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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 47". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/ezekiel-47.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 47". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-23
Plan du commentaire biblique de Ezéchiel 47
Chapitres 47 et 48
Le guide du prophète a fait parcourir dâabord le temple et il y a reconnu une habitation digne de lâÃternel (chapitres 40 à 42). Puis, il a vu lâÃternel venir lui-même prendre possession de cette demeure sainte et toutes les ordonnances du culte qui doit sây célébrer, lui ont été communiquées (chapitres 43 à 46). Il ne lui reste plus quâà être mis au fait de lâétendue et de la distribution du pays dont ce sanctuaire est le centre et pour ainsi dire le cÅurâ¯; câest à quoi sont destinés les chapitres 47 et 48. Comme le tableau de lâentrée de Jéhova (Ãzéchiel 43.1-5) formait la transition de la première partie à la seconde, ainsi celui du torrent qui procède du temple, forme la transition de la seconde à la troisième.
Verset 1
Le prophète commence par décrire, versets 1 à 7, ce quâil a vu lui-même. Il communique ensuite, versets 8 à 12, les explications que lui donne son guide sur les effets merveilleux que produira le torrent.
Il me ramenaâ¯: du parvis extérieur (Ãzéchiel 46.21) au parvis intérieur en face du temple.
Les motsâ¯: et voici, indiquent la surprise dâÃzéchiel à la vue de ce spectacle tout nouveauâ¯: une source jaillissant du temple même et quâil nâavait point encore aperçue.
De dessous le seuil. Câétait le seuil du vestibule. La Maison (Saint des saints et Lieu saint) était en quelque sorte la caverne du pied de laquelle sâéchappait cette eau. Câest que Jéhova était présent, dans la Maison (Ãzéchiel 43.7) et cette eau était une émanation de sa vieâ¯; comparez Apocalypse 22.4â¯: Et il me montra un fleuve dâeau vive qui sortait du trône de Dieu et de lâagneau.
Du côté de lâorient. Cela résultait naturellement de lâorientation de la Maison qui avait sa façade à lâest.
Sâécoulaient du côté droitâ¯: de telle sorte que dès son apparition lâeau prenait déjà la direction sud-est. En effet, le temple étant orienté à lâest, la droite doit désigner le midi.
Lâeau en continuant à couler dans cette direction devait naturellement passer au midi de lâautel des holocaustes.
Verset 2
Le guide, pour faire voir au prophète ce que deviennent ces eaux, le fait sortir de lâenceinte sacrée par le portique septentrional (Figure 1, F) et longer extérieurement le grand mur, dâabord sur le côté du nord, puis sur le côté de lâest, jusquâau portique oriental extérieur (B). Ce détour était nécessaire puisque les deux portiques orientaux étaient fermés (Ãzéchiel 44.1â¯; Ãzéchiel 46.1).
Et voici⦠Ãzéchiel est étonné de retrouver là ces eaux qui avaient dû traverser, pour reparaître au dehors du mur dâenceinte, les terrasses des deux parvis et leurs murailles.
à droiteâ¯: du portique orientalâ¯: entre ce portique et lâangle sud-est de lâenceinte.
Verset 3
Il sortitâ¯: il sâéloigna de lâenceinte.
Un cordeau. Dès Ãzéchiel 40.3, première arrivée dâÃzéchiel au portique oriental, le guide avait en main une perche et un cordeau. Jusquâici, il ne sâétait servi que de la perche. Maintenant, il prend le cordeau en vue de lâoffice quâil va remplir.
Mille coudéesâ¯: à partir du mur dâenceinte et en suivant le cours du torrent.
La plante des pieds. Un chétif commencementâ¯! Ãzéchiel en reçoit lâimpression bien plus vive, en traversant lui-même cette eau, que si le guide lâeût mesurée sous ses yeux.
Verset 4
Ce grossissement des eaux que le guide fait constater à Ãzéchiel, nâétait pas moins merveilleux que leur origine, puisque le torrent nâavait reçu aucun affluent. Il était donc manifeste que ces eaux possédaient la vertu de se multiplierâ¯; magnifique emblème de la vie dont le caractère essentiel est de pouvoir se reproduire elle-même.
Verset 6
As-tu vuâ¯? Le guide veut direâ¯: As-tu vu ce grossissement rapideâ¯? Eh bien, il est inutile dâaller lâobserver plus loinâ¯; car il continue dans la même progression. Maintenant retourne-toi et viens contempler autre chose.
Verset 7
Lorsque Ãzéchiel se retourne, il aperçoit un admirable spectacleâ¯: des arbres ornent les deux rives du fleuve. Ces arbres venaient dâapparaître pendant quâÃzéchiel descendait le torrent. Autrement, il nâeût pas manqué de les mentionner auparavant. Il assiste à la production des arbres comme à celle du torrent lui-même, qui en cet instant les a fait naître sur son cours.
Verset 8
Ãzéchiel a vuâ¯; mais en réalité, il ne sait rien encore. Car il ne comprend pas le but de toute cette création nouvelle à laquelle il assiste. Il lâapprend maintenant par lâexplication suivante que lui donne son guide, dâabord sur la destination du torrent (versets 8 à 11), puis sur lâexcellence des arbres quâil fait naître (verset 12). Cette communication est comme une prophétie dans la prophétie elle-mêmeâ¯; de là les verbes futursâ¯: ces eaux sâen vont à la mer et elles y entreront⦠etc., ces arbres croîtrontâ¦, produiront, etc.
Il est impossible que les eaux que le prophète vient de voir jaillir, soient censées suivre, comme on lâa pensé, la vallée du Cédron. Car cela ne les conduirait point à la Plaine qui est à lâest et au nord-est de Jérusalem. Pour que le torrent en suivant la direction sud-est, vienne à traverser un district oriental et à atteindre lâAraba (voir ci-dessous), il faut quâil prenne sa source beaucoup plus au nordâ¯; ce qui sâaccorde bien avec toutes les indications sur lâemplacement du nouveau temple (Ãzéchiel 40.2, note et Ãzéchiel 48.8 et suivants).
Le district oriental. Littéralement le cercle oriental. Cette expression désigne sans doute la même contrée qui (Josué 22.10) est appeléeâ¯: les districts (cercles) du Jourdain, à savoir les contrées qui avoisinent ce fleuve sur sa rive droite. On verra que câest là la lisière orientale de la Terre Sainte dâaprès ses nouvelles limites (verset 18 et suivants).
La Plaineâ¯: en hébreu, Arabaâ¯; la partie méridionale de la vallée du Jourdain depuis lâendroit où cette vallée sâélargit, jusquâà lâembouchure du fleuve. Câétait autrefois, comme maintenant, une plaine presque entièrement stérile.
Câest pour aller⦠Littéralement (sans changer le texte, comme le font plusienrs interprètes)â¯: ces eaux sont celles qui ont jailli pour aller à la mer. On applique ordinairement le terme hébreu (moutsaïm) à lâembouchure des eaux dans la mer. Mais on est plus fidèle au texte en lâappliquant à leur origine, comme au commencement du versetâ¯: Elles couleront⦠jusquâà la merâ¯: câest pour la mer quâelles se sont mises à couler. Cette mer est celle que nous appelons la mer Morte dont le plus ancien nom est celui de mer Salée (Genèse 14.3) et qui porte ici (verset 48), comme Joël 2.20, celui de mer Orientale. Elle a 73 kilomètres de longueur et 17,8 kilomètres de largeur, vers le milieu. Câest lâenfoncement le plus profond connu à la surface de notre globe (394 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée). Lâeau est complètement saturée de sel et mêlée de bitume. Les poissons de mer eux-mêmes, à plus forte raison ceux dâeau douce, y périssent à lâinstant. Par sa nature donc, ainsi que par le souvenir quâelle rappelle (Genèse 19.24), cette mer est propre à devenir le type de lâhumanité corrompue et condamnée.
Verset 9
Tout être vivant qui pulluleâ¯; comparez Genèse 1.21. Tous les êtres qui à lâordinaire vivent et pullulent dans lâeau, mais qui ne le pouvaient dans cette mer, à mesure que les eaux du torrent y pénétreront et y avanceront, pourront désormais y vivre.
Les deux torrents. Cette expression a causé beaucoup dâembarras aux interprètesâ¯; on a même recouru à des corrections. Elle sâexplique facilement si lâon admet que le torrent sortant du temple a rejoint le Jourdain au-dessus de son embouchure dans cette mer. Jusquâici, les eaux douces du Jourdain avaient été impuissantes à renouveler celles de la mer. Unies maintenant à celles du torrent, elles concourent à ce résultat.
Le poisson. Le prophète fait ressortir particulièrement ce trait en vue de ce qui suit.
Verset 10
Cette abondance toute nouvelle de poissons, indiquée au verset 9, est décrite au verset 10 avec toutes ses conséquences.
Des pêcheurs. La vie humaine elle-même avec lâactivité qui lâaccompagne, reparaîtra sur ces rivages jusquâici plongés dans la solitude et la mort.
DâEn-Guédi (la source du bouc) jusquâà En-Ãglaïm (la source des deux veaux)â¯: En-Guédi, câest une petite oasis dâune végétation luxuriante due à la source qui lâarrose (Cantique 1.14)â¯; elle est située sur la rive occidentale de la mer à peu près à égale distance de ses extrémités nord et sud. La situation dâEn-Ãglaïm est inconnue. On a pensé que cet endroit devait se trouver sur la rive orientale en face dâEn-Guédi, pour que tout le pourtour de la mer fût ainsi désigné ici. Mais les pêcheurs ne tendent pas leurs filets au travers dâune mer de quatre lieues de largeur. Il faut donc supposer quâEn-Ãglaïm se trouvait aussi sur la rive occidentale, soit au nord, soit au sud dâEn-Guédi.
Selon son espèce. Dâaprès Genèse 1.21, cette expression indique la conservation et la multiplication de la race et, par conséquent, la puissance de vie dont elle est douée.
Comme celui de la grande mer, câest-à -dire de la Méditerranée. Les espèces seront aussi diverses et nombreuses que celles de cette mer.
Verset 11
Il y a sur les rivages de la mer de petits lacs ou de simples mares qui restent séparés du bassin principal par des bancs de sable et qui ne seront point assainis par lâaction vivifiante des eaux du sanctuaire. Le voyageur Robinson raconte quâau printemps, quand la mer Morte déborde, ses eaux se répandent dans les terrains bas qui lâentourentâ¯; puis, en été, lorsque le niveau de la mer baisse de nouveau, les eaux demeurées dans ces étangs sâévaporent en laissant sur le sol une couche de selâ¯; comparez Sophonie 2.9.
Verset 12
Lâexplication du guide va, comme précédemment le regard dâÃzéchiel (versets 5 et 7), des eaux aux arbres. Les deux rives du torrent, depuis lâenceinte du sanctuaire jusquâà la mer, sont transformées comme en un nouvel Ãden.
Pour les imagesâ¯; comparez Psaumes 1.3 (avec la gradation deâ¯: en son temps à en tout temps) et Jérémie 17.8. Les feuilles mêmes de ces arbres ont leur vertuâ¯; comparez Apocalypse 22.2.
De nouveaux fruitsâ¯: littéralementâ¯: des primeurs.
Quelle est la signification de ce tableauâ¯? Les uns le prennent au sens matérielâ¯; ils supposent quâÃzéchiel a attendu un prodige par lequel Dieu opérerait en faveur de son peuple restauré cette merveilleuse transformation. Et, à supposer en effet que ce torrent dût être un torrent dâeau matérielle, il serait bien impossible dâexpliquer par les seules forces de la nature comment il pourrait descendre dâune hauteur qui nâest dominée par aucune autre, grossir par sa propre force et sans recevoir aucun affluent, faire produire au sol des arbres qui ne se flétrissent point et transformer un lac saturé de sel en une mer poissonneuseâ¯! Il faudrait donc dans ce sens admettre un miracle permanentâ¯; miracle qui aurait pour but, selon les uns, dâassurer au nouvel Israël de lâeau à boire, selon les autres, de féconder les arides campagnes de Juda.
Mais pour atteindre ce but tout extérieur, Dieu aurait eu des moyens plus simples et tout naturels. Il nâavait quâà assurer la régularité des pluies et des rosées, qui suffisaient à faire de la Terre Sainte, comme il est dit Deutéronome 8.7, un pays de torrents dâeau, de fontaines et dâabîmes jaillissant dans les vallées et dans les montagnes. Et le moyen naturel eût même été préférable à lâautre, puisque le pays tout entier en eût bénéficié, tandis que le torrent ne pouvait féconder que ses deux rives. à quoi bon dâailleurs le conduire dans lâAraba déjà traversée par le Jourdainâ¯? Mais, surtout, le but que lâon essaie dâattribuer à lâÅuvre divine ici décrite, nâest point celui que le prophète lui-même lui assigne. Dès lâinstant même où les eaux mystérieuses jaillissent de dessous le temple, elles prennent directement leur route vers le sud-estâ¯; leur but est par conséquent la mer Morte. Câest ce qui est dit expressément au verset 8. Ces eaux sont celles qui ont jailli pour aller à la mer, afin dâen assainir les eaux. Le but de lâexistence de ce torrent nâest donc pas dâarroser le pays, ni dâen abreuver les habitants, mais de purifier cette mer. Dira-t-on que cette purification est destinée à procurer du poisson aux habitantsâ¯? Il nây aurait aucune proportion entre un but si mesquin et une cause si prodigieuse. Il faut donc renoncer à lâinterprétation grossièrement littérale.
Ãzéchiel avait annoncé Ãzéchiel 36.25-26, que Dieu répandrait des eaux pures sur son peuple et que, nettoyés de leurs souillures, ils recevraient un cÅur nouveau et un esprit nouveau, un cÅur de chair à la place de leur cÅur de pierre. Câest cette promesse dont il contemple ici lâaccomplissement étendu désormais au monde entier. Dans ce torrent qui sort de la demeure de Dieu, qui grossit sans aucun secours du dehors et qui, tout en fécondant ses rives, sâen va purifier la mer maudite où jusquâici rien ne pouvait vivre, dans ce spectacle, câest une divine histoire qui se déroule à ses regards, celle de lâaction de lâEsprit dans lâhumanité. Voici les traits qui ressortent surtout dans ce tableau prophétiqueâ¯:
Cette interprétation, à laquelle nous a conduit une parole dâÃzéchiel lui-même, est aussi la seule qui réponde à la grandeur du tableau. Dans lâemploi de lâimage principale, Ãzéchiel a eu un devancier, Joël 3.18, qui voit jaillir de la Maison de lâÃternel une source arrosant la vallée de Sittim (peut-être celle du Cédron). Il a eu aussi un successeur, Zacharie 14.8, qui trace le tableau dâun torrent dâeaux vives sortant de Jérusalem, dont la moitié se rend à la mer orientale, lâautre à la mer occidentale (voir aux passages cités, note). Lâimage dans chaque prophète doit être expliquée dâaprès le contexte.
Il nous reste à rappeler, en terminant, le passage dâÃzéchiel (Ãzéchiel 16.53-55) où il présente Sodome, Samarie et Jérusalem comme trois sÅurs, dont les deux premières ne seront pas moins miséricordieusement traitées que la troisième. La mer Morte, qui recouvre Sodome, purifiée par un torrent qui sort du temple situé au centre de la Samarie, tandis que Jérusalem est passée sous silenceâ¯; quelle étonnante harmonie entre ces intuitions prophétiques si distantes quant au temps et si diverses quant à la formeâ¯!
Verset 13
Versets 47.13 Ã 48.35
(voir Figure 8 et Figure 9).
Dans le tableau prophétique qui précède, Ãzéchiel a contemplé le salut divin dépassant les limites de la Palestine qui en a été le berceau et atteignant jusquâaux extrémités du monde païen. Il revient maintenant à cette Terre Sainte quâIsraël doit occuper de nouveau et il en trace les limites ainsi que la répartition nouvelle. Sâil ne sâoccupe pas, à ce point de vue politique et social, des autres nations dont il vient de prédire le relèvement spirituel, câest quâil lui suffit de présenter dans lâorganisation dâIsraël restauré le prototype dâune terre reconstituée.
Comme Dieu est entré dans son repos en prenant possession de la demeure parfaite quâil sâétait préparée (Ãzéchiel 43.1 et suivants), ainsi Israël nâentrera dans le sien que sur sa terre, une fois quâelle sera réellement à lui et que tout y sera réglé selon la loi dâune justice parfaite.
Et dâabord les frontières de cette nouvelle Canaanâ¯: versets 13 à 20.
Une vallée. Cette expression ne désigne point nécessairement une seule valléeâ¯; elle peut parfaitement être prise dans le sens collectifâ¯: des vallées. Cependant même dans ce sens, elle a paru absurde aux interprètes anciens et modernesâ¯; et ils ont dâun commun accord corrigé le texte hébreu en lui faisant signifier par le changement dâune seule lettreâ¯: (zéh pour géh)â¯: Voici les limites. Câest bien ainsi sans doute quâÃzéchiel sâexprime au verset 15, où le texte hébreu présente vraiment zéh et où commence en effet lâindication détaillée des frontières. Nous nous permettons donc de hasarder une interprétation qui rend cette correction superflue. Ce seront, selon Ãzéchiel, des vallées, câest-à -dire des frontières naturelles, qui détermineront les limites de la Terre Sainteâ¯: à lâest, la grande vallée du Jourdainâ¯; car il nây a plus de tribu de lâautre côté de ce fleuve, comme il y en avait autrefois (Gad, Ruben et la moitié de Manassé)â¯; au sud, les deux wadis indiqués verset 19â¯; à lâouest, la limite est naturellement la Méditerranéeâ¯; pour le nord, voir versets 15 à 17.
Les douze tribusâ¯: en comptant, comme précédemment, Joseph pour deux (Ãphraïm et Manassé, Genèse 48.5-6) et en retranchant Lévi qui a une part spéciale dans le territoire consacré.
Des partsâ¯: plus dâune (deux).
Verset 14
Une partâ¯: Toutes ces parts doivent être égalesâ¯; il nâen était pas ainsi dans la répartition faite par Josué (Nombres 26.52-54). Toutes les tribus sont ici, parait-il, supposées égales en nombre.
Lâun comme lâautre. Cette expression est expliquée par la formule répétée à lâoccasion de chaque tribuâ¯: de la frontière orientale à la frontière occidentale. Le territoire de chaque tribu doit partir de la Méditerranée à lâouest et aboutir au Jourdain, à lâest. Il doit comprendre par conséquent une partie de la plaine maritime, une partie du plateau et une partie de la vallée du Jourdain. Les tribus ont ainsi toutes, lâune comme lâautre, part aux divers avantages et aux productions variées de ces trois zones qui se partagent le pays, du nord au sud. Câest par cette juste répartition que la nouvelle Canaan devient le type de toute organisation normale. Cette répartition est absolument différente de lâancienne.
Promisâ¯: comparez Ãzéchiel 20.5-6.
Verset 15
Frontière septentrionale (15-17)
Câest la plus difficile à reconnaîtreâ¯; car les noms indiqués sont presque tous inconnus. Elle doit être à peu près, sinon tout à fait, identique à celle tracée par Moïse Nombres 34.7-9. Ãzéchiel nous paraît lâesquisser versets 15 et 16, puis la résumer au verset 17.
De la grande mer. On ne voit pas plus ici que dans les Nombres de quel point de la côte part cette limite. Dâaprès ce qui suit, nous pensons que câest de lâembouchure du Léontès. Tsédad paraît être la ville de Tsudud, située beaucoup plus au nord, entre Damas et Höms. Le chemin de Tsédad allait donc dans la direction septentrionale, ce que confirme le parallèle Nombres 34.8 où au lieu deâ¯: le chemin allant à Tsedad, il y aâ¯: le chemin allant à Hamath (comparez Ãzéchiel 48.1).
La frontière devait donc suivre la vallée du Léontès dont la partie supérieure va du nord au sud. La ville inconnue de Héthlon pouvait se trouver au coude que forme le Léontes, quand après avoir coulé du nord au sud, il se tourne tout à coup à lâouest vers la Méditerranée.
Verset 16
De là la frontière longeait dâabord le territoire de Hamath, quâil faut bien distinguer de la ville elle-même située beaucoup plus au nord. Puis elle tournait à lâest vers le territoire des deux villes de Bérotha (2 Samuel 8.8) et de Sibraïm, situées sans doute dans la grande vallée appelée CÅlé-Syrie et dans lâAntiliban. Là elle touchait au territoire de Damas et revenait au sud jusquâau pays quâÃzéchiel désigne, avec les inscriptions assyriennes, du nom de Hauran et que lâAncien Testament appelle plus ordinairement Basan. Ici se trouvait le bourg de Hatzer-Hatthicon (Cour du milieu) où se rencontraient la frontière de Damas, celle du Hauran et celle dâIsraël. Il formait lâangle nord-est de cette dernière.
Verset 17
Jusquâà la mer signifieâ¯: en se rapprochant de la mer depuis le point extrême de la frontière opposée.
Hatsar-Enon signifieâ¯: Cour des sources et se trouvait probablement tout près du lieu précédent, qui a un nom analogue. Seulement il était sur le sol israélite. Il formait, également dâaprès Nombres 34.9-10, lâangle nord-est de la frontière. Son nom fait penser quâil se trouvait près des sources du Jourdain, au pied du Hermon.
En rétrogradant de lâest à lâouest reviennent les territoires de Damas et de Hamath et entre les deux un territoire allant plus au nord, qui est assurément celui des deux villes nommées verset 16.
Verset 18
Frontière orientale
Elle part du point où se rencontraient les frontières du Hauran, au sud de Damas et de Damas au nordâ¯; puis se dirigeant au sud, elle coïncide avec le Jourdain qui sépare Galaad et la terre dâIsraël. Elle arrive ainsi à la mer Morte quâelle laisse en dehors et aboutit à lâextrémité méridionale de cette mer.
Verset 19
Frontière méridionale
Comme la frontière du nord se dirige vers le nord le long du Léontès, ainsi celle du sud, au lieu dâaller droit à lâouest, commençe par se diriger vers le sud. Elle remonte le wadi Fikréh qui aboutit à lâextrémité sud de la mer Morte et passant la petite chaîne dâoù descend ce torrent, elle redescend de lâautre côté le wadi El-Arisch, le torrent dâÃgypte, qui se jette dans la Méditerranée.
Thamarâ¯: cette localité est mentionnée par lâhistorien Eusèbeâ¯; elle se trouvait sur la route dâHébron au golfe oriental de la mer Rouge, à une Journée dâHébron, par conséquent à lâentrée du Ghor iduméen.
Kadès (Nombres 20.1-2)â¯; dans lâoasis montagneuse située juste au point de séparation des eaux des deux grands wadis que nous venons dâindiquer.
Verset 20
Lâentrée de Hamathâ¯: Cette expression ne peut désigner que le point où la vallée du Léontés sâouvre sur la Méditerranée.
Il est par conséquent vrai de dire que les frontières de la Canaan tracées par Ãzéchiel sont formées par des vallées, au nord celles du Léontes et de la CÅlé-Syrie, à lâest celle du Jourdain, au sud celles des deux wadis, qui lient en quelque sorte la mer Morte et la Méditerranée. La leçon du texte hébreu encore ici se justifie donc parfaitement.
Verset 21
La nouvelle répartition du pays (47.21 à 48.29)
Dâaprès les limites tracées dans le morceau précédent, la Terre Sainte forme une espèce de rectangle de 220 kilomètres du nord au sud et de 66 kilomètres de lâouest à lâest ou de la Méditerranée au Jourdain. En retranchant toute la partie consacrée, qui a du nord au sud 14 kilomètres de largeur et de lâouest à lâest la même longueur que chacune des tribus, il reste pour chacune de celles-ci un territoire dâenviron 66 kilomètres de lâouest à lâest et 17 kilomètres du nord au sud.
Les tribus occupent une position passablement différente de celle qui leur avait été assignée précédemment. La partie consacrée est naturellement placée au milieu du pays. Sept tribus sont situées au nord, cinq au sud de cette partie centrale. On comprend aisément la raison de cette inégalité. Le temple doit former le centre du pays tout entierâ¯; et comme il occupe la partie nord du territoire consacré, les deux parts méridionales de celui-ci (la part des Lévites et le territoire de la Ville) remplacent les deux tribus qui manquent aux cinq du sud, pour faire le pendant des sept du nord.
La nouvelle distribution des tribus nous paraît sâexpliquer comme suitâ¯:
Le verset 21 se rapporte au partage du pays entre les tribus et les 22 et 23 Ã la distribution du territoire de chaque tribu entre les familles qui la composent.
Les étrangers. Il ne sâagit pas de simples passagers mais de païens établis qui sont devenus membres dâIsraël comparez Ãzéchiel 44.5-9. La loi ordonnait déjà de traiter de telles personnes avec humanité, Lévitique 19.34â¯; elle autorisait aussi dans certains cas lâadmission dans lâassemblée de lâÃternel de leurs descendants à la troisième génération (Deutéronome 23.7-8). Ici, dès la première génération, de tels païens sont mis sur le pied dâune parfaite égalité avec les Israélites et tirent au sort avec eux dans la tribu où ils sont établis. Cet élément dans la composition de lâIsraël nouveau renferme un principe dâune incalculable portéeâ¯; comparez Ãphésiens 2.19, où saint Paul écrit aux païens croyantsâ¯: Ainsi vous nâêtes plus étrangers et gens du dehors, mais concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu.