Lectionary Calendar
Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezra-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-17
Réveil et Ãdification du temple
Dans les chapitres qui précèdent, nous avons assisté à lâactivité du résidu de Juda. Il était composé, en très grande partie, de gens qui avaient pu prouver leur généalogie. Ceux qui ne pouvaient le faire étaient, par là même exclus, comme profanes, de la sacrificature, mais Dieu les reconnaissait néanmoins, en bloc pour ainsi dire, et ils portaient, en présence de leurs ennemis, certains caractères qui les distinguaient des nations environnantes.
Si nous voulions chercher, au milieu de la chrétienté, une analogie avec cet état de choses, nous dirions que la Réformation offrit un exemple semblable. Le protestantisme, sorti dâun milieu quasi idolâtre, brilla, dès le début, par les caractères que la présence des vrais croyants lui imprima, et, sans pousser plus loin la comparaison, il y eut, sous lâinfluence de la parole de Dieu, remise en lumière, de précieuses vérités retrouvées, qui influèrent grandement sur la vie et la conduite du peuple de Dieu. Mais les ruses de lâennemi, et sa violence séduisirent ou intimidèrent le grand nombre, en sorte que lâédification de la maison de Dieu fut entravée, puis arrêtée. Lâépître à Sardes (Apoc. 3:1-6) décrit lâétat dans lequel tomba lâÃglise sortie du papisme, après lâÅuvre divine qui, au début, lâavait fait briller dâun si vif éclat.
En Esdras, nous lâavons vu, après le premier élan, où le peuple était comme un seul homme, la confiance en la puissance divine manque et lâouvrage sâarrête. Quinze années sâécoulent; les seuls fondements du temple sont posés; la construction est absolument interrompue. Pendant ces longues années, le peuple doit bien sâoccuper à quelque chose, et quand lâÃternel nâa plus sa place dans le cÅur, de quoi sâoccuper sinon de ses propres intérêts? Câest ce que nous apprend le prophète Aggée. Le peuple se bâtissait des maisons lambrissées, tandis que la maison de Dieu était dévastée (Aggée 1:4). Mais lâinactivité spirituelle eut des résultats plus désastreux encore; le peuple sâallia avec ces nations, auxquelles il avait dit: «Vous nâavez pas affaire avec nousâ¦Â» (Esdras 4:3), et nous en constaterons les effets aux chap. 9 et 10 de notre livre.
Cependant la grâce qui les avait délivrés ne fut pas paralysée par leur conduite, et nous assistons, dans le chap. 5, à un réveil produit par lâEsprit de Dieu. Des réveils avaient eu lieu jadis sous Ãzéchias et Josias, comme nous lâavons vu en méditant le second livre des Rois1, avant que la sentence de Lo-Ammi, prononcée sur Israël (Os. 1:9), eût été exécutée. Proprement, ces réveils étaient plutôt ceux des rois, conducteurs du peuple. Ce dernier en bénéficiait, sans que, comme ensemble, sa conscience fût atteinte. Mais ici, après le châtiment de la captivité et la réintégration des restes de Juda, le réveil acquiert un autre caractère. Câest un réveil du peuple, et de plus il ne sâagit pas, comme autrefois, de se séparer des idoles et de purifier le temple, mais, quand le temple nâest plus quâun monceau de ruines, de le rebâtir.
1 Méditations sur le second livre des Rois, par H. R.
Tel est aussi le caractère du témoignage actuel au milieu de la chrétienté. Il sâagit dâapporter des matériaux à la maison de Dieu. Dieu a remis en lumière la vérité que cette maison, lâÃglise, assemblée du Dieu vivant, a une immense importance aux yeux de Christ. Malgré la ruine, il considère son Assemblée telle quâil veut lâavoir, quand même, par lâinfidélité du peuple de Dieu, elle a complètement disparu comme témoignage public. Son existence, bien plus, son unité, sont aussi réelles â non pas aux yeux du monde, mais à ceux de Dieu â que lorsque, pareille au temple de Salomon, elle était édifiée et croissait pour être un temple saint dans le Seigneur. Câest la même maison. En Esdras aussi (chap. 5), le résidu la considère à ce point de vue: «Nous bâtissons», dit-il, «la maison qui fut bâtie anciennement, il y a bien des années; et un grand roi dâIsraël lâa bâtie et achevée» (v. 11). Et: «Nebucadnetsar détruisit cette maison» (v. 12); et: «Cyrus donna ordre de bâtir cette maison de Dieu» (v. 13); et encore: «Sheshbatsar est venu et a posé les fondements de la maison de Dieu qui est à Jérusalem, et depuis lors jusquâà présent elle se bâtit; mais elle nâest pas achevée» (v. 16).
Bâtir la maison de Dieu, tel est aussi le caractère du réveil que le Seigneur suscite de nos jours. Voilà plus de cent ans que cette grande tâche du peuple de Dieu a été remise en lumière. A-t-elle réveillé tous les cÅurs de tous les croyants? Il ne sâagit nullement, répétons-le, de bâtir une nouvelle Ãglise, car elle existe, édifiée par Dieu, et croît pour être un temple saint dans le Seigneur; et, pour quâelle soit, il suffit que Dieu la voie. Mais Dieu attend de son peuple quâil la rende visible aux yeux de tous, en apportant des matériaux convenables à son édification. Lâévangéliste, les pasteurs et docteurs, sont les agents, employés par le Saint Esprit pour lâédification de lâAssemblée, mais lâon se ferait une grande illusion, si lâon pensait que lâévangélisation seule ajoute des âmes à lâédifice. Elle en est un des principaux instruments, mais ce travail a besoin du concours de tous les dons; et bien plus encore, chacun des témoins de Christ est responsable dâapporter de nobles et vivants matériaux à la maison de Dieu. Notre infidélité a dispersé ces matériaux au lieu de les rassembler, en sorte quâils ne sont plus visibles quâaux yeux de Dieu. Aux fidèles incombe aujourdâhui le soin de les discerner et de les mettre à leur place, en sorte que la maison de Dieu redevienne visible au milieu de ce monde, ne fût-ce que par quelques assises qui montrent ce quâelle doit être.
Câétait là le témoignage auquel le résidu de Juda était appelé. Que de fois nous entendons dire que lâévangélisation est le témoignage, et cette idée, foncièrement erronée, a pour effet que lâon croit avoir mis la main à la maison de Dieu, quand des âmes ont été converties, puis laissées désemparées au milieu de systèmes humains étrangers à lâAssemblée de Dieu.
Chers lecteurs, pensons à ces choses. Nous avons, aux jours où nous sommes, quelque chose à édifier, et ce ne sont pas ces édifices caducs que lâon nomme des églises, que Dieu ne reconnaît pas, pour lesquels le cÅur de Christ nâa aucune sympathie. Lui a aimé lâAssemblée; en se donnant pour elle, il a montré le prix quâelle avait à ses yeux. A-t-elle pour nous le même prix que pour Lui? Dans ce cas, nous aurons un cÅur large qui nous portera au-dessus de vues étroites et sectaires, un cÅur brûlant dâamour qui ne peut être satisfait quâen voyant tous les rachetés rassemblés dans lâunité du corps de Christ. Et, alors même que cette tâche ne peut être réalisée, comme elle le fut au début de lâhistoire de lâÃglise, Dieu tiendra compte aux siens de lâactivité déployée pour proclamer et réaliser en pratique quâil nây a quâune Maison, une Assemblée du Dieu vivant, reconnue par Lui dans ce monde.
«Et les prophètes, Aggée le prophète, et Zacharie, fils dâIddo, prophétisèrent aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu dâIsraël» (5:1). Pour opérer ce réveil, il suffit ici de deux prophètes. Ils étaient les porteurs et les représentants de la parole de Dieu pour le peuple. Par eux, la Parole, remise en lumière selon la puissance du Saint Esprit, vint atteindre les consciences. Nous verrons plus tard, lorsquâEsdras entrera en scène (7-10), cette même Parole présentée aux âmes sans aucun des signes de la puissance prophétique. Esdras qui la portera nâaura dâautre prétention que dâétablir les fidèles dans les vérités que présentent les Ãcritures, afin que leur marche sây conforme. Les deux prophètes d'un côté, Esdras de lâautre, nous présentent deux actions différentes de la parole de Dieu. Après avoir réveillé, elle fonde et nourrit, et câest grâce à elle que les âmes sont sanctifiées pour se conduire dâune manière digne de Dieu. Une période de réveil qui nâest pas suivie de lâenseignement scripturaire sera de courte durée et sâéteindra, sans laisser dâautres traces de son passage que des âmes individuellement sauvées et amenées à la connaissance de Christ. Bénédiction inappréciable, sans doute, mais qui nâépuise pas le trésor des bénédictions chrétiennes. Aussi ne peut-on assez insister sur lâimportance de la doctrine pour le progrès des âmes réveillées.
Le ministère dâAggée et de Zacharie eut pour résultat immédiat que les chefs du peuple, Zorobabel et Jéshua, prirent leur parole à cÅur. «Ils se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de Dieu qui est à Jérusalem, et avec eux les prophètes de Dieu qui les assistaient» (v. 2). Les conducteurs nâattendent pas un assentiment unanime, ni ne cherchent à provoquer une action commune, quand il sâagit de bâtir la maison. Câest ce qui aura toujours lieu. Le seul moyen de susciter lâactivité de la foi chez dâautres est de déployer soi-même cette activité, avec un cÅur rempli du sentiment de ce qui est dû au Seigneur et de notre responsabilité envers Lui. Nous ne serions que deux ou trois, marchant avec un cÅur non partagé dans le chemin du dévouement pour lâAssemblée de Dieu, soyons certains que notre zèle portera ses fruits. Deux ou trois seulement? direz-vous. Oui, Aggée et Zacharie, Zorobabel et Jéshua, représentaient à eux seuls, en ce moment, le vrai Esprit de Christ. Câétaient, en un court résumé, la royauté, la sacrificature et lâEsprit de prophétie, à lâÅuvre pour la bénédiction de tous. Ces deux hommes, et avec eux les prophètes de Dieu, commencèrent à bâtir. Bientôt dâautres sây associèrent. Le peuple prit fait et cause pour ses conducteurs contre lâennemi: «Nous leur dîmes quels étaient les noms des hommes qui bâtissaient cet édifice. Et lâÅil de leur Dieu était sur les anciens des Juifs» (v. 4, 5).
Depuis la première opposition à lâérection du temple, de nouveaux hommes, Thathnaï, Shethar-Boznaï et leurs collègues (v. 6), avaient remplacé les anciens ennemis du peuple, Bishlam, Mithredath, Tabeël et leurs collègues (4:7). En Néhémie 6:1, ils changent de nouveau: ce sont Sanballat, Tobija et Guéshem lâArabe, avec leurs collègues. Les hommes se succèdent dans leur inimitié plus ou moins violente ou haineuse contre lâÅuvre de Dieu, mais lâopposition reste, parce que lâennemi qui emploie tous ces instruments nâa pas changé. Ah! si la foi ne se laissait jamais arrêter par les obstacles que soulèvent les agents de Satan! Si nous comprenions bien que lâÅuvre de Dieu ne peut être détruite, parce que Dieu demeure au-dessus de tous! Il peut permettre que notre incrédulité et notre lâcheté retardent cette Åuvre et lâinterrompent, et cela afin de nous apprendre à nous connaître, à nous juger et à nous humilier, mais néanmoins son Åuvre sâaccomplira. Sa maison, même détruite, demeure, et tandis que les hommes ennemis se succèdent rapidement, les Zorobabel, les Jéshua et leurs compagnons demeurent jusquâà ce quâils aient accompli lâÅuvre à laquelle ils étaient appelés, et que de nouveaux instruments, des Esdras et des Néhémie, soient suscités pour lui imprimer un nouveau caractère.
Mais déjà le témoignage qui appartient à ce réveil, provoqué par les prophètes, nâa plus tout à fait le même caractère que celui des chap. 3 et 4. Il pourrait, en quelque mesure, être comparé à lâévangélisation qui accompagne le christianisme. Le résidu ne proclame plus seulement ici, comme au chap. 4:1, 3, «lâÃternel, le Dieu dâIsraël», mais «le Dieu des cieux et de la terre» (5:11-12); et le temple nâest plus seulement le «temple de lâÃternel, le Dieu dâIsraël» (4:1), mais «la maison de Dieu» (5:13, 15, 16, 17). Ces termes parlent clairement de Dieu, tel quâil se révèle aux nations, et du titre millénaire de Christ. Ce nâest pas pour les douze tribus seulement que le temple futur de Jérusalem sera établi, car les gentils y auront leur part, et les nations avec leurs rois y monteront pour adorer «le Dieu des cieux et de la terre». Le peuple de lâÃternel se place ici vis-à -vis des nations, comme servant le Dieu quâelles-mêmes devraient servir, et, de la même manière, nous présentons, de nos jours, notre Père au monde, comme le «Dieu Sauveur qui veut que tous les hommes soient sauvés» (1 Tim. 2:4). Câest dans ce sens que jâappellerais le réveil du chap. 5 un réveil évangélique.
Si le peuple, pris ainsi à partie par ses ennemis, confesse hautement le nom et les caractères de son Dieu, ce nâest nullement avec le sentiment de sa supériorité vis-à -vis de ceux qui lâentourent. Il ne cherche pas à diminuer sa culpabilité, mais reconnaît devant les nations quâil est sous le jugement de Dieu. Si les fidèles sont «serviteurs du Dieu des cieux», ils avouent quâils ont été justement punis de leurs transgressions: «Mais quand nos pères provoquèrent le Dieu des cieux, il les livra en la main de Nebucadnetsar, roi de Babylone, le Chaldéen, et il détruisit cette maison et transporta le peuple à Babylone» (v. 12). Leur asservissement aux nations était le châtiment de leur iniquité (v. 13-15). Cette attitude ne convient-elle pas aussi à lâÃglise coupable, responsable de ce qui lui a été confié? Dieu demande aujourdâhui, comme alors, à ses serviteurs, que leur témoignage, pour être efficace, soit avant tout le témoignage de leur ruine.
Plaçons encore ici une remarque au sujet de la tactique des ennemis du peuple. Sous Artaxerxès, le faux Smerdis (chap. 4), qui avait un intérêt capital à éviter des soulèvements contre son pouvoir usurpé, les adversaires invoquent des motifs politiques pour arrêter lâÅuvre de Dieu. Ce monarque ne se serait guère ému de questions religieuses, mais il lui importait avant tout que le peuple ne retrouvât pas son unité et le moyen de la défendre dans une capitale fortifiée. Les ennemis écrivent donc au roi «que les murailles sâachèvent et quâils restaurent les fondements de la ville rebelle et méchante». Artaxerxès donne des ordres en conséquence.
Sous Darius le Perse, leur tactique a changé. Darius, comme les monarques dâorigine persane, détestait lâidolâtrie babylonienne, tout en accordant aux pays de sa domination le droit dâavoir chacun son idolâtrie spéciale. Il reconnaissait le vrai Dieu, comme nous le verrons au chap. 6, et avait pour lui une certaine crainte. Les accusateurs des Juifs pensent donc toucher une corde sensible, en mettant en avant la construction du temple et les intérêts religieux du royaume. Cyrus a-t-il permis cette réédification comme le prétendent les Juifs? Les ennemis cachent leur hostilité sous une apparence dâindifférence et presque de tolérance. Si lâédit de Cyrus nâexistait pas, ou ne pouvait être retrouvé, ils pouvaient sâattendre à ce quâun ordre du roi enjoignît de cesser lâouvrage. Leur grande préoccupation est de rester en bons termes avec le pouvoir du monde, car le nom de Dieu nâa, de fait, aucune valeur pour leur cÅur ou leur conscience. «Que le roi», disent-ils, «nous envoie sa volonté sur cela» (v. 17).