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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Judges 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/judges-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur Judges 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-57
Abimélec, ou lâusurpation de lâautorité
Ce chapitre nous fait entrer dans une phase si attristante du déclin quâelle semble, au premier abord, ne plus contenir même un lieu de refuge pour la foi. Nous avons vu, au chap. 8, lâassemblée dâIsraël, désirant conférer lâautorité à son conducteur; ici, un loup usurpe la place du Berger et sâempare du troupeau pour le dévorer.
Câest lâautorité arbitraire du méchant esclave qui se met à battre, en lâabsence du maître, ceux qui sont esclaves avec lui, et qui mange et boit avec les ivrognes (Matt. 24:48-49). Cela rappelle, en un mot, le principe du clergé dans la maison de Dieu et ses funestes envahissements. Le misérable Abimélec nâest point un juge; il cherche une position plus élevée encore: il se fait proclamer roi (v. 6) et prend, au milieu du peuple, le titre des gouverneurs des nations. Se posant ouvertement en dominateur (v. 2), il agit à lâopposé dâun juge suscité de Dieu (cf. 8:23). Pour usurper cette place, il met en jeu des ressorts purement humains. Par les frères de sa mère, concubine de Gédéon, il séduit les hommes de Sichem au nom de la fraternité. Ceux-ci prennent confiance en ce traître; leur état moral est si bas, quâils oublient jusquâau lien qui les unit à tout Israël et disent dâAbimélec: «Il est notre frère». La fraternité a perdu pour eux son vrai sens et nâest plus quâun nom destiné à caractériser un parti.
Lâinfluence de cet homme sâétaye du trésor tiré de la maison des faux dieux. Lâusurpateur fait appel à la bourse du peuple et ne méprise pas lâorigine impure de ses biens. Cet argent sert à accomplir lâÅuvre du diable. Le trésor de Baal a remplacé la force de lâÃternel et fournit à lâusurpateur le moyen de persécuter et de retrancher la postérité de la foi, la famille de Dieu (v. 5). Un seul, Jotham, le plus jeune de tous les fils de Gédéon, pauvre être sans conséquence, sâéchappe et réussit à se cacher.
Abimélec a gain de cause; le mauvais esprit triomphe, mais ne sera jamais un esprit de paix entre les hommes. Déchirures intestines, perfidies, luttes dâinfluence, vendanges qui produisent la joie de lâivresse, ivresse qui profère des malédictions, ambition de Gaal, conseils dâÃbed, astuce de Zebul, violence dâAbimélec, voilà ce qui sâagite dans le camp dâIsraël, quand le témoignage de Dieu lâa quitté. Câest une scène de deuil, de carnage et de haine. Mais lâÃternel, dans sa grâce, jette un rayon de lumière au milieu de ces ténèbres. Il ne se laisse pas sans témoignage; nous pouvons le répéter avec confiance en traversant des temps difficiles. Et quand il ne resterait plus, comme ici, quâun seul témoin de Dieu dans ce monde, soyons ce seul témoin, ce Jotham méprisé, le dernier de tous, mais qui tient ferme pour Dieu. Préservé par la bonté providentielle de lâÃternel, il «se tient sur le sommet de la montagne de Garizim» (v. 7). Moïse avait ordonné jadis que six tribus se tinssent sur le mont Ãbal pour maudire, et six, pour bénir, sur Garizim. Josué, lorsque le peuple fut entré en Canaan, sâétait souvenu de cette ordonnance, mais dès lors Israël avait moralement choisi Ãbal, lâendroit de la malédiction. Jotham a choisi Garizim, lâendroit de la bénédiction, et sây tient seul. Témoin de Dieu vis-à -vis dâun peuple tout entier, il élève sa voix, prononce son apologue à leurs oreilles, et proclame la bénédiction de la foi et les suites de lâinfidélité du peuple. Jotham est, dans sa personne, le représentant des bénédictions du vrai Israël de Dieu, lui, faible et persécuté, mais qui pouvait jouir de la faveur de Dieu et lui rendre témoignage, en portant du fruit à sa gloire.
Dans son récit, trois arbres refusent dâaller sâagiter pour les autres arbres. Ils représentent, selon la Parole, les divers caractères dâIsraël sous la bénédiction de lâÃternel. Lâolivier dit: «Laisserais-je ma graisse, par laquelle on honore par moi Dieu et les hommes, et irais-je mâagiter pour les arbres?» (v. 9). Lâhuile correspond à lâonction et à la puissance de lâEsprit Saint par laquelle Dieu et les hommes sont honorés. LâIsraël de Dieu ne pouvait réaliser cette puissance spirituelle quâen se séparant entièrement des nations et de leurs principes. Ces dernières établissaient des rois sur elles (1 Sam. 8:5), tandis que lâÃternel était le seul dominateur du peuple fidèle. Le figuier dit: «Laisserais-je ma douceur et mon bon fruit, et irais-je mâagiter pour les arbres?» (v. 11) car Israël ne pouvait porter du fruit que dans la séparation des nations. La vigne dit: «Laisserais-je mon moût, qui réjouit Dieu et les hommes, et irais-je mâagiter pour les arbres?» (v. 13). Le moût, câest la joie qui se trouve dans la communion mutuelle des hommes avec Dieu.
Cette jouissance, la plus haute qui se pût désirer, était perdue pour Israël, quand il sâaccommodait à lâesprit et aux mÅurs des nations.
Quelle leçon pour nous, chrétiens! Le monde, pour lâÃglise, correspond aux nations dâautrefois. Si nous obéissons à ses appels, nous abandonnons notre huile, notre fruit, notre moût, câest-à -dire notre puissance spirituelle, les Åuvres que Dieu nous a préparées, et la joie de la communion. Oh! puissions-nous répondre à toutes les invitations du monde: Laisserais-je ce qui fait mon bonheur et ma force, pour des agitations stériles, ou pour satisfaire les convoitises et les ambitions du cÅur des hommes? Jotham apprécie, comme son père Gédéon (8:23), ces trésors de lâIsraël de Dieu, et il se met à part sur Garizim. Il garde sa position bénie; en présence de tout ce peuple apostat, il est le vrai, le dernier rejeton de la foi, le seul témoin de Dieu. Quel honneur pour le jeune et faible fils de Jerubbaal! Repoussé de tous, son sort est le seul digne dâenvie, car seul il glorifie Dieu dans ce triste monde. Soyons comme lui, séparés du mal. Nous y goûterons tous les produits des arbres de Dieu. Celui qui a joui de ces choses sâécrie: Les laisserais-je?
Le moment arrive où Jotham, ayant montré au peuple sa folie et prédit son jugement, sâéchappe et sâenfuit (v. 21). Il quitte lâassemblée dâIsraël et lâabandonne au châtiment qui déjà se tient à la porte. Jotham alla à Beër et y habita. «Câest là le puits au sujet duquel lâÃternel dit à Moïse: Assemble le peuple, et je leur donnerai de lâeau», et que célébra le cantique dâIsraël (Nomb. 21:16-18). Câest ainsi quâau milieu de la chrétienté déjà mûre pour le jugement, les témoins fidèles se retirent à Beër, lieu du vrai rassemblement et des sources dâeau vive, lieu des cantiques et des louanges.