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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-35
Chapitres 4 et 5:1-13
Ayant considéré les offrandes «dâagréable odeur», nous arrivons maintenant aux sacrifices «pour le péché». Ils étaient divisés en deux classes, savoir, les offrandes pour le péché, et les sacrifices pour le délit. Il y avait trois degrés dans les offrandes: dâabord, lâoffrande pour «le sacrificateur oint», puis celle pour «toute lâassemblée», enfin celle pour lâindividu. Les deux premières étaient semblables dans leurs rites et cérémonies (Comp. vers. 3-12, avec vers. 13-21). Le résultat était le même, que ce fût le représentant de lâassemblée ou lâassemblée elle-même qui eût péché. Dans lâun et lâautre cas, trois choses étaient impliquées: le sanctuaire de Dieu au milieu de lâassemblée, lâadoration de lâassemblée, et la conscience individuelle. Or, comme toutes les trois dépendaient du sang, nous voyons que, dans le premier degré dâoffrandes pour le péché, on faisait trois choses avec le sang. On en faisait aspersion «par sept fois, devant lâÃternel, par-devant le voile du lieu saint». Cela garantissait les relations de lâÃternel avec le peuple, et sa demeure au milieu dâeux. Ensuite, nous lisons: «Et le sacrificateur mettra du sang sur les cornes de lâautel de lâencens des drogues odoriférantes, qui est dans la tente dâassignation, devant lâÃternel». Cela garantissait le culte de lâassemblée. En mettant le sang sur «lâautel dâor», la vraie base du culte était sauvegardée, de sorte que la flamme de lâencens et sa bonne odeur pouvaient monter continuellement. Enfin: «Il versera tout le sang du taureau au pied de lâautel de lâholocauste qui est à lâentrée de la tente dâassignation». Ici, nous avons ce qui répond pleinement aux exigences de la conscience de chaque individu, car lâautel dâairain était le lieu où tous avaient accès. Câétait lâendroit où Dieu rencontrait le pécheur.
Dans les deux autres degrés, pour «un chef», ou pour «quelquâun du peuple du pays», ce nâétait quâune question de conscience individuelle; câest pourquoi on ne faisait quâune chose avec le sang. Il était entièrement répandu «au pied de lâautel de lâholocauste» (Comp. vers. 7 avec vers. 25, 30). Il y a dans tout cela une précision divine, qui demande toute lâattention de mon lecteur, sâil désire bien saisir les merveilleux détails de ce type1.
1 Il y a cette différence entre lâoffrande pour «un chef» et celle pour «quelquâun du peuple du pays», que, dans la première, câétait «un mâle sans défaut»; dans la seconde, «une femelle sans défaut». Le péché dâun des chefs devait nécessairement exercer une plus grande influence que celui dâune personne du commun; câest pourquoi il fallait une plus puissante application de la valeur du sang. Au chap. 5, vers. 13, nous trouvons des cas qui nâexigeaient quâune application inférieure encore de lâoffrande pour le péché â des cas de jurements ou pour avoir touché une chose souillée â pour lesquels «la dixième partie dâun épha de fleur de farine» était admise comme offrande pour le péché (voyez chap. 5:11-13). Quel contraste entre lâexpiation offerte par le jeune bouc dâun des principaux et la poignée de farine dâun pauvre homme! Et cependant, dans celle-ci, tout aussi bien que dans lâautre, il est dit: «Il lui sera pardonné».
Le lecteur observera que le chap. 5:1-13, fait partie du chap. 4. Tous deux sont renfermés sous le même titre et présentent la doctrine du sacrifice pour le péché dans toutes ses applications, depuis le jeune bouc jusquâà la poignée de farine. Chaque classe dâoffrande est annoncée par ces mots: «Et lâÃternel parla à Moïse». Ainsi, par exemple, les offrandes de bonne odeur (chap. 1-3) ont pour introduction ces mots: «Et lâÃternel appela Moïse». Ces paroles ne sont pas répétées jusquâau chap. 4:1, où elles introduisent les offrandes pour le péché. Nous les retrouvons au chap. 5:14, où elles servent dâintroduction aux offrandes pour les crimes et les péchés par erreur «dans les choses saintes de lâÃternel»; et encore au chap. 6:1, où elles introduisent les offrandes pour les délits commis envers le prochain.
Cette classification est dâune admirable simplicité, et elle aidera le lecteur à comprendre les diverses classes dâoffrandes. Quant aux différents degrés de chaque classe, que ce soit un «jeune taureau, «une chèvre», «un agneau», un oiseau» ou «une poignée de farine», ils semblent être autant dâapplications variées de la même grande vérité.
Lâeffet du péché individuel ne pouvait sâétendre au-delà de la conscience de lâindividu. Le péché dâun «chef» ou «de quelquâun du peuple du pays» ne pouvait avoir dâinfluence sur «lâautel des parfums» â lieu dâadoration du sacrificateur. Il ne pouvait arriver non plus jusquâau «voile du lieu saint» â limite sacrée de lâhabitation de Dieu au milieu de son peuple. Il faut bien considérer cela. Nous ne devons jamais soulever une question de péché ou de chute personnelle, dans le lieu du culte ou dans lâassemblée. Il faut quâelle soit réglée là où chacun peut approcher en personne. Beaucoup se trompent à cet endroit. Ils viennent dans lâassemblée, ou dans le lieu apparent du culte sacerdotal, avec leur conscience souillée, et ainsi ils affaiblissent toute lâassemblée et en troublent le culte. On devrait y porter une grande attention et sâen garder soigneusement. Nous avons besoin dâune grande vigilance, afin que notre conscience puisse être toujours dans la lumière. Et quand nous bronchons, comme, hélas! nous le faisons en bien des choses, ayons dâabord affaire avec Dieu, en secret, quant à notre chute, afin que le vrai culte et la vraie position de lâassemblée puissent toujours être conservés pleinement et clairement devant lââme.
Après avoir ainsi exposé ce qui concerne les trois degrés de lâoffrande pour le péché, examinons, en détail, les principes compris dans le premier. En le faisant, nous pourrons nous faire, en quelque mesure, une juste idée des principes de tous les autres. Cependant, avant de commencer cet examen, je désire appeler lâattention de mes lecteurs sur un point très essentiel, indiqué au verset second de ce quatrième chapitre. Il est contenu dans cette expression: «Si quelquâun a péché par erreur». Ceci nous présente une vérité des plus précieuses, en rapport avec lâexpiation opérée par le Seigneur Jésus Christ. En méditant sur cette expiation, nous y voyons infiniment plus que la simple satisfaction des exigences de la conscience, cette conscience eût-elle même atteint le plus haut degré dâune extrême sensibilité. Nous avons le privilège dây voir ce qui a pleinement satisfait à tous les droits de la sainteté divine, de la justice divine, et de la majesté divine. La sainteté de la demeure de Dieu, et le fondement de son association avec son peuple, nâauraient jamais pu être réglés dâaprès la mesure de la conscience de lâhomme, quelque élevée que cette mesure pût être. Il y a bien des choses que la conscience humaine omettrait â bien des choses qui pourraient échapper à la connaissance de lâhomme â bien des choses que son cÅur pourrait estimer licites, mais que Dieu ne saurait tolérer, et qui, par conséquent, viendraient se mettre entre lâhomme et Dieu, pour lâempêcher de sâapprocher et de lui rendre culte. Câest pourquoi, si lâexpiation de Christ ne sâappliquait quâaux péchés que lâhomme peut discerner et reconnaître, nous nous trouverions bien éloignés du vrai fondement de la paix. Nous avons besoin de comprendre que le péché a été expié selon la justice de Dieu â que les droits de son trône ont été parfaitement satisfaits â que le péché, envisagé à la lumière de son inflexible sainteté, a été divinement jugé. Câest là ce qui donne à lââme une paix durable. Une pleine expiation a été faite pour les péchés dâerreur ou dâignorance du croyant, aussi bien que pour ses péchés connus. Le sacrifice de Christ pose la base de ses relations et de sa communion avec Dieu, selon lâappréciation divine que Dieu en fait.
Une intelligence claire de cela est dâune valeur inexprimable. à moins quâon nâait bien saisi ce trait de lâexpiation, il ne peut y avoir de paix assurée, et lâon ne sentira pas non plus complètement lâétendue et la plénitude de lâÅuvre de Christ, ni la vraie nature des relations qui sây rattachent. Dieu savait ce quâil y avait à faire pour que lâhomme pût être en sa présence sans crainte, et il y a parfaitement pourvu par la croix. Il nâaurait jamais pu y avoir de communion entre Dieu et lâhomme, si Dieu nâen eût pas fini avec le péché à sa manière, car lors même que la conscience de lâhomme eût été satisfaite, il y aurait toujours eu lieu de poser cette question: Est-ce que Dieu est satisfait? Et si cette question nâavait pu être résolue affirmativement, la communion nâaurait jamais existé1. Le cÅur se dirait sans cesse que, dans les détails de la vie, certaines choses se manifestent que la sainteté divine ne saurait tolérer. Il est vrai, quâil se peut que nous fassions ces choses «par erreur», mais cela nâen changerait en rien le caractère devant Dieu, puisque tout lui est connu. Il y aurait donc des doutes, des appréhensions, des craintes continuelles. à toutes ces choses répond divinement le fait que le péché a été expié, non pas selon notre «ignorance, mais selon la sagesse de Dieu». Cette assurance donne un grand repos à lââme et à la conscience. Toutes les exigences de Dieu sur nous ont été satisfaites par son Åuvre même. Lui-même a trouvé le remède, et par conséquent, plus la conscience du croyant gagne en délicatesse sous lâaction combinée de la Parole et de lâEsprit de Dieu, mieux il comprend, par un esprit divinement éclairé, tout ce qui convient moralement au sanctuaire â plus il devient sensible a tout ce qui est incompatible avec la présence divine, mieux il saisit avec toujours plus de clarté, de profondeur et de force, la valeur infinie de ce sacrifice pour le péché qui, non seulement dépasse les extrêmes limites de la conscience humaine, mais qui encore répond avec une perfection absolue à toutes les exigences de la divine sainteté.
1 Je désire tout particulièrement quâon se souvienne que ce qui est exposé dans le texte, câest simplement lâexpiation. Le lecteur chrétien sait parfaitement, je nâen doute pas, que la possession de la «nature divine» est essentielle à la communion avec Dieu. Jâai besoin non seulement dâun droit pour mâapprocher de Dieu, mais encore dâune nature qui puisse jouir de lui. Lââme qui «croit au nom du Fils unique de Dieu» a lâun et lâautre (voir Jean 1:12, 13; 3:36; 5:24; 20:31; 1 Jean 5:11-13).
Rien ne saurait montrer plus fortement lâincapacité de lâhomme à discuter sur le péché que ce fait, quâil existe des «péchés dâignorance». Comment pourrait-il raisonner sur ce quâil ne connaît pas? Comment pourrait-il disposer, à sa volonté, de ce qui nâest même jamais entré dans les limites de sa conscience? Impossible. Lâignorance où lâhomme est du péché prouve son incapacité totale de sâen défaire. Sâil ne le connaît pas, que peut-il faire à son égard? Rien. Il est aussi faible quâil est ignorant. Et ce nâest pas tout. Le fait quâil y a un «péché dâignorance» démontre, des plus clairement, lâincertitude qui doit accompagner tout essai de solution de la question du péché, lequel ne pourrait jamais sâappliquer à des notions plus élevées que celles qui peuvent résulter de la conscience humaine la plus délicate. Il ne peut jamais y avoir de paix durable sur cette base. Il restera toujours la pénible appréhension que, par-dessus tout cela, il y a du mal. Si le cÅur nâest pas amené à un état de repos permanent par le témoignage de lâÃcriture, que les droits inflexibles de la Justice divine ont été satisfaits, il y aura, nécessairement, un sentiment de malaise, et tout sentiment de ce genre est un obstacle à notre culte, à notre communion et à notre témoignage. Si je suis inquiet quant à la solution de la question du péché, je ne puis pas rendre culte, je ne puis pas jouir de la communion avec Dieu, ni avec son peuple, et je ne puis pas non plus être un témoin de Christ intelligent ou béni. Il faut que le cÅur soit en repos devant Dieu, quant à la parfaite rémission des péchés, avant que nous puissions «lâadorer en esprit et en vérité». Si le sentiment de la culpabilité pèse sur la conscience, il doit y avoir de la terreur dans le cÅur, et, assurément, un cÅur rempli de terreur ne peut pas être un cÅur heureux en adorant. Ce nâest que dâun cÅur rempli de ce doux et saint repos, que procure le sang de Christ, quâun culte vrai et acceptable peut monter jusquâau Père. Le même principe sâapplique à notre communion avec le peuple de Dieu, à notre service et à notre témoignage au milieu des hommes. Tout doit reposer sur le fondement dâune paix bien établie, et cette paix repose sur le fondement dâune conscience parfaitement purifiée, et cette conscience, purifiée repose sur la base de la parfaite rémission de tous nos péchés, soit connus, soit ignorés.
Nous allons maintenant comparer lâoffrande pour le péché avec lâholocauste, ce qui nous offrira deux aspects très différents de Christ. Mais malgré cette différence, câest un seul et même Christ; câest pourquoi, dans lâun et lâautre cas, le sacrifice était «sans défaut». Cela est facile à comprendre. Sous quelque aspect que nous contemplions le Seigneur Jésus, câest toujours le même Ãtre parfait, pur, saint et sans tache. Il est vrai que, dans son abondante grâce, il a bien voulu se charger du péché de son peuple, mais alors même il était un Christ parfait et sans tache; et il ne faudrait rien moins quâune impiété diabolique pour prendre occasion de la profondeur de son humiliation, afin de ternir la gloire personnelle de Celui qui sâest ainsi humilié. Lâexcellence intrinsèque, la pureté inaltérable et la divine gloire de notre bien-aimé Seigneur apparaissent tout aussi pleinement dans lâoffrande pour le péché que dans lâholocauste. Dans quelque relation quâil nous soit présenté, quelque office quâil remplisse, quelque Åuvre quâil accomplisse, quelque position quâil occupe, ses gloires personnelles rayonnent de tout leur éclat divin.
Cette vérité dâun seul et même Christ, soit dans lâoffrande pour lâholocauste, soit dans le sacrifice pour le péché, se voit non seulement dans le fait que, dans les deux cas, lâoffrande était «sans défaut», mais aussi dans «la loi du sacrifice pour le péché», où nous lisons: «Câest ici la loi du sacrifice pour le péché: au lieu où lâholocauste sera égorgé, le sacrifice pour le péché sera égorgé devant lâÃternel: câest une chose très sainte» (Lév. 6:18). Les deux types figurent un seul et même grand antitype, quoiquâils le présentent sous des aspects bien différents de son Åuvre. Dans lâholocauste, Christ répond aux affections de Dieu; dans lâoffrande pour le péché, il répond aux profondeurs des besoins de lâhomme. Lâun nous le présente comme Celui qui accomplit la volonté de Dieu, lâautre comme Celui qui porte le péché de lâhomme. Dans le premier, nous apprenons quelle est la valeur du sacrifice; dans la seconde, quel est lâodieux du péché. En voilà assez quant à ces deux offrandes en général. Un examen minutieux des détails ne fera que confirmer toujours mieux cette assertion générale.
Dâabord, quand nous nous sommes occupés de lâholocauste, nous avons vu que câétait une offrande volontaire. «Il la présentera pour être agréé», ou, suivant dâautres versions: de son bon gré1. Or, il nâest pas question de «bon gré ou volontairement» dans lâoffrande pour le péché, et câest précisément ce à quoi nous pouvions nous attendre. Câest en parfait accord avec le but spécial du Saint Esprit dans lâholocauste, de le représenter comme une offrande volontaire. Câétait la nourriture et le breuvage de Christ de faire la volonté de Dieu, quelle quâelle pût être. Il ne lui venait jamais à la pensée de demander quels ingrédients étaient dans la coupe que le Père lui mettait entre les mains. Il lui suffisait que le Père lâeût préparée. Tel était le Seigneur Jésus en tant que préfiguré par lâoffrande pour lâholocauste. Mais dans lâoffrande pour le péché, se développe une tout autre face de vérités. Ce type nous présente Christ, non comme Celui qui accomplit de «bon gré» la volonté de Dieu, mais comme Celui qui porte cette chose terrible, appelée «le péché», comme celui qui en endure toutes les effrayantes conséquences, dont la plus terrible pour lui était que Dieu lui cachait sa face. Aussi lâexpression «bon gré» ne serait pas en harmonie avec le but de lâEsprit dans le sacrifice pour le péché. Elle serait tout aussi complètement hors de place dans ce type, quâelle est divinement en place dans lâholocauste. Sa présence et son absence sont également divines, et témoignent, lâune comme lâautre, de la parfaite et divine précision des types du Lévitique.
1 Quelques personnes trouveront peut-être quelque difficulté, en ce que lâexpression «bon gré» se rapporte à lâadorateur et non au sacrifice; mais cela ne peut nullement affecter la doctrine exposée dans le texte et qui est fondée sur le fait quâun mot spécial, employé dans lâoffrande pour lâholocauste, est omis dans lâoffrande pour le péché. Le contraste subsiste, soit que nous appliquions ce mot à celui qui offrait, soit que nous lâappliquions à lâoffrande.
Ce point de contraste que nous venons de considérer explique, ou plutôt harmonise, deux expressions employées par notre Seigneur. Dans une occasion, il dit: «La coupe que le Père mâa donnée ne la boirai-je pas?» et ailleurs: «Père, sâil est possible, que cette coupe passe loin de moi!» La première de ces expressions était le parfait accomplissement de ces paroles, avec lesquelles il commença sa carrière: «Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté», et en outre, câest lâexpression de Christ comme offrande pour lâholocauste. La seconde, au contraire, est lâexclamation de Christ, quand il contemple ce quâil va devenir, comme sacrifice pour le péché. Nous verrons plus tard ce quâétait cette position, et ce qui lâattendait en la prenant; mais il est intéressant et instructif de trouver toute la doctrine de ces deux offrandes renfermée, en quelque sorte, dans le fait quâun seul mot introduit dans lâune est omis dans lâautre. Si, dans lâholocauste, nous voyons la parfaite disposition de cÅur, avec laquelle Christ sâoffrit Lui-même pour accomplir la volonté de Dieu, â dans lâoffrande pour le péché, nous voyons avec quelle entière soumission il prit sur Lui toutes les conséquences du péché de lâhomme. Il prenait plaisir à faire la volonté de Dieu; il redoutait de perdre, pour un instant, la lumière de sa face bénie. Aucune offrande, à elle seule, nâaurait pu le représenter sous ses deux faces. Il nous fallait un type qui nous le montrât comme celui qui prenait son plaisir à faire la volonté de Dieu, et il nous fallait un type qui nous le montrât comme celui dont la sainte nature reculait devant les conséquences du péché imputé. Béni soit Dieu, nous avons lâun et lâautre dans ces deux offrandes. Câest pourquoi, plus nous approfondirons le dévouement du cÅur de Christ à Dieu, mieux nous comprendrons son horreur du péché, et vice-versa. Chacun de ces types donne du relief à lâautre, et lâemploi du mot «bon gré ou volontaire», dans lâun et non dans lâautre, fixe le caractère principal de chacun.
Mais lâon dira peut-être: «Nâétait-ce pas la volonté de Dieu que Christ sâoffrît lui-même en sacrifice pour le péché? Et sâil en est ainsi, comment pouvait-il avoir la moindre répugnance à accomplir cette volonté?» Assurément, câétait selon «le conseil arrêté» de Dieu, que Christ souffrît, et de plus, câétait la joie de Christ de faire la volonté de Dieu. Mais comment devons-nous comprendre lâexpression: «Sâil est possible, que cette coupe passe loin de moi?» Nâest-ce pas le cri de Christ? Et nây a-t-il pas de type spécial pour celui qui lâa poussé? Certainement. Il y aurait une grave lacune dans les types de lâéconomie mosaïque, sâil nây en avait pas un pour représenter le Seigneur Jésus dans lâexacte attitude morale, signalée par cette exclamation. Or lâholocauste ne nous le présente pas de la sorte. Il nây a pas une seule circonstance se rattachant à cette offrande, qui pût correspondre à un tel langage. Lâoffrande pour le péché fournit seule le type approprié au Seigneur Jésus, en tant que celui qui exhale ces accents dâintense agonie, car câest en elle seule que nous trouvons les circonstances qui évoquèrent de tels accents des profondeurs de son âme sans tache. Lâombre terrible de la croix, avec son ignominie, sa malédiction, et son exclusion de la lumière de la face de Dieu, passait devant son esprit, et il ne pouvait pas même la contempler sans crier: «Sâil est possible, que cette coupe passe loin de moi». Mais à peine a-t-il prononcé ces paroles, que sa profonde soumission se montre par ces mots: «Toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux». Quelle «coupe» amère que celle qui put faire sortir dâun cÅur parfaitement soumis les mots: «Quâelle passe loin de moi!» Quelle parfaite soumission, quand, en présence dâune coupe si amère, le cÅur pouvait sâécrier: «Que ta volonté soit faite!»
Nous allons considérer maintenant lâacte typique de «lâimposition des mains». Cet acte était commun à lâholocauste et à lâoffrande pour le péché; mais, dans le premier, il identifiait la personne qui offrait le sacrifice avec une offrande sans tache; dans la seconde, cet acte impliquait la translation du péché de la personne qui offrait, sur la tête de lâoffrande. Il en était ainsi du type, et quand nous considérons lâAntitype, nous apprenons une vérité des plus consolantes et édifiantes; vérité qui, si elle était mieux comprise et réalisée, procurerait une paix bien plus permanente que celle dont on jouit généralement.
Quelle est donc la doctrine exprimée dans lâacte dâimposer les mains? Câest celle-ci: Christ a été «fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui» (2 Cor. 5). Il a pris notre position, avec toutes ses conséquences, afin que nous puissions avoir sa position avec toutes ses conséquences. Il a été traité comme le péché, sur la croix, afin que nous puissions être traités comme la justice, en présence de lâinfinie sainteté. Il a été rejeté de la présence de Dieu, parce que, par imputation, il avait le péché sur lui, afin que nous puissions être reçus dans la maison de Dieu et dans son sein, parce que, par imputation, nous avons une justice parfaite. Il a eu à endurer que Dieu lui cachât sa face, afin que nous pussions nous réjouir à la clarté de cette face. Il a dû passer par trois heures de ténèbres, afin que nous pussions entrer dans la lumière éternelle. Il fut abandonné de Dieu pour un temps, afin que nous pussions jouir de sa présence à jamais. Tout ce qui nous était dû, en tant que pécheurs perdus, fut mis sur lui, afin que tout ce qui lui était dû pour avoir accompli lâÅuvre de la rédemption, pût devenir notre partage. Tout était contre lui, lorsquâil fut suspendu au bois maudit, afin que rien ne pût être contre nous. Il sâétait identifié avec nous, dans la réalité de la mort et du jugement, afin que nous pussions être identifiés avec lui, dans la réalité de la vie et de la justice. Il a bu la coupe de la colère â la coupe de la terreur â afin que nous pussions boire la coupe du salut â la coupe de la grâce infinie.
Telle est la vérité merveilleuse, illustrée par lâacte cérémoniel de lâimposition des mains. Lorsque lâadorateur avait posé sa main sur la tête de la victime pour lâholocauste, il ne sâagissait plus de ce quâil était ou de ce quâil méritait, il sâagissait uniquement de ce quâétait lâoffrande au jugement de lâÃternel. Si la victime était sans défaut, la personne qui lâoffrait lâétait aussi; si la victime était acceptée, celui qui lâoffrait lâétait aussi. Ils étaient parfaitement identifiés. Lâacte dâimposer les mains les faisait être un, aux yeux de Dieu, Il voyait lâadorateur à travers lâoffrande. Il en était ainsi dans le cas de lâholocauste. Mais dans le sacrifice pour le péché, quand lâadorateur avait posé la main sur la tête de la victime, la question à résoudre était de savoir ce quâétait cet adorateur et ce quâil méritait. La victime était traitée selon ce que méritait celui qui lâoffrait. Ils étaient parfaitement identifiés. Lâacte de poser les mains les constituait un, aux yeux de Dieu. Dans le sacrifice pour le péché, on avait affaire avec le péché de celui qui lâoffrait; dans lâholocauste, celui qui lâoffrait était accepté. Cela faisait une immense différence. Câest pourquoi, quoique lâacte dâimposer les mains fût commun aux deux types, et quâen outre cet acte exprimât, dans les deux cas, lâidentification, cependant les conséquences en étaient aussi différentes que possible: Le juste traité comme lâinjuste; lâinjuste accepté dans le juste. «Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin quâil nous amenât à Dieu». Voilà la doctrine. Nos péchés ont amené Christ à la croix, mais lui nous amène à Dieu. Et sâil nous amène à Dieu, câest dans sa propre acceptation, en tant que ressuscité dâentre les morts, ayant ôté nos péchés selon la perfection de son Åuvre. Il a emporté nos péchés loin du sanctuaire de Dieu, afin quâil pût nous en approcher, nous introduire même dans le saint des saints, en toute assurance du cÅur, ayant la conscience purifiée de toute souillure du péché, par son précieux sang.
Or, plus nous comparerons tous les détails de lâoffrande pour lâholocauste et de lâoffrande pour le péché, mieux nous comprendrons la vérité de ce que nous avons dit plus haut, relativement à lâacte dâimposer les mains et à ses résultats dans lâun et lâautre cas.
Au premier chapitre de ce volume, nous avons signalé le fait quâil est question «des fils dâAaron» dans lâholocauste, mais non dans le sacrifice pour le péché. Comme sacrificateurs, ils avaient le privilège de se tenir autour de lâautel et de contempler la flamme dâun sacrifice agréable à lâÃternel et sâélevant à Lui. Mais dans lâoffrande pour le péché, il sâagissait tout dâabord du jugement solennel du péché, et non du culte des sacrificateurs, et câest pourquoi les fils dâAaron ne paraissent pas. Câest comme pécheurs convaincus que nous avons affaire avec Christ, antitype du sacrifice pour le péché. Câest comme des sacrificateurs rendant culte, revêtus des vêtements du salut, que nous contemplons Christ, antitype de lâholocauste.
En outre, mes lecteurs remarqueront que la victime pour lâholocauste était «écorchée», tandis que celle pour le péché ne lâétait point. La victime pour lâholocauste était «coupée en morceaux», mais non celle pour le péché. «Lâintérieur et les jambes» de lâholocauste étaient «lavés avec de lâeau», ce qui était entièrement omis dans le sacrifice pour le péché. Enfin, lâholocauste était brûlé sur lâautel, le sacrifice pour le péché était brûlé hors du camp. Ce sont là tout autant de points importants de différences, provenant simplement du caractère distinctif des offrandes. Nous savons que, dans la parole de Dieu, il nâest rien qui nâait une signification spéciale; et tout lecteur intelligent et attentif des Ãcritures remarquera ces points de dissemblance et, les avant remarqués, il cherchera naturellement à comprendre leur vraie portée. Il peut y avoir ignorance de cette portée, mais il ne devrait pas y avoir indifférence à cet endroit. Laisser de côté un seul point des pages inspirées, en général, et en particulier, et surtout de celles dont nous nous occupons, qui sont si riches en enseignements, ce serait en déshonorer le divin Auteur et priver nos propres âmes dâun grand profit spirituel. Nous devrions nous arrêter sur les moindres détails, soit pour adorer la sagesse de Dieu qui sây manifeste, soit pour confesser notre ignorance à leur égard et nous en humilier. Passer par-dessus, dans un esprit dâindifférence, câest, en quelque sorte, affirmer que le Saint Esprit a pris la peine de faire écrire des choses que nous ne trouvons pas dignes de chercher à comprendre. â Câest ce que nul chrétien vraiment droit nâoserait penser. Si lâEsprit, en nous donnant la loi du sacrifice pour le péché, a omis les divers rites mentionnés ci-dessus, â rites qui occupent une place essentielle dans la loi pour lâholocauste, il doit assurément y avoir une bonne raison et une signification importante à cela. Câest ce que nous devons chercher à comprendre; et sans doute, ces différences tiennent au but spécial que la pensée de Dieu avait en vue dans chaque offrande. Le sacrifice pour le péché montre le côté de lâÅuvre de Christ, où il est vu prenant, judiciairement, la place qui, moralement, nous appartenait. Pour cette raison, nous ne pouvions nous attendre à y trouver cette expression intense de ce quâil était, dans tous les motifs secrets qui le faisaient agir, symbolisée dans lâacte typique dâ«écorcher». Il ne pouvait y avoir non plus cette ample exposition de ce quâil était, non seulement dans tout son être, mais dans les moindres traits de son caractère, qui se voit dans lâacte de «couper en morceaux». Et enfin, il ne pouvait y avoir cette manifestation de ce quâil était, en personne, en pratique, et intrinsèquement, représentée par lâacte très significatif de «laver avec de lâeau lâintérieur et les jambes».
Toutes ces choses appartenaient au côté holocauste du sacrifice de notre bien-aimé Seigneur, et à cela seulement, parce que là nous le voyons sâoffrant Lui-même aux yeux, au cÅur et à lâautel de lâÃternel, sans quâil soit nullement question de péché imputé, de colère ou de jugement. Dans lâoffrande pour le péché, au contraire, au lieu dâavoir, comme idée prééminente, ce que Christ est, nous avons ce quâest le péché. Au lieu de la valeur de Jésus, nous avons lâodieux du péché. Dans lâholocauste, puisque câest Christ lui-même qui sâoffre à Dieu et qui est accepté, nous avons tout ce qui, pouvait être fait pour manifester ce quâil était à tous égards. Dans le sacrifice pour le péché, comme câest le péché, jugé par Dieu, nous trouvons précisément tout le contraire. Tout cela est si simple quâil ne faut aucun effort dâintelligence pour le comprendre. Cela découle tout naturellement du caractère distinctif du type.
Cependant, quoique le but principal du sacrifice pour le péché soit de préfigurer ce que Christ a été fait pour nous, et non pas ce quâil était en lui-même, il y a néanmoins un rite, se rattachant à ce type, qui exprime de la manière la plus expresse, combien Il était personnellement agréable à Dieu. Ce rite est indiqué par les paroles suivantes: «Et toute la graisse du taureau du sacrifice pour le péché, il la lèvera: la graisse qui couvre lâintérieur, et toute la graisse qui est sur lâintérieur, et les deux rognons, et la graisse qui est dessus, qui est sur les reins, et le réseau qui est sur le foie, quâon ôtera jusque sur les rognons, comme on les lève du bÅuf du sacrifice de prospérités: et le sacrificateur les fera fumer sur lâautel de lâholocauste» (Chap. 4:8-10). Ainsi, lâexcellence intrinsèque de Christ nâest point omise, même dans le sacrifice pour le péché. La graisse brûlée sur lâautel est la juste expression de la divine appréciation de la valeur de Christ, quelle que fût la position que, dans sa parfaite grâce, il prît pour nous ou à notre place; il a été fait péché pour nous, et le sacrifice pour le péché est le type divin qui le représente sous cet aspect. Or, comme câétait le Seigneur Jésus Christ, lâÃlu de Dieu, son saint Fils, parfaitement pur et éternel, qui était fait péché, en conséquence la graisse du sacrifice pour le péché était brûlée sur lâautel, comme matière tout à fait convenable à ce feu qui figurait si bien la sainteté divine.
Mais, même à cet égard, nous voyons quel contraste il y a entre le sacrifice pour le péché et lâholocauste. Dans ce dernier câétait, non seulement la graisse, mais la victime tout entière qui était brûlée sur lâautel, parce que câétait Christ, sans quâil fût nullement question de péché quelconque porté par lui. Dans le premier, la graisse seule devait être brûlée sur lâautel, parce quâil sâagissait de porter le péché, lors même que Christ en fût le porteur. Les gloires divines de la Personne du Christ brillent même au milieu des ombres les plus noires de ce bois maudit, auquel il consentit dâêtre cloué comme malédiction pour nous. Lâodieux du péché auquel, dans lâexercice de son amour divin, il associa sa personne bénie sur la croix, ne pouvait pas empêcher lâagréable odeur de ses perfections de monter jusquâau trône de Dieu. Câest ainsi que nous est dévoilé ce profond mystère de la face de Dieu cachée à Christ fait péché, et du cÅur de Dieu réjoui par ce que Christ était en lui-même. Câest là ce qui donne un charme tout particulier au sacrifice pour le péché. Les vifs rayons de la gloire personnelle de Christ, resplendissant au milieu des lugubres ténèbres du Calvaire â sa valeur personnelle ressortant même des plus grandes profondeurs de son humiliation â les délices de Dieu en Celui duquel, en vertu de son inflexible justice et de sa sainteté, il devait cacher sa face â tout cela est exprimé par le fait que la graisse du sacrifice pour le péché était brûlée sur lâautel.
Ayant ainsi cherché à indiquer, en premier lieu, ce quâon faisait «du sang», et ensuite, ce quâon faisait de «la graisse», nous avons maintenant à considérer ce quâon faisait de «la chair». «Et la peau du taureau et toute sa chair⦠tout le taureau, il lâemportera hors du camp, dans un lieu net, là où lâon verse les cendres, et il le brûlera sur du bois, au feu; il sera brûlé au lieu où lâon verse les cendres» (Vers. 11-12). Nous avons dans cet acte le trait essentiel du sacrifice pour le péché â ce qui le distinguait à la fois de lâholocauste, et du sacrifice de prospérités. Sa chair nâétait pas brûlée sur lâautel, comme dans lâholocauste, ni mangée par le sacrificateur ou par lâadorateur, comme dans le sacrifice de prospérités. Elle était entièrement brûlée hors du camp1. «Nul sacrifice pour le péché dont le sang sera porté dans la tente dâassignation pour faire propitiation dans le lieu saint, ne sera mangé; il sera brûlé au feu» (Lév. 6:23). «Car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. Câest pourquoi aussi Jésus, afin quâil sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte» (Héb. 13:11, 12).
1 Ce qui est dit ici ne regarde que les sacrifices pour le péché, dont le sang était porté dans le lieu saint. Il y avait dâautres offrandes pour le péché, dont Aaron et ses fils mangeaient (voyez Lév, 6:26, 29; Nomb. 18:9, 10).
En comparant ce quâon faisait du «sang» avec ce quâon faisait de la «chair» ou du «corps» de la victime, deux grandes classes de vérités se présentent à nos yeux, savoir le culte et lâétat du disciple. Le sang porté dans le sanctuaire est le fondement du premier. Le corps brûlé hors du camp est la base du second. Avant que nous puissions jamais rendre culte, dans la paix de la conscience et en liberté de cÅur, il faut que nous sachions, sur lâautorité de la Parole et par la puissance de lâEsprit, que la question tout entière du péché a été à jamais tranchée par le sang du divin sacrifice pour le péché, â que ce sang a été répandu, en perfection, devant lâÃternel, â que toutes les exigences de Dieu, et tous nos besoins, en tant que pécheurs perdus et coupables, ont été pour toujours satisfaits. Câest ce qui donne une paix parfaite; et dans la jouissance de cette paix, nous rendons culte à Dieu. Quand un Israélite de jadis avait, offert son sacrifice pour le péché, sa conscience était en repos, pour autant que le sacrifice était capable de donner du repos. Il est vrai que ce nâétait quâune paix temporaire, puisquâelle était le fruit dâun sacrifice temporaire. Mais il est clair que, quel que fût le genre de paix que le sacrifice était destiné à procurer, celui qui lâoffrait pouvait en jouir. Par conséquent donc, notre sacrifice étant divin et éternel, notre paix est divine et éternelle aussi. Tel quâest le sacrifice, telle est la paix dont il est le fondement. Un Juif nâavait jamais une conscience purifiée pour toujours, parce quâil nâavait pas un sacrifice éternellement efficace. Il pouvait, en un certain sens, avoir sa conscience purifiée pour un jour, un mois ou une année, mais il ne pouvait pas avoir sa conscience purifiée pour toujours. «Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui nâest pas fait de main, câest-à -dire qui nâest pas de cette création, et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang de boucs et de taureaux, â et la cendre dâune génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, â sanctifie pour la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui, par lâEsprit éternel, sâest offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des Åuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant!» (Héb. 9:11-14).
Nous avons ici un exposé complet et explicite de la doctrine. Le sang des taureaux et des boucs procurait une rédemption temporaire; le sang de Christ procure une rédemption éternelle. Le premier purifiait extérieurement, le second intérieurement. Celui-là purifiait la chair pour un temps, celui-ci la conscience pour toujours. Toute la question dépend non du caractère ou de la condition de celui qui offrait, mais de la valeur du sacrifice. Il ne sâagit nullement de savoir si un chrétien vaut mieux quâun Juif, mais si le sang de Christ vaut mieux que le sang dâun taureau. Assurément, il vaut mieux, infiniment mieux. Le Fils de Dieu communique toute la valeur de sa divine personne au sacrifice quâil a offert; et si le sang dâun taureau purifiait la chair pour une année, «combien plus» le sang du Fils de Dieu purifiera-t-il pour toujours la conscience? Si celui-là ôtait quelques péchés, combien plus celui-ci les ôtera-t-il «tous»?
Maintenant, dâoù venait que lââme dâun Juif était en paix pour un temps, après quâil avait offert son sacrifice pour le péché? Comment savait-il que le péché spécial, pour lequel il avait présenté son sacrifice était pardonné? Parce que Dieu avait dit: «Il lui sera pardonné». La paix de son âme, quant à ce péché particulier, reposait sur le témoignage du Dieu dâIsraël et sur le sang de la victime. De même maintenant, la paix du croyant, relativement à tout péché, repose sur lâautorité de la parole de Dieu et sur «le précieux sang de Christ». Si un Juif avait péché et quâil eût négligé dâoffrir son sacrifice pour le péché, il aurait été «retranché dâentre ses peuples»; mais quand il prenait sa place comme pécheur â quand il posait la main sur la tête dâune victime pour le péché, alors la victime était «retranchée» au lieu de lui, et il était délivré, selon la valeur du sacrifice. La victime était traitée comme celui qui lâoffrait méritait de lâêtre; et par conséquent si ce dernier nâavait pas su que son péché lui était pardonné, il aurait fait Dieu menteur, et traité dâinutile le sang du sacrifice divinement ordonné.
Et, si cela était vrai pour celui qui ne pouvait se reposer que sur le sang dâun bouc, «combien plus» fortement cela sâapplique-t-il à celui qui peut se reposer sur le précieux sang de Christ? Le croyant voit en Christ Celui qui a été jugé pour tous ses péchés â qui, suspendu à la croix, y porta le poids tout entier de ses péchés â Celui qui, sâétant rendu responsable de ces péchés, ne pourrait être là où il est maintenant, si toute la question du péché nâavait pas été réglée selon les exigences de la justice infinie.
Christ a tellement pris la place du croyant sur la croix â celui-ci était si entièrement identifié avec Lui â tous les péchés du croyant lui ont été alors si complètement imputés, que toute question de culpabilité du croyant, toute idée de jugement ou de colère, auxquels il serait exposé, est éternellement mise de côté1. Tout a été réglé sur le bois maudit, entre la Justice divine et la Victime sans tache. Et maintenant le croyant est aussi absolument identifié avec Christ sur le trône, que Christ fut identifié avec lui sur la croix. La justice nâa plus aucun grief à élever contre le croyant, parce quâelle nâa aucun grief à élever contre Christ. Il en est ainsi à jamais. Si une accusation pouvait être valable contre le croyant, ce serait mettre en question la réalité de lâidentification de Christ avec lui sur la croix, et la perfection de lâÅuvre de Christ en sa faveur. Si, lorsque lâadorateur de jadis retournait chez lui, après avoir offert son sacrifice pour le péché, quelquâun lâeût accusé du péché même, pour lequel sa victime avait été immolée, quelle aurait été sa réponse? Simplement celle-ci: «Le péché a été enlevé par le sang de la victime, et lâÃternel a prononcé ces paroles: Il lui sera pardonné». La victime était morte à sa place et il vivait à la place de la victime.
1 Nous avons un bien bel exemple de la divine exactitude des Ãcritures en 2 Cor. 5:21: «Il lâa fait péché pour nous (hamartian epoiêsen), afin que nous devinssions (ginometha) justice de Dieu en lui».
Tel était le type. Et quant à lâantitype, lorsque lâÅil de la foi se repose sur Christ comme sacrifice pour le péché, il voit en lui Celui qui, ayant pris une parfaite vie humaine, a laissé cette vie sur la croix, parce que le péché, là et alors, y avait été attaché par imputation. Mais il voit aussi en lui Celui qui, ayant en lui-même la puissance de la vie éternelle et divine, sortit du tombeau, et qui, maintenant, communique sa vie de résurrection, sa vie divine et éternelle à tous ceux qui croient en son nom. Le péché est ôté, parce que la vie à laquelle il était attaché a été ôtée. Et maintenant, au lieu de la vie à laquelle le péché était attaché, tous les vrais croyants possèdent la vie à laquelle est liée la justice. La question du péché ne peut jamais être élevée relativement à la vie ressuscitée et victorieuse de Christ, et câest la vie que possèdent les croyants. Il nây a pas dâautre vie. En dehors, tout est mort, parce que, en dehors, tout est sous la puissance du péché. «Celui qui a le Fils a la vie», et celui qui a la vie a aussi la justice. Les deux choses sont inséparables, parce que Christ est lâune et lâautre. Si le jugement et la mort de Christ étaient des réalités, alors la vie et la justice du croyant sont des réalités. Si le péché imputé était une réalité pour le Christ, la justice imputée est une réalité pour le croyant. Lâun est aussi réel que lâautre, car sâil nâen était pas ainsi, Christ serait mort en vain. Le vrai et inébranlable fondement de la paix est ceci: que les exigences de la nature de Dieu, quant au péché, ont été parfaitement satisfaites. La mort de Jésus les a toutes satisfaites â satisfaites pour toujours. Quâest-ce qui prouve cela, de manière à tranquilliser une conscience réveillée? Le grand fait de la résurrection. Un Christ ressuscité proclame lâentière délivrance du croyant â son parfait acquittement de toute charge possible. «Il a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification» (Rom. 4:25). Un chrétien qui ne sait pas que son péché est ôté, et ôté pour toujours, fait peu de cas du sang de son divin sacrifice pour le péché. Il nie ou il oublie quâil y a eu la parfaite présentation â lâaspersion, faite par sept fois, du sang devant lâÃternel.
Et maintenant, avant de quitter ce point fondamental qui vient de nous occuper, je voudrais faire un appel sérieux au cÅur et à la conscience de mon lecteur. Je vous le demande, cher ami, avez-vous été amené à vous reposer sur ce saint et heureux fondement? Savez-vous que la question de votre péché et de vos péchés a été pour toujours résolue? Avez-vous posé votre main, par la foi, sur la tête de la victime pour le péché? Avez-vous vu le sang expiatoire de Jésus Christ rouler de dessus vous toute votre culpabilité et la jeter dans les profondes eaux de lâoubli de Dieu? La justice divine a-t-elle encore quelque chose contre vous? êtes-vous délivré des indicibles tourments dâune conscience coupable? Ne vous donnez pas de repos, je vous en prie, jusquâà ce que vous puissiez faire une joyeuse réponse à ces questions. Soyez assuré que câest lâheureux privilège du plus faible enfant en Christ, de se réjouir dâune pleine et éternelle rémission de ses péchés, en raison dâune parfaite expiation, et par conséquent, quiconque enseigne autre chose rabaisse le sacrifice de Christ au niveau de celui des «taureaux et des boucs». Si nous ne pouvons savoir que nos péchés sont pardonnés, alors où est la bonne nouvelle de lâÃvangile? Le chrétien nâa-t-il aucun avantage sur le Juif, quant à un sacrifice pour le péché? Ce dernier avait le privilège de savoir que la propitiation était faite pour lui, pour un an, par le sang dâun sacrifice annuel. Le premier ne peut-il avoir de certitude? Sans aucun doute. Eh! bien, donc, sâil y a une certitude pour lui, il faut quâelle soit éternelle, puisquâelle repose sur un sacrifice éternel.
Cela, et cela seul, est la base du culte. La parfaite assurance du péché ôté produit, non pas un esprit de confiance en soi-même, mais un esprit de louange, dâaction de grâces et dâadoration. Elle produit non pas un esprit de satisfaction personnelle, mais de satisfaction en Christ, lequel, Dieu en soit béni, est lâesprit qui caractérisera les rachetés durant toute lâéternité. Elle nous conduit, non pas à faire peu de cas du péché, mais à faire beaucoup de cas de la grâce qui lâa parfaitement pardonné, et du sang qui lâa parfaitement annulé. Il est impossible que lâon puisse contempler la croix, que lâon puisse voir la place que Christ y a prise, â méditer sur les souffrances quâil y a endurées, â penser à ces trois terribles heures de ténèbres, â et que lâon puisse en même temps regarder le péché comme quelque chose de peu dâimportance. Quand on a bien saisi toutes ces choses, par la puissance, du Saint Esprit, il doit sâensuivre deux résultats, savoir lâhorreur du péché sous toutes ses formes, et un sincère amour pour Christ, pour son peuple et pour sa cause.
Considérons maintenant ce qui était fait de la «chair» ou du «corps» de la victime, dans lequel nous trouvons, comme nous lâavons déjà dit, la vraie base de lâétat de disciple. «Tout le taureau il lâemportera hors du camp, dans un lieu net, là où lâon verse les cendres, et il le brûlera sur du bois, au feu» (Chap. 4:12). Cet acte doit être considéré sous deux points de vue: dâabord, comme exprimant la place que le Seigneur Jésus prit pour nous en portant le péché; en second lieu, comme exprimant la place où il fut chassé par un monde qui lâavait rejeté. Câest sur ce dernier point que je voudrais appeler ici lâattention de mon lecteur.
La leçon que lâapôtre tire en Héb. 13, de ce que Christ «a souffert hors de la porte», est profondément pratique. «Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre». Si les souffrances de Christ nous ont assuré une entrée au ciel, lâendroit où il souffrit exprime notre réjection de la terre. Sa mort nous a procuré une cité en haut; le lieu où il mourut nous prive dâune cité en bas1. «Il a souffert hors de la porte», et par là il mit de côté Jérusalem, comme le centre des opérations divines. Il nây a plus maintenant de lieu consacré sur la terre. Christ a pris sa place, comme victime, hors des limites de la religion de ce monde, â de sa politique et de tout ce qui lui appartient. Le monde lâa haï et rejeté. Câest pour cela quâil est dit: «Sortez». Câest la devise, concernant tout ce que les hommes élèvent ici-bas, sous forme de «camp», quel que puisse être ce camp. Si les hommes érigent «une sainte cité», vous devez chercher un Christ rejeté «hors de la porte». Si les hommes forment un camp religieux de quelque nom quâon puisse lâappeler, vous devez en «sortir», afin de trouver un Christ rejeté. Une aveugle superstition peut fouiller les ruines de Jérusalem pour y chercher des reliques de Christ. Elle lâa fait et le fera encore. Elle affectera dâavoir découvert et dâhonorer lâemplacement de sa croix et celui de son sépulcre. La convoitise naturelle, aussi, profitant de la superstition naturelle, a fait, pendant des siècles, un trafic lucratif, sous le rusé prétexte dâhonorer les soi-disant lieux saints de lâantiquité. Mais un seul rayon de lumière de la lampe divine de la rédemption suffira pour vous faire voir quâil faut «sortir» de tout cela, afin de trouver un Christ rejeté et de jouir de sa communion.
1 Lâépître aux Ãphésiens donne la vue la plus élevée de la place de lâÃglise en haut, et cela non seulement quant au droit, mais aussi quant à la manière. Le droit est assurément le sang; mais la manière est ainsi exprimée: «Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus» (Ãph. 2:4-6).
Cependant mon lecteur devra se souvenir que le cri si impératif de «Sortez» implique beaucoup plus que le simple éloignement des grossières absurdités dâune ignorante superstition ou des ruses dâune adroite cupidité. Plusieurs peuvent parler avec force et éloquence sur toutes ces choses, qui sont pourtant bien loin dâêtre disposés à obéir au commandement de lâapôtre. Lorsque les hommes forment un «camp» et se rallient autour dâune bannière, ayant pour armoiries quelque dogme vrai et important ou quelque excellente institution, â lorsquâils peuvent en appeler à un credo orthodoxe â à un plan avancé et éclairé de doctrine â à un rituel splendide, capable de satisfaire les plus ardentes aspirations de la nature dévote de lâhomme, â quand une ou plusieurs de ces choses existent, il faut une grande intelligence spirituelle pour discerner la force réelle et la vraie application de ces mots: «Sortons», et beaucoup dâénergie et de décision spirituelles pour sây conformer. Il faut cependant les discerner et sây conformer, car il est parfaitement certain que lâatmosphère dâun camp (quels quâen soient le fondement ou la bannière) est contraire à la communion personnelle avec un Christ rejeté; or aucun soi-disant avantage religieux ne contrebalancera jamais la perte de cette communion. Câest la tendance de nos cÅurs de tomber dans des formes froides et stéréotypées. Il en a toujours été ainsi dans lâéglise professante. Ces formes peuvent avoir été vraiment puissantes dans lâorigine. Elles peuvent avoir résulté de positives visitations de lâEsprit de Dieu. Le danger est de stéréotyper la forme, quand lâesprit et la force ont disparu. Câest, en principe, établir un camp. Le système juif pouvait se vanter dâune origine divine. Un Juif pouvait montrer avec orgueil le temple, avec son pompeux système de culte, sa sacrificature, ses sacrifices, tous ses ornements et ses ustensiles, et prouver que tout avait été ordonné par le Dieu dâIsraël. Il pouvait, comme nous disons, citer le chapitre et le verset, pour tout ce qui avait rapport au système auquel il était attaché. Quel est le système de lâantiquité, du moyen âge ou des temps modernes, qui puisse mettre en avant de si hautes et si puissantes prétentions, ou sâadresser au cÅur avec une autorité aussi imposante? Et cependant, lâordre était dâen «sortir».
Câest un sujet des plus sérieux. Il nous concerne tous, parce que nous sommes tous enclins à glisser de la communion avec un Christ vivant dans une routine morte. De là la force pratique de ces mots: «Sortons donc vers lui». Ce nâest pas: Sortons dâun système pour entrer dans un autre â laissons certaines opinions pour en embrasser dâautres â quittons telle société pour nous joindre à une autre. Non, mais sortons, de tout ce qui peut sâappeler un camp, «vers lui» qui «a souffert hors de la porte». Le Seigneur Jésus est tout aussi hors de la porte maintenant que quand il souffrit il y a dix-huit siècles. Par qui fut-il mis hors de la porte? Par le monde religieux dâalors; et le monde religieux dâalors était, en esprit et en principe, le monde religieux dâaujourdâhui. Le monde est toujours le monde. «Il nây a rien de nouveau sous le soleil». Christ et le monde ne sont pas un. Le monde sâest revêtu du manteau du christianisme, mais câest seulement pour que sa haine contre Christ puisse se développer en formes plus dangereuses par-dessous. Ne nous séduisons pas nous-mêmes. Si nous voulons marcher avec un Christ rejeté, il faut que nous soyons un peuple rejeté. Si notre Maître «a souffert hors de la porte», nous ne pouvons nous attendre à régner en dedans de la porte. Si nous suivons ses pas, où nous conduiront-ils? Assurément pas aux positions élevées de ce monde sans Dieu et sans Christ.
Loin de toute terrestre joie, le sentier quâil parcourt ne conduit quâà la croix.
Il est un Christ méprisé â un Christ rejeté â un Christ en dehors du camp. Oh! sortons donc vers lui, chers lecteurs chrétiens, en portant son opprobre. Ne nous complaisons pas aux rayons de la faveur de ce monde, vu quâil a crucifié et quâil hait toujours dâune haine implacable le Bien-aimé, auquel nous devons tout ici-bas et dans lâéternité, et qui nous aime dâun amour que beaucoup dâeaux ne pourraient éteindre. Ne soutenons, ni directement, ni indirectement, cette chose qui sâappelle de son nom sacré de Christ, mais qui, en réalité, hait sa personne, hait ses voies, hait sa vérité, hait la seule mention de son avènement. Soyons fidèles à un Seigneur absent. Vivons pour Celui qui est mort pour nous. Ayant nos consciences en paix par son sang, que les affections de nos cÅurs sâenlacent autour de sa personne, en sorte que notre séparation «du présent siècle mauvais» ne soit pas seulement une affaire de froids principes, mais une séparation affectionnée, parce que lâobjet de notre affection ne, sây trouve pas. Veuille le Seigneur nous préserver de lâinfluence de cet égoïsme consacré et prudent, si commun aujourdâhui, lequel ne voudrait pas être sans religion, mais nâen est pas moins lâennemi de la croix de Christ. Ce quâil nous faut, afin de pouvoir résister avec succès à cette terrible forme du mal, ce ne sont pas des vues particulières ou des principes spéciaux, ou de singulières théories, ou une froide orthodoxie intellectuelle. Ce quâil nous faut, câest un profond dévouement à la Personne du Fils de Dieu; une entière et cordiale consécration de nous-mêmes, corps, âme et esprit, à son service; un ardent désir de sa glorieuse apparition. Tels sont, chers lecteurs, les besoins particuliers des temps où nous vivons. Ne vous joindrez-vous donc pas à nous, pour pousser, du plus profond de vos cÅurs, le cri: «O Seigneur! vivifie ton Åuvre! â accomplis le nombre de tes élus! â Viens, Seigneur Jésus!»