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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
Chapitres 3 à 8:15 â Ãlisée
Joram et la guerre contre Moab
«Et Joram, fils dâAchab, commença de régner sur Israël à Samarie la dix-huitième année de Josaphat, roi de Juda; et il régna douze ans» (v. 1).
Notre but nâest pas dâexpliquer toutes les difficultés chronologiques soulevées par le règne de Joram, fils de Josaphat, roi de Juda (Comparez 1:17; 3:1; 8:16; 1 Rois 22:52; 2 Chron. 20:31). Nous reviendrons, au chapitre 8, sur les plus importantes. Lâincrédulité, prompte à trouver la parole de Dieu en défaut, nâa pas manqué de relever ici dâapparentes erreurs. Admettre une faute de copiste (chose toujours possible) au chapitre 1:17, ne lèverait la difficulté quâà demi. Le croyant, sans vouloir tout expliquer, sâattend à Dieu et reçoit de la lumière en temps et lieu, comme prix de sa confiance.
Dans ce chapitre, nous trouvons le prophète aux prises avec les circonstances du monde qui lâentoure. Quels troubles va rencontrer celui qui descend du mont Carmel pour visiter Samarie! Moab sâétait rebellé contre Israël; câétait la suite de lâinfidélité dâAchab (1:1), mais elle pesait, comme jugement de Dieu, sur Achazia, son indigne successeur. La coutume des rois asservis, dès quâil y avait un changement de règne, était de secouer le joug de leurs oppresseurs (v. 4, 5). Lâhomme politique ne voit pas autre chose dans cette révolte de Moab, tandis que le croyant y reconnaît la main de Dieu en châtiment ou en jugement.
Joram, fils dâAchab, sâétait montré en un sens moins irréligieux que son père. Il avait enlevé lâidole de Baal érigée par Achab, toutefois sans en détruire les prophètes, comme on peut lâinférer de la réponse dâÃlisée, au v. 13. Il abandonnait extérieurement ce culte abominable, mais se préoccupait bien peu dâen laisser subsister lâesprit. Ce quâil nâabandonnait nullement, câétait le culte national institué par Jéroboam, fils de Nebath, et qui cachait une grossière idolâtrie sous les apparences de la religion du vrai Dieu.
Ãlisée est témoin de lâalliance entre Joram dâIsraël et Josaphat contre Moab. Joram suit ici la tradition du règne de son père qui sâétait allié avec ce même Josaphat contre les Syriens, mais il va plus loin que lui dans le mal. Comme il a besoin de passer par le territoire dâÃdom pour atteindre Moab (v. 8), il comprend dans son alliance cette nation, idolâtre, bien connue par son inimitié acharnée contre le peuple de lâÃternel. Quel tableau du monde, dont la politique ne tient aucun compte de Dieu!
Selon lâhomme, tout est calculé pour une réussite certaine; la petite nation guerrière de Moab ne pourra, malgré sa vaillance, résister à cette puissante confédération; mais Dieu est là , le seul dont Joram aurait dû tenir compte et quâil laissait outrageusement de côté.
Et que penser de lâintègre Josaphat, déjà instruit des pensées de Dieu par une expérience précédente (1 Rois 22), et retombant, peu dâannées après, dans les errements qui lâavaient amené à deux doigts de sa perte? «Jây monterai», dit-il, «moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux»; exactement les mêmes paroles quâil avait dites autrefois à Achab. La bienveillance et lâamabilité selon le monde, le désir de lui plaire, lâalliance avec lui pour la promotion dâintérêts communs, sont de terribles obstacles à une marche fidèle, et lorsque ces sentiments ne sont pas appelés par le chrétien de leur vrai nom, qui est le péché, ils ruinent son témoignage, contribuent à maintenir le monde dans une fausse sécurité, puisquâil sâillusionne et croit marcher dans le chemin chrétien, parce que des enfants de Dieu marchent avec lui, tandis que câest, de fait, le chrétien qui marche dans le chemin du monde. Cette marche, enfin, si elle nâentraîne pas un jugement immédiat sur le croyant, est du moins stérile pour lui, comme le montre lâhistoire de Josaphat et, si elle profite à quelquâun, câest au roi apostat, Joram, dont cette alliance accroîtra la puissance et la prospérité. Josaphat était ce quâon appelle un esprit large, tolérant. La division dâIsraël était pour lui un fait accompli quâil ne ressentait plus, sâil lâavait jamais ressenti. Il ne heurtait pas les opinions ni la religion de Joram. Il sâassociait volontiers avec lui, sous prétexte de lui être utile, mais il oubliait une chose autrement importante, câest quâil se solidarisait avec un homme qui déshonorait Dieu, outrageait sa sainteté et ne tenait aucun compte de sa Parole. Naturellement, le monde approuve bien haut une telle alliance, et donne de tels croyants en exemple à ceux qui se séparent du mal pour être de vrais témoins de Christ. «Moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux». Et pourquoi pas? dit le monde. Parce que jâabandonne mon témoignage, si ce nâest Dieu lui-même, du moment que jâaccepte une alliance avec le monde ennemi de Dieu.
Cette marche a encore un autre inconvénient, et des plus graves. On peut, comme Josaphat, sâallier avec un Joram, représentant le monde qui garde encore lâapparence extérieure de la religion divine. Aux yeux de Josaphat, cela semblait, sans doute, valoir mieux que son alliance avec Achab. Il caressait peut-être lâillusion que Joram, ayant jeté bas la stèle de Baal, lâalliance avec lui était permise. De fait, elle était pire que la première, car elle conduisait à une alliance avec Ãdom, chose que le pauvre Josaphat nâavait guère soupçonnée, ou dont peut-être il ne sâestimait pas solidaire.
Achab, avant dâaller à la guerre, avait rassemblé les prophètes pour sâenquérir sâil devait lâentreprendre (1 Rois 22:6). Joram ne semble pas même y songer; Josaphat, hélas! pas davantage. Il avait été plus fidèle vis-à -vis dâAchab (1 Rois 22:5). Quand le croyant récidive dans le mal, au lieu de sâen abstenir, sa conscience sâémousse, et il finit par ne plus éprouver le besoin des directions de la Parole dont il avait auparavant senti la nécessité.
Ces trois rois, si tristement associés, partent donc et, au lieu de rencontrer lâennemi, ont affaire à des circonstances qui leur prouvent quâon ne peut pas oublier Dieu sans danger. Lâeau manque; le roi dâIsraël dit: «Hélas! lâÃternel a appelé ces trois rois pour les livrer en la main de Moab!» Il nâavait suivi jusquâici que sa propre volonté; quand il se souvient de lâÃternel, il lâaccuse de lâavoir conduit à la ruine avec ses deux compagnons. Lâhomme se révolte contre son sort, câest-à -dire contre Dieu qui le dirige, au lieu de reconnaître que câest lui qui se lâest attiré. Le pieux Josaphat, quoique manquant de discernement pour apprécier le mal et lui-même, a toutefois cette pensée juste quoique tardive, quâon ne peut sortir de difficulté quâen consultant lâÃternel. Joram, lui, ignorait lâexistence dâÃlisée, prophète en Israël, et ne sentait pas plus le besoin, en présence du désastre, dâinterroger un porteur de la parole de Dieu, que lorsquâil se mettait en campagne. Heureusement que lâun de ses serviteurs connaît Ãlisée. Les petits sont au fait des ressources divines, alors que les grands de la terre ne sâen enquièrent pas. Ils sont aussi plus à même dâapprécier le caractère du prophète qui, dans lâoubli de lui-même, avait été un si parfait serviteur dâÃlie, que son nom, comme nous lâavons vu, nâavait pas été prononcé depuis son premier appel, jusquâau jour où il fut appelé à remplacer son maître dans sa mission. Souvenir odieux, sans doute, à Joram, car il lui rappelle Ãlie et ses jugements sur son père, sa mère et son frère.
Josaphat, à lâouïe du nom dâÃlisée, retrouve une juste appréciation de la Parole de Dieu: «La parole de lâÃternel est avec lui» (v. 12). Les trois rois descendent vers le prophète qui ne prend pas même garde au roi dâÃdom, renvoie le roi dâIsraël aux prophètes de Baal et ne tient compte que du faible Josaphat, représentant unique, quoique en si mauvaise compagnie, du témoignage de Dieu en Israël. Quelque pauvres et inconséquents quâils soient, le Seigneur nâoublie pas les siens et tient compte de la plus faible marque de fidélité à son égard. Quant aux dix tribus, elles sont définitivement rejetées dans la personne de leur roi responsable. Comme toujours, la patience inépuisable de Dieu suspend encore le coup qui va le frapper et tiendra compte jusquâau bout du moindre retour vers Lui, mais cette parole terrible retentit: «Quây a-t-il entre moi et toi?» Nâest-ce pas le: «En vérité, je vous dis: je ne vous connais pas», de Matthieu 25:12, pire encore que la sentence prononcée sur Achazia: «Tu mourras certainement».
Cependant, Ãlisée est un prophète de grâce. Il nâignore pas le mal, mais, au lieu de prononcer le jugement, il indique une ressource miraculeuse pour ces trois rois dans leur calamité. Il a besoin, pour parler de délivrance, de sâabstraire de ce quâil a sous les yeux et qui pourrait lâexciter à prononcer un jugement sans merci. «Amenez-moi», dit-il, «un joueur de harpe». Comment sâabstraire mieux quâen élevant son âme vers Dieu, car câétait avec des instruments à cordes que le cÅur des fidèles exhalait vers lâÃternel sa louange, ses désirs, ses besoins ou ses plaintes. Le remède agit: «La main de lâÃternel fut sur Ãlisée». Alors il peut révéler par quelle intervention miraculeuse (v. 16-19) lâÃternel opérera la délivrance. Il faut préparer les fosses destinées à recevoir lâeau, et le Seigneur les remplira. Il ne fait pas de miracle de grâce qui nâait en même temps pour but de mettre la foi en action. Nous en verrons plus dâun exemple dans lâhistoire du prophète Ãlisée. Ici, lâÃternel nâintervient pas, ce quâil fit en dâautres occasions, par des moyens naturels, vent ou pluie. Il coupe court à tous les raisonnements incrédules des rois confédérés.
La délivrance a lieu le matin, à lâheure même où lâon offre le sacrifice sur lâautel. Le culte national idolâtre de Jéroboam nâa rien à faire avec cette heure, et Dieu ne le reconnaît en aucune manière; son intervention est en rapport avec lâautel du temple de Jérusalem. Câest ce dernier qui, pour ainsi dire, ouvre les écluses miraculeuses par lesquelles toute une armée va être abreuvée. Il en est de même de la croix de Christ. Quelque éloignée quâelle soit en apparence, câest à lâheure de cette offrande que Dieu regarde pour sauver tous ceux qui se confient en sa Parole. Lâeau de la vie a pour origine la mort de la victime. Mais ce qui est vie pour les uns est mort pour les autres. Moab, trompé par lâapparence, se précipite, tête baissée, dans son propre jugement, au moment même où lâÃternel délivre ceux qui ont accepté son message. Pour nâavoir pas distingué et reconnu la délivrance envoyée de Dieu, Moab est détruit et la victoire est du côté de ceux qui ont bu les eaux préparées par la grâce. Nâétait-ce pas comme un accomplissement partiel de la prophétie de Balaam: «Lâeau coulera de ses seaux... et son roi sera élevé au-dessus dâAgag»? (Nombres 24:7).
Israël seul est mentionné comme frappant lâennemi et accomplissant sa destruction, selon la prédiction dâÃlisée. Le roi de Moab essaie de pénétrer avec sept cents hommes jusquâau roi dâÃdom, sans doute pour se réfugier auprès de lui, mais il nây peut réussir. Alors il offre son premier-né en holocauste sur la muraille. Cela ne rappelle-t-il pas ce que plus tard dira lâÃternel, à propos de ce même Moab: «Donnerai-je mon premier-né pour ma transgression, le fruit de mon ventre pour le péché de mon âme?» (Michée 6:7).
Cet horrible sacrifice provoque lâindignation des alliés dâIsraël, dont la vengeance a poussé Moab à cette extrémité1, ils se retirèrent du vainqueur pour rentrer chez eux. Victoire inutile. Moab peut se croire délivré par cette épouvantable offrande à son dieu et reste invaincu au milieu de ses ruines, prêt aux pires représailles. Tel sera toujours le résultat des victoires humaines, quand ce nâest pas Dieu qui conduit son peuple à la victoire. Ãdom, allié dâun jour, sur lequel Israël avait compté, lâabandonne et sâindigne contre lui, du moment quâil livre combat avec le nom de lâÃternel pour bannière. Josaphat le quitte aussi et retourne dans son pays avec les mêmes sentiments, quoique provenant dâautres motifs. Joram doit apprendre quâune religion nâayant que lâapparence de la vraie, ne trouve un appui durable, ni chez les incrédules avoués, ni chez ceux qui gardent le témoignage de Dieu.
1 Câest du moins le sens que je crois devoir attribuer à cette parole.