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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-62
Envoi des douze apôtres
(v. 1-9). â Nous avons vu, au chapitre 6, que Jésus sâétait choisi douze disciples quâil nomma apôtres, câest-à -dire envoyés. Restés jusquâici avec leur maître, Jésus les rassemble pour les envoyer prêcher le royaume de Dieu. Il leur donne autorité sur les démons et le pouvoir de guérir malades et infirmes. Lors même que Jésus voit son rejet sâaccentuer de jour en jour, il veut employer tous les moyens possibles pour faire connaître à son peuple ce quâil venait lui apporter. Il multiplie ces moyens en conférant aux apôtres la puissance en délivrance dont il disposait lui-même et qui aurait dû amener les Juifs à croire en lui. Lâamour ne se lasse pas, tant que lâheure du jugement nâa pas sonné.
Jésus dit aux disciples de ne rien prendre pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, ni vêtement de rechange. Pendant que le Seigneur se trouvait là , ils jouissaient de sa protection, car il les envoyait à un peuple sensé le recevoir. Une fois son rejet accompli, tout changerait pour eux, comme nous le lisons au chap. 22:35-38. Où ils étaient reçus, ils devaient demeurer, et sur ceux qui ne les recevraient pas, ils prononçaient un jugement en secouant contre la ville la poussière de leurs pieds. «Et partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout» (v. 6).
Quand il entendit parler de Jésus, Hérode fut en perplexité, car quelques-uns disaient que Jean le Baptiseur ou bien lâun des anciens prophètes étaient ressuscités des morts, dâautres quâÃlie était apparu. Le malheureux Hérode ne pensait ni à Ãlie, ni aux prophètes; sa conscience, chargée du crime quâil avait commis en faisant décapiter Jean, évoquait ce dernier, dont il aurait redouté lâapparition. Ah! la conscience, quoiquâon cherche à lâendormir, elle parle toujours. Aux aguets pour percevoir le moindre bruit qui se fait entendre, tout ce quâelle entend lâaccuse, lors même quâelle refuse dâen convenir. Laissons-la parler, lecteur; écoutons ce quâelle peut avoir à nous dire, et, si elle nous dit quelque chose, confessons-le à Dieu, au lieu de chercher à étouffer sa voix ou à nous excuser; ce sera le seul moyen de la décharger et de retrouver le repos et le bonheur perdus par notre faute. Quâil sâagisse de lâinconverti ou des fautes quâhélas! un croyant peut commettre, le moyen dâobtenir délivrance et pardon est identique: la confession. Mais pour que la conscience accomplisse sûrement son service, elle doit être éclairée par la parole de Dieu, qui seule lui donne une appréciation saine du bien et du mal.
Chez Hérode on voit simplement une conscience mal à lâaise; il se repent si peu de son crime que, peu après, il devient lâami de son ennemi Pilate, lorsquâil veut mettre à mort Jésus.
Le retour des apôtres
(v. 10-17). â à leur retour, les apôtres vinrent vers Jésus et lui racontèrent tout ce quâils avaient fait; et il les conduisit dans un lieu désert, à lâécart, près de Bethsaïda. Après le service, il est bon de se retirer, non seulement pour se reposer physiquement, mais pour avoir à faire avec Dieu sans distraction, car, comme Marthe, on peut se laisser absorber par son service. Cependant il nâest guère possible de jouir longtemps de la tranquillité dans un monde où les besoins de toute nature se font sentir, surtout durant le temps où lâamour de Dieu est en activité.
De grandes foules avaient suivi Jésus et ses disciples et, lisons-nous, «les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison» (v. 11) Si Jésus sâétait borné à guérir au milieu des Juifs, ils lâauraient reçu; mais ses actes de puissance en bonté, il les accompagnait de la prédication du royaume de Dieu, câest-à -dire dâun ordre de choses où tout doit être en harmonie avec les caractères de Dieu. Or ce que lâhomme est et ce quâil fait est tellement opposé à ces caractères que cette prédication ne lui convint pas malgré le déploiement de bonté qui la caractérisait; câest pourquoi Jésus fut rejeté. Nous aussi, nous avons à faire le bien, à soulager les misères au milieu dâun monde exposé à tant de souffrances; mais nâoublions pas quâen cherchant à secourir ceux qui sont dans la peine, il faut imiter le modèle parfait en présentant aussi la parole de Dieu.
Le jour baissait; le lieu était désert; la foule nombreuse et sans ressources. Voyant cela, les disciples conseillèrent à Jésus de renvoyer ces gens qui, déjà , étaient venus déranger leur repos et leur intimité avec lui, afin quâils aillent dans les villages dâalentour, pour sây loger et trouver des vivres. Selon lâhomme, le conseil des disciples paraissait sage et même bienveillant; mais au fond il était dicté par la recherche de leurs aises; ils pensaient surtout à eux; ce qui ne nous arrive que trop souvent, même quand nous semblons désintéressés. Il en allait tout autrement avec Jésus, dont le cÅur débordant dâamour ne pensait jamais à lui et poursuivait avec patience son Åuvre de bonté envers tous. Pour Jésus, les ressources nâexistaient pas dans la contrée environnante, mais en lui-même. Les disciples ne connaissaient pas davantage la gloire de sa personne en rapport avec les besoins de la foule quâils ne lâavaient connue dans leur danger au milieu de lâorage. Jésus veut non seulement pourvoir aux besoins des foules; mais il veut que les disciples y pourvoient en disposant de sa puissance: «Vous, donnez-leur à manger», leur dit-il. Ils répondirent: «Nous nâavons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous nâallions et que nous nâachetions de quoi manger pour tout ce peuple; car ils étaient environ cinq mille hommes» (v. 13-14). Ils regardaient toujours ailleurs quâà Jésus, tandis que la foi ne regarde quâà lui. Cinq pains, câest quelque chose de visible, mais insuffisant. Si les choses visibles nous suffisaient, nous nâaurions pas besoin de foi. Nous ressemblons beaucoup aux disciples dans nos difficultés, petites ou grandes; nous commençons le plus souvent par compter sur les ressources visibles au lieu dâaller à Jésus et de nous attendre à lui, qui peut se servir de ce qui est visible et le multiplier. Jésus dit aux douze: «Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers» (v. 15-17). Jésus nous apprend quâen lui remettant le peu que nous avons, il le bénit pour quâil suffise et même quâil y en ait de reste. Câest lui qui pourvoit aux besoins, mais en se servant de nous et de ce que nous avons. Ainsi nous pouvons accomplir ce que Dieu place devant nous, lors même que nos ressources paraissent insuffisantes, quâil sâagisse de ressources spirituelles ou matérielles, et nous ferons lâexpérience que non seulement il y a suffisamment, mais de reste.
Jésus annonce sa mort
(v. 18-27). â Si Jésus se servait de sa puissance pour accomplir les Åuvres que son Père lui avait données à faire, il demeurait toujours lâhomme dépendant de son Dieu. Dans cet Ãvangile, où son caractère de Fils de lâhomme est pleinement manifesté, nous le voyons en prières sept fois, dont deux dans ce chapitre (v. 18 et 28). LâEsprit de Dieu signale ces faits merveilleux pour nous apprendre que non seulement la prière caractérisait la vie habituelle de Jésus (chap. 5:6 et 11:1), mais que la prière précédait tout spécialement les circonstances importantes de sa vie: avant son entrée dans son ministère public (chap. 3:21); avant lâappel de ses apôtres (chap. 6:12); au v. 18 de notre chapitre, avant de parler aux siens du changement de dispensation résultant de son rejet; au v. 28 avant la transfiguration; au chap. 22:42 et 44, en Gethsémané. Nous apprenons ainsi que la prière doit être habituelle dans toute notre vie. Dans les circonstances importantes, difficiles et douloureuses tout particulièrement, il faut la présenter avec ferveur.
«Et il arriva, comme il priait à lâécart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant: Qui disent les foules que je suis? Et répondant, ils dirent: Jean le Baptiseur; et dâautres: Ãlie; et dâautres, que lâun des anciens prophètes est ressuscité. Et il leur dit: Et vous qui dites-vous que je suis?» (v. 18-20). Jésus allait parler de sa mort qui amènerait la rupture de ses relations avec Israël, comme peuple selon la chair, puisque ce peuple le rejetait. Chacun avait une opinion particulière de sa personne, mais aucun ne le reconnaissait comme le Christ promis. Jésus demande donc à ses disciples: «Et vous, qui dites-vous que je suis?» Pierre répond spontanément: «Le Christ de Dieu!» Ils avaient donc la foi réelle en lui comme le Christ que Dieu avait promis, celui qui devait régner sur son peuple selon que les prophètes lâavaient annoncé. Quant au peuple, inutile de lui en parler davantage. Jésus défend aux disciples de le faire: le temps était passé; il devait mourir. Il leur dit donc: «Il faut que le Fils de lâhomme souffre beaucoup, et quâil soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et quâil soit mis à mort, et quâil soit ressuscité le troisième jour» (v. 22). Quel changement pour Jésus et les siens! Au lieu de la gloire, ce sont les souffrances et la mort, mais aussi la résurrection. Jésus veut amener les disciples à comprendre ce changement, très pénible pour eux, et dans lequel ils entrèrent, difficilement, même pas du tout avant la résurrection de Jésus. Câest pourquoi il leur dit: «Si quelquâun veut venir après moi, quâil se renonce soi-même, et quâil prenne sa croix chaque jour, et me suive: car quiconque voudra sauver sa vie la perdra; et quiconque perdra sa vie pour lâamour de moi, celui-là la sauvera. Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, sâil se détruit lui-même ou se perd lui-même?» (v. 23-25). Au lieu de suivre un Christ glorieux, acclamé par tous, comme il aurait dû lâêtre, il faut suivre un Christ rejeté, méprisé, mis à mort. Cette mort a placé ce monde et tout ce qui en fait partie sous le jugement de Dieu; on doit donc abandonner la vie que lâon mène en rapport avec ce monde, pour obtenir la vie éternelle. En effet, si la mort de Jésus mettait fin au monde et rendait impossible lâétablissement du royaume, elle ouvrait le chemin du ciel et donnait la vie éternelle. Pour lâobtenir, il fallait renoncer à tout, à soi-même, à ce moi auquel se rapporte tout ici-bas, et suivre Christ en portant sa croix, câest-à -dire en réalisant la mort au monde. Lâapôtre Paul dit: «Mais quâil ne mâarrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde mâest crucifié, et moi au monde» (Galates 6:14). Celui qui veut ménager sa vie dâhomme dans ce monde où Jésus a souffert et a trouvé la mort, monde qui est sous le jugement de Dieu, perdra sa vie pour lâéternité, car il sâagit de lâéternité déjà maintenant; il aura en partage la mort éternelle. Il y a donc à choisir entre la mort dans ce monde et la vie dans lâéternité, ou la vie du monde et la mort éternelle. Question très solennelle! Car que profiterait-il à un homme sâil pouvait gagner le monde entier â les milliardaires que lâon estime si riches nâen possèdent quâune bien minime partie â et quâil se perde lui-même? Lorsque ce monde passera avec ce quâil contient, tous les hommes, depuis Adam jusquâau dernier qui naîtra, existeront toujours et subiront les conséquences de leur court passage sur la terre: ceux qui auront suivi Christ en croyant en lui et en souffrant avec lui, vivront avec lui dans la gloire. Ceux qui auront voulu jouir sans lui des plaisirs du monde, souffriront sans lui dans les ténèbres de dehors, éternellement: vérités très solennelles, propres à faire réfléchir ceux qui jettent encore un regard dâenvie sur le monde et négligent ainsi leurs intérêts éternels.
Le Christ rejeté prend le caractère de Fils de lâhomme, titre plus grand que celui de Messie; ses droits et son pouvoir sâétendent à lâunivers entier; câest comme tel quâil apparaîtra au monde et aux Juifs. Dans ce jour-là , il reconnaîtra publiquement ceux qui lâauront suivi lors de son rejet et il aura honte de ceux qui auront eu honte de Lui et de ses paroles, alors quâil était méprisé. «Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de lâhomme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges» (v. 26).
Il importe de juger des circonstances présentes à la lumière que donne la Parole sur lâavenir, afin de ne pas nous laisser séduire par lâapparence trompeuse des choses visibles qui ne sont que pour un temps.
Afin de fortifier la foi de ceux qui croyaient en lui, Jésus leur dit: «De ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusquâà ce quâils aient vu le royaume de Dieu» (v. 27). Jésus voulait quâau travers de leur chemin de souffrance et de mort, les disciples eussent leur foi fortifiée par une manifestation glorieuse du royaume de Dieu, dont lâétablissement sur la terre ne pouvait sâaccomplir alors; câest ce qui arriva lors de la scène de la transfiguration dont Pierre parla plus tard en disant: «Ce nâest pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsquâune telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui jâai trouvé mon plaisir» (2 Pierre 1:16-17).
La transfiguration
(v. 28-36). â Huit jours environ après avoir prononcé les paroles rapportées au v. 27, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et monta sur une montagne pour prier: «Comme il priait, lâapparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc et resplendissant comme un éclair; et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Ãlie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort quâil allait accomplir à Jérusalem» (v. 29-31). Après avoir parlé à ses disciples de sa mort, il sâen entretient avec Moïse et Ãlie, glorifiés comme lui. Câétait la chose importante et nécessaire à ce moment-là de lâhistoire du monde et du peuple juif. Moïse avait donné la loi, bientôt violée et mise de côté par le peuple. Les prophètes, représentés par Ãlie, avaient constamment cherché à ramener le peuple à lâÃternel, tout en proclamant les jugements, conséquences de son impiété. Tout demeura inutile. Les prophètes annoncèrent aussi le Messie. Il vint, mais ne fut pas reçu. Que faire? Dieu restera-t-il impuissant en présence de la méchanceté de lâhomme? Oui, impuissant sâil veut employer lâhomme rebelle et perdu; il ne le pourra pas; lâépreuve en a été faite. Mais pour Dieu tout reposait sur la mort de son Fils bien-aimé, qui subit à la croix le jugement mérité par lâhomme. Dès lors, la justice divine étant satisfaite, Dieu fut libre dâagir envers tous selon ses pensées de grâce; il nâa plus à compter avec lâhomme naturel qui prend fin à la croix, mais avec Jésus qui lâa glorifié par sa mort et auquel il doit en récompense le salut du croyant et toute gloire dans le ciel et sur la terre, gloire dans laquelle il introduira ceux qui ont cru.
En présence de cette scène, les trois disciples étaient accablés de sommeil; en se réveillant, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. Pierre dit à Jésus: «Maître, il est bon que nous soyons ici; et faisons trois tentes: une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Ãlie, ne sachant ce quâil disait» (v. 33). Il eût été bon, sans doute, de demeurer dans la proximité de ces personnages glorieux; mais dans lâétat où se trouvaient le peuple juif et le monde, ce nâétait pas possible; il fallait pour cela un état de choses qui y corresponde; il fallait lâÅuvre de la croix, afin que puissent venir «les temps du rétablissement de toutes choses» (Actes 3:21), câest-à -dire le règne glorieux du Fils de lâhomme.
Cette apparition glorieuse était un échantillon du royaume de Dieu en gloire, auquel participeront tous les saints célestes et terrestres, savoir tous ceux qui seront au ciel à ce moment-là et tous ceux qui seront sur la terre. Moïse et Ãlie représentent les premiers, et les trois disciples les derniers. Moïse figure les ressuscités et Ãlie les transmués, car Moïse passa par la mort, tandis quâÃlie fut enlevé au ciel sans voir la mort. Le spectacle de cette gloire devait fortifier la foi des disciples et de tous les croyants et les encourager à suivre Christ en portant leur croix, jusquâau moment où ils auraient leur part avec lui dans cette même gloire. Ils apprirent plus encore dans cette scène merveilleuse: «Comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. Et il y eut une voix venant de la nuée, disant: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le» (v. 34-35). Cette nuée, signe de la présence de Jéhovah au milieu de son peuple, couvrit aussi le tabernacle dans le désert lorsquâil fut achevé, et le remplit de la gloire de lâÃternel (Exode 40:34-35), de même que le temple de Salomon après sa dédicace (2 Chroniques 7:1-3). à ce moment-là , personne nâosait pénétrer dans ce sanctuaire, lâhomme, dans son état naturel, ne pouvant supporter la gloire de Dieu. En même temps, la voix de Dieu revendiquait la gloire de son Fils bien-aimé que les disciples voulaient mettre au même rang que Moïse et Ãlie. Tout glorieux que fussent ces éminents serviteurs, Dieu ne voulait pas que lâon confonde son Fils avec eux, pas plus quâau baptême de Jean, lorsque Jésus prenait place au milieu des repentants (chap. 3:21-22). «La voix sâétant fait entendre, Jésus se trouva seul» (v. 36). Les ministères de Moïse et dâÃlie, ayant été sans résultat parce quâils sâadressaient à lâhomme en Adam, devaient être remplacés par celui de Christ. Câest pourquoi ces deux hommes, sur la montagne sâentretenaient avec Jésus de sa mort quâil allait accomplir à Jérusalem, afin que Dieu puisse donner libre cours à ses pensées de grâce envers lâhomme. Aussi Moïse et Ãlie disparaissent et Jésus demeure seul. Dès lors câest lui quâil faut écouter. Non que nous nâayons pas à méditer les enseignements donnés par la loi et les prophètes; au contraire, conduits par lâEsprit de Dieu, nous voyons que, dans tout lâAncien Testament, le Fils de Dieu forme le sujet principal. Câest ce que Jésus fit comprendre aux disciples sur le chemin dâEmmaüs: «Commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent» (chap. 24:27, 44-45). Mais il ne faut pas mettre les enseignements de la loi et des prophètes à la place de Jésus et de ses enseignements. Lâépître aux Hébreux a été écrite précisément pour montrer aux chrétiens sortis du judaïsme combien la personne de Christ et son Åuvre remplaçaient tout lâordre de choses qui avait précédé, auquel ils ne devaient plus sâarrêter. Ainsi que la voix le proclame dans la nuée, câest Jésus seul quâil faut écouter. Ses enseignements suffisent jusquâau moment glorieux où nous le verrons face à face, glorifiés, semblables à lui. En attendant, nous jouissons de la position quâil nous a faite; nous nous trouvons dans la même relation que lui-même et dans la même proximité de son Dieu et Père.
Un démon que les disciples ne peuvent chasser
(v. 37-43). â Pendant que Jésus se trouvait sur la montagne avec Pierre, Jacques et Jean, les autres disciples demeuraient en bas, aux prises avec la puissance dâun démon quâils ne pouvaient chasser. Quand Jésus descendit, une grande foule vint à sa rencontre: «Et voici, un homme de la foule sâécria, disant: Maître, je te supplie, jette les yeux sur mon fils, car il est mon unique; et voici, un esprit le saisit; et soudain il crie; et il le déchire, en le faisant écumer; et câest à peine sâil se retire de lui après lâavoir broyé; et jâai supplié tes disciples de le chasser, et ils nâont pas pu. Et Jésus, répondant, dit: à génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je? Amène ici ton fils» (v. 38-41). Incapables de profiter de la puissance dont Jésus les avait doués, les disciples participaient à lâincrédulité du peuple, ce qui produit chez le Seigneur une profonde indignation. Il ne suffit pas dâêtre avec Jésus, ni même de posséder des dons; il faut la foi pour les utiliser. Le cas de ce démoniaque nous offre un tableau impressionnant de la puissance de Satan sur lâhomme et nous montre que Dieu seul peut en délivrer sa créature. Cette puissance se trouvait là , en Jésus, dans une grâce parfaite, à la disposition de la foi. Aussi le pauvre père entend ces paroles bénies: «Amène ici ton fils». Tandis quâil approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment; mais il dut abandonner sa victime, sur la parole de Jésus, qui guérit lâenfant et le rendit à son père. «Et tous furent étonnés de la grandeur de Dieu».
Aujourdâhui encore nous pouvons amener à Jésus toutes nos difficultés; en le faisant avec foi, nous recevrons les réponses que son amour veut nous accorder. Il nây a pas de difficultés pour la foi, parce que la foi compte sur Dieu, pour lequel les difficultés nâexistent pas.
Qui est le plus grand
(v. 43-48). â «Et comme tous sâétonnaient de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples: Vous, gardez bien ces paroles que vous avez entendues, car le Fils de lâhomme va être livré entre les mains des hommes» (v. 43-44). Les disciples ne comprirent pas cette parole et craignirent de lâinterroger. Jésus venait de manifester une puissance remarquable en faveur dâun démoniaque. Aussi les disciples se confirmaient-ils dans la pensée que Jésus allait continuer son Åuvre de délivrance qui aboutirait finalement à lâétablissement de son royaume en gloire. Mais Jésus choisit précisément ce moment-là pour leur dire encore une fois, que lui, le Messie, malgré toute sa puissance, allait mourir. Aussi ils nây comprirent rien. Ils nâavaient pas fait attention au sujet de lâentretien de Jésus avec Moïse et Ãlie sur la montagne; ils nâavaient retenu de cette scène que la gloire, et non le moyen pour y arriver. La mort était nécessaire pour mettre fin à lâétat de péché dans lequel lâhomme se trouve sous la puissance du diable, et pour le placer dans un état nouveau où Dieu puisse le bénir, en déployant tous les effets de son amour et de sa puissance. Mais ici, Jésus place tout particulièrement sa mort devant ses disciples. Il sera livré aux hommes, objet de leur haine; il leur indique par cela quâils nâavaient rien à attendre de la part des hommes, puisquâils marchaient à sa suite dans le même chemin que lui.
Au lieu dâinterroger Jésus pour comprendre ses paroles, les disciples, toujours préoccupés dâeux-mêmes et de leur gloire, alors que Jésus leur parlait de sa mort, discutaient pour savoir «lequel dâentre eux serait le plus grand». «Jésus, voyant la pensée de leur cÅur, prit un petit enfant, et le plaça auprès de lui; et il leur dit: Quiconque recevra ce petit enfant en mon nom, me reçoit; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui mâa envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, câest celui-là qui est grand» (v. 47-48). Le monde, et par conséquent ce qui est grand dans le monde, est jugé par la mort de Christ à la croix, en sorte quâà chercher la grandeur selon les pensées de la chair, on sâéloigne fortement de la pensée de Dieu. Ce qui est grand selon Dieu, ce qui lâétait au moment où les disciples discutaient entre eux, câest un Christ méprisé et rejeté. Son nom a de la valeur, car le nom est lâexpression de la personne qui le porte. Les simples recevaient Jésus; il fallait devenir comme un petit enfant pour cela; le petit enfant nâa pas de prétentions dans ce monde; il nây tient pas de place. En recevant un de ces petits au nom de Jésus, on le recevait, et, en recevant Jésus, on recevait Dieu qui lâavait envoyé. Cette petitesse, qui permettait de recevoir Jésus, constituait la véritable grandeur.
Quelquâun qui chassait les démons
(v. 49-50). â En entendant parler de la valeur qui se rattachait au nom de Jésus, Jean pense à quelquâun qui chassait les démons en ce nom; voyant cela, les disciples lui avaient défendu de le faire, parce quâil ne suivait pas Jésus avec eux.
Pour que les actes de cet homme aient du crédit pour les disciples, il aurait dû être avec eux. En apparence, ils tenaient à lâhonneur de leur Maître; mais, en réalité, leur amour-propre gouvernait leurs pensées. Jésus leur dit: «Ne le lui défendez pas, car celui qui nâest pas contre vous est pour vous» (v. 50). La haine des hommes envers Jésus avait atteint un degré tel quâil nây avait pas de milieu; si quelquâun osait se déclarer pour Christ, il tenait pour les disciples qui le suivaient; il était donc un des leurs. Ce que Christ est pour le cÅur donne de la valeur à un croyant. Mais si le Seigneur a du prix pour un racheté, il le suivra avec ceux qui sont dans le même cas, non pour ceux qui le suivaient déjà , mais par amour pour Christ. Puissions-nous, dans ces jours mauvais, suivre le Seigneur par attachement à sa personne et à sa parole et ne pas craindre de montrer que nous sommes pour lui, alors que le monde le renie de plus en plus, et cela sans négliger de le suivre avec ceux qui lui sont fidèles.
En chemin pour Jérusalem
(v. 51-56). â Dès maintenant, Jésus accomplit son dernier voyage vers Jérusalem où il devait être mis à mort. Conscient de ce qui lâattendait dans «la ville qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés» (chap. 13:34), il dresse résolument sa face. En Ãsaïe 50:7, il est dit de lui: «Mais le Seigneur lâÃternel mâaidera: câest pourquoi je ne serai pas confondu; câest pourquoi jâai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus». Il fallait toute la puissance de lâamour dans lâobéissance à son Dieu et Père pour le faire avancer vers la mort ignominieuse de la croix avec une pleine connaissance de ce qui lâattendait. Si Jésus marchait comme victime vers Jérusalem, il avait néanmoins conscience quâil était le roi qui aurait dû être reçu; en cette qualité il envoie devant lui des messagers pour lui préparer un logis. Ils arrivèrent à un village de Samaritains; mais «ils ne le reçurent point, parce que sa face était tournée vers Jérusalem» (v. 53). Comme les Juifs, et par haine pour eux, les Samaritains le repoussent et lui témoignent leur mépris que son cÅur éprouvait dans toute la sensibilité de son amour parfait. Rien nâa été épargné à Jésus ici-bas. Il a ressenti, dans ses affections les plus pures, la haine sous les formes les plus diverses. Mais ces manifestations de lâhomme, ennemi de Dieu, ont fait ressortir dâautant mieux les perfections du cÅur de lâhomme parfait, expression de lâamour de Dieu.
Jacques et Jean, indignés du refus des Samaritains, proposent à Jésus de faire descendre sur eux le feu du ciel, comme jadis Ãlie dans la même contrée; alors quâAchazia envoyait cinquantaine après cinquantaine pour sâemparer du prophète (2 Rois 1). Ãlie exerçait les jugements de Dieu, en contraste avec son successeur Ãlisée dont le ministère était caractérisé par la grâce. Les disciples entraient plus facilement dans les pensées de jugements que dans celles de la grâce, personnifiée dans leur Maître, vrai Ãlisée au milieu de son peuple. Jésus leur dit: «Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés!». La grâce conduisait Jésus à Jérusalem pour quâil portât le jugement à la place des coupables. Aussi comprend-on quâil nâait pas exercé de jugements sur son chemin, ce quâil nâa du reste jamais fait durant son ministère; il était venu sauver et non juger. Ils allèrent donc dans un autre village, selon les instructions données par Jésus à ses disciples.
Aujourdâhui aussi lâesprit de grâce doit animer les disciples du Seigneur, car le temps de sa patience dure encore. Nous sommes témoins de beaucoup de mal qui appelle les jugements de Dieu sur les hommes; mais Dieu prend patience et prolonge le jour de grâce; câest ce que nous devons faire aussi; non pas pour montrer de lâindifférence à lâégard de ce qui est mal, mais pour manifester envers tous la grâce dont nous sommes nous-mêmes les objets, et pour inviter les hommes à la repentance afin quâils soient sauvés, dâautant plus que nous savons que le temps de la grâce touche à son terme.
à la suite de Jésus
(v. 57-62). â Comme Jésus cheminait avec ses disciples, un homme désireux de le suivre sâapprocha et lui dit: «Seigneur, je te suivrai où que tu ailles. Et Jésus lui dit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures: mais le Fils de lâhomme nâa pas où reposer sa tête» (v. 57-58). On ne peut suivre Jésus que selon le principe de renoncement qui lâa caractérisé: il a tout quitté pour venir dans ce monde, si misérable et souillé quâil nây trouva pas un lieu de repos et où, par conséquent, il était étranger. La chair, la volonté propre ne rencontrent aucune satisfaction dans ce chemin, qui conduit hors de ce que désire le cÅur de lâhomme. Sâil aboutit à la gloire où Christ est entré en le suivant, pour le moment ce chemin sort du monde au milieu duquel il faut vivre en étranger et y être traité comme Jésus lâa été.
Jésus dit à un autre homme: «Suis-moi». Aussitôt celui-là présente des objections, en disant à Jésus: «Permets-moi dâaller premièrement ensevelir mon père. Et Jésus lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs morts; mais toi, va et annonce le royaume de Dieu» (v. 59-60). Pour suivre Jésus, il ne faut pas avoir le cÅur absorbé par les intérêts de la terre. Cet homme voulait bien aller; mais quelque chose se présentait à lui en premier lieu, devoir très légitime qui appartient à lâhonneur que Dieu recommande aux enfants vis-à -vis de leurs parents. Cependant les droits de Jésus passent avant ceux de la nature. Puis le monde gît dans un tel état de mort pour Dieu que la séparation doit être absolue, si lâon veut travailler à lâÅuvre du Seigneur, Åuvre qui, dâune manière ou dâune autre, incombe à tout croyant.
Un autre homme offre à Jésus de le suivre; celui-là a aussi quelque chose à faire premièrement, il veut «prendre congé de ceux qui sont dans sa maison», désir bien légitime aussi, mais qui avait le tort de prendre la première place dans le cÅur et exposait cet homme à être retenu par les siens. Il pouvait considérer les attraits de la famille, ce qui le détournerait de lâaccomplissement de son désir. Aussi Jésus lui répondit: «Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, nâest propre pour le royaume de Dieu» (v. 62). Ceux qui labourent la terre connaissent la justesse de lâexemple donné par le Seigneur, car il est impossible de conduire une charrue droit au bout du champ quâon laboure, si lâon regarde en arrière. Aussi tout ce qui retient le cÅur nous empêche, soit dâaccomplir le service que le Seigneur place devant chacun de nous, soit dâarriver au but. Nous trouvons cet enseignement dans plusieurs passages de la Parole: «Oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant» (Philippiens 3:14). «Nul homme qui va à la guerre ne sâembarrasse dans les affaires de la vie, afin quâil plaise à celui qui lâa enrôlé» (2 Timothée 2:4). «Courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi» (Hébreux 12:1-2).
En toutes choses, Jésus est le modèle parfait de ce quâil enseigne. Il a poursuivi son chemin sans jamais regarder en arrière. Il dressait résolument sa face pour aller à Jérusalem. «à cause de la joie qui était devant lui, il a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu» (Hébreux 12:2). Puissions-nous avoir toujours Jésus comme modèle dans le chemin. Abandonnons tout ce qui appartient à un monde ruiné par le péché, car les jugements vont tomber sur tout ce dont nous avons à nous séparer maintenant. Et ne laissons pas non plus les choses les plus légitimes nous priver du prix quâil y a à servir le Seigneur et à chercher premièrement à lui obéir, lorsquâil nous dit: «Suis-moi»; car il a tous les droits sur chacun de ses rachetés.