Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Whole Bible (6)
versets 1-37
2.1 à 3.5 Lâinfidélité dâIsraël opposée à son premier amour et à la fidélité constante de lâÃternel
Ce discours a sans doute été prononcé à lâépoque de Josias et dans un temps de sécheresse (Jérémie 3:3; comparez Jérémie 14:1).
Sommaire :
Lâamour qui est ici rappelé est celui du peuple pour son Dieu, et non pas, comme ce serait le sens dâaprès la version dâOstervald, lâamour de Dieu pour son peuple. Le temps de la jeunesse et des fiançailles que rappelle le prophète avec une émotion contenue, doit être limité à lâépoque même de la sortie dâÃgypte, où le peuple suivit avec foi le serviteur que lâÃternel lui avait envoyé. Cette foi que le peuple montra à lâÃternel et à Moise, est mentionnée à trois reprises : Exode 4:31; Exode 14:31; Exode 19:8. Comparez Hébreux 11:26. La nation dâIsraël sortit dâÃgypte comme la fiancée de Jéhova; elle devint son épouse devant lâautel de Sinaï; mais ce fut dès ce moment que les révoltes ouvertes succédèrent aux simples murmures.
Allusion à la loi des prémices, qui étaient consacrées à lâÃternel et dont nul autre que le sacrificateur ne devait manger (Deutéronome 18:3). Israël était le peuple premier-né, les prémices des nations; (comparez Exode 19:5), les Ãgyptiens et les Amalécites (Exode 17:1-16), qui voulurent toucher à cette portion réservée, eurent à sâen repentir.
Maison de Jacob. Les deux expressions : maison de Jacob, et : vous, toutes les familles dâIsraël, sont synonymes; la seconde est ajoutée pour montrer que personne nâéchappera.
Vos pères : Vous êtes les fils de vos pères; vous nâavez rien appris et rien oublié. Injustes comme ils lâétaient, câétaient eux qui osaient accuser Dieu dâinjustice, parce quâil ne répondait pas à leurs prétentions. Mêmes dispositions orgueilleuses condamnées : Romains 9:1-33.
La vanité : les idoles. La vanité des idoles se communique à leurs adorateurs. La même pensée est exprimée Psaumes 115:8 : Ceux qui les font, et tous ceux qui sây confient, leur seront faits semblables. Comparez aussi Romains 1:21, où Paul fait peut-être allusion à notre passage.
Ils ont montré comment il ne faut pas faire. Ils se sont plaints de sa sévérité au lieu de recourir à lui en se rappelant ses délivrances.
Il valait bien la peine de détruire les Cananéens pour imiter leur conduite ! Une exécution aussi sanglante ne se justifiait plus, si cette terre choisie ne faisait que changer de profanateurs. Comme Israël était appelé tout spécialement le peuple de Dieu, Canaan était la propriété particulière de Jéhova (Exode 15:17) et le siège de ses révélations (Nombres 35:34).
Il y a ici une gradation dans le crime, répondant à la qualité sociale des coupables. Chacun fait précisément le contraire de ce que sa charge lâappelait à faire. Les sacrificateurs, ministres du sanctuaire, nâont point cherché lâÃternel dans son sanctuaire; ceux qui étaient chargés dâenseigner la loi, sacrificateurs et lévites (Lévitique 10:11; Deutéronome 33:10), ne connaissent pas même celui qui lâa donnée; les pasteurs, qui ici, comme dans Homère, désignent les chefs politiques de la nation, ceux qui devaient montrer le bon exemple, ont été, les premiers à rompre lâalliance de Jéhova (Achaz, Manassé, Amon); et, plus coupables même que tous les autres, les prophètes se sont faits ouvertement les prédicateurs de lâidolâtrie. Le participe thofesim, que nous avons traduit par : les dépositaires de la Loi, vient du, verbe thafas, qui signifie proprement saisir manier (la faux, la rame, lâarc), pincer (la guitare). Genèse 4:21. Le mot thofesim signifie donc littéralement ceux qui manient la loi, et suppose nécessairement la présence du livre de la loi dans leurs mains. Les passages Jérémie 18:18; Ãzéchiel 7:26, que cite M. Reuss pour prouver quâil sâagit seulement ici dâune instruction orale, et non dâun code écrit, ne fournissent point la preuve annoncée, puisque le verbe thafas ne sây trouve pas.
On peut sâétonner quâune pareille décadence du culte soit signalée sous le pieux roi Josias; cela prouve que les réformes ordonnées par lui nâavaient pas été réellement acceptées par le peuple.
Plaider contre vous : câest-à -dire vous accuser, vous condamner et bientôt vous frapper.
Encore : contre vous, après avoir plaidé contre vos pères.
Les fils de vos fils : câest la loi du décalogue (deuxième commandement). Ces idolâtres auront des fils qui seront des captifs.
Kittim, lâile de Chypre (où se trouvait à lâépoque romaine la ville de Cittium).
Kédar, nom dâun descendant dâIsmaël, dont la tribu habitait le désert qui sâétend entre lâArabie Pétrée et la Bablonie. Kittim et Kédar désignent ici, par extension, lâune la Grèce et lâOccident, lâautre lâArabie et lâOrient.
Le prophète nâentend pas justifier ni louer les religions païennes de son temps; le terme unique de la comparaison est la constance des idolâtres envers leurs dieux, opposée à lâinconstance dâIsraël envers le sien. Jérémie voit, le vrai Dieu seul délaissé par son peuple : voilà ce qui lâétonne et lâindigne : et encore ces dieux nâen sont-ils pas; câeût été pour les païens une raison de plus pour en changer.
Sa gloire : son Dieu.
Depuis le temps que cet état de choses dure, le prophète ne sây est pas encore accoutumé. Lâidolâtrie dâIsraël est un scandale pour lâunivers entier. Comparez des invocations semblables : Deutéronome 30:19; Deutéronome 32:1; Ãsaïe 1:2.
Double mal : une double folie, qui est en même temps un double crime. Ces deux erreurs devaient se suivre : lâhomme ne saurait demeurer dans le vide absolu; en abandonnant le vrai Dieu, Israël se condamnait lui-même à lâidolâtrie.
Source des eaux vives : lâancienne alliance était déjà pour les fidèles une institution capable de donner la vie, et elle promettait toujours davantage.
Citernes crevassées : non seulement les religions païennes ne donnaient pas la vie, mais elles ne conservaient pas même celle qui restait encore. Lâhistoire est la confirmation de cette vérité.
Israël nâétait ni esclave, ni fils dâesclave; câétait le fils de la maison (Exode 4:22). Il y a assurément contradiction entre son état actuel et sa dignité de fils; mais à qui la faute ?
Les lionceaux : les petits peuples du voisinage (Moabites, Ammonites envoyés par Nébucadnetsar; 2 Rois 24:2) en opposition à lâÃgypte et à lâAssyrie, nommées tôt après. Comparez Ãsaïe 56:9.
Te brouteront le crâne. Dâautres traduisent : te briseront le crâne, ce qui serait trop fort. Israël ne devait pas être détruit, mais dépouillé de tout et comme dénudé (comparez 1 Rois 14:26). Voir une image toute pareille Ãsaïe 7:20.
Noph, nommée Moph Oséz 9.6 : abréviation du nom égyptien Menfi ou Menoufi (Memphis); voir Ãsaïe 19:13, note.
Tachpanès, en grec Daphné, ville forte sur le bras pélusiaque du Nil.
Les causes morales sont celles qui expliquent tout dans la politique de lâÃcriture. Là où le langage ordinaire dit : petitesse, infériorité du nombre, le prophète écrit : péché, révolte contre lâÃternel.
Dans la voie ne signifie pas dâune manière générale : dans la bonne voie; le temps où Dieu faisait marcher son peuple dans la voie est celui qui est indiqué verset 6 : cette voie est celle du désert. Deutéronome 1:33.
Les alliances avec les puissances du jour sont préférées à lâalliance avec Dieu.
Le Nil, appelé ici dans lâhébreu Schichor, câest-à -dire le fleuve noir, parce que ses eaux sont limoneuses.
Le fleuve : le fleuve par excellence, le grand fleuve, lâEuphrate.
LâÃgyptien était aussi fier de son Nil que lâAssyrien de son Euphrate. Boire lâeau dâun pays, câest en rechercher lâalliance et en adopter les mÅurs (comparez Ãsaïe 8:6-7).
LâÃgypte et lâAssyrie : les deux grandes puissances du temps, souvent nommées ensemble (Osée 7:11; Ãsaïe 7:18). Lâalliance de lâune sera aussi inutile et funeste que celle de lâautre. Comparez Ãsaïe 7:1-25, lâexpérience du passé.
Lorsque les paroles nâont plus dâeffet, Dieu parle par les faits. Le châtiment a réellement corrigé Israël; car, depuis la captivité, il nâest plus retombé dans lâidolâtrie.
Non pas : Jâai brisé, mais : Tu as brisé (dâaprès une forme grammaticale propre à Jérémie).
Je ne servirai plus. Erreur ! Il faut toujours servir quelquâun.
Toute colline élevée et tout arbre vert : théâtres ordinaires des cultes idolâtres et des abominations qui les accompagnaient. Quitter le vrai Dieu pour en servir un autre, câest un adultère; le quitter pour servir tour à tour les dieux des divers peuples, câest de la prostitution. Ces deux choses : idolâtrie et impureté, se confondaient en une seule dans le langage des prophètes, aussi bien que dans la conduite du peuple.
Dâune souche franche (le mot hébreu signifie littéralement : dâun plant de vérité), mais sur laquelle se trouvent avoir poussé des branches sauvages. Dans Ãsaïe, chapitre 5, la vigne porte des fruits sauvages; dans Jérémie, câest le cep même qui sâest gâté. Il y a eu progrès dans la décadence depuis lâépoque précédente.
Nulle tentative de te purifier toi-même ne réussira.
La soude, en hébreu néther; non pas le nitre, qui nâa pas la propriété de nettoyer, mais le natron, carbonate de soude cristallisé, qui abonde en Ãgypte, et que les Arabes appellent aujourdâhui encore : nathroun.
La légèreté et lâendurcissement dâIsraël sont tels que ce peuple nie les crimes que lui-même a commis, quâil ne les aperçoit plus, quâil ne les avoue pas même quand on les lui montre. Et cependant, les traces en sont visibles : la vallée les a vus; le désert (verset 24) pourrait en parler.
La vallée : la vallée de Hinnom (Jérémie 7:31; Ãsaïe 30:33) où lâon sacrifiait les enfants en lâhonneur de Moloch.
Les Baals; nom générique des idoles dans lâAncien Testament.
Chamelle légère. Le prophète compare à dessein les enfants dâIsraël à des animaux étrangers à la Terre-Sainte et habitués au désert. Lâidolâtrie est devenue chez eux comme un instinct animal, une frénésie sauvage.
Croisant tes pas : sans suite ni repos !
Onagre : ânesse sauvage, difficile à prendre à cause de la rapidité de sa course.
Elle aspire lâair : en vue de satisfaire ses instincts.
Nul de ceux qui la recherchent⦠Ils savent toujours où la trouver; Israël courait après les étrangers qui, eux, le dédaignaient : câétait bien le dernier degré de la honte. Même pensée Ãzéchiel 16:33-34.
Prends garde⦠Dieu lâavertit des maux qui lâattendent au terme de cette conduite. Lâimage de la course effrénée à travers le désert, verset 24, appelle les expressions figurées du verset 25 : le déchaussement et la soif, qui représentent les maux résultant naturellement de lâidolâtrie; comparez verset 13. Le peuple sâendurcit contre lâavertissement de son Dieu. Il répond : Inutile ! Câen est fait; notre parti est pris.
Ont été confondus. La forme de lâoriginal exprime à la fois le passé et le futur. Ils lâont été, et ils le seront encore. La justice de Dieu sera comme lâagent de la force publique qui appréhende au corps le malfaiteur.
Tu es mon père. Ils appellent un morceau de bois leur Créateur. On voyait donc des Israélites tombés jusque dans le fétichisme.
Lève-toi et sauve-nous. La piété quâon retrouve au jour du malheur nâest pas de bon aloi. Lâhomme nâinvoque alors que la puissance de Dieu; il ne fait pas appel à sa grâce; son langage est inspiré par lâintérêt seulement, et non par la conscience. Dieu ne saurait tenir compte de semblables retours.
Autant de dieux que de villes. Chaque ville avait son patron céleste. Les inscriptions assyriennes prouvent quâil en était exactement ainsi en Chaldée et en Assyrie. Câest le cas encore aujourdâhui partout où Dieu nâest pas adoré en esprit et en vérité. Lâunité et la spiritualité de lâÃtre divin sont deux objets de croyance inséparables lâun de lâautre.
Pourquoi plaidez-vous contre moi ? Dieu et son peuple sont là sâaccusant lâun lâautre ! Le grand tort dâIsraël est moins encore son péché même que lâobstination quâil montre à nâen pas convenir. Il reproche à son Dieu les châtiments quâil lui dispense (verset 30) et jusquâà ses délivrances passées (verset 31).
Vos fils, battus à la guerre, nâen sont pas devenus plus humbles, et vos épées se sont tournées contre vos prophètes. Comparez 1 Rois 18:4; 1 Rois 18:13; 1 Rois 19:10; 2 Chroniques 24:21; 2 Rois 21:16; Jérémie 26:23; Luc 13:34.
Lâénergie de lâoriginal est difficile à rendre. Littéralement : à engeance, vous !. Le mot dor, que lâon traduit dâordinaire par génération, doit être pris ici en mauvaise part, pour faire ressortir la solidarité dans le mal qui unit les membres de cette génération les uns aux autres.
Ai-je été un désert ? Ai-je été pour vous ce quâest pour ses pauvres habitants un pays aride et sans route ?
Nous sommes libres : vieille et éternelle raison des rebelles.
Une vierge oublie-t-elle ? Israël a traité celui qui était à la fois son vêtement de fête et sa parure, comme la jeune fille ne traite pas ses colifichets. Comparez des images semblables Ãsaïe 28:5.
Depuis des jours sans nombre : dès les jours du Sinaï, la révolte dâIsraël nâétait pas lâeffet dâun emportement passager.
Israël emploie son temps et son habileté à se chercher de nouveaux dieux et de nouveaux alliés. Ils regardent, mais non pas en-haut (Osée 7:16).
Tu nâas pas même reculé devant le crime. Littéralement : Tu as enseigné le crime à ta voie, ou : Tu as accoutumé tes voies au crime. Le crime, câétait le meurtre des prophètes dont il va être parlé.
Ces innocents mis à mort sont les prophètes qui ont été tués sans cependant avoir été surpris en flagrant délit dâeffraction; il faut comparer ici la loi Exode 22:1. Ces paroles rappellent celles du verset 30; comparez lâhistoire de Manassé (2 Rois 21:16).
Mais ⦠pour toutes ces choses; passage difficile; il faut sous-entendre : à cause des censures dont les péchés du peuple étaient lâobjet de la part des prophètes. Leur fidélité fut la seule cause de leur mort. On sent dans ces mots une émotion contenue; Jérémie nâignore pas quâen parlant ainsi à ces meurtriers, il joue sa propre vie.
Et tu dis : voilà leur plaidoirie mentionnée verset 29.
Me voici pour te faire le procès. Dieu ne plaide déjà plus, il juge; et le péché quâil condamne en premier lieu, câest la propre justice. Le répit momentané dont Israël jouissait sous Josias, au lieu dâêtre envisagé par le peuple comme un motif de conversion, était interprété comme un démenti donné par lâévénement aux menaces des anciens prophètes.
Après les alliances avec lâAssyrie (au temps dâAchaz et de Tiglath-Piléser, 2 Rois 16:7), dont le dernier résultat avait été la captivité de Manassé, on se tournait vers lâÃgypte qui paraissait se relever. Le second de ces systèmes ne devait pas mieux réussir que lâautre (2 Rois 23:31-35); comparez le même langage à lâégard de lâÃgypte, dans la bouche de Rabsaké (2 Rois 18:21).
Les mains sur la tête : le geste du désespoir chez une femme déshonorée (2 Samuel 13:9). La honte sâajoutera pour Israël à la défaite.