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Friday, September 5th, 2025
the Week of Proper 17 / Ordinary 22
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-29
«Et nous nous tournĂąmes, et nous montĂąmes par le chemin de Basan; et Og, le roi de Basan, sortit Ă notre rencontre, lui et tout son peuple, Ă ĂdrĂ©hi, pour livrer bataille. Et lâĂternel me dit: Ne le crains pas, car je lâai livrĂ© en ta main, lui et tout son peuple, et son pays; et tu lui feras comme tu as fait Ă Sihon, roi des AmorĂ©ens, qui habitait Ă Hesbon. Et lâĂternel, notre Dieu, livra aussi en notre main Og, le roi de Basan, et tout son peuple; et nous le battĂźmes jusquâĂ ne pas lui laisser un rĂ©chappĂ©. Et nous prĂźmes toutes ses villes, en ce temps-lĂ ; il nây eut point de ville que nous ne leur prissions soixante villes, toute la rĂ©gion dâArgob, le royaume dâOg, en Basan; toutes ces villes-lĂ Ă©taient fortifiĂ©es avec de hautes murailles, des portes et des barres, outre les villes ouvertes, en fort grand nombre; et nous les dĂ©truisĂźmes entiĂšrement, comme nous avions fait Ă Sihon, roi de Hesbon, dĂ©truisant toutes les villes, hommes, femmes, et enfants. Et nous pillĂąmes pour nous toutes les bĂȘtes, et le butin des villes» (vers. 1-7).
Les ordres divins concernant Og, roi de Basan, Ă©taient prĂ©cisĂ©ment les mĂȘmes que ceux donnĂ©s au chapitre prĂ©cĂ©dent au sujet de Sihon, roi des AmorĂ©ens. Pour comprendre ces ordres, nous devons les considĂ©rer Ă la lumiĂšre du gouvernement de Dieu, â sujet peu compris, quoique dâune haute importance pratique. Il faut savoir distinguer la grĂące, du gouvernement. Lorsque nous contemplons Dieu en gouvernement, nous le voyons dĂ©ployant sa puissance en justice, punissant les mĂ©chants, se vengeant de ses ennemis, renversant les empires et les trĂŽnes, dĂ©truisant les citĂ©s, balayant les nations, les tribus et les peuples. Nous le voyons commander Ă son peuple de passer au fil de lâĂ©pĂ©e les hommes, les femmes et les enfants, de mettre le feu Ă leurs maisons, et de rĂ©duire en cendres leurs villes.
Nous lâentendons aussi adresser au prophĂšte ĂzĂ©chiel ces remarquables paroles «Fils dâhomme, Nebucadretsar, roi de Babylone, a fait travailler son armĂ©e Ă un grand travail contre Tyr: toute tĂȘte en est devenue chauve, et toute Ă©paule en a Ă©tĂ© Ă©corchĂ©e; et il nâa eu de Tyr aucun salaire, ni pour lui, ni pour son armĂ©e, pour le travail quâil a fait contre elle. Câest pourquoi, ainsi dit le Seigneur, lâĂternel: Voici, je donne Ă Nebucadretsar, roi de Babylone, le pays dâĂgypte; et il en enlĂšvera la multitude, il en emportera le butin, et en fera le pillage; et ce sera le salaire de son armĂ©e. En rĂ©compense de son travail contre Tyr, je lui ai donnĂ© le pays dâĂgypte, parce quâils ont travaillĂ© pour moi, dit le Seigneur, lâĂternel» (Ăz. 29:18-20).
Ce passage remarquable place devant nous un sujet qui se retrouve dans tout lâAncien Testament, et qui exige toute notre attention. Dans les cinq livres de MoĂŻse, les livres historiques, les Psaumes et les ProphĂštes, nous voyons lâEsprit nous donner les dĂ©tails les plus prĂ©cis sur les actes de Dieu en gouvernement. Nous avons le dĂ©luge aux jours de NoĂ©, oĂč toute la terre, Ă lâexception de huit personnes, fut dĂ©truite par un acte du gouvernement divin. Les hommes, les femmes, les enfants, les animaux Ă quatre pieds, les oiseaux et les reptiles furent tous entraĂźnĂ©s et engloutis sous les flots du juste jugement de Dieu.
Puis, aux jours de Lot, nous voyons les villes de la plaine, avec tous leurs habitants, hommes, femmes et enfants, dĂ©truites en quelques heures par la main du Tout-Puissant, et ensevelies sous les eaux de la Mer Morte; ces villes coupables, «Sodome et Gomorrhe, et les villes dâalentour, sâĂ©tant abandonnĂ©es Ă la fornication de la mĂȘme maniĂšre que ceux-lĂ , et Ă©tant allĂ©es aprĂšs une autre chair, sont lĂ comme exemple, subissant la peine dâun feu Ă©ternel» (Jude 7).
Ensuite, les pages inspirĂ©es nous montrent les sept nations de Canaan, hommes, femmes et enfants, livrĂ©es entre les mains dâIsraĂ«l pour ĂȘtre exterminĂ©es sans misĂ©ricorde, et sans quâune seule personne Ă©chappĂąt.
Le temps nous manquerait pour la simple indication de tous les passages des Ăcritures, qui mettent devant nos yeux les actes solennels du gouvernement divin. Nous les retrouvons de la GenĂšse Ă lâApocalypse, â du dĂ©luge Ă la destruction finale du monde actuel.
Sommes-nous capables de comprendre ces voies de Dieu en gouvernement? Avons-nous le droit de les juger? Sommes-nous Ă mĂȘme de sonder les profonds et terribles mystĂšres de la Providence? Pouvons-nous â devons-nous expliquer pourquoi des enfants innocents sont enveloppĂ©s dans le jugement de leurs parents coupables? LâincrĂ©dulitĂ© impie peut se moquer de ces choses; la sentimentalitĂ© peut sây achopper, mais le vrai croyant, le lecteur respectueux de la Sainte Ăcriture, rĂ©soudra toutes ces questions par cette autre question si simple et si sĂ»re «Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste?» (Gen. 18:25).
Câest la seule maniĂšre de rĂ©pondre Ă de telles questions. Si nous admettons que lâhomme peut juger les voies de Dieu, quâil peut se permettre de dĂ©cider de ce qui est digne de Dieu et de ce qui ne lâest pas, alors vraiment nous avons perdu le sentiment de ce quâest Dieu. Or câest prĂ©cisĂ©ment lĂ le but de Satan. Pour Ă©loigner nos cĆurs de Dieu, il pousse les hommes Ă raisonner, Ă questionner et Ă spĂ©culer sur des choses qui sont aussi au-dessus de leur portĂ©e que les cieux sont au-dessus de la terre. Pouvons-nous comprendre Dieu? Si nous le pouvions, nous serions nous-mĂȘmes Dieu.
Il est absurde et impie, tout Ă la fois, que de pauvres mortels osent discuter les conseils, les actes et les voies du tout puissant CrĂ©ateur, du sage Gouverneur de lâunivers. TĂŽt ou tard, ils reconnaĂźtront leur fatale erreur. Il serait bon que tous les sophistes prissent garde Ă cette grave question de lâapĂŽtre: «Mais plutĂŽt, toi, ĂŽ homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu? La chose formĂ©e dira-t-elle Ă celui qui lâa formĂ©e: Pourquoi mâas-tu ainsi faite? Le potier nâa-t-il pas pouvoir sur lâargile pour faire de la mĂȘme masse un vase Ă honneur et un autre Ă dĂ©shonneur?» (Rom. 9:20-21).
Telle est la mĂ©thode divine de rĂ©pondre Ă tous les «comment» et «pourquoi» du raisonnement incrĂ©dule. Si le potier a pouvoir sur le morceau dâargile quâil tient dans sa main, â fait que personne ne songerait Ă nier, â combien plus le CrĂ©ateur de toutes choses a-t-il pouvoir sur les crĂ©atures que sa main a formĂ©es. Les hommes peuvent spĂ©culer indĂ©finiment sur les raisons pour lesquelles Dieu a permis au pĂ©chĂ© dâentrer dans le monde, et au serpent de tenter Ăve, au lieu de le dĂ©truire lui et ses anges, ou de prĂ©server Ăve de manger le fruit dĂ©fendu, etc. En un mot, les «pourquoi» et les «comment» sont sans fin, mais la rĂ©ponse est une: «Qui es-tu, ĂŽ homme, qui contestes contre Dieu?» Quelle monstruositĂ© un pauvre ver de terre ose porter un jugement sur les conseils et sur les voies de lâĂternel Dieu! Quelle prĂ©somptueuse folie! une crĂ©ature, dont lâintelligence est aveuglĂ©e par le pĂ©chĂ©, et par consĂ©quent totalement incapable de juger sainement les choses divines, prĂ©tend savoir comment Dieu aurait dĂ» agir, dans tel ou tel cas! Il est Ă craindre que des milliers qui raisonnent maintenant avec une habiletĂ© apparente contre la vĂ©ritĂ© de Dieu, ne reconnaissent leur fatale erreur, lorsquâil sera trop tard pour la rĂ©parer.
Quant Ă ceux qui, loin de faire cause commune avec les incrĂ©dules, sont nĂ©anmoins tourmentĂ©s de doutes et de craintes au sujet de quelques-unes des voies de Dieu en gouvernement et sur la solennelle question des peines Ă©ternelles1, nous leur recommandons la lecture et lâĂ©tude attentive du Psaume 131. «Ăternel! mon cĆur nâest pas hautain, et mes yeux ne sâĂ©lĂšvent pas, et je nâai pas marchĂ© en des choses trop grandes et trop merveilleuses pour moi. Nâai-je pas soumis et fait taire mon Ăąme, comme un enfant sevrĂ© auprĂšs de sa mĂšre? Mon Ăąme est en moi comme lâenfant sevré».
1 Nous nous permettons ici quelques remarques sur le sujet si solennel des peines éternelles, vu que tant de chrétiens, en tous lieux, ne sont pas au clair sur ce sujet. Il y a, nous le croyons, trois considérations qui dûment pesées, fixeront le chrétien quant à cette doctrine.
1. On trouve dans le Nouveau testament 70 passages avec le mot âĂ©ternelâ (aiĂŽnios). Ce mot est appliquĂ© Ă la vie que les croyants possĂšdent; aux demeures dans lesquelles ils seront reçus; Ă la gloire dont ils jouiront; il sâapplique Ă Dieu (Rom. 16:26); au salut, dont le Seigneur JĂ©sus est lâauteur; Ă la rĂ©demption quâil a obtenue pour nous; et Ă lâEsprit.
Parmi ces 70 passages, que le lecteur peut vĂ©rifier au moyen dâune concordance grecque, il y en a sept oĂč ce mĂȘme mot est appliquĂ© aux chĂątiments des mĂ©chants; aux jugements qui les atteindront; au feu qui les consumera.
Or il sâagit de savoir dâaprĂšs quels principes ou quelle autoritĂ© lâon peut dire que dans ces sept passages-lĂ le mot aiĂŽnos ne signifie pas Ă©ternel, mais bien dans les 63 autres? Cette assertion est sans fondement aucun, et indigne de lâattention dâun esprit sĂ©rieux. Nous admettons que si le Saint Esprit eĂ»t jugĂ© convenable dâemployer un autre mot pour parler du jugement des mĂ©chants, la raison demanderait que nous prenions ce fait en considĂ©ration. Mais non, il emploie le mĂȘme mot invariablement, de sorte que si nous nions les peines Ă©ternelles, nous devons nier la vie Ă©ternelle, la gloire Ă©ternelle, un Esprit Ă©ternel, un Dieu Ă©ternel, en un mot tout ce qui est Ă©ternel. Si le chĂątiment nâest pas Ă©ternel, rien ne sera Ă©ternel selon cet argument. Toucher Ă cette pierre de voĂ»te de la RĂ©vĂ©lation divine, câest faire crouler le tout. Câest justement ce que Satan cherche Ă faire. Nous sommes convaincus que nier la vĂ©ritĂ© des peines Ă©ternelles, câest faire le premier pas sur la pente qui conduit au scepticisme universel.
2. Notre seconde considĂ©ration est dĂ©rivĂ©e de la grande vĂ©ritĂ© de lâimmortalitĂ© de lâĂąme. Nous lisons au chapitre second de la GenĂšse que lâĂternel Dieu forma lâhomme poussiĂšre du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et lâhomme devint une Ăąme vivante (vers. 7). Ce passage fĂ»t-il le seul, câest sur lui comme sur un rocher inĂ©branlable que nous basons la grande vĂ©ritĂ© de lâimmortalitĂ© de lâĂąme humaine. La chute de lâhomme ne changea rien Ă cela. Innocente ou coupable, convertie ou non convertie, lâĂąme doit vivre Ă toujours. La question solennelles est celle-ci: OĂč doit-elle vivre? Dieu ne peut tolĂ©rer le pĂ©chĂ© en sa prĂ©sence. Il a les yeux trop purs pour voir le mal (Habacuc 1:13). Par consĂ©quent, si un homme meurt dans ses pĂ©chĂ©s, sans sâĂȘtre repenti, sans avoir Ă©tĂ© lavĂ©, et pardonnĂ©, il ne peut venir lĂ oĂč Dieu se trouve; ce serait mĂȘme le dernier endroit oĂč il dĂ©sirerait aller. Il ne reste rien pour lui quâune Ă©ternitĂ© sans fin, dans lâĂ©tang de feu et de soufre.
3. Enfin, nous croyons que la doctrine des peines Ă©ternelles est liĂ©e Ă©troitement au caractĂšre infini de la rĂ©demption. Si rien moins quâun sacrifice infini ne pouvait nous dĂ©livrer des consĂ©quences du pĂ©chĂ©, ces consĂ©quences doivent ĂȘtre Ă©ternelles. Cette considĂ©ration nâaura peut-ĂȘtre pas grand poids auprĂšs de certaines personnes, mais, pour nous, la force en est irrĂ©sistible. Nous devons mesurer le pĂ©chĂ© et ses consĂ©quences, de la mĂȘme maniĂšre que lâamour divin et ses rĂ©sultats; non Ă la mesure des sentiments humains ou de la raison humaine, mais uniquement Ă celle de la croix de Christ.
Lorsque le cĆur a savourĂ©, en quelque mesure, ces touchantes expressions, il peut retirer un vrai profit des paroles de lâapĂŽtre en 2 Cor. 10:4 «Car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, dĂ©truisant les raisonnements et toute hauteur qui sâĂ©lĂšve contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensĂ©e captive Ă lâobĂ©issance du Christ».
Les philosophes et les libres-penseurs souriraient de mĂ©pris, sans doute, Ă lâidĂ©e de traiter aussi simplement une question aussi grave. Mais cela importe peu au jugement du disciple de Christ. Le mĂȘme apĂŽtre inspirĂ© dispose en fort peu de mots, de toute la sagesse et de toute la science de ce monde. Il dit: «Que personne ne sâabuse soi-mĂȘme: si quelquâun parmi vous a lâair dâĂȘtre sage dans ce siĂšcle, quâil devienne fou, afin de devenir sage; car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu»; car il est Ă©crit: «Celui qui prend les sages dans leurs ruses», et encore: «Le Seigneur connaĂźt les raisonnements des sages, quâils sont vains» (1 Cor. 3:18-20). Et encore: «Il est Ă©crit: Je dĂ©truirai la sagesse des sages et jâannulerai lâintelligence des intelligents». OĂč est le sage? oĂč est le scribe? oĂč est le disputeur de ce siĂšcle? Dieu nâa-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie? Car, puisque dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, nâa pas connu Dieu, il a plu Ă Dieu, par la folie de la prĂ©dication, de sauver ceux qui croient (1 Cor. 1:19-21).
Il faut donc que lâhomme reconnaisse quâil nâest quâun fou, et que toute la sagesse du monde est folie. VĂ©ritĂ© humiliante, mais salutaire! Humiliante, parce quâelle met lâhomme Ă sa vraie place salutaire, prĂ©cieuse mĂȘme, parce quâelle met en scĂšne la sagesse de Dieu. On parle beaucoup de nos jours de science, de philosophie et dâĂ©rudition. «Dieu nâa-t-il pas fait de la sagesse du monde une folie?»
Saisissons-nous bien le sens de ces mots? Il est Ă craindre quâils ne soient que peu compris. Il ne manque pas dâhommes qui voudraient nous persuader que la science a de beaucoup dĂ©passĂ© la Bible. Malheur Ă cette science et Ă ceux qui lâĂ©coutent! Si elle est allĂ©e plus loin que la Bible, oĂč est-elle allĂ©e? Du cĂŽtĂ© de Dieu, de Christ, du ciel, de la saintetĂ©, de la paix, ou dans une direction tout Ă fait opposĂ©e? Et oĂč tout cela finira-t-il?1
1 Il faut distinguer entre la véritable science et la «science faussement ainsi nommée». En outre, nous devons faire la différence entre les faits de la science et les conclusions des savants. Les faits sont ce que Dieu a fait et fait encore; mais, lorsque les hommes se mettent à tirer leurs conclusions de ces faits, ils commettent les plus graves erreurs.
Toutefois, câest un soulagement pour le cĆur de penser quâil y a un grand nombre de savants, qui donnent Ă Dieu sa vraie place et qui aiment notre Seigneur JĂ©sus Christ en sincĂ©ritĂ©.
«Le monde, par la sagesse, nâa pas connu Dieu». Quâest-ce que la philosophie de la GrĂšce faisait pour ses disciples? Elle en faisait dâignorants adorateurs dâ«UN DIEU INCONNU». Lâinscription mĂȘme qui Ă©tait sur leur autel proclamait Ă tout lâunivers leur ignorance et leur honte.
Revenons Ă notre chapitre. Depuis le verset 7 Ă 20, MoĂŻse rappelle aux enfants dâIsraĂ«l lâhistoire de leurs conquĂȘtes sur les deux rois des AmorĂ©ens, et les faits concernant lâhĂ©ritage des deux tribus et demie en deçà du Jourdain. Ă cet Ă©gard, il est intĂ©ressant de remarquer quâil ne dit nullement si ces tribus eurent tort ou raison en choisissant leurs possessions en dehors du pays de la promesse. DâaprĂšs le rĂ©cit qui en est fait ici, on ne peut mĂȘme pas savoir si les deux tribus et demie exprimĂšrent un dĂ©sir dans cette affaire. Nouvelle preuve que notre Livre nâest pas une rĂ©pĂ©tition des prĂ©cĂ©dents.
Voici ces paroles: «Et nous prĂźmes possession de ce pays-lĂ , en ce mĂȘme temps. Depuis AroĂ«r, qui est sur le torrent de lâArnon, la moitiĂ© de la montagne de Galaad, et ses villes, je les donnai aux RubĂ©nites et aux Gadites; et le reste de Galaad, et tout Basan, le royaume dâOg, je le donnai Ă la demi-tribu de Manassé⊠Et je donnai Galaad Ă Makir. Et aux RubĂ©nites et aux Gadites je donnai depuis Galaad jusquâau torrent de lâArnon, le milieu du torrent et ce qui y confine, et jusquâau torrent du Jabbok, frontiĂšre des fils dâAmmon⊠Et, en ce temps-lĂ , je vous commandai, disant: LâĂternel, votre Dieu, vous a donnĂ© ce pays pour le possĂ©der; vous passerez Ă©quipĂ©s devant vos frĂšres, les fils dâIsraĂ«l, vous tous, les hommes valides. Seulement, vos femmes, et vos enfants, et vos troupeaux â je sais que vos troupeaux sont nombreux â demeureront dans vos villes que je vous ai donnĂ©es, jusquâĂ ce que lâĂternel ait donnĂ© du repos Ă vos frĂšres comme Ă vous, et quâeux aussi possĂšdent le pays que lâĂternel, votre Dieu, leur donne au-delĂ du Jourdain; alors vous retournerez chacun dans sa possession, que je vous ai donnĂ©e» (vers. 12-20).
Dans notre Ă©tude du livre des Nombres, nous nous sommes arrĂȘtĂ©s sur certains faits en rapport avec lâĂ©tablissement des deux tribus et demie, prouvant quâelles nâĂ©taient pas Ă la hauteur de la pensĂ©e de Dieu en choisissant leur hĂ©ritage en deçà du Jourdain. Mais, dans le passage que nous venons de citer, il nâest pas fait allusion Ă ce cĂŽtĂ© de la question, parce que le but de MoĂŻse est de placer devant la congrĂ©gation lâexcessive bontĂ©, la sollicitude et la fidĂ©litĂ© de Dieu en leur accordant de si Ă©clatantes victoires sur les AmorĂ©ens, et en les mettant en possession de belles contrĂ©es qui leur convenaient si bien. Par lĂ il posait la base des droits quâavait lâĂternel Ă leur obĂ©issance, et nous pouvons sans peine apprĂ©cier la beautĂ© morale du fait que, dans ce rĂ©sumĂ©, la question de savoir si les tribus de Ruben et de Gad et la demi-tribu de ManassĂ© eurent tort dans leur choix, est mise de cĂŽtĂ©.
GrĂąces Ă Dieu, sa Parole nâa pas besoin dâapologistes humains. Elle parle pour elle-mĂȘme et porte avec elle ses preuves, de sorte que nous pouvons dire dâelle ce que lâapĂŽtre disait de son Ă©vangile, que «sâil est voilĂ©, il est voilĂ© en ceux qui pĂ©rissent, en lesquels le dieu de ce siĂšcle a aveuglĂ© les pensĂ©es des incrĂ©dules, pour que la lumiĂšre de lâĂ©vangile de la gloire du Christ, qui est lâimage de Dieu, ne resplendĂźt pas pour eux» (2 Cor. 4:3-4). Nous sommes toujours plus convaincus que la meilleure maniĂšre de rĂ©pondre aux attaques des incrĂ©dules contre la Bible, est dâavoir nous-mĂȘmes une foi plus entiĂšre en son autoritĂ© et en sa puissance divine, et de nous en servir comme Ă©tant parfaitement assurĂ©s de sa vĂ©ritĂ© et de sa valeur.
ArrĂȘtons-nous maintenant quelque peu sur les derniers versets de notre chapitre: «Et je commandai Ă JosuĂ© en ce temps-lĂ , disant: Tes yeux ont vu tout ce que lâĂternel, votre Dieu, a fait Ă ces deux rois; lâĂternel fera ainsi Ă tous les royaumes oĂč tu vas passer. Ne les craignez pas; car lâĂternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous» (vers. 21, 22).
Le souvenir des dispensations du Seigneur envers nous dans le passĂ© devrait fortifier notre confiance pour lâavenir. Celui qui avait accordĂ© Ă son peuple une si Ă©clatante victoire sur les AmorĂ©ens, qui avait dĂ©truit un ennemi aussi formidable que Og, roi de Basan, qui avait mis entre leurs mains tout le pays des gĂ©ants, que ne pouvait-il faire pour eux? Il Ă©tait peu probable quâils rencontrassent au pays de Canaan un ennemi plus redoutable que cet homme, dont le lit de fer Ă©tait de si Ă©normes dimensions que MoĂŻse en fait la remarque (vers. 11). Mais quâĂ©tait-il en la prĂ©sence de son CrĂ©ateur? Les gĂ©ants et les nains sont Ă©gaux devant Lui. Le grand point est dâavoir Dieu lui-mĂȘme devant nos yeux; alors les difficultĂ©s disparaissent. Câest lĂ le vrai secret de la paix et du progrĂšs. «Tes yeux ont vu tout ce que lâĂternel, votre Dieu, a fait». Or ce quâil a fait, il le fera encore. Il a dĂ©livrĂ©, il dĂ©livre et il dĂ©livrera. Le passĂ©, le prĂ©sent et lâavenir sont tous marquĂ©s par des dĂ©livrances divines.
Lecteur, es-tu dans les difficultĂ©s? Tâattends-tu, le cĆur tremblant, Ă quelque terrible malheur? Es-tu peut-ĂȘtre comme lâapĂŽtre Paul, en Asie: «excessivement chargĂ©, au-delĂ de notre force, de sorte que nous avons dĂ©sespĂ©rĂ© mĂȘme de vivre?» (2 Cor. 1:8). Sâil en est ainsi, accepte une parole dâencouragement: «Ne crains point, crois seulement». Il ne fait jamais dĂ©faut au cĆur qui se confie en Lui. Fais usage des ressources qui sont en Lui pour toi. Place-toi, avec tes craintes, tes anxiĂ©tĂ©s, ta famille, entre ses mains; en un mot, remets-lui tout.
Ă quoi sert de mettre vos difficultĂ©s, entre Ses mains, si, lâinstant dâaprĂšs, vous les reprenez dans les vĂŽtres? Câest ce que nous faisons souvent. Quand nous sommes dans une Ă©preuve quelconque, nous allons Ă Dieu par la priĂšre; nous jetons sur Lui notre fardeau et paraissons soulagĂ©s. Mais, hĂ©las pas plus tĂŽt avons-nous fini de prier, que nous recommençons Ă voir les difficultĂ©s, Ă mesurer lâĂ©preuve, Ă nous arrĂȘter Ă toutes les circonstances pĂ©nibles, jusquâĂ ce que tout soit de nouveau confus Ă nos yeux.
Cela dĂ©shonore Dieu, et nous laisse naturellement malheureux et non soulagĂ©s. Dieu veut que nos cĆurs soient aussi libres de soucis que nos consciences de pĂ©chĂ©. Il nous dit: «Ne vous inquiĂ©tez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requĂȘtes Ă Dieu par des priĂšres et des supplications avec des actions de grĂąces». Et quâarrivera-t-il alors? «La paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cĆurs et vos pensĂ©es dans le Christ JĂ©sus» (Phil. 4:6, 7).
De cette maniĂšre MoĂŻse cherchait Ă encourager son compagnon et son successeur, JosuĂ©, dans toute lâĆuvre quâil plaçait devant lui. De mĂȘme aussi, lâapĂŽtre Paul encourageait son cher fils et frĂšre TimothĂ©e Ă se fortifier dans la grĂące qui est en JĂ©sus Christ, Ă sâen remettre en toute assurance Ă lâautoritĂ©, Ă lâenseignement, Ă la direction des Saintes Ăcritures; puis, armĂ© et Ă©quipĂ© de la sorte, Ă se mettre Ă lâĆuvre Ă laquelle il Ă©tait appelĂ©. De mĂȘme aussi, lâĂ©crivain et le lecteur de ces lignes peuvent sâencourager mutuellement, dans nos jours de difficultĂ©s croissantes, Ă sâattacher avec une foi simple Ă cette Parole qui subsiste Ă toujours.
Les versets qui terminent notre chapitre nous racontent un Ă©pisode touchant entre MoĂŻse et son Seigneur. Le rĂ©cit que nous en trouvons ici, est en accord parfait avec le caractĂšre du Livre. «Et en ce temps-lĂ , je suppliai lâĂternel, disant Seigneur Ăternel! tu as commencĂ© Ă faire voir Ă ton serviteur ta grandeur et ta main forte, car quel est le Dieu, dans les cieux et sur la terre, qui fasse des Ćuvres comme tes Ćuvres et selon ta force? Que je passe, je te prie, et que je voie ce bon pays qui est au-delĂ du Jourdain, cette bonne montagne, et le Liban. â Et lâĂternel fut irritĂ© contre moi Ă cause de vous, et il ne mâĂ©couta point; et lâĂternel me dit: Câest assez, ne me parle plus de cette affaire. Monte au sommet du Pisga, et Ă©lĂšve tes yeux vers lâoccident, et vers le nord, et vers le midi, et vers le levant, et regarde de tes yeux; car tu ne passeras pas ce Jourdain. Mais commande Ă JosuĂ©, et fortifie-le et affermis-le car lui, passera devant ce peuple, et lui, les mettra en possession du pays que tu verras» (vers. 23-28).
Il est bien Ă©mouvant dâentendre ici cet Ă©minent serviteur de Dieu faire une requĂȘte qui ne pouvait lui ĂȘtre accordĂ©e. Il dĂ©sirait voir ce bon pays au-delĂ du Jourdain. La portion choisie par les deux tribus et demie ne pouvait satisfaire son cĆur. Il souhaitait poser son pied sur lâhĂ©ritage mĂȘme dâIsraĂ«l. Mais cela ne devait pas ĂȘtre. Il avait parlĂ© lĂ©gĂšrement de ses lĂšvres en Meriba et, par une dispensation solennelle et irrĂ©vocable du gouvernement divin, il lui fut interdit de traverser le Jourdain.
Ce fidĂšle serviteur de Dieu rĂ©pĂšte tout cela au peuple. Il ne leur cache pas le fait que lâĂternel avait refusĂ© de lui accorder sa requĂȘte. Il est vrai quâil leur rappelle que câĂ©tait Ă cause dâeux; il fallait, moralement, quâils lâentendissent. Mais il leur dit, sans la moindre rĂ©serve, que lâĂternel Ă©tait fort irritĂ© contre lui, refusait de lâĂ©couter et de lui permettre de traverser le Jourdain, et lui ordonnait mĂȘme de rĂ©signer sa charge et de nommer son successeur.
Rien nâest plus Ă©difiant que dâentendre cela de la bouche de MoĂŻse lui-mĂȘme; et une prĂ©cieuse leçon pour nous. Nous trouvons souvent trĂšs difficile dâavouer que nous avons fait ou dit quelque chose de mal et de reconnaĂźtre devant nos frĂšres que, dans un cas donnĂ©, nous nâavons pas compris la volontĂ© du Seigneur. Nous sommes soucieux de notre rĂ©putation, susceptibles et obstinĂ©s. Et cependant, avec une Ă©trange inconsistance, nous admettons, ou paraissons admettre, en termes gĂ©nĂ©raux, que nous sommes de pauvres crĂ©atures faibles et faillibles; et que, laissĂ©s Ă nous-mĂȘmes, il nây aurait rien de mauvais que nous ne puissions dire ou faire. Il est rĂ©ellement bien diffĂ©rent de faire une confession gĂ©nĂ©rale, quelque humble quâelle soit, ou de reconnaĂźtre franchement que, dans telle ou telle circonstance, nous nous sommes grandement trompĂ©s. Câest lĂ ce que trĂšs peu de personnes savent faire; en gĂ©nĂ©ral, on ne veut pas admettre quâon a eu tort.
MoĂŻse, malgrĂ© sa haute position de chef du peuple, dont la verge avait fait trembler le pays dâĂgypte, nâeut pas honte de confesser sa faute devant toute lâassemblĂ©e de ses frĂšres, de reconnaĂźtre quâil avait dit ce quâil nâaurait pas dĂ» dire, et quâil avait dĂ©sirĂ© une chose que lâĂternel ne pouvait pas lui accorder.
Cela rabaisse-t-il MoĂŻse dans notre estime? Bien au contraire; â il est aussi touchant quâĂ©difiant dâentendre sa confession, de voir avec quelle humilitĂ© il courbe sa tĂȘte sous les dispensations de Dieu en gouvernement; dâadmirer lâabsence totale dâĂ©goĂŻsme dans sa conduite envers celui qui devait lui succĂ©der dans sa charge Ă©minente. Il nây a pas trace de jalousie, dâenvie, ni dâorgueil froissĂ©. Dans son abnĂ©gation, MoĂŻse descend de sa position Ă©levĂ©e, jette son manteau sur les Ă©paules de son successeur, et lâencourage Ă remplir, avec une sainte fidĂ©litĂ©, les devoirs de cet office, que lui-mĂȘme devait rĂ©signer.
MoĂŻse sâhumilia sous la puissante main de Dieu. Il accepta la discipline qui lui fut imposĂ©e par le gouvernement divin, et ne prononça pas un murmure lorsque sa requĂȘte lui fut refusĂ©e. Il se soumit Ă tout, câest pourquoi il fut Ă©levĂ© au temps convenable (Luc 14:11). Si le gouvernement de Dieu lâempĂȘcha dâentrer en Canaan, la grĂące le conduisit au sommet du Pisga, dâoĂč, dans la communion de son Seigneur, il lui fut permis de voir le bon pays dans toute son Ă©tendue â de le voir non pas comme hĂ©ritĂ© par IsraĂ«l, mais comme donnĂ© de Dieu.
Le lecteur fera bien dâĂ©tudier sĂ©rieusement le sujet de la grĂące et du gouvernement. Ce thĂšme important et pratique qui revient constamment dans les Ăcritures, est peu compris parmi nous. Il peut nous sembler Ă©trange quâun homme aussi aimĂ© que lâĂ©tait MoĂŻse, nâait point obtenu la permission dâentrer dans la terre promise. La raison nâen Ă©tait pas seulement que MoĂŻse, dans sa capacitĂ© officielle et comme reprĂ©sentant du systĂšme lĂ©gal, ne pouvait introduire IsraĂ«l dans le pays. Cela est vrai, mais il y a plus MoĂŻse avait parlĂ© lĂ©gĂšrement de ses lĂšvres. Lui et Aaron, son frĂšre, nâavaient pas glorifiĂ© Dieu en prĂ©sence de lâAssemblĂ©e; câest pourquoi lâĂternel leur parla comme nous le voyons en Nomb. 20:12, 23-26.
Nous voyons ici les deux chefs de lâassemblĂ©e, les mĂȘmes hommes dont Dieu sâĂ©tait servi pour faire sortir son peuple du pays dâĂgypte, avec des signes puissants et des miracles, â «ce MoĂŻse et cet Aaron», â ces hommes grandement honorĂ©s de Dieu, Ă qui lâentrĂ©e en Canaan nâest pas accordĂ©e. Et pourquoi? «Parce que vous vous ĂȘtes rebelles contre mon commandement».
Câest une chose terrible que dâĂȘtre rebelle au commandement de Dieu; et, plus la position de ceux qui sont rebelles est Ă©levĂ©e, plus la chose est grave, plus aussi le jugement divin sera prompt et solennel.
Des paroles semblables furent adressĂ©es Ă SaĂŒl, aprĂšs quâil eut refusĂ© dâobĂ©ir Ă la parole de lâĂternel (1 Sam. 15:23); ainsi nous avons lâexemple dâun prophĂšte, dâun sacrificateur et dâun roi, qui sont jugĂ©s, sous le gouvernement de Dieu, pour un seul acte de dĂ©sobĂ©issance. Le prophĂšte et le sacrificateur ne purent entrer au pays de Canaan; le roi fut privĂ© de son trĂŽne.
Dans notre prĂ©tendue sagesse, nous trouvons peut-ĂȘtre ces chĂątiments bien sĂ©vĂšres. Sommes-nous des juges compĂ©tents? Prenons garde de nous permettre de juger les dispensations du gouvernement divin. Adam fut chassĂ© du paradis; Aaron fut dĂ©pouillĂ© de ses vĂȘtements sacerdotaux; MoĂŻse ne put entrer en Canaan; SaĂŒl fut privĂ© de son royaume, et pourquoi tout cela? Ătait-ce pour quelque pĂ©chĂ© scandaleux? Non, dans chacun de ces cas, câĂ©tait pour avoir nĂ©gligĂ© le commandement de lâĂternel. Câest ce que nous devrions toujours avoir devant nos yeux, dans ces temps de volontĂ© propre oĂč les hommes se permettent dâĂ©mettre leurs propres opinions, de penser, de juger et dâagir par eux-mĂȘmes. Ils demandent si «chacun nâa pas le droit de penser comme bon lui semble?» Nous rĂ©pondons: Certainement pas. Nous avons le droit dâobĂ©ir. DâobĂ©ir Ă quoi? Non pas aux commandements des hommes, Ă lâautoritĂ© de la soi-disant Ă©glise, aux dĂ©crets des conciles gĂ©nĂ©raux, non pas, en un mot Ă aucune autoritĂ© purement humaine, mais simplement Ă la parole du Dieu vivant, au tĂ©moignage du Saint Esprit. Câest lĂ ce qui exige Ă juste titre notre implicite obĂ©issance; sans hĂ©siter et sans questionner, nous devons nous incliner, et obĂ©ir. Un serviteur a-t-il Ă sâinquiĂ©ter des consĂ©quences, ou Ă se prĂ©occuper des rĂ©sultats? Câest le type dâun bon serviteur de faire ce quâon lui dit, indĂ©pendamment de toute autre considĂ©ration. Si Adam se fĂ»t souvenu de cela, il nâaurait pas Ă©tĂ© chassĂ© du jardin dâĂden. Si MoĂŻse et Aaron sâen fussent souvenus, ils auraient traversĂ© le Jourdain; si SaĂŒl sâen fĂ»t souvenu, il nâaurait pas Ă©tĂ© privĂ© de son royaume. En descendant le cours de lâhistoire humaine, nous voyons cet important principe illustrĂ© mainte et mainte fois, et nous pouvons ĂȘtre certains quâil est dâune importance constante et universelle.
Lâhomme est-il responsable ou non? VoilĂ la question. Sâil lâest, comme nous en sommes certains, alors rien ne peut diminuer cette responsabilitĂ©. Lâhomme est appelĂ© Ă obĂ©ir au simple commandement de Dieu; il nâest nullement responsable de savoir quoi que ce soit de ses desseins et de ses conseils. La responsabilitĂ© de lâhomme repose sur ce qui est rĂ©vĂ©lĂ© et non sur ce qui est cachĂ©. Quâest-ce quâAdam, par exemple, savait des plans et des desseins de Dieu, lorsquâil fut placĂ© dans le jardin dâĂden et quâil lui fut dĂ©fendu de manger du fruit de lâarbre de la connaissance du bien et du mal? Sa transgression fut-elle modifiĂ©e en quoi que ce soit, par le fait merveilleux que Dieu a pris occasion de cette transgression mĂȘme pour dĂ©ployer, aux yeux de tous les ĂȘtres créés, son glorieux plan de la rĂ©demption par le sang de lâAgneau? Ăvidemment non. Adam avait reçu un simple commandement; sa conduite aurait dĂ» ĂȘtre entiĂšrement gouvernĂ©e par ce commandement. Il dĂ©sobĂ©it et fut chassĂ© du paradis dans un monde oĂč, depuis prĂšs de six mille ans, ont Ă©tĂ© manifestĂ©s les terribles rĂ©sultats dâun seul acte de dĂ©sobĂ©issance.
Il est vrai, et Dieu en soit bĂ©ni, que la grĂące est venue dans ce pauvre monde pĂ©cheur, et y a rĂ©coltĂ© une moisson qui nâaurait jamais pu ĂȘtre rĂ©coltĂ©e dans les champs dâune crĂ©ation non coupable. Mais lâhomme fut jugĂ© pour sa transgression. Il fut chassĂ© par la main de Dieu en gouvernement; par une dispensation de ce gouvernement, il a Ă©tĂ© obligĂ© de manger son pain Ă la sueur de son front. «Ce quâun homme» â nâimporte qui â «sĂšme, cela aussi il le moissonnera» (Gal. 6:7).
La grĂące est une chose, le gouvernement une autre. On ne devrait jamais les confondre, et nous ne saurions trop rĂ©pĂ©ter que le dĂ©ploiement le plus magnifique de la grĂące souveraine de Dieu, ne peut jamais empĂȘcher les actes solennels de son gouvernement.