Bible Commentaries
Jérémie 2

versets 1-37

Jérémie 2:1

Dieu fait des remontrances à Son peuple. (1-8)
La révolte de ce dernier doit servir d’exemple. (9-13)
Les fautes sont à l’origine des souffrances. (14-19)
Les péchés de Juda. (20-28)
La fausse assurance de ce dernier. (29-37)

(1-8)

Ceux qui commencent bien spirituellement, mais qui ne persévèrent pas, seront en toute justice, réprimandés : leurs bons engagements et leurs promesses pieuses, leur seront rappelés. Généralement, ceux qui abandonnent la piété, s’opposent davantage à elle que ceux qui ne l’ont jamais connue. Par cette attitude, ils ne méritent aucune excuse.

Israël, le « peuple spirituel » de l’Éternel, doit respecter ses engagements : même dans la traversée du désert de ce monde, si dangereuse pour l’âme, il doit toujours rester un modèle de conduite exemplaire. Beaucoup de personnes, hélas, qui ont par le passé, semblé se consacrer au Seigneur, finissent par suivre leur propre voie, aggravant ainsi leurs crimes !

Prenons garde à ne pas perdre notre ardeur et notre zèle pour Dieu, dans notre parcours ici-bas.

Jérémie 2:9

(9-13)

Avant que Dieu ne punisse les pécheurs, Il tente au préalable, de les « raisonner », pour les mener au repentir. Il nous indique ce que nous devrions Lui confesser. Il y a de quoi être effrayé, à la pensée de la colère divine et de la malédiction réservées à ceux qui rejettent la Grâce de Dieu et Son Amour !

La Grâce offerte par Christ est comparée à l’eau d’une fontaine, rafraîchissante et régénératrice, « lavant » le péché et produisant du fruit : il s’agit d’une eau vivifiante, car elle ranime les pécheurs morts, relève les saints qui ont chuté, soutient et maintient la vie spirituelle, et ouvre les voies de la vie éternelle, sans jamais tarir. Abandonner une telle Fontaine représente la première faute ; celle-ci se produisit quand le peuple de Dieu négligea Sa Parole et Ses ordonnances. Il tailla en vain des citernes, ne pouvant retenir aucune eau. Il en est même pour le monde, avec toutes ses tristes « inventions » : elles proviennent des hommes, qui se sont fiés en elles et sur lesquelles ils se sont appuyés.

Attachons-nous de tout notre cœur au Seigneur, et à Lui seul ; sinon, à qui pourrions-nous aller ? Combien sommes-nous enclins à nous priver des consolations de l’Esprit-Saint, en recherchant les vaines joies de ce monde, sans valeur, pleines de passions et d’hypocrisie !

Jérémie 2:14

(14-19)

Israël est-il un serviteur ? Non, il est de la lignée d’Abraham !

Nous pouvons appliquer cette pensée à notre vie spirituelle : l’âme d’un homme est-elle esclave ? Assurément non ; par contre, il arrive que ce dernier « vende » sa propre liberté, pour être asservi à ses diverses convoitises et passions.

Les princes assyriens, tels des lions, dominaient Israël. Le peuple d’Égypte en détruisit la gloire et la force. Par leur abandon de l’Éternel, les enfants d’Israël s’attirèrent ces calamités.

La leçon à tirer de ce texte est la suivante : repens-toi de ton péché, afin que la rétribution divine ne te mène à la ruine. Quel bénéfice un chrétien peut-il tirer, à s’engager dans les « plaisirs interdits », dans la séduction du péché, ou à « poursuivre » sa convoitise et ses vaines ambitions ?

Jérémie 2:20

(20-28)

Malgré tous ses avantages, Israël, le peuple élu de Dieu, était devenu comme une vigne sauvage, portant du fruit pernicieux. Les hommes sont souvent asservis à la puissance de leurs désirs effrénés et leurs convoitises iniques, jusqu’à en devenir parfois, de grossiers « animaux ».

Dans ce texte, l’Éternel avertit Son peuple de ne pas poursuivre ce qui ne lui apporterait que détresse et misère.

Nous ne devons pas négliger la Miséricorde divine, mais croire qu’elle est toujours efficace pour pardonner nos péchés ; nous devons avoir le même sentiment vis-à-vis de la Grâce du Seigneur, croire qu’elle peut toujours « maitriser » nos diverses corruptions, même les plus tenaces !

Jérémie 2:29

(29-37)

La nation d’Israël n’avait pas été encore atteinte par les jugements divins, en conséquence, elle ne cherchait qu’à se justifier devant l’Éternel.

Le monde appartient à ceux qui le bâtissent : il n’est que désert et ténèbres spirituels pour les impies ; ceux qui, par contre, demeurent en Dieu, vivent dans Sa lumière, en des endroits plaisants.

Ce texte traduit l’expression de pécheurs présomptueux. Les Juifs avaient longtemps rejeté les avertissements solennels de l’Éternel. Combien de jours passons-nous ici-bas, loin de toute pensée à l’égard du Seigneur !

L’Éternel étant fortement désappointé par les paroles de Son peuple, ce dernier ne pouvait donc prétendre prospérer !

Les hommes déploient toute leur ingéniosité pour tenter de vivre heureux : en fait, ils ne peuvent pas trouver le bonheur tant qu’ils vivent dans le péché, ou tant qu’ils cherchent à minimiser celui-ci. Ils peuvent aller d’iniquité en iniquité, mais ils ne feront alors qu’endurcir leur cœur contre Dieu : on ne peut se détourner de Lui et prospérer !