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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/song-of-solomon-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-11
Chapitres 3:6-11; 4:1-16; 5:1
Communion de l’amour
Les filles de JĂ©rusalem (v. 6)
Qui est celle-ci qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, parfumée de myrrhe et d’encens et de toutes sortes de poudres des marchands? (3:6).
Dans cette strophe, l’épouse ne se repose plus sur son lit, ce qui avait nécessité l’activité en grâce de l’époux pour stimuler son énergie et réveiller ses affections. Elle est plutôt présentée comme jouissant de l’amour et montant du désert pour partager bientôt les gloires du roi. Les filles de Jérusalem s’enquièrent: «Qui est celle-ci?» ou «Qui est-elle?» (autre traduction possible).
Cette scène présente un magnifique tableau d’Israël. L’Éternel pouvait dire: «J’ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert». Et encore: «Moi, je t’ai connu dans le désert, dans une terre aride» (Osée 9:10; 13:5). Il les avait tirés «avec des cordes d’homme, avec des liens d’amour» (Osée 11:4) pour les amener dans un pays ruisselant de lait et de miel. Mais ils se détournèrent de lui pour aller après des dieux étrangers.
Cependant Dieu mènera à nouveau Israël au désert et lui parlera au cœur et lui ouvrira «une porte d’espérance» qui le conduira aux gloires du royaume du vrai Salomon (Osée 2:14-23).
L’Église aussi poursuit son voyage dans le désert avant d’atteindre le but, la gloire céleste. Cette admirable strophe nous présente le déroulement du pèlerinage.
Il n’est pas question ici des faiblesses ni des échecs. Le trajet est parcouru, en pleine harmonie avec la pensée de Dieu. Car le désert a ses privilèges aussi bien que ses privations.
Ici, le voyage se fait dans le palanquin du roi. En outre, les privations deviennent l’occasion de répandre une odeur agréable, tout comme le sentier de l’épouse est marqué par des colonnes de fumée, parfumée qu’elle est «de myrrhe et d’encens et de toutes sortes de poudres des marchands».
On peut voir une signification spirituelle dans le fait que les poudres des marchands sont préparées avec des plantes ramassées dans le désert. Les expériences, les épreuves et les privations de notre voyage dans le désert, si elles sont reçues de la main de Dieu, deviennent une occasion pour que les grâces de Christ se développent. Elles peuvent dès maintenant monter en parfum d’agréable odeur, et seront trouvées «tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ» (1 Pier. 1:7).
C’est cet aspect que le Cantique des cantiques nous présente. Ce n’est pas le désert avec nos infirmités et les ressources de Dieu, comme dans l’épître aux Hébreux; mais le désert avec ses épreuves et ses privilèges, comme dans l’épître aux Philippiens.
Paul a connu ces privations, mais il s’est grandement réjoui dans le Seigneur de ce que ses épreuves soient devenues l’occasion de produire les effets de la grâce de Dieu dans les saints, «un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu» (Philip. 4:18).
Nous pouvons, comme Paul, changer nos privations en privilèges, si nous savons voir dans chaque épreuve une occasion, donnée de Dieu, pour produire quelque grâce chrétienne.
Hélas, souvent, nos épreuves produisent seulement quelques fruits détestables de la chair: son irritation et sa violence, son envie et son orgueil, son impatience et ses murmures. Nous ouvrons la porte à la chair, laissant les circonstances du désert s’interposer entre nos âmes et Dieu.
Puissions-nous vraiment voir Dieu entre les circonstances et notre âme! La foi, l’espérance et l’amour, la douceur d’esprit, l’humilité, la longanimité et la patience, seront le résultat de nos épreuves. Notre voyage à travers le désert sera comme parfumé devant Dieu «de myrrhe et d’encens, et de toutes sortes de poudres des marchands».
Les amis de l’époux (v. 7 à 11)
Voici son lit, celui de Salomon; soixante hommes forts l’entourent, d’entre les hommes forts d’Israël; (v. 7)
tous tiennent l’épée et sont exercés à la guerre, ayant chacun son épée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit (v. 8).
Le lit — la litière — dans lequel l’épouse voyage à travers le désert est fourni par le roi.
De la même manière, le croyant n’a pas à voyager selon ses propres pensées, en s’appuyant sur ses propres ressources, mais avec les ressources que Dieu fournit. Cependant le voyage dans le désert, tout en développant les grâces chrétiennes, suppose aussi le combat chrétien. Nous avons besoin «d’hommes forts». Paul exhorte Timothée à se fortifier «dans la grâce qui est dans le Christ Jésus», mais il lui dit aussi: «Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ» (2 Tim. 2:1, 3).
Les soldats qui accompagnent la litière sont bien équipés. «Tous tiennent l’épée»; ils sont «exercés» dans l’art de s’en servir; et ils sont tous prêts à le faire, «ayant chacun son épée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit».
De même le bon soldat de Jésus Christ est armé de «l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu» (Éphés. 6:17) Paul rappelle à Timothée que «toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice» (2 Tim. 3:16).
Mais avoir l’Écriture ne suffit pas, il faut être exercé dans la manière de s’en servir. Timothée est exhorté à avoir «un modèle des saines paroles» et exposer «justement (ou: découpant droit) la parole de la vérité» (2 Tim. 1:13; 2:15).
Et il ne faut pas seulement être exercé, mais prêt, «ayant chacun son épée sur sa cuisse». Il en était ainsi du temps de Néhémie: «ceux qui bâtissaient avaient chacun leur épée ceinte sur leurs reins» (Néh. 4:18). Il n’est plus temps de la ceindre au moment de l’attaque. Nous devons être prêts à prêcher la Parole, à insister en temps et hors de temps (2 Tim. 4:2).
Le roi Salomon s’est fait un palanquin de bois du Liban (v .9).
Il a fait ses colonnes d’argent, son dossier d’or, son siège de pourpre, son intérieur pavé d’amour par les filles de Jérusalem (v. 10).
À la description des hommes forts succède celle du palanquin qu’ils sont appelés à défendre. Ne voyons-nous pas dans les détails donnés à son sujet, une figure des grandes vérités fondamentales de la foi concernant la personne de Christ?
Le bois de cèdre, incorruptible et parfumé, parle de sa parfaite humanité, les colonnes d’argent, de sa puissance en rédemption, l’or, de sa justice divine et la pourpre, de sa royauté. Enfin tout l’intérieur est «pavé d’amour» car s’il y a quelque chose au-delà de l’or, il n’y a rien au-delà de l’amour.
Telles sont les vérités vitales auxquelles l’ennemi s’attaque, que la chrétienté abandonne, mais qu’un bon soldat de Jésus Christ doit défendre avec énergie.
Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné au jour de ses fiançailles, et au jour de la joie de son cœur (v. 11).
Jusqu’ici les filles de Jérusalem étaient occupées de l’épouse et du cortège nuptial. Elles considèrent maintenant le roi.
Notre voyage dans le désert, avec ses épreuves et ses combats, s’achèvera dans les gloires du royaume. Nous avons connu le Seigneur dans le désert de ce monde, avec la couronne d’épines. Nous allons bientôt le contempler, au jour des noces, avec la couronne de gloire. Il se présentera son peuple comme une épouse «glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable» (Éph. 5:27). Ce sera vraiment le jour de la joie de son cœur quand «il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait» (És. 53:11).
L’époux (4:1 à 16)
Voici, tu es belle, mon amie; voici tu es belle! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad (v. 1).
Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile (v. 2).
Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile (v. 3).
Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour y suspendre des armures; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes (v. 4).
Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle, qui paissent parmi les lis (v. 5).
L’épouse trouve son plaisir à parler aux autres des gloires de l’époux. Lui se plait à insister sur les beautés et les perfections de son épouse, et à lui révéler ses pensées à son égard.
Il est précieux de parler aux autres des gloires de Christ. Mais pour que nos cœurs soient établis dans une paix et une joie inaltérables, il faut que nous entendions sa voix nous communiquer ses pensées à l’égard des siens. C’est ce qui donne un caractère extrêmement précieux à la prière de Jean 17.
Par deux fois le roi répète, «voici, tu es belle». Mais il ne lui suffit pas de donner une appréciation d’ordre général au sujet de son épouse. Il s’attarde sur plusieurs traits de sa beauté.
Pour nous, ces divers traits mettent en évidence les grâces morales que Christ voit dans son peuple.
(1) Les yeux sont les fenêtres de l’âme, l’expression de son caractère et de sa condition morale. La comparaison avec des colombes met en évidence sa douceur, sa pureté et son affection pleine de dévouement, mais unie à la modestie, car les yeux sont derrière le voile.
(2) Les cheveux sont comparés au poil noir et lustré des chèvres, tel qu’un grand troupeau sur les pentes de Galaad peut en présenter le spectacle. L’Écriture se sert des cheveux comme d’un symbole de la soumission, de la séparation du monde et de la consécration à Dieu.
(3) Les dents, comparées à des brebis qui montent du lavoir, indiquent la pureté; les jumeaux, l’harmonie de l’ensemble. Le fait qu’aucune d’entre elles n’est stérile, donne une idée de plénitude; autant de qualités que Christ se réjouit de trouver dans les siens.
(4) Les lèvres semblables à un fil écarlate traduisent la bonne santé du corps, tout comme de saines paroles, desquelles les lèvres sont un symbole, montrent l’état du cœur, «car de l’abondance du cœur la bouche parle» (Matt. 12:34).
«La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ» (Jean 1:17), c’est pourquoi nous lisons à son sujet, «la grâce est répandue sur tes lèvres» (Ps. 45:3). De l’épouse, le roi peut dire, «ta bouche est agréable». Si l’amour de Christ étreint notre cœur, sa louange sera sur nos lèvres, et la même grâce qui est répandue sur ses lèvres trouvera son expression sur les nôtres.
(5) Les joues et le front sont dans l’Écriture l’expression de la modestie ou de l’audace. Le prophète disait d’Israël: «Tu es obstiné... et ton front, d’airain» (És. 48:4). L’Éternel demande: «Avaient-ils honte, parce qu’ils avaient commis l’abomination?» et la réponse vient aussitôt: «Ils n’ont eu même aucune honte, ils n’ont même pas connu la confusion» (Jér. 6:15; 8:12). En contraste, l’épouse est caractérisée par la modestie. Elle peut rougir de sorte que sa joue devient rouge «comme un quartier de grenade» mais «c’est derrière son voile». Il y a une réelle modestie derrière le symbole extérieur de la soumission. Ce n’est pas une soumission extérieure et une rébellion intérieure.
La modestie, accompagnée de soumission est une précieuse qualité aux yeux de Dieu (Rom. 12:3; Tite 2:5).
(6) Le roi compare le cou de l’épouse, orné de pierres précieuses, à la tour de David, ornée, elle, de mille boucliers qui témoignent des victoires du fils d’Isaï.
Ainsi Christ sera bientôt «glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru» (2 Thess. 1:10).
(7) Les seins symbolisent les affections. L’illustration fournie par la gazelle est employée dans le même sens dans Prov. 5:19 pour montrer ce qui est agréable. Les jeunes faons présentent la fraîcheur des affections.
Aux yeux de Christ, les siens sont caractérisés par un amour fidèle et durable.
Jusqu’à ce que l’aube se lève, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens (v. 6).
En attendant le jour où sa joie sera parfaitement accomplie, l’époux se retire «à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens». L’épouse est encore dans le désert. Aussi bénies que soient les communications de l’amour le long du chemin, le jour des noces est encore à venir.
Durant notre voyage, c’est la nuit de l’absence de Christ. Il peut s’entretenir avec nous le long de la route, nous faire réaliser sa présence d’une manière bénie, mais selon les conseils de Dieu, il s’est rendu «à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens» «jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient».
Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n’y a point de défaut (v. 7).
Aux yeux du roi, l’épouse est «toute belle» et sans tache. Le peuple de Dieu aussi, à la lumière du dessein de Dieu, est saint et irréprochable devant lui en amour.
Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens du Liban avec moi; regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards (v. 8).
Si pour un temps l’épouse est laissée au désert, si l’époux s’en va vers la montagne de la myrrhe, il désire être en tout cas l’objet exclusif de ses affections. «Viens avec moi», dit-il, «regarde du sommet de l’Amana».
De la même façon, nous sommes appelés à chercher «les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu» (Col. 3:1). La terre ne peut offrir de sites plus magnifiques que ceux du Liban, de l’Amana, du Senir et de l’Hermon, mais des dangers se dissimulent dans les scènes terrestres les plus resplendissantes. Le lion a sa tanière, et le léopard rôde, dans les lieux les plus excellents de la terre. La plaine bien arrosée du Jourdain peut apparaître aussi belle que le jardin de l’Éternel, mais Sodome et Gomorrhe s’y trouvent. Prenons garde à ne pas regarder en arrière comme la femme de Lot. Détournons plutôt les yeux de la majesté des choses créées et portons-les au-delà , afin que nos affections s’attachent aux choses d’en haut et non à celles de la terre.
Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, ma fiancée; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes yeux, par l’un des colliers de ton cou (v. 9).
Que de charme ont tes amours, ma sœur, ma fiancée!
Que tes amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums plus que tous les aromates! (v. 10).
Tes lèvres, ma fiancée, distillent le miel; sous ta langue il y a du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban (v. 11).
Si l’époux désire les affections de l’épouse, c’est qu’il peut lui dire en toute vérité, «tu m’as ravi le cœur». Il le lui répète deux fois.
C’est une bonne chose que nos affections appartiennent à Christ sans réserve, mais rien n’établit autant le croyant et ne le remplit d’une joie mêlée d’adoration comme de réaliser la joie que Christ trouve dans ses rachetés. Nos pensées à l’égard de Christ sont rares et mesquines, mais nous pouvons dire avec le psalmiste: «Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous; on ne peut les arranger devant toi... -elles sont trop nombreuses pour les raconter» (Ps. 40:6).
Il n’est pas étonnant que nous soyons ravis par Christ, mais c’est un grand sujet d’émerveillement que lui puisse l’être par les siens.
Que voyait donc le roi chez l’épouse qui puisse ainsi le transporter de ravissement? À vue humaine, peu de chose. Un regard de ses yeux ou un collier de son cou. Mais ce regard était rempli d’amour et le collier parlait de la parure dont lui-même l’avait revêtue. «Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier» (1 Jean 4:19). Le regard des yeux est l’expression de l’amour et le collier au cou proclame que cet amour est le fruit du sien.
L’épouse avait déjà dit de l’époux, que ses amours étaient meilleures que le vin et que son nom était un parfum répandu. Maintenant l’époux se sert de la même figure, avec plus de force encore, pour exprimer les délices qu’il trouve dans l’amour de l’épouse.
Pour Christ, l’amour de son peuple ne peut se comparer à aucune des joies de la terre. Simon le pharisien a pu préparer pour le Seigneur un festin, peut-être somptueux. Mais celle qui n’avait pas été invitée, cette pécheresse dont le nom n’est pas donné, avait préparé pour le Seigneur un festin plus grand encore, «car elle a beaucoup aimé» (Luc 7:47).
Le Seigneur prête une attention particulière aux dispositions du cœur, elles ont plus de prix à ses yeux que nos travaux, quoiqu’il n’y ait pas d’amour véritable sans œuvres.
Les lèvres, la langue, les vêtements, proclament aussi l’amour de l’épouse. Tout est un ravissement pour le roi.
Des méchants, il est écrit: «Il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres» (Ps. 140:4), mais de son épouse, lui peut dire: «Sous ta langue il y a du miel et du lait».
Les paroles qui tombent des lèvres des siens sont agréables au Seigneur. Leurs vêtements, symbole de la justice pratique des saints, ont l’odeur du Liban, du bois de cèdre qui parle de perfection humaine.
Tu es un jardin clos, ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée (v. 12).
Tes plants sont un paradis de grenadiers et de fruits exquis, de henné et de nard, de nard et de safran (v. 13), de roseau odorant et de cinnamome, avec tous les arbres à encens; de myrrhe et d’aloès avec tous les principaux aromates (v. 14);
Une fontaine dans les jardins, un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban (v. 15).
Le roi compare maintenant l’épouse à un jardin clos. Il fait ressortir ainsi combien elle est mise à part pour ses délices. Au milieu du désert aride, il a son jardin clos où, pour son agrément, il trouve des fontaines d’eau et des fruits agréables.
Dès le commencement, le propos de Dieu était d’avoir un jardin dans ce monde pour son propre plaisir. Dans ce but, il avait placé un jardin en Éden, du côté de l’Orient. On y trouvait des arbres qui étaient un plaisir pour les yeux, et dont le fruit était bon. Un fleuve arrosait ce jardin et coulait de là vers le monde environnant. Mais le péché est entré et le jardin gâté n’a produit que des ronces et des épines.
À nouveau, au cours des temps, le Seigneur a planté un jardin. Il a choisi Israël parmi les nations et l’a comparé à «une vigne sur un coteau fertile» (És. 5:1). Il «l’environna d’une clôture» (Marc 12:1) pour la séparer des nations. Il «en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis... il s’attendait à ce qu’elle produirait de bons raisins», du fruit pour lui. Mais le péché, une fois encore, a gâté le jardin et il n’a produit que «des raisins sauvages» (És. 5:2). La vigne, laissée à l’abandon, est devenue un lieu d’élection pour les ronces et les épines (És. 5:6).
Aujourd’hui le Seigneur a son jardin sur la terre. L’apôtre peut dire de l’Assemblée: «Vous êtes le labourage de Dieu», et dans ce jardin, l’un plante et l’autre arrose, mais c’est Dieu qui donne l’accroissement (1 Cor. 3:6-9). Hélas, le jardin a été gâté, car pendant que les hommes dormaient, l’Ennemi a semé de «l’ivraie parmi le froment» (Matt. 13:25). Il en résulte que le peuple de Dieu, divisé et dispersé, n’offre plus, à nos yeux, que de faibles vestiges du jardin de Dieu.
Mais si nous nous tournons du peuple de Dieu vers la parole de Dieu, nous trouvons dans le Cantique des cantiques une belle description du jardin, tel qu’il plaît au Seigneur. Et, tandis que nous nous attardons dans son enceinte, nous réalisons combien peu nous répondons au désir du Seigneur!
Il faut d’abord nous souvenir que ce jardin est un jardin clos, ce qui nous parle de séparation, de soins protecteurs et aussi de sanctification.
Pour Dieu ce monde n’est qu’un lieu aride, où Jésus est mort, mais ceux que le Seigneur appelle «les siens» s’y trouvent encore. Aussi, en écoutant les désirs que le Seigneur exprime dans la prière de Jean 17, nous entrons un peu dans la profonde signification spirituelle de ce jardin.
Ce jardin clos parle de séparation du désert environnant, et nous entendons le Seigneur dire au Père que les siens ne sont pas du monde comme lui n’est pas du monde (Jean 17:14). Le jardin est clos en vue de protéger des plantes délicates, et le Seigneur prie pour que son peuple soit gardé du mal (v. 15). Enfin, le jardin clos implique un lieu mis à part pour la joie de son propriétaire, et le Seigneur exprime le désir que son peuple soit sanctifié (v. 17). Il veut avoir une Assemblée dans ce monde, définitivement séparée du monde, préservée du mal qui y règne et mise à part pour être, pour lui, un jardin clos.
Mais ce jardin clos est aussi un jardin arrosé. Israël sur son déclin est comparé à «un jardin qui n’a pas d’eau» (És. 1:30). Toutefois, regardant à sa restauration future, le même prophète peut dire: «Tu seras comme un jardin arrosé, et comme une source jaillissante dont les eaux ne trompent pas» (És. 58:11). Le jardin du roi a sa source fermée et sa fontaine scellée. Il ne dépend pas du désert environnant pour son approvisionnement, la source est à l’intérieur du jardin.
Le peuple de Dieu aussi a sa source secrète à laquelle il s’abreuve: le Saint Esprit «que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas» (Jean 14:17). Il est vraiment la source mais elle doit être fermée. Il est possible d’attrister le Saint Esprit au point de le réduire au silence. Combien nos âmes sont desséchées, stériles, quand l’Esprit est éteint!
Nous avons besoin de garder la porte soigneusement fermée contre l’intrusion de la chair, de peur que les Philistins ne bouchent, une fois encore, les puits, comme après la mort d’Abraham (Gen. 26:18).
Cette source fermée est aussi scellée. Une source fournit une eau intarissable; une fontaine, une eau qui jaillit. Le Saint Esprit est une source inépuisable en nous; et répondant à tous nos besoins tout au long de la route, il est aussi dans le croyant une fontaine «jaillissant en vie éternelle» (Jean 4:14). Ici la fontaine est réservée au roi, elle est scellée.
En tant que source, le Saint Esprit répond à nos besoins; comme fontaine, il est entièrement occupé de Christ et engage nos cœurs avec lui.
Le jardin du roi est fertile, ses plants forment «un paradis de grenadiers et de fruits exquis, ... avec tous les arbres à encens; de myrrhe et d’aloès, avec tous les principaux aromates». Les plants peuvent varier en dimension et en beauté, en parfum et en fécondité, mais ils sont tous pour les délices du roi.
Dans le jardin du Seigneur, il n’y a pas deux rachetés semblables, mais tous contribuent à son plaisir.
Enfin le jardin est une source de bénédictions pour les régions d’alentour. C’est comme «un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban», un fleuve d’eau vive qui coule vers les hommes qui périssent.
Il est bon pour nos âmes de nous attarder un moment dans le jardin du roi et de chercher à saisir la signification spirituelle des murs qui l’entourent, de la source qui l’arrose, des fruits et des aromates qui y poussent et des ruisseaux qui en sortent vers les pays arides d’alentour.
Nous avons besoin de toutes ces leçons, car notre service est souvent pauvre et incomplet. Nous sommes enclins à nous donner beaucoup de peine dans une partie du jardin, au détriment du reste.
Maintes fois, dans l’histoire du jardin du Seigneur, certains se sont tant affairés à l’entretien des haies et des fossés, qu’ils en ont négligé les fleurs et les fruits. De telles personnes ont presque entièrement limité leurs efforts à maintenir la séparation d’avec le monde et à exclure le mal du jardin du Seigneur. Ils n’ont eu que peu de temps pour prendre soin des âmes. Il en est résulté un jardin préservé certes des influences extérieures, mais dans lequel il y a peu de fruits pour le Seigneur et peu de bénédiction pour le monde environnant.
D’autres ont oublié de garder la source fermée. On a laissé la chair agir librement dans le jardin du Seigneur, si bien que le Saint Esprit a été attristé et empêché d’agir. Le jardin a cessé alors de produire son fruit précieux pour le Seigneur.
D’autres encore ont été tellement attirés par les fleurs et le fruit, qu’ils en ont négligé les clôtures et les fossés. Les murs d’enceinte sont tombés en ruine et le mal est entré par les brèches, de sorte que le jardin du Seigneur a été étouffé par les mauvaises herbes et qu’il est devenu stérile.
D’autres encore enfin ont été tellement absorbés par les ruisseaux qui coulent vers le monde, qu’ils ont négligé les plants qui grandissent à l’intérieur du jardin et ce jardin a cessé de produire du fruit à maturité pour le Seigneur.
Il faut nous rappeler que le jardin ne nous appartient pas, mais qu’il appartient au Seigneur.
Le roi peut dire dans le Cantique: «Mon jardin» (v. 16). S’il est clos, c’est pour le Seigneur. La source doit arroser son jardin; les fruits exquis sont pour sa satisfaction. Si des ruisseaux d’eau vive coulent en dehors du jardin, ils y prépareront une pépinière de plants pour le jardin et témoigneront aussi des vertus vivifiantes des eaux que sa bonté offre à tous.
Ayant retenu de telles pensées, nous devrions veiller à éviter toute négligence qui rendrait le jardin du Seigneur improductif.
Réveille-toi, nord, et viens, midi: souffle dans mon Jardin, pour que ses aromates s’exhalent! (v.16).
Le roi invite la froide bise du nord et le vent brûlant du sud à souffler dans son jardin, afin que les aromates s’exhalent.
Ainsi souvent le Seigneur appelle les vents contraires de ce monde à souffler sur les siens, pour produire en eux les fruits précieux de sa propre grâce. C’est toujours dans les temps de la plus ardente persécution que les plants de son jardin se sont le plus développés et ont le mieux prospéré.
L’épouse (v. 16)
Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange ses fruits exquis (v. 16).
L’épouse reprenant l’image employée par le roi, semble dire: si je suis un jardin, et si le roi voit dans son jardin un paradis de fruits exquis, alors que mon bien-aimé vienne et mange ses fruits exquis. Aux yeux de l’épouse, le jardin ne serait qu’un lieu sans intérêt sans la présence du roi. Que serait le ciel sans Christ? le Paradis, sans le Seigneur? l’Assemblée sur la terre, si lui-même n’en était le centre?
Dans ce jardin clos où les disciples étaient assemblés le premier jour de la semaine, les portes du lieu, par crainte des Juifs, étant fermées, toute la bénédiction a découlé de ce que «Jésus vint, et se tint au milieu d’eux» (Jean 20:19).Un des disciples «n’était pas avec eux quand Jésus vint» (v.24). Il devait en éprouver une perte qui, dans un sens, a été définitive.
L’époux (5:1)
Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée! J’ai cueilli ma myrrhe avec mes aromates, j’ai mangé mon rayon de miel avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, amis; buvez, buvez abondamment, bien-aimés! (v. 1).
Avec quelle joie l’époux répond à l’invitation de l’épouse. Christ aime a être contraint par les sollicitations des siens. Les disciples d’Emmaüs le forcèrent, disant: «Demeure avec nous». Avec quel empressement le Seigneur répond. «Il entra pour rester avec eux» (Luc 24:29)
Le roi, entré dans son jardin, en partage les fruits et dresse aussi une table, car il peut dire: «Mangez, amis; buvez, buvez abondamment, bien-aimés!» Nous pouvons préparer notre petit festin pour le Seigneur, comme dans la maison de Béthanie; mais quelle abondance de biens il déploie, lui, à notre intention! S’il a trouvé du plaisir au milieu des siens, sa présence aussi les a remplis de joie, car nous lisons: «Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur» (Jean 20:20).
Il trouve constamment ses délices à venir dans son jardin, à l’écart du désert de ce monde. Il soupe avec nous et nous avec lui, «jusqu’à ce que l’aube se lève, et que les ombres fuient». Alors, enfin, nous serons assis au banquet des noces de l’Agneau dans la gloire céleste. Et nous ne sortirons plus jamais dehors.