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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-47
Le livre du Lévitique peut, à bon droit, être appelé «le Guide du sacrificateur». Il en a tout à fait le caractère. Il est rempli de principes pour la direction de ceux qui désirent vivre dans la jouissance de la proximité sacerdotale de Dieu. Si Israël avait continué à marcher avec lâÃternel, selon la grâce avec laquelle il les avait fait remonter du pays dâÃgypte, ils lui auraient été «un royaume de sacrificateurs et une nation sainte» (Ex. 19:6). Mais câest ce quâils ne firent pas. Ils se mirent à distance. Ils se placèrent sous la loi et ne purent lâobserver. Câest pourquoi lâÃternel dut choisir une certaine tribu, et dans cette tribu une certaine famille, et dans cette famille un certain homme; et à lui et à sa maison fut accordé le grand privilège de sâapprocher de Dieu, comme sacrificateurs.
Or les privilèges dâune semblable position étaient immenses; mais elle avait aussi ses graves responsabilités. Elle exigeait lâexercice incessant dâun esprit de discernement. «Car les lèvres du sacrificateur gardent la connaissance, et câest de sa bouche quâon recherche la loi, car il est le messager de lâÃternel des armées» (Mal. 2:7). Le sacrificateur devait non seulement porter le jugement de lâassemblée devant lâÃternel, mais aussi expliquer les ordonnances de lâÃternel à lâassemblée. Il devait être lâintermédiaire, toujours prêt pour les communications entre lâÃternel et le peuple. Il devait non seulement connaître pour lui-même les pensées de Dieu, mais pouvoir aussi les interpréter au peuple. Tout cela demandait, nécessairement, une vigilance continuelle, une attention soutenue, une étude constante des pages inspirées, afin de bien sâimprégner de tous les préceptes, jugements, statuts, commandements, et de toutes les lois et ordonnances du Dieu dâIsraël, pour être à même dâinstruire la congrégation des «choses qui devaient être faites».
Il nây avait là aucune place laissée au jeu de lâimagination, à lâintroduction des plausibles inductions de lâhomme ou aux habiles accommodements des convenances humaines. Tout était prescrit avec la précision divine et lâautorité péremptoire dâun: «Ainsi a dit lâÃternel». Minutieuse et complète comme elle lâétait, lâexplication des sacrifices, des rites et des cérémonies ne laissait rien à faire à lâélaboration du cerveau de lâhomme. Il ne lui était pas même permis de décider quelle espèce de sacrifice devait être offert en certaines occasions, ni de quelle manière ce sacrifice devait être présenté. LâÃternel prenait soin de tout. Ni lâassemblée, ni le sacrificateur nâavaient la moindre autorité quelconque pour décréter, accomplir ou suggérer un seul détail dans toute la longue série des ordonnances de lâéconomie mosaïque. La parole de lâÃternel ordonnait tout. Lâhomme nâavait quâà obéir.
Pour un cÅur obéissant, cela nâétait rien moins quâune grâce inexprimable. On ne peut jamais trop apprécier le privilège dâavoir la facilité de recourir aux oracles de Dieu, et dây trouver, jour par jour, les plus amples directions sur tous les détails de sa foi et de son service. Ce quâil nous faut, câest une volonté brisée, un esprit humble, un Åil simple. Le Guide divin est aussi complet que nous pouvons le désirer. Nous nâavons pas besoin dâautre chose. Croire, pour un instant, quâil reste quoi que ce soit que la sagesse humaine puisse ou doive suppléer, doit être considéré comme une insulte faite aux livres sacrés. Personne ne peut lire le Lévitique sans être frappé des soins extrêmes que sâest donné le Dieu dâIsraël pour procurer à son peuple les instructions les plus détaillées sur tout ce qui se rattachait à son service et à son culte. Le lecteur le plus léger peut, au moins, y trouver cette touchante et intéressante leçon.
Et, sûrement, si jamais il y eut un temps où cette même leçon eût besoin dâêtre répétée aux oreilles de la chrétienté, câest bien maintenant. De tous côtés on élève des doutes sur la divine suffisance des saintes Ãcritures. En quelques cas, ces doutes sâexpriment ouvertement et de propos délibéré; en dâautres, avec moins de franchise, ils sont secrètement insinués, présentés par des allusions ou des inférences. On dit, directement ou indirectement, au navigateur chrétien, que la carte divine nâest pas suffisante pour tous les détails compliqués du voyage â que tant de changements se sont opérés dans lâocéan de la vie depuis la formation de cette carte, que, en bien des cas, elle est totalement défectueuse pour les besoins de la navigation moderne. On lui dit que les courants, les marées, les côtes, les rivages et les abordages de cet océan, sont entièrement différents maintenant de ce quâils étaient il y a quelques siècles, et que, par conséquent, il faut quâil ait recours aux moyens fournis par les progrès de la navigation, afin de suppléer à ce qui manque dans lâancienne carte, laquelle, on en convient pourtant, était parfaite au temps où elle fut faite.
Mon vif désir est que le lecteur chrétien puisse, en toute assurance, répondre à cette grave insulte, faite au précieux volume inspiré, dont chaque ligne lui arrive du Père, par des plumes guidées par le Saint Esprit. Je désire quâil puisse y répondre, quâon la lui présente soit sous la forme dâun audacieux blasphème, soit sous celle dâune savante et plausible induction. De quelque manteau quâelle se couvre, elle doit son origine à lâennemi de Christ, à lâennemi de la Bible, à lâennemi de lââme. Si, en effet, la parole de Dieu nâest pas suffisante, alors où en sommes-nous? de quel côté nous tournerons-nous? à qui nous adresserons-nous, quand nous aurons besoin de secours et de lumières, si le livre de notre Père est, à quelque égard, défectueux? Dieu dit que son livre peut nous rendre «parfaitement accomplis pour toute bonne Åuvre» (2 Tim. 3:17). Lâhomme dit que non; quâil y a bien des choses sur lesquelles la Bible se tait, et que, néanmoins, nous avons besoin de savoir. Qui dois-je croire? Dieu ou lâhomme? Notre réponse à quiconque met en doute la divine suffisance de lâÃcriture est simplement celle-ci: Ou bien vous nâêtes pas un homme de Dieu, ou bien la chose pour laquelle vous dites manquer de garantie nâest pas «une bonne Åuvre»! Câest très clair. Personne ne pourrait le voir autrement, en considérant soigneusement 2 Tim. 3:17.
Oh! puissions-nous avoir un sentiment plus profond de la plénitude, de la majesté et de lâautorité de la parole de Dieu! Nous avons bien besoin dâêtre fortifiés à cet endroit. Il nous faut un sentiment si vif, si profond et si constant de lâautorité suprême du canon sacré, et de sa complète suffisance pour tous les temps, tous les climats, toutes les positions, tous les états â personnels, sociaux et ecclésiastiques â que nous puissions résister à tous les efforts de lâennemi pour déprécier la valeur de cet inestimable trésor. Puissent nos cÅurs être mieux à lâunisson avec ces paroles du Psalmiste:
«La somme de ta parole est la vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours». (Ps. 119:160).
Ce courant de pensées a été amené par lâexamen du chapitre onzième du Lévitique. Nous y voyons lâÃternel faisant, avec de merveilleux détails, une description dâanimaux, dâoiseaux, de poissons et de reptiles, et donnant à son peuple diverses marques par lesquelles il devait reconnaître ce qui était net et ce qui était impur. Les deux derniers versets de ce remarquable chapitre nous en donnent le résumé complet: «Telle est la loi touchant les bêtes et les oiseaux, et tout être vivant qui se meut dans les eaux, et tout être qui rampe sur la terre; afin de discerner entre ce qui est impur et ce qui est pur, et entre lâanimal quâon mange et lâanimal quâon ne mangera pas».
à lâégard des bêtes à quatre pieds, deux choses étaient essentielles pour quâelles fussent nettes; il fallait quâelles ruminassent et quâelles eussent lâongle divisé. «Vous mangerez, dâentre les bêtes qui ruminent, tout ce qui a lâongle fendu et le pied complètement divisé». Lâune ou lâautre de ces marques, seule, aurait été tout à fait insuffisante pour constituer la pureté cérémonielle. Les deux devaient être réunis. Et, tandis que ces deux marques suffisaient pleinement pour diriger lâIsraélite quant à la distinction des animaux nets et des souillés, indépendamment de toute mention du sens ou des motifs de ces caractères, le chrétien, lui, peut sâenquérir des vérités spirituelles contenues dans ces ordonnances cérémonielles.
Que nous enseigneront donc ces deux traits dâun animal net? Lâaction de ruminer exprime lâacte de digérer intérieurement ce que lâon mange; tandis que lâongle divisé représente le caractère de la marche extérieure. Il y a, comme nous le savons, un intime rapport entre ces deux choses, dans la vie du chrétien. Celui qui paît dans les verts pâturages de la parole de Dieu, et digère ce quâil y prend â celui qui combine la calme méditation à lâétude avec prière, manifestera, sans doute, ce caractère dâune marche qui est à la louange de Celui qui a bien voulu nous donner sa parole pour diriger nos voies et former nos habitudes.
Il est à craindre que beaucoup de ceux qui lisent la Bible ne digèrent pas la parole. Il y a une immense différence entre ces deux choses. On peut lire chapitre après chapitre, livre après livre, et nâen pas même digérer une seule ligne. Nous pouvons lire la Bible, comme si nous accomplissions une froide et vaine routine; mais, par manque de facultés ruminantes, â dâorganes digestifs, nous nâen retirons aucun profit quelconque. Câest à quoi il faut prendre bien garde. Le bétail qui broute lâherbe verte peut nous enseigner une salutaire leçon. Il recueille dâabord diligemment la rafraîchissante pâture, puis il se couche tranquillement, pour la ruminer. Belle et frappante image dâun chrétien se nourrissant du précieux contenu du volume inspiré, puis le digérant intérieurement. Plût à Dieu que cela fût plus général parmi nous! Si nous étions plus habitués à faire de la Parole la nourriture nécessaire et journalière de nos âmes, nous serions assurément dans un état plus vigoureux et plus sain. Gardons-nous de faire de la lecture de la Bible une forme morte â un froid devoir â une affaire de routine religieuse.
La même précaution est nécessaire à lâégard de lâexposition de la Parole en public. Que ceux qui expliquent les Ãcritures à leurs semblables sâen nourrissent et les digèrent dâabord pour eux-mêmes. Quâils lisent et ruminent en particulier, non seulement pour les autres, mais pour eux-mêmes. Câest triste de voir un homme continuellement occupé à procurer de la nourriture à autrui, tandis que lui meurt de faim. Et que ceux qui assistent au ministère public de la Parole, ne le fassent pas machinalement et seulement par habitude, mais avec un sincère désir dâapprendre et de digérer intérieurement ce quâils entendent. Alors, et ceux qui enseignent et ceux qui sont enseignés seront dans un bon état, la vie spirituelle sera nourrie et soutenue, et le vrai caractère de la marche sera manifesté.
Mais souvenons-nous que lâaction de ruminer ne doit jamais être séparée de lâongle fendu. Un homme, ne connaissant quâimparfaitement le guide du sacrificateur, inexpérimenté dans les divines ordonnances, en voyant un animal ruminant, pouvait, à la légère, le déclarer net, ce qui eût été une grave erreur. Une plus soigneuse étude de la formule divine lui aurait bientôt montré quâil devait aussi observer la marche de lâanimal â remarquer lâimpression laissée par chaque mouvement â chercher le résultat de lâongle fendu. «Seulement de ceci vous ne mangerez pas, dâentre celles qui ruminent, et dâentre celles qui ont lâongle fendu: le chameau, car il rumine, mais il nâa pas lâongle fendu; il vous est impur, etc.» (Vers. 4-6).
De même, lâongle divisé nâétait pas suffisant, sâil nâétait pas accompagné de la rumination: «Et le porc, car il a lâongle fendu et le pied complètement divisé, mais il ne rumine nullement; il vous est impur» (Vers. 7). En un mot, ces deux choses étaient inséparables pour tout animal net; et quant à lâapplication spirituelle, elle est de la plus haute importance au point de vue pratique. La vie intérieure et la marche extérieure doivent aller ensemble. Un homme peut faire profession dâaimer la parole de Dieu et de sâen nourrir â de lâétudier et de la ruminer â dâen faire la pâture de son âme; mais si les traces de sa marche sur le sentier de la vie ne sont pas telles, que le demande la Parole, il nâest pas net. Et, dâun autre côté, un homme peut paraître marcher avec une exactitude pharisaïque; mais si sa marche nâest pas le résultat de la vie cachée, elle ne vaut rien du tout au fond. Il faut quâil y ait au-dedans le principe divin qui prend et digère la riche pâture de la parole de Dieu, sans quoi la marque des pas ne servira de rien. La valeur de chacun de ces éléments dépend de sa liaison inséparable avec lâautre.
Cela nous rappelle forcément un bien sérieux passage de la première épître de. Jean, dans lequel lâapôtre nous donne les deux marques auxquelles nous pouvons connaître ceux qui sont de Dieu: «Par ceci sont rendus manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable: quiconque ne pratique pas la justice nâest pas de Dieu, et, celui qui nâaime pas son frère» (1 Jean 3:10). Nous avons ici les deux grands traits caractéristiques de la vie éternelle que possèdent tous les vrais croyants, savoir: «La justice» et «lâamour», le signe extérieur et le signe intérieur. Les deux doivent être réunis. Quelques chrétiens sont tout pour ce quâils appellent lâamour; dâautres pour la justice. Selon Dieu, lâun ne peut aller sans lâautre. Si ce quâon appelle amour existe sans la justice pratique, ce ne sera, en réalité, quâune disposition dâesprit faible et relâché, qui tolérera toute espèce dâerreur et de mal. Et si ce quâon appelle justice existe sans lâamour, ce sera une disposition dââme sévère, orgueilleuse, pharisaïque, égoïste, se contentant de la misérable base de la réputation personnelle. Mais là où la vie divine agit avec énergie, on trouvera toujours la charité intérieure, unie à une sincère justice pratique. Ces deux éléments sont essentiels à la formation du vrai caractère chrétien. Il faut quâil y ait lâamour qui se montre pour tout ce qui est de Dieu, et en même temps la sainteté qui recule avec horreur devant tout ce qui est de Satan.
Voyons, maintenant, ce que le cérémonial lévitique enseignait à lâégard de «tout ce qui est dans les eaux». Ici encore nous trouvons la double marque. «Vous mangerez de ceci, dâentre tout ce qui est dans les eaux: vous mangerez tout ce qui a des nageoires et des écailles, dans les eaux, dans les mers et dans les rivières. Et tout ce qui nâa point de nageoires et dâécailles, dans les mers et dans les rivières, de tout ce qui fourmille dans les eaux et de tout être vivant qui est dans les eaux, vous sera une chose abominable» (Vers. 9-10). Deux choses étaient nécessaires pour rendre un poisson cérémoniellement net, savoir «les nageoires et les écailles», qui, évidemment, représentaient une certaine aptitude pour lâélément dans lequel lâanimal devait se mouvoir.
Mais il y avait plus. Je crois que nous avons le privilège de pouvoir discerner, dans les propriétés naturelles dont Dieu a doué les créatures qui vivent dans les eaux, certaines qualités spirituelles qui appartiennent à la vie chrétienne. Sâil faut au poisson des «nageoires» pour se mouvoir dans lâeau, et des «écailles» pour résister à lâaction de cet élément, le croyant aussi a besoin de cette force spirituelle qui le met à même de marcher en avant à travers le monde qui lâentoure, et en même temps de résister à son influence â de ne pas sâen laisser pénétrer, de le tenir en dehors. Ce sont de précieuses qualités. Les nageoires et les écailles sont pleines de signification, â pleines dâinstruction pratique pour le chrétien. Elles nous représentent, sous la forme cérémonielle, deux choses dont nous avons particulièrement besoin: lâénergie spirituelle pour aller en avant à travers lâélément qui nous entoure, et la force pour nous préserver de son action. Lâune ne servira de rien sans lâautre. Il est inutile de posséder la capacité de traverser le monde, si nous ne sommes pas à lâépreuve contre lâinfluence du monde; et quoique nous puissions paraître capables de nous garantir du monde, cependant, si nous nâavons pas la force pour avancer, nous sommes en défaut.
Toute la conduite dâun chrétien devrait le montrer comme pèlerin et étranger ici-bas. Sa devise devrait être «en avant» â toujours et seulement, en avant. Quelles que soient ses circonstances, ses yeux doivent être fixés sur une demeure au-delà de ce monde périssable. Il est doué, par grâce, de la faculté spirituelle dâaller en avant â de franchir énergiquement tous les obstacles et de réaliser les ardentes aspirations dâune âme née dâen haut. Et tout en se frayant ainsi vigoureusement sa route en avant â tout en forçant son passage jusquâau ciel, il faut quâil garde son homme intérieur cuirassé tout à lâentour et fermé soigneusement à toutes les influences du dehors.
Oh! puissions-nous avoir davantage ce besoin dâavancer, ces aspirations en haut! Plus de sainte fixité de lââme, et dâéloignement de ce monde léger! Nous aurons raison de bénir le Seigneur pour nos méditations sur les ombres cérémonielles du Lévitique, si, par là , nous sommes amenés à désirer plus ardemment ces grâces, qui, quoique si pauvrement dépeintes, nous sont néanmoins si évidemment nécessaires.
Du verset 13 au verset 24 de notre chapitre, nous avons la loi relative aux oiseaux. Tous ceux qui étaient du genre carnivore, câest-à -dire tous ceux qui se nourrissent de chair, étaient souillés. Les omnivores, ou ceux qui mangeaient de tout, étaient souillés. Tous ceux qui, quoique doués de la faculté de sâélever dans les cieux, se traînaient néanmoins sur la terre, étaient souillés. Quant à cette dernière classe, il y avait quelques cas exceptionnels (versets 21-22); mais la règle générale, le principe fixe, lâordonnance immuable était aussi explicite que possible: «Tout reptile volant, qui marche sur quatre pieds, vous sera une chose abominable» (Vers. 20). Tout cela est dâune instruction bien simple pour nous. Les oiseaux qui pouvaient se nourrir de chair, ceux qui pouvaient avaler tout ce qui se présentait, et tous les oiseaux rampants devaient être souillés pour lâIsraël de Dieu, parce que le Dieu dâIsraël les avait déclarés tels, et le cÅur spirituel nâaura pas de difficulté à reconnaître la justesse dâune semblable ordonnance. Non seulement nous pouvons voir, dans les habitudes des trois classes dâoiseaux ci-dessus, le sage motif qui les faisait déclarer souillés, mais nous y voyons aussi la frappante représentation de ce dont tout vrai chrétien doit absolument se garder. Il doit repousser tout ce qui est dâune nature charnelle. De plus, il ne peut se nourrir de tout ce qui se présente à lui. Il doit «discerner les choses qui diffèrent»; il doit «prendre garde à ce quâil entend»; il faut quâil exerce un esprit de discernement, un jugement spirituel, des goûts célestes. Enfin, il faut quâil se serve de ses ailes; il faut quâil sâélève sur celles de la foi, et trouve sa place dans la sphère céleste à laquelle il appartient. En un mot, il ne doit rien y avoir de rampant, rien de confus, rien de souillé chez le chrétien1.
1 On devrait toujours pouvoir appliquer spirituellement au chrétien ce vers dâun poète qui a dit de lâoiseau: «Et même quand il marche, on sent quâil a des ailes». (Trad.)
Quant aux «reptiles», voici quelle était la règle générale: «Et tout reptile qui rampe sur la terre sera une chose abominable; on nâen mangera pas» (vers. 41). Quâil est admirable de penser à la grâce pleine de condescendance de lâÃternel! Il pouvait sâabaisser à donner des directions au sujet dâun reptile rampant! Il ne voulait pas laisser son peuple dans lâindécision quant à la plus petite chose. Le Guide du sacrificateur contenait les plus amples instructions sur tous les points. Il voulait que son peuple se conservât pur de toute souillure résultant du contact avec ce qui était souillé. Ils nâétaient pas à eux-mêmes, et par conséquent ils ne devaient pas agir comme bon leur semblait. Ils appartenaient à lâÃternel; son nom était invoqué sur eux; ils étaient identifiés avec lui. Sa parole devait être, en toute chose, leur règle de conduite. Câest là quâils devaient apprendre à juger de lâétat cérémoniel des bêtes, des oiseaux, des poissons et des reptiles. Ils ne devaient point, sur ces matières, sâappuyer sur leurs propres pensées, exercer leur faculté de raisonnement, ou se laisser guider par leurs propres imaginations. La parole de Dieu devait être leur seul guide. Les autres nations pouvaient manger ce quâelles voulaient; mais Israël jouissait du grand privilège de ne manger que ce qui plaisait à lâÃternel.
Ce nâest pas seulement de lâacte de manger ce qui était souillé que le peuple de Dieu devait si soigneusement se garder; le simple contact était défendu (voyez les vers. 8, 24, 26-28, 31-41). Il était impossible quâun membre de lâIsraël de Dieu touchât ce qui était souillé, sans contracter une souillure. Ce principe est largement développé dans la loi et dans les, prophètes: «Ainsi dit lâÃternel des armées: Interroge les sacrificateurs sur la loi, disant: Si un homme porte de la chair sainte dans le pan de sa robe, et quâil touche avec le pan de sa robe du pain, ou quelque mets, ou du vin, ou de lâhuile, ou quoi que ce soit quâon mange, ce quâil a touché sera-t-il sanctifié? Et les sacrificateurs répondirent et dirent: Non. Et Aggée dit: Si un homme qui est impur par un corps mort touche quelquâune de toutes ces choses, est-elle devenue impure? Et les sacrificateurs répondirent et dirent: Elle est impure» (Aggée 2:11-13). LâÃternel voulait que son peuple fût saint à tous égards. Nul ne devait ni manger, ni toucher quoi que ce soit de souillé. «Ne rendez pas vos âmes abominables par aucun reptile qui rampe, et ne vous rendez pas impurs par eux, de sorte que vous soyez impurs par eux». Puis vient la raison puissante de toute cette séparation sévère: «Car je suis lâÃternel, votre Dieu: et vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne rendrez pas vos âmes impures par aucun reptile qui se meut sur la terre. Car je suis lâÃternel qui vous ai fait monter du pays dâÃgypte, afin que je sois votre Dieu: et vous serez saints, car je suis saint» (Vers. 43-45).
Il est bon de voir que la sainteté personnelle des serviteurs de Dieu â leur entière séparation de toute espèce de souillure, découle de leurs relations avec lui. Ce nâest pas sur le principe de: «Retire-toi, nâapproche point de moi, car je suis plus saint que toi»; mais simplement sur celui-ci: «Dieu est saint», câest pourquoi tous ceux qui sont mis en rapport avec lui doivent aussi être saints. Il est, à tous égards, digne de Dieu que son peuple soit saint. «Tes témoignages sont très sûrs; la sainteté sied à ta maison, ô Ãternel, pour de longs jours». Quây a-t-il, qui pût convenir à la maison de lâÃternel, plus que la sainteté? Si lâon eût demandé à un Israélite: «Pourquoi reculez-vous ainsi devant ce reptile qui se traîne sur le sentier?» il aurait répondu: «lâÃternel est saint, et je lui appartiens». Il a dit: «Ne touche pas»! De même, maintenant, si lâon demande à un chrétien pourquoi il se tient à part de tant de choses, auxquelles les hommes du monde prennent part, sa réponse doit tout simplement être: «Mon Père est saint». Câest là le vrai principe de la sainteté personnelle. Plus nous contemplons le caractère divin, et comprenons la puissance de nos relations avec Dieu, en Christ, par lâénergie du Saint Esprit, plus nous serons, nécessairement, saints en pratique. Il ne peut y avoir progrès dans lâétat de sainteté où le croyant est introduit; mais il y a, et il doit y avoir progrès dans lâappréciation, dans lâexpérience et la manifestation pratique de cette sainteté. Ces choses ne devraient jamais être confondues. Tous les croyants sont dans la même condition de sainteté ou de sanctification, mais leur mesure pratique peut varier à lâinfini. Cela est facile à comprendre: notre condition résulte de ce que nous sommes approchés de Dieu par le sang de la croix; la mesure pratique dépend de ceci, savoir si nous nous maintenons près de Dieu, par la puissance de lâEsprit. Ce nâest pas prétendre à quelque chose qui soit au-dessus de notre portée â à un degré de sainteté personnelle plus élevé que dâautres â à être, en quelque manière, meilleur que son prochain. De telles prétentions sont tout à fait méprisables aux yeux de toute personne intelligente. Mais si Dieu, dans sa grâce infinie, sâabaisse jusquâà nous et nous élève à la sainte hauteur de sa présence bénie, en association avec Christ, nâa-t-il pas le droit de nous prescrire quel doit être notre caractère, comme ayant été ainsi rapprochés? Qui oserait mettre en doute une vérité aussi évidente? Et ensuite, ne sommes-nous pas tenus de chercher à conserver ce caractère quâil prescrit? Devons-nous être accusés de présomption si nous le faisons? Ãtait-ce une présomption pour un Israélite de refuser de toucher à «un reptile»? Non, mais câeût été une audacieuse et dangereuse présomption de le faire. Il se pouvait, il est vrai, quâil ne pût faire comprendre et apprécier à un étranger incirconcis le motif de sa conduite, mais peu importait. LâÃternel avait dit: «Ne touchez pas»; non parce quâun Israélite était, par lui-même, plus saint quâun étranger, mais parce que lâÃternel était saint et quâIsraël lui appartenait. Il fallait lâÅil et le cÅur dâun disciple circoncis de la loi de Dieu, pour discerner ce qui était net et ce qui ne lâétait pas. Un étranger ne voyait là aucune différence. Il en doit toujours être ainsi. Ce ne sont que les enfants de la Sagesse qui peuvent la justifier et approuver ses célestes voies.
Avant de quitter le chapitre onzième du Lévitique, nous pouvons, avec profit pour nos âmes, le comparer avec le chapitre dixième des Actes, vers. 11-16. Comme il dut paraître étrange à Pierre, élevé, dès son enfance, dans les principes du rituel mosaïque, de voir un vase, descendant du ciel, «dans lequel il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel»; et, non seulement de voir ce vase ainsi rempli, mais encore dâentendre une voix, disant: «Lève-toi, Pierre, tue et mange». Merveilleuse chose! Quoi! nul examen des ongles et des instincts! Il nây en avait pas besoin: le vase et son contenu étaient descendus du ciel. Câétait assez. Le Juif pouvait se retrancher derrière les étroites barrières des ordonnances judaïques, et sâécrier: «Non point, Seigneur; car jamais je nâai rien mangé qui soit impur ou immonde»; mais le flot de la grâce divine sâélevait majestueusement par-dessus ces barrières, afin dâembrasser, dans son vaste contour, toutes sortes dâobjets, et de les élever au ciel, dans la puissance et sur lâautorité de ces précieuses paroles «Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur». Peu importait ce qui était dans le vase, si Dieu lâavait purifié. LâAuteur du livre du Lévitique allait élever les pensées de son serviteur au-dessus des barrières que ce livre avait érigées, jusquâà toute la magnificence de la grâce céleste. Il voulait lui enseigner que la vraie pureté, â celle que le ciel demandait, ne devait plus consister dans lâacte de ruminer, dans le fait dâavoir lâongle divisé, ou en telle ou telle autre marque cérémonielle; mais à être lavé dans le sang de lâAgneau, qui purifie de tout péché, et rend le croyant assez net pour fouler le pavé de saphir des célestes parvis.
Câétait là une noble leçon à donner à un Juif. Câétait une leçon divine, à la lumière de laquelle les ombres de lâancienne économie devaient sâévanouir. La main de la grâce souveraine a ouvert la porte du royaume, mais non pour y admettre quoi que ce soit dâimpur. Rien dâimpur ne peut entrer au ciel; or le critère de la pureté ne devait plus être un ongle fendu, mais uniquement ceci: «Ce que Dieu a purifié». Quand Dieu purifie un homme, il doit certes être net. Pierre allait être envoyé pour ouvrir le royaume aux gentils comme il lâavait déjà ouvert aux Juifs, et son cÅur juif avait besoin dâêtre élargi. Il avait besoin de sâélever, au-dessus des ombres dâun temps qui nâétait plus, dans la lumière éclatante qui rayonnait dâun ciel ouvert, en vertu dâun sacrifice accompli et parfait. Il avait besoin de sortir du courant étroit des préjugés juifs et dâêtre porté sur le sein de cet océan de grâce, qui allait se répandre sur tout un monde perdu. Il avait aussi à apprendre que la mesure, qui devait déterminer la vraie pureté, nâétait plus charnelle, cérémonielle et terrestre, mais spirituelle, morale et céleste. Nous pouvons donc bien dire que câétaient de grandes leçons que celles que reçut lâapôtre de la circoncision sur le toit de la maison de Simon le corroyeur. Elles étaient évidemment propres à adoucir, à dilater, à élever un esprit qui avait été formé au milieu des influences rétrécissantes du système juif. Nous bénissons le Seigneur pour ces précieuses leçons. Nous le bénissons pour la belle et riche position, où il nous a placés par le sang de la croix. Nous le bénissons de ce que nous ne sommes plus entravés par des «ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas»; mais de ce que sa Parole nous déclare que «toute créature de Dieu est bonne et il nây en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière» (1 Tim. 4:4, 5).