Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ecclesiastes 2". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/ecclesiastes-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ecclesiastes 2". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-26
Verset 1
Vanité de la joie (1-2)
La philosophie ne produisant quâamertume et déboires, lâEcclésiaste a essayé du plaisir et de la jouissance. Vivons donc et jouissons et laissons là tant de troublantes investigations.
Jâai dit à mon cÅur. Je me suis recueilli et le résultat de mes réflexions a été la résolution de me procurer désormais toutes les jouissances quâon peut goûter ici-bas.
Je veux te faire essayer⦠Le cÅur nâest-il pas souverain juge en matière de bonheurâ¯?
Et voilà . La réponse ne sâest pas fait longtemps attendre. En deux versets tout est dit. De toutes les vanités, câest celle de lâépicurisme qui se fait sentir le plus promptement. Aussi va-t-il maintenant, dans la coupe de la pure folie, verser un peu de modération.
Verset 3
Bien vite dégoûté de ce rire insensé et de cette vie de grossiers plaisirs, je me suis ditâ¯: Modérons-nous et joignons au soin de notre corps un travail sérieux. Câest un nouvel essai.
Avec du vin. Le vin nâest indiqué ici que comme le symbole dâune vie agréable.
Jusquâà ce que je visse⦠Câest un simple essai et lâEcclésiaste lui-même semble sâen méfier à lâavance, car câest là un compromisâ¯: il abandonne le terrain des principes.
De grands travaux. Voir 1 Rois 7.1-12â¯; 1 Rois 9.15-19â¯; 2 Chroniques 8.1-6.
Des vignes. Voir Cantique 8.11 et comparez 1 Chroniques 27.27. Nous ne devons pas nous représenter des vignobles comme les nôtres, mais plutôt des vergers dont les arbres servaient de support à des ceps de vigne (Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 3e édition, page 289, note).
Verset 5
Des parcs, littéralementâ¯: des paradis. Voir Néhémie 2.8 note.
Verset 6
Des réservoirs. Non pas lâétang du roi de Néhémie 2.14, qui, situé près de Siloé, nâaurait pas pu servir pour arroser, mais, dâaprès la tradition, les trois réservoirs situés dans le voisinage dâEtam (2 Chroniques 11.6), aujourdâhui Artas ou Ortas. Là , non loin de Thékoa et de Bethléem, sur le haut plateau de Juda, se trouvent, à proximité dâune forteresse élevée plus tard, peut-être à lâépoque sarrasine, pour les protéger, trois vasques qui font lâadmiration de tous les voyageurs. Voir Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, page 284 et suivantesâ¯; J.-Aug. Bost, Souvenirs dâOrient, page 193 et suivantesâ¯; Lucien Gautier, Souvenirs de Terre Sainte, pages 13 et 14. Le plus grand de ces bassins a 177 mètres de longueur et une profondeur de 15 m, sur une largeur moyenne dâenviron 50 m.
Pour arroser. Lâaqueduc qui a durant un temps relié ces réservoirs à Jérusalem et dont on voit encore les restes, est lâÅuvre de Ponce-Pilate et ne date pas de Salomon, qui, en les creusant, nâavait en vue que lâirrigation de ses parcs. Salomon avait, non loin de Jérusalem, une maison de campagne, nommée Etam, où il se plaisait parce quâil y avait de fort beaux jardins, de belles fontaines et que la terre en était extrêmement fertile (Josèphe, Antiquités Judaïques VII, 2).
Verset 7
Nés dans ma maison et par là même particulièrement attachés leur maître (Genèse 14.14). Ou bienâ¯: augmentation toute gratuite de personnel.
Jâeus aussi des troupeaux. Dans 1 Rois 8.63, Salomon offre un sacrifice de 22 000 bÅufs et 120 000 moutons. Voir aussi 1 Rois 4.23â¯: trente bÅufs et cent moutons par jour, pour la cuisine du palais.
Verset 8
Argent â¦, or, fruit des impôts (1 Rois 10.14), des expéditions maritimes (1 Rois 9.28), des présents (1 Rois 10.10).
Les trésors des rois et des provincesâ¯: les choses rares et précieuses que les rois seuls peuvent se procurer et qui proviennent chacune de contrées spéciales.
Des chanteurs et des chanteusesâ¯: non pas pour le culte public mais pour la cour et les repas (2 Samuel 19.35â¯; Ãsaïe 5.12â¯; Amos 6.5).
Des princesses en grand nombre, littéralementâ¯: une princesse et des princesses, une reine et des odalisques (1 Rois 11.1).
Verset 9
Et je devins grand. Voir 1 Rois 10.23.
Ma sagesse me demeurant toujoursâ¯: ne cessant dâexercer un contrôle sérieux sur moi-même. Voir déjà le verset 3.
Verset 10
Il réussissait dans tout ce quâil entreprenait. Il nâavait pas le désir seulement, lâespérance de jouirâ¯: la jouissance lui était accordée, il lâobtenait comme fruit de son travail. Câétait là sa part.
Verset 11
Mais une part insuffisante et passagère. Le vide du cÅur nâétait pas comblé. Expérience dâautant plus concluante que celui qui est sensé lâavoir faite nâa été entravé par rien dans lâexécution de ses projets.
Verset 12
Vanité de lâactivité de lâhomme (12-23)
LâEcclésiaste répond ici à une objection. Il vient dâavouer que sa royale activité ne lâa pas rendu vraiment heureux. Mais ces travaux grandioses, ces trésors accumulés, ce pouvoir solidement établi, ne sont-ils pas des gages de bonheur pour ses après-venantsâ¯? La mort lâarrachera lui-même à tous ses biens, mais ils ne seront pas pour cela perdus. Réponseâ¯: Un Salomon peut avoir pour successeur un Roboam, qui compromettra et ruinera tout par sa folie.
Début du verset 12, voir Ecclésiaste 1.17. Après la triste expérience quâil vient de faire et quâil ne servirait de rien de recommencer, car (fin du verset) personne ne pourrait la faire dans des circonstances aussi concluantes que Salomon, lâEcclésiaste en revient à se demander si la sagesse présente vraiment quelque avantage sur la folie.
Verset 13
Oui, répond-il, car, si je lâavais entièrement sacrifiée, au lieu de lui demeurer attaché au milieu même de mon épicurisme, jâaurais fait absolument fausse route et je me serais perdu (verset 14). La sagesse fait éviter les précipices, même quand on cherche le bonheur dans la joie. Mais elle nâobvie pas à tous les inconvénients, elle nâabolit pas la mort (verset 15) et la gloire quâelle procure est éphémère (verset 16). De là un dégoût profond de la vie (versets 17 et 18), renforcé par la crainte dâavoir pour héritier un insensé qui sera incapable de conserver seulement ce que vous aurez péniblement créé (verset 19).
Verset 14
Les yeux à la bonne place. Comparez Proverbes 17.24.
Lâinsensé marche dans les ténèbres. Comparez Proverbes 4.19.
Verset 16
Le sage pourrait se consoler de la mort, qui lâatteindra aussi sûrement que lâinsensé, par la pensée que sa mémoire du moins vivra parmi les hommes. Illusionâ¯! Le temps viendra où il sera oublié comme lâinsensé et même oublié depuis longtemps. Par ce dernier trait lâEcclésiaste insinue que lâoubli ne tarde guère. Il y a sans doute quelques exceptions, mais elles ne se produisent pas pour les sages plus souvent que pour les insensés.
Verset 18
à lâhomme qui viendra après moi. Voir 1 Rois 11.9-13.
Verset 19
Et qui sait â¦? Si du moins on savait quâils seront sages, on se consolerait en se disant que dâautres profiteront de ce quâon aura laissé. Cette troisième vanité est développée dans les versets 21 à 23. Non seulement le sage meurt comme lâinsensé, non seulement sa mémoire périt comme celle du plus insignifiant des hommes, mais ce quâil a exécuté avec intelligence et peine passe à qui, sans avoir travaillé, va dissiperâ¯! Sagesse, gloire, vertu, vous nâêtes que de vains nomsâ¯! Dans lâexcès de ses souffrances, Job en est venu à maudire le jour de sa naissance. Il y a ici quelque chose de plus poignant encore et de plus profondément triste. Cet homme qui, doué de sens délicats, a pu jouir de tout ce quâil y a de plus exquis au mondeâ¯; qui, possédant à un haut degré le goût du beau et du grand, sâest entouré de tout ce que la nature et les arts offrent de plus ravissant, a déployé une activité intelligente, a conquis lâadmiration des peuples les plus éloignésâ¯; en un mot a réalisé dans sa vie tout ce qui peut paraître lâidéal du bonheur, le voilà qui en est réduit à proclamer le néant de toutes chosesâ¯! Cette tristesse nâa rien de commun avec celle de Moïse (Nombres 11.11-15), dâÃlie (1 Rois 19.4), de Jérémie (Jérémie 20.7-18). Nous ne sommes point ici sur le terrain proprement moral. Câest la tristesse selon le monde, toute différente de la tristesse selon Dieu (2 Corinthiens 7.10).
Verset 24
Deuxième morceau (2.24 à 3.15)
Au lieu de chercher le bonheur et de le poursuivre sur la voie de la sagesse, de la folie, ou de la jouissance accompagnée dâune dévorante activité, attendons-le en repos comme venant de la main de Dieu et en accommodant à chaque instant notre activité aux indications de la Providence, qui varient dâheure en heure.
Jusquâici lâEcclésiaste a agi comme quelquâun qui estime que le bonheur dépend de lâhomme. Les expériences quâil vient de raconter lui ont montré que câest là une erreur.
Verset 25
Tel que nous le rendons, pour rester fidèles au texte reçu, ce verset rappelle la fin du verset 12 et signifieâ¯: Mes expériences sont dâautant plus probantes que, sâil y a eu un homme au monde qui ait eu à sa disposition toutes les conditions terrestres de bonheur, câest moi, Salomon.
Mais plusieurs manuscrits, au lieu de plus que moi (mimmenni) présentent la leçonâ¯: si ce nâest par lui (mimmennou), qui est celle quâont eue sous les yeux les Septante et le traducteur syriaque. Personne ne peut rien faire sans Dieu. Pour réussir, il ne faut se proposer quâune choseâ¯: suivre les indications divines, sans se faire à soi-même un plan de conduite dâaprès ses vues propres. Voilà lâidée nouvelle qui sâimpose maintenant à lâEcclésiaste et il veut désormais se résigner à attendre du Maître souverain de toutes choses ce quâil sâest jusquâici inutilement fatigué à chercher par ses propres efforts. Pourquoi, au lieu de se lamenter et de sâentêter dans la recherche dâun but quâon se propose de son chef, ne pas vivre au jour le jour, jouissant, à lâoccasion, des biens quâil plaît à Dieu de mettre à notre portée et adaptant dâinstant en instant notre faire aux signes de sa mainâ¯? Comparez avec le Psaume 127.
Verset 26
Dieu est le seul distributeur du bonheurâ¯; mais il le donne et ne se le laisse pas arracher. Et il le donne à qui il lui plaît.
Mais au pécheur⦠Le pécheur est opposé à lâhomme qui plaît à Dieu. LâEcclésiaste ne veut pas quâon puisse lâaccuser de fatalisme. Qui dit bonheur, dit en général vertu.
Ceci aussi est vanité. Ces mots se rattachent, par-dessus le début du verset 26, aux versets 24 et 25. Ce serait se condamner à une poursuite stérile que de compter, pour se procurer le bonheur, sur ses propres forces.