Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 34". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/deuteronomy-34.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 34". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-12
Verset 1
Moïse monte sur le Nébo (1-4)
Le voyageur Tristram décrit ainsi la vue qui se déroula devant ses yeux depuis le sommet d’une montagne qu’il avait tout lieu de prendre pour le Pisga : Le jour était clair. Au sud s’étendaient la chaîne des Abarim et de lointains horizons ; à l’est la fertile Belka, océan de blé et de prairies allant se perdre jusque dans l’Arabie ; à l’ouest la mer Morte, miroir de métal, au-delà de laquelle se dressait le plateau de Juda, avec Hébron, les collines de Bethléem, le mont des Oliviers et l’église qui le surmonte ; plus près, la plaine de Jéricho, avec le cours sinueux du Jourdain. Au-delà, ce sommet arrondi, c’était le Garizim ; plus loin encore, l’ouverture de la plaine d’Esdraélon, le Carmel et quelque chose comme la mer… ; au nord-ouest le Thabor, aisément reconnaissable et le mont Guilboa. Le Hermon aux neiges éternelles avait son sommet couvert d’un nuage qui voilait aussi le Liban ; mais directement au nord les sombres forêts de Galaad étendaient leurs grandes vagues au-dessus desquelles se dressaient ici et là de hardis sommets.
Galaad jusqu’à… L’énumération suivante est celle des pays que contempla Moïse d’un regard circulaire allant d’abord droit au nord par Galaad jusqu’à Dan, puis tournant à l’ouest par les montagnes de Nephthali, revenant au sud par Éphraïm et arrivant à Juda et au Négueb, l’extrémité sud de Canaan ; après quoi son regard se porte sur le premier plan, immédiatement au pied du Nébo, l’Araba et la mer Morte, du nord (Jéricho) au sud (Tsoar). Tous les noms employés dans cette énumération appartiennent à un temps postérieur à la conquête et celui de Dan, qui ne peut désigner que l’ancienne Laïs, au pied du Hermon, doit même être postérieur au temps des Juges (Genèse 14.14) ; voir au verset 10.
Verset 5
Mort, ensevelissement et deuil de Moïse (5-8)
Sur l’ordre de l’Éternel. Cette indication ne porte pas seulement sur le lieu de la mort, mais sur le fait lui-même, car Moïse aurait pu vivre longtemps encore d’après le verset 7. Il en est de même d’Aaron, qui meurt après avoir gravi lui-même la montagne de Hor. Comme l’expression sur l’ordre pourrait se traduire littéralement par : sur la bouche, les rabbins ont tiré de là cette belle pensée que ces deux hommes étaient morts du baiser de l’Éternel.
Dans le pays de Moab : ainsi sans avoir mis le pied en Canaan.
Verset 6
Et il l’ensevelit. On a traduit aussi : On l’ensevelit, mais notre traduction est plus naturelle ; voir la fin du verset. Aaron avait été enseveli par Moïse et Eléazar (Nombres 20.28) ; Moïse l’est par l’Éternel sans doute par le ministère des anges. C’est là un honneur qui compense en quelque manière l’humiliation infligée à ce serviteur de Dieu par son exclusion de la Terre promise.
Dans la vallée : non dans la vallée du Jourdain, où Dieu aurait transporté son corps, mais dans la vallée dont il a été parlé Nombres 21.20, qui se trouvait sur la hauteur du Pisga, par conséquent près du Nébo, dans la campagne de Moab. Les Juifs ont pensé que Dieu avait accompli cet acte par le moyen de l’archange Michel ; de là sans doute la tradition à laquelle fait allusion Jude, verset 9. Il nous paraît probable que l’intention divine a été de soustraire le corps de Moïse à une vénération exagérée et superstitieuse.
Verset 8
Trente jours, comme pour Aaron (Nombres 20.29).
Verset 9
Conclusion (9-12)
Verset 10
Ce verset suppose, dans tous les cas, un certain nombre de siècles écoulés entre la mort de Moïse et la rédaction de ce morceau. La critique croit reconnaître dans ce chapitre une compilation des récits renfermés dans les différents documents qui racontaient la mort de Moïse.
L’auteur fait remarquer deux traits qui ont surtout distingué Moïse : l’intimité de sa relation avec l’Éternel (Nombres 12.8) et la puissance des signes qu’il lui a été donné d’accomplir.
Conclusion sur le Deutéronome
Ce livre se compose de deux parties bien distinctes : l’une narrative, comprenant le préambule, Deutéronome 1.1 à 5 et la conclusion, chapitres 31 à 34 ; l’autre, qui renferme tout le reste du livre et contient les trois derniers discours de Moïse.
Il n’est pas douteux que la partie narrative a été composée après la mort de Moïse : d’abord parce qu’elle contient le récit de cet événement ainsi que des circonstances qui l’ont immédiatement précédé. Les réflexions renfermées dans les trois derniers versets : Il ne s’est jamais élevé en Israël de prophète comme Moïse… supposent des siècles écoutés entre la mort du législateur et la rédaction de ces lignes. Enfin, l’on trouve dans cette partie au moins un document qui paraît rédigé postérieurement au temps de Moïse, la bénédiction du chapitre 33.
Quant à la partie centrale, celle des discours, il existe aujourd’hui deux manières de l’envisager. La plus répandue est celle qui y voit l’œuvre d’un auteur postérieur à l’époque de Moïse qui aurait eu le désir bien intentionné de faire pénétrer dans le cœur et dans les mœurs du peuple une législation qui n’était guère connue encore que des sacrificateurs et des juges. L’auteur ne se serait fait aucun scrupule de mettre ces discours composés par lui dans la bouche de Moïse, parce qu’il était assuré de parler dans l’esprit de ce serviteur de Dieu et de ne dire au peuple que ce que Moïse lui aurait dit lui-même dans les circonstances dans lesquelles il écrivait.
Les partisans de cette opinion diffèrent beaucoup entre eux lorsqu’il s’agit de fixer l’époque où a eu lieu cette composition. Ceux qui la rapprochent le plus du temps de Moïse la placent à l’époque de Samuel, trois siècles et demi après Moïse ; d’autres la placent deux siècles plus tard, sous Josaphat, des troisièmes plus tard encore, sous Ézéchias ou son fils Manassé, sept siècles et plus après Moïse ; les derniers, dont la manière de voir s’affirme avec le plus d’assurance, indiquent comme date le règne de Josias, huit siècles et demi après Moïse.
La seconde opinion attribue, conformément aux données du livre, les discours et leur rédaction à Moïse lui-même.
Il ne faudrait pas croire que les partisans de la première manière de voir appartiennent tous au parti rationaliste. Un grand nombre de savants qui croient fermement à la révélation, s’y sont rangés. Voici les motifs qu’on fait valoir en sa faveur :
Voici les réponses que l’on peut faire à ces objections.
Mais si nous estimons naturel qu’avant de mourir Moïse ait voulu adapter aux besoins de l’intelligence et de la conscience du peuple nouveau qu’il avait devant lui, la législation qu’il avait donnée au désert et qui avait surtout été recueillie et consignée jusques-là en vue des sacrificateurs et des juges et si cette reproduction, qui se rattachait surtout au Livre de l’alliance et aux souvenirs personnels du législateur, répond entièrement au caractère général des discours du Deutéronome, nous ne soutenons point cependant que le livre lui-même soit sorti des mains de Moïse tel que nous le possédons. Nous avons reconnu que la partie narrative porte les marques d’un temps postérieur. Nous avons constaté, touchant les bénédictions du chapitre 33, qu’elles doivent avoir été rédigées, sous la forme où elles sont là devant nous, dans les temps qui suivirent là conquête. Dans les discours mêmes nous avons trouvé des passages qui ne peuvent être que des additions archéologiques postérieures (Deutéronome 2.10-12 ; Deutéronome 2.20-23 ; Deutéronome 3.9 ; Deutéronome 3.11 ; Deutéronome 3.14). Il n’est donc pas impossible que dans ces mêmes discours soient entrés avec le temps des amplifications édifiantes qui dans ce cas seraient sans doute les parties dans lesquelles on reconnaît de la manière la plus frappante le style des prophètes postérieurs. Comme les discours du Deutéronome devaient être lus tous les sept ans devant le peuple, il y avait là pour de telles applications édifiantes, des occasions toutes naturelles. Néanmoins nous nous croyons autorisés et même obligés par toutes les considérations que nous avons fait valoir à maintenir l’origine vraiment mosaïque du contenu essentiel des discours qui sont mis ici dans la bouche de Moïse et dont la rédaction lui est attribuée.
Moïse se trouve être ainsi le point de départ des différentes branches de la littérature hébraïque. Il en est de lui comme de Luther, qui n’a pas seulement ramené au jour la vraie formule de l’enseignement évangélique, mais qui a été en même temps le créateur de la langue allemande moderne et le fondateur de la poésie et de la musique religieuses dans l’Église protestante d’Allemagne. De même Moïse nous a laissé, avec la plus ancienne législation les plus anciens morceaux prophétiques et le psaume le plus antique. Une haute supériorité littéraire a été souvent la condition de succès des grandes œuvres historiques.