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Bible Commentaries
2 Samuel 13

Bible annotéeBible annotée

versets 1-39

Thamar, palmier; elle était fille de Maaca, princesse syrienne de Guessur

Amnon : fils d’Ahinoam, la première femme de David; l’aîné des fils de David.

L’aima. L’exemple de son père paraît avoir exercé sur lui sa pernicieuse influence.

Elle était vierge. Les jeunes filles habitaient dans des appartements séparés de ceux des hommes; les femmes mariées jouissaient d’une plus grande liberté.

Parmi les infâmes en Israël. Les crimes de ce genre, communs chez les païens, étaient sévèrement condamnés par la loi (Lévitique 18:9-11; Lévitique 20:17; Deutéronome 27:22).

Il ne refusera pas : de me donner à toi en légitime mariage. On a objecté à cette parole les articles de la loi que nous venons de citer. Mais, fille d’une étrangère, Thamar pouvait les ignorer et en tout cas penser que la volonté du roi suffirait pour légitimer une pareille union, peut-être en usage chez le peuple d’où elle sortait, comme chez d’autres nations de l’Orient. D’ailleurs la loi elle-même se rapportait plutôt à des cas d’impureté entre des personnes très rapprochées qu’à un mariage proprement dit, car dans le même contexte (Lévitique 18:7) une défense semblable est appliquée à la relation d’un fils avec sa mère, ce qui évidemment ne saurait se rapporter au mariage proprement dit.

Ce subit changement de sentiment est un trait d’une grande vérité psychologique, et qui montre combien avait été extérieure la passion d’Amnon. On doit l’expliquer par la honte profonde qu’éprouvait le coupable et l’impression intolérable produite sur sa conscience par la vue de l’objet de sa faute.

Il y avait encore un moyen de réparer le premier mal, par le mariage. Mais la chasser, c’était la stigmatiser comme coupable de ce qui s’était passé et faire peser l’opprobre sur le reste de sa vie.

La main sur sa tête : comme un symbole de la main de Dieu qui s’appesantit sur elle (Jérémie 2:37). Toute cette conduite de Thamar est une accusation contre Amnon qui prétend rejeter la faute sur elle.

Est-ce qu’Amnon, ton frère… ? Cette question prouve qu’il s’était douté de quelque chose, et le silence de Thamar confirme ses soupçons.

C’est ton frère : Ne divulgue pas la honte de ta famille.

Ne prends pas la chose à cœur : Ne pense pas à te venger ! Absalom se réserve de la venger lui-même.

Très irrité. Mais tout en resta là. Il aurait dû, d’après la loi, punir le coupable de mort (Lévitique 18:9). Mais le souvenir de sa propre conduite le paralysait. Cette impunité ne fit que rendre plus implacable la haine d’Absalom.

Les tondeurs. Sur la fête qui se célébrait à cette occasion, voir Genèse 38:12 et 1 Samuel 25:4.

Baal-Hatsor (Tell-Azour, à 8 km au nord de Béthel ?), près d’Éphraïm. Dans Josèphe (Guerre Juive, IV, 9, 9), il est parlé d’un Éphraïm près de Béthel, qui d’après Eusèbe était à 10 km et d’après Jérôme à 24 km au nord-est de Jérusalem; comparez Jean 11:54. Dans 2 Chroniques 13:19, il est parlé d’une ville d’Ephron, près de Béthel. Le domaine d’Absalom était donc probablement à quelques lieues au nord de Jérusalem.

Nous n’irons pas tous. Il paraît par ce qui suit que David ne refusait pas seulement pour lui et ses officiers, mais aussi pour Amnon lui-même; de là la prière d’Absalom au verset 26.

Le bénit : le congédia en le bénissant.

Pourquoi irait-il avec toi ? Cette parole semble trahir quelque inquiétude; cependant l’absence de toute manifestation de haine de la part d’Absalom pendant ces deux ans le rassure ainsi qu’Amnon. Celui-ci d’ailleurs se sentait entouré de tous ses frères et de leurs gens.

N’est-ce pas moi… ? Je prends tout sur moi.

Jonadab : le même qu’au verset 3. Il veut probablement gagner les bonnes grâces du roi, comme il avait gagné celles d’Amnon. Il avait deviné le plan d’Absalom.

De la montagne : on ne peut préciser laquelle. Les expressions de ce verset, quoique très précises en elles-mêmes, sont obscures pour nous.

Thalmaï : son grand-père; voir 2 Samuel 3:3.

On a traduit dans ce sens : Le roi David languissait après Absalom, parce qu’avec le temps sa colère au sujet de la mort d’Amnon s’était apaisée et son amour pour Absalom réveillé. La suite s’accorderait bien avec ce sens; Joab entrerait dans le désir de David et, par l’intervention de la femme de Thékoa, chercherait à lui ôter tout scrupule. Mais le verset 24 du chapitre suivant s’oppose à ce sens. Comment, si David avait eu un si grand désir de revoir Absalom, lui eût-il interdit pendant deux ans entiers (verset 28) de reparaître devant lui ? Il vaut donc mieux traduire avec d’autres comme nous l’avons fait, ce qui est également possible.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 13". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/2-samuel-13.html.
 
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