Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-14.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-33
Joab
Nous avons remarqué plus haut que le premier livre des Chroniques garde le silence sur les événements qui nous occupent. Dans notre récit, David nâest plus quâincidemment le type de Christ, mais représente plutôt le résidu restauré, traversant la tribulation sous la culpabilité de la mort du Juste. Cependant toutes les expériences de David dans ces chapitres sont aussi pour nous dâune application immédiate, parce que, placés comme lui dans une position de responsabilité, nous sommes des objets de discipline comme lui.
Le chap. 14 nous montre comment Joab réussit à gagner le cÅur de David. Nous avons déjà remarqué que Joab ne fait jamais une chose qui ne lui soit utile. Sâil a embrassé la cause de David, ce nâest pas par affection, quoiquâil fasse preuve dâun certain attachement à son maître, mais parce quâil estime le parti de David le plus propre à satisfaire ses vues ambitieuses. Elles nâallaient pas jusquâà la royauté; il était assez avisé pour savoir que lâaccès au trône lui était fermé; son ambition se bornait à être généralissime, ministre de la guerre, conseiller du roi. Si quelque obstacle à ses desseins se dressait devant lui, il était prompt à le surmonter et un crime ne lâarrêtait pas.
Avant tout, Joab cherchait à se rendre indispensable. Le meilleur moyen était de se faire le serviteur des faiblesses du roi. Quand David se débarrasse dâUrie en le remettant aux mains de Joab, ce dernier nâa pas une parole de reproche; il agit sans hésitation. David coupable a gagné un complice discret, mais qui, par sa discrétion même, est devenu son maître. La réputation du roi dépend désormais de Joab. Seulement les plans de ce dernier sont déjoués par lâintervention divine. Dieu parle, David se reconnaît coupable; la lèpre, au lieu de rester cachée, est publiquement manifestée et reconnue dans lâhumiliation et dans les larmes, non seulement devant Dieu, mais devant les hommes.
Ainsi tous les plans de Joab sont déjoués, tous ses intérêts lésés; il ne peut plus dominer son maître par son crime secret: il lui faut sây prendre autrement pour regagner son influence. Au moment de sâemparer de Rabba, déjà privée de la source dâeau qui lâalimente, Joab fait dire à David: «Maintenant assemble le reste du peuple et campe contre la ville, et prends-la, de peur que moi je ne prenne la ville et quâelle ne soit appelée de mon nom» (12:28). Quel désintéressement! Mais ne regagne-t-il pas ainsi son ascendant sur le cÅur du roi? David obéit; nous avons vu, dans le chapitre précédent, que sa victoire sur Rabba nâest pas en faveur de son instinct spirituel, mais Joab redevient indispensable et retrouve lâascendant quâil avait perdu.
à la fin du chap. 13, le roi languissait après Absalom. Câétait une fâcheuse faiblesse. Absalom était un meurtrier; la loi de lâÃternel ne permettait pas à David de languir après lui. Le meurtrier tombait entre les mains du vengeur du sang, et lâexpiation ne pouvait être faite que par le sang de celui qui lâavait versé (Nomb. 35:33). David lâavait montré pour lâAmalékite, pour Baana et Récab. Absalom, rentrant de son exil volontaire, la sentence devait être exécutée. Lâépargner, câétait ajouter une désobéissance à une transgression. Le fait dâavoir épousé Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueshur (Absalom sâétait réfugié chez son grand-père), était une transgression de David. Talmaï était un des rois cananéens épargnés par lâinfidélité du peuple (Jos. 13:2-3); tout mariage avec eux était interdit à Israël (Ex. 34:15, 16). Bien avant que cette interdiction fût prononcée, le sens spirituel dâAbraham lui en avait fait une loi (Gen. 24:3). David sâétait servi de la puissance souveraine pour enfreindre cette ordonnance, au lieu dâobéir à la loi.
Tous ces faits humiliants auraient dû imposer silence aux affections de David; mais Joab veille, intéressé à ce que le roi ne suive pas le simple chemin de lâobéissance. «Joab, fils de Tseruïa, sâaperçut que le cÅur du roi était pour Absalom» (v. 1). Il nâest pas homme à nâen pas profiter et prépare une intrigue indigne, pour amener David à rappeler le fugitif à Jérusalem. Les paroles quâil met dans la bouche de la femme thekohite portent à supposer chez Joab lâarrière-pensée que David pourrait désigner Absalom comme son successeur: «Ils ont dit: Livre celui qui a frappé son frère, afin que... nous détruisions aussi lâhéritier» (v. 7). «Pourquoi as-tu pensé ainsi contre le peuple de Dieu?» (v. 13). «Lâhomme qui veut nous exterminer, moi et mon fils ensemble, de lâhéritage de Dieu» (v. 16). En vérité, on peut voir dans les paroles de cette femme, que Joab avait la pensée de se ménager pour lâavenir une position auprès dâAbsalom, qui lui serait certainement reconnaissant de lâavoir ramené à la cour.
Et Joab avait lâaudace, pour accomplir cette machination, de se porter garant, auprès du roi, des pensées de Dieu: «Dieu ne lui a point ôté la vie, mais il a la pensée que celui qui est chassé ne demeure plus chassé loin de lui!» (v. 14).
En tout cela David était excusable, sans doute, si nous pensons aux sentiments naturels dâun père pour son fils, mais coupable comme serviteur de Dieu. LâÃternel lui avait désigné, par la bouche du prophète (12:24, 25), celui de ses fils sur lequel reposait son choix; câétait Salomon, fils de Bath-Shéba, que Dieu avait appelé «Jedidia, le bien-aimé de lâÃternel». Joab se rendait compte que le cÅur de David caressait en secret, sans se lâavouer peut-être clairement à lui-même, la pensée dâavoir Absalom pour successeur. Entre la parole positive de Dieu et les insinuations intéressées de Joab, le roi pouvait-il hésiter? Il aurait dû comprendre quâAbsalom, malgré tous ses avantages extérieurs (v. 25-27), quoiquâil fût un homme plus beau et peut-être tout aussi imposant que Saül, ne pouvait être lâhomme des conseils de Dieu. Il avait vu son frère Ãliab, dont même un Samuel pensait: «Certainement lâoint de lâÃternel est devant lui» (1 Sam. 16:6), mis de côté, malgré sa belle apparence, pour lui faire place, à lui, le pauvre gardeur de brebis. Câest une chose sérieuse de nous laisser diriger par nos affections naturelles, quelque légitimes quâelles soient, et non par le jugement spirituel que Dieu nous a donné.
Ce nâest certes pas quâà cette époque tout ne fût que faiblesse chez le roi bien-aimé. Il y avait dans son cÅur une corde divine que lâon ne faisait jamais vibrer en vain. Joab le savait bien et ne manque pas de sâen servir. Lâappel à la grâce trouvait toujours un écho chez David; la Thekohite vient donc plaider pour la grâce, auprès de lui. Le roi cède, oubliant, que la grâce nâest pas seule en cause; Dieu est aussi un Dieu juste, et lâon ne peut exalter sa grâce aux dépens de sa justice. Le conseil de Joab, suivi par David, le conduit à un abus de la grâce, dâautant plus sérieux que ses sentiments naturels étaient en jeu. Câest comme le miel dont le mélange avec les sacrifices était interdit (Lév. 2:11). La grâce ne doit donner aucune place aux sentiments, aux liens humains, à la douceur de la nature humaine. Tel ne fut pas le cas de David. Cédant à son amour paternel, il ne discerne pas suffisamment lâÅuvre de lâennemi, quoiquâelle ne pût lui échapper entièrement: «La main de Joab nâest-elle pas avec toi dans tout ceci?» (v. 19). La femme avoue: «Joab a fait cela» (v. 20); et le roi dit à Joab: «Voici, jâai fait cela» (v. 21). Il prend maintenant la responsabilité de ce que Joab a voulu faire. Lâennemi, Absalom, est reçu à Jérusalem, et quel ennemi!
Cependant David ne veut pas que le coupable se présente devant lui. Joab accepte la décision de son maître. Une fois, deux fois, il refuse de voir Absalom qui le fait appeler, sentant quâil est de son intérêt dâêtre avec le roi. Absalom, dans son emportement, fait mettre le feu au champ de Joab, usant de violence envers celui qui, après avoir plaidé sa cause, était allé le chercher à Gueshur et lâavait ramené à Jérusalem, comptant sâen faire un obligé. Joab, poussé par ses intérêts, vient sâenquérir auprès dâAbsalom des raisons de son acte, et il lui faut, contre son gré, intercéder auprès de David pour quâil consente à revoir son fils.
En Absalom, Joab a trouvé son maître. Dieu permet toutes ces choses. Il sâest déjà servi des ruses, de lâhabileté, de la méchanceté, de la cruauté de Joab, pour accomplir ses desseins; il va se servir dâAbsalom dans le même but, et ses voies ne seront, en définitive, que grâce envers David. Mais Joab est obligé dâobéir à celui quâil pensait dominer. Il ne lâoubliera pas. Absalom est devenu un obstacle à ses vues, une puissance sur laquelle il ne peut plus compter et qui se tourne contre lui. Quand le moment sera propice, Joab tuera Absalom.