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Bible Commentaries
2 Samuel 14

Bible annotéeBible annotée

versets 1-33

La conduite de Joab s’explique d’un côté par la connaissance qu’il a de l’apaisement qui s’est fait dans le cœur de David, et, de l’autre par le désir de se préparer un ami en Absalom, successeur probable du roi.

Comme Nathan, il cherche à agir sur lui par le moyen d’une histoire fictive.

Thékoa : voir l’introduction à Amos.

Et que nous détruisions ainsi l’héritier. Ces mots sont plutôt l’expression de la pensée secrète des parents que la reproduction de leurs propres paroles.

Une fois le meurtrier mis à mort, l’héritage leur revenait.

Le charbon vif : le feu entretenu sur le foyer est le symbole de la conservation de la race.

Le sens est : Si la violation de la loi, qui ordonne la punition du meurtrier, a des conséquences fâcheuses, ce sera sur moi qu’elles tomberont, et non pas sur toi et sur le pays. Cette parole peut être interprétée ou comme un vœu : Que ce soit sur moi et non sur toi que retombent les conséquences ! Ou comme une expression de crainte : Toi en tout cas tu n’en souffriras pas; mais moi je vais être exposée à la vengeance de mes parents irrités. Le verset suivant parle plutôt pour cette seconde explication.

Après avoir demandé au roi la permission de lui parler avec franchise, elle s’enhardit à faire l’application de la mansuétude du roi au cas d’Absalom. Le roi a autorisé le retour du fils de la veuve qui n’ aura rien à craindre en rentrant chez elle. Pourquoi dans une affaire qui concerne le bien du peuple entier, l’exil d’Absalom, n’agirait-il pas de même ?

Elle veut dire sans doute : Quand Dieu nous conserve la vie, c’est pour que nous en profitions en nous hâtant d’accomplir ce qui ne pourra plus se faire après notre mort.

Loin de lui : loin de la présence de Dieu qui habite en Israël.

On pourrait entendre ce verset : En te suppliant ainsi en faveur d’Absalom, j’ai voulu prévenir un malheur, car le peuple murmure contre son exil. Mais la suite fait plutôt penser qu’après avoir jeté dans le cœur de David la pensée qu’il lui importait, elle n’insiste pas et se hâte au contraire de revenir à son propre cas. Son entourage la menace pour avoir fait échapper le meurtrier; c’est pourquoi elle a eu recours au roi qui peut seul empêcher la destruction de sa race et lui rendre la tranquillité. En revenant ainsi à sa propre affaire, elle se donne l’air de n’avoir eu en vue que ce qui la concerne elle-même.

L’ange de Dieu : l’ange de l’alliance, qui veille continuellement sur le peuple. Voir Genèse, appendice du chapitre 21. David est aussi juste et impartial que cet être divin; il entend les justes plaintes de ses sujets et rend à chacun selon le bien ou le mal qui a été fait.

Le roi n’est pas dupe de toute cette ruse; il a fort bien compris à quoi tendait cette scène, et il comprend aussi que cette pensée n’a pu venir que d’un homme intéressé à ce qui concerne la famille royale.

À droite ni à gauche : Tu ne t’écartes pas d’un cheveu de la ligne du vrai.

L’ange de l’Éternel est présenté au verset 17 au point de vue de sa justice; il l’est ici au point de vue de sa toute-science à laquelle rien n’échappe.

Il paraît que cet entretien avait lieu dans une de ces assemblées publiques où le roi rendait la justice au peuple. Joab et les grands étaient présents.

Voir 2 Samuel 13:39, note.

Il ne vit point la face du roi. Malheureusement ce n’étaient plus là que des demi-mesures, qui ne pouvaient avoir aucun effet salutaire.

Deux cents sicles, poids du roi. Deux cents sicles ordinaires feraient environ 3 kg. La riche chevelure d’une femme n’en pèse au plus que deux. Il semble donc qu’il doive y avoir exagération dans ce chiffre. On a supposé que, par un léger changement dans la lettre qui signifie 20, cette lettre était devenue celle qui signifie 200. Cela n’est pas impossible. Mais le poids se réduirait alors à 500 g, ce qui n’aurait rien de bien extraordinaire. On pourrait plutôt penser que le mot poids du roi désigne un sicle inférieur à celui du sanctuaire, comme le sicle babylonien qui pesait le tiers du sicle hébreu, ce qui conduirait à un poids de 1 à 1,5 kg.

Trois fils. Comme Absalom dit (2 Samuel 18:18) : Je n’ai pas de fils, il faut admettre qu’ils étaient morts jeunes.

Il ne voulut point venir : sans doute en vertu d’une défense faite par David à ses serviteurs.

Et joab se leva. Ce n’était pas désobéir à David, car il venait pour l’affaire de son champ, et c’était bien là l’effet sur lequel Absalom avait compté.

S’il y a quelque iniquité. Il envisage le meurtre d’Amnon comme une punition légitime que David aurait dû consommer lui-même. C’était vrai, et David avait été par sa faiblesse le premier coupable.

Le roi embrassa Absalom. Cette réconciliation ne reposait sur rien de sérieux, Absalom n’ayant témoigné aucun repentir. L’impunité d’Absalom, amenée par celle d’Amnon, augmente l’orgueil et l’audace de celui-ci.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 14". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/2-samuel-14.html.
 
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