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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joel 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joel-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Joel 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-20
Chapitre 1er
Lâavant-garde du jour de lâÃternel ou lâinvasion des sauterelles
Tandis que la prophétie dâOsée1 est entièrement liée aux circonstances du règne des rois dâIsraël et de Juda, circonstances que le prophète a traversées et dont il fait souvent mention, la prophétie de Joël est absolument indépendante de tous ces faits historiques. Un événement mémorable, dans lâordre des calamités naturelles, sâabattant sur le pays de Juda, a eu lieu sous les yeux du prophète. Joël le considère comme un jugement sur son peuple, mais aussi comme un avertissement solennel à la repentance. Le chap. 24 dâÃsaïe a beaucoup dâanalogie avec ce premier chapitre. Dans les deux cas il sâagit de la désolation du pays et de lâanéantissement de sa prospérité, à cause du péché de ses habitants. Il en est ainsi, en tout temps, de toutes les calamités qui frappent le monde, dans lâordre des phénomènes naturels: éruptions volcaniques, tremblements de terre, inondations, ouragans, épidémies, dévastations par des parasites végétaux ou animaux, et avec quelle fréquence et quelle intensité ne se sont-ils pas répétés dans les années où nous vivons! Dieu agit par ces plaies pour atteindre la conscience des hommes; et, quand ils refusent dâécouter, il agit par des calamités plus terribles, par les guerres, les dévastations et le pillage dont nous trouvons lâexemple au chapitre 2 de notre prophète. Dieu a donc parlé dâabord à son peuple terrestre, puis à son Ãglise, puis au monde par ces moyens, et si les hommes nâécoutent pas et ne reviennent pas à Lui, ils scellent eux-mêmes, par leur incrédulité, leur jugement définitif. Il est très important dâouvrir les yeux sur le but de ces calamités providentielles. Si Juda et Jérusalem sâétaient repentis devant lâinvasion des sauterelles, Dieu nâaurait pas eu besoin dâenvoyer encore lâennemi dans ses confins. De même, si les nations chrétiennes avaient écouté les avertissements que Dieu leur donnait par les convulsions sans précédent qui les ont ravagées dans ces dernières années, peut-être «sa colère se serait-elle détournée et sa main ne serait-elle plus étendue». Au lieu de cela le monde a continué dans lâincrédulité au milieu de tant de désastres, refusant dây voir la main de Dieu, et nous assistons aujourdâhui aux envahissements de lâennemi, aux guerres, aux massacres, qui ne sont, hélas! que le prélude des jours dâangoisse où les hommes diront aux montagnes et aux rochers: «Tombez sur nous!» (Apoc. 6:16).
1 Voyez le livre du prophète Osée, par H. R.
La calamité dont parle le premier chapitre consiste en invasions successives â inouïes dans un pays accoutumé cependant à ces plaies â de diverses espèces de sauterelles. «Ce quâa laissé la chenille1, la sauterelle2 lâa mangé; et ce quâa laissé la sauterelle, lâyélek3 lâa mangé, et ce quâa laissé lâyélek, la locuste4 lâa mangé» (v. 4).
1 Gazam, autrement dit criquet, jeune sauterelle sans ailes.
2 Arbèh, sauterelle ailée arrivée à son entier développement.
3 Yélek, autre espèce de sauterelle.
4 Chasil, une troisième espèce de sauterelle, les deux premières, comme nous lâavons dit, étant le même insecte à deux degrés de développement.
Dieu avait jadis envoyé les sauterelles (arbèh), une des plaies dâÃgypte, sur le pays du Pharaon, parce que ce roi refusait de sâhumilier devant Dieu (Exode 10:3, 4). Moïse lui dit: Tu verras «ce que tes pères nâont point vu, ni les pères de tes pères, depuis le jour quâils ont été sur la terre, jusquâà ce jour» (Exode 10:6). Ici, Dieu les envoie, presque avec les mêmes paroles, sur le pays de Juda, lâassimilant, pour ainsi dire, au pays dâÃgypte, dont Il avait jadis sorti son peuple: «Ceci est-il arrivé de vos jours, ou même dans les jours de vos pères? Racontez-le à vos fils, et vos fils à leurs fils, et leurs fils à une autre génération» (v. 2, 3). Cette plaie-ci était plus extraordinaire encore que celle dâÃgypte, en ce que des armées de sauterelles, dâespèces diverses, sâétaient successivement, année après année, abattues sur le pays. Dâentre les neuf espèces de sauterelles que lâon trouve dans la Parole, quatre, mais les plus calamiteuses de toutes, sont mentionnées ici. Elles sont donc un jugement spécial et terrible sur Israël, car, il nây a pas à sây méprendre, elles ne sont point une plaie occasionnelle. Mais, notons-le bien, ce jugement nâexclut pas la possibilité de la repentance, selon ce que le Seigneur avait dit à Salomon: «Si je ferme les cieux et quâil nây ait pas de pluie, et si je commande à la sauterelle (chagab) de dévorer la terre... et que mon peuple, qui est appelé de mon nom, sâhumilie, et prie, et cherche ma face, et revienne de ses mauvaises voies, moi aussi jâécouterai des cieux, et je pardonnerai leur péché, et je guérirai leur pays» (2 Chron. 7:13, 14). Cette repentance a-t-elle lieu dans le cas qui nous occupe? Amos, prophète dâIsraël, avait constaté lâinutilité de tous les jugements providentiels de Dieu, à lâégard des dix tribus: «La chenille (gazam) a dévoré la multitude de vos jardins, et de vos vignes, et de vos figuiers et de vos oliviers; mais vous nâêtes pas revenus à moi, dit lâÃternel» (Amos 4:9). Et, dans Amos, cette phrase douloureuse se répète de verset en verset, à chaque calamité nouvelle. Alors lâÃternel «forma des sauterelles (gob), comme le regain commençait à pousser; et voici, câétait le regain après la fauche du roi. Et il arriva, lorsquâelles eurent entièrement mangé lâherbe de la terre, que je dis: Seigneur Ãternel, pardonne, je te prie!» (Amos 7:1, 2). LâÃternel lui répond en grâce: «Cela ne sera pas» (v. 3). On voit ici que lâintercession de lâhomme de Dieu, tout seul, arrête lâentière destruction du peuple. De même lâavenir dâIsraël dépendra de lâintercession dâun seul, Christ, que le prophète Amos représente, et il ne faudra rien moins que la grâce de Dieu, pour que la plaie disparaisse, mais, comme nous allons le voir dans le prophète Joël, non pas sans que cette grâce ait produit la repentance dans le cÅur du peuple de Dieu. Il en fut autrement pour le Pharaon dâÃgypte: Le vent dâorient avait amené lâarmée des sauterelles; sur lâintercession de Moïse, le vent dâoccident les enleva et les noya dans la mer Rouge. Mais lâhumiliation, dans le cÅur du roi endurci, nâétait quâextérieure et nâavait aucune racine dans sa conscience. Quoiquâil eût dit: «Jâai péché contre lâÃternel, votre Dieu, et contre vous; et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché seulement pour cette fois»; il était décidé à ne point laisser aller les fils dâIsraël (Exode 10:12-20). Cependant, nâest-il pas remarquable que, même dans ce cas, une seule manifestation extérieure et superficielle de repentance arrête, momentanément du moins, la main de lâÃternel? Il connaît bien lâétat du cÅur du Pharaon et, ses dispositions les plus secrètes ne sauraient lui échapper, mais il est un Dieu de patience et de grâce qui se plaît à reconnaître la plus légère inclination du pécheur vers le bien, pour lui ouvrir lâaccès à une repentance réelle et sincère. Les voies multiples de Dieu envers son peuple tendent à produire ce résultat dans la conscience de tous, afin de pouvoir les bénir. De là vient lâapparence souvent inexorable de ses jugements.
La première parole du prophète nous montre cet appel à la conscience: «Ãcoutez!» (v. 2), la seconde: «Réveillez-vous!» (v. 5). Câest Dieu qui parle; il faut que celui qui a des oreilles écoute. Il faut, quand les calamités sâabattent sur le monde, que les âmes y distinguent un appel de Dieu et que ceux qui sont couchés dans les ténèbres (1 Thess. 5:7) se réveillent. Quand ils sont réveillés, il est impossible que les plus endurcis ne pleurent pas et ne sentent pas lâacuité de la douleur: «Hurlez», dit le prophète, «vous tous, buveurs de vin.» «Hurlez, vignerons.» «Hurlez, vous qui servez lâautel» (v. 5, 11, 13).
Mais le cri de douleur le plus aigu est encore loin dâêtre la repentance. Pour la produire, Dieu envoie une seconde cause dâaffliction, sur laquelle le prophète insiste, une perte plus terrible que celle des récoltes, et qui en est la conséquence, une perte destinée à atteindre profondément la conscience du peuple. Cette cause dâaffliction est quâil a perdu lâÃternel et ne peut plus sâapprocher de Lui. «Gémis», dit le prophète, «comme une vierge ceinte du sac, sur le mari de sa jeunesse» (v. 8). Pauvre peuple! pleure ton époux; lâÃternel est mort pour toi; tu ne le reverras pas! Il nây a plus moyen de présenter lâoffrande du gâteau (voyez Lév. 2) et sa libation dans la maison de lâÃternel, car le blé et la vigne sont dévorés, les arbres fruitiers sans fruit, le figuier rongé jusquâà lâécorce, le produit des champs perdu (v. 9, 13, 16). Peut-on venir à lâÃternel les mains vides, sans lui apporter lâhommage qui lui est dû? Une sacrificature qui nâa plus rien à offrir est inutile. Dieu cache sa face: «la joie est tarie du milieu des fils des hommes» (v. 12). Ils nâont plus même la ressource de se réjouir dans les produits de la terre, bénédiction que lâhomme a préférée à toutes les autres, depuis que Caïn fut chassé de la présence de Dieu, car voici que Dieu ôte tout lâornement, tous les rafraîchissements, tous les aliments de la vie! En ces jours de deuil, de honte et de douleur, tout espoir de trouver quelque consolation dans la présence du Dieu quâon a tant de fois méprisé doit être complètement abandonné. Que reste-t-il à lâhomme? Une seule chose, la repentance, et câest à cela, avons-nous dit, que tendent toutes les voies de Dieu à son égard. Si, comme nous lâavons noté dans Amos, la grâce et la médiation de Christ sont la seule ressource, la repentance est ici pour le peuple le seul moyen de profiter, de la grâce. Aussi Dieu fait-il dire à Juda et à Jérusalem, par son prophète: «Sanctifiez un jeûne, convoquez une assemblée solennelle; assemblez les anciens, tous les habitants du pays, à la maison de lâÃternel, votre Dieu, et criez à lâÃternel!» (v. 14.) Dernière, unique ressource! Quâils invoquent le Dieu quâils ont offensé! Quâils lâinvoquent des lieux profonds! Mais qui subsistera, si Lui prend garde aux iniquités? Et cependant, peut-être y aura-t-il pardon par devers lui? Ce quâil faut avant tout, câest de «sanctifier un jeûne». Il faut que le peuple exprime devant Dieu lâaffliction du péché qui oblige lâÃternel de recourir à ces extrêmes sévérités. Il faut que Juda, que les hommes, mènent deuil avec une repentance sincère et générale. Faible, mais unique espoir!
Avant même quâils aient pu répondre à cet appel pressant, voici quâune nouvelle calamité sâajoute à la première (v. 15-20). Une chaleur dévorante, ou peut-être lâincendie qui lâaccompagne, anéantit les «pâturages du désert», ressource habituelle du gros et du menu bétail. Les cours dâeau ont tari sous lâinfluence de la sécheresse. Les réserves du désert (il sâagit ici de certaines parties inhabitées du territoire de Juda, bien connues de David fugitif) en fourrage étaient inépuisables pour les troupeaux dans les années dâabondance. La famine sâabat sur tous, hommes et bêtes. Cette extrémité fait naître la pensée du jour de lâÃternel: «Hélas, quel jour! car le jour de lâÃternel est proche, et il viendra comme une destruction du Tout-Puissant.» Lâépouvante dâun renversement général et final sâempare des cÅurs. Notre génération actuelle a le même pressentiment en face des bouleversements qui lâagitent, et câest aussi ce que ressentiront les hommes, bien avant les derniers jugements quand le Seigneur ouvrira le sixième sceau et quâun ébranlement général viendra les réveiller. Alors ils diront: «Le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?» (Apoc. 6:17). Et pourtant ils se tromperont, car ce ne sera quâun commencement de douleurs et non pas encore la venue du jour. Cette venue, nous allons y assister aux chap. 2 et 3 de notre prophète1.
1 Nâoublions pas que même cette scène de désolation, affectant la création, aura disparu quand Israël sera réconcilié avec lâÃternel. Alors il sera dit: «Tu as visité la terre, tu lâas abreuvée, tu lâenrichis abondamment: le ruisseau de Dieu est plein dâeau... tes sentiers distillent la graisse. Ils distillent sur les pâturages du désert Les prairies se revêtent de menu bétail» (Ps. 65:10-14).
Le jeûne est proclamé, la terreur du jour de lâÃternel est profondément ressentie; mais il faut encore, comme nous lâavons déjà remarqué dans Amos, quâun messager, quâun médiateur, un entre mille, se présente, comme Ãlihu à Job, et dise: «Délivre-le!» (Job 33:23, 24). Ce médiateur est trouvé. Un seul homme qui est ici, en Amos, en Jérémie, le prophète lui-même, comme type de Christ, se tient devant Dieu pour le peuple: «à toi, Ãternel, je crierai!» (v. 19). Y a-t-il une condamnation plus absolue de lâhomme? Quand il leur avait été dit: «Criez à lâÃternel!» (v. 14), un seul répond: «à toi, Ãternel, je crierai!» Mais cela suffit à Dieu: Un seul juste se trouve au milieu de cette génération perverse, un seul, sur lequel ses yeux reposent. Nous trouvons donc deux choses, indispensables pour la délivrance, réunies dans ce premier chapitre: La repentance et la grâce qui peut y répondre parce quâelle repose tout entière sur Christ, sur la personne du Juste devant Dieu.