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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-28.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-43
Chapitres 28 et 29
Ces chapitres nous font connaître la sacrificature dans toute sa valeur et son efficacité, et sont pleins dâun profond intérêt. Le nom seul de sacrificature réveille dans le cÅur des sentiments de vive reconnaissance envers la grâce, qui non seulement a trouvé pour nous un moyen par lequel nous pouvons parvenir jusque dans la présence de Dieu, mais qui a encore pourvu à ce que nous puissions nous y maintenir, selon le caractère et les exigences de cette haute et sainte position.
La sacrificature dâAaron était un don de Dieu à un peuple qui, en lui-même, était loin de lui et avait besoin de quelquâun qui se tînt pour lui dans la présence de Dieu, continuellement. Le chap. 7 aux Hébreux hb 7.1-28 nous apprend que cet ordre de sacrificature était lié à la loi, quâil fut établi «selon la loi dâun commandement charnel» (vers. 16); que ceux qui lâexerçaient étaient plusieurs, «parce que la mort les empêchait de demeurer» (vers. 23) et quâils avaient les infirmités (vers. 28). Cet ordre de sacrificature ne pouvait rien amener à la perfection; de sorte que nous avons à bénir Dieu de ce quâil fut institué «sans serment» (Vers. 21). Le serment de Dieu ne pouvait sâallier quâà ce qui devait durer pour toujours, savoir au sacerdoce parfait, immortel, non transmissible, de notre grand et glorieux Melchisédec, qui communique, et à son sacrifice et à son sacerdoce, toute la valeur, toute la glorieuse dignité de sa personne incomparable. La pensée que nous avons un tel sacrifice et un tel sacrificateur produit dans le cÅur des sentiments de vive gratitude.
Mais poursuivons lâexamen de ces deux chapitres. â Au chapitre 28, il est question des vêtements, et au chap. 29 des sacrifices. Les premiers sont plus immédiatement en rapport avec les besoins du peuple; les derniers avec les droits de Dieu. Les vêtements sont et représentent les diverses fonctions et les divers attributs de la sacrificature. «Lâéphod» était le vêtement sacerdotal par excellence; il était inséparablement uni aux deux épaulettes et au pectoral, nous enseignant ainsi que la force de lâépaule du sacrificateur et lâaffection de son cÅur étaient entièrement consacrées aux intérêts de ceux quâil représentait, et en faveur desquels il portait lâéphod. Ces choses, typifiées dans Aaron, sont réalisées en Christ: sa force toute puissante et son amour infini sont à nous, éternellement, incontestablement. Lâépaule, qui soutient lâunivers, soutient le membre le plus faible et le plus obscur de lâassemblée rachetée à prix de sang. Le cÅur de Jésus est plein dâune affection invariable, dâun amour éternel et infatigable pour le membre de lâassemblée le moins considéré.
Les noms des douze tribus, gravés sur des pierres précieuses, étaient portés à la fois sur les épaules et sur le cÅur du souverain sacrificateur. (Vers. 9-12, 15-29). Lâexcellence particulière dâune pierre précieuse se montre en ce que, plus la lumière qui lâéclaire est intense, plus elle brille avec éclat. La lumière ne peut jamais amoindrir lâéclat dâune pierre précieuse; au contraire, elle en augmente et en développe le lustre. Les douze tribus, lâune aussi bien que lâautre, la plus petite aussi bien que la plus grande, étaient portées continuellement devant lâÃternel sur le cÅur et les épaules dâAaron. Elles étaient, toutes et chacune en particulier, maintenues en la présence de Dieu dans cet éclat parfait et cette beauté inaltérable, qui étaient le propre de la position dans laquelle la parfaite grâce du Dieu dâIsraël les avait placées. Le peuple était représenté devant Dieu par le souverain sacrificateur. Quelles que pussent être ses infirmités, ses erreurs ou ses fatigues, son nom brillait sur «le pectoral» dâun internissable éclat. LâÃternel lui avait donné cette place; qui aurait pu lâen arracher? Quel autre aurait pu le placer là ? Qui aurait pu pénétrer dans le lieu saint, pour enlever de dessus le cÅur dâAaron le nom dâune seule des tribus dâIsraël? Qui aurait pu ternir lâéclat qui entourait ces noms, là où Dieu les avait placés? Ils étaient hors de lâatteinte de tout ennemi, au-delà de toute influence du mal.
Combien il est encourageant pour les enfants de Dieu qui sont éprouvés, tentés, assaillis, humiliés, de penser que Dieu ne les voit que sur le cÅur de Jésus! Aux yeux de Dieu, ils brillent continuellement de lâéclat suprême de Christ; ils sont revêtus dâune beauté divine. Le monde ne peut pas les voir ainsi, mais Dieu les voit ainsi et en cela gît toute la différence. En considérant les enfants de Dieu, les hommes ne voient que leurs taches et leurs défauts; ils sont incapables de voir autre chose, en sorte que leur jugement est toujours faux, toujours partial. Ils ne peuvent pas voir les joyaux étincelants où sont gravés, par lâamour éternel, les noms des rachetés de Dieu. Les chrétiens, il est vrai, devraient être soigneux de ne donner au monde aucune occasion de mal parler dâeux; ils devraient chercher, «en persévérant à bien faire», à «fermer la bouche à lâignorance des hommes dépourvus de sens» (Rom. 2:7 rm 2.6-8; 1 Pierre 2:15 1p 2.13-17). Si, par la puissance du Saint Esprit, ils saisissaient la beauté dont ils brillent sans cesse aux yeux de Dieu, ils en réaliseraient certainement les caractères dans toute leur conduite; leur marche serait sainte, pure, digne de Dieu, et leur lumière serait visible aux yeux des hommes. Plus nous entrerons, par la foi, dans ce qui est vrai de nous en Christ, plus aussi lâÅuvre intérieure en nous sera profonde, réelle et pratique, et plus la manifestation de lâeffet moral de cette Åuvre en nous sera complète.
Mais, Dieu en soit béni! nous nâavons pas affaire aux hommes pour être jugés, mais avec Dieu lui-même; et dans sa miséricorde, il nous montre notre grand sacrificateur «portant notre jugement sur son cÅur, devant lâÃternel, continuellement». (Vers. 30). Cette assurance donne une paix profonde et solide, une paix que rien ne peut ébranler. Nous pouvons avoir à confesser nos fautes et nos manquements, et à en mener deuil; lâÅil peut être parfois tellement obscurci par les larmes dâune repentance véritable, que nous ne sommes guère en état de voir lâéclat des pierres précieuses où nos noms sont gravés; toutefois nos noms sont toujours là . Dieu les voit et cela suffit. Il est glorifié par leur éclat, â éclat qui ne vient pas de nous, mais dont Dieu lui-même nous a revêtus. Nous nâétions rien que ténèbres, impureté et difformité; Dieu nous a donné la lumière, la pureté, la beauté; â à Lui soit la louange, pendant toute lâéternité des siècles!
La «ceinture» est le symbole bien connu du service; et Christ est le parfait Serviteur, le Serviteur des conseils et des affections de Dieu, et des besoins profonds et variés de son peuple. Christ se ceignit lui-même pour son Åuvre, dans un dévouement à toute épreuve et que rien ne pouvait décourager; et quand la foi voit le Fils de Dieu ainsi ceint, elle juge que nulle difficulté nâest trop grande pour lui. Nous voyons, dans le type qui nous occupe, que toutes les vertus et toutes les gloires de Christ, dans sa nature divine, comme dans sa nature humaine, entrent pleinement dans son caractère de serviteur. «Et la ceinture de son éphod, qui sera par-dessus, sera du même travail, de la même matière, dâor, de bleu et de pourpre, et dâécarlate, et de fin coton retors». (Vers. 8). Ceci doit satisfaire à tous les besoins de lââme et aux plus ardents désirs du cÅur. Christ est non seulement la victime égorgée à lâautel dâairain, mais aussi le Souverain Sacrificateur ceint sur la maison de Dieu. Lâapôtre peut donc dire en toute vérité: «Approchons; â retenons; â prenons garde lâun à lâautre». (Héb. 10:19-24 hb 10.19-24).
«Et tu mettras sur le pectoral de jugement les urim et les thummim (lumières et perfections), et ils seront sur le cÅur dâAaron, quand il entrera devant lâÃternel; et Aaron portera le jugement des fils dâIsraël sur son cÅur, devant lâÃternel, continuellement». (Vers. 30). Nous apprenons par différents passages de la Parole que les «urim» étaient en rapport avec la communication des pensées de Dieu à lâégard des diverses questions qui sâélevaient dans les détails de lâhistoire dâIsraël. Ainsi, par exemple, lors de la nomination de Josué, il est dit: «Et il se tiendra devant Ãléazar, le sacrificateur, qui interrogera pour lui les jugements dâurim devant lâÃternel». (Nomb. 27:21). «Et de Lévi il dit: Tes thummim et tes urim (tes perfections et tes lumières) sont à lâhomme de ta bonté, â ils enseigneront tes ordonnances à Jacob, et ta loi à Israël». (Deut. 33:8-10). «Et Saül interrogea lâÃternel, et lâÃternel ne lui répondit pas, ni par des songes, ni par lâurim, ni par les prophètes». (1 Sam. 28:6). «Et le Thirshatha leur dit quâils ne devaient point manger des choses très saintes, jusquâà ce que fût suscité un sacrificateur avec les urim et les thummim». (Esdras 2:63). Nous apprenons ainsi que le souverain sacrificateur ne portait pas seulement le jugement de lâassemblée devant lâÃternel, mais quâil communiquait aussi le jugement de lâÃternel à lâassemblée: précieuses et solennelles fonctions! Il en est de même, et avec une perfection divine, de notre «grand Souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux» (Héb. 4:14). Il porte le jugement de son peuple sur son cÅur continuellement et, par le Saint Esprit, il nous communique le conseil de Dieu, à lâégard des moindres circonstances de notre vie journalière. Nous nâavons besoin ni de songes, ni de visions: pourvu que nous marchions selon lâEsprit, nous jouirons de toute lâassurance que peut donner le parfait «urim», sur le cÅur de notre grand Souverain Sacrificateur.
«Et tu feras la robe de lâéphod entièrement de bleu; â sur ses bords des grenades de bleu, et de pourpre, et dâécarlate, sur ses bords, tout autour, et des clochettes dâor entre elles, tout autour: une clochette dâor et une grenade, une clochette dâor et une grenade, sur les bords de la robe, tout autour. Et Aaron en sera revêtu quand il fera le service; et on en entendra le son quand il entrera dans le lieu saint, devant lâÃternel, et quand il en sortira, afin quâil ne meure pas». (Vers. 31-35). La robe bleue de lâéphod est lâemblème du caractère entièrement céleste de notre grand Souverain Sacrificateur. Il est allé dans les cieux, au-delà de la portée de toute vision humaine; mais par la puissance du Saint Esprit il y a un témoignage rendu à la vérité quâil est vivant, dans la présence de Dieu; et non seulement un témoignage, mais aussi du fruit. «Une clochette dâor, et une grenade, une clochette dâor, et une grenade». â Tel est lâordre plein de beauté. Un témoignage fidèle à la grande vérité, que Jésus est toujours vivant pour intercéder pour nous, sera inséparablement lié à un service fructueux. Puissions-nous avoir une intelligence plus profonde de ces précieux et saints mystères!
«Et tu feras une lame dâor pur, et tu graveras sur elle, en gravure de cachet: Sainteté à lâÃternel; et tu la poseras sur un cordon de bleu, et elle sera sur la tiare; et elle sera sur le devant de la tiare: elle sera sur le front dâAaron; et Aaron portera lâiniquité des choses saintes que les fils dâIsraël auront sanctifiées, dans tous les dons de leurs choses saintes; et elle sera sur son front continuellement, pour être agréée pour eux devant lâÃternel». (Vers. 36-38). Câest ici une vérité importante pour lââme. La lame dâor, sur le front dâAaron, était le type de la sainteté essentielle du Seigneur Jésus. «Elle sera sur son front continuellement, pour être agréée pour eux devant lâÃternel». Quel repos pour le cÅur au milieu de toutes les fluctuations de notre propre expérience! Notre grand Souverain Sacrificateur est «continuellement» devant Dieu pour nous. Nous sommes représentés par lui, et rendus agréables en lui. La sainteté nous appartient. Plus nous connaîtrons profondément notre indignité personnelle et notre faiblesse, plus nous ferons lâexpérience de cette humiliante vérité: quâen nous nâhabite aucun bien, et plus nous bénirons avec ferveur le Dieu de toute grâce pour cette vérité consolante: «Elle sera sur son front continuellement, pour être agréée pour eux devant lâÃternel».
Sâil arrivait que mon lecteur fût fréquemment tenté et harassé par des doutes et des craintes, des hauts et des bas dans son état spirituel, avec un penchant continuel à regarder au-dedans de lui-même, à son pauvre cÅur froid, inconstant et revêche, il nâa quâà sâappuyer de tout son cÅur sur cette précieuse vérité, que ce grand Souverain Sacrificateur le représente devant le trône de Dieu; il nâa quâà fixer ses yeux sur la lame dâor, et à lire sur elle la mesure de son acceptation éternelle auprès de Dieu. Que le Saint Esprit lui donne de goûter la douceur et la puissance de cette divine et céleste doctrine!
«Et pour les fils dâAaron tu feras des tuniques, et tu leur feras des ceintures, et tu leur feras des bonnets, pour gloire et pour ornement. â Et tu leur feras des caleçons de lin pour couvrir la nudité de leur chair. â Et ils seront sur Aaron et sur ses fils lorsquâils entreront dans la tente dâassignation ou lorsquâils sâapprocheront de lâautel pour faire le service dans le lieu saint; afin quâils ne portent pas dâiniquité et ne meurent pas». (Vers. 40-43). Ici Aaron et ses fils représentent en figure Christ et lâÃglise, dans la puissance dâune seule justice divine et éternelle. Les vêtements sacerdotaux dâAaron sont lâexpression des qualités intrinsèques, essentielles, personnelles et éternelles de Christ; tandis que les «tuniques» et les «bonnets» des fils dâAaron représentent les grâces dont lâÃglise est revêtue, en vertu de son association avec le Chef souverain de la famille des sacrificateurs.
Ainsi, tout ce qui vient de passer devant nos yeux nous montre avec quel soin miséricordieux lâÃternel pourvoyait aux besoins de son peuple, en permettant que les siens vissent celui qui se préparait à intervenir en leur faveur, et à les représenter devant Lui, revêtu de tous les vêtements qui répondaient directement à la condition du peuple, telle que Dieu la connaissait. Rien de ce que le cÅur pouvait désirer, ou dont il pouvait avoir besoin, nâétait oublié. Le peuple dâIsraël, en considérant Aaron de la tête aux pieds, pouvait voir que tout était complet en lui. Depuis la sainte tiare qui couvrait son front, jusquâaux clochettes et aux grenades qui bordaient sa robe, toutes choses étaient comme elles devaient être, parce que tout était conforme au modèle montré sur la montagne, tout était selon lâestimation que lâÃternel faisait des besoins de son peuple et de ses propres exigences.
Mais il y a encore un point relatif aux vêtements dâAaron, qui réclame lâattention spéciale du lecteur: câest la manière dont lâor est introduit dans la confection de ces habits. Ce sujet est développé au chapitre 39, mais lâinterprétation peut trouver sa place ici: «Et ils étendirent des lames dâor, et on les coupa par filets pour les brocher parmi le bleu, et parmi la pourpre, et parmi lâécarlate, et parmi le fin coton, en ouvrage dâart». (Chapitre 39:3). Nous avons déjà fait remarquer que «le bleu, la pourpre, lâécarlate et le fin coton» représentent les différents caractères de lâhumanité de Christ, et que lâor représente sa nature divine. Les filets dâor étaient brochés dâune manière exquise parmi les autres matériaux, de façon à être inséparablement unis à ces derniers, et à en être néanmoins parfaitement distincts. Lâapplication de cette image frappante au caractère du Seigneur Jésus, est pleine dâintérêt. Dans différentes scènes présentées dans les récits de lâÃvangile, il est facile de discerner, à la fois, le caractère distinct et la mystérieuse union de lâhumanité et de la divinité.
Considérez, par exemple, Christ sur la mer de Galilée. Il était au milieu de la tempête, «dormant sur un oreiller» (Marc 4:38), précieuse manifestation de son humanité! Mais un moment après, il apparaît dans toute la grandeur et la majesté de la divinité; et comme gouverneur suprême de lâunivers, il tance le vent et impose silence à la mer. Il nây a ici ni effort, ni précipitation, ni préparation préalable. Le repos dans lâhumanité nâest pas plus naturel que lâactivité dans la nature divine. Christ est aussi complètement dans son élément dans lâune que dans lâautre. â Voyez-le encore, quand les receveurs des drachmes sâadressent à Pierre. Comme le «Dieu fort, souverain, possesseur des cieux et de la terre», il pose sa main sur les trésors de lâocéan, et il dit: «Ils sont à moi» (Ps. 50:12 Psaumes 50:12; 24:1 Psaumes 24:1-2; Job 41:2 jb 41.1-3); et après avoir déclaré que câest «à lui quâappartient la mer, car lui-même lâa faite» (Ps. 95:5), il change de langage, et manifestant sa parfaite humanité, il sâassocie à son pauvre serviteur par ces paroles touchantes: «Prends-le et donne-le leur pour moi et pour toi». (Matt. 17:27 mt 17.24-27). Paroles pleines de grâce, ici surtout, devant le miracle qui manifestait, dâune manière si complète, la divinité de celui qui sâassociait ainsi, dans une condescendance infinie, avec un pauvre faible ver de terre. â Puis encore, au tombeau de Lazare (Jean 11 j 11.28-44), il frémit et pleure; et ces frémissements, ces larmes proviennent des profondeurs dâune humanité parfaite, de ce cÅur humain parfait qui sentait, comme nul autre cÅur ne pouvait sentir, ce que câest que de se trouver au milieu dâune scène où le péché a produit dâaussi terribles fruits. Mais alors, comme la Résurrection et la Vie, comme Celui qui tenait dans sa main toute-puissante «les clefs de la mort et du hadès» (Apoc. 1:18), il sâécrie: «Lazare, sors dehors!» et la mort et le sépulcre, à la voix de Jésus, ouvrent leurs portes et laissent sortir leur captif.
Dâautres scènes de lâÃvangile se présenteront à lâesprit du lecteur, comme illustrations de cette union des filets dâor avec «le bleu, la pourpre, lâécarlate et le fin coton retors», câest-à -dire de cette union de la divinité avec lâhumanité dans la Personne mystérieuse du Fils de Dieu. Il nây a rien de nouveau dans cette pensée, souvent signalée par ceux qui ont étudié avec quelque soin les écrits de lâAncien Testament. Elle est toujours profitable, toutefois, pour nos âmes, quand elles sont tournées vers le Seigneur Jésus comme vers Celui qui est véritablement Dieu et véritablement homme. Le Saint Esprit a uni ensemble la divinité et lâhumanité par un «ouvrage dâart», et les présente à lâesprit renouvelé du croyant pour quâil en jouisse et quâil les admire.
Avant de quitter cette partie du livre, examinons un peu le chapitre 29. Nous avons déjà fait remarquer quâAaron et ses fils représentent Christ et lâÃglise; mais ici Dieu donne à Aaron la préséance: «Et tu feras approcher Aaron et ses fils à lâentrée de la tente dâassignation, et tu les laveras avec de lâeau». (Vers. 4). Le lavage dâeau faisait quâAaron devenait, typiquement, ce que Christ est par lui-même, câest-à -dire saint. LâÃglise est sainte en vertu de son union avec Christ dans une vie de résurrection; Christ est la définition parfaite de ce quâelle est devant Dieu. Lâacte cérémoniel de laver avec de lâeau figure lâaction de la parole de Dieu. (Voyez Ãph. 5:26 ep 5.25-27). «Je me sanctifie moi-même pour eux, dit Christ, afin quâeux aussi soient sanctifiés par la vérité». (Jean 17:19). Il se sanctifie lui-même pour Dieu dans la puissance dâune obéissance parfaite, étant, comme homme, conduit et dirigé en toutes choses, par la parole de Dieu, par lâEsprit éternel; afin que ceux qui lui appartiennent fussent entièrement sanctifiés par la puissance morale de la vérité.
«Et tu prendras lâhuile de lâonction, et tu la répandras sur sa tête, et tu lâoindras». (Vers. 7). Ici il sâagit du Saint Esprit; mais il faut remarquer quâAaron fut oint avant que le sang fût répandu, parce quâil nous est présenté comme le type de Christ qui, en vertu de ce quâil était dans sa propre personne, fut oint du Saint Esprit longtemps avant que lâÅuvre de la croix fût accomplie. Dâun autre côté, les fils dâAaron ne furent oints quâaprès que le sang eut été répandu. «Et tu égorgeras le bélier, et tu prendras de son sang, et tu le mettras sur le lobe de lâoreille droite dâAaron, et sur le lobe de lâoreille droite de ses fils, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit; et tu feras aspersion du sang sur lâautel tout autour1. Et tu prendras du sang qui sera sur lâautel, et de lâhuile de lâonction, et tu en feras aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, et sur ses fils et sur les vêtements de ses fils avec lui: et il sera saint, lui et ses vêtements, et ses fils et les vêtements de ses fils avec lui». (Vers. 20, 21). Pour ce qui concerne lâÃglise, le sang de la croix est le fondement de toute bénédiction. LâÃglise ne pouvait pas recevoir lâonction du Saint Esprit, avant que son Chef ressuscité ne fût monté au ciel, et nâeût déposé sur le trône de la Majesté le témoignage du sacrifice quâil avait accompli. «Ce Jésus, Dieu lâa ressuscité, ce dont nous sommes tous témoins. Ayant donc été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père lâEsprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez». (Actes 2:32, 33; comp. Jean 7:39 j 7.37-39; Actes 19:1-6 ac 19.1-7). Depuis les jours dâAbel jusquâà maintenant, il y a eu des âmes régénérées par le Saint Esprit, des âmes qui ont subi son influence, sur lesquelles il a agi, et quâil a qualifiées pour le service; mais lâÃglise ne pouvait pas être ointe du Saint Esprit, avant que son Seigneur victorieux ne fût entré au ciel et quâil nâeût reçu pour elle la promesse du Père. Cette doctrine est enseignée de la manière la plus directe et la plus absolue dans tout le Nouveau Testament; et elle était préfigurée déjà , dans toute son intégrité, dans le type que nous méditons, par le fait que, bien quâAaron fût oint avant que le sang ne fût répandu, ses fils néanmoins ne le furent et ne pouvaient lâêtre quâaprès (Vers. 7, 21).
1 Lâoreille, la main et le pied sont tous consacrés à Dieu, dans la puissance de lâexpiation accomplie, et par lâénergie du Saint Esprit.
Mais lâordre suivi ici pour lâonction nous apprend autre chose encore que ce qui concerne lâÅuvre de lâEsprit et la position de lâÃglise. La prééminence personnelle du Fils nous y est aussi présentée. «Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté; câest pourquoi Dieu, ton Dieu, tâa oint dâune huile de joie au-dessus de tes compagnons». (Ps. 45:8 Psaumes 45:7-8; Héb. 1:9 hb 1.8-9). Il faut que les enfants de Dieu maintiennent toujours cette vérité dans leurs convictions et leur expérience. La grâce de Dieu, il est vrai, est manifestée par le fait merveilleux, que des pécheurs coupables et dignes de lâenfer se sont trouvés être appelés les «compagnons» du Fils de Dieu; mais nâoublions jamais lâexpression «au-dessus». Quelque étroite que soit lâunion, et elle est aussi étroite que les conseils éternels de la grâce pouvaient la rendre, il faut néanmoins «quâen toutes choses, Christ tienne la première place» (Col. 1:18). Il ne pourrait en être autrement. Il est Chef sur toutes choses, Chef de lâÃglise, Chef de la création, Chef des anges, Seigneur de lâunivers. Il nâest pas un seul des astres qui se meuvent dans lâespace, qui ne lui appartienne, et dont il ne dirige les mouvements; pas un seul des vermisseaux qui rampent sur la terre, qui ne soit sous son Åil toujours ouvert. Il est «Dieu sur toutes choses» (Rom. 9:5); «le premier-né dâentre les morts» et «de toute la création» (Col. 1:15, 18; Apoc. 1:5); «le commencement de la création de Dieu» (Apoc. 3:14). «Toute famille dans les cieux et sur la terre» (Ãph. 3:15 ep 3.14-15) doit se ranger sous lui. Toute âme spirituelle reconnaît cette vérité avec gratitude; bien plus, lâénonciation seule de ces choses fait tressaillir le cÅur du chrétien. Tous ceux qui sont conduits par lâEsprit se réjouiront à chaque nouveau développement des gloires personnelles du Fils; de même quâils ne pourront supporter quoi que ce soit qui porte atteinte à ces gloires. Quand lâÃglise sera élevée dans les plus hautes régions de la gloire, sa joie sera de se prosterner aux pieds de Celui qui sâabaissa pour lâélever jusquâà lâunir avec lui-même, en vertu du sacrifice quâil a accompli et qui, ayant pleinement répondu à toutes les exigences de la justice de Dieu, peut satisfaire toutes les affections divines, en unissant son Ãglise avec lui-même dâune manière inséparable, comme juste objet de lâamour du Père, et dans sa gloire éternelle dâhomme ressuscité. «Il nâa pas honte de les appeler frères». (Héb. 2:11).