Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 23". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/numbers-23.html.
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 23". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-30
Chapitres 22 Ã 24
Ces trois chapitres forment une portion distincte de notre livre, â portion vraiment merveilleuse, abondante en instructions riches et variées. Ils nous présentent dâabord le prophète cupide, et ensuite ses prophéties sublimes. Il y a quelque chose de particulièrement terrible dans lâhistoire de Balaam. Ãvidemment il aimait lâargent â amour fréquent, hélas! de nos jours. Lâor et lâargent de Balak furent, pour ce misérable, un appât trop attrayant pour quâil pût y résister. Satan connaissait son homme, et le prix auquel il pouvait être acheté.
Si le cÅur de Balaam avait été en règle avec Dieu, il en aurait bientôt fini avec les messages de Balak; il nâaurait pas eu un instant dâhésitation avant de lui envoyer sa réponse. Mais le cÅur de Balaam était en mauvais état; nous le voyons, dès lâabord, dans la triste condition dâun homme agité par des sentiments opposés. Son cÅur voulait aller, parce quâil convoitait lâargent et lâor; mais en même temps il avait une sorte de respect pour Dieu, une apparence de piété servant, comme un manteau, à couvrir ses cupides habitudes. Il soupirait après lâargent mais il désirait sâen emparer dâune manière religieuse. Misérable homme! Son nom se trouve dans les pages inspirées comme lâexpression dâune phase horrible et sombre dans lâhistoire de la décadence de lâhomme «Malheur à eux, dit Jude, car ils ont marché dans le chemin de Caïn, et se sont abandonnés à lâerreur de Balaam pour une récompense, et ont péri dans la contradiction de Coré.» Pierre aussi présente Balaam comme une figure saillante dans un des tableaux les plus sinistres de lâhumanité déchue, â comme un modèle sur lequel sont formés quelques-uns des caractères les plus méprisables. Il parle de ceux qui «ont les yeux pleins dâadultère et ne cessant jamais de pécher, amorçant les âmes mal affermies, ayant le cÅur exercé à la cupidité, enfants de malédiction. Ayant laissé le droit chemin, ils se sont égarés, ayant suivi le chemin de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire dâiniquité; mais il fut repris de sa propre désobéissance: une bête de somme muette, parlant dâune voix dâhomme, réprima la folie du prophète» (2 Pierre 2:14-16).
Ces passages sont solennellement concluants quant au vrai caractère et au véritable esprit de Balaam. Son cÅur était attaché à lâargent, «il aima le salaire dâiniquité», et son histoire a été écrite avec la plume du Saint Esprit, pour être un grave avertissement à tous les professants de se garder de lâavarice qui est une idolâtrie. Que le lecteur considère le tableau exposé en Nombres 22. Quâil en étudie les deux figures principales: un roi astucieux, un prophète cupide et volontaire. Nous ne doutons pas quâil ne retire de cette étude un sentiment plus profond du mal quâil y a dans la convoitise, du grand danger moral de diriger nos affections vers les richesses de ce monde mais aussi de lâimmense bonheur du fidèle qui garde la crainte de Dieu devant ses yeux.
Examinons maintenant les merveilleuses prophéties que prononça Balaam, en présence de Balak, roi des Moabites.
Il est extrêmement intéressant dâassister à la scène qui se déroule dans les hauts lieux de Baal, dâobserver le grand sujet mis en question, dâécouter ceux qui parlent, dâêtre admis à assister à une scène aussi importante. Combien peu Israël se doutait-il de ce qui se passait entre l'Ãternel et lâennemi. Peut-être murmuraient-ils dans leurs tentes, au moment même où Dieu proclamait leur perfection par la bouche de lâavide prophète. Balak aurait voulu faire maudire Israël; mais, Dieu soit béni, il ne permet pas que personne maudisse son peuple. Il peut avoir affaire lui-même avec eux, en secret, touchant beaucoup de choses; mais il ne permet pas quâun autre parle contre eux. Il peut avoir à les censurer; mais il ne permet pas à un autre de le faire.
Ceci est un point dâun immense intérêt. La grande question nâest pas tant de savoir ce que lâennemi peut penser du peuple de Dieu, ni ce que ce peuple peut penser de lui-même, ou les uns penser des autres; la vraie et importante question est celle-ci: Quâest-ce que Dieu pense de son peuple? Il sait exactement tout ce qui le concerne: tout ce quâil est, tout ce quâil a fait et tout ce qui est en lui. Tout est entièrement à découvert sous son regard pénétrant. Les plus intimes secrets du cÅur, de la nature et de la vie, â tout lui est connu. Ni les anges, ni les hommes, ni les démons ne nous connaissent comme Dieu nous connaît. Il nous connaît parfaitement; or câest avec lui que nous avons affaire, et nous pouvons dire dans le langage triomphant de lâapôtre: «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Dieu nous voit, pense à nous, parle de nous, agit envers nous, selon ce quâil a opéré en nous, selon la perfection de son Åuvre. Les spectateurs peuvent voir beaucoup de fautes; mais pour ce qui regarde notre position en vertu de la foi, notre Dieu ne nous voit que dans la beauté de Christ; nous sommes «parfaits en Lui». Quand Dieu regarde son peuple, il y voit son propre ouvrage; et il sied bien à la gloire de son nom sacré et à la louange de son salut quâon ne puisse découvrir une seule tache en ceux qui sont à lui, en ceux quâil a faits siens dans sa grâce souveraine. Son caractère, son nom, sa gloire et la perfection de son Åuvre, tout cela est manifesté dans la position de ceux quâil a amenés à Lui.
Voilà pourquoi, dès que lâennemi ou lâaccusateur entre en scène, l'Ãternel sâavance lui-même pour recevoir lâaccusation et y répondre; or sa réponse est toujours fondée, non pas sur ce que son peuple est en lui-même, mais sur ce que Dieu lâa fait être, selon la perfection de sa propre Åuvre. Sa gloire est liée à eux, et en les défendant, il la maintient. Câest pourquoi il se place entre eux et leurs accusateurs. Sa gloire demande quâils soient considérés dans toute la beauté dont il les a revêtus. Si lâennemi vient pour maudire et accuser, l'Ãternel lui répond en donnant un libre cours à lâéternelle satisfaction quâil prend en ceux quâil sâest choisis et quâil a rendus capables de demeurer en sa présence pour toujours.
Tout cela est démontré dâune manière frappante dans le chapitre 3 du prophète Zacharie. Là aussi lâennemi sâavance, pour sâopposer au représentant du peuple de Dieu. Comment Dieu lui répond-il? Simplement en purifiant, en revêtant et en couronnant celui que Satan aurait voulu maudire et accuser; le résultat est que ce dernier est réduit au silence pour toujours. Les vêtements sales sont ôtés, et celui qui était un tison devient un prêtre orné de la tiare; celui qui nâétait digne que des flammes de lâenfer est maintenant digne dâaller et de venir dans les parvis de la maison de lâÃternel. Lorsque nous lisons le Cantique des Cantiques, nous voyons la même chose. Là lâÃpoux contemplant lâépouse lui dit: «Tu es toute belle, mon amie, et en toi il nây a point de défaut» (chap. 4:7). En parlant dâelle-même, elle ne peut que sâécrier: «Je suis noire» (chap. 1:4-5). De même, en Jean 13, le Seigneur Jésus regarde ses disciples et leur dit: «Vous êtes nets», quoique, quelques heures après, lâun dâeux dût le renier et jurer quâil ne le connaissait pas; tant est grande la différence entre ce que nous sommes en nous-mêmes et ce que nous sommes en Christ, entre notre position véritable et notre état variable.
Cette glorieuse vérité de la perfection de notre position devrait-elle nous rendre insouciants dans la vie pratique? Loin de nous cette pensée! La connaissance de notre position, absolument établie et parfaite en Christ, est la chose même dont le Saint Esprit se sert pour nous exciter à tendre vers la perfection pratique. Ãcoutez ces paroles puissantes de lâapôtre inspiré: «Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu; pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre; car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire. Mortifiez donc vos membres, etc.» (Col. 3:1-5.) Nous ne devons jamais mesurer notre position par notre état; mais, au contraire, toujours juger notre état par notre position. Abaisser la position à cause de lâétat, câest donner le coup de mort à tout progrès dans le christianisme pratique.
La vérité précédente est fortement démontrée dans les quatre discours de Balaam. Nous nâaurions jamais eu cette glorieuse notion dâIsraël, selon «la vision du Tout-Puissant» â du «sommet du rocher» â par «lâhomme qui a lâÅil ouvert», si Balak nâavait pas cherché à le maudire. L'Ãternel, béni soit son nom, peut bien promptement ouvrir les yeux dâun homme sur le vrai état des choses qui sont en rapport avec la position de son peuple, et avec le jugement quâil porte sur lui. Il revendique le privilège dâexposer ses pensées à leur égard. Balak et Balaam, avec «tous les seigneurs de Moab», peuvent sâassembler pour entendre maudire et défier Israël; ils peuvent «bâtir sept autels» et «offrir un taureau et un bélier sur chaque autel», lâargent et lâor de Balak peuvent briller aux regards avides du faux prophète; mais tous les efforts réunis de la terre et de lâenfer, des hommes et des démons, ne parviennent pas à évoquer le moindre souffle de malédiction ou dâaccusation contre lâIsraël de Dieu. Lâennemi aurait tout aussi inutilement cherché à découvrir un défaut dans la belle création que Dieu venait de déclarer «très bonne», que dâessayer de lancer une accusation contre les rachetés de lâÃternel. Oh! non; ils brillent dans toute la beauté dont il les a revêtus, et pour les voir ainsi, nous nâavons quâà monter «au sommet du rocher», â puis avoir «lâÅil ouvert» en les considérant selon le point de vue de Dieu, câest-à -dire dans «la vision du Tout-Puissant».
Ayant ainsi jeté un coup dâÅil général sur le contenu de ces remarquables chapitres, nous allons parcourir rapidement chacun des quatre discours à part. Nous trouverons un point principal en chacun, un trait distinctif dans le caractère et la condition de ce peuple vu dans «la vision du Tout Puissant».
Dans le premier des admirables discours de Balaam, on voit la séparation marquée du peuple de Dieu dâavec toutes les nations: «Comment maudirai-je ce que Dieu nâa pas maudit? Et comment appellerai-je lâexécration sur celui que lâÃternel nâa pas en exécration? Car du sommet des rochers je le vois, et des hauteurs je le contemple. Voici, câest un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations. Qui est-ce qui comptera la poussière de Jacob, et le nombre de la quatrième partie dâIsraël? Que mon âme meure de la mort des hommes droits, et que ma fin soit comme la leur1» (chap. 23:8-10).
1 Pauvre Balaam! Misérable homme! Il désirait mourir de la mort des hommes droits. Il y en a beaucoup qui diraient la même chose mais ils oublient que pour «mourir de la mort des hommes droits», il faut posséder et montrer la vie des hommes droits. Plusieurs, hélas! et ils sont nombreux, voudraient mourir de la mort de ceux dont ils nâont pas la vie. Plusieurs aussi voudraient se mettre en possession de lâargent et de lâor de Balak, tout en étant inscrits au Registre de lâIsraël de Dieu. Vaine pensée, fatale illusion! «Nous ne pouvons servir Dieu et Mammon.»
Ici nous avons Israël choisi et mis à part pour être un peuple séparé et particulier, un peuple qui, selon la pensée de Dieu à son égard, ne devait jamais, en quelque temps ou pour quelque raison que ce fût, se mêler avec les nations ou être compté parmi elles.
«Le peuple habitera seul» câest clair et énergique. Câest littéralement vrai de la semence dâAbraham; et vrai de tous les croyants maintenant. Dâimmenses résultats pratiques découlent de ce grand principe. Le peuple de Dieu doit être à part pour Dieu; non point parce quâil est meilleur que les autres, mais seulement en vertu, de ce que Dieu est et de ce quâil voudrait que son peuple fût. Nous ne poursuivrons pas davantage ce sujet, que le lecteur fera bien dâexaminer à la lumière de la parole divine: Ce peuple «habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations.»
Mais sâil plaît à l'Ãternel, dans sa grâce souveraine, de sâunir à un peuple, sâil lâappelle à être un peuple séparé, â à «vivre seul» dans le monde, et à briller pour lui au milieu de ceux qui «demeurent encore dans les ténèbres et dans lâombre de la mort», il faut que ce peuple soit dans un état qui Lui convienne. Il doit le rendre tel quâil voudrait lâavoir, afin quâil soit à la louange de son grand et glorieux nom. Câest pourquoi, dans son second discours, le prophète expose non seulement lâétat négatif, mais lâétat positif du peuple. «Et il proféra son discours sentencieux, et dit: Lève-toi, Balak, et écoute! Prête-moi lâoreille, fils de Tsippor! Dieu nâest pas un homme, pour mentir, ni un fils dâhomme, pour se repentir; aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas? aura-t-il parlé, et ne lâaccomplira-t-il pas? Voici, jâai reçu mission de bénir: il a béni et je ne le révoquerai pas. Il nâa pas aperçu dâiniquité en Jacob, ni nâa vu dâinjustice en Israël; lâÃternel, son Dieu, est avec lui, et un chant de triomphe royal est au milieu de lui. Dieu les a fait sortir dâÃgypte; il a comme la force des buffles. Car il nây a pas dâenchantement contre Jacob, ni de divination contre Israël. Selon ce temps il sera dit de Jacob et dâIsraël: Quâest-ce que Dieu a fait? [Non pas quâest-ce quâIsraël a fait.] Voici, le peuple se lèvera comme une lionne, et se dressera comme un lion; et il ne se couchera pas quâil nâait mangé la proie, et bu le sang des tués» (Chap. 23:18-24.)
Nous nous trouvons ici sur un terrain vraiment élevé, et aussi solide quâélevé. Câest en vérité le «sommet du rocher» â lâair pur et la vaste étendue «des coteaux» où le peuple de Dieu nâest vu que dans la «vision du Tout-Puissant» â vu comme Il le voit, sans tache, sans ride, ni rien de semblable, â toutes ses difformités étant dérobées à la vue, parce quâil est revêtu de la beauté de Dieu. Dans ce sublime discours, la bénédiction et la sécurité dâIsraël dépendent non dâeux-mêmes, mais de la vérité et de la fidélité de l'Ãternel. «Dieu nâest pas un homme, pour mentir, ni un fils dâhomme pour se repentir.» Ceci place Israël sur un terrain sûr. Dieu doit être vrai envers lui-même. Y a-t-il aucune puissance qui puisse lâempêcher de tenir sa parole et son serment? Assurément non, «Il a béni, et je ne le révoquerai pas.» Dieu ne veut pas et Satan ne peut pas révoquer la bénédiction.
Ainsi tout est fini. «Tout est bien établi et assuré.» Dans le premier discours, câétait: «Dieu nâa pas maudit.» Il y a un progrès visible. Tandis que Balak conduit de lieu en lieu le prophète cupide, l'Ãternel prend occasion de dévoiler de nouveaux traits de beauté en son peuple, et de nouveaux points de sécurité dans sa position. Ainsi il ne montre pas seulement quâil est un peuple séparé, habitant à part; mais un peuple justifié, ayant lâÃternel son Dieu avec lui, et entendant un chant de triomphe royal au milieu de lui. «Il nâa pas aperçu dâiniquité en Jacob, ni nâa vu dâinjustice en Israël». Lâennemi peut dire quâil sây trouve pourtant de lâiniquité et de la perversité. Oui, mais qui peut les faire apercevoir à l'Ãternel, puisquâil lui a plu de les couvrir comme dâun épais nuage pour lâamour de son nom? Sâil les a jetées derrière lui, qui peut les ramener devant sa face? «Câest Dieu qui justifie; qui est celui qui condamne?» Dieu voit son peuple si complètement délivré de tout ce qui pourrait le condamner, quâil peut établir sa demeure au milieu de lui et écouter sa voix. Nous pouvons donc avec raison nous écrier: «Quâest-ce que Dieu a fait!» Ce nâest pas: «Quâest-ce quâIsraël a fait!» Balak et Balaam auraient trouvé assez de motifs de malédiction si la conduite dâIsraël avait été en question. Loué soit lâÃternel, câest sur ce quâil a fait que son peuple subsiste; ce fondement sur lequel il repose est aussi inébranlable que le trône de Dieu. «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Si Dieu se tient entre nous et tous nos ennemis, quâavons-nous à craindre? Sâil entreprend de répondre en notre faveur à tout accusateur, alors assurément une paix parfaite est notre partage.
Cependant le roi de Moab espérait et essayait encore dâatteindre son but; Balaam faisait de même, sans doute, car ils sâétaient ligués contre lâIsraël de Dieu, comme la Bête et le faux prophète doivent sâélever et jouer un si terrible rôle dans lâavenir dâIsraël. «Et Balaam vit quâil était bon aux yeux de lâÃternel de bénir Israël, et il nâalla pas, comme dâautres fois, à la rencontre des enchantements (quelle effrayante révélation), mais il tourna sa face vers le désert. Et Balaam leva ses yeux et vit, Israël habitant dans ses tentes selon ses tribus; et lâEsprit de Dieu fut sur lui. Et il proféra son discours sentencieux, et dit Balaam, fils de Béor, dit, et lâhomme qui a lâÅil ouvert, dit: Celui qui entend les paroles de Dieu, qui voit la vision du Tout-Puissant, qui tombe et qui a les yeux ouverts, dit: Que tes tentes sont belles, ô Jacob! et tes demeures, ô Israël! Comme des vallées elles sâétendent, comme des jardins auprès dâun fleuve, comme des arbres dâaloès que lâÃternel a plantés, comme des cèdres auprès des eaux. Lâeau coulera de ses seaux; et sa semence sera au milieu de grandes eaux⦠et son royaume sera haut élevé. Dieu lâa fait sortir dâÃgypte; il a comme la force des buffles; il dévorera les nations, ses ennemis; (terrible avertissement pour Balak); il cassera leurs os, et les frappera de ses flèches. Il sâest courbé, il sâest couché comme un lion, et comme une lionne: qui le fera lever? Bénis sont ceux qui te bénissent, et maudits sont ceux qui te maudissent.» (24:1-9.)
«Plus haut, toujours plus haut», telle est ici la devise. Nous pouvons bien nous écrier: «Excelsior» à mesure que nous nous élevons au sommet des rochers, et que nous écoutons les éclatantes paroles que le faux prophète était forcé de prononcer. Câétait de mieux en mieux pour Israël â de plus en plus mauvais pour Balak. Il devait être présent; et non seulement entendre «bénir» Israël, mais sâentendre «maudire» pour avoir cherché à le maudire. Quelle riche grâce brille en ce troisième discours: «Que tes tentes sont belles, ô Jacob! et tes demeures, ô Israël! Si quelquâun était descendu pour examiner ces tentes et ces demeures dans «la vision» de lâhomme, elles auraient pu lui apparaître «noires comme les tentes de Kédar». Mais vues dans «la vision du Tout-Puissant», elles étaient «belles», et quiconque ne les voyait pas ainsi, avait besoin dâavoir lâÅil ouvert». Si je regarde les enfants de Dieu «du sommet du rocher», je les verrai tels que Dieu les voit, câest-à -dire revêtus de la beauté de Christ â parfaits en lui â acceptés dans le Bien-aimé. Câest ce qui me permettra de marcher avec eux, dâavoir communion avec eux, de mâélever au-dessus de leurs taches et de leurs défauts, de leurs chutes et de leurs infidélités1. Si je ne les contemple pas de cette place élevée, de ce terrain divin, je serai sûr dâarrêter mes yeux sur quelque défaut, sur quelque misère qui troubleront complètement ma communion, ou qui nuiront à lâamour.
1 Cette assertion ne touche en aucune manière la question de discipline dans la maison de Dieu. Nous sommes tenus de juger le mal moral et les erreurs de doctrine (1 Cor. 5:12-13).
Pour ce qui est dâIsraël, nous verrons au chapitre suivant dans quel terrible mal il tomba. Ceci changea-t-il le jugement de l'Ãternel? Assurément non. «Il nâest pas un fils dâhomme pour se repentir.» Il les jugeait et les châtiait pour leurs péchés, parce quâil est saint et ne peut jamais tolérer, en son peuple, quoi que ce soit de contraire à Sa nature; mais il ne pouvait jamais révoquer lâappréciation quâil en avait faite. Il connaissait tout ce qui les concernait; il savait ce quâils étaient et ce quâils feraient; et cependant il avait dit: Je nâai «pas aperçu dâiniquité en Jacob, ni vu dâinjustice en Israël. Que tes tentes sont belles, ô Jacob! et tes demeures, ô Israël!» Ãtait-ce faire peu de cas de leurs péchés? Le penser serait un blasphème. Il pouvait les châtier pour leurs péchés; mais dès quâun ennemi se présente pour les maudire ou les accuser, il se tient à leur tête et dit: «Je ne vois point dâiniquité⦠Que tes tentes sont belles!»
Lecteur! croyez-vous quâune telle manière dâenvisager la grâce divine conduise à un esprit dâantinomianisme? Loin de nous cette idée! Nous pouvons être convaincus que nous ne sommes jamais plus éloignés des atteintes de ce terrible mal, que lorsque nous respirons lâair pur et saint du «sommet du rocher» â ce terrain élevé du haut duquel le peuple de Dieu est considéré, non selon ce quâil est en lui-même, mais selon ce quâil est en Christ â non pas dâaprès les pensées de lâhomme, mais dâaprès celles de Dieu. En outre, la seule manière vraie et efficace dâélever le niveau de la conduite morale, câest de demeurer dans la foi à cette vérité si précieuse et si rassurante que Dieu nous voit parfaits en Christ.
Non seulement les demeures dâIsraël sont belles aux yeux de l'Ãternel, mais le peuple lui-même nous est présenté comme profitant des anciennes sources de la grâce et du ministère vivant qui se trouvent en Dieu. «Comme des vallées elles sâétendent, comme des jardins auprès dâun fleuve, comme des arbres dâaloès que lâÃternel a plantés, comme des cèdres auprès des eaux.» Que câest exquis et parfaitement beau! Et penser que nous sommes redevables de ces révélations sublimes à lâassociation impie de Balak et de Balaam! Mais il y a plus que cela. Non seulement on voit Israël buvant aux sources éternelles de grâce et de salut; mais comme cela doit toujours être, on le voit devenir un canal de bénédiction pour dâautres. «Lâeau coulera de ses seaux.» Câest le dessein arrêté de Dieu que les douze tribus dâIsraël deviennent encore un centre de riche bénédiction pour tous les bouts de la terre. Câest ce que nous apprenons par Ãzéchiel 47, et Zacharie 14, chapitres qui développent la beauté merveilleuse de ces admirables discours. Le lecteur peut méditer, avec un grand profit spirituel, sur ces passages et dâautres analogues mais quâil se garde soigneusement de ce fatal système, faussement nommé système spiritualisant, qui en effet consiste principalement à appliquer à lâÃglise professante toutes les bénédictions spéciales de la maison dâIsraël, pour ne laisser à celle-ci que les malédictions dâune loi violée. Nous pouvons être sûrs que Dieu ne sanctionnera pas un système comme celui-là . Israël est bien-aimé à cause des pères; et «les dons de grâce et lâappel de Dieu sont sans repentir» (Rom. 11:29).
Nous terminerons ce chapitre par lâexamen rapide du dernier discours de Balaam. Balak ayant entendu lâéclatant témoignage rendu à lâavenir dâIsraël, et à la destruction de tous ses ennemis, fut extrêmement exaspéré: «Alors la colère de Balak sâembrasa contre Balaam, et il frappa des mains; et Balak dit à Balaam: Câest pour maudire mes ennemis que je tâai appelé, et voici, tu les as bénis expressément ces trois fois. Et maintenant, fuis en ton lieu. Jâavais dit que je te comblerais dâhonneurs; et voici, lâÃternel tâa empêché dâen recevoir. Et Balaam dit à Balak: Nâai-je pas aussi parlé à tes messagers que tu as envoyés vers moi, disant: Quand Balak me donnerait plein sa maison dâargent et dâor (la chose même que son pauvre cÅur demandait avec instance), je ne pourrais transgresser le commandement de lâÃternel pour faire de mon propre mouvement du bien ou du mal; ce que lâÃternel dira, je le dirai. Et maintenant, voici, je mâen vais vers mon peuple; viens, je tâavertirai de ce que ce peuple fera à ton peuple à la fin des jours (câétait toucher au fond de la question). Et il proféra son discours sentencieux, et dit: Balaam, fils de Béor, dit, et lâhomme qui a lâÅil ouvert, dit: Celui qui entend les paroles de Dieu, et qui connaît la connaissance du Très-Haut, qui voit la vision du Tout-Puissant, qui tombe et qui a les yeux ouverts, dit: Je le verrai, mais pas maintenant; je le regarderai, mais pas de près (redoutable fait pour Balaam). Une étoile surgira de Jacob, et un sceptre sâélèvera dâIsraël, et transpercera les coins de Moab, et détruira tous les fils de tumulte.» (Vers. 10-17.)
Ceci complète parfaitement le sujet de tous ces discours. La pierre du faîte est ici placée sur ce magnifique édifice. Câest vraiment la grâce et la gloire. Dans le premier discours, nous voyons lâabsolue séparation du peuple; dans le second, sa parfaite justification; dans le troisième, sa beauté et son exubérance morales; enfin, dans le quatrième, nous sommes au sommet même des coteaux â sur la plus haute cime des rochers, et nous contemplons de vastes plaines de gloire, se déployant au loin dans un vaste avenir sans bornes. Nous distinguons le Lion de la tribu de Juda se couchant, nous lâentendons rugir, nous le voyons saisissant tous ses ennemis et les anéantissant. Lâétoile de Jacob se lève pour ne plus se coucher. Le vrai David monte sur le trône de son Père, Israël domine sur la terre, et tous ses ennemis sont couverts de honte et dâéternel mépris.
Il est impossible de concevoir quelque chose de plus magnifique que ces discours, et ils sont dâautant plus remarquables quâils viennent à la fin même de la course dâIsraël dans le désert, pendant laquelle ils avaient donné de nombreuses preuves de ce quâils étaient â de quelle matière ils étaient faits â et de ce quâétaient leurs facultés et leurs penchants. Mais Dieu est au-dessus de tout, et rien ne change son affection. Ceux quâil aime, il les aime jusquâà la fin câest pourquoi lâassociation finale entre «la Bête et le faux prophète» doit échouer; Israël, étant béni de Dieu, ne devait être maudit de personne. «Et Balaam se leva, et sâen alla, et sâen retourna en son lieu; et Balak aussi sâen alla son chemin.»