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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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bibliography-text="Commentaire sur Joel 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joel-2.html.
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Whole Bible (6)
versets 1-32
Le jour de lâÃternel ou lâinvasion de lâAssyrien
Devant les invasions de sauterelles, si désastreuses que les hommes sont obligés dây reconnaître un jugement de Dieu, devant les circonstances solennelles qui les accompagnent, telles que lâinterruption des fonctions sacerdotales et des relations du peuple avec Dieu, enfin devant la terrible famine les hommes crient: «Hélas! quel jour! car le jour de lâÃternel est proche!» â Mais tous ces événements, dont Joël est le témoin, ouvrent une scène lointaine devant ses yeux visionnaires. Il voit dans ces maux un tableau des choses futures, un symbole des calamités qui accompagneront le jour de lâÃternel. Ne devrait-il pas en être ainsi aujourdâhui, quand nous assistons aux bouleversements dont le monde est le théâtre?
La prophétie de Joël, si différente de celle dâÃsaïe et dâOsée, nous lâavons déjà noté dans lâIntroduction, a soin de garder un silence complet sur les événements historiques. Nous ne sommes donc pas autorisés à les introduire ici, comme dans les autres prophètes. La plaie des sauterelles, à quelque moment quâelle ait eu lieu, est le point de départ; lâattaque de lâAssyrien prophétique contre Juda et Jérusalem, au chap. 2, en est lâapplication symbolique. Le prophète Ãsaïe porte continuellement nos regards de Sankhérib, lâAssyrien historique, à lâAssyrien de la fin, et part du caractère et du sort de lâun pour prédire le caractère et le sort de lâautre; le prophète Joël passe absolument sous silence le premier. Pour lui, lâinvasion assyrienne de la fin dans le pays de Juda est un trait caractéristique du «jour de lâÃternel, grand et fort terrible». Les événements du chap. 1 y font penser, mais nâen sont quâun faible avant-coureur.
LâAssyrien joue donc un rôle capital dans les événements qui précéderont lâétablissement du règne millénaire de Christ, tel quâil est décrit à la fin de notre chapitre, v. 23-27, et au chapitre 3, v. 18 à 21. Peut-être serait-il plus exact de parler ici dâune confédération assyrienne dont le chef politique, le Gog dâÃzéchiel (chap. 38 et 39), ou le chef militaire, le Roi du Nord de Daniel (chap. 8 et 11, 40-45), est appelé dans notre prophète: «Celui qui vient du Nord... qui sâest élevé pour faire de grandes choses» (2; 20). Cette armée symbolique des sauterelles a toujours un roi (voyez notre chapitre et Apoc. 9:11), tandis que, considérées au point de vue non symbolique, comme au chap. 1, il est dit: «Les sauterelles nâont point de roi, mais elles sortent toutes par bandes» (Prov. 30:27).
Nous nous sommes déjà occupés en détail de lâAssyrien dans dâautres écrits et ne jugeons pas nécessaire dây revenir1; nous nous bornerons donc à quelques remarques supplémentaires sur ce terrible ennemi dâIsraël aux derniers jours. Le roi du Nord de Daniel et le Gog dâÃzéchiel nâont rien de commun avec Babylone, quoique le prophète Jérémie parle souvent des armées du Nord, du peuple du Nord, du pays du Nord au sujet de Nebucadnetsar et de Babylone, et aussi des Mèdes et des Perses qui plus tard conquirent la Chaldée. Gog, dont le domaine primordial sâest étendu graduellement vers le Nord jusquâau fond de la Russie et de lâAsie, est le descendant et le successeur de lâAssyrien historique. La confédération assyrienne de la prophétie comprend tous les territoires qui sont sous la domination de Gog. Le roi du Nord, domine sur lâAsie Mineure qui, primitivement, a fait partie du domaine de lâAssyrien historique, mais est devenu un royaume séparé sous Seleucus, lâun des quatre successeurs dâAlexandre, puis sous les Antiochus. Sans être identique à Gog, le roi du Nord sâidentifie avec lui, agit conjointement avec lui et joue un rôle prépondérant comme chef de ses armées2. LâAssyrien dâÃsaïe est lâAssyrien historique, reparaissant aux derniers jours, longtemps après que Babylone qui avait jadis subjugué, anéanti et englobé son royaume, a disparu pour toujours. En effet, Babylone ne sera jamais rétablie, excepté sous forme symbolique, pour caractériser, dans lâApocalypse, la corruption de la chrétienté apostate retombée aux derniers jours dans lâidolâtrie. Un seul des quatre empires universels, lâempire romain, ressuscitera comme tel et sera un sujet dâétonnement pour le monde entier. Sous la direction de Gog, chef de la Russie, la confédération assyrienne sera le grand antagoniste de lâempire romain occidental, ressuscité, et de son allié, lâAntichrist, faux Messie et faux prophète, roi du peuple juif apostat. Câest lâAssyrien qui, dans le conflit de la fin, envahira la Palestine et spécialement la Judée et Jérusalem.
1 Voyez: Lâhistoire prophétique des derniers jours, par H. R. Le livre de Zacharie le prophète, par H. R.
2 Plusieurs mettent en doute le rôle militaire du roi du Nord, mais son caractère historique comme roi de lâAsie-Mineure et général dâarmée, et son caractère prophétique qui nâen diffère en rien, nous semblent ressortir très clairement de lâétude du chap. 11 de Daniel (v. 5-19 et v. 40-45).
La confédération assyrienne des derniers jours a Gog pour chef politique (Ãzéch. 32:22-30; 38:1-6). Câest de lui que lâÃternel a «parlé dans les jours dâautrefois», par ses serviteurs «les prophètes dâIsraël, qui, en ces jours-là , pendant des années ont prophétisé» que lâÃternel le ferait venir contre eux (Ãzéch. 38:17). Or les prophètes dâIsraël annonçaient lâAssyrien, ce qui prouve que Gog et lâAssyrien sont le même personnage1.
1 Voyez encore sur lâAssyrien: Ãs. 5:26-30; 7:18-25; 10:12; 14:24; 18:2; Ãzéch. 31:12; Michée 5:5; Nahum 3; et sur le roi du Nord: Dan. 8:21-24; 11:40-45; Joël 2:20.
Dans notre chapitre, lâAssyrien avec ses armées est comparé aux sauterelles du chap. 1. En une seule occasion la Parole nous présente un ennemi méridional sous cette image, et cela sâaccorde parfaitement avec lâorigine des sauterelles, venant presque invariablement du Sud et de lâOrient. Câest en Juges 6, 5, où Madian, Amalek et les fils dâOrient viennent contre Israël «nombreux comme des sauterelles». Dans tous les autres passages, cette image est employée pour désigner lâennemi du Nord. Ainsi en Jér. 46:20, 23; 51:14, 27 et dans notre chapitre. Le fait que lâarmée des sauterelles vient du Nord confirme donc le caractère symbolique de cette invasion.
Examinons maintenant les détails de notre chapitre:
«Sonnez de la trompette en Sion, sonnez avec éclat dans ma sainte montagne! Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de lâÃternel vient; car il est proche, un jour de ténèbres et dâobscurité, un jour de nuées et dâépaisses ténèbres: câest comme lâaube qui sâétend sur les montagnes â un peuple nombreux et fort, tel quâil nây en eut jamais, et quâaprès lui il nây en aura point jusquâaux années des générations et des générations» (v. 1, 2).
La pensée que le jour de lâÃternel est proche, pensée suscitée par la calamité tombée sur Juda (1:15), est le point de départ de ce qui va suivre. Joël voit une armée future, semblable aux nuées de sauterelles, image, comme nous lâavons vu, familière à la prophétie. Cette armée est bien plus terrible que celle des insectes dévastateurs. Il est dit de ces derniers, plaie dâune intensité inouïe jusquâà ce jour-là : «Ceci est-il arrivé de vos jours, ou même dans les jours de vos pères?» (1:2); mais des armées du chap. 2, il est dit: «Un peuple... tel quâil nây en eut jamais, et quâaprès lui, il nây en aura point jusquâaux années des générations et des générations.»
Lâéveil est donné, il faut signaler leur approche: «Sonnez de la trompette en Sion, sonnez avec éclat dans ma sainte montagne!» En deux occasions la sonnerie des trompettes dâargent avait lieu avec éclat en Israël: Dâabord pour le départ du camp, ensuite pour aller à la guerre contre lâennemi. Dans ce dernier cas, la sonnerie avec éclat rappelait le peuple en mémoire devant lâÃternel et ils étaient délivrés de leurs ennemis (Nombres 10:1-9). Câest cette occasion qui nous est rappelée ici. Lâarmée innombrable des Assyriens envahit la terre de Juda. Comment lui tenir tête? Une poignée dâhommes peut-elle être de quelque ressource devant ce puissant adversaire? Pourtant la trompette sonne avec éclat dans Sion et sur la sainte montagne: il faut se rassembler. Pour combattre? Quelle folie! Ne comprenez-vous pas que ce serait combattre contre lâÃternel? Cette armée, tu ne tâen doutais pas, pauvre peuple aveuglé, est lâarmée de lâÃternel! «LâÃternel fait entendre sa voix devant son armée» (v. 11). Il ne reste donc aucune ressource! Aucune, sinon que lâÃternel est avec ceux qui sont contre vous. Câest à Lui que vous avez affaire. Sonnez de la trompette avec éclat, non pas pour combattre un ennemi devant lequel vous devez nécessairement succomber, mais Pour vous rappeler en mémoire devant Dieu. En mémoire? Nâest-ce pas lui rappeler notre culpabilité? Sans doute, mais qui sait? Il nây a pas rien que la vengeance dans le cÅur du Juge. Peut-être abandonnera-t-il la verge de son jugement pour sâintéresser à vous. «Auprès de Lui est la bonté.» Telle est la vraie signification de ce passage, et la solution à laquelle lâEsprit de Dieu veut amener son peuple coupable. Hélas! le résultat voulu est encore loin dâêtre produit ici et nous verrons ce qui manque encore pour que la bénédiction puisse se répandre sur Juda et Jérusalem, quand nous considérerons au v. 15 le second usage des trompettes.
«Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de lâÃternel vient; car il est proche» (v. 1). Ici le jour de lâÃternel vient. Ce nâest plus, comme au chap. 1, 15, une anticipation de ce jour: «Il est proche, et il viendra», mais: il vient, il est proche. Câest le commencement de ce jour terrible dont il est dit: «Un jour de ténèbres et dâobscurité, un jour de nuées et dâépaisses ténèbres: câest comme lâaube qui sâétend sur les montagnes» (v. 2), non pas pour amener la lumière sur le monde, mais, au contraire, les ténèbres, comme il est dit en Amos 4:13. Mais ces ténèbres sont loin dâéquivaloir à celles qui nous seront décrites plus tard (2:30, 31; 3:15); nous nâavons encore ici que les premiers phénomènes du jour de lâÃternel. Lâennemi, semblable à une armée de sauterelles, comme une épaisse nuée obscurcit la lumière du jour prête à paraître. Ãzéchiel 38:9 dit de même, en parlant de lâAssyrien: «Tu monteras, tu viendras comme une tempête, tu seras comme une nuée pour couvrir le pays, toi et toutes tes bandes, et beaucoup de peuples avec toi.» Si lâavant-goût du jour de lâÃternel avait été donné par la plaie du chap. 1, lâarrivée de ce jour est liée à lâinvasion future de lâAssyrien.
Partout où cette armée a passé, le pays, semblable au jardin dâÃden, comme au temps, où Lot contemplait la plaine du Jourdain, est entièrement dévasté: «Devant lui un feu dévore, et une flamme brûle après lui; devant lui le pays est comme le jardin dâÃden, et après lui, la solitude dâun désert; et rien ne lui échappe.» Câest une allusion à la seconde partie des calamités du chap. 1 (v. 19, 20). Puis vient la description de cette armée: «Leur aspect est comme lâaspect des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. Ils sautent: ... câest comme le bruit des chars sur les sommets des montagnes, comme le bruit dâune flamme de feu qui dévore le chaume, comme un peuple puissant rangé en bataille» (v. 4, 5). Le prophète a assisté à lâinvasion des sauterelles et lui emprunte ses images. Tous ceux qui ont été témoins de ces invasions les décrivent de la même manière. Un observateur dit: «Cette immense armée au repos faisait une sorte de bruit particulier en mangeant. Ce bruit, nous lâentendions avant dâatteindre le corps dâarmée.» Un autre dit: «Il est difficile dâexprimer lâeffet que produisit en nous la vue de toute lâatmosphère, remplie de tous les côtés et à une très grande hauteur, dâune innombrable quantité de ces insectes, dont le vol était lent et uniforme, et dont le bruit ressemblait à celui de la pluie; le ciel en était obscurci, et la lumière du soleil considérablement affaiblie ...» Un autre dit encore: «Réunis en un corps compact et formant de vastes bataillons, et, suivant une direction rectiligne, gardant leurs rangs comme des hommes de guerre, ils escaladèrent les arbres, les murs et les maisons et détruisirent toute la verdure quâils rencontrèrent en chemin. Bien plus, ils sâintroduisirent dans toutes les maisons et dans les chambres à coucher comme des voleurs.»
Mais ici, la description de lâennemi dépasse le phénomène: «Câest comme le bruit des chars sur les sommets des montagnes... comme un peuple puissant rangé en bataille... ils se précipitent à travers les traits et ne sont pas blessés... ils se répandent par la ville» (v. 5-9). Câest «lâarmée de lâÃternel», «le puissant exécuteur de sa parole». Au v. 1, le jour vient, car il est proche, au moment où la trompette sonne avec éclat; maintenant: «Le jour de lâÃternel est grand et fort terrible; et qui peut le supporter?» (v. 11). Au chap. 3:14, nous le voyons encore «proche dans la vallée de jugement».
Le peuple de Jérusalem prend-il garde au son éclatant de la trompette? Hélas! dans ce temps futur il ne lâentendra pas plus quâaux jours dâautrefois. Tous les prophètes nous renseignent sur ce point. Jérusalem, se confiant dans son alliance avec lâempire romain et lâAntichrist, se vantera dâavoir fait «une alliance avec la mort, et... un pacte avec le shéol». Elle dira: «Si le fléau qui inonde passe, il nâarrivera pas jusquâà nous» (Ãsaïe 28:15). Lâennemi la surprend; la ville est en son pouvoir. Remarquez quâil ne sâagit ici que de la ville, Jérusalem, et de sa muraille. Câest là , en effet, que toute cette scène de Joël se passe; câest en Sion, quâon est appelé à sonner avec éclat de la trompette. Lâarmée escalade la muraille, se répand dans la ville, monte dans les maisons, entre par les fenêtres. Jérusalem est ici en contraste avec les autres villes du territoire dâIsraël. En Ãzéchiel, ce même ennemi, Gog, dit: «Je monterai dans un pays de villes ouvertes, je viendrai vers ceux qui sont tranquilles, qui habitent en sécurité, qui tous habitent là où il nây a pas de murailles et chez qui il nây a ni barres ni portes, pour emporter un butin et faire un pillage... sur un peuple rassemblé dâentre les nations, qui... habite le centre du pays» (Ãzéch. 38:11-22). Dâautre part, Zach. 14:2 nous apprend que Jérusalem sera assiégée et que la ville (ce mot est répété trois fois; voyez aussi Luc 24:49) sera prise par ce même ennemi. Enfin Ãsaïe nous apprend que la ville ne sera pas épargnée devant «le fléau qui inonde», câest-à -dire lâAssyrien, mais que, lorsque viendra la délivrance, on ne sâappuiera plus désormais sur «lâenregistreur» et «celui qui compte les tours» (Ãsaïe 28:14-21; 33:18). Nous voyons donc que, en contraste avec «les villes ouvertes», Jérusalem, la capitale, centre de la résistance à lâennemi du Nord, sera fortifiée. Mais le prophète va plus loin et son langage nous montre clairement que lâarmée des sauterelles nâest quâune image affaiblie de lâinvasion future de lâAssyrien. «Devant eux la terre tremble, les cieux sont ébranlés, le soleil et la lune sont obscurcis, et les étoiles retirent leur splendeur» (v. 10). Câest que «lâÃternel fait entendre sa voix devant son armée, car son camp est très grand, car lâexécuteur de sa parole est Puissant; parce que le jour de lâÃternel est grand et fort terrible; et qui peut le supporter?» Ce nâest plus, comme au commencement du chapitre, le jour qui vient, mais maintenant il est là . La question se pose de nouveau: Que faire? Le chap. 17:30, 31 des Actes nous donne la réponse: «Dieu... ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent; parce quâil a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par lâhomme quâil a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, lâayant ressuscité dâentre les morts.» La repentance en présence du jugement est donc la seule chose nécessaire aux hommes; et câest ce que nous trouvons aussi dans notre prophète. Il y a, encore maintenant, dit-il, place pour la repentance: «Ainsi, encore maintenant, dit lâÃternel, revenez à moi de tout votre cÅur, avec jeûne, et avec pleurs, et avec deuil; et déchirez vos cÅurs et non vos vêtements, et revenez à lâÃternel, votre Dieu; car il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté, et il se repent du mal dont il a menacé» (v. 12, 13). Il appelle le peuple à cela, comme il est dit en Osée 6:1: «Venez, retournons à lâÃternel, car lui a déchiré, et il nous guérira; il a frappé, et il bandera nos plaies», ou en Jacques 4:9: «Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.» «Qui sait? il reviendra et se repentira, et laissera après lui une bénédiction, une offrande et une libation à lâÃternel, votre Dieu» (2:14). Lâoffrande et la libation avaient disparu de la maison de lâÃternel, alors que ses jugements préliminaires Sâabattaient sur le peuple (1:9, 13). Peut-être les retrouveront-ils maintenant sâils se repentent. Nous apprenons, en effet (Ãs. 66:20; voyez aussi 18:7), que tel sera le cas à la fin des temps quand le Résidu dâIsraël sera retourné à lâÃternel: Ce sera comme les fils dâIsraël «apportant lâoffrande dans un vase pur à la maison de lâÃternel.» Alors lâoffrande et la libation seront le Résidu croyant lui-même, offert à Dieu comme étant à Lui et pour Lui. Seulement cette repentance, pour être efficace, doit être véritable et non extérieure: «Déchirez vos cÅurs et non vos vêtements» (v. 13; voyez aussi Zach. 12:10-14).
Ainsi toutes les parties de la prophétie sâaccordent pour nous montrer que la bénédiction future des Juifs dépendra du retour, avec une humiliation véritable, au Dieu quâils ont offensé. Le premier appel de la trompette au son éclatant pour rappeler le peuple en mémoire devant Dieu, quand lâAssyrien et son armée, verge de lâÃternel, sâabattait sur Jérusalem, nâavait pas été entendu (2:1), et cet endurcissement avait eu pour résultat, comme nous venons de le voir, la prise de la ville par le roi du Nord, que Zacharie nous décrit dâune manière si frappante, et dont ce chapitre nous entretient1. Après ce désastre, les fidèles entendront-ils lâappel que le Dieu de grâce adresse à leur conscience? Il leur dit: «Revenez à lâÃternel, votre Dieu; car il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté, et il se repent du mal dont il a menacé» (v. 13). Il prend ici les titres révélés à Moïse en Exode 34:6, 7, car il ne faut pas oublier que le peuple, câest-à -dire les fidèles du Résidu futur dâIsraël, seront encore sous lâalliance de la loi. Mais le prophète ajoute ici: «Il se repent du mal dont il a menacé». Au moindre signe de repentance, lâÃternel revient en arrière, se repent, change de disposition dans ce contrat légal où les deux parties sont engagées. La nouvelle alliance, cette alliance unilatérale, dépendant uniquement de la grâce de Dieu envers son peuple, nâaura lieu que lorsque lâEsprit de Dieu aura produit une vraie repentance dans le cÅur dâIsraël.
1 Voyez le «livre de Zacharie le prophète» et «Lâhistoire prophétique des derniers jours».
Les v. 15-17 sont la réponse à lâinvitation des v. 12-14. Sous la pression de lâennemi qui a envahi Jérusalem, lâappel pressant à sâhumilier est entendu. Il nâa pas fallu moins que cette calamité finale pour atteindre enfin la conscience des élus. «Sonnez de la trompette en Sion, sanctifiez un jeûne, convoquez une assemblée solennelle.» Ici la trompette ne sonne plus avec éclat, car il ne sâagit pas de faire face à lâennemi qui presse le peuple dans son pays, mais de réunir la congrégation. «Quand on réunira la congrégation, est-il dit, vous sonnerez, mais non pas avec éclat. Les fils dâAaron, les sacrificateurs sonneront des trompettes» (Nombres 10:7, 8). Cette réunion nâa pas encore le caractère de ce que sera la réunion millénaire, la «grande congrégation», dont il est dit: «Dans vos jours de joie, et dans vos jours solennels, et au commencement de vos mois, vous sonnerez des trompettes sur vos holocaustes, et sur vos sacrifices de prospérités, et elles seront un mémorial pour vous devant votre Dieu» (Nombres 10:10) â mais elle précède la réunion définitive qui ne peut avoir lieu sans elle. Câest un rassemblement de quelques-uns, du Résidu croyant à Jérusalem, dans le jeûne solennel, lâhumiliation et les larmes.
Nâen est-il pas de même pour les fidèles dans le jour actuel? Lâhumiliation nationale ne trouve pas aujourdâhui plus dâécho réel parmi les populations frappées de désastres sans précédents, quâelle nâen trouvait en Juda, appelé à «sanctifier un jeune» lors de la plaie des sauterelles (1:14); mais la repentance est la part de quelques-uns que le Seigneur a scellés et qui «soupirent et gémissent» au milieu dâun monde rebelle. Il sâagit dâune repentance réelle et non extérieure, dâune repentance où les fidèles dâentre le peuple déchirent leurs cÅurs et non leurs vêtements (v. 13). La ruine de lâÃglise, le jugement final sur la chrétienté, lâhumiliation dâavoir contribué à cet état de choses et dâavoir déshonoré le nom de Christ, produisent la repentance dans le cÅur dâun petit nombre qui, dans cet esprit, représentent lâAssemblée. Le pauvre Résidu de Jérusalem et de Juda humilié formera le peuple futur et deviendra le noyau de lâIsraël terrestre millénaire, comme le Résidu chrétien dâaujourdâhui est le représentant de la grande assemblée céleste. Cependant lâhumiliation de Jérusalem diffère encore en plus dâun point de la nôtre. Dâabord elle est amenée, non par lâannonce des jugements futurs, mais par le jour grand et fort terrible de lâÃternel que ces fidèles traverseront en même temps que le peuple apostat, tandis que la nôtre a lieu avant la «colère à venir». Ensuite la scène se passe, avec la conscience que la relation du peuple avec Dieu est rompue, tandis que pour nous, si le péché interrompt notre communion avec Dieu, il nâinterrompt jamais notre relation avec Lui, basée sur lâÅuvre accomplie de Christ.
Combien cette scène future sera solennelle: «Assemblez le peuple, sanctifiez la congrégation, réunissez les anciens, assemblez les enfants et ceux qui tètent ...; que lâépoux sorte de sa chambre, et lâépouse de sa chambre nuptiale!» (v. 16). Toutes les classes de la population sont conviées à la repentance; même les enfants à la mamelle doivent porter le poids de la culpabilité du peuple; du plus grand au plus petit, personne nâest exempt de la réprobation. Les jouissances les plus intimes de la famille sont abandonnées pour venir célébrer le jeûne. Toutes les autorités civiles et religieuses y ont part: «Que les sacrificateurs, les serviteurs de lâÃternel, pleurent entre le portique et lâautel.» Ils nâosent même se tenir devant lâautel. Nâont-ils pas rejeté, puis crucifié lâAgneau de Dieu, le seul qui pût les réconcilier avec lâÃternel? Ils disent: «Ãpargne ton peuple, ô Ãternel, et ne livre pas ton héritage à lâopprobre, en sorte quâils soient le proverbe des nations. Pourquoi dirait-on parmi les peuples: Où est leur Dieu?» On voit ici que, malgré tout, et dans un temps où ils sont encore sous la sentence de Lo-Ammi (pas mon peuple) ils persistent à dire: «Ton peuple». Câest réellement la foi et cela caractérise le Résidu croyant qui parle ici et qui, sâil doute absolument de lui-même, nâa jamais douté de la fidélité de Dieu à ses promesses. Ces mots: «Où est leur Dieu?» combien de fois ils retentiront aux oreilles du Résidu de Juda, fugitif parmi les nations, lors de la persécution suscitée contre lui par la Bête et le faux prophète, comme on le voit au second livre des Psaumes (Psaumes 43:3, 10 et aussi 79:10; 115:2); ils atteignent maintenant les oreilles de cette partie du Résidu resté à Jérusalem. Ah! comme ils pénètrent dâune manière cuisante dans le cÅur repentant des fidèles! Nâétaient-ce pas les mêmes paroles que leurs pères avaient prononcées contre le Messie, mourant pour la nation? «Il sâest confié en Dieu; quâil le délivre maintenant, sâil tient à lui; car il a dit: Je suis fils de Dieu» (Matt. 27:43).
Quâétait-ce que le jeûne dâautrefois, lors de lâinvasion des sauterelles (1:14), en comparaison du jeûne actuel? Un mouvement passager de componction, si même il était prouvé que Jérusalem eût, à ce moment-là , répondu à lâappel: «Sanctifiez un jeûne!» car, comme nous lâavons vu, un seul avait dit alors: «à toi, Ãternel, je crierai» (1:19). Maintenant lâhumiliation est réelle, la repentance complète. Câest «la grande lamentation de Jérusalem» dont nous parle le prophète Zacharie (12:11-14). Chose bénie que lâhumiliation! Elle nous fait retrouver la face de Dieu! Et pendant combien de siècles lâÃternel avait-il attendu, attendu en vain quâelle se produisît chez ce peuple rebelle! Sâétait-il humilié de son idolâtrie? Sâétait-il humilié après avoir cloué le Fils de Dieu, son Messie, sur la croix? Ah! combien le cÅur de lâhomme, notre cÅur à tous, est rebelle, obstiné, orgueilleux, dominé par une volonté qui refuse de se soumettre! Ces choses, illustrées par 1 histoire dâIsraël, ne sont-elles pas dites pour notre instruction? Quand notre conscience, juge inexorable, nous dit que nous avons péché, sommes-nous prêts à le reconnaître? Ne sommes-nous pas plutôt, comme Adam, prompts à nous excuser, comme si des excuses pouvaient nous blanchir? Nous excusons notre mondanité, nous excusons notre tiédeur, notre lâcheté, notre manque dâactivité pour les intérêts de Christ, et la dernière chose à laquelle nous pensons, câest de «sanctifier le jeûne». Il arrive plus dâune fois que, pareils à David, nous gardons par devers nous quelque faute cachée, étouffant la voix de notre conscience quand elle cherche à parler, oubliant que Dieu a tout vu, jusquâà ce que se lève enfin le «jour de lâÃternel grand et fort terrible», ce jour où tout est mis à nu et où le coupable sâécrie enfin: «Jâai péché contre lâÃternel!»
Oui, lâhumiliation est une chose solennelle et douloureuse. Câest le couteau du chirurgien appliqué aux membres qui nâont pas été mortifiés et sont, par conséquent, sensibles à crier quand lâinstrument atteint la chaire vive. Mais combien lâhumiliation est précieuse! «Avant que je fusse affligé, jâerrais», dit le Psalmiste; «il est bon pour moi que jâaie été affligé» (Psaumes 119:67, 7 1).
La bénédiction ne se fait pas attendre; voyez comme elle se montre aussitôt! Si nous avions su cela, ah! comme nous aurions été prompts à courber nos fronts dans la poussière, confessant nos péchés devant le Père qui est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité! Combien elle est touchante, la réponse instantanée de Dieu, après vingt siècles dâendurcissement de ce peuple qui avait rejeté son Sauveur et son Roi! «Alors lâÃternel sera jaloux pour son pays, et aura pitié de son peuple. Et lâÃternel répondra et dira à son peuple: Voici, je vous envoie le blé, et le moût, et lâhuile, et vous en serez rassasiés; et je ne vous livrerai plus à lâopprobre parmi les nations» (v. 18, 19). «Ãpargne ton peuple», avait dit le Résidu (v. 17), faisant appel aux relations de jadis entre Dieu et lui; y faisant appel, quand il est encore sous la sentence de Lo-Ammi, et que le jour grand et terrible de lâÃternel sâest abattu sur lui. Aussitôt Dieu répond à son peuple. La sentence est levée, abolie, anéantie pour toujours; les relations avec Dieu sont rétablies, toutes les bénédictions terrestres qui en découlent sont retrouvées, car il sâagit ici dâun peuple terrestre. «Dans le lieu où il leur a été dit: Vous nâêtes pas mon peuple, il leur sera dit: Fils du Dieu vivant» (Osée 1:10). Le blé, le moût et lâhuile, lâoffrande et la libation, détruits autrefois lors des jugements préparatoires (1:9), redeviennent la part du peuple qui en est rassasié. La maison de lâÃternel qui se trouvait depuis une demi-semaine dâannées sans sacrifices et sans offrandes est de nouveau ouverte (Dan. 9:27); le fidèle peut sâapprocher de Dieu dans son temple; il nâest plus «livré à lâopprobre parmi les nations» qui disent: «Où est leur Dieu?» (v. 19, 17).
Mais quâest-ce que lâÃternel va faire de cet Assyrien, verge de sa colère qui a envahi la terre dâIsraël et sâest même emparé une première fois de la ville sainte? «Jâéloignerai de vous celui qui vient du Nord, et je le chasserai dans un pays aride et désolé, sa face vers la mer orientale, et son arrière-garde vers la mer dâoccident; et sa puanteur montera, et son infection montera, parce quâil sâest élevé pour faire de grandes choses» (v. 20).
Cet événement dont le jugement de Sankhérib, sous le règne dâÃzéchias, nâest quâune faible image (2 Rois 19:35; 2 Chron. 32:21) est continuellement mentionné par les prophètes qui traitent du jugement de lâAssyrien futur. Ainsi Ãsaïe 10:24-27: «Câest pourquoi, ainsi dit le Seigneur, lâÃternel des armées: Mon peuple, qui habites en Sion, ne crains pas lâAssyrien! Il te frappera avec une verge et lèvera son bâton sur toi à la manière de lâÃgypte; car encore très peu de temps, et lâindignation sera accomplie, et ma colère, dans leur destruction. Et lâÃternel des armées suscitera contre lui un fouet, comme Madian a été frappé au rocher dâOreb; et son bâton sera sur la mer, et il le lèvera à la manière de lâÃgypte. Et il arrivera en ce jour-là , que son fardeau sera ôté de dessus ton épaule, et son joug de dessus ton cou; et le joug sera détruit à cause de lâonction.» Et encore Ãsaïe 14:24, 25: «Pour certain, comme jâai pensé, ainsi il arrivera, et, comme jâai pris conseil, la chose sâaccomplira, de briser lâAssyrien dans mon pays; et je le foulerai aux pieds sur mes montagnes; et son joug sera ôté de dessus eux, et son fardeau sera ôté de dessus leurs épaules.» Ãzéchiel, parlant de Gog, lâAssyrien, dit: «Et tu viendras de ton lieu, du fond du Nord, toi et beaucoup de peuples avec toi, tous montés sur des chevaux, un grand rassemblement et une nombreuse armée; et tu monteras contre mon peuple Israël comme une nuée, pour couvrir le pays. Ce sera à la fin des jours.» «Et jâappellerai contre lui lâépée sur toutes mes montagnes, dit le Seigneur, lâÃternel; lâépée de chacun sera contre son frère. Et jâentrerai en jugement avec lui par la peste et par le sang; et je ferai pleuvoir une pluie torrentielle, et des pierres de grêle, du feu et du soufre, sur lui et sur ses bandes, et sur les peuples nombreux qui seront avec lui» (Ãzéch. 38:15, 16, 21, 22). Et le même prophète. «Voici, jâen veux à toi, Gog... et je te ferai retourner, et je te mènerai, et je te ferai monter du fond du Nord, et je te ferai venir sur les montagnes dâIsraël. Et jâabattrai ton arc de ta main gauche, et je ferai tomber tes flèches de ta main droite; tu tomberas sur les montagnes dâIsraël, toi et toutes tes bandes, et les peuples qui seront avec toi; je te donnerai en pâture aux oiseaux de proie de toute aile, et aux bêtes des champs; tu tomberas sur la face des champs; car moi, jâai parlé, dit le Seigneur, lâÃternel» (39:2-5). «Voici, cela vient et sâaccomplit, dit le Seigneur, lâÃternel: câest ici le jour dont jâai parlé» (39:8). Et de même Daniel: «Le roi du Nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans le pays et inondera et passera outre; et il viendra dans le pays de beauté, et plusieurs pays tomberont; mais ceux-ci échapperont de sa main: Ãdom, et Moab, et les principaux des fils dâAmmon. Et il étendra sa main sur les pays, et le pays dâÃgypte nâéchappera pas. Et il aura sous sa puissance les trésors dâor et dâargent, et toutes les choses désirables de lâÃgypte; et les Libyens et les Ãthiopiens suivront ses pas. Mais des nouvelles de lâOrient et du Nord lâeffrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et détruire entièrement beaucoup de gens. Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beauté; et il viendra à sa fin, et il nây aura personne pour le secourir» (Daniel 11:40-45). Citons encore, en terminant, Michée 5:6: «Et Il nous délivrera de lâAssyrien, quand il entrera dans notre pays, et quâil mettra le pied dans nos confins.»
Ainsi donc, «celui qui vient du Nord»1, lâAssyrien, après avoir une première fois saccagé Jérusalem, puis passé outre pour envahir lâÃgypte, reviendra de là contre la ville et le pays de beauté (la Palestine) et y sera anéanti par lâintervention immédiate de lâÃternel: «Jâéloignerai de vous celui qui vient du Nord.» Câest alors, et alors seulement quâaura lieu la délivrance finale de Jérusalem, accomplie en partie une première fois, historiquement et en type sous Ãzéchias, quand lâange de lâÃternel frappa 185 000 hommes dans le camp de Sankhérib, roi dâAssyrie, qui assiégeait Jérusalem, mais ne la prit pas. Cet ennemi sera chassé «dans un pays aride et désolé (le désert de Juda?), sa face vers la mer orientale (la mer Morte), et son arrière-garde vers la mer dâOccident» (la Méditerranée). Les cadavres de cette multitude couvriront le sol et leur puanteur montera et leur infection montera. (Ici, allusion nouvelle à lâarmée des sauterelles qui, détruite, répand sa puanteur dans les airs.) Une subite et terrible destruction vient sur ce dernier ennemi dâIsraël, «parce quâil sâest élevé pour faire de grandes choses» (v. 20). Mais il nây a que lâÃternel qui en fasse: «Ne crains pas, terre; égaye-toi et réjouis-toi; car lâÃternel fait de grandes choses» (v. 21). En effet, lâorgueil de lâhomme qui va devant lâécrasement, sa haine contre Dieu et son peuple qui lui fait méditer les attaques brusquées, le mal, le pillage et la destruction, tout cela est réduit à néant lorsque Dieu se lève pour intervenir. Dieu fait de grandes choses! Si ses jugements sont grands, si son jour «est grand et fort terrible», si lâAssyrien, par lequel il châtie son peuple est sa «grande armée» (v. 25), sa miséricorde, sa gratuité et ses délivrances sont plus grandes encore. La grandeur de son caractère divin est de faire sortir ses délivrances du sein même de ses jugements. Ainsi, avant toutes choses, il est grand en conciliant des caractères absolument inconciliables pour lâesprit de lâhomme, sa justice et sa grâce, sa sainteté et son amour. Oui, lâÃternel fera de grandes choses pour Israël qui les reconnaîtra à lâaube du règne du Messie, mais, loué soit Son nom, ces choses sont déjà faites pour nous sans quâil nous en coûte rien, sans quâil nous faille traverser le jour de la tribulation, le grand jour de lâÃternel pour les connaître! à Golgotha, lieu du jugement qui est tombé sur notre Substitut, Dieu, en donnant son propre Fils, a fait sâentrebaiser sa haine pour le péché et son amour pour le pécheur.
1 Nous le répétons: «le roi du Nord» ou «celui qui vient du Nord», nâest jamais Nebucadnetsar, quoique la Chaldée et les contrées avoisinantes soient souvent appelées le Nord.
«Ne craignez pas, bêtes des champs, car les pâturages du désert verdissent, car lâarbre porte son fruit, le figuier et la vigne donnent leur force» (v. 22). à la suite de la défaite de lâAssyrien, toutes les plaies qui avaient atteint le pays ont disparu. La terre reverdit, les champs sont couverts de moissons, la vigne et le figuier, ces heureuses images dâIsraël, portent leur fruit. Lâoffrande et la libation pourront être de nouveau offertes à lâÃternel. On trouve les mêmes promesses en Ãzéchiel 36:29, 30. «Jâappellerai le blé, et je le multiplierai, et je ne vous enverrai pas la famine; et je multiplierai le fruit des arbres et le produit des champs, afin que vous ne portiez plus lâopprobre de la famine parmi les nations.»
«Et je vous rendrai les années quâa mangées la sauterelle, lâyélek, et la locuste, et la chenille, ma grande armée que jâai envoyée au milieu de vous» (v. 25). Ces mots nous reportent au chap. 1 et ne sont pas une allusion aux armées de lâAssyrien. Il sâagit, dans tout ce passage, de la bénédiction du pays, mis à lâabri des calamités envoyées comme jugements aux jours de lâendurcissement du peuple. Lâère de paix dont la Création jouira sous le règne du Messie, nâest pas un fait sans importance, et cette pensée devrait remplir nos cÅurs de joie et dâespérance. «La création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour jouir de la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusquâà maintenant» (Rom. 8:21 et 22).
«Et vous, fils de Sion, égayez-vous et réjouissez-vous en lâÃternel, votre Dieu; car il vous donne la première pluie dans sa mesure, et fait descendre sur vous la première pluie et la dernière pluie, au commencement de la saison.» Il sâagit ici de bénédictions purement temporelles; la première pluie, celle qui suit les semailles faites en octobre, la seconde pluie, celle de mars à la suite de laquelle le grain semé en octobre promet une moisson abondante. Mais il est à remarquer que la bénédiction des pluies par lesquelles la récolte et la vendange sont assurées, est liée à la présence de lâÃternel, du Messie, du Roi, au milieu de son peuple. «Sa sortie est préparée comme lâaube du jour; et il viendra à nous comme la pluie, comme la pluie de la dernière saison arrose la terre» (Osée 6:3). «Dans la lumière de la face du Roi est la vie, et sa faveur est comme un nuage de pluie dans la dernière saison» (Prov. 16:15)1. Câest alors que lâÃternel reprendra et reconnaîtra publiquement ses relations avec son peuple, déclaré jadis Lo-Ammi; alors aussi, que le peuple lui-même se réjouira dans le nom de son Dieu: «Vous louerez le nom de lâÃternel, votre Dieu, qui a fait des choses merveilleuses pour vous; et mon peuple ne sera jamais honteux. Et vous saurez que je suis au milieu dâIsraël, et que moi, lâÃternel, je suis votre Dieu, et quâil nây en a point dâautre; et mon peuple ne sera jamais honteux» (v. 26, 27). Toute la honte dâautrefois est passée (1:10, 11, 12); le Seigneur de gloire vient prendre place au milieu de son peuple. Câest ainsi que se termine cette division du livre.
1 Voyez encore pour les pluies: Zach. 10:1; Deut. 11:14; Jér, 5:24; Ps. 84:7; 2 Sam. 23:4.