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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/romans-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Après avoir exposé le contraste entre la loi et la foi, Paul en vient à parler de lâétat des croyants de lâAncien Testament, avant la prédication de lâévangile de Jésus au monde entier. Lâapôtre retient lâexemple de deux hommes: Abraham et David parce quâils revêtaient une importance particulière aux yeux de chaque Israélite. Le premier avait reçu les promesses de Dieu et le second était le représentant de la royauté selon Dieu. Toutes les espérances dâIsraël étaient liées à ces deux hommes. Le Messie était en effet fils de David, et celui-ci fils dâAbraham (Matt. 1:1). Lâargumentation de lâapôtre est confirmée en ces deux hommes, surtout en Abraham. Paul pose une première question: «Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père a trouvé? Car si Abraham a été justifié sur le principe des Åuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu; car que dit lâÃcriture? «Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice» (v. 1-3).
Abraham obtint la justice ainsi que la «promesse dâêtre héritier du monde» (v. 13), sur le principe de la foi. Il nâétait pas question dâÅuvres accomplies par Abraham. Il nây avait donc rien en quoi il pût se glorifier. Tout était don de Dieu. Dieu parla et Abraham crut. Dieu promit en grâce une bénédiction, et Abraham glorifia Dieu, en croyant contre toute espérance, et sa foi lui fut comptée à justice.
Au chapitre 2 de son épître, Jacques semble contredire ce qui précède. Il demande, en effet: «Abraham, notre père, nâa-t-il pas été justifié par des Åuvres, ayant offert son fils Isaac sur lâautel?» Or, cette contradiction apparente sâefface si nous nous souvenons que Jacques écrivit son épître aux douze tribus dâIsraël, donc à des hommes pour la plupart inconvertis, possédant bien une profession de foi, mais non pas une vraie foi du cÅur. Câest pourquoi il les exhorte à veiller à ce que leurs Åuvres correspondent à leur profession de foi. Le sacrifice dâIsaac prouvait la foi dâAbraham. Câest par la foi quâil offrit ce sacrifice et celui-ci la rendit parfaite (Jacq. 2:22). En recevant les espions et en les laissant partir en paix, Rahab manifesta aussi sa foi, mais dâune manière différente; par cet acte, elle prouva la réalité de la profession de foi quâelle avait faite devant les espions. Dans ces deux cas, il ne sâagit pas de justification devant Dieu, mais devant les hommes; nous y trouvons la preuve évidente que la foi professée était bien réelle. Abraham, en sacrifiant Isaac, et Rahab, en laissant les espions partir en paix malgré les dangers quâelle courait, manifestent une foi opérante; leurs actes nâétaient pas des Åuvres de loi â ni le meurtre, ni la trahison ne sont approuvés par la loi; ce nâétaient pas non plus de bonnes Åuvres, au sens habituel de ce terme, mais câétaient des Åuvres de foi, qui prouvaient la réalité de celle-ci; en effet, une foi sans Åuvres est morte: ce nâest quâune foi intellectuelle. Tel est le côté de la vérité que Jacques établit.
Quelle conclusion pouvait-on tirer de lâhistoire dâAbraham? Si Abraham avait été justifié par des Åuvres, cette justification lui aurait été conférée en vertu de ses mérites. Comment serait-ce possible devant un Dieu saint, devant lequel les cieux même sont impurs? Non, lâÃcriture ne rapporte rien de bon dâAbraham, ni des Åuvres sur la base desquelles Dieu aurait pu le justifier. Mais que dit-elle? «Abraham crut Dieu»; voilà ce que nous y trouvons écrit et qui est en parfait accord avec lâévangile: Dieu agit aujourdâhui encore de la même manière. Christ étant mort pour les impies et les pécheurs, Dieu peut accepter en grâce quiconque croit. Il est maintenant un Dieu «qui justifie lâimpie». à Lui toute la gloire!
Quiconque travaille a droit à un salaire, plus ou moins grand, selon lâimportance de son travail; il reçoit une rémunération, et cela non à titre de don, mais comme un salaire qui lui est justement dû. «Le salaire nâest pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due» (v. 4); or, si quelquâun ne «fait pas des Åuvres, mais ... croit en celui qui justifie lâimpie», et que cela lui soit compté à justice, quelle preuve évidente et merveilleuse de la doctrine de la libre grâce de Dieu! Câest bien en réalité lâopposé dâune justification par des Åuvres de loi, et câest selon ce principe que Dieu avait agi autrefois envers Abraham et les autres croyants de lâancienne alliance.
Seul peut être justifié par la foi lâhomme qui ne fait pas des Åuvres, mais qui, reconnaissant sa culpabilité et sa souillure, sâapproche de Dieu, comme de Celui qui, en vertu de lâÅuvre expiatoire de Christ, peut purifier le pécheur souillé et justifier lâimpie. La justice de Dieu, qui ne dépend aucunement de lâactivité de lâhomme, devient sa part, par la libre grâce de Dieu.
Le roi David, qui était pourtant sous la loi, exprime, au Psaume 32, non la béatitude des observateurs de la loi â hélas! Il avait assez douloureusement expérimenté que cette béatitude nâexiste pas â mais la «béatitude de lâhomme à qui Dieu compte la justice sans Åuvres». Il déclare bienheureux, les hommes que la loi devait maudire, les pécheurs qui nâavaient pas observé la loi et dont le Dieu de grâce devait pardonner les iniquités et couvrir les péchés. «Bienheureux lâhomme à qui le Seigneur ne compte point le péché! » (v. 6-8). En rapport avec ces paroles de David, lâapôtre demande: «Cette béatitude donc vient-elle sur la circoncision ou aussi sur lâincirconcision? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. Comment donc lui fut-elle comptée? quand il était dans la circoncision, ou dans lâincirconcision? â Non pas dans la circoncision, mais dans lâincirconcision» (v. 9, 10).
Il était donc clairement établi une fois pour toutes, que la foi dâAbraham lui fut comptée à justice et non ses Åuvres. Une question se pose alors, surtout pour les descendants dâAbraham, celle de savoir quand sa foi lui fut-elle comptée à justice? Ãtait-il à ce moment-là déjà circoncis ou ne lâétait-il pas encore? Non, certes: ce nâest que longtemps après, alors quâil était déjà âgé de cent ans (Gen. 17) quâil reçut «le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi» quâil avait auparavant (v. 11). Câest pourquoi Abraham, mieux que tout autre, peut être appelé «père de tous ceux qui croient étant dans lâincirconcision, pour que la justice leur fût aussi comptée». En même temps il est aussi père de circoncision â et remarquons bien que lâapôtre ne dit pas père de ceux qui sont circoncis â car il sâagit de la circoncision, dans sa vraie signification, comme signe dâune véritable mise à part pour Dieu, non seulement des Juifs croyants, mais aussi de ceux qui marchent par la foi sur les traces dâAbraham avant quâil fût circoncis (v. 12). Cette mise à part avait commencé pour Abraham lorsque Dieu le sépara, par la circoncision, du mal qui lâentourait. Par cet acte, il nâavait pas été justifié; la circoncision nâétait pas un moyen de justification, mais le sceau de la justice que notre patriarche possédait depuis de longues années. Les croyants dâentre les nations étaient donc selon leur père, dans le sens spirituel, aussi bien circoncis que les croyants dâentre les Juifs: il nây avait pas de différence. Abraham était le père de tous.
Au verset 13, commence une nouvelle pensée: Abraham avait reçu la promesse de Dieu dâêtre héritier du monde. Cette promesse â qui avait été faite à lui ou à sa semence â avait-elle quelque rapport avec la loi? Dépendait-elle de lâaccomplissement de celle-ci? Nullement! Une promesse faite sans condition nâimplique aucune obligation légale. Dieu ne mentionne la loi ni dans le 12° chapitre de la Genèse, ni dans le 22â, où il confirme la promesse à la semence dâAbraham. Cela nâaurait pas été une promesse assurée, si son accomplissement avait dépendu de la marche de celui qui lâavait reçue. Non, Dieu fait la promesse, et Dieu lâaccomplit: lâhéritage nâest pas obtenu par la loi, mais par la «justice de la foi». Car si ceux qui sont du principe de la loi étaient héritiers, la foi serait «rendue vaine et la promesse annulée» (v. 14).
«Car la loi produit la colère, mais là où il nây a pas de loi, il nây a pas non plus de transgression» (v. 15). Toute lâhistoire dâIsraël confirme cette vérité solennelle. La loi de Sinaï, pourtant sainte, juste et bonne (7:12), nâa fait quâéveiller en lâhomme sa propre volonté et mettre en lumière lâinimitié naturelle de son cÅur. Celle-ci sâest manifestée par la transgression des saints commandements de Dieu, ce qui a fait venir sa colère sur lâhomme. Là où il nây a pas de loi, il peut bien y avoir du péché, mais celui-ci ne se manifeste pas sous la forme de transgression. Ce nâest que quand un commandement est donné quâil peut être transgressé, et précisément pour ce motif «la loi est intervenue afin que la faute (non pas le péché) abondât», comme dit Paul au chapitre 5:20. Comment donc lâhéritage pourrait-il sâobtenir par la loi? Au reste, au temps dâAbraham, la loi nâavait pas encore été donnée: ce quâil reçut, fut, je le répète, une promesse sans condition, complètement indépendante de toute activité humaine et reposant uniquement sur la grâce de Dieu.
«Pour cette raison, câest sur le principe de la foi, afin que ce soit selon la grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi dâAbraham, lequel est père de nous tous», aussi bien des croyants dâentre les Juifs que de ceux dâentre les nations (v. 16). Cela sâaccorde bien avec la parole de Dieu à Abraham: «Je tâai établi père de plusieurs nations» (v. 17). La grâce a dépassé de beaucoup les limites dâIsraël et sâest étendue, en Christ, la véritable semence dâAbraham, à tous les peuples de la terre. Nous voyons ainsi de nouveau que seule la foi donne droit à lâhéritage, et cela devant Dieu â quâil (Abraham) a cru â qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. Contre espérance, Abraham crut avec espérance, pour devenir père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit: «Ainsi sera ta semence» (v. 17, 18).
Ces paroles nous révèlent une nouvelle et précieuse vérité: la puissance de la résurrection, la puissance de vivifier là où la mort règne, la puissance dâopérer en créateur là où il nây a plus dâespoir pour lâhomme. Câest sur cette puissance quâAbraham comptait, alors que son propre corps était déjà amorti et que le sein de Sara était déjà mort.
Pour la foi, tout dépend de cette puissance et de Dieu, en qui elle se trouve: cette foi opérait en Abraham dâune façon merveilleuse: «Il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, et étant pleinement persuadé que ce quâil a promis, il est puissant aussi pour lâaccomplir» (v. 20, 21). Quel exemple de foi encourageant! Pour lâÅil naturel dâAbraham, tout était sans espoir, mais Dieu avait parlé et cela lui suffisait; il crut la parole de Dieu et ne fut pas confus. Combien belle est la gradation dans ce passage! Abraham ne douta point, mais fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu, et étant pleinement persuadé que Dieu accomplirait sa parole: «Ainsi sera ta semence». Câest pourquoi aussi cela lui a été compté à justice (v. 22), et «il a été appelé ami de Dieu» (Jacq. 2:23). Dieu honore celui qui lâhonore.
Remarquons que la foi nâest pas en rapport ici avec le sang de Christ, que «Dieu a présenté pour propitiatoire» (chap. 3:25), mais avec Dieu, «qui a ressuscité dâentre les morts Jésus notre Seigneur» (v. 24). Abraham crut Dieu qui fait vivre les morts, et appelle les choses qui ne sont point, comme si elles étaient; par la foi, il jugea que Dieu pouvait ressusciter dâentre les morts son fils unique et bien-aimé, «dâoù aussi, en figure, il le reçut» (Héb. 11:17-19). La foi lui fit dire: «Si Dieu me demande Isaac, quâil mâa donné et dans lequel il mâa confirmé sa promesse, il doit me le ramener de la mort, il appelle à lâexistence les choses qui ne sont pas: sa promesse est immuable». De nouveau nous pouvons nous écrier: «Quelle foi admirable!» Ce nâest certes point sans raison quâAbraham est appelé «le père de tous les croyants».
Abraham connaissait donc le Dieu de la résurrection: nous aussi, nous le connaissons et nous croyons en lui. Cependant Abraham et les croyants de lâAncien Testament connaissaient Dieu comme le Dieu Tout-Puissant, qui avait fait des promesses, lesquelles devaient sâaccomplir sûrement en leur temps; tandis que nous, nous le connaissons comme le Dieu qui, avec une puissance triomphante, est entré dans le domaine de la mort et a ressuscité dâentre les morts Celui qui a subi le jugement que nous méritions. Abraham crut que Dieu pouvait ressusciter les morts, et ressusciterait Isaac, mais nous croyons que Dieu a ressuscité Christ; la différence est considérable. Certes, la foi est, dans les deux cas, la même; mais, dans le premier cas, elle sâappuie sur une parole donnée, et dans le second, sur une Åuvre accomplie. Nous trouvons aujourdâhui un repos parfait dans la certitude que Christ, sacrifié pour nos péchés et nos transgressions, est ressuscité et est assis maintenant à la droite de Dieu, vivant à toujours. Nous savons que «Christ, ayant été ressuscité dâentre les morts, ne meurt plus; la mort ne domine plus sur lui» (chap. 6:9).
Encore une fois, la foi dâAbraham lui a été comptée à justice, comme il est écrit: «Or ce nâest pas pour lui seul quâil a été écrit que cela lui a été compté, mais aussi pour nous, à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité dâentre les morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification» (v. 23-25). Ce nâest donc pas pour Abraham seulement que cela lui a été compté à justice, mais aussi pour tous les croyants.
Si nous croyons en Celui qui a mis sur Jésus toute notre culpabilité et lâa ressuscité dâentre les morts, après lâaccomplissement de son Åuvre, nous saisirons toute la valeur de cette Åuvre, sur laquelle Dieu a mis le sceau de la résurrection. Par la foi, nous nous approprions cette Åuvre dans toute sa valeur et toute son étendue; Dieu a été parfaitement glorifié dans la mort de Christ. LâÅuvre qui devait être accomplie pour le salut des pécheurs et la gloire de Dieu à lâégard du péché, a été faite une fois pour toutes et Dieu a montré sa satisfaction en ressuscitant Jésus. Nos transgressions ont amené le Saint et le Juste dans la mort; sa résurrection est la preuve à jamais assurée que toutes nos transgressions ont été expiées à toujours; elles ne seront plus jamais imputées au croyant.
Le lecteur remarquera que nous sommes amenés ici à faire un pas de plus que dans le chapitre 3. Il nous est dit là que Dieu est juste en justifiant celui qui est de la foi de Jésus; il est question de notre justification. Nos péchés avaient mérité le juste jugement du Dieu saint et durent être jugés selon cette sainteté divine, sinon Dieu nâaurait pu délivrer le pécheur du jugement. Dans notre chapitre 4, il ne sâagit pas, comme nous lâavons dit, de la satisfaction de Dieu et de notre assurance quant à la délivrance du jugement, mais de notre justification devant Lui. En dâautres termes: Par la mort de Christ, dâune part, nous avons échappé au jugement, comme autrefois Israël fut préservé, par le sang de lâagneau pascal, de lâépée de lâange destructeur, et dâautre part, la victoire obtenue pour nous sur le péché et la mort fait de nous un peuple justifié et délivré: nous sommes, comme Israël de lâautre côté de la mer Rouge, délivrés de la puissance de tous nos ennemis, et nous pouvons entonner le cantique de la délivrance.
Il est à peine besoin de remarquer que la résurrection de Christ nous est présentée ici comme une résurrection dâentre les morts, câest-à -dire comme la merveilleuse intervention de Dieu pour délivrer en justice Celui qui lâavait glorifié, en subissant les conséquences du péché, câest-à -dire la mort. En 1 Corinthiens 15:21, la résurrection des morts en général est également présentée comme une conséquence de la résurrection de Christ, mais lâEsprit de Dieu ne nous parle pas de cela ici.