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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-17
Le Jourdain
Les deux chapitres préliminaires dont nous venons de nous occuper, nous amènent au corps même du récit. Pour entrer en Canaan, il fallait quâIsraël passât le Jourdain. Quâest-ce donc que le Jourdain? Jusquâici la délivrance du peuple depuis lâÃgypte est caractérisée par deux grands événements: la Pâque et la mer Rouge. Il est bon dâen saisir la signification, pour comprendre celle dâun troisième grand événement, câest-à -dire de la traversée du Jourdain. Chacun de ces trois faits est un symbole de la croix de Christ, mais la croix est si riche, si variée et si infinie dâaspects, quâil faut tous ces types et bien dâautres, pour que nous puissions en saisir la profondeur et lâétendue.
à la Pâque, nous trouvons la croix de Christ qui nous met à lâabri du jugement de Dieu. «Je passerai par le pays dâÃgypte, cette nuit-là , dit lâÃternel, et je frapperai tout premier-né dans le pays dâÃgypte, depuis lâhomme jusquâaux bêtes; et jâexercerai des jugements sur tous les dieux de lâÃgypte» (Ex. 12:12). Or Israël lui-même ne pouvait être mis à lâabri que par le sang de lâagneau pascal, placé entre le peuple pécheur et un Dieu juge qui était contre lui. Câest lâexpiation. Le sang arrête Dieu, pour ainsi dire, le tient dehors, et nous met ainsi en sûreté au-dedans: «Je verrai le sang et je passerai par-dessus vous». Seulement, nâoublions pas que câest lâamour de Dieu qui pourvoit à un sacrifice capable de rencontrer son propre jugement. Lâamour épargne ainsi le peuple qui, de lui-même, ne pouvait pas plus que les Ãgyptiens éviter le Juge.
La Pâque nous présente encore une autre vérité. Le sang était celui de lâagneau pascal entièrement rôti au feu, type de Christ qui a subi de la manière la plus complète, extérieurement et dans les profondeurs de son être, le jugement de Dieu pour nous et à notre place. Tandis quâils étaient à lâabri par le sang, les Israélites et les croyants dâentre eux surtout trouvaient pour leur cÅur un aliment: ils se nourrissaient de lui dans sa mort, avec un sentiment profond de lâamertume du péché (les herbes amères), mais dâun péché complètement expié.
à la mer Rouge, nous trouvons un second aspect de la croix de Christ: câest la rédemption: «Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté» (Ex. 15:13). Or, sâil nous délivre et nous rachète, Dieu est donc pour nous, au lieu dâêtre contre nous? En effet, il dit: «LâÃternel combattra pour vous et vous, vous demeurerez tranquilles» (Ex. 14:14). La Pâque arrêtait Dieu lui-même comme juge et mettait Israël en sûreté; à la mer Rouge, Dieu intervient comme Sauveur (15:2) en faveur de son peuple. Celui-ci nâa rien à faire que dâassister à la délivrance. «Tenez-vous là , et voyez la délivrance de lâÃternel» (Ex. 14:13). à la Rédemption, Dieu prend pour ainsi dire contre lui les ennemis qui étaient contre nous, et que nous étions entièrement impuissants à combattre. Dans ce moment solennel, quelle situation terrible et critique que celle du peuple de Dieu! Lâennemi voulait ressaisir sa proie, il poursuivait Israël, lâépée dans les reins, lâacculant à une mer infranchissable. Il en est de même des pécheurs. La puissance de Satan les pousse vers la mort, et la mort est le jugement de Dieu. «Il est réservé aux hommes de mourir une fois, â et après cela le jugement». Or il faut que lââme ait affaire avec ce dernier, directement, personnellement, quâelle se trouve placée en contact immédiat avec la mort qui en est lâexpression. Aucun moyen dâéchapper. Le peuple était sans armes contre lâennemi, sans ressource contre la mort. Câest à cette extrémité que Dieu intervient. La verge de lâautorité judiciaire, dans la main de Moise, est étendue, non sur Israël, mais, en sa faveur, sur la mer. La mort devient un chemin au lieu dâêtre un gouffre pour le peuple. Ils peuvent la traverser à pied sec; chemin nouveau, heure solennelle, quand tout un peuple passait entre ces murailles liquides élevées à droite et à gauche sous lâaction du «vent dâOrient», entre ces masses qui, au lieu de lâengloutir, lui formaient un rempart! La solennité de la scène était restée, lâhorreur en avait passé pour toujours. Nous trouvons dans cette scène le type de la mort et du jugement supportés par un autre. Pour nous le Seigneur sâest présenté. «Tu mâas jeté dans lâabîme, dans le cÅur des mers, et le courant mâa entouré; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi». «Les eaux mâont environné jusquâà lââme» (Jonas 2:4, 6). Cette horreur de la mort, Christ lâa portée tout entière, et seul il lâa sentie dans les profondeurs infinies de son âme sainte:
Ton regard infini sonda lâimmense abîme,
Et ton cÅur infini, sous ce poids dâun moment,
Porta lâéternité de notre châtiment.
Oui, le peuple traverse la mer à pied sec. Le jugement ne trouve rien en eux, parce quâil sâest épuisé dans la mort et pour nous, sur la personne de Christ à la croix.
Ils passent sains et saufs sur lâautre bord. En cela nous trouvons le type, non de la mort seulement, mais aussi de la résurrection de Christ pour nous.
Câest lâenseignement que nous présente la mer Rouge. Lâarmée de lâadversaire est détruite, il trouve son tombeau là où nous avons trouvé un chemin. Toute frayeur est passée; nous pouvons nous tenir en paix sur lâautre rive, dans la puissance dâune vie de résurrection qui a traversé la mort.
Câest la foi qui donne part à cette bénédiction.
«Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Ãgyptiens ayant essayé, ils furent engloutis» Héb. 11:29). Tandis que la foi la traverse, le monde qui essaie par lui-même de rencontrer la mort et le jugement sera englouti.
Après avoir considéré la signification de la mer Rouge, comme type de la mort et de la résurrection de Christ pour nous, demandons-nous maintenant quelle est lâétendue de la délivrance qui y est opérée en faveur du peuple. Cette délivrance, câest le salut, simple mot, mais pour nos cÅurs dâune importance sans pareille! Il y a, dans le salut, un côté négatif et un côté positif. Le premier, câest la destruction de lâEnnemi, de tout son pouvoir et de toutes les conséquences de ce pouvoir. La grâce, dans la personne de Christ, par la mort, y est entrée à notre place. Câest «la grâce qui apporte le salut». Ainsi, la puissance de Satan, le monde, le péché, la mort, la colère et le jugement sont vaincus, anéantis pour la foi, dans la croix de Christ. Mais cette Åuvre bénie nous donne une bénédiction positive, «Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté; tu lâas guidé par ta force jusquâà la demeure de ta sainteté» (Ex. 15:13). «Je vous ai portés sur des ailes dâaigle, et vous ai amenés à moi» (Ex. 19:4). «Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin quâil nous amenât à Dieu» (1 Pierre 3:18). «Par lui, nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père, par un seul Esprit» (Ãph. 2:18). à bénédiction infinie! Le peuple est non seulement échappé, il est arrivé par un chemin vivant qui lâa porté jusquâau terme, en la présence de Dieu lui-même, dâun Dieu qui, pour nous chrétiens, est le Père. «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu» (1 Jean 3:1). Entonnons avec Israël, mais sur une note plus élevée, le cantique de la délivrance! Plus de séparation, plus de distance, le but est atteint; le but câest Dieu lui-même, celui que, par lâEsprit, nous appelons: «Abba, Père!» Et dans toute cette Åuvre, quelle était la part dâaction dâIsraël, quelle est la nôtre? Nulle absolument. Le salut nous est apporté par la libre grâce dâun Dieu qui nâexige pas, qui ne revendique pas ses droits sur nous, mais qui trouve sa satisfaction à être un donateur souverain, un donateur éternel.
Revenons maintenant au Jourdain. Lâexpiation était faite à la Pâque; à la mer Rouge, la rédemption était accomplie, le salut acquis; mais il sâagit ici dâautre chose. Il faut que le peuple soit dans un certain état pour entrer en possession du pays de Canaan.
Entre la mer Rouge et le Jourdain, Israël avait traversé le désert. Ce voyage embrasse deux parts distinctes. Dans la première, jusquâau Sinaï, câétait la grâce qui conduisait le peuple, cette même grâce qui lâavait racheté dâÃgypte; aussi lui fait-elle faire lâexpérience des ressources de Christ, à travers toutes ses infirmités. Dans la seconde, depuis Sinaï, Israël se trouve sous le régime de la loi. Câest alors quâil est «éprouvé pour connaître ce qui était dans son cÅur». Lâépreuve démontra quâil était charnel, vendu au péché; quâil nâavait aucune puissance; que sa volonté était inimitié contre Dieu, quâelle refusait dâobéir à la loi de Dieu, et enfin se rebellait de la manière la plus positive quand il sâagissait dâoccuper la montagne des Amoréens et dâentrer en possession des promesses. Lâétat dâIsraël était un obstacle absolu qui lui fermait les portes de Canaan. Lorsquâil arrive au bout de son expérience dans la chair, voici le Jourdain, un fleuve débordant, qui sâoppose à toute marche du peuple en avant. La mer Rouge lâempêchait de sortir dâÃgypte, le Jourdain lâempêche dâentrer en Canaan. Essayer de le passer, câest la fin du peuple; câest être englouti. Nous trouvons là un nouveau type de la mort. Câest la fin de lâhomme dans la chair, et du même coup la fin de la puissance de Satan. Comment pourrions-nous y résister, nous qui nâavons aucune force? Elle nous sépare à tout jamais de la jouissance des promesses. «Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort?» Mais la grâce de Dieu y a pourvu. Lâarche conduira le peuple; elle ne lui fera pas seulement connaître le chemin par lequel il devra marcher, car il nâavait point ci-devant passé par ce chemin (3:4); elle lâassociera avec elle-même pour le traverser. Les sacrificateurs, représentants du peuple, devaient charger sur eux lâarche de lâalliance, et passer devant Israël (v. 6). Câétait bien lâarche de lâalliance du Seigneur de toute la terre qui devait passer devant eux (v. 11), au travers du Jourdain, mais non pas sans eux. Lâarche gardait sa prééminence: «Il y aura entre vous et elle une distance de la mesure dâenviron deux mille coudées»1 (v. 4); mais les yeux du peuple fixés sur elle (v. 3) apercevaient en même temps les sacrificateurs de la race de Lévi qui la portaient. Aussitôt les plantes des pieds des sacrificateurs se furent-elles posées dans les eaux du Jourdain, que ces eaux furent «coupées», et leur cours suspendu. Une puissance se trouvait là , victorieuse de la puissance de la mort, et associant Israël à sa victoire.
1 Un peu plus dâun kilomètre.
Chers lecteurs, sâil en fut ainsi pour Israël, à combien plus forte raison pour nous. Tout ce que nous étions dans la chair a trouvé fin à la croix de Christ. Nous pouvons dire: Je suis mort au péché, mort à la loi; je suis crucifié avec Christ. Mes yeux fixés sur lâarche, sur Christ, voient finir en lui, au milieu du fleuve de la mort, ma personnalité comme fils dâAdam; mais en lui aussi, une puissance victorieuse, qui est devenue mienne, mâintroduit dans la vie de résurrection de Christ, au-delà de la mort, en pleine jouissance des choses que cette vie possède. «Je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi». Sans doute la mort elle-même nâest pas encore engloutie. «Il arriva que comme les sacrificateurs qui portaient lâarche de lâalliance de lâÃternel montèrent du milieu du Jourdain... les eaux du Jourdain retournèrent en leur lieu et coulèrent par-dessus tous ses bords comme auparavant» (4:18). Mais quand «ce mortel aura revêtu lâimmortalité, alors sâaccomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie en victoire» (1 Cor. 15:54). Alors la position de Christ au-delà de tout ce qui pouvait nous retenir, deviendra aussi la nôtre quant à nos corps. Mais avant lâaccomplissement de ces choses, nous pouvons déjà dire: «Grâces à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ» (1 Cor. 15:57).
Nous trouvons donc au Jourdain, dâune manière particulière, la mort à ce que nous sommes dans notre ancien état, et le commencement dâun nouvel état, dans la puissance de la vie avec Christ, avec lequel nous sommes ressuscités. Cette mort et cette résurrection nous introduisent actuellement dans toutes les bénédictions célestes. Ce que nous venons de dire nous explique pourquoi nous ne trouvons pas ici les ennemis, comme à la mer Rouge. Au Jourdain, les Israélites ne sont point poursuivis par le Pharaon, ni par son armée; mais ils vont avoir à combattre un ennemi qui est devant eux, et dont le rôle ne commence quâaprès la traversée du fleuve.
Maintenant ils vont entrer dans une série dâexpériences nouvelles. Celle du désert de Sinaï était lâexpérience du vieil homme, du péché dans la chair; puis vient, en type, au Jourdain, la connaissance acquise par la foi, que nous avons été transportés de notre association adamique dans une association nouvelle avec un Christ mort et ressuscité; enfin, en Canaan, nous trouvons les expériences du nouvel homme, non pas sans faiblesses et sans chutes, si lâon nâest pas vigilant, mais avec une puissance à notre disposition, dont nous pouvons user toujours, pour être «forts dans la bataille», ou pour tenir contre les ruses subtiles de lâennemi.