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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/daniel-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-37
Après la vision de la grande statue (ch. 2), nous avons vu le chapitre 3 et jâespère avoir montré sa grande importance sur le plan de la prophétie, alors quâà première vue, il pouvait paraître ne guère sây rapporter. Le chapitre 2 ne nous avait présenté que lâhistoire générale des puissances Gentiles, non pas leurs qualités morales. Sur la scène de la providence de Dieu, nous avions vu sâélever et disparaître les empires les uns après les autres; mais nous nâavions rien appris sur leur caractère respectif, ni sur lâusage quâils faisaient du pouvoir mis en leurs mains par Dieu. Câest pour combler cette lacune que les événements historiques sont introduits entre le grand tableau général du chapitre 2 et les détails figurant plus loin, du chapitre 7 jusquâà la fin du livre: ils retracent la conduite tenue par les divers empires dans le temps où ils ont détenus, de la part de Dieu, lâautorité suprême dans le monde. La première esquisse de leurs voies morales figure au chapitre 3. Nous y voyons la puissance Gentile rendre obligatoire une religion particulière, sans tenir compte des droits de Dieu, ni de la conscience de lâhomme.
Ce même principe dâaction se poursuit pendant tout le cours du temps des Gentils. Sans doute il paraissait nécessaire quâil y eût une seule religion dominante à cause de lâimmense étendue de lâempire: cette religion pouvait servir de lien entre les diverses contrées et les diverses nations assujetties. Hélas! voilà comment Nebucadnetsar se montrait reconnaissant de la place dâhonneur où Dieu lâavait établi. Mais ainsi, Dieu eut lâoccasion de manifester sa puissance, dans ces pauvres Juifs, captifs des Gentils. Le chapitre précédent avait prouvé que la sagesse de Dieu se trouvait parmi eux. Toute la science de lâempire babylonien sâétait montrée complètement en défaut: Daniel seul avait été capable dâexpliquer les visions. Mais quoique la sagesse divine se trouvât parmi les captifs, la puissance est tout autre chose; et il plut à Dieu de saisir la circonstance du châtiment terrible infligé aux trois Hébreux, pour apparaître avec éclat comme le libérateur des fidèles à lâheure de lâextrême nécessité.
Le commencement du gouvernement des Gentils ne fait que préfigurer ce qui sera manifesté sur la scène finale. Et comme il y eut alors délivrance par la puissance divine, il en sera bientôt à nouveau de même; ce sera encore une délivrance particulière des fidèles dâIsraël, du résidu juif. Je ne parle pas des Juifs dans leur état actuel, parce que maintenant un Juif qui garde le caractère de cet état est ennemi de Dieu. Mais il nâen sera pas toujours ainsi, et le temps approche où la postérité dâAbraham, sans cesser dâêtre juive, sera convertie à Dieu et recevra le Messie selon les prophéties. Je ne dis point que les Juifs entreront dans la même connaissance bénie et les mêmes privilèges qui sont notre part actuelle; mais ils seront parmi les fidèles présents au dernier jour, comme annoncé par beaucoup de prophéties. Ceci implique naturellement un changement profond dans lâhistoire du monde, ou plutôt, que Dieu retirera du monde ce qui nâest pas du monde, afin de reprendre la poursuite de ses voies à lâégard de la terre.
Dans le temps actuel, lâÅuvre de Dieu nâa pas de rapport immédiat avec les mouvements agitant le monde. Les alternances de progrès et de déclin des nations ne sont point lâexpression de sa volonté, quoique dans sa providence il ne cesse jamais dâexercer sur elles son contrôle souverain. Mais il y a eu auparavant dans lâhistoire du monde un temps où Dieu était directement et immédiatement intéressé par ce qui se passait parmi les hommes; même les batailles qui se livraient étaient appelées les batailles de lâÃternel, tandis que les défaites, les famines, etc., étaient reconnues comme dispensées par le Seigneur en rapport avec quelque mal dont il sâoccupait. Aujourdâhui, il demeure parfaitement vrai quâil nây a pas de guerre, pas de calamité dâaucune espèce, qui nâarrive sans la volonté de Dieu, et tout est souverainement contrôlé par lui; ce nâest cependant pas sa manière directe de gouverner comme alors. Personne ne saurait dire aujourdâhui: Cette guerre se fait par lâordre de Dieu ou bien: cette famine est un châtiment pour tel ou tel péché. Oser parler ainsi, ne serait que de lâignorance et de la présomption. Sans doute, il y a des gens qui sont tout prêts à se prononcer dans ce sens; leur erreur vient de ce quâils nâapprécient pas le changement immense qui est survenu dans la manière dont Dieu gouverne le monde. Tant quâIsraël a été la nation dans laquelle Dieu manifestait son caractère à lâégard de la terre, les choses se sont passées comme se faisant directement et immédiatement de la part de Dieu. Mais à partir du moment où Dieu a abandonné son peuple dâIsraël, ce gouvernement a pris fin momentanément, et il nây a plus eu dès lors que le contrôle indirect que, par sa providence, Dieu exerce dâune manière générale sur les affaires humaines.
Une autre chose, encore, est intervenue. LorsquâIsraël eut rejeté le véritable Christ et eut perdu par là lâoccasion dâêtre rétabli dans sa position de suprématie terrestre, Dieu, pour ainsi dire, en profita pour introduire une chose nouvelle â lâappel de lâÃglise. Ce ne fut plus le gouvernement dâune nation par Dieu lui-même, ainsi que cela avait été le cas dâIsraël sous la loi; ce ne fut pas non plus simplement le gouvernement indirect des Gentils; mais ce fut la révélation de Dieu comme Père à ses enfants en Christ, et lâenvoi du Saint Esprit, du ciel ici-bas, non pas seulement pour agir dans le cÅur des croyants, mais pour habiter au milieu dâeux, et pour les baptiser, Juifs ou Gentils, en un seul corps, eux étant le corps de Christ, et Christ dans le ciel la Tête de ce corps. Câest là ce qui demeure aujourdâhui. Dieu nâa donc maintenant aucunes relations particulières avec les Juifs. Il nâa pas plus à faire avec eux quâavec les autres peuples, sauf comme étant sont sous une sentence dâaveuglement judiciaire. Ils étaient aveugles auparavant. Ce nâest pas Dieu qui les fit refuser de recevoir Christ. Dieu nâaveugle jamais personne dans ce sens-là : câest le péché seul qui le fait. Mais lorsque les hommes repoussent la lumière de Dieu et en rejettent obstinément le témoignage, Dieu peut les livrer, et quelquefois les livre effectivement à des ténèbres totales qui sont lâeffet du jugement et en portent le caractère, et cela vient sâajouter aux ténèbres naturelles du cÅur humain. La nation dâIsraël se trouve de nos jours sous un jugement de ce genre. Mais tandis quâil en est ainsi de la grande masse de la nation, il nâen est pas de même pour tous. Il doit toujours y avoir un résidu en Israël. Cette nation est même la seule dont on puisse dire cela â la seule que Dieu nâa jamais abandonnée dâune manière absolue.
Les autres nations peuvent être pour un temps lâobjet de la part de Dieu de visitations en grâce bien remarquables; et tel a été le cas de notre propre pays [lâAngleterre] que Dieu a béni dâune façon merveilleuse en lui donnant libéralement sa parole et beaucoup dâautres privilèges. Mais tout en reconnaissant avec gratitude ce fait heureux, rien nâoblige Dieu à maintenir toujours lâAngleterre dans la jouissance de ses bénédictions. Si ce pays ferme lâoreille aux avertissements et aux exhortations du Seigneur, se détournant de la vérité et préférant lâidolâtrie, ce qui nâest nullement impossible, il sera certainement abandonné et tombera sous cette énergie dâerreur que Dieu enverra bientôt sur le monde. Mais à lâégard dâIsraël, Dieu sâest lié par des promesses spéciales et il ne lâabandonnera jamais entièrement: il y aura toujours en ce peuple une semence sainte, même dans les temps les plus ténébreux. Ceci se rattache à une remarque faite plus haut. Tandis que Dieu sâoccupe de lâÅuvre du rassemblement de lâÃglise, il ne peut y avoir de relation particulière quelconque avec Israël en vue de le manifester comme son peuple et de le délivrer de ses détresses, et autres. Mais lorsquâil aura plu à Dieu de retirer lâÃglise au ciel, Israël reviendra en scène; et câest alors que, les cÅurs étant touchés par le Saint Esprit de sentiments de véritable foi et de véritable repentance, lâaccomplissement dâune délivrance dont nous avons vu le type à la fin du chapitre 3 aura lieu.
En cette circonstance, observons simplement que le roi reçut une impression telle quâil commanda, sous forme dâune sorte dâordonnance de son royaume, quâon honorât le Dieu de Shadrac, Méshac et Abed-Nego, et que quiconque oserait parler contre ce Dieu fût mis en pièces et sa maison réduite en un tas dâimmondices. Mais que trouvons-nous ensuite? Que tout lâhonneur particulier dont il entoura Daniel, au chapitre 2, que lâordre donné à ses sujets dâhonorer le Dieu de Shadrac, Méshac et Abed-Nego au chapitre 3, nâeurent quâune durée bien courte. Hélas! ce ne fut simplement quâune impression passagère qui sâévanouit de lâesprit du roi comme se dissipe la rosée du matin. Il rappelle lui-même dans ce chapitre 4 combien peu les voies de Dieu avaient atteint son cÅur, quoiquâil eût pu, à un moment particulier, être frappé du déploiement de sa sagesse. Accorder des honneurs à un prophète et prescrire aux sujets de son royaume dâhonorer le Dieu qui délivrait comme nul autre ne pouvait le faire, câest une chose; mais lâétat personnel de Nebucadnetsar en est une autre. Il nous lâapprend lui-même: «Moi, Nebucadnetsar, jâétais en paix dans ma maison, et florissant dans mon palais». On le voit: il est évident, dâaprès son propre récit, que quoiquâil parle pour publier la miséricorde dont il a été lâobjet, au fond, après tous les événements merveilleux racontés dans les chapitres qui précèdent, Nebucadnetsar restait encore le même homme; il nây avait aucun changement réel dans son âme, son cÅur nâavait pas été amené à Dieu. Il était en paix dans sa maison et florissant dans son palais: homme de la terre, tout ce que Dieu avait remis dans ses mains ne faisait que nourrir son orgueil et sa satisfaction de lui-même.
Pendant quâil se trouve dans cette condition, Dieu lui envoie un nouveau témoignage: «Je vis un songe, et il mâeffraya et les pensées que jâavais sur mon lit, et les visions de ma tête me troublèrent». En conséquence, il rend un décret portant que tous les sages de Babylone soient amenés devant lui, afin de donner lâinterprétation du songe. Décret inutile! Les sages vinrent, et il leur récita le songe. Mais, câest lui-même qui le déclare: «Ils ne mâen firent pas connaître lâinterprétation; mais à la fin, entra devant moi Daniel, dont le nom est Belteshatsar etc.». Nebucadnetsar sâadresse à lui avec confiance: «Belteshatsar, chef des devins, puisque je sais que lâesprit des dieux saints est en toi, et quâaucun secret ne tâembarrasse, dis-moi les visions du songe que jâai vu, et son interprétation». Il emploie, il est vrai, un langage païen, et il attribue à ses propres dieux la sagesse du Dieu souverain qui est en Daniel. Mais il reconnaît néanmoins quâil y a en lui quelque chose de particulier et dâextraordinaire. Il parle aussi de la même manière de la vision. Lorsque Daniel eut entendu le songe et en eut saisi la signification, il fut troublé et stupéfié environ une heure.
Il faut bien nous garder de limiter la portée du récit que nous étudions à lâhistoire de Nebucadnetsar. Dans ce chapitre 4 il était lâarbre, tout comme nous avons vu quâil était la tête dâor au chapitre 2. Or ce nâétait pas le roi seul personnellement qui était représenté par la tête dâor: câétait toute sa dynastie. En un sens, ce qui était vrai de Nebucadnetsar devait caractériser lâempire Gentil jusquâà la fin. Il en est de même de la scène qui nous est présentée ici. Avec ce qui était réservé à Nebucadnetsar, Daniel avait sous les yeux un spectacle le remplissant de peine et dâhorreur; et câétait aussi, hélas! une prédiction que trop claire de lâétat final où devait aboutir le nouveau système établi par le Dieu du ciel.
Mais poursuivons lâétude de notre chapitre.
Daniel explique la vision: «Mon seigneur! dit-il, que le songe soit pour ceux qui te haïssent, et son interprétation pour tes ennemis. Lâarbre que tu as vu, qui croissait et devenait fort, et dont la hauteur atteignait jusquâaux cieux, et quâon voyait de toute la terre... câest toi, ô roi, qui tâes agrandi et es devenu puissant». Chacun sait comment, dans les Psaumes et dans les prophètes, lâarbre sert à exprimer, dâune manière figurée, la position assignée de Dieu à Israël aussi bien quâaux autres peuples. Câest ainsi que dans le Psaume 80, la vigne représente ce quâIsraël devait être, selon le dessein de Dieu; mais il y eut une chute complète, et par suite, comme nous le voyons en Jérémie 2, Ãzéchiel 15, etc., il semblait que câen était fait du dessein de Dieu. Mais Dieu nâabandonne jamais son dessein. Il peut lui arriver de se repentir dâavoir créé; mais sâil sâagit de ce qui nâest pas seulement lâÅuvre de sa main, mais le fruit de lâaction de son cÅur, son propre dessein, Dieu ne lâabandonne jamais. Quand il est question dâappeler à lâexistence ce qui nâétait pas auparavant, il peut y avoir des changements; mais il ne saurait y en avoir quant à lâamour que Dieu fait reposer sur quelquâun, ou quant aux dons positifs quâil accorde: «Car les dons de grâce et lâappel de Dieu sont sans repentir» (Romains 11:29). Câest là un point dâune très haute importance pour lââme. Mettez en doute la fidélité de Dieu dâune manière quelconque, et vous lâaffaiblissez sur tout le reste. Sâil était possible que Dieu eût appelé son peuple Israël pour lâabandonner ensuite complètement, comment pourrais-je être assuré quâil me gardera toujours pour son enfant? Car si jamais la fidélité de Dieu a été mise à lâépreuve, cela a bien été en Israël. Et si jây crois pour ce qui me concerne individuellement, pourquoi en douterais-je à lâégard dâIsraël? La question revient toujours à ceci: Dieu est-il fidèle? a-t-il renoncé à son dessein, ou a-t-il retiré ses dons? Sâil ne lâa pas fait, tenez pour certain que, quelles que puissent être les apparences temporairement, il finira par faire triompher sa vérité et sa miséricorde.
Pour revenir à ce que nous disions tout à lâheure, la figure du cèdre en Ãzéchiel 31:3, peut faire encore mieux comprendre ce que nous avons en Daniel. «Voici Assur était un cèdre sur le Liban, beau par sa ramure, et touffu, donnant de lâombre, et de haute taille, et sa cime était au milieu des rameaux feuillus», et plus bas: «Les cèdres dans le jardin de Dieu ne le cachaient pas». Câétaient là les autres puissances du monde: «Les cyprès nâégalaient point ses rameaux, etc.». Et plus loin, nous trouvons encore une allusion au Pharaon, roi dâÃgypte (v. 18). Mais je nâinsiste pas davantage. Mon désir était de prouver par ces divers passages que câest chose ordinaire dans lâÃcriture dâutiliser la figure de lâarbre comme symbole soit de ce qui porte des fruits, soit dâune position élevée et dâune haute dignité. Dans le Nouveau Testament, la figure est encore utilisée à propos de lâordre de choses qui a remplacé Israël pour un temps. Le chapitre 13 de Matthieu fait voir que lâéconomie du royaume des cieux est, dans une de ses phases, comparée à un arbre qui sâélève et croît après un tout petit commencement. Le Seigneur y développe lâhistoire de la chrétienté professante. Dans le chapitre 12, il avait prononcé la sentence dâIsraël; il avait déclaré que le dernier état serait pire que le premier; et telle sera effectivement, avant que Dieu la juge, la condition de cette méchante génération dâIsraël qui a mis à mort le Seigneur Jésus. Ensuite, le Seigneur en vient à la chrétienté et signale, avant tout, sa propre Åuvre sur la terre: il sème de la semence. Dans la parabole suivante, un ennemi apparaît sur la scène, se glisse dans le champ et sème de la mauvaise semence. Câest lâirruption du mal dans le champ de la chrétienté professante. Lâautre parabole fait connaître que ce qui était petit dans ses commencements croît jusquâà devenir une institution dominant largement sur la terre. Le petit grain de semence devient un grand arbre.
Or, nous pouvons voir par ces passages que dans chaque cas, quâil sâagisse dâun individu comme Nebucadnetsar, en tant quâexprimant la puissance, ou dâune nation qui prend de lâascendant, ou enfin dâun système religieux comme en Matthieu 13, lâarbre et toujours le symbole de la grandeur sur la terre, à moins quâil ne soit question de fruit. Telle est la signification constante de cette figure. On comprend bien que je ne parle pas tellement ici des arbres fruitiers, mais plutôt des arbres choisis pour leur taille ou leur majesté. En Daniel, lâarbre désigne évidemment le pouvoir sur la terre (v. 21). «...Qui avait de la nourriture pour tous, sous lequel habitaient les bêtes des champs, et dans les branches duquel demeuraient les oiseaux des cieux: câest toi, ô roi, qui tâes agrandi et es devenu puissant; et ta grandeur sâest accrue et atteint jusquâaux cieux, et ta domination, jusquâau bout de la terre». Cet arbre faisait lâadmiration de tous. Il y avait en lui tout ce qui est de nature à flatter le cÅur: la magnificence de ses proportions, la beauté de ses rameaux et de ses feuilles, lâabondance et la douceur de ses fruits, le doux ombrage sous lequel toutes ces créatures, les bêtes des champs et les oiseaux, trouvaient tous protection. Voilà , avec bien dâautres sujets dâadmiration, ce que lâon trouvait dans cet arbre et ce que les hommes en pensaient.
Mais quel était le jugement Dieu à son égard? «Et quant à ce que le roi a vu un veillant, un saint, descendre des cieux et dire: Abattez lâarbre et détruisez-le»; remarquez-le: il ne sâagit que dâune destruction temporaire; il nâest jamais question, dans la pensée de Dieu, de lâanéantissement de quoi que ce soit. «Toutefois laissez dans la terre le tronc de ses racines». Dieu a à sa disposition des moyens pour le maintenir en vie. Laissez-le donc, dit-il «avec un lien de fer et dâairain autour de lui, dans lâherbe des champs, et quâil soit baigné de la rosée des cieux, et quâil ait sa part avec les bêtes des champs jusquâà ce que sept temps passent sur lui». «Câest ici lâinterprétation», ajoute-t-il, «ô roi, et la décision du Très-haut, ce qui va arriver au roi, mon seigneur». Et alors le prophète poursuit en appliquant le songe personnellement à Nebucadnetsar. Tout était donc parfaitement simple. Nebucadnetsar était averti de ce qui allait lui arriver. Il devait être chassé dâentre les hommes et son habitation serait avec les bêtes des champs; mais il y avait plus encore: il devait lui-même être réduit à leur condition: «On te fera manger lâherbe comme les bÅufs, et tu seras baigné de la rosée des cieux». Et cela pour un temps déterminé: «Et sept temps passeront sur toi, jusquâà ce que tu connaisses que le Très-haut domine sur le royaume des hommes, et quâil le donne à qui il veut».
Nous nâavons pas besoin dâinsister sur cette histoire de Nebucadnetsar, et aucun croyant sincère ne saurait être disposé à soulever des difficultés à son sujet. Les hommes lâont fait, expliquant tout cela comme une pure illusion de lâesprit du roi. Mais ce sont là des questions quâun chrétien ne doit pas même discuter, sauf dans lâintérêt dâautrui. La Parole affirme que le roi Nebucadnetsar fut en apparence réduit par la puissance de Dieu à la condition des bêtes. Or, si nous reconnaissons que Dieu a le pouvoir de mettre de côté les lois de la nature et quâil lâa fait en certaines occasions â donnant à quelques-uns de marcher sains et saufs au milieu du feu le plus ardent, et garantissant un autre de toute atteinte dans une fosse aux lions, â nous devons sentir quâil nây a que la volonté de Dieu et Sa parole dans cette dégradation terrible: Nebucadnetsar a bien été effectivement réduit à être chassé parmi les bêtes des champs, mangeant lâherbe comme les bÅufs. Lâhomme qui croit les faits des chapitres 3 et 6 doit croire les faits de ce chapitre 4. La puissance de Dieu peut seule opérer de la sorte, et la parole de Dieu est notre garant pour toute choses.
Mais tandis que tout cela est fort clair et simple, nous avons ici, en outre, une image de la puissance Gentile, de son orgueilleuse auto-exaltation, et du jugement de Dieu qui doit la frapper. Je pense que Nebucadnetsar personnellement, en tant que possédant un pouvoir qui lui a été donné de Dieu, ne faisait que montrer la tendance générale qui allait être celle des Gentils. Il allait sâadmirer et sâexalter lui-même, tournant à sa propre louange, à sa propre gloire, toute la grandeur que Dieu lui avait conférée. Les jugements qui devaient fondre sur lui, lui furent clairement annoncés. Mais il ne fit pas attention à lâavertissement. Aussi, toutes ces choses arrivèrent au roi Nebucadnetsar. Au bout de douze mois, il se promenait dans son palais royal de Babylone; et le roi, prenant la parole, dit: «Nâest-ce pas ici Babylone la grande, que jâai bâtie pour être la maison de mon royaume, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence? La parole était encore dans la bouche du roi, quâune voix tomba des cieux: Roi Nebucadnetsar, il tâest dit: Le royaume sâen est allé dâavec toi».
Les puissances Gentiles ont agi exactement de la même manière à lâégard de Dieu. Je nâentends point ici des individus qui surgissent de temps en temps. Il se peut que des personnes pieuses se soient trouvées dans la position occupée par Nebucadnetsar; mais, comme règle générale, la plupart de ses successeurs, depuis son époque jusquâà la nôtre â ceux qui ont eu la suprématie dans le monde et ont possédé la gloire du monde â sâen sont servis pour leur propre compte. En tenant ce langage, je suis loin de me permettre aucun sentiment irrespectueux pour ces puissances, même pas un instant; je ne fais quâénoncer les faits bien connus de la domination Gentile. Ces gouvernements furent païens durant bien des siècles avant et après Jésus Christ; dans lâacceptation par Constantin du christianisme et sa transformation progressive en religion dâempire, il nâest pas possible de voir dans cette révolution autre chose que lâadoption dâun système religieux. Mais ceci ne mit aucun obstacle à la marche générale des choses, et la seule différence fut que lâon fit une permutation entre le paganisme et le christianisme. La profession de paganisme qui dominait auparavant fut abaissée, et le christianisme, jusque là écrasé, fut alors mis en honneur. Constantin estima bon dâabaisser les païens et dâhonorer les chrétiens; mais il ne fut jamais question pour lui de prendre la Bible et de se dire: quâest-ce que Dieu veut de moi? de quelle manière manifesterai-je mon obéissance à lâégard de Dieu? Depuis Nebucadnetsar, aucun de ceux qui ont dirigé les destinées du monde nâa jamais songé à se poser de telles questions. Il ne pouvait en être autrement. Je parle ici des grands maîtres du monde, au temps de lâunité de lâempire. Et même, depuis la fin de cette unité, bien quâil y ait eut exceptionnellement des rois ayant la crainte de Dieu dans leur cÅur, il nâétait pourtant pas en leur pouvoir de changer réellement le cours de la politique dans leurs royaumes. Ceux qui ont essayé de le faire ont complètement échoué. Câest une chose dâêtre dépositaire de lâautorité de Dieu dans ce monde, et une toute autre de se tenir vis-à -vis de lui dans une sincère et humble position de dépendance, comme son serviteur fidèle et obéissant.
Ce chapitre nous fait donc voir comment les hommes changent le pouvoir, lâautorité et la gloire quâils tiennent de Dieu, en un moyen de satisfaire leur propre orgueil. La conséquence dâune pareille conduite est que toute intelligence de la pensée de Dieu leur est enlevée. Nebucadnetsar reçut de Dieu des visions et des révélations remarquables: à quoi lui servirent-elles? Lâavertissement qui nous occupe maintenant, lui avait été donné, extrêmement direct et personnel: quel avantage en tira-t-il? Daniel lui avait conseillé de racheter ses péchés par sa justice, et ses iniquités, par la compassion envers les affligés: il ne fit pas attention à ce conseil. Douze mois sâécoulèrent, au cours desquels, dans lâorgueil de son cÅur, il sâattribuait à lui-même et à lâÅuvre de ses mains toute la grandeur et lâéclat dont il était environné, cette grande Babylone quâil avait bâtie, dit-il, «pour être la maison de mon royaume, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence». En un instant, la sentence fut exécutée sur sa personne. Or, ce qui, à ce moment-là , était vrai à la lettre de Nebucadnetsar comme individu, est moralement vrai de toutes les puissances Gentiles considérées comme un tout. Ce qui caractérise les Gentils tout au long de leur domination, câest leur absence dâintelligence de Dieu et de véritable soumission à Dieu.
«Au même instant la parole sâaccomplit sur Nebucadnetsar: il fut chassé du milieu des hommes, et il mangea de lâherbe comme les bÅufs, et son corps fut baigné de la rosée des cieux, jusquâà ce que ses cheveux fussent devenus longs comme les plumes de lâaigle, et ses ongles, comme ceux des oiseaux». Il avait été dit au verset 16: «Que son cÅur dâhomme soit changé, et quâun cÅur de bête lui soit donné». Il perdit toute notion de Dieu, comme une bête des champs; et, tandis que lâhomme naturel a encore au moins une conscience, Nebucadnetsar perdit absolument toute pensée, et fut réduit à lâinintelligence des bêtes. Lâhomme avait été formé pour occuper sur la terre la position dâun être capable de regarder en haut, vers Dieu, se tenant dans sa dépendance. Câest là sa gloire. Une bête jouit de ce qui est dans sa propre sphère, selon la capacité de jouissance que Dieu a accordée à sa nature; mais elle nâa aucune idée du Dieu qui lâa faite et a créé toutes choses. Lâhomme, au contraire, en a lâidée. Cela revient à dire que la capacité de connaître Dieu est le trait essentiel qui différencie lâhomme de la bête. Maintenant, sâil est permis de traduire dâune manière pratique la vérité enseignée par cette histoire, et selon un point de vue typique, il est annoncé que les puissances Gentiles devaient cesser de reconnaître Dieu dans lâexercice de leur gouvernement. Elles peuvent encore faire usage extérieurement de son nom; mais il est bien loin de leurs pensées de reconnaître Dieu, en aucune mesure, comme la source de tout ce quâelles possèdent. Câest ce qui sâest passé effectivement.
Dans le cas de Nebucadnetsar, il sâopéra un changement physique. Réduit à la condition de bête, il perdit ce qui caractérise lâhomme â la connaissance de Dieu. Ainsi que le dit notre chapitre, il eut même un cÅur de bête; il ne posséda plus rien de ce qui fait le caractère et la gloire de lâhomme. Lâhomme est placé ici-bas comme lâimage et la gloire de Dieu. Il est placé sous la responsabilité de faire connaître Dieu, et il ne peut le faire que sâil regarde à Dieu. Il y en a qui ressemblent extérieurement à lâhomme, mais «lâhomme qui est en honneur et nâa point dâintelligence, est comme les bêtes qui périssent» (Psaumes 49:21): cette déclaration reçut sa confirmation la plus remarquable dans le cas de Nebucadnetsar. Mais câest aussi vrai de tout homme qui ne voit que lui-même, et nâa point Dieu devant ses yeux. Ce fut le cas du monarque babylonien. Il nâeut pas dâintelligence. Il sâattribua tout à lui-même, et non pas à Dieu; en conséquence, par un juste et terrible retour des choses, il fut réduit à lâétat le plus abject. Jamais Gentil nâavait possédé autant de majesté et de gloire que Nebucadnetsar; et voilà tout changé en un instant. La sentence de Dieu tombe sur lui au faîte même de son orgueil; «il fut chassé du milieu des hommes, et il mangea de lâherbe comme les bÅufs».
Pourtant, des limites furent assignées à la durée de son châtiment. Ce devait être jusquâà ce que sept temps (ans) eussent passé sur lui. Lâexpression temps a été employée plutôt que le mot années, peut-être parce que ce jugement de Nebucadnetsar est le type de la condition à laquelle sont réduites les puissances Gentiles pendant tout le cours de leur empire. Cette considération a pu faire préférer un terme symbolique à un mot emprunté au langage de la vie ordinaire. Quoique le pouvoir suprême leur eût été accordé comme un don de Dieu, les Gentils ne devaient jamais reconnaître Dieu dans leur gouvernement dâune manière correcte et vraie, et ils devaient user de leur puissance en vue de leurs propres intérêts et de leurs propres objectifs. Pour ce qui est de se soumettre réellement et honnêtement à la volonté de Dieu, qui a jamais entendu parler que tel soit lâobjet de la politique dâaucune nation depuis que les Gentils ont reçu le pouvoir? Je ne pense pas que personne y ait même jamais pensé. Cette figure sâapplique donc véritablement à lâensemble du temps des Gentils.
Considérons un peu maintenant lâeffet produit sur Nebucadnetsar par le jugement qui le frappa. Les sept temps passèrent sur le roi. «Et à la fin de ces jours, moi, Nebucadnetsar, jâélevai mes yeux vers les cieux». Câétait là le premier grand signe du retour de lâintelligence. Une bête regarde en bas, jamais elle ne regarde en haut dans le sens moral de lâexpression. Lâhomme agissant moralement comme homme, reconnaît dans sa conscience un Ãtre duquel il a tout reçu, quâil doit honorer, et auquel il est tenu dâobéir. Lorsque le jugement fut arrivé à son terme, Nebucadnetsar leva les yeux vers les cieux. Il prend alors la véritable place dâun homme. «Mon intelligence me revint». Quâen résulta-t-il? «Je bénis le Très-haut, et je louai et magnifiai celui qui vit éternellement». Remarquez bien la différence. Dans les occasions précédentes, il se prosternait devant le prophète et commandait quâon lui donnât des offrandes et des parfums; il rendait des statuts et des décrets pour que tous ses sujets honorassent le Dieu des Juifs. Mais que fait-il maintenant? Il laisse là pour le moment tous les autres et se prosterne devant Dieu. Il ne songe pas à contraindre les autres au bien ou au mal; mais il sâoccupe lui-même de bénir, de louer et dâhonorer le Très-haut. Remarquez aussi cette expression le Très-haut, parce quâelle a ici une emphase particulière. «Je bénis le Très-haut, et je louai et magnifiai celui qui vit éternellement, duquel la domination est une domination éternelle et dont le royaume est de génération en génération; et tous les habitants de la terre sont réputés comme néant, et il agit selon son bon plaisir dans lâarmée des cieux et parmi les habitants de la terre; et il nây a personne qui puisse arrêter sa main et lui dire: Que fais-tu?»
Lorsque le temps des Gentils prendra fin, le tronc des racines de lâarbre revendiquera sa vitalité restée en terre sous la protection de la providence divine, et encore réservée pour faire obstacle à lâanarchie; sans cela, celle-ci aurait envahi la terre. Nâoublions pas que le gouvernement du monde est pour les hommes une vraie miséricorde, si on la compare à ce que serait lâabsence de tout gouvernement. Néanmoins, tandis que Dieu lâa gardé auparavant sous son contrôle et lâa conservé dans sa providence pour le bien du monde, le temps vient où il germera de nouveau, et où on le verra remplir réellement le but initial pour lequel Dieu lâavait établi sur la terre. Quand cela arrivera-t-il? «Lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice» (Ãsaïe 26:9).
Quand tout ce qui est sorti de la bouche de Dieu sera réellement accompli selon sa volonté; quand lâhomme sera pleinement béni et ne sera plus comme les bêtes qui périssent; quand on ne verra plus Israël rejeter son Messie, ni les Gentils sâarroger eux-mêmes ce pouvoir que Dieu leur a conféré dans sa bonté souveraine â en ce même jour-là on verra le rayonnement de toutes les gloires que nous venons de signaler. Mais ce ne peut être que lorsque Christ, qui est notre vie, sera apparu et que nous serons apparus avec lui en gloire. Câest à lui quâest réservé dâêtre le chef des Gentils, aussi bien que des Juifs. Toutes les nations, les tribus et les langues le serviront, car Dieu ne peut être connu que là où Christ est connu â il ne peut être connu dans sa bonté et dans sa gloire que là où on reconnaît que Christ en est la substance et lâexpression. Et il en sera ainsi à cette brillante époque.
Le Seigneur Jésus viendra, et il établira, en perfection, tout ce qui nâa fait que sâécrouler entre les mains de lâhomme, ou nâa produit que des effets négatifs faisant obstacle au mal çà et là , mais restant bien au dessous des moyens parfaits de bénédiction que Dieu a en vue. Lorsque ce jour sera venu, on verra le gouvernement Gentil, non dans son état actuel de corruption, mais purifié du mal, et déployé selon les pensées divines; il fleurira sur la terre et ne sera quâun canal de bénédictions. Sâil en a été autrement jusquâici, si la miséricorde de Dieu nâa pas pu se déployer librement en lui, le péché en est seul la cause. Quand le grand accomplissement de cette histoire typique de Nebucadnetsar aura lieu, quand sera passé le temps de «son cÅur de bête» à lâégard de Dieu â le temps où son cÅur nâa été occupé que de lui-même, donnant satisfaction à lâorgueil et à la convoitise du pouvoir, â alors Dieu prendra les rênes en mains propres, en tant que Dieu souverain, et les Gentils se prosterneront, se répandant en joyeux chants de louange et de gratitude.
La première fois que cette expression «le Dieu Très-haut» se présente dans lâÃcriture, câest au milieu dâune scène bien remarquable. Il arrive souvent que le premier emploi dâun terme dans lâÃcriture nous fournit sa pleine signification. Lâexpression le Dieu Très-haut apparaît pour la première fois dans le récit relatif à Melchisédec, quand Abraham revenait de la poursuite des rois qui avaient fait Lot prisonnier. Il en sera de même à la fin de cette dispensation, quand se répétera, non pas seulement la victoire sur toutes les puissances réunies contre le peuple de Dieu, mais encore la scène bénie suivant la victoire du patriarche. Melchisédec vient à la rencontre dâAbraham, et celui-ci lui donne la dîme de tout et reçoit sa bénédiction. Melchisédec est le type de Christ en ceci, savoir que Christ réunit dans sa personne les gloires de roi et de sacrificateur. Il était le roi de Salem, son nom était roi de justice: le jour de la paix sera fondé alors sur la justice. Mais il était aussi sacrificateur de Dieu Très-haut. Or, son action nâest point caractérisée ici par lâoffrande du sacrifice ou de lâencens, mais par le fait quâil apporte du pain et du vin pour restaurer des vainqueurs. Il bénit et prononce la bénédiction du Dieu Très-haut, possesseur du ciel et de la terre. En ce jour-là , en effet, il nây aura plus dâabîme moral, mais bien complète union entre le ciel et la terre; ce ne sera plus une triste confusion, un misérable amalgame de lâun et de lâautre, mais un lien de la plus douce, de la plus intime harmonie; et le Seigneur Jésus sera lui-même le lien béni qui les unira. Tête de ceux qui appartiennent au ciel, il est aussi Roi des rois et Seigneur des seigneurs â lâArbitre souverain de toute puissance terrestre. Devant lui se prosterneront toutes les choses qui sont aux cieux, et celles qui sont sur la terre et celles qui sont sous la terre. Ce sera lâépoque de la parfaite restauration de lâintelligence et de la bénédiction des Gentils.
Qui est appelé à honorer la vérité de Dieu et à marcher dans lâintelligence de ses voies, si ce nâest ses enfants, lesquels ont la conscience de lâamour de leur Père, et en jouissent. Oh! puissions-nous bien comprendre que câest là notre place, et être rendus capables de nous rappeler ce que sera la fin de toutes choses pour ce qui concerne lâhomme! Il approche ce jour de jugement qui vient sur le monde, et qui tombera de tout son poids sur le Juif et sur le Gentil, lâun et lâautre ayant été manifestés comme apostats. Nous savons, pourtant, que ce jour verra un double résidu amené à briller de lâéclat dâune bénédiction plus grande que jamais â le résidu Juif exalté, le résidu Gentil béni, chacun dâeux à sa vraie place. Ce ne sera plus un pauvre tronc mutilé, mais un arbre qui germera de nouveau et sâélèvera sous les rosées des cieux dans ses conditions normales de force et de majesté.
Que le Seigneur nous accorde de pouvoir nous attendre à Dieu, nous souvenant quâau milieu du jugement il y a toujours une miséricorde qui triomphe au-dessus du jugement, sauf dans le cas de celui qui rejette Christ â qui vit en méprisant sa miséricorde â qui meurt en se jugeant lui-même indigne de la vie éternelle. Souvenez-vous quâaucune âme qui entend lâÃvangile nâest perdue simplement parce quâelle est méchante. Il y a un remède assuré pour tout ce que nous sommes. Les hommes ne sont perdus que parce quâils rejettent et méprisent la vie éternelle, le pardon, la paix, et tout le reste qui se trouve dans le Fils de Dieu.