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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 49". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/genesis-49.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 49". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-33
Plan du commentaire biblique de Genèse 49
Dernières paroles de Jacob à ses fils
Le nom de Bénédiction de Jacob que lâon donne dâordinaire à ce morceau, est tiré du verset 28. Cependant, Jacob prononce, contre quelques-unes des tribus, des menaces et même des malédictions.
Comme Noé avait caractérisé, par quelques traits saillants, lâavenir des trois races humaines issues de lui, Jacob fait de même pour les douze tribus qui constitueront le peuple éluâ¯; le chapitre 46 a montré lâorigine de ces tribusâ¯; le chapitre 49 révèle leur caractère et leur rôle dans lâhistoire future du peuple.
Verset 1
Dans la suite des jours. On peut traduire aussiâ¯: à la fin des jours, comme nous lâavons fait dans Ãsaïe 11.2. Lâexpression hébraïque désigne à la fois le temps qui sâécoulera jusquâaux derniers jours et ces derniers jours eux-mêmes. Câest tout lâavenir envisagé comme développement et conclusion de lâétat présent. Comparez Ãsaïe 2.2, note.
Verset 2
Rassemblez-vous. Après avoir fait convoquer ses fils (verset 1), il leur ordonne de se réunir autour de son lit.
Verset 3
Ruben (3-4)
Jacob commence par refuser sa bénédiction à ses trois fils aînés, Ruben, Siméon et Lévi et par motiver ce refus.
à la vue de Ruben, son premier-né, qui sâest par sa faute privé du droit dâaînesse, son cÅur sâémeutâ¯: il lui adresse dâabord la parole directement, comme il le fera pour Juda et Joseph, appelés à prendre sa place. Puis il passe à la troisième personne, quâil emploie seule avec les deux autres. Le verset 3 indique ce que Ruben était de droit, le verset 4 rappelle la cause de son rejet.
Tu as bouillonné comme lâeauâ¯: comme un torrent qui franchit ses limites. Sur lâévénement auquel Jacob fait allusion, voir Genèse 35.22.
Il est monté⦠Le patriarche passe à la troisième personneâ¯: il se détourne avec indignation de celui qui a pu commettre un pareil acte. La tribu de Ruben habita à lâest du Jourdain, en dehors du pays de Canaan proprement ditâ¯; elle ne joua pour ainsi dire aucun rôle dans lâhistoire du peuple.
Verset 5
Siméon et Lévi (5-7)
Frèresâ¯: non seulement physiquement, mais moralement.
Des instruments de violenceâ¯: ils se sont servi de glaive, non pour se défendre, mais pour attaquer et massacrer perfidement. Voir Genèse 34.25 et suivants.
Verset 6
Ma gloireâ¯: expression synonyme de mon âmeâ¯; la partie la plus noble de lâêtre humain. Comparez lâhébreu dans Psaumes 16.9â¯; Psaumes 57.9.
Le sens estâ¯: Mon âme nâapprouve pas leurs desseins.
Dans leur capriceâ¯: dans lâivresse de la victoire.
Coupé les jarretsâ¯: moyen le plus expéditif de réduire, lâanimal à lâimpuissance. Comparez Josué 11.6â¯; 2 Samuel 8.4 Jacob fait allusion à des détails dont notre récit nâavait pas parlé. Quant au reste du bétail, il avait été emmené ensuite par les autres fils de Jacob (Genèse 34.27-29).
Verset 7
Maudite soit leur colère. Sur lâaccord de cette malédiction avec la parole de Jacob Genèse 48.22, voir Genèse 34.30, note.
Je les diviserai⦠Cette parole sâest accomplie exactement. Lors du partage du pays, la tribu de Siméon (réduite déjà , entre le premier et le second dénombrement, de 59 300 à 22 200 âmes), ne reçut pas de territoire propre, mais seulement un certain nombre de villes, dispersées en Juda et quelques possessions au midi de cette tribu (1 Chroniques 4.42). Quant à la tribu de Lévi, elle reçut 48 villes, disséminées dans toutes les autres tribus. Ainsi fut réalisée la parole de Jacob.
Mais, dans lâintervalle, il était intervenu un fait nouveauâ¯: le zèle montré par les Lévites pour la cause de lâÃternel, lors de lâaffaire du veau dâor, fait qui avait changé la position morale de cette tribu. Câest par cette raison que la malédiction du patriarche, tout en sâaccomplissant littéralement, fut transformée en bénédiction. Voir Exode 37.25-29â¯; Deutéronome 33.8-11.
Verset 8
Juda (8-12)
Tes frères te loueront. Allusion au nom de Juda, qui signifie objet de louange (Genèse 29.35).
Ses frères, ici probablement dans le sens le plus restreintâ¯: les fils de la même mère. Ils lâhonoreront pour le rôle glorieux quâil jouera au milieu dâeux, pareil à celui quâil a joué dans lâhistoire de Joseph.
Les fils de son père, ses frères en général, lui rendront hommage à cause de ses victoires sur les ennemis du dehors.
Verset 9
Juda est comparé à un lion qui, après avoir dévoré sa proie, retourne à son antre dans les rochers de la montagne et sây accroupit, sans que nul ose troubler son repos.
Comme une lionneâ¯: qui est plus terrible, quand elle est attaquée, que le lion lui-même.
Verset 10
Câest à ce chef redouté, dont ses frères reconnaissent la supériorité, que sera naturellement dévolue lâautorité royale en Israël.
Bâton du commandement. Le mot hébreu mechokek désigne ordinairement le commandant lui-même, le législateurâ¯; mais le parallélisme avec le mot sceptre oblige à le prendre ici dans le sens de bâton du commandement. Comparez pour ce sens Nombres 21.18.
Dâentre ses pieds. Il faut se représente le prince assis, tenant en sa main le sceptre, dont lâextrémité repose sur le sol entre ses pieds.
Jusquâà ce que vienne Schilo. Jacob indique ici le terme auquel aboutira la souveraineté de Juda sur le peuple entier.
Le mot Schilo peut être pris soit comme régime, soit comme sujet du verbe venirâ¯: Jusquâà ce quâil (ou quâon) vienne à Schilo, ouâ¯: Jusquâà ce que Schilo vienne.
Dans la première construction, le mot Schilo a été interprété de différentes manières. Plusieurs lâon pris dans le sens géographique quâa ce mot dans les autres passages où il se rencontre et où il désigne la ville de Silo aujourdâhui Seilûn (quelques ruines), dans la tribu dâÃphraïm. Câest là que le tabernacle fut placé après la conquête de Canaan et là aussi que le partage du pays fut exécuté. On a supposé quâen désignant ainsi cette ville, Jacob faisait allusion au sens de son nom qui signifierait repos. Juda serait à la tête du peuple jusquâà son arrivée en Canaan, son lieu de repos. Dâaprès ce sens, la souveraineté de Juda sur Israël consisterait dans le premier rang qui fut accordé à cette tribu dès la sortie dâÃgypte pendant le séjour au désert.
Mais comment cette première place, dans les campements et dans les marches, pourrait-elle être appelée une souverainetéâ¯? Et comment admettre que la promesse du rôle royal de Juda en Israël nâait trait en aucune manière au grand fait de la royauté théocratique attachée pendant des siècles à la famille de David et à la tribu de Juda. De plus, Silo nâest mentionnée nulle part dans lâhistoire patriarcale. Lâon peut douter quâelle existât déjà au temps de Jacob ou quâelle fût connue de lui.
En admettant la même construction, on sâest borné au sens supposé du mot Schilo, repos, du verbe schala, être tranquille, en faisant abstraction de sa signification géographique. Mais cette explication se heurte à la même difficulté que la précédenteâ¯; la souveraineté proprement dite de Juda sur Israël nâa pas précédé, mais a suivi et après un temps assez long, lâarrivée du peuple au repos, en Canaan.
Dâaprès la seconde construction, Schilo est le sujet du verbe. Il peut avoir le sens abstrait, reposâ¯: Jusquâà ce que le repos vienneâ¯; câest-à -dire quâon soit arrivé en Canaanâ¯; ou bien le sens concret, personnel, de pacificateurâ¯: Jusquâà ce que vienne un pacificateur.
Il faut remarquer en effet que le mot Schilo est sans articleâ¯: un pacificateur et non pasâ¯: le pacificateurâ¯; à moins quâon ne veuille lui donner la valeur dâun nom propre, ce qui est peu naturel, puisque ce mot ne reparaît nulle part ailleurs. Le premier de ces deux sens rencontre les mêmes difficultés que les précédents. Dâaprès le second, il sâagit évidemment, dans la pensée de Jacob, dâun personnage attendu par lui comme celui qui doit donner le repos à la terre. Le patriarche connaissait la promesse faite à Abrahamâ¯: Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité. Il pouvait donc attendre dans, un avenir lointain un personnage en qui sâaccomplirait cette grande espérance. On comprendrait que lâattente messianique eût revêtu dans son esprit cette forme au moment où la division entre les peuples sâaccentuait dans lâhumanité et prenait un caractère de plus en plus marqué dâhostilité et de violence.
On a objecté que lâidée dâun Messie personnel nâa pu exister à une époque si reculée. Mais il nâest pas possible de décider cette question a priori et la parole du père de Noé (Genèse 5.29) montre certainement que lâespérance dâun pacificateur final a existé dès le commencement au sein de lâhumanité croyante.
Plusieurs interprètes, nâétant satisfaits par aucun des sens indiqués, ont essayé de corriger le texte. Les anciens traducteurs grecs paraissent avoir lu schello, mot composé de la conjonction sché (pour ascher)â¯: que et du pronom loâ¯: à lui. Cette correction admise, il faudrait traduireâ¯: Jusquâà ce que vienne celui à quiâ¦, en sous-entendant comme fin de phraseâ¯: appartient le sceptre, câest-à -dire le Messie. Lâellipse serait forte et le sens nâest guère justifié par le passage analogue que lâon cite, Ãzéchiel 21.32â¯: Jusquâà ce que vienne celui à qui appartient le jugement. Car la pensée est ici complètement exprimée. La correction proposée suppose dâailleurs une forme grammaticale sans exemple dans le Pentateuque.
Et câest à lui quâappartient lâobéissance des peuples. Si lâon entendait la proposition précédente dans ce sensâ¯: Jusquâà ce quâon vienne à Silo, ou au repos, lâexpressionâ¯: Câest à lui, ne pourrait se rapporter quâà Juda. Mais si lâon donne à Schilo un sens personnel et quâon en fasse le sujet de vienne, le pronom lui doit naturellement se rapporter à ce sujet nouveau, au Messie.
Les principaux interprètes modernes sâaccordent à reconnaître que le terme ammim, les peuples, ne peut désigner ici les tribus israélites (dans ce sens, ces mots nâajouteraient rien à ce qui précède) mais seulement les peuples païens, les familles de la terre dont Dieu avait parlé à Abraham. Juda doit, régner en Israël jusquâà ce quâil obtienne ou que vienne celui qui obtiendra lâobéissance de tous les peuples de la terre.
Même si lâon admet le sens messianique du mot Schilo, ce passage nâannonce point expressément que le Messie sortira de Juda. Mais câest pourtant, dâaprès le contexte la supposition la plus naturelle, puisquâautrement la promesse du Messie, point culminant dans la bénédiction de Juda, se changerait en une menace pour cette tribu, qui serait, dès cette venue, privée de sa souveraineté. Le sens dans cette application au Messie est donc probablement celui-ciâ¯: Juda ne perdra point sa souveraineté sur Israël jusquâà ce que, par la venue du Messie, elle se trouve transformée dans sa personne en souveraineté sur tous les peuples. Mais la promesse ainsi comprise sâest-elle réaliséeâ¯? Il semble que la souveraineté de Juda ait subi de nombreuses interruptions avant la venue du Sauveur. Mais la prépondérance de Juda en Israël nâen a pas moins été un fait constant, le trait saillant dans lâhistoire du peuple. Il y conserve le rang prééminent quâil a occupé déjà dans la famille patriarcale (Genèse 37.26â¯; Genèse 43.8 et suivantsâ¯; Genèse 44.14 et suivantsâ¯; Genèse 46.28).
Dans les dénombrements, cette tribu est trouvée la plus nombreuse (Nombres 1.27â¯; Nombres 26.22)â¯; au camp et dans les marches, elle occupe la première place (Nombres 2.3â¯; Nombres 10.14)â¯; à lâépoque des Juges, elle a lâinitiative des guerres auxquelles toutes les tribus prennent part (Juges 1.17-20â¯; Juges 20.18)â¯; avec David, enfin, elle devient la tribu royale et après le retour de la captivité, le peuple sâabsorbe pour ainsi dire en elle et tout entier prend son nom (Juifs = hommes de Juda).
Verset 11
Il attache⦠Après ce coup dâÅil jeté dans lâavenir le plus lointain qui se rattache au rôle de la tribu de Juda, Jacob revient à lâavenir plus rapproché qui attend celle-ci en Canaan.
Au cep. Le territoire de Juda abondait en vignes excellentes.
Son ânon. En Juda, on attachera un ânon à un excellent cep, sans craindre le dommage quâil y pourrait causer, tant lâabondance du raisin sera grande.
Il lave son vêtement dans le vin. Même pensée sous une autre image. Lâabondance du vin sera telle quâon sâen servira, comme ailleurs de lâeau, pour les usages les plus vils.
Verset 12
Lait. Le territoire de Juda nâétait pas moins riche en pâturages quâen vignobles.
Verset 13
Zabulon
Zabulon ne sâétant distingué ni en bien, ni en mal et sa tribu nâétant pas appelée à jouer un rôle prépondérant, Jacob se borne à décrire son territoire, en faisant allusion à son nom, qui signifie habitation (Genèse 30.20).
à Sidonâ¯: à la Phénicie, dont Sidon était la ville principale dans ces temps reculés. Si Tyr avait déjà été une ville importante au moment où Jacob parlait, il ne se serait pas exprimé ainsiâ¯; car Tyr était plus rapprochée des frontières de la Palestine que Sidon.
La bénédiction de Moïse représente aussi Zabulon habitant au bord de la mer (Deutéronome 33.19). Cependant, lors du partage du pays, il reçut sa portion dans lâintérieur des terres, entre Nephthali, qui habitait au bord du lac de Génésareth et Asser, qui touchait à la Méditerranée et à la Phénicie. Nouvelle preuve de lâauthenticité de la prophétie. Car si elle eût été inventée après coup, elle lâeût été dâune manière exactement conforme aux faits.
Verset 14
Issacar (14-15)
Cette caractéristique a trait tout dâabord au caractère physique et moral dâIssacar, puis aussi au rôle de la tribu qui naîtra de lui.
Ane osseuxâ¯: une bête de somme vigoureuse. Symbole à la fois de la vigueur physique de la tribu et de sa prédestination à servir (verset 15).
Que le pays est agréable. Le territoire dâIssacar fut lâune des meilleures portions de la Palestineâ¯; il partageait avec Zabulon la fertile plaine dâEsdraélon. Un sol aussi riche ne contribua pas à développer chez lui les instincts guerriersâ¯; aussi, dans le chapitre 1 des Juges, Issacar nâest pas mentionné parmi les tribus qui ont dépossédé les Cananéens. Il marcha cependant avec Barak et Débora contre lâarmée de Sisera (Juges 5.15).
Homme de corvéeâ¯: ou bien soumis aux travaux pénibles de lâagriculture, ou plutôt serviteur des marchands phéniciens et syriens, dont les caravanes traversaient son territoire et auxquels il fournissait des porteurs. Cet asservissement lucratif était un déshonneur pour une tribu israéliteâ¯; câest pourquoi Issacar se trouve relégué du cinquième rang, qui lui appartenait, au sixième et dernier parmi les fils de Léa. Comparez Genèse 30.18-20.
Les quatre noms des fils des servantes suivent maintenantâ¯; ils ne sont rangés ni dâaprès leurs mères, puisque les deux fils de Zilpa se trouvent placés entre les fils de Bilha, ni dâaprès la situation géographique de leurs tribusâ¯; mais leur ordre paraît déterminé par le contraste suivantâ¯: dâabord deux tribus guerrières, Dan et Gadâ¯; puis deux tribus pacifiques. Asser et Nephtlali.
Verset 16
Dan (16-17)
Jugera son peuple. Allusion au sens du nom de Dan (Juge). Malgré sa petitesse, cette tribu aura sa pleine autonomie vis-à -vis des autres tribusâ¯; elle sera même en état dâaccomplir des actes de vaillance et dâaudace. Comparez lâhistoire de Samson et celle de lâinvasion des Danites dans le nord, Juges 13 et suivants.
Verset 17
Jacob lui souhaite le succès dans ses guerres où, trop faible pour attaquer ses ennemis en face, elle devra lutter par la ruse.
Une vipèreâ¯: proprement un céraste, serpent très venimeux, qui se cache dans le sable, dont il a la couleur et surprend ainsi sa proie.
Les pâturons du chevalâ¯: la partie inférieure de la jambe, au-dessus du sabot. Cette prophétie a trouvé son accomplissement dans la manière dont les Danites firent la conquête de la ville de Laïs (Juges 18.27).
Verset 18
Selon plusieurs, Jacob, après avoir fait entrevoir les luttes redoutables où seront engagés ses descendants, exprimerait ici lâespoir que Dieu les secourra comme il lâa secouru lui-même. Ce sens est bien recherché. Ce verset doit plutôt être rapporté à Jacob lui-même, qui, sentant ses forces faiblir, exprime le besoin de repos et lâaspiration à la pleine délivrance.
Verset 19
Gad
Sur six mots dont cette phrase est composée dans le texte hébreu, trois présentent une assonance avec le nom de Gad. Il est mis particulièrement en relation avec le verbe goud, attaquer, presserâ¯: Gad est pressé par une troupe ennemie, mais lui-même la presse à son tour et la met en fuite. Gad, en effet, montra sa vaillance dans ses luttes avec les bédouins du désert, qui menaçaient son territoire situé à lâest du Jourdain. Comparez 1 Chroniques 5.18â¯; 1 Chroniques 12.8-15.
Verset 20
Asser
Le territoire qui échut à Asser, sur la côte entre le Carmel et la Phénicie, était très fertile. Câest probablement de là quâon tirait la plus grande partie des produits quâIsraël échangeait avec les Phéniciens (1 Rois 5.11â¯; Actes 12.20).
Verset 21
Nephtlali
Lâidée exprimée ici est sans doute que cette tribu fournira tout à la fois des coureurs agiles et des hommes éloquents. Les LXX, qui ont lu deux mots du texte avec dâautres voyelles, traduisentâ¯: Nephthali est un térébinthe élancé, jetant de beaux rameaux.
Verset 22
Joseph (22-26)
Arbre fertile au bord dâune source. Image de la fécondité et de la prospérité. Comparez Psaumes 1.3â¯; Jérémie 17.8.
Ses branchesâ¯: il y a littéralement ses filles.
Versets 23 et 24
Comme son ancêtre, la tribu de Joseph aura de nombreux ennemis. Mais Dieu sera avec elle, comme avec Joseph et lui donnera tout ensemble force de résistance (son arc reste ferme) et promptitude dans lâattaque (ses bras et ses mains, littéralementâ¯: les bras de ses mains, sont rendus agiles).
Par celui qui est le berger⦠Dans lâinterprétation de ce passage très difficile, nous nous en tenons à la ponctuation massorétique, qui nous paraît offrir encore le meilleur sens.
Le berger. Comparez Genèse 48.15.
Le rocher dâIsraëlâ¯: Dieu, comme lâÃtre immuable, dans lequel Israël pourra toujours avoir une entière confiance. Comparez les expressions équivalentes Deutéronome 32.4â¯; 1 Samuel 2.2â¯; Psaumes 18.32, etc.
Verset 25
Bénédictions des cieux⦠de lâabîme⦠â¯: bénédictions de tous genresâ¯; pluie et rosée des cieux, sources jaillissant des nappes dâeau souterraines, fécondité enfin des animaux et de lâhomme.
Verset 26
Les bénédictions des montagnes antiques. Le mot traduit par montagnes peut aussi être le participe du verbe hârââ¯: concevoir et le mot adâ¯: antique, peut être une préposition qui signifieâ¯: jusquâà . Câest pourquoi dâautres ont traduitâ¯: Les bénédictions de ton père ont surpassé les bénédictions de mes pères (ceux qui mâont engendré), jusquâà la cime des collines éternelles.
Mais ce sens nâest pas clair, le parallélisme est brisé et il faut prendre hârâ (concevoir) dans le sens dâengendrer, quâil nâa jamais. Comparez une construction identique à celle que nous avons ici, Deutéronome 33.15â¯; Habakuk 3.6.
Montagnes antiques, collines éternelles. Les montagnes sont censées être ce quâil y a de plus antique et de plus stable sur la terre (Psaumes 90.2).
Les bénédictions des montagnes et la beauté des collines désignent sans doute les bénédictions temporelles décrites dans le verset précédentâ¯; et Jacob veut dire quâil a eu en partage des bénédictions plus grandes encore que celles-là , des bénédictions de lâordre spirituel et quâil les transmet à Joseph, comme à un autre premier-né à côté de Juda.
Prince de ses frères, en hébreu nazirâ¯: mis à part. Il nâest pas question ici du naziréat lévitique (Nombres 6.1-21)â¯; Joseph se trouve mis à part par le fait de lâélévation qui lui a été accordée en Ãgypte.
Verset 27
Benjamin
Un loup qui déchire. Lâimage du loup est généralement employée dans un sens défavorable (Sophonie 3.3â¯; Habakuk 1.8â¯; Ãzéchiel 22.27, etc.). Ce nâest pas, sans doute, le cas ici. Lâauteur, ayant appliqué lâimage du lion à Juda compare Benjamin à un animal sauvage plus petit, pour dépeindre la vaillance dâune tribu moins importante.
Le matinâ¦, sur le soir⦠â¯: en tout temps prêt à combattre et à vaincre. Sur le caractère belliqueux de la tribu de Benjamin, voir Juges 20.19 et suivantsâ¯; 1 Chroniques 8.40â¯; 1 Chroniques 12.2, etc. Le juge Ehud et le roi Saül furent benjamites.
Plusieurs interprètes pensent que ce morceau est la description de lâétat de choses existant au moment où écrivait lâauteur et non une prophétie de Jacob et cherchent dans lâhistoire dâIsraël le moment où cette description a correspondu à la réalité. Pour les uns, câest lâépoque des Jugesâ¯; pour dâautres, celle de Samuelâ¯; pour dâautres enfin, celle de David. On va même jusquâà nommer le prophète Nathan comme lâauteur du morceau.
Mais plusieurs faits témoignent de la haute antiquité de ce chapitre. Le style a un caractère très antique. Bien des traits nous transportent à une époque antérieure à celle des Juges (comparez, par exemple, ce qui est dit de Zabulon, Issacar et Dan dans les versets 13 à 17 avec ce qui en est dit Juges 5.15â¯; Juges 5.17-18). Lâauteur ne paraît pas connaître la division du pays, telle quâelle, a en lieu au temps de Josué (par exemple, il attribue à Zabulon un territoire maritime). Au verset 13, il ne paraît pas connaître Tyr, mentionnée pourtant déjà Josué 19.29. Lâauteur semble avoir devant lui des individus, les pères des futures tribus, plutôt que ces tribus elles-mêmes. Câest en particulier le cas de Ruben, Siméon, Lévi, dont il rappelle certains traits individuels et de Joseph qui, sâil figurait ici comme tribu, serait évidemment divisé en Ãphraïm et Manassé. Il est impossible, enfin, de se figurer que la dispersion de Lévi pût être présentée comme une malédiction à une époque postérieure où déjà elle avait été transformée en bénédiction. Les paroles prononcées sur cette tribu nous transportent donc dans une époque antérieure à la scène du veau dâor. Du reste, la parole du verset 18 ne saurait être inventée. Ces raisons nous autorisent à conclure à lâauthenticité du morceau.
Verset 29
Mort et ensevelissement de Jacob (49.29 Ã 50.14)
Versets 29 Ã 32 â Derniers ordres et mort de Jacob
Ces ordres avaient déjà été communiqués à Joseph, sans la participation duquel ils ne pouvaient être exécutés (Genèse 47.29-31).
La prophétie messianique dans la genèse
Si nous réunissons un certain nombre de promesses dâune portée messianique (voir lâexégèse), qui se trouvent disséminées dans le récit de la Genèse, et cela, sans aucune relation, ni de circonstances, ni de forme, les unes avec les autres (sauf les promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob), nous voyons se former comme une série de cercles concentriques, circonscrivant successivement dans des limites de plus en plus étroites et précises le domaine dâoù doit procéder le salutâ¯:
Pour achever la détermination du berceau messianique, il ne manque plus que lâindication de celle dâentre les familles de Juda qui doit devenir la famille royale. Câest ce que fera connaître lâoracle de Nathan, 2 Samuel 7.5-16.