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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/daniel-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-45
Maintenant nous trouvons un tableau rapide de ce qui doit arriver à Israël aux derniers jours. La personne qui parle est la même ici quâau chapitre 10. «Et moi, dans la première année de Darius, le Mède, je me tins là pour lâaider et le fortifier. Et maintenant, je te déclarerai la vérité: Voici, il sâélèvera encore trois rois en Perse». Câest la succession des monarques perses depuis Cyrus qui nous est donnée là . LâÃcriture nous montre qui ils sont, quoique leurs noms ne soient pas mentionnés ici. On peut voir Esdras 4, où ces mêmes trois rois sont mentionnés. En Esdras 4, câest à lâoccasion des efforts que firent les ennemis dâIsraël pour arrêter la construction du temple: «Et ils soudoyèrent contre eux des conseillers pour faire échouer leur plan, durant tous les jours de Cyrus, roi de Perse, et jusquâau règne de Darius, roi de Perse» (v. 5). Or, pour comprendre ce chapitre, il faut vous souvenir que depuis le verset sixième jusquâà la fin du verset 23, câest une parenthèse. Le commencement et la fin du chapitre sont relatifs aux événements qui se passèrent sous le règne de Darius. Mais lâEsprit de Dieu revient en arrière, pour faire voir que ces ennemis dâIsraël avaient fait depuis les jours de Cyrus jusquâà ceux de Darius. Par conséquent, dans la parenthèse formée des versets 6 à 23 inclus, vous avez les différents monarques qui sâétaient succédé entre Cyrus et Darius, et que les adversaires avaient cherché à influencer. «Sous le règne dâAssuérus» (câest-à -dire, le successeur de Cyrus, appelé Cambyse dans lâhistoire profane), «au commencement de son règne, ils écrivirent une accusation contre les habitants de Juda et de Jérusalem». Puis vient le nom du roi suivant: «Et aux jours dâArtaxerxès, Bishlam, etc.». Câest un personnage différent de lâArtaxerxès mentionné en Néhémie; il vécut plus tard et lâhistoire profane le nomme Smerdis le Mage; il acquit la couronne pour un certain temps, par de mauvais moyens, et prêta lâoreille aux accusations portées contre les Juifs. Cet usurpateur fut mis à mort lors dâune conspiration ayant à sa tête Darius, non pas le Mède dont parle Daniel, mais le Perse dont parle le livre dâEsdras. Son nom dans lâhistoire est Darius Histaspe. Il suit immédiatement les deux qui précèdent, en sorte que ces trois rois mentionnés en Esdras 4 correspondent exactement aux trois de Daniel 11:2. Câest ainsi quâune partie de lâÃcriture jette de la lumière sur une autre, sans quâil soit du tout nécessaire de faire appel au domaine des écrits des hommes.
«Voici, il sâélèvera encore trois rois en Perse» ce sont ceux qui succédèrent à Cyrus et qui sont nommés dans lâÃcriture comme nous lâavons vu: Assuérus, Artaxerxès et Darius, et dans lâhistoire profane, Cambyse, Smerdis le Mage et Darius Histaspe. «Et le quatrième deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan». Il sâagit là du célèbre Xerxès, qui souleva tout le monde contre la Grèce. Ceci confirme une idée émise à lâoccasion dâune vision précédente, que lâattaque furieuse du bouc contre la Perse était une action de représailles contre lâattaque des Perses sur la Grèce. Xerxès fut lâauteur de cette grande entreprise. Ses richesses sont devenues proverbiales, et nul événement ne fit alors sur le monde une impression aussi profonde que cette expédition contre la Grèce, et les conséquences qui en résultèrent.
Ensuite au verset 3, la Perse, le bélier du chapitre 8, est laissée là , et nous trouvons le bouc de ce même chapitre, ou plutôt sa corne. «Et un roi vaillant se lèvera et exercera une grande domination, et il agira selon son bon plaisir». Câest là Alexandre. «Et quand il se sera levé, son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux» â cela fut réalisé à sa mort: lâempire Grec éclata en morceaux â «⦠et ne passera pas à sa postérité, et ne sera pas selon la domination quâil exerçait; car son royaume sera arraché, et sera à dâautres, outre ceux-là ». Il ne devait pas y avoir un chef unique se débarrassant de la famille dâAlexandre et sâemparant de ce quâil possédait. Ce royaume devait être divisé en plusieurs parties, essentiellement quatre, et deux dâentre ces quatre vont avoir une immense importance. Mais quâest-ce qui constitue ici leur principale importance? Lorsque Dieu parle des choses qui ont lieu sur la terre, Il les mesure toujours dâaprès Israël, parce quâIsraël est Son centre relativement à la terre.
De là vient que les puissances qui ont à faire avec Israël sont celles qui ont de lâimportance aux yeux de Dieu. Telle est la raison pour laquelle il nâest rien dit des autres royaumes, mais seulement de ceux du nord et du midi. Et pourquoi sont-ils ainsi désignés? La Palestine est le point de référence pour Dieu. Lâexpression roi du nord désigne le nord du pays sur lequel Dieu arrête Ses regards, et la puissance du sud désigne le sud de cette même Palestine. On nomme communément ces pays la Syrie et lâÃgypte. Ce sont les deux pays dont il est constamment question dans ce chapitre, les deux autres divisions de lâempire dâAlexandre étant mises de côté. La prophétie ne regarde que ceux qui ont eu à faire avec Israël. Il nous est dit maintenant que «le roi du midi sera fort» â câest le personnage bien connu comme un des Ptolémées ou Lagides â «et un de ses chefs;» (câest-à -dire, un des généraux dâAlexandre) «mais un autre sera plus fort que lui, et dominera; sa domination sera une grande domination». Celui-ci est une autre personne, le premier roi du nord qui sâélève en force au-dessus de Ptolémée. Lâhistoire profane le nomme Séleucus. Dans lâhistoire des Macchabées, il est souvent question des descendants de ces deux personnages et de leurs querelles, et on y trouve des récits détaillés des transactions prédites dans ce chapitre; mais les quelques paroles que Dieu nous en dit, sont infiniment plus pertinentes que les longs récits de lâhomme.
Mais voyons un peu quelques-uns de ces événements. «Et au bout de plusieurs années, ils [câest-à -dire les rois du nord et du midi] sâuniront ensemble; et la fille du roi du midi viendra vers le roi du nord pour faire un arrangement droit». Une remarque avant dâaller plus loin: ce nâest pas le même roi du nord, ni le même roi du midi que nous rencontrons tout au long de ce chapitre, mais câest un bon nombre de ceux qui se sont succédés. Câest toujours le même titre officiel qui continue dâun bout à lâautre. Câest comme on sâexprime en langage juridique: Le roi, ou la reine, ne meurt jamais. Câest de cette même manière que nous devons voir ces termes ici. Ce verset 6 en est un exemple. «Et au bout de plusieurs années, ils sâuniront ensemble». Il ne sâagit pas des mêmes rois du nord et du midi quâau verset 5, mais de leurs descendants. «Au bout de plusieurs années, ils sâuniront ensemble; et la fille du roi du midi viendra vers le roi du nord pour faire un arrangement droit». Ils ne font pas seulement une alliance, mais un mariage entre leurs familles. «Mais elle ne conservera pas la force de son bras». La tentative dâétablir une entente cordiale entre la Syrie et lâÃgypte au moyen dâun mariage est un échec. Il va sans dire que lâhistoire le confirme exactement. Il y a eu un tel mariage, et le roi du nord se débarrassa même de sa première femme afin dâépouser la fille du roi du midi. Mais les affaires nâen devinrent que beaucoup plus mauvaises. Ils avaient espéré terminer leurs guerres sanglantes, mais en réalité ils posèrent la base dâune rancune mutuelle infiniment plus profonde. Selon ce que nous lisons ici: «Mais elle ne conservera pas la force de son bras; et il ne subsistera pas, ni son bras; et elle sera livrée, elle, et ceux qui lâont amenée, et celui qui lâa engendrée, et celui qui lui aidait dans ces temps-là . Mais dâun rejeton de ses racines se lèvera à sa place un homme, et il viendra à lâarmée, et il entrera dans la forteresse du roi du nord; et il agira contre eux et se montrera puissant». Ce nâétait pas son enfant, mais son frère, de la même lignée quâelle. Elle était une branche, et lui une autre. Le frère de cette Bérénice, fille du roi dâÃgypte, vient venger le meurtre de sa sÅur, et prévaut sur le roi du nord. Ce qui suit confirme lâexplication que nous avons donnée sur ce quâil faut entendre par le royaume du midi. «Et même il emmènera captifs, en Ãgypte, leurs dieux et leurs princes, avec leurs objets précieux, lâargent et lâor; et il subsistera plus dâannées que le roi du nord. Et celui-ci viendra dans le royaume du roi du midi et il retournera dans son pays». Nous voyons lâÃgypte triompher un certain temps, mais le vent favorable tourne bientôt. «Mais ses fils sâirriteront et rassembleront une multitude de forces nombreuses; et lâun dâeux (lâautre a disparu) viendra et inondera et passera outre; et il reviendra et poussera le combat jusquâà sa forteresse. Et le roi du midi sâexaspérera». Vient maintenant une autre guerre postérieure, quand le roi du midi rend le coup du roi du nord. «Et le roi du midi ⦠sortira, et fera la guerre contre lui, contre le roi du nord; et celui-ci mettra sur pied une grand multitude, mais la multitude sera livrée en sa main». LâEsprit de Dieu se réfère ici, à plusieurs faits remarquables. Les deux principaux acteurs sont les rois de Syrie et dâÃgypte. Le pays dâIsraël situé entre eux deux est un fardeau pesant pour ces rois qui en font leur champ de bataille, ce pays revenant toujours en la possession du vainqueur. Si le roi du nord était victorieux, la Palestine était soumise à la Syrie, et vice-versa si le roi dâÃgypte lâemportait. Mais Dieu ne laissait jamais en repos ceux qui sâemparaient de Son pays. Ils peuvent conclure des mariages et des alliances, mais cela se révélait nâêtre que le prélude à de nouvelles explosions plus graves â les frères, les fils, les petits-fils, reprenant les querelles de leurs parents. «LâÃcriture ne peut être anéantie» (Jean 10:35). Tout était là clairement exposé dâavance.
«Et quand la multitude sera ôtée, son cÅur sâexaltera, et il fera tomber des myriades; mais il ne prévaudra pas». Puis nous voyons que le roi du nord «reviendra et mettra sur pied une multitude plus grande que la première; et au bout dâune période dâannées, il sâavancera avec une armée nombreuse et de grandes richesses. Et, dans ces temps-là , plusieurs se lèveront contre le roi du midi, et les violents de ton peuple sâélèveront pour accomplir la vision». Permettez-moi dâattirer lâattention sur ces mots. Ils règlent dâun coup la question quâon pouvait se poser: comment savez-vous que le peuple de Daniel ne signifie point le peuple de Dieu dans un sens spirituel? La réponse se trouve dans ces mots: «les violents de ton peuple». Ceci élimine lâargument tendant à donner un sens spirituel; car dans ce cas, il serait difficile de parler dâhommes violents (version anglaise: voleurs). Cela confirme quâil nâest point besoin de preuves complémentaires, â que le peuple de Daniel [«ton peuple»] signifie le peuple juif, et rien dâautre. Nous apprenons ici que certains Juifs sont en relation avec un de ces rois du nord qui font la guerre. Ils sont appelés «les violents de ton peuple» et prennent le parti dâAntiochus, le roi du nord, contre Ptolémée Philopator, ou plutôt son fils; mais ils sont tous anéantis. Le monarque syrien pouvait nourrir lâespoir que par lâintroduction de ce nouvel élément, en gagnant lâappui des Juifs, Dieu serait avec lui. Mais non. Ils étaient les violents du peuple, â infidèles à Dieu et ne maintenant point ferme leur séparation dâavec les Gentils. Il se peut quâeux aussi pensent confirmer la vision, «mais ils tomberont».
Et le roi du nord viendra, et il élèvera une terrasse, et sâemparera de la ville forte; et les forces du midi ne tiendront pas, ni lâélite de son peuple; et il nây aura pas de force en lui pour se maintenir. Mais celui qui vient contre lui agira selon son gré (câest le roi du nord), et il nây aura personne qui lui résiste; et il se tiendra dans le pays de beauté, ayant la destruction dans sa main». Une autre chose remarquable qui nous est présentée là , câest de voir lâimportance que lâEsprit de Dieu donne à cette petite bande de terre â le territoire de la Palestine. Câétait le don de Dieu au peuple de Dieu. Aussi déplorable que soit sa condition, câest encore le pays de beauté (11:41, 45). Dieu ne se repent pas de ses desseins. «Il choisira encore Israël, et les établira en repos sur leur terre» (Ãs. 14:1). Et si, lorsquâil est question de Ses desseins terrestres, Dieu tient à eux dâune pareille manière en dépit de tous les obstacles, que ne fera-t-il pas pour Son peuple céleste? Qui pourrait douter quâIl les amène dans la gloire céleste avec Christ?
«Et il dirigera sa face pour venir avec les forces de tout son royaume, et des hommes droits avec lui, et il agira; et il lui donnera la fille des femmes pour la pervertir; mais elle ne tiendra pas, et elle ne sera pas pour lui». Câest là une autre tentative de mariage, mais en sens inverse de la première fois. Maintenant ce nâest pas la fille du roi du midi qui vient vers le roi du nord, mais câest le roi du nord qui donne sa fille Cléopâtre au roi du midi, dans lâespérance quâelle maintiendra lâinfluence de la Syrie à la cour dâÃgypte. Câest ce que signifient les paroles «pour la pervertir», parce que câétait évidemment contraire à lâessence même du lien du mariage: câétait une tentative de son père de sâen servir à des fins politiques. «Mais elle ne tiendra pas, et elle ne sera pas pour lui». Les raisons dâétat aussi bien que les secrets intimes de leurs cÅurs, tous sont dévoilés ici.
Il y a une autre honte, qui nâest pas connue de Dieu seulement, mais qui est révélée à ses serviteurs. «Et il tournera sa face vers les îles, et il en prendra beaucoup. Mais un chef mettra fin, pour lui, à son opprobre, et le fera retomber sur lui-même, sans opprobre pour lui». Câest-à -dire quâAntiochus intervient dans les affaires de la Grèce, et prend plusieurs îles; mais cet autre chef agissant «pour lui», reprend la lutte contre le roi du nord. Voici lâentrée en scène dâune nouvelle puissance â la première allusion aux Romains. Ce chef qui vient pour lui-même contre le roi du nord, désigne un consul romain. Il ne lui permet pas de toucher la Grèce. Ce fut lâun des Scipions qui intervint ainsi. «Et il tournera sa face vers les forteresses de son propre pays; et il bronchera et tombera, et ne sera pas trouvé». Il est obligé de retourner en Syrie, mais il heurtera et sera renversé.
«Puis il sâen élèvera un à sa place qui fera passer lâexacteur par la gloire du royaume». Les Romains, qui avaient défait le père, obligèrent le fils à payer un lourd tribut annuel. Câest tout ce que fit ce pauvre homme durant sa vie. «Mais en quelques jours il sera brisé, non par colère, ni par guerre». Il fut tué par un de ses propres fils. «Et un homme méprisé sâélèvera à sa place, auquel on ne donnera pas lâhonneur du royaume; mais il entrera paisiblement, et prendra possession du royaume par des flatteries; et les forces qui débordent seront débordées devant lui et seront brisées, et même le prince de lâalliance. Et dès quâil se sera associé à lui, il agira avec fraude, et il montera, et sera fort avec peu de gens». Câest ici lâhomme qui typifie le dernier roi du nord, appelé dans lâhistoire profane Antiochus Ãpiphane. Son caractère moral était abominable, mais il est très connu pour ses interventions au milieu des Juifs, dâabord par le moyen de la flatterie et de la corruption, et ensuite par la violence. Câest sur lui que lâEsprit de Dieu sâarrête le plus, parce que câest lui qui a été le plus mêlé aux affaires dâIsraël, du pays de beauté et du sanctuaire. Ce fut lui qui imposa de force lâidolâtrie dans le temple lui-même, en établissant une statue devant être adorée, dans le lieu Très-saint. Voilà ce qui lui donne de lâimportance. Autrement il fut un homme peu connu, sauf pour sa méchanceté hardie. Rien de plus simple: son histoire consiste dâune part en intrigues, dâabord contre le roi du nord, et ensuite contre les Juifs; et dâautre part en diverses expéditions qui ont commencé par quelques succès, mais finalement il fut complètement défait. «En pleine paix il entrera dans les lieux les plus riches de la province, et il fera ce que ses pères et les pères de ses pères nâont pas fait...Et il réveillera sa puissance et son cÅur contre le roi du midi, avec une grande armée. Et le roi du midi sâengagera dans la guerre avec une très puissante armée. Mais il ne tiendra pas». Ces rois se rencontrent et font des plans lâun contre lâautre; mais tout est en vain. «Et ces deux rois auront à cÅur de faire du mal, et diront des mensonges à une même table; mais cela ne réussira pas, car la fin sera encore pour le temps déterminé. Et il retournera dans son pays avec de grandes richesses, et son cÅur sera contre la sainte alliance, et il agira, et retournera dans son pays (câest-à -dire dans le nord). Au temps déterminé il retournera et viendra dans le midi; mais il nâen sera pas la dernière fois comme la première». Suivent alors dâautres détails.
«Car les navires de Kittim viendront contre lui». Ce sont ces infatigables Romains qui reviennent. Ils avaient arrêté son père quand il avait attaqué la Grèce; et voilà son fils avec la main sur la gorge de sa proie, mais le consul romain vient et lui défend sur le champ de rien faire de plus. Il est assez connu que le roi rusé cherchant à gagner du temps pour échapper, le consul traça un cercle autour de lui, et exigea la réponse avant de lâen laisser sortir. Le roi fut obligé de la donner, et ce fut le coup de mort de toute sa politique. Il rentra chez lui, misérable et défait, vexé et furieux, quoique gardant une humble apparence en présence des Romains. Il sâen va donc déverser la colère de son cÅur sur les Juifs, selon ces paroles: «et il sera découragé, et retournera et sera courroucé contre la sainte alliance, et il agira; et il retournera et portera son attention sur ceux qui abandonnent la sainte alliance». Tout pauvres que fussent les Juifs, ils étaient les témoins pour Dieu sur la terre, et Antiochus se hâte de verser sa fureur sur ce qui portait un témoignage pour Dieu parmi eux. Ce fut sa ruine et cela attira la vengeance de Dieu sur lui. «Et il retournera et portera son attention sur ceux qui abandonnent la sainte alliance», câest-à -dire les apostats dâentre les Juifs. «Et des forces se tiendront là de sa part, et elles profaneront le sanctuaire de la forteresse, et ôteront le sacrifice continuel, et elles placeront lâabomination qui cause la désolation». Il abolira le service juif, et établira une idole, «lâabomination qui cause la désolation» dans le temple de Jérusalem. Câest une erreur de supposer que cela se passe aux derniers jours. Câest seulement un type de ce qui aura lieu alors. La dernière partie du chapitre et le chapitre suivant, traitent du dernier jour dans le plein sens du terme. Mais nous avons ici le point de transition entre ce qui est passé et ce qui est futur.
Nous suivons lâordre historique régulier jusquâà Antiochus Ãpiphane, et là nous trouvons une grande discontinuité. LâÃcriture elle-même lâindique. Mais Antiochus fit à petite échelle ce que le grand roi du nord du dernier jour fera à grande échelle. Il est dit, verset 35... «jusquâau temps de la fin; car ce sera encore pour le temps déterminé». Dieu sâarrête là , comme sâil disait: Je suis arrivé à lâhomme qui vous montre en type ce qui vous arrivera aux derniers jours; et câest la raison pour laquelle Il insiste fortement sur ce roi, leur exposant lâextrême méchanceté de son cÅur et de sa conduite. LâEsprit coupe court alors au cours de lâhistoire, et nous plonge dâun coup sur la scène finale. Laissons lâétude de ce point pour plus tard. Ce que nous venons de voir, prouve que quelque que soient les grandes lignes des événements, Dieu peut donner et donne quelquefois, dans une prophétie, des détails singulièrement minutieux, et Il ne le fait nulle part autant que dans ce chapitre. Et quelle est la grande objection que les incrédules soulèvent contre lui? Quâil doit avoir été écrit postérieurement aux événements! Il est sûr quâaucun historien depuis lors ne nous a donné sur ces temps un récit aussi admirable que celui que nous avons dans ces quelques versets. Si jâai besoin de connaître lâhistoire de ces deux monarchies en lutte, la Syrie et lâÃgypte, câest ici quâil faut chercher. Combien nous pouvons nous confier entièrement pour toute chose dans la parole de Dieu! Ce peut être une exception à Sa règle générale de sâappesantir sur ces rois du nord et du midi, mais câest ainsi quâIl fait quelquefois. La grande chose dont il prend soin, ce sont les âmes de Son peuple. Puissent nos cÅurs répondre à lâintérêt quâil nous porte.
à partir du verset 21, nous avons vu lâhistoire du roi du nord, connu sous le nom dâAntiochus Ãpiphane. LâEsprit de Dieu est entré à son sujet dans beaucoup plus de détails, parce que, comme ce roi sâétait mêlé des affaires des Juifs, de leur ville et de leur sanctuaire, particulièrement sur la fin de son règne, sa conduite fournissait lâoccasion de donner un type du dernier roi du nord; celui-ci suivra les traces de son prédécesseur, sauf que son crime sera incomparablement plus grand aux yeux de Dieu â si flagrant même, que son jugement ne pourra plus tarder. Ceci explique une circonstance qui a souvent embarrassé ceux qui étudient la prophétie de Daniel. Il est question, dans lâhistoire prophétique dâAntiochus, dâune abomination de désolation (11:31), et on a supposé généralement que câest ce à quoi notre Seigneur fait allusion en Matthieu 24:15. Ceux qui placent dans lâavenir lâaccomplissement de cette abomination ont cherché à le concilier avec les faits, en faisant la supposition que, dans lâhistoire dâAntiochus, lâEsprit de Dieu avait bifurqué vers le personnage futur quâAntiochus représente. Mais à mon avis il nâest pas nécessaire de recourir à quelque chose dâaussi peu naturel. Antiochus Ãpiphane nâétait quâun type, et le verset 31 ne va point au delà de son histoire, sauf en tant que figure dâun événement futur.
En dâautres termes, jusquâà la fin du verset 31, tout est strictement historique âtype de lâavenir, bien sûr, mais rien de plus. Et câest pourquoi la réponse à la difficulté que certains trouvent dans la citation que notre Seigneur fait (selon ce quâils supposent) de Daniel 11:31, est en réalité aussi claire que possible. Il ne cite point ce verset-là . Le passage auquel Il fait allusion est dans le chapitre 12. Au chapitre 12:11, on trouve une expression pareille à celle que nous avons ici: «Et depuis le temps où le sacrifice continuel sera ôté et où lâabomination qui désole sera placée, il y aura 1290 jours». Nous avons là une date précise qui fait la relation entre lâétablissement de lâabomination de la désolation et la délivrance prédite par notre Seigneur en Matthieu 24; et précisément la grande détresse de Jacob est ce qui précède sa délivrance.
Il y a dâautres raisons encore pour penser que câest ce passage de Daniel 12 que cite notre Seigneur. Quelques-unes tiennent à des considérations qui sont plus du ressort de lâétude que du ministère public de la Parole. Mais le point clé est que les expressions employées par le Saint Esprit au chapitre 11:31 et au chapitre 12:11 sont différentes. Au chapitre 11:31, les termes signifient lâabomination de celui qui désole, ou du désolateur: tandis quâau chapitre 12:11, la véritable signification est celle qui est donnée par les paroles de notre Seigneur â non pas lâabomination de celui qui rend désolé, mais «lâabomination de la désolation». Ce sont donc deux phrases distinctes. Même si elles se ressemblent, il y a une différence; et celle-ci suffit pour montrer que notre Seigneur ne parlait pas de lâabomination érigée par Antiochus, mais de celle mentionnée au chapitre 12. Il nây a donc pas réellement de difficulté à lever; parce que la désolation dont il sâagit au chapitre 11 est passée, tandis que celle du chapitre 12, sur laquelle notre Seigneur attire lâattention, est future.
Dâautres considérations encore prouvent la même chose. Les versets qui suivent, par exemple, présentent un état de choses différent de celui qui existera lors de la tribulation future dâIsraël. «Et, par de douces paroles, il entraînera à lâimpiété ceux qui agissent méchamment à lâégard de lâalliance; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira» [version anglaise: «fera des exploits»]. Or, nous voyons dâaprès lâApocalypse et dâautres parties de lâÃcriture qui traitent de lâavenir dâIsraël, quâil peut difficilement être dit du résidu fidèle quâil «agira». Il aura à souffrir; mais je ne pense point que des actes de puissance caractérisent les personnes bénies, appelées à passer par la crise terrible à venir. Aux jours dâAntiochus, il ne sâagissait pas tant de souffrir que «dâêtre fort et dâagir» â précisément ce qui fut vrai des Macchabées et dâautres qui, incontestablement, furent moins une troupe de martyrs quâun corps dâhommes excitant le courage dâIsraël et résistant au fléau cruel et profane de lâépoque. Puis, voici dâautres paroles: «Et les sages du peuple enseigneront la multitude; et ils tomberont par lâépée et par la flamme, par la captivité et par le pillage, plusieurs jours». Une longue période, remarquez-le de souffrance et de trouble succède à lâexplosion de courage et de prouesses qui a lieu contre le désolateur, et cela continue encore dans les versets suivants. «Et quand ils tomberont, ils seront secourus avec un peu de secours, et plusieurs se joindront à eux par des flatteries. Et dâentre les sages il en tombera pour les éprouver ainsi, et pour les purifier, et pour les blanchir, jusquâau temps de la fin; car ce sera encore pour le temps déterminé». Ces paroles montrent clairement que ces choses se passent avant le temps de la fin. LâEsprit de Dieu se réfère ici à ce qui a déjà eu lieu. En conséquence nous trouvons le tableau du terrible désastre qui va «jusquâau temps de la fin» comme il est écrit.
Jâen conclus que lâEsprit de Dieu fait ressortir la désolation qui atteignit alors le peuple dâIsraël, et la souillure du sanctuaire, dont se rendirent coupables Antiochus ou ses généraux. Tout cela dépeint vivement les circonstances des derniers jours; mais en même temps, il est ajouté dâautres circonstances auxquelles on ne doit pas sâattendre pour ces jours-là . Autrement dit, nous arrivons ici à ce que lâon peut appeler la longue et triste période en blanc qui sépare lâhistoire passée dâIsraël, et ses luttes dans son pays contre les agresseurs voisins, dâavec la grande crise des derniers jours. Câest ici le point où il y a la vraie discontinuité. Certains désastres devaient continuer «jusquâau temps de la fin; car ce sera encore pour le temps déterminé». Il nây a pas dâendroit dans le chapitre où la discontinuité de lâhistoire se place mieux quâaprès le verset 35.
Mais maintenant, au verset 36, nous avons un personnage introduit abruptement sur la scène. Il ne nous est pas dit ni qui il est, ni dâoù il vient; mais le caractère qui lui est donné, le cadre quâil occupe, lâhistoire à laquelle lâEsprit de Dieu le lie, â tout annonce, trop clairement, que câest le roi terrible qui sâétablira lui-même dans le pays dâIsraël, en opposition personnelle avec le Messie dâIsraël, le Seigneur qui vient. Câest de lui que notre Seigneur parlait aux Juifs, quand il leur disait, que sâils le rejetaient, Lui qui était venu au nom de son Père, ils en recevraient un autre qui viendrait en son propre nom. Et ce nâest pas non plus le seul passage de lâÃcriture où ce même faux Christ, ou plutôt cet Antichrist (car il y a une différence entre ces termes) soit désigné comme «le roi». Non seulement il lui est fait allusion plusieurs fois sous dâautres épithètes, mais dans la plus vaste et la plus complète des prophéties de lâÃcriture, celle dâÃsaïe, il est introduit comme en Daniel, par lâexpression «le roi», comme si chacun connaissait immédiatement de qui il sâagit. En Ãsaïe 30, il est parlé dâun ennemi dâIsraël appelé lâAssyrien. Sans doute, en regardant à lâhistoire passée, Sankhérib a été en ce temps-là le grand chef de cet ennemi. Mais il ne fait que fournir à lâEsprit de Dieu lâoccasion de révéler lâadversaire futur et final dâIsraël. Sa chute nous est présentée ici: «Car, par la voix de lâÃternel, Assur sera renversé; il le frappera de sa verge; et partout où passera le bâton ordonné que lâÃternel appesantira sur lui, ce sera avec des tambourins et des harpes; et par des batailles tumultueuses il lui fera la guerre» (Ãs. 30:31-32). à lâissue de cette victoire, la joie éclatera en Israël: au lieu du cortège de douleurs que la plupart des victoires amènent avec elles, celle-là sera suivie dâune joie sans mélange devant lâÃternel. Ce sera «avec des tambourins et des harpes». Pour lâennemi, la misère sera en proportion correspondante. Mais quelque chose de plus terrible et plus interminable quâune destruction temporelle tombera sur cet ennemi orgueilleux: «Car Topheth est préparé depuis longtemps: pour le roi aussi il est préparé. Il lâa fait profond et large; son bûcher est du feu et beaucoup de bois: le souffle de lâÃternel, comme un torrent de soufre, lâallume» (Ãs. 30:33). La manière de traduire ce verset peut laisser une obscurité singulière remarquée par un autre [la version anglaise ne contient pas le mot «aussi» dans ce v. 33]. à première vue, il semblerait que lâAssyrien et «le roi» sont la même personne. Voici la vraie manière de rendre lâoriginal: «Pour le roi aussi, il est préparé» â câest-à -dire, Topheth est préparé pour lâAssyrien, mais de plus, pour LE ROI aussi; précisément, comme dans notre passage de Daniel, nous trouvons dâun côté lâAssyrien, ou roi du nord, â et dâun autre côté «le roi». Le même sort effrayant les attend tous les deux.
Mais je nây fais allusion maintenant que pour montrer que lâexpression «le roi» nâest pas unique dans lâÃcriture, et quâelle sâapplique à un personnage notoirement connu, que la prophétie enseignait les Juifs à attendre. Dieu, dans une juste rétribution du rejet du vrai Christ, les abandonnera et les laissera recevoir lâAntichrist. Câest là «le roi». Il sâarrogera les droits royaux du vrai roi, lâOint de Dieu. Topheth a été préparé pour le roi du nord, et aussi pour «le roi».
Mais il y a encore dâautres passages. En Ãsaïe 57, il est introduit dâune manière aussi inattendue. Le chapitre 57 nous montre lâétat dâiniquité effrayant qui se trouvera alors en Israël. Et dans ce jour-là , Dieu ne voudra plus supporter autre chose que la réalité. Les formes de la piété, servant de voile à lâimpureté et lâimpiété céderont la place à lâapostasie. Câest là que «le roi» nous est soudainement présenté (57:9). «Et tu tâes rendue auprès du roi avec de lâhuile, et tu as multiplié tes parfums; et tu as envoyé tes messagers au loin, et tu tâes dégradée jusque dans le shéol». Avoir à faire avec lui, câétait sâabaisser jusquâau shéol. Rien dâétonnant que Topheth fût préparé «aussi pour le roi». Ceci montre dâabord que lâEsprit de Dieu amène les pensées dâIsraël à attendre le règne dâun inique dans les derniers jours, et quâil est appelé «le roi».
Ceci nous fournit en même temps une clé dâaccès très importante pour Daniel 11. Nous sommes arrivés au temps de la fin. Lâintervalle de discontinuité est refermé, la longue et sombre nuit de la dispersion dâIsraël est bien près dâêtre finie. Les Juifs se trouvent dans le pays. Mais dans quelle condition? Est-ce sous Christ quâils y sont? Hélas! avant quâil en soit ainsi, il faut quâil sây passe une autre scène terrible. «Le roi» dont nous venons de lire quelque chose, se trouve là , et sa conduite est juste celle que nous pouvions attendre dâaprès les indications du Saint Esprit. «Le roi agira selon son bon plaisir». Ah! en est-il parmi nous qui sachent suffisamment combien câest une chose terrible que de faire sa propre volonté? Voici lâaboutissement de la propre volonté. Dès le commencement, ce fut le premier grand trait caractéristique du péché. Câest ce que fit Adam, et sa chute et la ruine du monde en furent le résultat immédiat. Ici nous voyons un personnage qui en ce jour-là , peut sembler être le plus élevé et le plus influent des hommes. Mais il agit «selon son bon plaisir», et il ne saurait y avoir rien de pire.
Lisons-nous une histoire pareille sans en tirer un profit moral pour nos âmes? Oublierons-nous quel mal câest toujours, que de faire notre propre volonté? Que nul ne suppose que, parce quâil est peut-être en position de commander, il se trouve par là en dehors de ce danger. Hélas! il nâen est point ainsi: rien ne rend aussi incapable de bien commander que lâincapacité dâobéir. Il est bon de savoir dâabord ce que câest que dâêtre assujetti. Oh! puissent nos cÅurs être profondément frappés de cette circonstance que le premier trait qui nous est signalé sur «le roi», lâAntichrist, câest quâil fait sa propre volonté! Que cela nous serve de test pour voir jusquâà quel point nous recherchons la nôtre, â jusquâà quel point, par suite de circonstances quelconques, nous faisons, ou nous nous permettons quelque chose que nous ne voudrions pas que personne au monde connût, â pas même peut-être ceux qui nous sont les plus proches! Hélas! par lâexpérience et par lâobservation, on sait toute la difficulté et tout le danger quâil y a là , quant à nos propres cÅurs. Et pourtant il nâest rien de plus contraire au Christ que nous avons appris (Ãph. 4:20). Nous sommes sanctifiés «pour lâobéissance et lâaspersion du sang de Jésus Christ» (1 Pierre 1:2). Nous ne sommes pas seulement sous lâaspersion du sang en vue de la bénédiction, â mais aussi pour lâobéissance de Jésus Christ, â pour que nous ayons le même esprit et le même principe dâobéissance; car câest là le sens de lâexpression. Nous ne sommes pas comme des Juifs qui étaient placés sous la loi, et dont lâobéissance avait le caractère dâobligation de faire telles ou telles choses sous peine de mort. Nous sommes déjà vivants pour Dieu, conscients de la bénédiction dans laquelle nous sommes, et réveillés pour voir la beauté de la volonté de Dieu; car câest Sa volonté qui nous a sauvés et nous a sanctifiés. Tel est notre vocation et notre tâche pratique ici-bas. à proprement parler, les chrétiens nâont rien dâautre à faire que dâaccomplir la volonté dâun Autre. Nous avons à faire la volonté de Dieu, selon le caractère de lâobéissance de Christ, â comme des fils dont les délices sont de faire la volonté du Père. Peu importe le domaine où notre activité a à se déployer. Ce peut être nos occupations naturelles quotidiennes. Mais gardez-vous bien de dissocier en vous deux individus, â lâun se conduisant dâaprès certains principes en rapport avec vos affaires et votre famille, â et lâautre se conduisant dâaprès dâautres principes dans lâÃglise de Dieu et dans le culte. Repoussez soigneusement une telle pensée. Nous avons Christ pour tout, et tous les jours. Christ nâest pas une bénédiction pour nous simplement quand nous nous réunissons ensemble, ou que nous sommes appelés à mourir; mais si nous avons Christ, nous lâavons pour toujours, et, dès le premier moment, nous sommes affranchis de faire notre propre volonté. Cette propre volonté, nous lâapprenons, câest la mort; mais câen est fini maintenant dans la mort de Christ. Nous sommes délivrés, car nous sommes vivants dans Celui qui est ressuscité. Mais en vue de quoi sommes-nous délivrés? Pour faire la volonté de Dieu. Nous sommes sanctifiés pour lâobéissance de Jésus Christ.
Pour ce qui est du «roi» vous avez en lui le terrible principe du péché qui a été toujours à lâÅuvre, mais qui dépasse ici toutes les bornes. Le moment est venu pour Dieu, dâôter tous les freins Providentiels par lesquels il avait jusquâalors retenu les hommes; et alors, il sera permis à Satan de venir à bout de ses plans; et ceci, dans le pays même sur lequel les yeux de Dieu reposent continuellement (1 Rois 9:3; Deut. 11:12).
«Le roi agira selon son bon plaisir, et sâexaltera, et sâélèvera» â non seulement contre tout homme, mais «contre tout dieu». Et ce nâest pas seulement quâil se place au-dessus de ces prétendus dieux, mais il «proférera des choses impies contre le Dieu des dieux». Et, chose étrange à dire (si lâon ne savait pas que Dieu est parfaitement sage, et quâil faut attendre que Ses conseils viennent à maturité), malgré son impiété effrayante, «il prospérera jusquâà ce que lâindignation soit accomplie; car ce qui est déterminé sera fait». La phrase contient un mot qui nous donne la clé du passage; car cette portion de la parole de Dieu a présenté dâimmenses difficultés pour plusieurs. Bon nombre de personnes ont mis dans ce verset le pape de Rome, dâautres Mahomet ou Bonaparte. Mais il nous est annoncé que «le roi» doit prospérer jusquâà ce que lâindignation soit accomplie. Quelle est cette indignation, et contre qui sâexerce-t-elle? Dieu a-t-il de lâindignation contre son Ãglise? Jamais. Nous sommes dans le temps de la parfaite patience de Dieu avec lâhomme, et non pas celui de Son indignation. à qui donc se rattache-t-elle? La parole de Dieu est parfaitement claire. Câest quand Dieu sâoccupe dâIsraël quâIl parle dâindignation: Jâai déjà pleinement établi ceci dâaprès Ãsaïe 5 à 10 et 14, et dâautres passages, et câest confirmé entièrement par toute la nature de la révélation donnée ici. Il est question en effet de quelquâun qui sera roi dâIsraël â non pas à Constantinople ou à Rome, mais en Palestine. Et le temps décrit est une explosion à venir dâindignation contre Israël dans la terre promise. Lui (le faux roi) prospérera jusquâà ce que lâindignation ait pris fin. Il est ajouté de plus quâil nâaura pas égard au Dieu de ses pères, ni à lâobjet du désir des femmes. Lâexpression «le désir des femmes» se rapporte évidemment à Christ, selon moi, â Celui vers la venue duquel les regards de tous les Juifs étaient tournés, et dont la naissance doit avoir été par dessus tout lâobjet du désir des femmes juives. Que tel soit le sens de cette expression, câest ce qui ressort clairement de sa liaison avec le contexte; car elle se trouve entre «le Dieu de ses pères» (lâÃternel) et «aucun dieu». Il est invraisemblable que lâexpression ait été ainsi placée, si elle avait trait simplement aux relations naturelles. Câest probablement le désir dâappliquer tout cela au pape qui a donné cours à cette interprétation. Mais comprenons bien que la prophétie concerne Israël et son pays, et tout est parfaitement clair. «Il nâaura point égard au Dieu de ses pères, et il nâaura point égard à lâobjet du désir des femmes». Christ est distingué du «Dieu de ses pères», peut-être parce que le Fils devait être fait chair. Mais Christ nâest pas lâobjet de plus dâégards que le Dieu de ses pères â expression qui implique, soit dit en passant, que ce personnage est lui-même Juif: «le Dieu de ses pères». «Car il sâagrandira au-dessus de tout; et, à sa place, il honorera le dieu des forteresses». Ce nâest pas quâil essaie, comme fit Antiochus, dâimposer par la force le culte de Jupiter Olympien aux Juifs; mais il adopte une superstition nouvelle. Cela réfute aussi lâapplication quâon voudrait faire de ces détails au roi de Syrie (Antiochus), qui était un Gentil. Il sâagit dâun Juif, qui prendra la place de Christ, et qui, bien sûr, nâa dâégard ni pour le vrai Christ ni pour lâÃternel. Câest un personnage qui sâélève lui-même et qui sâoppose au vrai Dieu, câest-à -dire, quâil met également de côté les superstitions des hommes, et la foi du peuple de Dieu. Lâexaltation de soi-même est son principal caractère.
Mais ce nâest pas tout. LâAntichrist sera dans lâincrédulité, mais pas dans lâincrédulité seulement. Il aura rejeté le Dieu dâIsraël et le Messie. Il nâhonorera aucun des dieux des Gentils. Mais lui-même, quoiquâil se pose comme le vrai Dieu sur la terre, il aura quelquâun devant qui il se prosternera et fera se prosterner les autres avec lui. Le cÅur humain même dans lâAntichrist, ne peut se passer dâun objet à adorer. Ainsi, au verset 38, nous voyons cette contradiction apparente manifestée dans lâAntichrist: «à sa place, il honorera le dieu des forteresses». Il fait un dieu en même temps quâil se donne comme étant dieu. «Avec de lâor, et avec de lâargent, et avec des pierres précieuses, et avec des choses désirables, il honorera un dieu que nâont pas connu ses pères». Ce sera une pure invention de sa part. De plus, il partagera le pays entre ses partisans: «Il les fera dominer sur la multitude et leur partagera le pays en récompense». Voilà ce que Dieu nous dit de ce roi qui sera en Palestine aux derniers jours. Ces dernières paroles sont évidemment une preuve très concluante, quâil règnera en Palestine. Câest «le pays» (fin v. 39). LâEsprit de Dieu ne parle jamais ainsi dâaucun autre pays. Câétait le pays le plus proche du cÅur de Dieu â une sorte de centre pour tous les autres.
Maintenant voici un tournant dans lâhistoire. «Et, au temps de la fin, le roi du midi heurtera contre lui». Ce fait confirme ce qui a été dit précédemment, que «le roi» se trouve seulement «au temps de la fin». «Le roi du midi heurtera contre lui et le roi du nord fondra sur lui comme un tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires». LâEsprit de Dieu avait longtemps parlé plus haut sur les rois du nord et du midi. Câétait important de montrer quâau temps de la fin, ces puissances auraient des successeurs qui heurteront «le roi» dans la terre sainte. «Le roi du midi», câest-à -dire lâÃgypte, et «le roi du nord» câest-à -dire le maître de la Syrie actuelle, ces deux personnages feront un mouvement contre «le roi». Non pas quâils aient une politique commune: au contraire, ils semblent ennemis acharnés lâun de lâautre. Mais «le roi» sâélève dâune telle manière, sâarrogeant de telles prétentions en terre sainte, que Dieu permet à la catastrophe finale dâarriver. Le roi du midi vient le premier, et ensuite le roi du nord qui paraît être à cette époque le grand pouvoir militaire et naval de lâorient. «Le roi du nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans les pays et inondera et passera outre; et il viendra dans le pays de beauté». Ce ne peut être un autre pays que celui dâIsraël. Le roi est là . Le roi du nord est un personnage entièrement différent, un adversaire «du roi» aussi bien que le roi du midi.
Après avoir introduit «le roi» sans nous dire dâoù il est venu, lâEsprit de Dieu le laisse là sans nous dire ce quâil advient de lui. Dâautres portions de lâÃcriture nous font connaître pleinement son destin effrayant. Mais il était important de lâintroduire comme un épisode dans le chapitre 11, afin de montrer le dernier grand conflit entre les rois du midi et du nord. En conséquence, nous perdons de vue «le roi», et le reste du chapitre sâoccupe du roi du nord, qui nâentre pas seulement dans le pays de beauté, mais qui poursuit ses conquêtes ailleurs. «Plusieurs pays tomberont; mais ceux-ci échapperont de sa main: Ãdom, et Moab, et les principaux des fils dâAmmon». Nous voyons par Ãsaïe 11, que câest là un fait très remarquable. Ces frontaliers vivaient en bordure de la terre sainte. Dieu arrange les choses de manière que, sâils échappent au roi du nord, câest pour être ravagés par les Israélites triomphants. Dieu ne veut pas permettre que les premiers ennemis dâIsraël, ses ennemis acharnés, reçoivent leur juste rétribution des mains de quelque autre peuple que de celui auquel ils ont tant cherché à sâopposer et à faire du mal. En conséquence, il semblerait, dâaprès Ãsaïe, que, bien peu après, les Israélites exécuteront sur eux le jugement de Dieu.
«Et il étendra sa main sur les pays, et le pays dâÃgypte nâéchappera pas. Et il aura sous sa puissance les trésors dâor et dâargent, et toutes les choses désirables de lâÃgypte; et les Libyens et les Ãthiopiens suivront ses pas». Ceci nous apprend que le roi du nord nâagit pas en allié du roi du midi. Il sâavance vers le midi, où, semblerait-il (v. 43), il y aura un grand développement de prospérité matérielle, soit par suite des ressources du pays lui-même, ou plus probablement en conséquence de ce quâil est devenu le grand marché commercial de lâOccident et de lâOrient, dans cette partie du monde. «Mais des nouvelles de lâorient et du nord lâeffrayeront». Câest après être descendu dans le midi, au delà de la Palestine, quâil entend ces rumeurs à lâégard du nord et de lâOrient qui le jettent dans la perplexité. Il était lui-même venu du nord, et avait aussi conquis lâOrient; et maintenant il reçoit de ces quartiers des nouvelles qui lâagitent. Il sâempresse de sâen retourner du pays dâÃgypte, et arrive en Palestine. «Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beauté (câest-à -dire entre la Méditerranée et la mer Morte); et il viendra à sa fin, et il nây aura personne pour le secourir». Tel est le sort du roi du Nord, autrefois victorieux â non pas «le roi» qui a été introduit en passant, pour nous montrer en quelle occasion se livre le combat final entre le nord et le midi.
Je désire maintenant examiner sâil nây a pas dans lâÃcriture, dâautres passages intéressants à rattacher au sujet dont nous venons de nous occuper. La fin de Zacharie nous présente là -dessus des informations de grand intérêt. Dâabord juste un mot ou deux sur la fin du chapitre 11. Voici ce que dit lâEsprit de Dieu (v. 17): «Malheur au pasteur de néant qui abandonne le troupeau!» Câest évidemment, je pense, lâAntichrist â «le roi»; car le verset 16 nous apprend que ce pasteur de néant est dans le pays. «Voici, je suscite un berger dans le pays qui ne visitera pas ce qui va périr, qui ne cherchera pas ce qui est dispersé, qui ne pansera pas ce qui est blessé, et ne nourrira pas ce qui est en bon état; mais il mangera la chair de ce qui est gras, et rompra la corne de leurs pieds». Ce parfait égoïsme, cette exaltation de soi-même, ce pillage du troupeau au lieu de le nourrir et de porter les agneaux dans son sein, font un affreux contraste avec Christ, le Bon Berger. Ainsi il est déclaré que le faux berger, lâAntichrist, doit être suscité dans le pays dâIsraël, et que là il nâépargne pas le troupeau de Dieu.
Au chapitre 12, nous trouvons une autre puissance (v. 2): «Voici, je ferai de Jérusalem une coupe dâétourdissement pour tous les peuples dâalentour, et elle sera aussi contre Juda lors du siège contre Jérusalem»; câest-à -dire que les nations sâassemblent contre Jérusalem, précisément comme en Daniel 11, le roi du nord et le roi du midi. Les nations sâassemblent contre Jérusalem pendant que ce pasteur de néant y est. Jérusalem et les Juifs sont lâobjet de lâattaque. «Et il arrivera, en ce jour-là , que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples: tous ceux qui sâen chargeront sây meurtriront certainement; et toutes les nations de la terre seront rassemblées contre elle». La victoire semble pencher du côté des ennemis dâIsraël. Mais nul ne peut alors sâendurcir contre ce peuple et prospérer, parce que lâÃternel se sera identifié Lui-même avec eux en ce jour-là . «En ce jour-là , dit lâÃternel, je frapperai de terreur tous les chevaux, et de délire ceux qui les montent, et jâouvrirai mes yeux sur la maison de Juda»; et ensuite le prophète nous dit de quelle manière le Seigneur défendra Son peuple en ce jour-là .
Mais ce qui rendra la chose encore plus claire, câest ce que nous lisons au chapitre 14:2: «Et jâassemblerai toutes les nations contre Jérusalem pour le combat; et la ville sera prise, et les maisons seront pillées, et les femmes violées, et la moitié de la ville sâen ira en captivité; et le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville». Nous trouvons dans ce passage quelques révélations de plus, que nous nâaurions pas pu recueillir du chapitre 12. Câest ainsi, par exemple, que nous apprenons que «la ville sera prise... et que la moitié de la ville sâen ira en captivité»: ceci distingue évidemment ce siège futur, de ceux que Jérusalem a subis dans le passé. Lorsque les Chaldéens sâemparèrent de la ville, ils firent captif tout le monde; lorsque ce furent les Romains, ils firent prisonniers tous ceux quâils épargnèrent. Ici nous trouvons un autre siège dans lequel la moitié seulement sera prise et lâautre moitié ne le sera pas. Et si quelque chose peut distinguer plus clairement encore à cet égard lâavenir, du passé, câest quâaprès avoir pris la moitié de la ville, les nations ne pousseront pas leur victoire plus loin. Pourquoi? «Et lâÃternel combattra contre ces nations comme au jour où Il a combattu au jour de la bataille. Et Ses pieds se tiendront, en ce jour-là , sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers lâorient». Qui peut prétendre que ceci ait jamais été accompli? Qui peut dire que lâÃternel est venu de cette manière et sâest tenu debout sur la Montagne des Oliviers? Comment pouvez-vous concilier le passé avec une telle déclaration? Depuis les jours du prophète, le Seigneur ne sâest jamais trouvé en conquérant sur le sol de Jérusalem. Sâagit-il du siège de la ville par Titus? Essayez-vous dâévacuer cette déclaration de Zacharie en expliquant quâil sâagit simplement dâune délivrance Providentielle? Mais, je le demande, les Juifs furent-ils alors délivrés? Non, ils furent au contraire, emmenés captifs. Jérusalem jusquâà aujourdâhui, demeure foulée aux pieds par les Gentils, et continuera de lâêtre jusquâà ce que les temps des nations soient accomplis. Mais le passage indique les derniers temps des Gentils, et la fin de lâoppression gentile. Quand ce jour sera venu, et que lâÃternel sortira pour combattre contre ces nations, Ses pieds se tiendront sur la Montagne des Oliviers. Et comme preuve que cela ne doit pas être entendu allégoriquement, le Saint Esprit ajoute que la Montagne des Oliviers se divisera en deux, â preuve physique extérieure que lâÃternel Dieu y a posé ses pieds. «Et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers lâoccident, â une fort grande vallée; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi. Et vous fuirez dans la vallée de mes montagnes», â câest-à -dire quâil y aura une vallée entre les deux moitiés â «car la vallée des montagnes sâétendra jusquâà Atsal... Et lâÃternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints avec toi».
Ce passage prouve donc très clairement que Jérusalem doit soutenir un siège dans lâavenir, et que ce siège sera caractérisé par deux attaques. La première attaque réussira contre Israël; la moitié de la ville sera prise, et il sâen suivra pour cette moitié de la ville toutes les affreuses misères qui accompagnent un siège; mais lâautre moitié est réservée pour lâÃternel, qui amènera le tiers dans le feu (Zach. 13:9). Il se placera à leur tête, et écrasera toutes les nations de la terre qui viendront contre Jérusalem. Ainsi la seconde attaque sera la ruine de ceux qui la font. Si nous rapprochons cela de ce qui nous est dit en Daniel, quelle lumière supplémentaire jaillit de la prophétie de Zacharie! Le roi du nord arrive le premier lorsque le roi du midi heurte contre «le roi» dans la terre sainte. Il y a une attaque simultanée contre Israël, afin de détruire, dans le pays, le peuple qui le mérite bien, hélas! Mais au milieu du mal se trouvera une semence pieuse. Dieu se servira de ces assaillants pour exécuter lâÅuvre de sa justice. Les méchants seront emportés, et lorsque Dieu aura purifié ceux qui restent, il se passera une autre scène. Le roi du nord, ayant été heureux dans sa première attaque, poursuit sa marche vers lâÃgypte, contre le roi du midi. Il y arrive, mais reçoit du Nord et de lâOrient des nouvelles qui le troublent, et il revient en arrière pour sa propre destruction.
En attendant, pouvons-nous demander, quâest-il advenu du «roi»? A-t-il été détruit dans la collision qui a eu lieu dans le pays entre les rois du nord et du midi? Nullement. Quâest-il donc devenu? Comment tombe-t-il? Par «lâapparition de la venue du Seigneur», venant du ciel (2 Thess. 2:8). Il est réservé pour la main de Dieu lui-même. Il sera jeté vivant dans lâétang de feu et de soufre. «Pour le roi aussi, il est préparé». Câest ainsi que lâAncien Testament et le Nouveau sont unanimes dans le témoignage quâils nous donnent. Ce ne sera point selon le sort ordinaire de lâhomme ruiné quâil périra. Pour lui, Dieu sâécartera de tout le cours ordinaire de ses voies avec les méchants. De même que de temps à autre, Dieu, dans sa grâce, a retiré des hommes de ce monde sans les faire passer par la mort, ainsi il y en a auxquels il est destiné par Dieu dâêtre précipités vivants en enfer â contraste terrible avec ceux qui sont en vie quand le Seigneur vient, et qui attendent dâêtre enlevés au ciel. Il en sera ainsi du méchant, le pasteur de néant â «le roi». Mais il nâest pas le seul à qui ce sort soit réservé. Le roi du nord est un ennemi plus effronté encore. «Le roi» sâest élevé dans le pays, corrompant le peuple dâIsraël et lâamenant à apostasier. Il a reçu son jugement. Si le plus petit mot de ce jugement exécuté dans le pays devait atteindre le roi du nord, nous pouvons facilement comprendre son trouble. Si câest là le motif de son prompt retour vers la Palestine, ou sâil revient à cause dâun mouvement des dix tribus, câest ce que je nâai pas la prétention de dire. LâÃcriture ne nous le dit point. Mais il revient vers la terre sainte; et cette fois, câest pour tomber immédiatement sous la main de Dieu â et non par lâépée dâun homme puissant, ni par lâépée dâun petit. Ce nâest pas lâhomme, mais Dieu, qui exécutera sur lui la vengeance. Voilà pourquoi il y a deux attaques. Après son premier assaut contre Jérusalem, il est descendu vers le midi et a poursuivi là certaines conquêtes. Excité par les nouvelles quâil reçoit, il se hâte de retourner, avec lâespérance que maintenant tout ira selon ses vÅux. «Et lâÃternel sortira, et combattra contre ces nations, comme au jour où il a combattu au jour de la bataille».
Mais avant de terminer, il faut que je vous signale encore un ou deux autres passages. Prenez Ãsaïe 28 et 29, et vous verrez une confirmation abondante de tout ce que jâai avancé sur cette dernière scène. En Ãsaïe 28, sont mentionnées deux grandes puissances au service du mal, en rapport avec le pays en ce temps-là â lâune «le roi», qui est en relation avec le peuple, et dans le pays; lâautre, le roi du nord, qui descend comme une puissance ennemie. Nous les trouvons tous deux dans ce chapitre. Dâabord il est fait mention dâÃphraïm, et lâÃternel prononce un malheur sur «la couronne dâorgueil des ivrognes dâÃphraïm, et la fleur flétrie de son bel ornement... Voici, lâÃternel a un instrument fort et puissant, comme un orage de grêle, un tourbillon de destruction: comme un orage de puissantes eaux qui débordent, il renversera par terre avec force». On a là , je pense, lâinvasion de lâAssyrien, comme le terrible orage venant du nord, qui éclaterait sur Ãphraïm. Au milieu du chapitre, nous trouverons une autre chose. Nous avons vu la condition dâÃphraïm qui habitait sur les bords du pays. Mais quelle était le sort de Jérusalem, la capitale? (v. 15): «Car vous avez dit: Nous avons fait une alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le shéol». Là , évidemment, il sâagit du «roi» qui sera à Jérusalem et qui fera un pacte avec «la bête», la grande puissance impériale de ce temps, à qui Satan aura donné son trône. Il y a parfaite harmonie entre ce que nous trouvons en Ãsaïe, dans lâApocalypse, et dans Daniel. «Nous avons fait alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le shéol: si le fléau qui inonde passe, il nâarrivera pas jusquâà nous». Remarquez cela. Le fléau qui inonde est le roi du nord, la puissance extérieure qui fond sur eux. Ceux de Jérusalem ont fait alliance avec la mort et avec le shéol (câest-à -dire avec les instruments de Satan) en ce jour: et ils espèrent, par ce moyen, échapper au roi du nord. Jâai déjà fait voir que «la bête», le pouvoir impérial de lâouest, sera en rapport avec «le roi» à Jérusalem â que les contrées occidentales seront le grand siège de la bête â que ce pouvoir impérial commandera à toute la partie de lâEurope appartenant proprement à lâempire romain. Quand cet empire sera réorganisé, ce pouvoir impérial sera le principal utilisateur de la force de cet empire. «Le roi» aura fait alliance avec lui, ou plutôt, ainsi que le chapitre 9 sâexprime, lui, câest-à -dire, le chef romain, fera alliance avec la masse des Juifs. à la fin, les deux se retrouvent à Jérusalem, combattant contre le Seigneur et ses saints qui viennent du ciel. Ils croiront trouver leur prétendue force dans cette alliance, mais elle ne tiendra point. Le fléau qui inonde (lâAssyrien) les emporte, et la moitié de la ville de Jérusalem est prise. Avec quelle merveilleuse harmonie tout concorde dans lâÃcriture! Puis vient (Ãsaïe 28:16), lâallusion à la pierre mise par le Seigneur pour fondement en Sion, parole destinée au résidu fidèle de ce jour-là , aussi vraie soit-elle pour nous qui croyons maintenant.
Ãsaïe 29, est le dernier passage que je veux signaler. Là nous est décrite la désolation finale de la ville. «Malheur à Ariel, à Ariel, la cité où David demeura... mais jâenserrerai Ariel; et il y aura soupir et gémissement; et elle me sera comme un Ariel [lion de Dieu]. Et je camperai comme un cercle contre toi, et je tâassiégerai au moyen de postes armés, et jâélèverai contre toi des forts». Câest le siège dont parle Zacharie 14. «Et, humiliée, tu parleras depuis la terre, et ta parole sortira sourdement de la poussière etc.». Voilà leur condition quand ils sont désolés. Mais voyez, v. 5: «Et la multitude de tes ennemis sera comme une fine poussière... Tu seras visitée de par lâÃternel des armées avec tonnerre et tremblement de terre... Et la multitude de toutes les nations qui font la guerre à Ariel, et tous ceux...qui lâenserrent seront comme un songe dâune vision de nuit». Le Seigneur est sorti et a combattu avec ces nations comme il combattit au jour de la bataille.
Voilà suffisamment de preuves émanant de diverses portions de la parole de Dieu, qui concordent entièrement et jettent de la lumière sur la partie si intéressante du livre de Daniel dont nous nous occupons. Tout concourt à montrer de la façon la plus claire quâil se prépare un terrible avenir pour les Juifs apostats et leurs alliés occidentaux, et un non moins terrible avenir pour leurs adversaires confédérés de lâOrient. Lâalliance avec le shéol ne tiendra pas. Lorsque les grandes puissances du monde auront, en apparence, tout balayé devant elles, et se seront assemblées devant Jérusalem pour la dernière grande lutte, Dieu saisira cette occasion dâagir avec elles, après le terme de sa patience de si longue durée. Ce sera la dernière scène. Les hommes auront cru avoir en leurs mains la monarchie universelle; mais ce sera le jour où Dieu les appellera au jugement. Je parle dâun jugement des nations et des rois, et non du jugement des morts devant le grand trône blanc (Apoc. 20:11-15).
Il nây a pas de base pour identifier «le roi » (11:36-39) avec Antiochus Ãpiphane, ni avec aucun successeur du roi du nord: il en est ainsi non seulement parce quâaucun autre ne correspond à ce qui est dit de lui, mais aussi pour la raison absolument déterminante quâil est attaqué aussi bien par le roi du nord que par le roi du midi. Il est donc distinct des deux et en contraste avec eux. Comme il est localisé entre les territoires de ces deux rois, ce ne peut pas être le pape de Rome (comme Mede et les deux Newton lâont imaginé), ni aucun autre, sinon «le roi» en Judée. Comme personne nâa encore paru répondre tant soit peu à sa description, ce doit être un monarque futur. Il est évident que la prophétie donne beaucoup de détails ici comme dans la partie précédente du chapitre, et lâexactitude est telle que les ennemis ont été poussés à affirmer, avec autant de folie que dâimpiété, que le texte avait été écrit postérieurement aux jours dâAntiochus, non pas par Daniel au temps où lâempire Perse venait de supplanter lâempire babylonien. Tout cela nâest que du rêve vain et méchant, qui glisse sur toutes les preuves surabondantes, internes et externes, montrant que le prophète vivait et écrivait bien au temps où il lâaffirme; mais en outre, ces positions incrédules omettent de voir la déclaration claire que, avant que «le roi» soit dans le pays dâIsraël et en présence de ses ennemis du nord et du midi, nous avons une transition se référant clairement «au temps de la fin»
Dieu va bientôt sâoccuper de la terre, â avec les hommes sâactivant sur tous leurs projets. La régénération du monde sera le grand jour où le Seigneur, ayant ôté dâIsraël les transgresseurs, et sâêtre servi du «roi» lui-même et du jugement tombé sur lui, pour séparer en Juda les fidèles dâavec les méchants, fera sonner lâheure du règlement de compte avec les nations. Câest là , me semble-t-il, la simple et juste portée de la vérité de Dieu, qui nous est présentée ici. Nous ne devons pas supposer quâil sâagit simplement dâune seule grande puissance, mais il sâagit de toutes. Il y aura des principes différents à lâÅuvre. Et câest une chose terrible de penser que ces pays-ci où nous jouissons de tels privilèges, doivent être recouverts alors des plus profondes ténèbres. Lâalliance avec la mort et avec le shéol est annoncée comme étant contractée par le monde occidental hautement civilisé. Que câest humiliant pour lâorgueil de lâhomme! Dans le passé, la civilisation nâa pas préservé les esprits les plus forts de lâidolâtrie dégradante, ni de la corruption. Hélas! câest une scène pire encore que nous aurons à la fin: le christianisme finira dans la restauration de lâidolâtrie, avec de nouveaux faux dieux, et avec lâhomme sâadorant lui-même comme Dieu. Tel est, je le crois, lâavenir qui nous est prédit pour notre temps. Mais lâamour peut garder le cÅur de sâembarrasser dans tout ce qui mène là , et le garder vrai pour Christ Lui-même. Puissions-nous être occupés de Lui, ne bâtissant pas sur les fondements des hommes, ne partageant pas leur espérance, ne nous confiant pas dans le progrès, ni même dans la soi-disant religion. Si Christ est mon objet en tout, alors il y a la sécurité, mais il nây en a nulle part ailleurs.