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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/song-of-solomon-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-11
Chapitres 3:6-11; 4:1-16; 5:1
Communion de lâamour
Les filles de Jérusalem (v. 6)
Qui est celle-ci qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, parfumée de myrrhe et dâencens et de toutes sortes de poudres des marchands? (3:6).
Dans cette strophe, lâépouse ne se repose plus sur son lit, ce qui avait nécessité lâactivité en grâce de lâépoux pour stimuler son énergie et réveiller ses affections. Elle est plutôt présentée comme jouissant de lâamour et montant du désert pour partager bientôt les gloires du roi. Les filles de Jérusalem sâenquièrent: «Qui est celle-ci?» ou «Qui est-elle?» (autre traduction possible).
Cette scène présente un magnifique tableau dâIsraël. LâÃternel pouvait dire: «Jâai trouvé Israël comme des raisins dans le désert». Et encore: «Moi, je tâai connu dans le désert, dans une terre aride» (Osée 9:10; 13:5). Il les avait tirés «avec des cordes dâhomme, avec des liens dâamour» (Osée 11:4) pour les amener dans un pays ruisselant de lait et de miel. Mais ils se détournèrent de lui pour aller après des dieux étrangers.
Cependant Dieu mènera à nouveau Israël au désert et lui parlera au cÅur et lui ouvrira «une porte dâespérance» qui le conduira aux gloires du royaume du vrai Salomon (Osée 2:14-23).
LâÃglise aussi poursuit son voyage dans le désert avant dâatteindre le but, la gloire céleste. Cette admirable strophe nous présente le déroulement du pèlerinage.
Il nâest pas question ici des faiblesses ni des échecs. Le trajet est parcouru, en pleine harmonie avec la pensée de Dieu. Car le désert a ses privilèges aussi bien que ses privations.
Ici, le voyage se fait dans le palanquin du roi. En outre, les privations deviennent lâoccasion de répandre une odeur agréable, tout comme le sentier de lâépouse est marqué par des colonnes de fumée, parfumée quâelle est «de myrrhe et dâencens et de toutes sortes de poudres des marchands».
On peut voir une signification spirituelle dans le fait que les poudres des marchands sont préparées avec des plantes ramassées dans le désert. Les expériences, les épreuves et les privations de notre voyage dans le désert, si elles sont reçues de la main de Dieu, deviennent une occasion pour que les grâces de Christ se développent. Elles peuvent dès maintenant monter en parfum dâagréable odeur, et seront trouvées «tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ» (1 Pier. 1:7).
Câest cet aspect que le Cantique des cantiques nous présente. Ce nâest pas le désert avec nos infirmités et les ressources de Dieu, comme dans lâépître aux Hébreux; mais le désert avec ses épreuves et ses privilèges, comme dans lâépître aux Philippiens.
Paul a connu ces privations, mais il sâest grandement réjoui dans le Seigneur de ce que ses épreuves soient devenues lâoccasion de produire les effets de la grâce de Dieu dans les saints, «un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu» (Philip. 4:18).
Nous pouvons, comme Paul, changer nos privations en privilèges, si nous savons voir dans chaque épreuve une occasion, donnée de Dieu, pour produire quelque grâce chrétienne.
Hélas, souvent, nos épreuves produisent seulement quelques fruits détestables de la chair: son irritation et sa violence, son envie et son orgueil, son impatience et ses murmures. Nous ouvrons la porte à la chair, laissant les circonstances du désert sâinterposer entre nos âmes et Dieu.
Puissions-nous vraiment voir Dieu entre les circonstances et notre âme! La foi, lâespérance et lâamour, la douceur dâesprit, lâhumilité, la longanimité et la patience, seront le résultat de nos épreuves. Notre voyage à travers le désert sera comme parfumé devant Dieu «de myrrhe et dâencens, et de toutes sortes de poudres des marchands».
Les amis de lâépoux (v. 7 à 11)
Voici son lit, celui de Salomon; soixante hommes forts lâentourent, dâentre les hommes forts dâIsraël; (v. 7)
tous tiennent lâépée et sont exercés à la guerre, ayant chacun son épée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit (v. 8).
Le lit â la litière â dans lequel lâépouse voyage à travers le désert est fourni par le roi.
De la même manière, le croyant nâa pas à voyager selon ses propres pensées, en sâappuyant sur ses propres ressources, mais avec les ressources que Dieu fournit. Cependant le voyage dans le désert, tout en développant les grâces chrétiennes, suppose aussi le combat chrétien. Nous avons besoin «dâhommes forts». Paul exhorte Timothée à se fortifier «dans la grâce qui est dans le Christ Jésus», mais il lui dit aussi: «Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ» (2 Tim. 2:1, 3).
Les soldats qui accompagnent la litière sont bien équipés. «Tous tiennent lâépée»; ils sont «exercés» dans lâart de sâen servir; et ils sont tous prêts à le faire, «ayant chacun son épée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit».
De même le bon soldat de Jésus Christ est armé de «lâépée de lâEsprit, qui est la Parole de Dieu» (Ãphés. 6:17) Paul rappelle à Timothée que «toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice» (2 Tim. 3:16).
Mais avoir lâÃcriture ne suffit pas, il faut être exercé dans la manière de sâen servir. Timothée est exhorté à avoir «un modèle des saines paroles» et exposer «justement (ou: découpant droit) la parole de la vérité» (2 Tim. 1:13; 2:15).
Et il ne faut pas seulement être exercé, mais prêt, «ayant chacun son épée sur sa cuisse». Il en était ainsi du temps de Néhémie: «ceux qui bâtissaient avaient chacun leur épée ceinte sur leurs reins» (Néh. 4:18). Il nâest plus temps de la ceindre au moment de lâattaque. Nous devons être prêts à prêcher la Parole, à insister en temps et hors de temps (2 Tim. 4:2).
Le roi Salomon sâest fait un palanquin de bois du Liban (v .9).
Il a fait ses colonnes dâargent, son dossier dâor, son siège de pourpre, son intérieur pavé dâamour par les filles de Jérusalem (v. 10).
à la description des hommes forts succède celle du palanquin quâils sont appelés à défendre. Ne voyons-nous pas dans les détails donnés à son sujet, une figure des grandes vérités fondamentales de la foi concernant la personne de Christ?
Le bois de cèdre, incorruptible et parfumé, parle de sa parfaite humanité, les colonnes dâargent, de sa puissance en rédemption, lâor, de sa justice divine et la pourpre, de sa royauté. Enfin tout lâintérieur est «pavé dâamour» car sâil y a quelque chose au-delà de lâor, il nây a rien au-delà de lâamour.
Telles sont les vérités vitales auxquelles lâennemi sâattaque, que la chrétienté abandonne, mais quâun bon soldat de Jésus Christ doit défendre avec énergie.
Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère lâa couronné au jour de ses fiançailles, et au jour de la joie de son cÅur (v. 11).
Jusquâici les filles de Jérusalem étaient occupées de lâépouse et du cortège nuptial. Elles considèrent maintenant le roi.
Notre voyage dans le désert, avec ses épreuves et ses combats, sâachèvera dans les gloires du royaume. Nous avons connu le Seigneur dans le désert de ce monde, avec la couronne dâépines. Nous allons bientôt le contempler, au jour des noces, avec la couronne de gloire. Il se présentera son peuple comme une épouse «glorieuse, nâayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable» (Ãph. 5:27). Ce sera vraiment le jour de la joie de son cÅur quand «il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait» (Ãs. 53:11).
Lâépoux (4:1 à 16)
Voici, tu es belle, mon amie; voici tu es belle! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad (v. 1).
Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une dâelles nâest stérile (v. 2).
Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile (v. 3).
Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour y suspendre des armures; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes (v. 4).
Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux dâune gazelle, qui paissent parmi les lis (v. 5).
Lâépouse trouve son plaisir à parler aux autres des gloires de lâépoux. Lui se plait à insister sur les beautés et les perfections de son épouse, et à lui révéler ses pensées à son égard.
Il est précieux de parler aux autres des gloires de Christ. Mais pour que nos cÅurs soient établis dans une paix et une joie inaltérables, il faut que nous entendions sa voix nous communiquer ses pensées à lâégard des siens. Câest ce qui donne un caractère extrêmement précieux à la prière de Jean 17.
Par deux fois le roi répète, «voici, tu es belle». Mais il ne lui suffit pas de donner une appréciation dâordre général au sujet de son épouse. Il sâattarde sur plusieurs traits de sa beauté.
Pour nous, ces divers traits mettent en évidence les grâces morales que Christ voit dans son peuple.
(1) Les yeux sont les fenêtres de lââme, lâexpression de son caractère et de sa condition morale. La comparaison avec des colombes met en évidence sa douceur, sa pureté et son affection pleine de dévouement, mais unie à la modestie, car les yeux sont derrière le voile.
(2) Les cheveux sont comparés au poil noir et lustré des chèvres, tel quâun grand troupeau sur les pentes de Galaad peut en présenter le spectacle. LâÃcriture se sert des cheveux comme dâun symbole de la soumission, de la séparation du monde et de la consécration à Dieu.
(3) Les dents, comparées à des brebis qui montent du lavoir, indiquent la pureté; les jumeaux, lâharmonie de lâensemble. Le fait quâaucune dâentre elles nâest stérile, donne une idée de plénitude; autant de qualités que Christ se réjouit de trouver dans les siens.
(4) Les lèvres semblables à un fil écarlate traduisent la bonne santé du corps, tout comme de saines paroles, desquelles les lèvres sont un symbole, montrent lâétat du cÅur, «car de lâabondance du cÅur la bouche parle» (Matt. 12:34).
«La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ» (Jean 1:17), câest pourquoi nous lisons à son sujet, «la grâce est répandue sur tes lèvres» (Ps. 45:3). De lâépouse, le roi peut dire, «ta bouche est agréable». Si lâamour de Christ étreint notre cÅur, sa louange sera sur nos lèvres, et la même grâce qui est répandue sur ses lèvres trouvera son expression sur les nôtres.
(5) Les joues et le front sont dans lâÃcriture lâexpression de la modestie ou de lâaudace. Le prophète disait dâIsraël: «Tu es obstiné... et ton front, dâairain» (Ãs. 48:4). LâÃternel demande: «Avaient-ils honte, parce quâils avaient commis lâabomination?» et la réponse vient aussitôt: «Ils nâont eu même aucune honte, ils nâont même pas connu la confusion» (Jér. 6:15; 8:12). En contraste, lâépouse est caractérisée par la modestie. Elle peut rougir de sorte que sa joue devient rouge «comme un quartier de grenade» mais «câest derrière son voile». Il y a une réelle modestie derrière le symbole extérieur de la soumission. Ce nâest pas une soumission extérieure et une rébellion intérieure.
La modestie, accompagnée de soumission est une précieuse qualité aux yeux de Dieu (Rom. 12:3; Tite 2:5).
(6) Le roi compare le cou de lâépouse, orné de pierres précieuses, à la tour de David, ornée, elle, de mille boucliers qui témoignent des victoires du fils dâIsaï.
Ainsi Christ sera bientôt «glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru» (2 Thess. 1:10).
(7) Les seins symbolisent les affections. Lâillustration fournie par la gazelle est employée dans le même sens dans Prov. 5:19 pour montrer ce qui est agréable. Les jeunes faons présentent la fraîcheur des affections.
Aux yeux de Christ, les siens sont caractérisés par un amour fidèle et durable.
Jusquâà ce que lâaube se lève, et que les ombres fuient, jâirai à la montagne de la myrrhe et à la colline de lâencens (v. 6).
En attendant le jour où sa joie sera parfaitement accomplie, lâépoux se retire «à la montagne de la myrrhe et à la colline de lâencens». Lâépouse est encore dans le désert. Aussi bénies que soient les communications de lâamour le long du chemin, le jour des noces est encore à venir.
Durant notre voyage, câest la nuit de lâabsence de Christ. Il peut sâentretenir avec nous le long de la route, nous faire réaliser sa présence dâune manière bénie, mais selon les conseils de Dieu, il sâest rendu «à la montagne de la myrrhe et à la colline de lâencens» «jusquâà ce que lâaube se lève et que les ombres fuient».
Tu es toute belle, mon amie, et en toi il nây a point de défaut (v. 7).
Aux yeux du roi, lâépouse est «toute belle» et sans tache. Le peuple de Dieu aussi, à la lumière du dessein de Dieu, est saint et irréprochable devant lui en amour.
Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens du Liban avec moi; regarde du sommet de lâAmana, du sommet du Senir et de lâHermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards (v. 8).
Si pour un temps lâépouse est laissée au désert, si lâépoux sâen va vers la montagne de la myrrhe, il désire être en tout cas lâobjet exclusif de ses affections. «Viens avec moi», dit-il, «regarde du sommet de lâAmana».
De la même façon, nous sommes appelés à chercher «les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu» (Col. 3:1). La terre ne peut offrir de sites plus magnifiques que ceux du Liban, de lâAmana, du Senir et de lâHermon, mais des dangers se dissimulent dans les scènes terrestres les plus resplendissantes. Le lion a sa tanière, et le léopard rôde, dans les lieux les plus excellents de la terre. La plaine bien arrosée du Jourdain peut apparaître aussi belle que le jardin de lâÃternel, mais Sodome et Gomorrhe sây trouvent. Prenons garde à ne pas regarder en arrière comme la femme de Lot. Détournons plutôt les yeux de la majesté des choses créées et portons-les au-delà , afin que nos affections sâattachent aux choses dâen haut et non à celles de la terre.
Tu mâas ravi le cÅur, ma sÅur, ma fiancée; tu mâas ravi le cÅur par lâun de tes yeux, par lâun des colliers de ton cou (v. 9).
Que de charme ont tes amours, ma sÅur, ma fiancée!
Que tes amours sont meilleures que le vin, et lâodeur de tes parfums plus que tous les aromates! (v. 10).
Tes lèvres, ma fiancée, distillent le miel; sous ta langue il y a du miel et du lait, et lâodeur de tes vêtements est comme lâodeur du Liban (v. 11).
Si lâépoux désire les affections de lâépouse, câest quâil peut lui dire en toute vérité, «tu mâas ravi le cÅur». Il le lui répète deux fois.
Câest une bonne chose que nos affections appartiennent à Christ sans réserve, mais rien nâétablit autant le croyant et ne le remplit dâune joie mêlée dâadoration comme de réaliser la joie que Christ trouve dans ses rachetés. Nos pensées à lâégard de Christ sont rares et mesquines, mais nous pouvons dire avec le psalmiste: «Tu as multiplié, toi, Ãternel mon Dieu, tes Åuvres merveilleuses et tes pensées envers nous; on ne peut les arranger devant toi... -elles sont trop nombreuses pour les raconter» (Ps. 40:6).
Il nâest pas étonnant que nous soyons ravis par Christ, mais câest un grand sujet dâémerveillement que lui puisse lâêtre par les siens.
Que voyait donc le roi chez lâépouse qui puisse ainsi le transporter de ravissement? à vue humaine, peu de chose. Un regard de ses yeux ou un collier de son cou. Mais ce regard était rempli dâamour et le collier parlait de la parure dont lui-même lâavait revêtue. «Nous, nous lâaimons parce que lui nous a aimés le premier» (1 Jean 4:19). Le regard des yeux est lâexpression de lâamour et le collier au cou proclame que cet amour est le fruit du sien.
Lâépouse avait déjà dit de lâépoux, que ses amours étaient meilleures que le vin et que son nom était un parfum répandu. Maintenant lâépoux se sert de la même figure, avec plus de force encore, pour exprimer les délices quâil trouve dans lâamour de lâépouse.
Pour Christ, lâamour de son peuple ne peut se comparer à aucune des joies de la terre. Simon le pharisien a pu préparer pour le Seigneur un festin, peut-être somptueux. Mais celle qui nâavait pas été invitée, cette pécheresse dont le nom nâest pas donné, avait préparé pour le Seigneur un festin plus grand encore, «car elle a beaucoup aimé» (Luc 7:47).
Le Seigneur prête une attention particulière aux dispositions du cÅur, elles ont plus de prix à ses yeux que nos travaux, quoiquâil nây ait pas dâamour véritable sans Åuvres.
Les lèvres, la langue, les vêtements, proclament aussi lâamour de lâépouse. Tout est un ravissement pour le roi.
Des méchants, il est écrit: «Il y a du venin dâaspic sous leurs lèvres» (Ps. 140:4), mais de son épouse, lui peut dire: «Sous ta langue il y a du miel et du lait».
Les paroles qui tombent des lèvres des siens sont agréables au Seigneur. Leurs vêtements, symbole de la justice pratique des saints, ont lâodeur du Liban, du bois de cèdre qui parle de perfection humaine.
Tu es un jardin clos, ma sÅur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée (v. 12).
Tes plants sont un paradis de grenadiers et de fruits exquis, de henné et de nard, de nard et de safran (v. 13), de roseau odorant et de cinnamome, avec tous les arbres à encens; de myrrhe et dâaloès avec tous les principaux aromates (v. 14);
Une fontaine dans les jardins, un puits dâeaux vives, qui coulent du Liban (v. 15).
Le roi compare maintenant lâépouse à un jardin clos. Il fait ressortir ainsi combien elle est mise à part pour ses délices. Au milieu du désert aride, il a son jardin clos où, pour son agrément, il trouve des fontaines dâeau et des fruits agréables.
Dès le commencement, le propos de Dieu était dâavoir un jardin dans ce monde pour son propre plaisir. Dans ce but, il avait placé un jardin en Ãden, du côté de lâOrient. On y trouvait des arbres qui étaient un plaisir pour les yeux, et dont le fruit était bon. Un fleuve arrosait ce jardin et coulait de là vers le monde environnant. Mais le péché est entré et le jardin gâté nâa produit que des ronces et des épines.
à nouveau, au cours des temps, le Seigneur a planté un jardin. Il a choisi Israël parmi les nations et lâa comparé à «une vigne sur un coteau fertile» (Ãs. 5:1). Il «lâenvironna dâune clôture» (Marc 12:1) pour la séparer des nations. Il «en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis... il sâattendait à ce quâelle produirait de bons raisins», du fruit pour lui. Mais le péché, une fois encore, a gâté le jardin et il nâa produit que «des raisins sauvages» (Ãs. 5:2). La vigne, laissée à lâabandon, est devenue un lieu dâélection pour les ronces et les épines (Ãs. 5:6).
Aujourdâhui le Seigneur a son jardin sur la terre. Lâapôtre peut dire de lâAssemblée: «Vous êtes le labourage de Dieu», et dans ce jardin, lâun plante et lâautre arrose, mais câest Dieu qui donne lâaccroissement (1 Cor. 3:6-9). Hélas, le jardin a été gâté, car pendant que les hommes dormaient, lâEnnemi a semé de «lâivraie parmi le froment» (Matt. 13:25). Il en résulte que le peuple de Dieu, divisé et dispersé, nâoffre plus, à nos yeux, que de faibles vestiges du jardin de Dieu.
Mais si nous nous tournons du peuple de Dieu vers la parole de Dieu, nous trouvons dans le Cantique des cantiques une belle description du jardin, tel quâil plaît au Seigneur. Et, tandis que nous nous attardons dans son enceinte, nous réalisons combien peu nous répondons au désir du Seigneur!
Il faut dâabord nous souvenir que ce jardin est un jardin clos, ce qui nous parle de séparation, de soins protecteurs et aussi de sanctification.
Pour Dieu ce monde nâest quâun lieu aride, où Jésus est mort, mais ceux que le Seigneur appelle «les siens» sây trouvent encore. Aussi, en écoutant les désirs que le Seigneur exprime dans la prière de Jean 17, nous entrons un peu dans la profonde signification spirituelle de ce jardin.
Ce jardin clos parle de séparation du désert environnant, et nous entendons le Seigneur dire au Père que les siens ne sont pas du monde comme lui nâest pas du monde (Jean 17:14). Le jardin est clos en vue de protéger des plantes délicates, et le Seigneur prie pour que son peuple soit gardé du mal (v. 15). Enfin, le jardin clos implique un lieu mis à part pour la joie de son propriétaire, et le Seigneur exprime le désir que son peuple soit sanctifié (v. 17). Il veut avoir une Assemblée dans ce monde, définitivement séparée du monde, préservée du mal qui y règne et mise à part pour être, pour lui, un jardin clos.
Mais ce jardin clos est aussi un jardin arrosé. Israël sur son déclin est comparé à «un jardin qui nâa pas dâeau» (Ãs. 1:30). Toutefois, regardant à sa restauration future, le même prophète peut dire: «Tu seras comme un jardin arrosé, et comme une source jaillissante dont les eaux ne trompent pas» (Ãs. 58:11). Le jardin du roi a sa source fermée et sa fontaine scellée. Il ne dépend pas du désert environnant pour son approvisionnement, la source est à lâintérieur du jardin.
Le peuple de Dieu aussi a sa source secrète à laquelle il sâabreuve: le Saint Esprit «que le monde ne peut pas recevoir, parce quâil ne le voit pas et ne le connaît pas» (Jean 14:17). Il est vraiment la source mais elle doit être fermée. Il est possible dâattrister le Saint Esprit au point de le réduire au silence. Combien nos âmes sont desséchées, stériles, quand lâEsprit est éteint!
Nous avons besoin de garder la porte soigneusement fermée contre lâintrusion de la chair, de peur que les Philistins ne bouchent, une fois encore, les puits, comme après la mort dâAbraham (Gen. 26:18).
Cette source fermée est aussi scellée. Une source fournit une eau intarissable; une fontaine, une eau qui jaillit. Le Saint Esprit est une source inépuisable en nous; et répondant à tous nos besoins tout au long de la route, il est aussi dans le croyant une fontaine «jaillissant en vie éternelle» (Jean 4:14). Ici la fontaine est réservée au roi, elle est scellée.
En tant que source, le Saint Esprit répond à nos besoins; comme fontaine, il est entièrement occupé de Christ et engage nos cÅurs avec lui.
Le jardin du roi est fertile, ses plants forment «un paradis de grenadiers et de fruits exquis, ... avec tous les arbres à encens; de myrrhe et dâaloès, avec tous les principaux aromates». Les plants peuvent varier en dimension et en beauté, en parfum et en fécondité, mais ils sont tous pour les délices du roi.
Dans le jardin du Seigneur, il nây a pas deux rachetés semblables, mais tous contribuent à son plaisir.
Enfin le jardin est une source de bénédictions pour les régions dâalentour. Câest comme «un puits dâeaux vives, qui coulent du Liban», un fleuve dâeau vive qui coule vers les hommes qui périssent.
Il est bon pour nos âmes de nous attarder un moment dans le jardin du roi et de chercher à saisir la signification spirituelle des murs qui lâentourent, de la source qui lâarrose, des fruits et des aromates qui y poussent et des ruisseaux qui en sortent vers les pays arides dâalentour.
Nous avons besoin de toutes ces leçons, car notre service est souvent pauvre et incomplet. Nous sommes enclins à nous donner beaucoup de peine dans une partie du jardin, au détriment du reste.
Maintes fois, dans lâhistoire du jardin du Seigneur, certains se sont tant affairés à lâentretien des haies et des fossés, quâils en ont négligé les fleurs et les fruits. De telles personnes ont presque entièrement limité leurs efforts à maintenir la séparation dâavec le monde et à exclure le mal du jardin du Seigneur. Ils nâont eu que peu de temps pour prendre soin des âmes. Il en est résulté un jardin préservé certes des influences extérieures, mais dans lequel il y a peu de fruits pour le Seigneur et peu de bénédiction pour le monde environnant.
Dâautres ont oublié de garder la source fermée. On a laissé la chair agir librement dans le jardin du Seigneur, si bien que le Saint Esprit a été attristé et empêché dâagir. Le jardin a cessé alors de produire son fruit précieux pour le Seigneur.
Dâautres encore ont été tellement attirés par les fleurs et le fruit, quâils en ont négligé les clôtures et les fossés. Les murs dâenceinte sont tombés en ruine et le mal est entré par les brèches, de sorte que le jardin du Seigneur a été étouffé par les mauvaises herbes et quâil est devenu stérile.
Dâautres encore enfin ont été tellement absorbés par les ruisseaux qui coulent vers le monde, quâils ont négligé les plants qui grandissent à lâintérieur du jardin et ce jardin a cessé de produire du fruit à maturité pour le Seigneur.
Il faut nous rappeler que le jardin ne nous appartient pas, mais quâil appartient au Seigneur.
Le roi peut dire dans le Cantique: «Mon jardin» (v. 16). Sâil est clos, câest pour le Seigneur. La source doit arroser son jardin; les fruits exquis sont pour sa satisfaction. Si des ruisseaux dâeau vive coulent en dehors du jardin, ils y prépareront une pépinière de plants pour le jardin et témoigneront aussi des vertus vivifiantes des eaux que sa bonté offre à tous.
Ayant retenu de telles pensées, nous devrions veiller à éviter toute négligence qui rendrait le jardin du Seigneur improductif.
Réveille-toi, nord, et viens, midi: souffle dans mon Jardin, pour que ses aromates sâexhalent! (v.16).
Le roi invite la froide bise du nord et le vent brûlant du sud à souffler dans son jardin, afin que les aromates sâexhalent.
Ainsi souvent le Seigneur appelle les vents contraires de ce monde à souffler sur les siens, pour produire en eux les fruits précieux de sa propre grâce. Câest toujours dans les temps de la plus ardente persécution que les plants de son jardin se sont le plus développés et ont le mieux prospéré.
Lâépouse (v. 16)
Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et quâil mange ses fruits exquis (v. 16).
Lâépouse reprenant lâimage employée par le roi, semble dire: si je suis un jardin, et si le roi voit dans son jardin un paradis de fruits exquis, alors que mon bien-aimé vienne et mange ses fruits exquis. Aux yeux de lâépouse, le jardin ne serait quâun lieu sans intérêt sans la présence du roi. Que serait le ciel sans Christ? le Paradis, sans le Seigneur? lâAssemblée sur la terre, si lui-même nâen était le centre?
Dans ce jardin clos où les disciples étaient assemblés le premier jour de la semaine, les portes du lieu, par crainte des Juifs, étant fermées, toute la bénédiction a découlé de ce que «Jésus vint, et se tint au milieu dâeux» (Jean 20:19).Un des disciples «nâétait pas avec eux quand Jésus vint» (v.24). Il devait en éprouver une perte qui, dans un sens, a été définitive.
Lâépoux (5:1)
Je suis venu dans mon jardin, ma sÅur, ma fiancée! Jâai cueilli ma myrrhe avec mes aromates, jâai mangé mon rayon de miel avec mon miel, jâai bu mon vin avec mon lait. Mangez, amis; buvez, buvez abondamment, bien-aimés! (v. 1).
Avec quelle joie lâépoux répond à lâinvitation de lâépouse. Christ aime a être contraint par les sollicitations des siens. Les disciples dâEmmaüs le forcèrent, disant: «Demeure avec nous». Avec quel empressement le Seigneur répond. «Il entra pour rester avec eux» (Luc 24:29)
Le roi, entré dans son jardin, en partage les fruits et dresse aussi une table, car il peut dire: «Mangez, amis; buvez, buvez abondamment, bien-aimés!» Nous pouvons préparer notre petit festin pour le Seigneur, comme dans la maison de Béthanie; mais quelle abondance de biens il déploie, lui, à notre intention! Sâil a trouvé du plaisir au milieu des siens, sa présence aussi les a remplis de joie, car nous lisons: «Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur» (Jean 20:20).
Il trouve constamment ses délices à venir dans son jardin, à lâécart du désert de ce monde. Il soupe avec nous et nous avec lui, «jusquâà ce que lâaube se lève, et que les ombres fuient». Alors, enfin, nous serons assis au banquet des noces de lâAgneau dans la gloire céleste. Et nous ne sortirons plus jamais dehors.