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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/daniel-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-37
Après la vision de la grande statue (ch. 2), nous avons vu le chapitre 3 et j’espère avoir montré sa grande importance sur le plan de la prophétie, alors qu’à première vue, il pouvait paraître ne guère s’y rapporter. Le chapitre 2 ne nous avait présenté que l’histoire générale des puissances Gentiles, non pas leurs qualités morales. Sur la scène de la providence de Dieu, nous avions vu s’élever et disparaître les empires les uns après les autres; mais nous n’avions rien appris sur leur caractère respectif, ni sur l’usage qu’ils faisaient du pouvoir mis en leurs mains par Dieu. C’est pour combler cette lacune que les événements historiques sont introduits entre le grand tableau général du chapitre 2 et les détails figurant plus loin, du chapitre 7 jusqu’à la fin du livre: ils retracent la conduite tenue par les divers empires dans le temps où ils ont détenus, de la part de Dieu, l’autorité suprême dans le monde. La première esquisse de leurs voies morales figure au chapitre 3. Nous y voyons la puissance Gentile rendre obligatoire une religion particulière, sans tenir compte des droits de Dieu, ni de la conscience de l’homme.
Ce même principe d’action se poursuit pendant tout le cours du temps des Gentils. Sans doute il paraissait nécessaire qu’il y eût une seule religion dominante à cause de l’immense étendue de l’empire: cette religion pouvait servir de lien entre les diverses contrées et les diverses nations assujetties. Hélas! voilà comment Nebucadnetsar se montrait reconnaissant de la place d’honneur où Dieu l’avait établi. Mais ainsi, Dieu eut l’occasion de manifester sa puissance, dans ces pauvres Juifs, captifs des Gentils. Le chapitre précédent avait prouvé que la sagesse de Dieu se trouvait parmi eux. Toute la science de l’empire babylonien s’était montrée complètement en défaut: Daniel seul avait été capable d’expliquer les visions. Mais quoique la sagesse divine se trouvât parmi les captifs, la puissance est tout autre chose; et il plut à Dieu de saisir la circonstance du châtiment terrible infligé aux trois Hébreux, pour apparaître avec éclat comme le libérateur des fidèles à l’heure de l’extrême nécessité.
Le commencement du gouvernement des Gentils ne fait que préfigurer ce qui sera manifesté sur la scène finale. Et comme il y eut alors délivrance par la puissance divine, il en sera bientôt à nouveau de même; ce sera encore une délivrance particulière des fidèles d’Israël, du résidu juif. Je ne parle pas des Juifs dans leur état actuel, parce que maintenant un Juif qui garde le caractère de cet état est ennemi de Dieu. Mais il n’en sera pas toujours ainsi, et le temps approche où la postérité d’Abraham, sans cesser d’être juive, sera convertie à Dieu et recevra le Messie selon les prophéties. Je ne dis point que les Juifs entreront dans la même connaissance bénie et les mêmes privilèges qui sont notre part actuelle; mais ils seront parmi les fidèles présents au dernier jour, comme annoncé par beaucoup de prophéties. Ceci implique naturellement un changement profond dans l’histoire du monde, ou plutôt, que Dieu retirera du monde ce qui n’est pas du monde, afin de reprendre la poursuite de ses voies à l’égard de la terre.
Dans le temps actuel, l’œuvre de Dieu n’a pas de rapport immédiat avec les mouvements agitant le monde. Les alternances de progrès et de déclin des nations ne sont point l’expression de sa volonté, quoique dans sa providence il ne cesse jamais d’exercer sur elles son contrôle souverain. Mais il y a eu auparavant dans l’histoire du monde un temps où Dieu était directement et immédiatement intéressé par ce qui se passait parmi les hommes; même les batailles qui se livraient étaient appelées les batailles de l’Éternel, tandis que les défaites, les famines, etc., étaient reconnues comme dispensées par le Seigneur en rapport avec quelque mal dont il s’occupait. Aujourd’hui, il demeure parfaitement vrai qu’il n’y a pas de guerre, pas de calamité d’aucune espèce, qui n’arrive sans la volonté de Dieu, et tout est souverainement contrôlé par lui; ce n’est cependant pas sa manière directe de gouverner comme alors. Personne ne saurait dire aujourd’hui: Cette guerre se fait par l’ordre de Dieu ou bien: cette famine est un châtiment pour tel ou tel péché. Oser parler ainsi, ne serait que de l’ignorance et de la présomption. Sans doute, il y a des gens qui sont tout prêts à se prononcer dans ce sens; leur erreur vient de ce qu’ils n’apprécient pas le changement immense qui est survenu dans la manière dont Dieu gouverne le monde. Tant qu’Israël a été la nation dans laquelle Dieu manifestait son caractère à l’égard de la terre, les choses se sont passées comme se faisant directement et immédiatement de la part de Dieu. Mais à partir du moment où Dieu a abandonné son peuple d’Israël, ce gouvernement a pris fin momentanément, et il n’y a plus eu dès lors que le contrôle indirect que, par sa providence, Dieu exerce d’une manière générale sur les affaires humaines.
Une autre chose, encore, est intervenue. Lorsqu’Israël eut rejeté le véritable Christ et eut perdu par là l’occasion d’être rétabli dans sa position de suprématie terrestre, Dieu, pour ainsi dire, en profita pour introduire une chose nouvelle — l’appel de l’Église. Ce ne fut plus le gouvernement d’une nation par Dieu lui-même, ainsi que cela avait été le cas d’Israël sous la loi; ce ne fut pas non plus simplement le gouvernement indirect des Gentils; mais ce fut la révélation de Dieu comme Père à ses enfants en Christ, et l’envoi du Saint Esprit, du ciel ici-bas, non pas seulement pour agir dans le cœur des croyants, mais pour habiter au milieu d’eux, et pour les baptiser, Juifs ou Gentils, en un seul corps, eux étant le corps de Christ, et Christ dans le ciel la Tête de ce corps. C’est là ce qui demeure aujourd’hui. Dieu n’a donc maintenant aucunes relations particulières avec les Juifs. Il n’a pas plus à faire avec eux qu’avec les autres peuples, sauf comme étant sont sous une sentence d’aveuglement judiciaire. Ils étaient aveugles auparavant. Ce n’est pas Dieu qui les fit refuser de recevoir Christ. Dieu n’aveugle jamais personne dans ce sens-là: c’est le péché seul qui le fait. Mais lorsque les hommes repoussent la lumière de Dieu et en rejettent obstinément le témoignage, Dieu peut les livrer, et quelquefois les livre effectivement à des ténèbres totales qui sont l’effet du jugement et en portent le caractère, et cela vient s’ajouter aux ténèbres naturelles du cœur humain. La nation d’Israël se trouve de nos jours sous un jugement de ce genre. Mais tandis qu’il en est ainsi de la grande masse de la nation, il n’en est pas de même pour tous. Il doit toujours y avoir un résidu en Israël. Cette nation est même la seule dont on puisse dire cela — la seule que Dieu n’a jamais abandonnée d’une manière absolue.
Les autres nations peuvent être pour un temps l’objet de la part de Dieu de visitations en grâce bien remarquables; et tel a été le cas de notre propre pays [l’Angleterre] que Dieu a béni d’une façon merveilleuse en lui donnant libéralement sa parole et beaucoup d’autres privilèges. Mais tout en reconnaissant avec gratitude ce fait heureux, rien n’oblige Dieu à maintenir toujours l’Angleterre dans la jouissance de ses bénédictions. Si ce pays ferme l’oreille aux avertissements et aux exhortations du Seigneur, se détournant de la vérité et préférant l’idolâtrie, ce qui n’est nullement impossible, il sera certainement abandonné et tombera sous cette énergie d’erreur que Dieu enverra bientôt sur le monde. Mais à l’égard d’Israël, Dieu s’est lié par des promesses spéciales et il ne l’abandonnera jamais entièrement: il y aura toujours en ce peuple une semence sainte, même dans les temps les plus ténébreux. Ceci se rattache à une remarque faite plus haut. Tandis que Dieu s’occupe de l’œuvre du rassemblement de l’Église, il ne peut y avoir de relation particulière quelconque avec Israël en vue de le manifester comme son peuple et de le délivrer de ses détresses, et autres. Mais lorsqu’il aura plu à Dieu de retirer l’Église au ciel, Israël reviendra en scène; et c’est alors que, les cœurs étant touchés par le Saint Esprit de sentiments de véritable foi et de véritable repentance, l’accomplissement d’une délivrance dont nous avons vu le type à la fin du chapitre 3 aura lieu.
En cette circonstance, observons simplement que le roi reçut une impression telle qu’il commanda, sous forme d’une sorte d’ordonnance de son royaume, qu’on honorât le Dieu de Shadrac, Méshac et Abed-Nego, et que quiconque oserait parler contre ce Dieu fût mis en pièces et sa maison réduite en un tas d’immondices. Mais que trouvons-nous ensuite? Que tout l’honneur particulier dont il entoura Daniel, au chapitre 2, que l’ordre donné à ses sujets d’honorer le Dieu de Shadrac, Méshac et Abed-Nego au chapitre 3, n’eurent qu’une durée bien courte. Hélas! ce ne fut simplement qu’une impression passagère qui s’évanouit de l’esprit du roi comme se dissipe la rosée du matin. Il rappelle lui-même dans ce chapitre 4 combien peu les voies de Dieu avaient atteint son cœur, quoiqu’il eût pu, à un moment particulier, être frappé du déploiement de sa sagesse. Accorder des honneurs à un prophète et prescrire aux sujets de son royaume d’honorer le Dieu qui délivrait comme nul autre ne pouvait le faire, c’est une chose; mais l’état personnel de Nebucadnetsar en est une autre. Il nous l’apprend lui-même: «Moi, Nebucadnetsar, j’étais en paix dans ma maison, et florissant dans mon palais». On le voit: il est évident, d’après son propre récit, que quoiqu’il parle pour publier la miséricorde dont il a été l’objet, au fond, après tous les événements merveilleux racontés dans les chapitres qui précèdent, Nebucadnetsar restait encore le même homme; il n’y avait aucun changement réel dans son âme, son cœur n’avait pas été amené à Dieu. Il était en paix dans sa maison et florissant dans son palais: homme de la terre, tout ce que Dieu avait remis dans ses mains ne faisait que nourrir son orgueil et sa satisfaction de lui-même.
Pendant qu’il se trouve dans cette condition, Dieu lui envoie un nouveau témoignage: «Je vis un songe, et il m’effraya et les pensées que j’avais sur mon lit, et les visions de ma tête me troublèrent». En conséquence, il rend un décret portant que tous les sages de Babylone soient amenés devant lui, afin de donner l’interprétation du songe. Décret inutile! Les sages vinrent, et il leur récita le songe. Mais, c’est lui-même qui le déclare: «Ils ne m’en firent pas connaître l’interprétation; mais à la fin, entra devant moi Daniel, dont le nom est Belteshatsar etc.». Nebucadnetsar s’adresse à lui avec confiance: «Belteshatsar, chef des devins, puisque je sais que l’esprit des dieux saints est en toi, et qu’aucun secret ne t’embarrasse, dis-moi les visions du songe que j’ai vu, et son interprétation». Il emploie, il est vrai, un langage païen, et il attribue à ses propres dieux la sagesse du Dieu souverain qui est en Daniel. Mais il reconnaît néanmoins qu’il y a en lui quelque chose de particulier et d’extraordinaire. Il parle aussi de la même manière de la vision. Lorsque Daniel eut entendu le songe et en eut saisi la signification, il fut troublé et stupéfié environ une heure.
Il faut bien nous garder de limiter la portée du récit que nous étudions à l’histoire de Nebucadnetsar. Dans ce chapitre 4 il était l’arbre, tout comme nous avons vu qu’il était la tête d’or au chapitre 2. Or ce n’était pas le roi seul personnellement qui était représenté par la tête d’or: c’était toute sa dynastie. En un sens, ce qui était vrai de Nebucadnetsar devait caractériser l’empire Gentil jusqu’à la fin. Il en est de même de la scène qui nous est présentée ici. Avec ce qui était réservé à Nebucadnetsar, Daniel avait sous les yeux un spectacle le remplissant de peine et d’horreur; et c’était aussi, hélas! une prédiction que trop claire de l’état final où devait aboutir le nouveau système établi par le Dieu du ciel.
Mais poursuivons l’étude de notre chapitre.
Daniel explique la vision: «Mon seigneur! dit-il, que le songe soit pour ceux qui te haïssent, et son interprétation pour tes ennemis. L’arbre que tu as vu, qui croissait et devenait fort, et dont la hauteur atteignait jusqu’aux cieux, et qu’on voyait de toute la terre... c’est toi, ô roi, qui t’es agrandi et es devenu puissant». Chacun sait comment, dans les Psaumes et dans les prophètes, l’arbre sert à exprimer, d’une manière figurée, la position assignée de Dieu à Israël aussi bien qu’aux autres peuples. C’est ainsi que dans le Psaume 80, la vigne représente ce qu’Israël devait être, selon le dessein de Dieu; mais il y eut une chute complète, et par suite, comme nous le voyons en Jérémie 2, Ézéchiel 15, etc., il semblait que c’en était fait du dessein de Dieu. Mais Dieu n’abandonne jamais son dessein. Il peut lui arriver de se repentir d’avoir créé; mais s’il s’agit de ce qui n’est pas seulement l’œuvre de sa main, mais le fruit de l’action de son cœur, son propre dessein, Dieu ne l’abandonne jamais. Quand il est question d’appeler à l’existence ce qui n’était pas auparavant, il peut y avoir des changements; mais il ne saurait y en avoir quant à l’amour que Dieu fait reposer sur quelqu’un, ou quant aux dons positifs qu’il accorde: «Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir» (Romains 11:29). C’est là un point d’une très haute importance pour l’âme. Mettez en doute la fidélité de Dieu d’une manière quelconque, et vous l’affaiblissez sur tout le reste. S’il était possible que Dieu eût appelé son peuple Israël pour l’abandonner ensuite complètement, comment pourrais-je être assuré qu’il me gardera toujours pour son enfant? Car si jamais la fidélité de Dieu a été mise à l’épreuve, cela a bien été en Israël. Et si j’y crois pour ce qui me concerne individuellement, pourquoi en douterais-je à l’égard d’Israël? La question revient toujours à ceci: Dieu est-il fidèle? a-t-il renoncé à son dessein, ou a-t-il retiré ses dons? S’il ne l’a pas fait, tenez pour certain que, quelles que puissent être les apparences temporairement, il finira par faire triompher sa vérité et sa miséricorde.
Pour revenir à ce que nous disions tout à l’heure, la figure du cèdre en Ézéchiel 31:3, peut faire encore mieux comprendre ce que nous avons en Daniel. «Voici Assur était un cèdre sur le Liban, beau par sa ramure, et touffu, donnant de l’ombre, et de haute taille, et sa cime était au milieu des rameaux feuillus», et plus bas: «Les cèdres dans le jardin de Dieu ne le cachaient pas». C’étaient là les autres puissances du monde: «Les cyprès n’égalaient point ses rameaux, etc.». Et plus loin, nous trouvons encore une allusion au Pharaon, roi d’Égypte (v. 18). Mais je n’insiste pas davantage. Mon désir était de prouver par ces divers passages que c’est chose ordinaire dans l’Écriture d’utiliser la figure de l’arbre comme symbole soit de ce qui porte des fruits, soit d’une position élevée et d’une haute dignité. Dans le Nouveau Testament, la figure est encore utilisée à propos de l’ordre de choses qui a remplacé Israël pour un temps. Le chapitre 13 de Matthieu fait voir que l’économie du royaume des cieux est, dans une de ses phases, comparée à un arbre qui s’élève et croît après un tout petit commencement. Le Seigneur y développe l’histoire de la chrétienté professante. Dans le chapitre 12, il avait prononcé la sentence d’Israël; il avait déclaré que le dernier état serait pire que le premier; et telle sera effectivement, avant que Dieu la juge, la condition de cette méchante génération d’Israël qui a mis à mort le Seigneur Jésus. Ensuite, le Seigneur en vient à la chrétienté et signale, avant tout, sa propre œuvre sur la terre: il sème de la semence. Dans la parabole suivante, un ennemi apparaît sur la scène, se glisse dans le champ et sème de la mauvaise semence. C’est l’irruption du mal dans le champ de la chrétienté professante. L’autre parabole fait connaître que ce qui était petit dans ses commencements croît jusqu’à devenir une institution dominant largement sur la terre. Le petit grain de semence devient un grand arbre.
Or, nous pouvons voir par ces passages que dans chaque cas, qu’il s’agisse d’un individu comme Nebucadnetsar, en tant qu’exprimant la puissance, ou d’une nation qui prend de l’ascendant, ou enfin d’un système religieux comme en Matthieu 13, l’arbre et toujours le symbole de la grandeur sur la terre, à moins qu’il ne soit question de fruit. Telle est la signification constante de cette figure. On comprend bien que je ne parle pas tellement ici des arbres fruitiers, mais plutôt des arbres choisis pour leur taille ou leur majesté. En Daniel, l’arbre désigne évidemment le pouvoir sur la terre (v. 21). «...Qui avait de la nourriture pour tous, sous lequel habitaient les bêtes des champs, et dans les branches duquel demeuraient les oiseaux des cieux: c’est toi, ô roi, qui t’es agrandi et es devenu puissant; et ta grandeur s’est accrue et atteint jusqu’aux cieux, et ta domination, jusqu’au bout de la terre». Cet arbre faisait l’admiration de tous. Il y avait en lui tout ce qui est de nature à flatter le cœur: la magnificence de ses proportions, la beauté de ses rameaux et de ses feuilles, l’abondance et la douceur de ses fruits, le doux ombrage sous lequel toutes ces créatures, les bêtes des champs et les oiseaux, trouvaient tous protection. Voilà, avec bien d’autres sujets d’admiration, ce que l’on trouvait dans cet arbre et ce que les hommes en pensaient.
Mais quel était le jugement Dieu à son égard? «Et quant à ce que le roi a vu un veillant, un saint, descendre des cieux et dire: Abattez l’arbre et détruisez-le»; remarquez-le: il ne s’agit que d’une destruction temporaire; il n’est jamais question, dans la pensée de Dieu, de l’anéantissement de quoi que ce soit. «Toutefois laissez dans la terre le tronc de ses racines». Dieu a à sa disposition des moyens pour le maintenir en vie. Laissez-le donc, dit-il «avec un lien de fer et d’airain autour de lui, dans l’herbe des champs, et qu’il soit baigné de la rosée des cieux, et qu’il ait sa part avec les bêtes des champs jusqu’à ce que sept temps passent sur lui». «C’est ici l’interprétation», ajoute-t-il, «ô roi, et la décision du Très-haut, ce qui va arriver au roi, mon seigneur». Et alors le prophète poursuit en appliquant le songe personnellement à Nebucadnetsar. Tout était donc parfaitement simple. Nebucadnetsar était averti de ce qui allait lui arriver. Il devait être chassé d’entre les hommes et son habitation serait avec les bêtes des champs; mais il y avait plus encore: il devait lui-même être réduit à leur condition: «On te fera manger l’herbe comme les bœufs, et tu seras baigné de la rosée des cieux». Et cela pour un temps déterminé: «Et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu connaisses que le Très-haut domine sur le royaume des hommes, et qu’il le donne à qui il veut».
Nous n’avons pas besoin d’insister sur cette histoire de Nebucadnetsar, et aucun croyant sincère ne saurait être disposé à soulever des difficultés à son sujet. Les hommes l’ont fait, expliquant tout cela comme une pure illusion de l’esprit du roi. Mais ce sont là des questions qu’un chrétien ne doit pas même discuter, sauf dans l’intérêt d’autrui. La Parole affirme que le roi Nebucadnetsar fut en apparence réduit par la puissance de Dieu à la condition des bêtes. Or, si nous reconnaissons que Dieu a le pouvoir de mettre de côté les lois de la nature et qu’il l’a fait en certaines occasions — donnant à quelques-uns de marcher sains et saufs au milieu du feu le plus ardent, et garantissant un autre de toute atteinte dans une fosse aux lions, — nous devons sentir qu’il n’y a que la volonté de Dieu et Sa parole dans cette dégradation terrible: Nebucadnetsar a bien été effectivement réduit à être chassé parmi les bêtes des champs, mangeant l’herbe comme les bœufs. L’homme qui croit les faits des chapitres 3 et 6 doit croire les faits de ce chapitre 4. La puissance de Dieu peut seule opérer de la sorte, et la parole de Dieu est notre garant pour toute choses.
Mais tandis que tout cela est fort clair et simple, nous avons ici, en outre, une image de la puissance Gentile, de son orgueilleuse auto-exaltation, et du jugement de Dieu qui doit la frapper. Je pense que Nebucadnetsar personnellement, en tant que possédant un pouvoir qui lui a été donné de Dieu, ne faisait que montrer la tendance générale qui allait être celle des Gentils. Il allait s’admirer et s’exalter lui-même, tournant à sa propre louange, à sa propre gloire, toute la grandeur que Dieu lui avait conférée. Les jugements qui devaient fondre sur lui, lui furent clairement annoncés. Mais il ne fit pas attention à l’avertissement. Aussi, toutes ces choses arrivèrent au roi Nebucadnetsar. Au bout de douze mois, il se promenait dans son palais royal de Babylone; et le roi, prenant la parole, dit: «N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie pour être la maison de mon royaume, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence? La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix tomba des cieux: Roi Nebucadnetsar, il t’est dit: Le royaume s’en est allé d’avec toi».
Les puissances Gentiles ont agi exactement de la même manière à l’égard de Dieu. Je n’entends point ici des individus qui surgissent de temps en temps. Il se peut que des personnes pieuses se soient trouvées dans la position occupée par Nebucadnetsar; mais, comme règle générale, la plupart de ses successeurs, depuis son époque jusqu’à la nôtre — ceux qui ont eu la suprématie dans le monde et ont possédé la gloire du monde — s’en sont servis pour leur propre compte. En tenant ce langage, je suis loin de me permettre aucun sentiment irrespectueux pour ces puissances, même pas un instant; je ne fais qu’énoncer les faits bien connus de la domination Gentile. Ces gouvernements furent païens durant bien des siècles avant et après Jésus Christ; dans l’acceptation par Constantin du christianisme et sa transformation progressive en religion d’empire, il n’est pas possible de voir dans cette révolution autre chose que l’adoption d’un système religieux. Mais ceci ne mit aucun obstacle à la marche générale des choses, et la seule différence fut que l’on fit une permutation entre le paganisme et le christianisme. La profession de paganisme qui dominait auparavant fut abaissée, et le christianisme, jusque là écrasé, fut alors mis en honneur. Constantin estima bon d’abaisser les païens et d’honorer les chrétiens; mais il ne fut jamais question pour lui de prendre la Bible et de se dire: qu’est-ce que Dieu veut de moi? de quelle manière manifesterai-je mon obéissance à l’égard de Dieu? Depuis Nebucadnetsar, aucun de ceux qui ont dirigé les destinées du monde n’a jamais songé à se poser de telles questions. Il ne pouvait en être autrement. Je parle ici des grands maîtres du monde, au temps de l’unité de l’empire. Et même, depuis la fin de cette unité, bien qu’il y ait eut exceptionnellement des rois ayant la crainte de Dieu dans leur cœur, il n’était pourtant pas en leur pouvoir de changer réellement le cours de la politique dans leurs royaumes. Ceux qui ont essayé de le faire ont complètement échoué. C’est une chose d’être dépositaire de l’autorité de Dieu dans ce monde, et une toute autre de se tenir vis-à-vis de lui dans une sincère et humble position de dépendance, comme son serviteur fidèle et obéissant.
Ce chapitre nous fait donc voir comment les hommes changent le pouvoir, l’autorité et la gloire qu’ils tiennent de Dieu, en un moyen de satisfaire leur propre orgueil. La conséquence d’une pareille conduite est que toute intelligence de la pensée de Dieu leur est enlevée. Nebucadnetsar reçut de Dieu des visions et des révélations remarquables: à quoi lui servirent-elles? L’avertissement qui nous occupe maintenant, lui avait été donné, extrêmement direct et personnel: quel avantage en tira-t-il? Daniel lui avait conseillé de racheter ses péchés par sa justice, et ses iniquités, par la compassion envers les affligés: il ne fit pas attention à ce conseil. Douze mois s’écoulèrent, au cours desquels, dans l’orgueil de son cœur, il s’attribuait à lui-même et à l’œuvre de ses mains toute la grandeur et l’éclat dont il était environné, cette grande Babylone qu’il avait bâtie, dit-il, «pour être la maison de mon royaume, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence». En un instant, la sentence fut exécutée sur sa personne. Or, ce qui, à ce moment-là, était vrai à la lettre de Nebucadnetsar comme individu, est moralement vrai de toutes les puissances Gentiles considérées comme un tout. Ce qui caractérise les Gentils tout au long de leur domination, c’est leur absence d’intelligence de Dieu et de véritable soumission à Dieu.
«Au même instant la parole s’accomplit sur Nebucadnetsar: il fut chassé du milieu des hommes, et il mangea de l’herbe comme les bœufs, et son corps fut baigné de la rosée des cieux, jusqu’à ce que ses cheveux fussent devenus longs comme les plumes de l’aigle, et ses ongles, comme ceux des oiseaux». Il avait été dit au verset 16: «Que son cœur d’homme soit changé, et qu’un cœur de bête lui soit donné». Il perdit toute notion de Dieu, comme une bête des champs; et, tandis que l’homme naturel a encore au moins une conscience, Nebucadnetsar perdit absolument toute pensée, et fut réduit à l’inintelligence des bêtes. L’homme avait été formé pour occuper sur la terre la position d’un être capable de regarder en haut, vers Dieu, se tenant dans sa dépendance. C’est là sa gloire. Une bête jouit de ce qui est dans sa propre sphère, selon la capacité de jouissance que Dieu a accordée à sa nature; mais elle n’a aucune idée du Dieu qui l’a faite et a créé toutes choses. L’homme, au contraire, en a l’idée. Cela revient à dire que la capacité de connaître Dieu est le trait essentiel qui différencie l’homme de la bête. Maintenant, s’il est permis de traduire d’une manière pratique la vérité enseignée par cette histoire, et selon un point de vue typique, il est annoncé que les puissances Gentiles devaient cesser de reconnaître Dieu dans l’exercice de leur gouvernement. Elles peuvent encore faire usage extérieurement de son nom; mais il est bien loin de leurs pensées de reconnaître Dieu, en aucune mesure, comme la source de tout ce qu’elles possèdent. C’est ce qui s’est passé effectivement.
Dans le cas de Nebucadnetsar, il s’opéra un changement physique. Réduit à la condition de bête, il perdit ce qui caractérise l’homme — la connaissance de Dieu. Ainsi que le dit notre chapitre, il eut même un cœur de bête; il ne posséda plus rien de ce qui fait le caractère et la gloire de l’homme. L’homme est placé ici-bas comme l’image et la gloire de Dieu. Il est placé sous la responsabilité de faire connaître Dieu, et il ne peut le faire que s’il regarde à Dieu. Il y en a qui ressemblent extérieurement à l’homme, mais «l’homme qui est en honneur et n’a point d’intelligence, est comme les bêtes qui périssent» (Psaumes 49:21): cette déclaration reçut sa confirmation la plus remarquable dans le cas de Nebucadnetsar. Mais c’est aussi vrai de tout homme qui ne voit que lui-même, et n’a point Dieu devant ses yeux. Ce fut le cas du monarque babylonien. Il n’eut pas d’intelligence. Il s’attribua tout à lui-même, et non pas à Dieu; en conséquence, par un juste et terrible retour des choses, il fut réduit à l’état le plus abject. Jamais Gentil n’avait possédé autant de majesté et de gloire que Nebucadnetsar; et voilà tout changé en un instant. La sentence de Dieu tombe sur lui au faîte même de son orgueil; «il fut chassé du milieu des hommes, et il mangea de l’herbe comme les bœufs».
Pourtant, des limites furent assignées à la durée de son châtiment. Ce devait être jusqu’à ce que sept temps (ans) eussent passé sur lui. L’expression temps a été employée plutôt que le mot années, peut-être parce que ce jugement de Nebucadnetsar est le type de la condition à laquelle sont réduites les puissances Gentiles pendant tout le cours de leur empire. Cette considération a pu faire préférer un terme symbolique à un mot emprunté au langage de la vie ordinaire. Quoique le pouvoir suprême leur eût été accordé comme un don de Dieu, les Gentils ne devaient jamais reconnaître Dieu dans leur gouvernement d’une manière correcte et vraie, et ils devaient user de leur puissance en vue de leurs propres intérêts et de leurs propres objectifs. Pour ce qui est de se soumettre réellement et honnêtement à la volonté de Dieu, qui a jamais entendu parler que tel soit l’objet de la politique d’aucune nation depuis que les Gentils ont reçu le pouvoir? Je ne pense pas que personne y ait même jamais pensé. Cette figure s’applique donc véritablement à l’ensemble du temps des Gentils.
Considérons un peu maintenant l’effet produit sur Nebucadnetsar par le jugement qui le frappa. Les sept temps passèrent sur le roi. «Et à la fin de ces jours, moi, Nebucadnetsar, j’élevai mes yeux vers les cieux». C’était là le premier grand signe du retour de l’intelligence. Une bête regarde en bas, jamais elle ne regarde en haut dans le sens moral de l’expression. L’homme agissant moralement comme homme, reconnaît dans sa conscience un Être duquel il a tout reçu, qu’il doit honorer, et auquel il est tenu d’obéir. Lorsque le jugement fut arrivé à son terme, Nebucadnetsar leva les yeux vers les cieux. Il prend alors la véritable place d’un homme. «Mon intelligence me revint». Qu’en résulta-t-il? «Je bénis le Très-haut, et je louai et magnifiai celui qui vit éternellement». Remarquez bien la différence. Dans les occasions précédentes, il se prosternait devant le prophète et commandait qu’on lui donnât des offrandes et des parfums; il rendait des statuts et des décrets pour que tous ses sujets honorassent le Dieu des Juifs. Mais que fait-il maintenant? Il laisse là pour le moment tous les autres et se prosterne devant Dieu. Il ne songe pas à contraindre les autres au bien ou au mal; mais il s’occupe lui-même de bénir, de louer et d’honorer le Très-haut. Remarquez aussi cette expression le Très-haut, parce qu’elle a ici une emphase particulière. «Je bénis le Très-haut, et je louai et magnifiai celui qui vit éternellement, duquel la domination est une domination éternelle et dont le royaume est de génération en génération; et tous les habitants de la terre sont réputés comme néant, et il agit selon son bon plaisir dans l’armée des cieux et parmi les habitants de la terre; et il n’y a personne qui puisse arrêter sa main et lui dire: Que fais-tu?»
Lorsque le temps des Gentils prendra fin, le tronc des racines de l’arbre revendiquera sa vitalité restée en terre sous la protection de la providence divine, et encore réservée pour faire obstacle à l’anarchie; sans cela, celle-ci aurait envahi la terre. N’oublions pas que le gouvernement du monde est pour les hommes une vraie miséricorde, si on la compare à ce que serait l’absence de tout gouvernement. Néanmoins, tandis que Dieu l’a gardé auparavant sous son contrôle et l’a conservé dans sa providence pour le bien du monde, le temps vient où il germera de nouveau, et où on le verra remplir réellement le but initial pour lequel Dieu l’avait établi sur la terre. Quand cela arrivera-t-il? «Lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice» (Ésaïe 26:9).
Quand tout ce qui est sorti de la bouche de Dieu sera réellement accompli selon sa volonté; quand l’homme sera pleinement béni et ne sera plus comme les bêtes qui périssent; quand on ne verra plus Israël rejeter son Messie, ni les Gentils s’arroger eux-mêmes ce pouvoir que Dieu leur a conféré dans sa bonté souveraine — en ce même jour-là on verra le rayonnement de toutes les gloires que nous venons de signaler. Mais ce ne peut être que lorsque Christ, qui est notre vie, sera apparu et que nous serons apparus avec lui en gloire. C’est à lui qu’est réservé d’être le chef des Gentils, aussi bien que des Juifs. Toutes les nations, les tribus et les langues le serviront, car Dieu ne peut être connu que là où Christ est connu — il ne peut être connu dans sa bonté et dans sa gloire que là où on reconnaît que Christ en est la substance et l’expression. Et il en sera ainsi à cette brillante époque.
Le Seigneur Jésus viendra, et il établira, en perfection, tout ce qui n’a fait que s’écrouler entre les mains de l’homme, ou n’a produit que des effets négatifs faisant obstacle au mal çà et là, mais restant bien au dessous des moyens parfaits de bénédiction que Dieu a en vue. Lorsque ce jour sera venu, on verra le gouvernement Gentil, non dans son état actuel de corruption, mais purifié du mal, et déployé selon les pensées divines; il fleurira sur la terre et ne sera qu’un canal de bénédictions. S’il en a été autrement jusqu’ici, si la miséricorde de Dieu n’a pas pu se déployer librement en lui, le péché en est seul la cause. Quand le grand accomplissement de cette histoire typique de Nebucadnetsar aura lieu, quand sera passé le temps de «son cœur de bête» à l’égard de Dieu — le temps où son cœur n’a été occupé que de lui-même, donnant satisfaction à l’orgueil et à la convoitise du pouvoir, — alors Dieu prendra les rênes en mains propres, en tant que Dieu souverain, et les Gentils se prosterneront, se répandant en joyeux chants de louange et de gratitude.
La première fois que cette expression «le Dieu Très-haut» se présente dans l’Écriture, c’est au milieu d’une scène bien remarquable. Il arrive souvent que le premier emploi d’un terme dans l’Écriture nous fournit sa pleine signification. L’expression le Dieu Très-haut apparaît pour la première fois dans le récit relatif à Melchisédec, quand Abraham revenait de la poursuite des rois qui avaient fait Lot prisonnier. Il en sera de même à la fin de cette dispensation, quand se répétera, non pas seulement la victoire sur toutes les puissances réunies contre le peuple de Dieu, mais encore la scène bénie suivant la victoire du patriarche. Melchisédec vient à la rencontre d’Abraham, et celui-ci lui donne la dîme de tout et reçoit sa bénédiction. Melchisédec est le type de Christ en ceci, savoir que Christ réunit dans sa personne les gloires de roi et de sacrificateur. Il était le roi de Salem, son nom était roi de justice: le jour de la paix sera fondé alors sur la justice. Mais il était aussi sacrificateur de Dieu Très-haut. Or, son action n’est point caractérisée ici par l’offrande du sacrifice ou de l’encens, mais par le fait qu’il apporte du pain et du vin pour restaurer des vainqueurs. Il bénit et prononce la bénédiction du Dieu Très-haut, possesseur du ciel et de la terre. En ce jour-là, en effet, il n’y aura plus d’abîme moral, mais bien complète union entre le ciel et la terre; ce ne sera plus une triste confusion, un misérable amalgame de l’un et de l’autre, mais un lien de la plus douce, de la plus intime harmonie; et le Seigneur Jésus sera lui-même le lien béni qui les unira. Tête de ceux qui appartiennent au ciel, il est aussi Roi des rois et Seigneur des seigneurs — l’Arbitre souverain de toute puissance terrestre. Devant lui se prosterneront toutes les choses qui sont aux cieux, et celles qui sont sur la terre et celles qui sont sous la terre. Ce sera l’époque de la parfaite restauration de l’intelligence et de la bénédiction des Gentils.
Qui est appelé à honorer la vérité de Dieu et à marcher dans l’intelligence de ses voies, si ce n’est ses enfants, lesquels ont la conscience de l’amour de leur Père, et en jouissent. Oh! puissions-nous bien comprendre que c’est là notre place, et être rendus capables de nous rappeler ce que sera la fin de toutes choses pour ce qui concerne l’homme! Il approche ce jour de jugement qui vient sur le monde, et qui tombera de tout son poids sur le Juif et sur le Gentil, l’un et l’autre ayant été manifestés comme apostats. Nous savons, pourtant, que ce jour verra un double résidu amené à briller de l’éclat d’une bénédiction plus grande que jamais — le résidu Juif exalté, le résidu Gentil béni, chacun d’eux à sa vraie place. Ce ne sera plus un pauvre tronc mutilé, mais un arbre qui germera de nouveau et s’élèvera sous les rosées des cieux dans ses conditions normales de force et de majesté.
Que le Seigneur nous accorde de pouvoir nous attendre à Dieu, nous souvenant qu’au milieu du jugement il y a toujours une miséricorde qui triomphe au-dessus du jugement, sauf dans le cas de celui qui rejette Christ — qui vit en méprisant sa miséricorde — qui meurt en se jugeant lui-même indigne de la vie éternelle. Souvenez-vous qu’aucune âme qui entend l’Évangile n’est perdue simplement parce qu’elle est méchante. Il y a un remède assuré pour tout ce que nous sommes. Les hommes ne sont perdus que parce qu’ils rejettent et méprisent la vie éternelle, le pardon, la paix, et tout le reste qui se trouve dans le Fils de Dieu.