme de lâimage des temps messianiques.
Versets 8 à 12 â Lâinstitution de lâannée de jubilé
Après chaque cycle de quarante-neuf ans révolu.
Verset 9
Au septième mois. Ainsi en automneâ¯; voir verset 1, note.
Au jour des Expiationsâ¯: au soir de ce jour solennel. Le soir nâest pas positivement indiqué, mais il fallait bien que les cérémonies de ce jour dâhumiliation fussent terminées, pour que celles du jour de relèvement pussent commencer. Il devait y avoir quelque chose de très frappant dans ce brusque passage de la plus profonde mortification à la plus grande joie, joie qui bientôt devait aussi trouver lâoccasion de sâexprimer dans la fête des Tabernacles (au 15e jour du même mois).
Ainsi, au soir du jour des Expiations, après quâIsraël venait dâobtenir le pardon de toutes ses transgressions et quâil était rentré dans une relation normale avec le Dieu de lâalliance, les trompettes sacerdotales retentissaient dâun bout du pays à lâautre sur le sol de la Terre-Sainte et donnaient le signal du rétablissement normal des relations mutuelles entre les Israélites eux-mêmes. Tout était replacé dans lâétat primitif.
Tu feras retentir, littéralementâ¯: Tu feras passer une trompette de retentissementâ¯; tu enverras par tout le pays des messagers qui donneront le signal de lâannée de jubilé.
Trompette, ou plutôt cor, corne ou instrument de métal en forme de corne de bélier. Ce son rappelait celui qui avait retenti sur le Sinaï lors de la fondation de lâalliance (Exode 19.16-19).
Verset 10
Pour tous ses habitants, câest-à -dire pour tous les Israélites, qui ont tous droit à une portion du pays (Ãsaïe 5.8).
Un jubilé. Ce mot vient de jabal, couler, sâavancer, se répandre comme un torrent. Les uns, avec Josèphe, trouvent dans cette expression lâidée de liberté, de libre-renvoi. Les autres, sâappuyant sur Exode 19.13 et Josué 6.5, lâexpliquent par le fait de ces sons prolongés de la trompette qui se répandent de proche en proche et retentissent à travers tout le pays.
Dans sa propriétéâ¯: versets 13 à 34â¯; dans sa familleâ¯: versets 39 et suivants.
Verset 11
Même manière de procéder que dans les années sabbatiques (verset 4 et suivants). Seulement, comme, avant lâannée de jubilé il y avait déjà eu une année de repos, le verset 21 stipule que lâon mangera non seulement du revenu spontané de lâannée précédente, mais encore du surplus qui restera de lâannée antérieure à celle-ci.
Verset 12
Aux champsâ¯: en le recueillant au fur et à mesure.
Verset 13
Vente et rachat des propriétés (13-34)
Versets 13 Ã 22 â La vente
Ce verset énonce dès le début le but final de lâinstitution du jubilé.
Verset 14
Ce verset montre comment ce résultat nâest pas incompatible avec les circonstances fâcheuses qui peuvent atteindre une famille, pourvu que des sentiments dâéquité règnent parmi le peuple. Le sol ne se vend jamaisâ¯; câest la propriété de Dieu. LâIsraélite ne peut aliéner que les récoltes. Le prix dâachat augmente ou diminue par conséquent avec le nombre des années qui séparent lâannée de la vente de celle du jubilé. Agir autrement, ce serait, en lésant le droit du prochain, offenser Dieu qui lui a donné ce sol.
Verset 18
Encouragement à exécuter cette loi, par une promesse propre à surmonter les objections qui pouvaient sâélever contre elle dans lâesprit du peuple.
Verset 20
Cette objection semble concerner plutôt lâannée sabbatique qui était la septième, que lâannée de jubilé qui était la huitième année par rapport à la dernière des sept semaines dâarmées composant le cycle de quarante-neuf ans. Mais les deux lois sont ici étroitement liées et lâobjection soulevée contre la première sâapplique à plus forte raison à la secondeâ¯; seulement la première intéressait bien plus sérieusement le peuple, puisque lâannée sabbatique revenait beaucoup plus fréquemment que celle du jubilé.
Verset 21
La réponse divine (21-22)
Elle aborde en premier lieu la plus grande difficulté, celle dâune année de jubilé succédant à lâannée sabbatique, dâoù résulte à plus forte raison la solution de la difficulté moindre, celle de lâannée sabbatique simple.
Il faut tenir compte ici des deux commencements différents de lâannée israélite. Les termes de sixième, septième, huitième et neuvième désignent les années ordinaires qui vont dâune Pâque à lâautre. La sixième année est lâavant-dernière du cycle de sept ans aboutissant à un jubilé (la 48e année du cycle). On a fait la récolte du printemps à lâété. Câest cette récolte que Dieu promet de rendre particulièrement abondante. En automne de cette sixième année commence lâannée sabbatique, avec le mois de septembreâ¯: plus de labour ni de semaillesâ¯; par conséquent, pas de moisson dans lâété de lâannée suivante (la 49e). Lâannée du jubilé commençant lâautomne de cette année-là , labour et semailles nâont de nouveau pas lieu, ce qui prive encore le peuple de toute moisson durant, lâété de cette huitième ou 50e année. Enfin dans lâautomne de celle-ci, on sème de nouveauâ¯; mais la récolte nâétant mûre que dans le cours de lâété suivant il faut encore vivre toute la première partie de la neuvième ou 51e, année sur les provisions amassées la sixième. Ainsi sâexpliquent les expressionsâ¯: pour trois ans, etâ¯: jusquâà la neuvième année.
M. Wogue nâa-t-il pas raison dâobserver iciâ¯: Cette promesse est une des plus fortes preuves de la divinité du Mosaïsme. Quel autre législateur pourrait ainsi prédire un miracle périodique réalisable à jour fixeâ¯? Engager Dieu par une parole que lâévénement pouvait si aisément démentir et risquer sur un tel jeu lâautorité de la loi entièreâ¯?
Il eût été plus simple de parer à lâabsence prévue de récoltes par des moyens naturels comme lâaccumulation de grandes provisions.
Verset 23
Le rachat (23-34)
Ce verset renoue le fil interrompu par le passage verset 18 Ã 22.
Voir introduction versets 1 Ã 7.
La terre est tellement à lâÃternel quâil la donne ou lâôte librement à ses habitants (Lévitique 18.28). Voilà pourquoi lâIsraélite nâa pas le droit de lâaliéner (1 Rois 21.3).
Verset 24
Le contrat de vente peut être annulé même avant le jubilé.
Verset 25
Un proche parent aisé ou le vendeur lui-même, si sa position sâest améliorée, peuvent en tout temps racheter la terre, en remboursant la valeur des récoltes qui auront lieu depuis la vente jusquâau jubiléâ¯; comparez Lévitique 27.16-18 un calcul analogue.
Verset 28
Sera libéréeâ¯: sans dédommagement. Le terme hébreu est sortira, qui sâapplique proprement aux personnes.
Aristote dans sa Politique présente un idéal semblable. Les Lacédémoniens ne devaient point vendre leurs champsâ¯; il ne leur était pas permis de rien changer au partage primitif du sol. On trouve des prescriptions analogues dans la législation de Solon, ainsi que chez les Locriens, les Thébains et les Dalmates.
Verset 29
Une exception concernant les maisons des villes fermées de murs (29-30)
Cette espèce de propriété diffère de la propriété foncière. Elle est davantage le résultat de lâactivité de lâhomme et sa vente ne compromet pas lâexistence dâun domaine de famille. Aussi, lorsque de telles maisons nâétaient pas rachetées pendant lâannée qui suivait la vente, elles devenaient pour toujours la propriété de lâacquéreur. Par là il devenait possible aux étrangers, privés de possessions territoriales, dâacquérir des demeures inaliénables.
Verset 31
Les maisons des villages. Les habitations rurales font partie intégrante du domaine à lâexploitation duquel elles sont nécessaires, et, comme telles, ne peuvent être aliénées complètement. De là la différence établie entre elles et les maisons situées dans les villes. Cette loi empêchait que des étrangers ne prissent pied comme propriétaires fonciers dans le pays dâIsraël. Il existe en Angleterre des dispositions pareilles.
Verset 32
Villes des Lévites. Lâinstitution de ces villes nâest rapportée que Nombres 25. Cette ordonnance a sans doute été introduite ici postérieurement, ainsi que plusieurs autres que nous avons remarquées, pour compléter le sujet traité.
Pour les Lévites qui ont des maisons dans les villes lévitiques, sâils viennent à les vendre, ils auront droit de rachat, non pas seulement pendant un an (comparez verset 30), mais à chaque moment et à toujours. Cette règle servait à garantir le maintien du caractère particulier de ces villes.
Verset 33
On ne doit pas traduireâ¯: Si quelquâun a acheté des Lévites, maisâ¯: Si quelquâun des Lévites a racheté (la maison dont il a été question verset 32)â¯: lui aussi quoique Lévite, devra faire place au jubilé à lâancien propriétaire, lors même quâil sâagit dâune maison située dans une ville murée. La Vulgate a traduit en introduisant une négation dans la première proposition, ce qui est, arbitraire et inutile.
Verset 34
Il y avait des champs alloués aux Lévites dans la banlieue des villes lévitiques. Ces champs ne devaient pas être aliénés, même momentanément, parce quâils nâappartenaient proprement pas à lâindividu, mais à la tribu des Lévites tout entière. Ils étaient indispensables pour lâentretien du bétail de chaque famille.
Verset 35
Les pauvres et les esclaves (35-53)
Versets 35 Ã 38 â Devoir de soutenir les pauvres
Il sâagit moins ici dâaumônes que de secours préventifs, propres à empêcher que celui qui est en train de sâappauvrir ne tombe tout à fait dans la misère.
Près de toiâ¯: ce voisinage est un fait providentiel dâoù résulte une obligation.
Et sâappauvrit, littéralementâ¯: et que sa main trembleâ¯; que ses propres moyens ne suffisent plus pour le soutenir.
Fut-il étranger et habitantâ¯: appartenant à une autre nationalité et simple domicilié dans ton voisinage. Nous retrouvons toujours ici lâesprit de largeur de la loi mosaïque. On traduit aussiâ¯: quâil vive près de toi comme étranger et domicilié (après quâil a dû vendre son patrimoine). Mais pour présenter ce sens, le texte devrait être différent.
Verset 36
Ne tire de lui⦠Si tu lui prêtes, que ce ne soit pas pour en retirer quelque avantage pour toi, même sous forme dâintérêt annuel ou dâun surplus à ajouter au capital remboursé.
Si tu lâassistes en lui donnant des vivres, que ce ne soit pas à la condition quâil y ajoute un surplus en te les restituant (Exode 22.25â¯; Deutéronome 23.20).
Verset 38
Objets de ma charité, soyez charitables les uns envers les autresâ¯!
Verset 39
Les esclaves israélites (39-46)
Il faut plutôt traduire par se vend que par est vendu.
Verset 40
Deux restrictions apportées à lâesclavage en pareil cas lâune quant au mode, lâautre quant à la durée de la servitude.
Mercenaireâ¯: ouvrier à la journée.
Domestiqueâ¯: engagé à lâannée.
Verset 41
Et ses filsâ¯: lors même que le maître eût pu alléguer quâil les a entretenus plus ou moins longtemps. Sur la conciliation de notre passage avec Exode 21.1-6 et Deutéronome 15.12, où la libération de lâesclave israélite est fixée à lâannée sabbatique, voir au premier de ces passages, noteâ¯; en ajoutant que dans la loi actuelle, il sâagit non seulement du recouvrement de la liberté, mais encore de celui de la propriété foncière, ce qui nâavait lieu quâau jubilé.
Verset 42
Ils ne seront point rendus comme⦠Ces mots ne signifient-ils pointâ¯: que le maître nâa pas le droit de revendre à un autre lâisraélite qui sâest vendu à lui comme esclave, mais quâil doit le garder dans sa maison jusquâau jubilé prochainâ¯?
Verset 44
Lâesclavage proprement dit nâexistera en Israël que par rapport à des personnes étrangères à la nation.
Qui nous entourentâ¯: les Ammonites, les Moabites, les Iduméens, etc. Quant aux Cananéens, qui habitaient dans le pays même, ils auraient dû être entièrement détruits, dâaprès Deutéronome 20.16.
Verset 47
Les devoirs des étrangers habitant en Israël envers leurs esclaves israélites (47-55)
Il pouvait arriver quâun étranger établi en Palestine sâenrichit et se trouvât amené à acheter comme serviteur un Israélite dâentre ses voisins tombé dans la pauvreté. La loi stipule dans ce cas les trois restrictions suivantesâ¯:
Verset 50
Les motsâ¯: comme les journées dâun mercenaire, signifient sans douteâ¯: dâaprès le prix auquel se paient les journées dâun ouvrierâ¯; ce qui implique les devoirs de ménagements et de douceur imposés aux maîtres envers des hommes libres.
Verset 55
Sont serviteursâ¦, mes serviteurs. Câest le même mot hébreu qui a été traduit dans ce chapitre par esclaves. Mais ce terme fausserait la notion de la dépendance vis-à -vis de Dieu.
Dans un ordre de choses essentiellement agricole, lâinstitution de lâannée de jubilé était un moyen efficace de prévenir un paupérisme endémique. Il est évident que dans un état de choses essentiellement industriel, une institution de ce genre devient impossible. Lâesprit dâégalité dans les lois et de bienveillance mutuelle dans les relations sociales peut seul dans ce cas obtenir des résultats analogues et créer une société exempte de toute oppression et de toute misère non soulagée.