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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/song-of-solomon-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-16
Chapitres 5:2-16 et 6:1-12
Restauration de lâamour
Lâépouse (v. 2)
Je dormais, mais mon cÅur était réveillé. Câest la voix de mon bien-aimé qui heurte (v.2).
La fête nuptiale a pris fin; le roi sâen est allé vers la montagne de la myrrhe et vers la colline de lâencens. Durant la nuit de son absence, lâamour de lâépouse sâest refroidi. Elle cherche ses aises dans sa propre maison. Avec quelle rapidité elle passe ainsi du festin en sa présence au sommeil en son absence!
Déjà précédemment, son amour sâétait affaibli, mais il sâagit maintenant dâun déclin plus sérieux. Elle sâétait reposée dans sa maison; à présent elle y dort, mais dâun sommeil agité. «Je dormais» dit-elle, «mais mon cÅur était réveillé».
Comme celui de lâépouse, hélas, notre amour peut souvent se refroidir, même si nous avons connu et goûté la communion avec Christ. Les disciples sont passés du festin dans la chambre haute au sommeil dans le jardin des Oliviers. Nos sentiments peuvent changer aussi rapidement.
Mais un tel sommeil ne peut être que tourmenté. Lââme qui a goûté lâamour de Christ ne trouve pas de repos si elle se détourne pour chercher ses aises dans ce monde trompeur. Auparavant, elle était trop prise par Christ pour jouir du monde... et maintenant, elle est trop prise par le monde pour jouir de Lui.
Lâamour de lâépoux en revanche est immuable. Lâépouse peut dormir, mais son amour à lui ne connaît pas de repos tant quâil nâa pas réveillé ses affections endormies. Christ nâest jamais fatigué, il se porte vers son Ãpouse avec la même fraîcheur que lorsque Dieu nous a élus en lui avant la fondation du monde.
Lâépoux (v.2)
Ouvre-moi, ma sÅur, mon amie, ma colombe, ma parfaite! car ma tête est pleine de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit (v. 2).
Lâépoux frappe à sa porte, cherche à se faire ouvrir. Tendrement il sâadresse à ses affections, il voudrait restaurer celle qui sâest éloignée. Son appel touchant, «Ouvre-moi» est lâexpression des désirs de son cÅur, qui brûle de remplir le sien. Il lui prodigue des termes dâaffection, «ma sÅur, mon amie, ma colombe, ma parfaite». Il aurait pu dire: Ton roi, ton ami, ton bien-aimé. Mais lâamour prend un autre chemin, plus propre à trouver le chemin de son cÅur. Il lui rappelle tout ce quâelle est à ses yeux. Lâamour défaillant de lâépouse nâa pas changé les pensées de lâépoux à son égard. Puis, comme un appel décisif, il lui parle de ses souffrances pour elle. Pour réveiller son amour, il a bravé la nuit, le froid, les ténèbres et la rosée.
Ne peut-on pas voir dans toute cette scène mystique le moyen que Christ emploie pour nous réveiller de notre indifférence et nous faire à nouveau goûter son amour? Durant la nuit de son absence, nous pouvons chercher nos aises dans ce monde. Mais il nous aime trop pour nous laisser errer loin de lui. Câest une chose vraiment solennelle si le Seigneur doit nous dire, «dormez dorénavant et reposez-vous» (Matt. 26:45). Si nous errons, il nous suit de sa grâce qui restaure et frappe à notre porte. Quelle tristesse quâil puisse arriver un moment où la porte lui est fermée, interdite, où notre tiédeur laodicéenne le contraint à dire: «Ouvre-moi». Ces paroles sont touchantes. Si elles sont la preuve affligeante que nos affections se sont égarées, et que nos cÅurs sont vides et insatisfaits, elles parlent aussi de Son amour inaltérable et de Son désir de remplir nos âmes de Sa Personne bénie. Câest comme sâIl disait: «vous vous êtes tournés vers dâautres objets, vous nâavez trouvé aucun repos, vos âmes dorment mais elles nâont pas la paix, vos cÅurs sont réveillés mais ils sont insatisfaits, maintenant ouvrez-moi».
Mais Christ ne sâimpose jamais à une âme. Il est tout prêt à entrer mais il faut que lâépouse lui ouvre la porte.
Peut-être gémissons-nous de notre peu dâamour pour Christ? Il faut nous souvenir quâIl veut nous remplir, si seulement nous ouvrons la porte et Le laissons entrer. Le loquet est de notre côté.
Ce qui peut réveiller nos affections assoupies, câest de réaliser quâen dépit de tous nos égarements, Il nous aime toujours.
Nous sommes émus dâentendre parler des souffrances que Christ a endurées pour nous. Son cÅur a été brisé pour gagner le nôtre. Si nous nous sommes détournés vers dâautres objets, si notre amour sâest attiédi, il nous faut une vision nouvelle de Celui qui se tient à la porte et qui frappe. Ãcoutons sa voix qui nous supplie: «je veux tes affections, ouvre-moi. Je tâaime, jâai souffert pour toi».
Lâépouse (v.3 à 8)
Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je? Jâai lavé mes pieds, comment les salirais-je? (v. 3).
Lâépouse ne reste pas insensible à cet appel touchant, mais elle se montre incapable de secouer sa paresse. Elle trouve plus facile de se dépouiller de sa tunique que de la revêtir, plus aisé dâôter la ceinture de ses reins que de la ceindre. Répondre à cet appel demande de lâénergie et du renoncement. La recherche égoïste de ses aises a affaibli lâépouse. Par deux fois, elle sâinterroge: «Comment»? Elle a besoin dâapprendre que, laissée à elle-même, elle ne peut sortir de sa léthargie.
Si nos affections pour Christ se refroidissent et si, comme la bien-aimée, nous nous occupons de nos propres intérêts, nous pouvons être atteints et quelque peu émus par cet appel touchant et pourtant nous montrer incapables de secouer notre langueur spirituelle. Mais si nous ne pouvons pas restaurer nos âmes, lui le peut et il le fait. «Il restaure mon âme» (Ps. 23:3), câest lâexpérience du psalmiste.
Dans la scène suivante, nous voyons comment lâamour va opérer pour guérir notre abandon (Osée 14:4). Câest un chemin qui peut être douloureux pour la chair, mais dont lâissue est bénie.
Mon bien-aimé a avancé sa main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui (v. 4).
Lâépoux avait parlé, maintenant il avance sa main vers lâépouse. Et cet appel silencieux enfin éveille un écho.
Ce fut aussi lâexpérience de Pierre lors de sa chute, quand, au moment même de son reniement, le Seigneur se tournant, le regarda. Ce regard, plus persuasif que des paroles, semblait lui dire: «Tu mâas renié, mais je tâaime». Et ce regard, tout comme la main de lâépoux dans notre Cantique, commença le travail de restauration, car «Pierre, étant sorti dehors, pleura amèrement» (Luc 22:61-62). Quand nous avons manqué et que le Seigneur étend vers nous sa main blessée, preuve irréfutable de son amour invariable, cela nous laisse-t-il insensibles?
Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, et de mes doigts, la myrrhe limpide, sur les poignées du verrou (v. 5).
Jâai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé sâétait retiré, il avait passé plus loin; mon âme sâen était allée pendant quâil parlait. Je le cherchai, mais je ne le trouvai pas; je lâappelai, mais il ne me répondit pas (v. 6).
Cet appel a triomphé de la léthargie de lâépouse. Elle se lève pour ouvrir à son bien-aimé. La porte par laquelle il avait voulu entrer conservait le parfum de sa présence, mais il sâétait retiré, cherchant par son absence à ranimer ses affections. Le moyen quâil emploie se révèle efficace. Lâépouse est maintenant entièrement réveillée, «je me suis levée ... jâai ouvert à mon bien-aimé ... je le cherchai ... je lâappelai», tel est son langage. Chaque expression manifeste le renouveau dâénergie de ses affections. Pour le moment câest en vain, car il est parti et ne lui répond pas. Le bien-aimé a dâabord été celui qui cherche, mais il nâa pas reçu de réponse. Son amour sâest servi dâun autre moyen et lâépouse devient à son tour celle qui cherche sans recevoir de réponse. Lâamour de lâépoux a-t-il donc changé? A-t-il abandonné son épouse? Oh non, ce nâest pas lâamour, mais la façon de lâexprimer qui a changé. Lâépouse doit apprendre que la communion de lâamour se perd aisément, mais ne peut être retrouvée quâà travers des expériences humiliantes.
Lâamour a agi de la même manière à lâégard des deux disciples «lents de cÅur» sur le chemin dâEmmaüs. Ils sâéloignaient, mais le Seigneur les a suivis. Sa grâce qui restaure agit de telle manière sur leurs affections que ces cÅurs remplis de tristesse ont été rendus brûlants. Quand il eut éveillé leurs affections, il «disparut de devant eux». Il laisse derrière lui deux personnes qui au lieu de sâéloigner, le cherchent désormais. «Se levant à lâheure même», ils sâen retournent à Jérusalem. Ils trouvent Jésus au milieu des siens (Luc 22:25, 31, 33, 36).
Le Seigneur trouve son plaisir en ceux qui le cherchent et ils ne seront pas déçus, même sâils doivent faire des expériences douloureuses avant dâêtre ramenés à la jouissance de son amour.
Les gardes qui font la ronde par la ville me trouvèrent; ils me frappèrent, ils mâont blessée; les gardes des murailles mâont ôté mon voile de dessus moi (v. 7).
Lâépouse a perdu la compagnie de lâépoux, elle est ainsi exposée aux mauvais traitements des gardes.
Le rôle des gardes câest de maintenir lâordre dans la cité. Trouver lâépouse errant de nuit par la ville sans son époux est contraire à lâordre et câest à bon droit quâils la réprimandent. Ils lâont blessée, «mais les blessures faites par un ami sont fidèles» (Prov. 27:6). Dâautre part ceux qui gardent les murailles doivent protéger la ville des attaques de lâennemi. Ils doivent absolument, dans lâaccomplissement de leur devoir, faire les sommations dâusage à tous ceux quâils rencontrent, pour distinguer entre amis et ennemis. Ils sont donc fidèles à leur tâche en agissant ainsi à lâégard de la bien-aimée. Ils doivent sâassurer, en ôtant son voile, quâelle est bien celle quâelle affirme être.
Si nous nous égarons, nous nous exposons à être repris par ceux qui veillent sur nos âmes. Le Seigneur accomplit souvent son travail de restauration par le moyen de ses serviteurs. Paul ne faisait-il pas le travail dâun garde quand il eut cette contestation avec Barnabas au sujet de Marc? Ne se conduisait-il pas comme le gardien de la muraille en résistant en face à Pierre, démasquant sa dissimulation et enlevant en quelque sorte son voile? (Gal. 2:11).
Mais pour douloureuses que soient de telles expériences, elles opèrent la vraie restauration dâune âme sincère.
La rudesse des gardes réveille chez lâépouse des élans de cÅur quâelle ne peut cacher aux autres.
Je vous adjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous? Que je suis malade dâamour (v. 8).
Incapable de se taire, lâépouse adjure ceux qui lâentourent de dire à son bien-aimé, au cas où ils le trouveraient, quâelle est malade dâamour. Elle suppose que tous savent de qui elle parle. Mais pour eux lâépoux est un inconnu.
Les filles de Jérusalem (v. 9)
Ton bien-aimé quâest-il de plus quâun autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes? Ton bien-aimé quâest-il de plus quâun autre bien-aimé, que tu nous adjures ainsi? (v. 9).
Elles nâont jamais connu lâintimité de lâamour avec lâépoux, elles ne peuvent pas comprendre lâattrait quâil exerce.
Mais ce nâest quâune étape de plus dans le travail de restauration de lâépouse. Ses motifs doivent être scrutés. Son bien-aimé a-t-il plus de prix pour elle quâun autre bien-aimé...? ce nâest pas du tout évident aux yeux des autres. Elle a pris ses aises sans lui, et quand il a frappé à sa porte, elle nâa pas fait un mouvement pour la lui ouvrir.
Pierre professait un grand amour pour le Seigneur, quand il disait, «si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi» (Marc 14:29).Mais Pierre a manifesté peu dâamour pour le Seigneur quand il sâest endormi dans le jardin, et il nâa montré aucun amour pour lui quand il lâa renié dans le palais du gouverneur. Il fallait, pour sa restauration, que Pierre fût sondé par la question trois fois répétée, «Mâaimes-tu?» (Jean 21:15-17).
Lâépouse, en réponse à la question qui la sonde, va montrer la réalité de ses affections.
Lâépouse (v. 10 à 16)
Mon bien-aimé est blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille (v. 10). Sa tête est un or très-fin; ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau (v. 11); ses yeux, comme des colombes près des ruisseaux dâeau, baignés dans le lait, bien enchâssés (v. 12); ses joues, comme des parterres dâaromates, des corbeilles de fleurs parfumées; ses lèvres, des lis distillant une myrrhe limpide (v. 13); ses mains, des rondelles dâor, où sont enchâssés des chrysolithes; son ventre, un ivoire poli, couvert de saphirs (v. 14);
ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles dâor fin; son port, comme le Liban, distingué comme les cèdres (v. 15);
son palais est plein de douceur et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem! (v. 16).
Lâépouse dévoile aux autres les perfections de lâépoux et au fur et à mesure quâelle pense à lui et à ses gloires, son cÅur à nouveau bouillonne.
Si nous rendons témoignage des gloires et des perfections de Christ, nos affections pour lui ne pourront quâêtre réveillées.
Cette glorieuse description ne peut que sâappliquer à Christ. Ce sont ses perfections qui passent devant nous. Lui seul est «blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille». Quelque attrait que dâautres puissent avoir, aussi nombreux quâils puissent être, Il les éclipse tous.
Lâor très-fin de la tête évoque sa majesté divine. Ses boucles flottantes et noires dénotent sa vigueur. Ni cheveux blancs ni décrépitude ne se verront jamais en lui. «Tes années sont de génération en génération!» (Ps. 102:25).
Ses yeux, tels ceux des colombes, parlent de ses compassions; baignés dans le lait, câest lâimage de la pureté. «Tu as les yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne peux contempler lâoppression» (Hab. 1:13). «Bien enchâssés» parle de ce regard, devant lequel «toutes choses sont nues et découvertes» (Héb. 4:13).
Le monde nâa vu aucune beauté en Christ et lâa frappé sur la joue. Judas faisait semblant dâêtre attiré par Christ, mais câétait seulement pour le livrer par un baiser. Le croyant, lui, est émerveillé par la douceur de Celui qui a donné ses joues à ceux qui arrachaient le poil (Ãs. 50:6), elles ressemblent à ces parterres de fleurs parfumées qui font naître lâadmiration.
Ses lèvres sont comparées à des lis distillant une myrrhe limpide. Les lis suggèrent la pureté et la myrrhe limpide, la grâce. Ãsaïe dut confesser quâil était un homme aux lèvres impures, mais celles de Christ étaient pures. «Il nây avait pas de fraude dans sa bouche» (Ãs. 53:9). «La grâce est répandue sur tes lèvres», dit le psalmiste (Ps. 45:3). Des paroles de grâce sortaient constamment de sa bouche, semblables à une myrrhe limpide (Luc 4:22). La préconnaissance de ses souffrances et de sa mort permettait quâelles soient prononcées.
Ses mains sont comparées à des rondelles dâor où sont enchâssées des chrysolithes. Lâanneau est lâemblème de lâautorité (Gen. 41:42; Esth. 3:10) et la preuve du lien (Luc 15:22). Lâhomme a manifesté sa haine vis-à -vis de Christ en clouant à la croix ses mains qui nâavaient fait que le bien. Mais le croyant trouve sa joie à reconnaître que tout pouvoir est dans Ses mains et que celles-ci sont mues par lâamour.
Son ventre, ou son corps, est comparé à de lâivoire poli couvert de saphirs. Allusion, sans doute, à ses profondes et tendres compassions (Jér. 31:20). La blancheur et le poli de lâivoire peuvent être lâexpression de la perfection de Christ, sans défaut et sans tache; les saphirs, de son prix inestimable. Lâapôtre Pierre rend témoignage de ces deux aspects de Christ dans ses épîtres. Il parle de Lui comme «dâun agneau sans défaut et sans tache» et ailleurs il écrit, «câest donc pour vous qui croyez quâelle a ce prix... la maîtresse pierre du coin», type de Christ â (1 Pierre 1:19; 2:7).
Ses jambes, comme des colonnes de marbre, reposent sur des socles dâor fin, ce qui nous parle de cette constance et de cette fermeté dans le but poursuivi qui ont toujours caractérisé le Seigneur Jésus. Le socle dâor fin suggère pour toutes ces choses un fondement de justice divine.
Son port est comparé au Liban, qui évoque lâexcellence et la dignité de Christ.
Son palais est plein de douceur; cette expression met en évidence toute la douceur des paroles de Christ.
«Toute sa personne est désirable». Christ est parfait, tout entier désirable. Le croyant peut se reposer en lui avec une entière satisfaction.
Dans la statue du songe de Nebucadnetsar (Daniel 2), la tête était dâor pur, mais les pieds, eux, en partie de fer et en partie dâargile. Ici la tête de lâépoux est comparée à de lâor très-fin, et ses jambes aussi, telles des colonnes de marbre, reposent sur des socles dâor fin. Il nây a aucun défaut dans le Bien-aimé.
Lâépouse, ayant achevé sa description, peut conclure: «tel est mon bien-aimé, tel est mon ami». Et chaque racheté peut parler comme elle: Tous peuvent sâunir pour chanter:
Jésus, Fils Bien-aimé du Père,
Qui tâes abaissé jusquâà nous,
à tous les enfants de lumière
Que ton saint nom est grand et doux
à toi, Jésus, nul nâest semblable,
Car toi seul es la vérité.
Tout, dans ta Personne adorable,
Est amour, grandeur et beauté.
Les filles de Jérusalem (6:1)
Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes? De quel côté ton bien-aimé sâest-il tourné? et nous le chercherons avec toi (v. 1).
La description que vient de faire lâépouse fait naître une nouvelle question dans lâesprit des filles de Jérusalem et sa réponse va montrer le réveil de ses affections.
Si notre amour pour Christ sâest refroidi, ces deux questions: Qui est-il? et Où est-il? seront propres à réchauffer nos cÅurs si vite tièdes et indifférents.
Lâépouse (v. 2 à 3)
Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres des aromates, pour paître dans les jardins et pour cueillir des lis (v. 2).
Je suis à mon bien aimé, et mon bien-aimé est à moi; il paît parmi les lis (v. 3).
Lâépouse sâest étendue avec joie sur les perfections de lâépoux. Sâoccuper ainsi de lui a si bien stimulé son intelligence quâelle peut dire aussitôt où le bien-aimé se trouve. Elle lâavait cherché dans la ville, mais il ne sây trouvait pas. «Mon bien-aimé» â dit-elle â «est descendu dans son jardin», un lieu embaumé où il peut se nourrir et cueillir des lis.
Personne dans ce monde ne peut apporter quoi que ce soit au cÅur de Christ, si ce nâest «les siens» (Jean 13:1). En eux sont toutes ses délices, là seulement il trouve un parterre dâaromates. Le jardin du Seigneur est composé de tous ses bien-aimés et une âme en bon état sait parfaitement que câest là quâil peut être trouvé au milieu des siens. Quand les deux disciples dâEmmaüs furent restaurés, ils se levèrent à lâheure même et sâen retournèrent à Jérusalem où «il se trouva lui-même là au milieu dâeux» (Luc 24:36).
Lâépoux (v. 4 à 9)
Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières (v.4).
Lâépouse se trouve enfin en présence de lâépoux. Elle entend sa voix, ses premières paroles la surprennent: «Tu es belle, mon amie».
Quây a-t-il de plus touchant pour un croyant qui sâest égaré et refroidi que dâêtre attiré à nouveau dans la présence du Seigneur, et là , de réaliser quâen dépit de tous ses errements, il peut toujours dire: «Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi»? Nous entendons ces paroles de grâce: «Tu es belle, mon amie». Au moment précis où notre cÅur se reproche dâavoir erré loin dâun tel Sauveur, à lâinstant même où nous avons conscience dâêtre indignes dâun tel intérêt et dâavoir mérité un reproche, Lui nous accueille par une parole qui montre le prix que nous avons à ses yeux.
Le jour de la résurrection du Seigneur, alors que les siens étaient réunis, «Jésus vint, et se tint au milieu dâeux» (Jean 20:19). Quelques-uns dâentre eux avaient dormi à lâheure de son combat à Gethsémané. Tous lâavaient abandonné en présence de ses ennemis et sâétaient enfuis à lâheure de lâépreuve décisive. Quels reproches va-t-il leur faire en ce jour de victoire? Pas un seul! Ses premiers mots sont: «Paix vous soit» (Jean 20:19).
Ici lâépoux continue à exprimer tout lâattrait quâil trouve en celle qui lui a coûté si cher. Les plus belles cités de la terre, les plus beaux spectacles du monde servent à illustrer la beauté de lâépouse.
Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad (v. 5); tes dents, comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une dâelles nâest stérile (v. 6);
ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile (v. 7).
Les pensées de lâépoux au sujet de lâépouse nâont pas varié en dépit de ses errements. Il emploie les mêmes images que dans une précédente strophe (voir 4:1-3) pour décrire ses perfections. Elle est ainsi assurée quâil nây a rien de changé dans son cÅur.
Il y a soixante reines et quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre (v. 8): ma colombe, ma parfaite, est unique; elle est lâunique de sa mère, la choisie de celle qui lâa enfantée. Les filles lâont vue, et lâont dite bienheureuse; les reines aussi et les concubines, et elles lâont louée (v. 9).
Lâépoux ne parle plus à lâépouse, mais il parle dâelle. Il ne lui suffit pas de rassurer la bien-aimée, il la justifie devant les autres. Il faut que le monde entier sache quâil lâa aimée, quâelle occupe une place souveraine dans ses affections. Personne ne saurait lui être comparé. En révélant aux autres tout ce quâelle est pour son cÅur, il lui assure une louange universelle.
Ce sera la part dâIsraël restauré, au milieu des nations, dans un temps à venir.
Bientôt lâÃglise aura fini son pèlerinage. Alors sâaccomplira la promesse si touchante du Seigneur: «Je les ferai venir» (les ennemis) «et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je tâai aimé» (Apoc. 3:9).
Câest aussi la manière dâagir du Seigneur vis-à -vis dâune âme restaurée. Pierre, après sa chute, retrouve dans une entrevue secrète, la communion avec le Seigneur; mais il est aussi reconnu et honoré publiquement comme son serviteur.
Les filles de Jérusalem (v. 10)
Qui est celle-ci qui apparaît comme lâaurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières? (v. 10).
De la bien-aimée, lâépoux avait annoncé que les jeunes filles la diraient bienheureuse et que les reines la loueraient; et voici quâelles sâunissent pour célébrer ses gloires.
Lâépoux sâétait servi des plus belles cités de la terre pour faire ressortir sa beauté. Les filles de Jérusalem la comparent maintenant aux astres les plus glorieux. Il nây a plus trace de manquement, les jours dâégarement sont passés. Lâépouse paraît, fraîche comme lâaurore, belle comme la lune, pure comme le soleil.
Lâépoux (v. 11 à 12)
Je suis descendu au jardin des noisettes, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers sâépanouissent (v. 11).
La strophe sâachève sur lâintérêt que lâépoux porte au fruit du travail de son âme.
Notre bien-aimé est descendu dans la vallée de la mort pour acquérir son Ãpouse.
Comme lâépouse du Cantique, nous avons connu, durant notre voyage, la vallée de lâhumiliation, mais, à la fin, Christ recueillera les fruits de cette vallée. Il prendra place dans son jardin, au milieu des siens et y trouvera un fruit doux à son palais.
Il est venu chercher du fruit au milieu de son peuple terrestre, et nâen a pas trouvé. Quand il viendra, au jour de sa gloire, en trouvera-t-il? Les vignes bourgeonneront-elles, les grenadiers sâépanouiront-ils? la réponse vient immédiatement!
Sans que je mâen aperçusse, mon âme mâa transporté sur les chars de mon peuple de franche volonté (v. 12).
Son peuple, de franche volonté, lui offre aussitôt la place glorieuse qui appartient au vainqueur. Ils le placent sur les chars; ils disent, empruntant le langage des psaumes: «Prospérant dans ta magnificence, mène en avant ton char, à cause de la vérité et de la débonnaireté et de la justice» (Ps. 45:5).
Il y a eu un temps où lâépouse nâa pas reçu lâépoux, mais il est maintenant accueilli avec acclamations. Il peut certes faire en sorte que son peuple soit loué par le monde entier mais câest Lui qui est le vainqueur! Israël restauré dira: «Il a fait ces choses» (Ps. 22:32).
Lâéglise glorifiée jettera ses couronnes devant lui en disant: Seigneur, «tu es digne de prendre le livre et dâen ouvrir les sceaux, car tu as été immolé» (Apoc. 5:9).
En des temps différents, par des moyens variés, le Seigneur sera transporté sur les chars de son peuple de franche volonté.