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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-19.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-37
Sankhérib et lâÃternel
Avant dâaller plus loin, je désire faire une ou deux remarques sur les trois récits de la vie dâÃzéchias, contenus dans la Parole (2 Rois 18-20; 2 Chron. 29-32; Ãs. 36-39. Notre récit seul débute par la révolte dâÃzéchias contre Sankhérib, suivie de lâinvasion de Juda et de lâhumiliation du roi, en suite de son manque de confiance. Câest que ce récit nous présente la carrière des rois placés sous leur responsabilité. La discipline de Dieu envers Ãzéchias lui montre, en cette occurrence, que la confiance en lâÃternel a seule le pouvoir de le garder. Ce même récit insiste, avant tout, sur le caractère du vrai témoignage, au temps de la fin; il consiste dans lâabandon de tout mélange avec lâidolâtrie du monde. Nous trouvons ensuite lâattaque de Sankhérib contre Jérusalem, où la confiance absolue dâÃzéchias en lâÃternel est mise à une épreuve dont elle sort victorieuse.
Dans le récit des Chroniques, nous trouvons le roi selon les conseils de Dieu. Juda nâest plus quâun petit résidu insignifiant, confiné à Jérusalem. Le roi apparaît, dès le premier jour, comme préparé de Dieu pour son Åuvre de grâce. Le temple de lâÃternel reste avec le résidu qui en a la garde. Ãzéchias le purifie, restaure dans son intégrité le culte de Dieu, et celui des faux dieux est déraciné et aboli. Le résidu du peuple acquiert ainsi le droit dâêtre le porteur du témoignage de Dieu. Mais il faut encore garantir la cité de Dieu de lâennemi, en lui coupant les sources qui alimentent la ville; il ne lui reste plus rien de commun avec le témoignage. Ce dernier est complet dans la mesure et les confins de ce petit peuple humilié. Lâhistoire de lâattaque de Sankhérib contre Jérusalem est beaucoup plus brève ici que dans les deux autres récits.
En Ãsaïe, nous avons lâhistoire dâÃzéchias au point de vue prophétique. Trois faits seulement y sont exposés en détail: lâattaque de Sankhérib et la maladie mortelle dâÃzéchias, suivie de la visite des ambassadeurs, qui explique prophétiquement lâélévation et la chute de Babylone, en rapport avec Juda. Dans ce récit, Ãzéchias est, en quelques points, le type du Messie, en beaucoup dâautres, le type du résidu. Ce dernier, condamné à mort, reprend comme une vie de résurrection. La maladie dâÃzéchias, mentionnée aussi dans les deux autres récits, acquiert, en Ãsaïe, une importance prophétique toute particulière, par la mention de «lâécrit dâÃzéchias», plainte prophétique du résidu, qui désire célébrer lâÃternel «dans la terre des vivants» (Ãsaïe 38:9).
Reprenons maintenant le cours de notre récit.
Après les menaces de lâAssyrien contre lui, Ãzéchias monte une première fois à la maison de lâÃternel. En apparence, il restait peu de chose à ce pauvre roi. Tout Juda saccagé, lâarmée assyrienne faisant le siège de la seule ville qui restât encore debout, le serviteur de lâÃternel méprisé, traité comme un malfaiteur par les nations, le nom de lâÃternel foulé aux pieds, les circonstances telles, quâil fallait tout supporter en silence, et accepter lâhumiliation comme la juste rétribution des péchés et de la désobéissance du peuple. Avait-il quelque ressource, ce faible «résidu qui se trouvait encore»? (v. 4). Oui, certes! Il lui restait le temple de lâÃternel, sa ville bien-aimée, la montagne de Sion, le fils de David et son trône, le prophète, porteur de la parole de Dieu; il lui restait bien plus quâà David lui-même dans la caverne dâAdullam! La chair pouvait se décourager, la foi ne le pouvait aucunement, car, au milieu de ce désastre sans nom, elle possédait tout ce qui fait sa ferme assurance, tout ce qui console et réjouit dans lâaffliction, Emmanuel, la présence de Dieu avec son peuple. Nâen est-il pas de même aujourdâhui? Cherchez le témoignage de Dieu, au milieu dâun monde mûr pour lâapostasie. La foi seule peut le découvrir, «ce résidu qui se trouve encore»; mais elle le découvre; elle préfère la maison de Dieu à toutes les tentes des méchants, le peuple pauvre et affligé à toute la prospérité de lâAssyrien; elle écoute la voix du prophète, et ferme lâoreille aux voix blasphématoires des serviteurs de lâennemi; elle se groupe autour de lâOint de lâÃternel, et comment craindrait-elle, puisque Dieu voit et regarde la face de son Oint?
Non pas que cette confiance exclue lâangoisse et que le danger extrême nâétreigne pas le cÅur, ni quâon ne porte sur soi le sac et ne déchire ses vêtements en signe dâaffliction, dâhumiliation et de deuil. Mais le danger pousse Ãzéchias et son peuple vers la maison de lâÃternel et vers les oracles de Dieu pour recevoir conseil, force et consolation. «Ce jour est un jour de détresse, et de châtiment, et dâopprobre; car les enfants sont venus jusquâà la naissance, et il nây a point de force pour enfanter» (v. 3). Il faut sentir, en des temps comme ceux-là et comme les nôtres, que ce sont des jours dâangoisse et de châtiment, que notre part est une profonde humiliation, que, pareils à ce petit résidu, nous avons à prendre sur nous «lâopprobre dâun grand peuple», et que nous avons à lâexprimer par nos larmes et nos soupirs sur lâétat de la chrétienté, qui a si affreusement déshonoré le Seigneur. Mais une chose suffit au résidu affligé, et doit nous suffire: lâÃternel est là ; câest lui, non pas nous, qui a été outragé. Alors nous dirons comme Ãzéchias: Peut-être lâÃternel entendra-t-il toutes les paroles de celui qui a outragé le Dieu vivant et punira-t-il les paroles quâil a entendues (v. 4), et lâÃternel nous répondra.
«Ne crains pas», dit Ãsaïe, «à cause des paroles que tu as entendues, par lesquelles les serviteurs du roi dâAssyrie mâont blasphémé. Voici, je vais mettre en lui un esprit, et il entendra une nouvelle, et retournera dans son pays; et je le ferai tomber par lâépée dans son pays» (v. 6-7). La parole de lâÃternel sâaccomplit à la lettre. La nouvelle que Tirhaka, roi dâÃthiopie, qui sâétait emparé de lâÃgypte, sâavançait contre lui, quand son but était précisément la conquête de lâÃgypte, le fait partir subitement à sa rencontre1.
1 Câest à son retour de cette expédition que son camp est frappé sur les montagnes dâIsraël, comme le sera celui du futur Assyrien de la prophétie.
Mais, avant son départ, Sankhérib envoie un message écrit à Ãzéchias. Il avait fait dire précédemment au peuple: «QuâÃzéchias ne vous trompe point... et ne vous fasse pas mettre votre confiance, en lâÃternel» (18:29-30). Il dit maintenant à Ãzéchias: «Que ton Dieu, en qui tu te confies, ne te trompe point» (v. 10), lâassimilant aux faux dieux que lui, lâAssyrien, avait détruits. Câétait un «outrage» direct au «Dieu vivant». La rage, qui remplit le monarque assyrien, entravé dans ses projets et froissé dans son orgueil, se montre maintenant sous son vrai caractère, Câest au Dieu dâIsraël quâil en veut.
Ãzéchias monte une seconde fois à la maison de lâÃternel. Il ne sâagit plus dâhumiliation comme la première fois, mais dâune attaque directe contre le nom de lâÃternel, quâÃzéchias honore. Dieu doit prendre connaissance de cette lettre. Le roi lui remet en mains sa propre cause à Lui, mais il sait que, pour lâhonneur de son nom, lâÃternel sauvera son peuple humilié. «Et maintenant, Ãternel notre Dieu! sauve-nous, je te prie, de sa main, afin que tous les royaumes de la terre sachent que toi, Ãternel, tu es Dieu, toi seul» (v. 19).
Alors Ãsaïe fait connaître au roi la parole de lâÃternel, prononcée contre lâAssyrien. Si Ãzéchias porte sur son cÅur les intérêts de son Dieu quand il sâagit de lâennemi, lâÃternel lui répond quâil ne laissera pas outrager par le monde «la vierge, fille de Sion», puisquâelle est lâépouse du grand roi. «La vierge, fille de Sion, te méprise, elle se moque de toi; la fille de Jérusalem secoue la tête après toi» (v. 21). Ainsi Dieu revendique le caractère et lâhonneur de ses bien-aimés, coupables mais humiliés, quand ceux-ci revendiquent son honneur et son caractère à Lui seul. LâAssyrien, dans sa folie, avait levé les yeux en haut contre le Saint dâIsraël. Il avait levé la verge de la colère de Dieu, qui avait fait cela dès longtemps, mais il sâétait enorgueilli de ses succès et nâavait pas craint de sâélever jusquâà Dieu. Il disait: Jâai gravi, je couperai, je parviendrai, jâai creusé, jâai desséché. (v. 23-24), tandis que câétait lâÃternel qui avait décrété la ruine des nations et de son peuple par ce moyen (v. 25-26). «Mais je sais», dit lâÃternel, «ton habitation, et ta sortie et ton entrée, et ta rage contre moi. Parce que tu es plein de rage contre moi, et que ton insolence est montée à mes oreilles, je mettrai mon anneau à ton nez et mon frein entre tes lèvres, et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu» (v. 27-28).
LâÃternel donne alors à Ãzéchias un signe de sa délivrance: la première année, on mangerait ce qui lèverait des grains tombés, pauvre récolte, mais qui les empêcherait de mourir de faim. Câest, prophétiquement, lâhistoire de la préservation du résidu à Jérusalem. La seconde année, il y aurait une force de croissance; la troisième année, viendrait la récolte et le fruit de la vigne. LâÃternel explique cette parabole au roi: «Ce qui est réchappé et demeuré de reste de la maison de Juda poussera encore des racines en bas et produira du fruit en haut. Car de Jérusalem sortira un résidu, et de la montagne de Sion, ce qui est réchappé. La jalousie de lâÃternel des armées fera cela» (v. 30-31). Le résidu de Juda sera fondé de nouveau par lâÃternel, et comblé de ses bénédictions.
Sâil en est ainsi de Jérusalem, à bien plus forte raison de lâAssemblée, Ãpouse de Christ, faible résidu au milieu des ruines, chez lequel il nây a point de force pour enfanter, et si abaissé, que lâennemi peut dire: «Que ton Dieu, en qui tu te confies, ne te trompe point»; mais précieux à Christ, qui le fera asseoir avec lui sur son trône, et le plantera à toujours dans les parvis de Dieu, comme un arbre chargé de fleurs et de fruits.
LâAssyrien ne devait pas entrer dans la ville, ni y lancer des flèches, ni dresser contre elle des terrasses; et cependant, lâarmée ennemie lâenvironnait en ce moment même. Mais Dieu intervient, à cause de son nom, et à cause de David, son serviteur, envers lequel il ne révoquera ni son alliance, ni ses promesses (v. 32-34).
La nuit même de cette prophétie, le camp des Assyriens fut frappé. Au matin, ils étaient tous des corps morts. «Les forts de cÅur ont été dépouillés, ils ont dormi leur sommeil, et aucun des hommes vaillants nâa trouvé ses mains. Quand tu les as tancés, ô Dieu de Jacob! chars et chevaux se sont endormis profondément... Quand tu te levas, ô Dieu, pour le jugement, pour sauver tous les débonnaires de la terre» (Ps. 76:6, 7, 10). Câest ainsi aussi, que lâAssyrien de la fin, le roi du Nord, rencontrera son jugement: «Des nouvelles de lâorient et du nord lâeffrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et détruire entièrement beaucoup de gens. Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beauté; et il viendra à sa fin, et il nây aura personne pour le secourir» (Daniel 11:44-45). Lui-même, le chef de lâarmée, subit la sentence prononcée par le prophète contre lui (v. 37). Ses fils le frappent avec lâépée, comme il se prosternait dans la maison de Nisroc, son dieu. Il avait dit à Ãzéchias: «LâÃternel ne te délivrera pas»; et voici, son dieu Nisroc était incapable de le délivrer, quand il se prosternait devant lui.
En tout cela, nous suivons les progrès de lâhomme de Dieu, et la récompense que reçoit sa confiance en lâÃternel. Au commencement, il se révolte contre lâAssyrien, quand peut-être, manquant de connaissance de son propre cÅur, il avait pu prendre pour la seule confiance en Dieu, une confiance à laquelle le moi nâétait pas étranger. Alors, il la perd devant lâennemi, mais Dieu se sert de la discipline pour lui ôter toute confiance en lui-même. Dans cette épreuve, Ãzéchias, humilié de lâétat du peuple, ne cherchant aucun appui dans son propre cÅur, remet tout à Dieu. Sa confiance va croissant, à mesure que lâépreuve grandit. Il ne pense plus à lui, ni à son peuple, si ce nâest pour se juger; il ne cherche que la gloire de lâÃternel, liant toutefois le salut dâIsraël à cette gloire. Dieu lui répond en lui montrant que Jérusalem, le fils de David, et le résidu bien-aimé, occupent exclusivement ses pensées. Il délivre son peuple par le jugement, et répond à lâhumble prière que «le résidu qui se trouve encore» lui adresse par la bouche du prophète (19:4).