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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Esther 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/esther-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Esther 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-23
Verset 1
Esther choisie pour reine, complot contre le roi découvert par Mardochée (chapitre 2)
Après ces choses. Vasthi avait été renvoyée la troisième année de Xerxès, vers 482. Puis eut lieu l’expédition contre la Grèce. Le roi en revint vers 479 et c’est alors que se passent les choses que rapporte notre chapitre. Ainsi s’explique qu’Esther ne devint reine que la septième année du règne du roi (verset 16), vers 478.
De ce qu’elle avait fait. Sa désobéissance, après tout, reposait sur un sentiment honorable et la punition avait été excessive.
Verset 2
Si Vasthi rentrait en faveur, tous ceux qui avaient opiné pour son renvoi étaient perdus.
Verset 3
Hégué, principal gardien du harem. Quand une fois les femmes avaient été introduites auprès du roi, elles étaient confiées spécialement à un autre eunuque (verset 14).
Verset 5
Notre auteur aime à introduire les faits nouveaux d’une manière abrupte (Esther 1.10 ; Esther 2.10 ; Esther 3.15 ; Esther 6.1, etc.).
Un Juif : un Judéen. Il était benjamite, mais alors déjà le nom de Juif avait remplacé dans l’usage celui d’Israélite.
Mardochée, adorateur de Mérodac, le Jupiter babylonien (Esdras 2.2). Ctésias parle d’un Matacas comme du plus puissant eunuque de la seconde moitié du règne de Xerxès. Si Mardochée était ce Matacas, cela expliquerait qu’il ait eu libre accès auprès de la maison des femmes (Esther 2.11 ; Esther 8.7).
Jaïr, inconnu, est probablement le père de Mardochée ; mais les deux autres noms, suivant l’habitude de ne citer dans les généalogies que les personnages les plus célèbres (par exemple : Sallum, fils de Coré, 1 Chroniques 9.19 ; Pétachia…, fils de Juda, Néhémie 11.24), sont ceux du fameux Siméi de 2 Samuel 16.5 et du père de Saül, sans que l’on puisse s’expliquer pourquoi Saül lui-même n’est pas indiqué. C’est ainsi que Josèphe a compris notre verset, car il fait d’Esther une descendante de Saül. Arrivés à Esther 3.1 (voir note), nous comprendrons l’importance que l’auteur ajoute à cette descendance de Mardochée.
Verset 6
C’est vers 599 que Nébucadnetsar prit Jéconias (Jéhojachin) et, l’emmena à Babylone avec les principaux d’entre les Juifs. Or nous sommes en 479. Mardochée aurait donc au moins environ 130 ans au moment où il entre en scène et va devenir premier ministre du roi de Perse. Mais on peut entendre les mots : qui avait été emmené, dans le sens de : Qui n’était pas de la grande déportation sous Sédécias lors de la fin du royaume de Juda, mais d’une déportation antérieure. Ainsi le descendant d’un Réfugié dirait : Nous quittâmes la France en 1685. De cette façon Mardochée serait né en captivité et l’on pourrait donner au cousin germain d’Esther un âge plus convenable à cette parenté, sans le faire pour cela aussi jeune que celle dont il fit sa fille (verset 7). Comment d’ailleurs, si Mardochée est né en Judée, expliquer qu’il porte un nom perse ?
Verset 7
Hadassa : myrthe ; arbuste humble, mais dont les feuilles odoriférantes sont toujours verdoyantes (Zacharie 1.8 ; Ésaïe 41.19).
Esther, étoile (en anglais star ; en allemand Stern), était son nom persan, qu’elle reçut peut-être lors de son élévation.
Verset 8
L’ordre du roi : publié d’après l’avis émis, versets 2 à 4.
Hégaï : au verset 3 Hégué.
Verset 9
Il s’empressa… : pour qu’elle fût conduite au roi le plus tôt possible, une fois terminés les douze mois du verset 12.
Et ses portions : de nourriture choisie. Les jeunes filles qui devaient, être les premières introduites auprès du roi recevaient probablement une nourriture plus délicate, en même temps qu’elles étaient promues au meilleur appartement et qu’elles recevaient chacune sept suivantes pour leur service particulier.
Verset 10
Si Hégaï avait su qu’elle était juive, elle n’aurait sans doute pas été aussi bien traitée. Voir verset 20.
Verset 11
Il semble que Mardochée occupait quelque charge dans le palais, de portier, par exemple. Voir verset 21 ; Esther 5.13. Peut-être recevait-il des nouvelles d’Esther par l’une de ses suivantes.
Verset 13
Tout ce qu’elle demandait : en fait d’ornements pour sa personne et afin de se parer selon son goût.
Verset 14
Gardien des concubines. Voir verset 14.
Elle ne revenait pas… Voilà qui prépare Esther 4.11.
Verset 15
Quand vint le tour d’Esther. Voir Hérodote, III, 69.
Les autres jeunes filles profitaient ordinairement de la circonstance pour se faire donner toutes sortes de vêtements ou d’ornements précieux. Esther, modeste et habile, s’en remet au jugement de Hégaï, qui devait s’y connaître et qui la préférait à toute autre.
Verset 16
Tébeth. C’est ici l’unique mention de ce mois dans la Bible. Il correspond à janvier-février.
Septième année : voir verset 1.
Verset 17
Le diadème royal. Voir Esther 1.11. Dans la continuation apocryphe du livre d’Esther dans les Septante, Esther parle ainsi (chapitre 14, verset 15, ou chapitre 4, verset 17 dans l’édition de Rahlfs) : Vous savez qu’aux jours où je parais dans la magnificence et dans l’éclat, j’ai en abomination la marque superbe de ma gloire, que je porte sur ma tête et que je la déteste comme un linge souillé. Je ne la porte point aux jours où je ne suis point obligée de paraître. Ce diadème paraît bien avoir été un bandeau orné d’or et de diamants. Monime, épouse de Mithridate, s’étrangla avec son diadème.
Verset 18
Le festin d’Esther. Le festin qu’on faisait lorsqu’une nouvelle reine était choisie, portait le nom de cette reine.
Du repos : exemption partielle d’impôt, de corvées, de service militaire. Comparez Hérodote III, 67.
D’une magnificence royale, littéralement : comme la main d’un roi peut en faire (comparez Esther 1.7).
Verset 19
Incident qui prépare Esther 6.4 et suivants (19-23)
Pour la seconde fois : peut-être le contingent des provinces les plus éloignées. C’est à ce moment qu’eut lieu l’incident, si important pour Mardochée, pour Esther, pour tout le peuple Juif, qui va être rapporté. Le verset 21 reprendra cette donnée chronologique par les mots : En ces jours-là et le verset 20 est une parenthèse.
Verset 20
Grâce au silence que Mardochée avait recommandé à Esther et qu’Esther avait observé aussi scrupuleusement depuis son élévation qu’auparavant, on ignorait que Mardochée fût un cousin de la nouvelle reine et voilà comment il se fit que les conjurés (verset 21) ne craignirent pas de parler de leur projet criminel en sa présence.
Verset 21
À la porte du roi : peut-être non seulement pour s’informer d’Esther, mais en vertu de sa charge de portier (verset 11).
Bigthan, probablement le Bigtha de Esther 1.10, en perse Bagadâna, don de Dieu.
Théresch : en perse, sévère, sombre.
Leur office de gardiens du seuil (2 Rois 12.9) leur permettait d’approcher la personne du roi. Le sujet de leur ressentiment n’est pas indiqué ; il n’importe pas. Xerxès fut assassiné douze ans plus tard, par Artaban, commandant de la garde (Diodore XI, 69).
Verset 22
Au nom de Mardochée. Aussi son nom figura-t-il dans le livre où fut consigné le fait.
Verset 23
Pendus à un bois : supplice ordinaire (Esther 5.14 ; Esther 6.4 ; Esther 7.9-10 ; Esther 8.7 ; Esther 9.13-14 ; Esther 9.25). Voir déjà la même expression dans Deutéronome 21.22 et Genèse 40.19. Dans 2 Samuel 21.6 et Nombres 25.4, se trouve un autre verbe signifiant suspendre par un clou, clouer à ; et dans Esdras 6.11, un verbe araméen : suspendre à un pieu. Faut-il entendre par là pendaison, crucifixion on empalement ? Hérodote, III, 125, parle de crucifixion, ainsi que Diodore II, 1 ; mais dans Hérodote III, 159 et IV, 43, est employé un verbe qui signifie étymologiquement empaler. Nous ne pensons pas que tel puisse être le sens du mot hébreu thala, suspendre. Le passage Esther 5.14 de notre livre, où il est parlé d’un bois de 50 coudées, éloigne aussi l’idée de la crucifixion. Resterait donc la pendaison, après laquelle peut-être on clouait le corps contre la potence, au lieu de le livrer à là sépulture.
Cela fut écrit. Les rois de Perse avaient grand soin de conserver la mémoire de ce qui leur arrivait de considérable (Esdras 6.4), Xerxès avait auprès de lui, dans son expédition contre la Grèce, des scribes qui notaient en sa présence et le nombre de ses troupes et ce qui se passait dans les actions importantes (Plutarque, Vie de Thémistocle).