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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/1-corinthians-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
Plan du commentaire biblique de 1 Corinthiens 7
Conseils sur le mariage et le célibat
Le célibat a ses avantages ; mais pour ceux qui nâen sont pas capables, le mariage est dans lâordre ; alors les époux se doivent lâun à lâautre et ne doivent se priver lâun de lâautre quâen des temps solennels de prière (1-8).
Tout ceci nâest quâun conseil de lâexpérience de lâapôtre ; il voudrait que tous fussent à cet égard comme lui, mais il réserve expressément la liberté de chacun (6-9).
Verset 1
Conseils sur le mariage et le célibat (1-9)
Les Corinthiens avaient écrit à lâapôtre pour lui demander son avis, probablement sur tous les sujets traités dans ce chapitre, parce que des opinions diverses et des discussions sâétaient élevées à cet égard dans le sein de lâÃglise.
Tandis que, dâune part, lâexemple dâune vie voluptueuse, plus répandue à Corinthe quâen nulle autre ville de lâantiquité, avait conservé sa pernicieuse influence même sur plusieurs des chrétiens et relâché les principes de la discipline (1 Corinthiens 6), il paraît que, dâun autre côté, une partie des membres de lâÃglise cherchaient un degré supérieur de sainteté dans lâabstention des relations conjugales. De là , les questions sur le mariage en général, sur le divorce, en particulier sur le célibat relativement aux veuves et aux vierges.
Il ne faut entendre par cette expression ni des relations en dehors du mariageâ¯; dont lâapôtre ne parlerait point ainsi, ni de lâabstinence dans le mariage (voir versets 3 et 5)â¯; mais ce que lâapôtre déclare bon, au point de vue spécial où il se place, câest de ne point se marier.
Sâil posait ici un principe général, il serait en contradiction directe avec une parole divineâ¯: Il nâest pas bon que lâhomme soit seul (Genèse 2.18). Mais tel nâest pas le cas. Saint Paul, en nous disant les motifs de son sentiment (versets 26-35), en a expliqué par là même la nature et nul nâa le droit de lui prêter autre chose que ce quâil a si clairement exprimé.
Dieu, en donnant à lâhomme une compagne, a fondé le mariage et ouvert ainsi la source de mille bénédictionsâ¯; mais il est des temps et des circonstances où tels serviteurs de Dieu, tels chrétiens peuvent se sentir appelés à sacrifier librement ces bénédictions, pour se dévouer entièrement à des travaux, à des dangers dans lesquels Dieu lui-même les a conduits.
Il faut méditer ici les paroles dâun plus grand que Paulâ¯: Matthieu 19.11â¯; Luc 14.26â¯; et à la lumière de ces profondes vérités, chaque disciple sincère de Jésus-Christ trouvera dans sa conscience le sens de ce mot de lâapôtreâ¯: il est bon.
Verset 2
Voir sur le motif du mariage ici indiqué par lâapôtre verset 9, note.
Verset 3
Le texte reçu porte iciâ¯: «â¯la bienveillance dueâ¯;â¯Â» une autre leçon plus sûre ditâ¯: le devoir et ce mot est expliqué par le verset 5.
Verset 4
Par lâunité de tout lâêtre, indiquée dès lâorigine du mariage (Genèse 2.24).
On a prétendu que le Nouveau Testament ne renfermait aucun précepte contre la polygamieâ¯: comment pourrait-elle être plus clairement proscrite que par la réciprocité exclusive établie iciâ¯?
Verset 5
Par la prière (le texte reçu ajoute «â¯et le jeûneâ¯Â», contre les meilleures autorités), il faut entendre ces temps solennels que la primitive Ãglise mettait à part pour des exercices religieux et pendant lesquels les chrétiens renonçaient à toute jouissance des sens, même à la nourriture, afin que lâhomme tout entier pût se livrer, sans distraction, à des prières et à des méditations prolongées.
Mais jamais les tentations de lâennemi ne sont plus à redouter que précisément en ces temps de prière (Matthieu 4)â¯; de là , lâavertissement de lâapôtre.
Verset 6
Ces motsâ¯: je dis ceci, se rapportent, non à tout ce qui précède sur le mariage, mais exclusivement au verset 5.
Il le dit par condescendance pour la faiblesse humaine (Ostervald traduit ce mot par celui de conseil, qui est inexact, Martin par celui de permission, qui est littéral) et non comme un commandement.
Il sâagit là , en effet, de choses qui doivent être laissées à la conscience individuelle et à la liberté chrétienne.
Verset 7
Lâapôtre ne fait quâindiquer ici, comme aux versets 1 et 8, le sujet quâil développera verset 25 et suivants, verset 38 et suivants.
Il sait, par son expérience et par lâexpérience opposée de ses frères mariés, que, dans les circonstances où se trouvait alors lâÃglise, le renoncement aux bénédictions de la famille était avantageuxâ¯: il le considère comme un don (charisma) quâil souhaite à ses frèresâ¯; mais ce don de la nature, devenu don de la grâce dans le chrétien qui en fait lâusage que Paul en faisait, doit réellement exister pour quâon puisse le mettre en pratique, sans quoi lâon ne trouverait quâun piège où lâon cherchait un secours et ici encore la liberté chrétienne conserve tous ses droits. Comparer Matthieu 19.10-12.
Verset 9
On pourrait sâétonner de voir lâapôtre nâenvisager (ici et verset 2) le mariage que par son côté tout terrestre et comme un moyen dâéviter les péchés des sens.
Lui attribuer exclusivement cette vue serait le calomnierâ¯; car nul nâa exposé dâune manière aussi élevée le côté spirituel et saint de lâunion conjugale, quâil nâa pas craint de comparer à lâunion de Christ et de son Ãglise (Ãphésiens 5.22 et suivants)â¯;
Mais il faut considérer ici ceux auxquels il sâadressait. Ces Corinthiens, dont plusieurs étaient enflés des dons extraordinaires de lâEsprit, mais pauvres en humilité, en charité, en renoncementâ¯; ces chrétiens qui, ambitieux dâune sainteté fantastique, en étaient venus déjà à regarder les relations du mariage comme un état dâinfériorité, même entre gens mariés (versets 5 et 10), et qui cependant abusaient de la liberté chrétienne au point de souffrir dans lâÃglise la présence des plus honteux désordres (1 Corinthiens 5.1 et suivants)â¯; ces hommes, quâil fallait ramener des hauteurs dâune fausse spiritualité au naturel et au vrai, Paul ne pouvait, ne devait pas leur tenir un autre langage.
Verset 10
Entre époux chrétiens, point de séparation, ou en cas de séparation, point de second mariage (10, 11).
Dans les mariages mixtes, si celui des époux qui est encore païen consent à rester dans lâunion, que le chrétien ne sâen sépare point ; car cette union et les enfants qui en procèdent sont sanctifiés par la partie chrétienne (12-14).
Mais si lâinfidèle veut se séparer, le fidèle nâest point asservi à ce lien ; car il faut pouvoir vivre en paix et qui sait si lâun des époux gagnerait lâautre à Christ (15, 16) ?
Donc, règle généraleâ¯: Rester en lâétat où lâon est appelé par lâÃvangileâ¯: mariés ou non, circoncis ou incirconcis, esclaves ou libres, que rien ne rende esclaves, des hommes qui sont les rachetés de Christ (17-24).
Conseils sur le divorce (10-24)
Verset 11
La question du divorce, même entre époux chrétiens, avait donc été posée à lâapôtre, et cela, par les vues fausses mentionnées dans la note qui précède. Paul se borne à répondre ce que nous trouvons dans ces deux versets (versets 10 et 11), puis il passe à la question plus difficile du divorce dans les mariages mixtes. Sur le premier point, il pouvait être bref en interdisant le divorce entre chrétiensâ¯; car ici il y a un commandement du Seigneur, auquel il se contente dâen appeler (Matthieu 5.32â¯; Matthieu 19.9â¯; comparez verset 40, dernière note).
Et il suit tellement à la lettre ce commandement, quâil résulte de ses paroles les deux principes suivantsâ¯:
Verset 12
Câest-à -dire à ceux qui, mariés avant de connaître lâÃvangile, se trouvaient dans la difficile position dâun mariage mixte de la pire espèce, par la conversion dâun des époux, tandis que lâautre était encore païen.
Ici lâapôtre nâa pas, comme dans le cas précédent, un commandement du Seigneurâ¯: il parle donc lui-même selon les lumières de lâEsprit de Dieu qui est en lui (voir verset 40, dernière noteâ¯; comparez verset 25).
Verset 14
Il était impossible quâune union dans laquelle un des époux restait païen, tandis que lâautre avait été converti par lâÃvangile, nâinspirât pas à ce dernier des doutes pénibles sur la conduite quâil devait tenir.
Ãchappé au royaume des ténèbres, reçu par le baptême dans le royaume de Christ, il voyait en celui auquel il était associé un être encore plongé dans les abominations du paganismeâ¯; une telle union était-elle chrétiennement légitimeâ¯? nâétait-elle pas impureâ¯? Les enfants mêmes qui en naîtraient ne participeraient-ils pas de cette souillureâ¯?
Terribles questions pour une conscience délicateâ¯! questions que les chrétiens de Corinthe ont proposées à lâapôtre et sur lesquelles il ne leur donnera son avis avec tant dâassurance que parce quâil est bien sûr dâavoir lâEsprit de Dieu (verset 40).
Eh bien, cet avis est que la partie chrétienne ne doit pas, dâelle-même, se séparer, mais seulement ne pas sâopposer à cette séparation, si la partie païenne la veut. Le motif quâen donne lâapôtre part dâun principe profond et très vrai aux yeux dâune foi vivanteâ¯: câest que les deux éléments opposés de la vérité et de lâerreur, de la lumière et des ténèbres, étant mis en contact dans le monde, où spécialement dans lâunion dont il sâagit ici, le bien doit finalement rester victorieux du mal, le royaume de Dieu lâemporter sur le royaume de Satan.
Dâaprès cette vue, la puissance de la vie chrétienne et de lâEsprit de Dieu dans un des époux, sanctifie lâautre, câest-à -dire lui fait éprouver cette influence, dâabord lointaine, que lâÃvangile exerce même sur les mondains incrédules, le place sous lâaction des moyens de grâce, en un mot, consacre lâunion, la met à part pour Dieu (tel est ici et très fréquemment, le sens du mot sanctifier, 1 Timothée 4.5).
Par la même raison, les enfants issus de cette union, placés dès leur berceau sous lâinfluence chrétienne de lâun des époux, consacrés au Seigneur, élevés dans les bénédictions de lâalliance de grâce, sont saints (ce mot étant pris dans le sens indiqué cidessus).
Cette pensée nâest point en contradiction avec les enseignements de lâÃcriture sur ce quâon a appelé le péché originel, car il est bien évident que les enfants dont parle ici lâapôtre, nés dans le péché, auront, comme tout enfant dâAdam, besoin de la régénération et de la sanctification que les moyens de grâce mis à leur portée sont destinés à opérer.
De là , le réformateur tire, avec raison, un puissant argument en faveur du baptême des enfantsâ¯: «â¯Que si les enfants des fidèles ont, dans le genre humain, une position exceptionnelle, afin dâêtre mis à part pour le Seigneur, pourquoi les exclurions-nous du signeâ¯? Si le Seigneur les admet dans son Ãglise par sa Parole, pourquoi leur refuserions-nous le signeâ¯?â¯Â»
Verset 15
Grecâ¯: «â¯Dans de telles chosesâ¯Â». Asservis à quoiâ¯? à considérer encore comme existante et obligatoire une union rompue de fait par la séparation dâun des épouxâ¯; ou bien asservis à renouer les liens brisésâ¯; à imposer lâunion, contre sa volonté, à celui qui sâest séparé. Lâun et lâautre sens sont admissibles, probablement lâun et lâautre sont dans la pensée de lâapôtre.
Câest sur cette parole que sâest appuyée lâÃglise évangélique et la législation dans les pays protestants pour autoriser le divorce dans le cas appelé malitiosa desertio, câest-à -dire lâabandon dâun des époux par lâautre, bien que Jésus-Christ ne lâeût admis que pour cause dâadultère. Lâun des cas a été assimilé à lâautre.
Grecâ¯: «â¯Dans la paixâ¯Â». Par conséquent (tel est lâargument de lâapôtre) nous devons, autant quâil dépend de nous, avoir la paix avec tous les hommes (Romains 12.18)â¯; donc, que la paix soit ici votre règleâ¯: la paix ne brisera pas lâunion, mais aussi elle ne lâimposera pas à celui qui sâest séparé, pour reformer un mariage dans lequel il nây aurait certainement point de paix.
Verset 16
En rapportant cette question au verset 15 seulement, elle devient un argument négatif pour celui des époux qui a été abandonné, de ne pas insister pour une réunion dans laquelle la conversion de lâautre est incertaine.
Mais la plupart des commentateurs et des traducteurs, depuis Chrysostome et Calvin, voulant appliquer ce verset comme un argument positif à la pensée générale de lâapôtre contre la séparation de la partie chrétienne dans le mariage mixte (verset 12), le paraphrasent plutôt quâils ne le traduisent ainsiâ¯: «â¯Que sais tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mariâ¯? Ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femmeâ¯?â¯Â» et ils en font un motif pour lâépoux chrétien de rester uni à lâinfidèle, dans lâespérance de le convertir à Christ. Cela paraît plus conforme à lâensemble, mais cela fait violence au sens grammatical.
La vérité est que Paul ditâ¯: «â¯Tu ne sais ni oui, ni nonâ¯; ainsi donc, si la partie païenne veut rester dans lâunion, câest bien (verset 12 et suivants)â¯; sinon, lâautre nâest point liéeâ¯Â» (verset 15).
Quoi quâil en soit, bien imprudents sont les chrétiens qui, si souvent, ont prétendu trouver dans ce verset un argument pour sâautoriser à contracter un mariage en dehors de la foi, dans lâespoir de gagner à Christ celui ou celle à qui ils veulent sâunirâ¯; les paroles de lâapôtre ne sont pas pour eux, mais contre eux.
Verset 17
Grecâ¯: «â¯Sinon (si tu ne le sais pas), que chacun, selon que Dieu lui a fait son partage, chacun, comme le Seigneur lâa appelé, marche ainsiâ¯!â¯Â» Dans toutes les choses extérieures qui ne touchent ni à la foi, ni à la vie de lââme, que le chrétien soit sans anxiété et ne se fasse pas un devoir arbitraire dâapporter des changements à sa position.
Quâil reste dans lâétat où Dieu lâa appelé par lâÃvangile, se fiant à la puissance intérieure de la vie chrétienne et ne sâimaginant pas que les difficultés de sa position seront un empêchement à son salut. Par ces mots, lâapôtre confirme le conseil quâil a donné verset 12 et suivants, sans rétracter la liberté donnée au verset 15. Et, pour compléter et généraliser sa pensée, Paul, dans les versets qui suivent, cite quelques exemples et se résume verset 24.
Preuve évidente quâen écrivant lâobservation placée en tête de tout cet article (verset 12), lâapôtre nâavait renoncé ni à son autorité apostolique dâordonner, ni à son inspiration (comparer verset 40, note).
Verset 19
Paul nâa point lâintention de traiter ici de la circoncision ni de lâesclavage (verset 21), mais il cherche simplement par ces exemples à rendre plus clairs et plus complets les principes quâil a énoncés relativement au mariage. Dès que lâaccomplissement de la loi a eu lieu par Jésus-Christ (Matthieu 5.17, note), toutes les figures de lâancienne alliance, qui avaient, pour un temps, une grande importance, deviennent inutilesâ¯: telle est la circoncision.
Ce principe élevé et spirituel nâa pénétré quâà grand-peine dans lâÃglise chrétienne (Actes 11.2 et suivantsâ¯; Actes 15.1 et suivants).
Verset 21
Grecâ¯: «â¯Mais si même tu peux devenir libre, use plutôtâ¦â¯Â» de quoiâ¯? de ta servitude ou de ta libertéâ¯?
Sâattachant rigoureusement à cette tournure, Chrysostome et, après lui, plusieurs Pères de lâÃglise et plusieurs interprètes modernes ont soutenu que lâapôtre conseillait aux esclaves de rester dans lâesclavage, même sâils pouvaient légitimement devenir libres.
Ils appuient leur opinionâ¯:
Est-il probable, dâailleurs et conforme à lâesprit de lâÃvangile que lâapôtre voulût conseiller aux esclaves de rester tels, même si on leur donnait la libertéâ¯? Câest bien assez, ce semble, quâil leur dise de ne pas se mettre en peine de leur état dâoppression. Mais aussi, comme il les relève de cette abjection devant les hommes en leur montrant leur liberté dans le Seigneurâ¯! (verset 22)
Cette liberté spirituelle devait nécessairement amener la liberté extérieure et lâamènera certainement partoutâ¯; mais du dedans au dehors, par la puissance intérieure du levain qui pénètre toute la pâte. Jusque-là , la grande affaire nâétait pas pour eux la servitude ou lâaffranchissement, mais lâappel du Seigneur, la liberté des enfants de Dieu. Cette pensée rentre dans lâargument général de lâapôtre, elle est conforme à tout lâesprit de lâÃvangile, qui ne procède jamais par révolutions et elle était pour les esclaves la plus précieuse consolation qui pût leur être offerte.
Verset 22
Lâesclave et le libre se rencontrent dans la libre et glorieuse servitude de Christ, qui établit entre eux une égalité infiniment plus profonde que ne lâest lâinégalité extérieure de leurs positions.
Voir sur la vraie liberté Jean 8.36.
Verset 23
Cette source de la vraie liberté (rachetés à grand prix) a déjà été nommée par lâapôtre (1 Corinthiens 6.20).
Ces derniers motsâ¯: Ne devenez point les esclaves des hommes, ne doivent pas sâentendre dans le sens propre, mais spirituel.
En effet, au sens littéral, pour les libres, il nây avait pas de danger quâils voulussent devenir esclaves et selon le droit romain, cela nâétait pas même possibleâ¯; et pour les esclaves, ces mots seraient un appel à la révolte, bien opposé à la pensée de lâapôtre (verset 21), et plus encore de Ãphésiens 6.5.
Mais, dans le sens spirituel, adressées aux uns et aux autres, ces belles paroles terminent admirablement lâexhortation de Paulâ¯: Quiconque, esclave ou libre, se fait un tourment des difficultés de sa position extérieure, comme si son salut en dépendait, se rend esclave des hommesâ¯; tandis que le Seigneur, en rachetant les âmes, a transformé en liberté la servitude même de lâesclave.
Du reste, il va sans dire quâune parole absolue et profonde comme lâest celle-ci, a une portée bien plus étendue encore et est susceptible des applications les plus diverses.
Verset 24
Troisième répétition de ce sage principe appliqué par lâapôtre au mariage (verset 17), à la circoncision (verset 20), à lâesclavage (verset 24), et pouvant ainsi être approprié à toutes les situations.
Ces motsâ¯: devant Dieu, ou plutôt auprès de Dieu, qui a appelé dans ces états divers, détournent la pensée de toute opinion humaine sur la valeur respective de ces positions et lâélèvent jusquâà Dieu, qui les a faites, qui seul les sanctifie et qui a tous les moyens dâen adoucir les amertumes, dâen écarter les dangers, de les faire concourir au bonheur éternel de ses enfants.
Ce qui ne veut point dire que lâapôtre entende fixer irrévocablement chaque chrétien dans sa position extérieureâ¯; il enseigne seulement que cette position importe peu à la vie chrétienne, laquelle ne vient point bouleverser les rapports sociaux, mais plutôt les sanctifier en procédant du dedans au dehors. Elle réserve toujours la liberté individuelle, car elle est la liberté même.
Verset 25
Quant aux personnes non mariées, nâayant point de commandement du Seigneur, lâapôtre leur conseille de rester telles, à cause des temps mauvais qui sâapprochaient ; il nây a point de péché à se marier, mais le mariage procure des afflictions quâil voudrait épargner à ses frères (25-28).
En général, le temps est court, il importe au chrétien de se détacher de tout ; que ni une femme, ni les larmes, ni la joie, ni les possessions, ni les jouissances du monde, dont la figure passe, ne lâasservissent (29-31).
Je voudrais que vous fussiez sans inquiétudeâ¯: en sera-t-il ainsi pour les chrétiens mariés ? Ils sâinquiètent des choses du monde et de plaire lâun à lâautre ; tandis que ceux qui ne sont pas mariés ne sâinquiètent que de plaire au Seigneur et de parvenir à la sainteté (32-34).
Lâapôtre ne veut pas tendre un piège à ses frères, il réserve leur libertéâ¯: si donc un père trouve convenable de marier sa fille, il fait bien ; mais si, ferme dans la résolution contraire, il ne la marie pas, il fait mieux (35-38) La femme dont le mari est mort, est libre de se remarier, mais elle sera plus heureuse si elle reste veuve (39, 40 a)
Tous ces conseils, Paul a la conscience quâil les donne à la lumière de lâEsprit de Dieu dont il est éclairé (40 b)
Conseils sur le mariage et le célibat (25-40)
Câest-à -dire des personnes non mariées, de lâun et de lâautre sexe, comme la suite le démontre.
Lâapôtre revient ici au sujet principal abordé aux versets 1 et 9.
Sur ce point, câest-à -dire sur la question proprement dite du mariage et du célibat, Paul déclare quâil nâa reçu de commandement du Seigneur, ni par la tradition évangélique, ni par les révélations dont il a été lui-même favorisé.
Ce quâil va dire sera donc de lui, lâapôtre de Jésus-Christ, qui a obtenu une miséricorde à laquelle il attribue humblement toute sa fidélité et par laquelle il est éclairé et dirigé dans toutes ces épineuses questions de la vie humaine en des temps mauvais (comparer verset 40, note).
Verset 26
Grecâ¯: «â¯Jâestime donc que cela est bon à cause de la nécessité présente (ou imminente), quâil est bon (dis-je) à lâhomme dâêtre ainsiâ¯;â¯Â» ou bienâ¯: «â¯parce quâil est bon à lâhomme dâêtre ainsiâ¯Â».
Il y a doute sur cette construction. Les uns ne voient dans le second membre de la phrase que la reprise du premier, les autres y voient la raison du jugement de lâapôtreâ¯: Ãtre ainsi, câest-à -dire vierge (verset 25), est bon dans la nécessité présente, parce que cela est bon en général (verset 1).
Quoi quâil en soit, on voit quâici Paul fonde particulièrement son opinion favorable au célibat sur les grandes épreuves qui allaient atteindre lâÃgliseâ¯: la guerre des Romains en Judée, la destruction de Jérusalem, les persécutions, tout ce qui est prédit dans Matthieu 24.
Verset 28
Le conseil de lâapôtre, vu les circonstances, est contre le mariage (versets 1, 37 et 38), dont il a grand soin cependant de garantir toute la légitimité (verset 36).
Verset 29
Ãtymologiquement, le mot traduit ici par court a bien ce sens, mais lâusage classique lui avait donné la signification de anxieux, plein dâangoisse, où le cÅur se sent à lâétroit, oppressé (comparer les avertissements de Jésus-Christ sur ce même tempsâ¯; Matthieu 24.19-20â¯; Luc 23.29).
Verset 31
Il ne dit pas seulement que le monde passe, mais sa figure, parce que tout, dans lâéconomie présente qui va finir, nâest que figures, formes, apparences, masques (surtout dans le monde, au sens de lâÃcriture).
Et de là saint Paul tire la conséquence que le chrétien doit vivre dans un état habituel de complet détachement, avoir dans ce monde le moins de liens possible et nâêtre esclave dâaucune chose heureuse ou triste.
Verset 34
Il y a ici une grande variété de leçons et de constructions dans les divers manuscrits.
Le verbe grec que nous rendons par les motsâ¯: il y a cette différence, signifie proprement être partagé.
Or, en rattachant ce mot au verset précédent, M. Rilliet traduit, dâaprès le Vaticanusâ¯: «â¯celui qui est marié sâinquiète des choses du mondeâ¦et il est partagéâ¯Â» (entre les soins terrestres et ceux de la vie chrétienne).
Si au contraire on rapporte le mot à ce qui suit, on peut le rendre ainsiâ¯: «â¯la femme (mariée) et la vierge sont partagées, diviséesâ¯Â» par des intérêts, des soins diversâ¯: lâune pour les choses du Seigneur, lâautre pour les choses du monde.
De là , notre traduction ordinaireâ¯: il y a cette différence.
Il y a lieu de mentionner enfin la traduction proposée par M. Godetâ¯: «â¯La femme mariée aussi est partagée. La vierge non mariée prend souci des choses du Seigneurâ¦â¯Â»
Lâapôtre applique ici (versets 32-34) au mariage ce quâil vient de dire de la difficulté et de la brièveté du temps, aussi bien que du détachement qui doit en résulter pour le chrétien. Quand il sâagit de confesser le Seigneur en des temps dâépreuve et de persécution, quand cette confession est accompagnée de sacrifices et de dangers, quand le chrétien se sent appelé à consacrer tout son temps au service de Dieu, à lui offrir jusquâà sa vie, il est certain que les liens et les soucis de la famille peuvent contribuer puissamment à ce que le cÅur soit partagé, irrésoluâ¯; on se donne beaucoup plus difficilement tout entier à la cause de Christ.
Câest ce que lâapôtre appelle sâinquiéter des choses de ce monde, plaire à sa femme, plaire à son mari, câest-à -dire se consacrer lâun à lâautre, sâemployer, se dépenser lâun pour lâautre. Dans ce sens, ces paroles sont dignes dâune sérieuse considération pour tous les temps.
Mais, dâun autre côté, puisquâen toutes circonstances, même les plus fâcheuses, le chrétien reste libre à cet égard (verset 28, note)â¯; puisque Dieu a institué le mariage et lâa sanctifié, il peut se servir précisément de ces afflictions de la chair (verset 28), de ces inquiétudes (versets 32-34) dont parle lâapôtre, non moins que des mille complications de la vie domestique, comme de puissants moyens dâéducation et de sanctification pour ses enfants.
La famille chrétienne a un beau témoignage à rendre dans ce monde, sa mission sainte à remplir, aussi bien que le disciple de Christ pris individuellement. Ces deux faces de la question paraissent-elles se contredireâ¯? Que chacun cherche la solution dans son propre cÅur et dans la parole de Paul (verset 7).
Verset 35
Vous priver de votre liberté chrétienne, ou vous induire dans des tentations qui seraient bien pires que toutes les épreuves du mariage.
Verset 36
Le texte grec peut être rendu de diverses manières.
M. Godet traduitâ¯:
Une variante plus autorisée met ce dernier verbe au pluriel, le rapportant à la jeune fille et au jeune homme qui la demande en mariage.
Verset 38
Telle est la conclusion, le résumé de ce qui précède (comparer verset 28, note).
Verset 39
La question décidée en peu de mots dans ce verset est tout à fait distincte des précédentes et probablement les Corinthiens avaient aussi demandé à Paul son avis à cet égard.
Il sâagit dâun second mariage pour les veuves, question fréquemment soulevée dans lâÃglise primitive.
Lâapôtre répond que la veuve a la liberté de se remarierâ¯; mais, fidèle au principe quâil a puisé pour dâautres dans les circonstances présentes, il ajoute quâelle sera plus heureuse en ne le faisant pas (verset 40). Si toutefois elle use de sa liberté a cet égard, ce devra être dans le Seigneur, câest-à -dire en communion avec lui, en consultant sa volonté et avant tout, en nâépousant quâun de ses disciples.
Verset 40
Lâapôtre ajoute ce dernier mot contre de faux docteurs de Corinthe, qui, afin de sâélever en abaissant Paul, prétendaient, pour ainsi parler, au monopole des lumières du Saint-Esprit. Il faut donc appliquer cette observation à tout ce qui précède.
Elle suffit, sans doute, pour inspirer aux chrétiens de Corinthe la plus entière confiance en tout ce que lâapôtre venait de leur écrire. Comment se fait-il donc quâon ait trouvé tant de difficultés au sujet de certaines remarques et certaines restrictions que Paul fait, dans ce chapitre, au sujet des conseils quâil avait à donnerâ¯?
Ces remarques et ces restrictions, quâon a eu le tort dâappliquer à lâinspiration de lâapôtre, sont au nombre de cinqâ¯: versets 6, 10, 12, 25, 40.
Et voici le système que lâon a bâti là -dessusâ¯: Paul, dans ces passages, déclare tantôt quâil ne parle plus par inspiration, tantôt quâil a un commandement du Seigneur, tantôt quâil nâen a pas, mais quâil se contente de donner un simple conseil.
Donc, a-t-on conclu de là , il enseigne, dans ce dernier cas, sans autre autorité que celle dâun simple chrétienâ¯; donc, il est sujet à lâerreurâ¯; donc, il sâest trompé réellementâ¯; donc, il distingue ce quâil dit par inspiration de ce quâil enseigne comme simple chrétienâ¯; et de là encore une foule de théories sur la nature et le mode de lâinspiration et des conséquences de toute espèce tirées de ce fait prétendu.
Or, ce fait, ou, si lâon veut, ce principe, il nâen est pas question dans les paroles de lâapôtre. Paul, écrivant aux Ãglises, pour lâinstruction de tous les siècles dans la sainte vérité de Dieu est toujours inspiré, éclairé, animé de lâEsprit de Dieu. Mais lâidée étrange quâil aurait déposé par moments cette inspiration, comme un habit, pour la reprendre ensuite, quâil aurait ainsi laissé dans le sanctuaire de la vérité divine une porte entrâouverte, par laquelle nous nous hâtons dâintroduire nos systèmes, cette idée est une pure invention des hommes.
Quâa donc voulu nous apprendre lâapôtre par les cinq observations mentionnées ci-dessusâ¯?
Il nây a quâà relire sans idée préconçue et tout reste fort simpleâ¯:
Et câest alors que, non content dâavoir écrit toutes ces choses sous lâautorité de son apostolat, il ajoute ces mots, où se trahit une fine et sainte ironie à lâadresse des faux docteursâ¯: Or, jâestime que jâai aussi, moi, lâEsprit de Dieu. Et câest le sceau divin de cet Esprit qui repose sur tout ce qui précède, comme sur tous les oracles de Dieu.
Ainsi donc, en résumé, lâapôtre, toujours conduit par lâEsprit du Seigneur, fait deux distinctions fort importantes pour ses lecteurs.