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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-37
Fuite de David
Si Joab, tout en coopérant avec David, nâa aucun des mobiles de cet homme de Dieu, le caractère dâAbsalom est, dès le début, celui dâun réprouvé, fils, au moral, de Satan qui est «meurtrier dès le commencement». Plus tard, tous les mauvais instincts de sa nature se donnent carrière pour atteindre son but. Il use de flatteries, prend lâapparence de la justice, du désintéressement (v. 3, 4), de lâamour (v. 5), pour «dérober les cÅurs des hommes dâIsraël» (v. 6). Il trompe les simples (v. 11), feint de rendre culte à lâÃternel et de le servir (v. 7, 8), tout cela pour sâemparer de la royauté et se substituer à lâoint de lâÃternel, à son propre père sur son trône, â car il hait son père, il hait tout ce qui nâest pas lui-même. Il sâallie avec Akhitophel qui avait auprès du peuple la réputation quâaurait eue un prophète, car «le conseil que donnait Akhitophel, en ces jours-là , était comme si on se fût enquis de la parole de Dieu». Il sâexalte enfin, se déifie presque de son vivant (18:18).
Tous ces traits caractériseront à la fin des temps le grand ennemi du roi dâIsraël, «lâAntichrist», «lâhomme de péché», et «lâinique» (2 Thess. 2:3, 8). Il séduira le peuple, supportera son culte national pour le renverser ensuite, sâélèvera et sâexaltera lui-même jusquâà se faire adorer comme Dieu, se fera passer pour le vrai Messie, niera le Père et le Fils, réunira dans sa personne le faux roi avec le faux prophète. Nous le trouvons caractérisé au point de vue juif, dans le livre de Daniel (11:36-39), et le Seigneur avertit ses disciples, premier noyau du résidu juif de la fin, aussi longtemps que le Messie vivant au milieu dâeux nâavait pas encore été rejeté, de sâenfuir dès quâils verraient établie dans le temple de Jérusalem, lâabomination dont Daniel avait parlé.
Câest ce qui arrive ici. David fuyant devant Absalom est un type frappant des Juifs fidèles de la fin. Des deux côtés la coulpe du sang innocent dâUrie, du sang du Messie rejeté; des deux côtés lââme restaurée à la suite de ce crime; des deux côtés lâintégrité du cÅur, mêlée au sentiment profond de la faute; des deux côtés enfin, les conséquences de la faute, subies sous le gouvernement de Dieu qui ne peut laisser le crime impuni, mais qui soutient lââme restaurée, au milieu de la colère apparente quâelle doit porter aux yeux de tous, comme un fardeau dont elle sait que Dieu la délivrera à la fin pour la ramener dans la joie sans nuage de sa présence.
David, un si beau type de Christ au commencement de sa carrière, est devenu, par son péché, un type du résidu souffrant. Seulement, tout le long des Psaumes, le résidu est encouragé en trouvant, par la bouche de David prophète, que le Messie lui-même est entré dâavance, en sympathie et pour lui montrer le chemin, dans les tribulations et les détresses que lui, le résidu, devra subir. Les fidèles seront ainsi fortifiés chaque jour par les paroles prononcées par lâEsprit de Christ, et dans lesquelles ils trouveront, au milieu de leur détresse, lâexpression prophétique de leur foi et de leur confiance en Dieu. Nous allons donc rencontrer, dans cette partie de lâhistoire de David, les expériences de lââme sous les conséquences de sa faute et les encouragements que lui donne lâEsprit de Christ, sous le gouvernement de Dieu1.
1 Il est très digne de remarque que la série des Ps. 3 à 7, servant de préface à tout le livre des Psaumes2, commence par le «Psaume de David, lorsquâil sâenfuyait de devant Absalom, son fils». De fait, cette série tout entière appartient à cette période, comme le montre le Ps. 7, qui mentionne les outrages de Shimhi relatés en 2 Sam. 16. Tout cela prouve que la fuite de David devant Absalom est bien un type prophétique de la position et des sentiments du résidu dans les Psaumes. Ajoutons encore que le Ps. 71, ainsi quâune portion du livre 2 dont il fait partie, se rapporte directement à cette période de lâhistoire de David.
2 Les Ps. 1 et 2 en sont le sommaire. Ils présentent les deux grands sujets des Psaumes: le caractère des fils du royaume (Ps. 1), et les conseils de Dieu au sujet du Messie (Ps. 2). On y trouve lâindication de tous les personnages du drame: les justes, le peuple apostat, les nations, le Messie.
David sâenfuit en hâte, dès quâil apprend que les cÅurs des hommes dâIsraël suivent Absalom. Ce nâest ni lâcheté, ni faiblesse de sa part, câest de la foi. La foi ne suivra jamais le chemin que lâhomme naturel aurait choisi. Qui nâeût opposé dans ce moment une armée bien aguerrie à une conjuration naissante? Qui nâeût tenté, une fois au moins, le sort des armes, quand tout Jérusalem était encore avec le roi légitime? David fuit, non parce quâAbsalom est le plus fort, mais parce quâil est la verge de Dieu levée en châtiment sur son serviteur. Mais ce nâest pas à lui seul que David pense, câest à Jérusalem, la ville de lâÃternel, à laquelle il veut épargner une épreuve ou une ruine que sa résistance lui attirerait.
Donc, le roi sort et sâarrête au bord du Cédron. Cette fuite hâtive est cependant si calme quâelle a plutôt lâair dâun cortège royal que dâune défaite. Câest quâelle est dominée par le sentiment profond quâon est avec Dieu dans la tribulation. Le roi fugitif devient immédiatement le centre du peuple dans cet exode. Derrière lui sa maison et tout le peuple qui lui est resté fidèle; à ses côtés ses serviteurs; à lâavant-garde ses guerriers. Nâest-il pas frappant que les hommes dâarmes ne forment point lâarrière-garde, quand lâennemi se trouve sur les talons de ce peuple sans défense? Non, ils marchent devant le roi, ses hérauts, ses témoins par le chemin du désert. Les compagnons dâAbsalom pouvaient considérer cette marche comme une déroute; les Keréthiens, les Peléthiens et les Guitthiens y voyaient un suprême honneur. Or remarquez ceci: au moment où le vrai roi dâIsraël devient un étranger et un fugitif par la rébellion de son peuple, des étrangers sont mis à la place dâhonneur. Les Keréthiens et les Peléthiens, des tribus philistines, émigrées, dit-on, de la Crète, les Guitthiens, des gens de Gath, quittant la capitale de la Philistie et leur pays dâorigine pour associer leur sort à celui de David. Leur roi dâautrefois avait perdu son autorité sur eux; le roi de lâÃternel était devenu la boussole qui les orientait désormais.
Tout cela nous parle de Christ. Rejeté dâIsraël, il est devenu le centre dâattraction pour les nations étrangères aux promesses et qui nâavaient aucun droit aux bénédictions du peuple. Rejeté, il est devenu bien plus encore, le centre de tout, celui que les siens suivent avec délices, parce quâils ne trouvent de sécurité quâauprès de Lui dont le monde nâa pas voulu, parce quâils savent que le temps de sa réjection prendra fin, et que ceux qui ont partagé ses tribulations partageront certainement sa gloire. Oui, le centre de tout, cet homme qui garde encore son aspect dâétranger, méprisé du monde â modèle à suivre â objet de service, car ses serviteurs lâentourent, attentifs à ses volontés â objet de témoignage â et de quel heureux témoignage! ...
Câest dans cette période de lâhistoire de David que les cÅurs se manifestent. Sous le régime du trône, il est plutôt question de soumission que dâamour, mais un Christ rejeté attire le dévouement, et câest dans ces circonstances quâon peut voir si les siens Lui sont attachés. Il y en eut à Jérusalem, en ces temps-là , qui sâaccommodèrent fort bien de la domination impie dâAbsalom, mais grâce à Dieu, il y eut des cÅurs dévoués qui ne doutèrent pas de David et surent, malgré tout, que lâÃternel était avec lui, qui lièrent leur sort au sort du roi, et ne craignirent pas de se compromettre en déclarant ouvertement lui appartenir. Ah! la peur de se compromettre! Il nâest point étonnant de la trouver chez des chrétiens qui nâont de chrétien que le nom et qui, au fond, appartiennent au monde et ne veulent pas sâen séparer. Mais, chez les enfants de Dieu, quelle honte! Quoi, vous nâosez pas confesser le nom de votre Sauveur devant les hommes? Lâopinion du monde a donc sur vous une telle influence? Son opprobre nâest pas votre suprême honneur? Voulez-vous donc agir en ennemis de la croix de Christ? Nâest-ce pas ce qui faisait pleurer lâapôtre, quand il voyait des hommes portant Son nom, préférer les choses de la terre à lâopprobre de la croix? (Phil. 3:18).
Itthaï, le Guitthien, était différent de ces gens-là . Tout se réunissait pour lâexcuser de ne pas lier son sort à celui de David. Ãtranger, émigrant qui nâavait pas encore acquis un droit de bourgeoisie en Israël, venu dâhier, il était moralement comme le petit enfant qui sâessaie à ses premiers pas. David lui-même nâattendait pas de lui lâeffort quâil fallait pour le suivre. «Retourne- tâen», lui dit-il, «et emmène tes frères. Que la bonté et la vérité soient avec toi!» Il le bénit même, pour lui faire bien comprendre quâen de telles circonstances un manque de décision ne lui serait nullement imputé à mal. Eh bien! cet étranger fait preuve dâune grande foi. Il ne faut, pour une grande foi, ni beaucoup dâintelligence, ni une longue vie chrétienne; il suffit dâavoir une haute idée du Seigneur, de savoir que rien ne peut lâégaler ni lui être comparé, que Lui seul est capable de satisfaire complètement tous les besoins. David a beau lâexcuser, lui donner congé, lâexhorter à sâen retourner, rien ne le convainc; il reste, il ne connaît pas dâautre place, pas dâautre maître. Qui pourrait-il servir, si ce nâest David? Absalom nâest-il pas lâennemi de son seigneur? Qui lâarrêterait? La mort? mais si David doit mourir, la mort est bienvenue à Itthaï. Il sây attend et la met en première ligne: «Soit pour la mort, soit pour la vie». La vie vient pour lui après la mort. De quelque manière, en quelque lieu que ce soit, là où David sera, «là aussi sera son serviteur». Comme de tels sentiments rafraîchissent le cÅur du roi fugitif, celui de notre bien-aimé Sauveur. Ce quâItthaï désire, Jésus nous le promet: «Si quelquâun me sert, quâil me suive; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur: si quelquâun me sert, le Père lâhonorera» (Jean 12:26). Le Seigneur nous dit: Dans la mort, peut-être, mais dans la gloire, à coup sûr. En le servant, nous sommes assurés de la gloire, puisque câest là quâil se trouve à toujours. Remarquons encore que le cÅur du Père est satisfait du dévouement à son Fils. Lâavons-nous servi dans lâhumiliation, alors nous pouvons être certains que le Père nous donnera une place dâhonneur pour ne pas avoir craint de partager son opprobre devant le monde. Un pauvre Guitthien ignorant aura cette place; une pauvre Moabite lâoccupera aussi, elle qui nâavait pas hésité à suivre Naomi, aïeule du roi fugitif: «Ne me prie pas de te laisser, pour que je mâen retourne dâavec toi; car où tu iras, jâirai, et où tu demeureras, je demeurerai: ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu» (Ruth 1:16).
«Va, et passe!» dit le roi à Itthaï, et il passe le torrent du Cédron, tournant le dos à lâennemi triomphant, ayant en face de lui le chemin du désert (v. 23). Quâimporte! David est son berger, il ne manquera de rien.
Quel contraste entre cet étranger et Pierre, le disciple juif, qui avait suivi le Seigneur dès le commencement. Ah! comme il était prompt à dire, sans que Jésus le lui demandât: «Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort» (Luc 22:33). Pierre pensait à ce quâil était, Itthaï à ce que son seigneur était pour lui. Pauvre Pierre! Sa foi était, sans quâil sâen doutât, la plus petite, la plus misérable quâil fût possible de voir, car il avait une haute idée de lui-même.
Voici maintenant Tsadok et Abiathar apportant lâarche de lâÃternel. David la refuse; il ne peut accepter un tel honneur. Lâarche est entrée dans son repos et ne peut recommencer avec David les pérégrinations du désert. David reprend ici le rôle du résidu repentant et souffrant. Les nations pourront, avec une apparence de raison, lui demander: «Où est ton Dieu?» et se moquer de sa confiance, comme dans le deuxième livre des Psaumes qui exprime les sentiments du résidu fuyant loin de Jérusalem devant lâAntichrist (Ps. 42:11, etc.). Avec ces sentiments David dit au sacrificateur: «Reporte lâarche de Dieu dans la ville; si je trouve grâce aux yeux de lâÃternel, alors il me ramènera, et me la fera voir, elle et sa demeure. Et sâil dit ainsi: Je ne prends point de plaisir en toi; â me voici, quâil fasse de moi ce qui sera bon à ses yeux». Admirable résultat de lâaction de lâEsprit de Dieu sur un cÅur exercé par la discipline. Soumission parfaite à la volonté de Dieu, sachant que lâon a mérité le jugement â confiance parfaite en sa bonté qui demeure à toujours, en son intérêt pour les siens qui en sont indignes! Tout ce qui lui arrive est juste, mais David compte sur la grâce, acceptant lâhumiliation et laissant à Dieu le soin de le justifier, car «câest Dieu qui justifie».
Ces sentiments font contraste avec ceux dâItthaï, mais les uns ne sont pas moins beaux à leur place que les autres. On trouve la puissance de Dieu dans la foi, mais elle est tout aussi merveilleuse quand elle produit «toute patience» chez un pauvre être faible, battu par la tempête, nâayant aucune force en lui-même pour résister au flot grandissant du mal.
David monte en pleurant la montée des Oliviers, nu-pieds, la tête couverte. Le peuple qui le suit porte le deuil comme lui. Cette humiliation, Christ lâa subie et portée en sympathie pour son peuple bien-aimé, vers la fin de sa carrière. Celui qui pleurait sur Jérusalem sâest trouvé aux prises, en Gethsémané, avec lâassaut terrible de Satan. Il y était question, sans doute, de choses encore plus grandes et étendues que de sympathies pour le résidu souffrant dâIsraël, dâune Åuvre bien plus importante que la délivrance finale de son peuple, mais il sâagissait dâelle aussi, car «dans toutes leurs angoisses, le Christ a été en angoisse». Câest en ce lieu que lâhomme qui mangeait avec lui, a levé, comme Absalom, le talon contre lui, quâil lâa trahi par un baiser; câest là aussi que, dans lâangoisse de son âme, il a versé plus que les pleurs de David, et que sa sueur est devenue comme des grumeaux de sang tombant sur la terre.
En ce moment, tout vient accabler le pauvre roi. Il apprend la trahison dâAkhitophel. Toutes les ressources lui manquent, sauf une seule, mais parfaitement suffisante: Il se prosterne devant Dieu. â «Rends vain», lui dit-il, «le conseil dâAkhitophel».
Dieu donne à la prière de son serviteur une réponse immédiate. Hushaï, lâintime ami du roi, le rejoint. David, plein de discernement spirituel, le renvoie, sachant que Dieu le destine à «annuler le conseil dâAkhitophel».
Hushaï retourne à Jérusalem. Quelles que soient nos préférences, il nous faut toujours être au lieu où Christ nous place. Un serviteur de Christ peut toujours être là où se tiennent lâarche et la sacrificature, puisquâil y trouve Christ. Nâest-il pas à la fois lâarche et le sacrificateur? Nous sommes appelés à diverses fonctions pour sa cause. Le témoignage et le service sont une chose; autre chose est la lutte contre les ruses de lâennemi pour faire triompher le nom de Christ; autre chose encore, dâentrer en sa présence pour Lui rendre culte. Toutes ces fonctions diverses nous appartiennent. La tâche de Hushaï était ardue; il en est de même aujourdâhui pour ceux qui ont à lutter contre les ennemis de Christ, des Akhitophel qui prétendent au caractère de prophètes et sont au fond de faux prophètes, qui connaissent les pensées du Seigneur et emploient leur savoir pour anéantir son autorité. Mais si le Seigneur nous envoie au milieu des ennemis, allons-y sans crainte. Anéantir le conseil dâAkhitophel, nâest-ce pas restituer à notre David la place qui Lui appartient?