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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-20
Achaz, roi de Juda
Achaz, fils de Jotham, commença de régner sur Juda, trois ans avant la mort de Pékakh, roi dâIsraël, qui régna vingt ans à Samarie. Comme si Dieu eût voulu épargner cette honte à sa mère, le nom de celle-ci ne nous est pas donné. Au lieu de servir lâÃternel, il marcha dans la voie des rois dâIsraël et revint aux mauvais jours de lâimpie Achab, établissant en Juda le culte de Baal et celui de Moloch, auquel il sacrifia son fils (2 Chr. 28:2). Ses prédécesseurs nâavaient jamais aboli les hauts lieux, et laissaient le peuple y faire fumer de lâencens, sans se joindre eux-mêmes à cette idolâtrie. Achaz sacrifie lui-même et fait fumer «lâencens sur les hauts lieux, et sur les collines, et sous tout arbre vert» (v. 4). Il fit «ce qui est mauvais aux yeux de lâÃternel», comme les rois dâIsraël. Remarquez que cette qualification de «mauvais» nous est toujours donnée en rapport avec lâÃternel. Il arrive, sans doute, que lâabandon de Dieu livre celui qui en est coupable à toute sorte de mal moral, au crime et à lâimpureté, mais il nâen est pas toujours ainsi. Jéroboam I, Joas, roi dâIsraël, Jéroboam II, étaient des monarques remarquables aux yeux des hommes; deux dâentre eux furent des «sauveurs» pour leur peuple, dont ils contribuèrent à établir la réputation et à reconquérir le domaine; mais pour Dieu, la question est autre. Il sâagit de déterminer les rapports que ces rois, comme ici Achaz, roi de Juda, eurent avec Lui. Le fait, si simple, que la mesure morale dâun homme se trouve dans sa conduite vis-à -vis de Dieu, est particulièrement oublié de nos jours. Un homme peut être libre-penseur, athée même; sâil se conduit moralement et rend des services à lâhumanité, même des chrétiens le qualifieront dâexcellent homme, comme si Dieu pouvait accepter quelque chose de lui ou le dispenser en quelque manière de croire en Lui, à cause de sa bonne conduite. Erreur fatale pour cet homme, mais désolante surtout, quand on la voit sanctionnée par des chrétiens qui méconnaissent ainsi que, sans la crainte de Dieu, il ne peut pas même y avoir pour lâhomme un commencement de sagesse. Quand ces incrédules paraîtront devant Dieu, ils seront convaincus par Lui, mais hélas! trop tard, dâavoir fait ce qui est mauvais aux yeux de lâÃternel, et les chrétiens qui ont excusé leur incrédulité seront responsables de leur avoir, par cette coupable adhésion, fermé le chemin de la repentance. Achaz «marcha dans la voie des rois dâIsraël» (v. 3). Double condamnation de ce roi qui, connaissant le culte du vrai Dieu en Juda, lui tourna le dos pour suivre les abominations des nations idolâtres.
Aussi le jugement qui se préparait contre le peuple sous Jotham, atteint maintenant Achaz, à cause de son infidélité. «Alors», nous est-il dit, «Retsin, roi de Syrie, et Pékakh, fils de Remalia, roi dâIsraël, montèrent à Jérusalem pour lui faire la guerre; et ils assiégèrent Achaz; mais ils ne purent pas le vaincre»1 (v. 5). Quoique nous devions, pour nous borner, remettre la mention des prophètes de Juda à lâétude du second livre des Chroniques, nous sommes obligés de nous départir çà et là de cette règle, et dâen référer ici à Ãsaïe, dâautant plus que Pékakh, fils de Remalia, roi dâIsraël, y joue un rôle important. Le roi dâIsraël, autrefois en guerre avec la Syrie, est maintenant son allié, sans doute pour se dégager dâun côté du joug de Tiglath-Piléser, roi dâAssyrie, qui, comme nous lâavons vu plus haut, lâavait dépouillé dâune grande partie de son territoire, mais aussi pour regagner, tout en servant les vues de son allié, ce que Juda lui avait pris.
1 Nous ne parlerons pas ici des victoires remportées par Retsin et Pékakh sur Juda, ni du prophète Oded, qui réussit à atteindre la conscience de quelques-uns des chefs dâÃphraïm, en leur faisant renvoyer les prisonniers et le butin pris sur Juda, au lieu de les retenir captifs. Tout ce récit trouvera sa place dans lâétude des Chroniques.
Ces deux rois donc montent contre Jérusalem et «assiègent Achaz, mais ne peuvent pas le vaincre». Le cÅur dâAchaz et de son peuple est agité «comme les arbres de la forêt sont agités devant le vent» (Ãs. 7:2). LâÃternel envoie Ãsaïe à la rencontre du roi. Le prophète est accompagné de son fils Shear-Jashub, dont le nom signifie: «Un résidu reviendra» (cf. Ãs. 10:21). Il parle en grâce à ce roi impie. Câest que Dieu reste, quoiquâil en soit, fidèle à ses promesses, et renouera ses relations avec Israël et Juda, dans la personne de Christ et du résidu. Mais quâelle est touchante la patiente grâce de Dieu envers ce mauvais roi! Il le rassure, au lieu de lâécraser; il lui annonce la délivrance. Il lui dit: «Prends garde et sois tranquille»; laisse-moi agir. Il lui dit: «Ne crains pas», à lui qui avait tout à craindre de Sa part. Il lui donne la date à laquelle Ãphraïm «cessera dâêtre un peuple». Le mal est décrété pour une époque fixe et irrévocable, et malgré tout, Juda, sâil croyait, subsisterait encore pour un peu de temps (Ãsaïe 7:9). LâEsprit de Dieu, par le prophète, dit à Achaz: «Demande un signe pour toi, de la part de lâÃternel, ton Dieu». Achaz répond: «Je ne le demanderai pas, et je ne tenterai pas lâÃternel», colorant son incrédulité et sa désobéissance par une apparence de piété. Tenter lâÃternel, câétait se défier de lui, mais de fait, Achaz faisait bien plus que se défier; il ne croyait pas à la parole de lâÃternel. Alors Dieu lui annonce un signe: Juda, câest-à -dire la maison de David, représentée par Achaz, a lassé la patience de Dieu, qui la remplacera par Emmanuel, la semence de la femme (v. 14). Mais avant que le second fils, qui devait naître au prophète, sût «rejeter le mal et choisir le bien, le pays des deux rois duquel Achaz a peur serait abandonné» (v. 16). Ce Maher-Shalal-Hash-Baz (quâon se dépêche de butiner, quâon hâte le pillage), ne «saura pas encore crier mon père et ma mère», que le pays de Pékakh et de Retsin sera abandonné. Cette prophétie sâest littéralement accomplie, et le dessein de ces rois dâétablir en Juda «le fils de Tabeël» fut anéanti1.
1 Le nom de Tabeël, qui a passablement intrigué les savants, semblerait indiquer, par ses racines, un homme lié à la fois à la Syrie et à Ãphraïm, que ces deux puissances avaient intérêt à choisir pour candidat au trône de Juda.
Achaz préfère se confier au roi dâAssyrie contre Pékakh et Retsin, que de se confier en lâÃternel et de lui obéir. Cela explique sa réponse à Ãsaïe. Il avait envoyé «des messagers à Tiglath-Piléser, roi dâAssyrie, disant: Je suis ton serviteur et ton fils; monte, et sauve-moi de la main du roi de Syrie et de la main du roi dâIsraël qui sâélèvent contre moi. Et Achaz prit lâargent et lâor, ce qui sâen trouva dans la maison de lâÃternel et dans les trésors de la maison du roi, et lâenvoya en présent au roi dâAssyrie. Et le roi dâAssyrie lâécouta; et le roi dâAssyrie monta à Damas, et la prit, et en transporta les habitants à Kir, et fit mourir Retsin» (2 Rois 16:7-9). Aussi Dieu lui déclare: «LâÃternel fera venir sur toi, et sur ton peuple et sur la maison de ton père, des jours qui ne sont pas venus depuis le jour quâÃphraïm sâest retiré de Juda â savoir le roi dâAssyrie» (Ãsaïe 7:17); et contre Israël et la Syrie: «On emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi dâAssyrie» (8:4). Ainsi, ce que lâÃternel avait prononcé contre Israël qui avait cherché lâappui de lâAssyrie (Osée 5:13-14), il le prononce maintenant contre Juda qui recherche cette même alliance. Le premier résultat de sa confiance en lâAssyrie semble être favorable à Juda. Tiglath-Piléser sâempare de Damas, en transporte les habitants et fait mourir Retsin. La prophétie prononcée longtemps auparavant par Amos (1:3-5) est maintenant accomplie.
Achaz nâest pas au bout de ses transgressions. La prophétie dâÃsaïe nâa aucun effet sur sa conscience. Il se rend à Damas à la rencontre du roi dâAssyrie quâil vient féliciter pour son aide et son succès. Ayant vu lâautel idolâtre de Retsin, il en envoie le modèle à Jérusalem et lâétablit dans le parvis du temple. Il se trouve un souverain sacrificateur pour accomplir cet acte sacrilège! 2 Chr. 28:22, nous dit quâAchaz sacrifia aux dieux de Damas, car faire fumer le sacrifice sur un autre autel que lâautel dâairain, câétait sacrifier aux faux dieux.
Ne trouvons-nous rien de semblable dans la religion dâaujourdâhui, où des hommes, se disant chrétiens, pensent pouvoir sâapprocher de Dieu par un autre autel que celui de lâexpiation, à laquelle ils ne croient plus? Comme lâautel de Retsin, le leur est beaucoup plus vaste, a beaucoup plus belle apparence, que celui de Dieu. Lâancienne étroitesse religieuse a fait place, disent-ils, à des vues plus larges. Ce nâest plus le sang de la croix qui justifie et rachète le pécheur. Ils ont un autre Christ que celui-là , un Christ qui a renoué par sa vie les liens de lâhumanité avec Dieu, sa croix nâétant plus que le couronnement dâune vie de dévouement. Le nouvel autel nâa aucun point de contact avec lâancien. Sa forme et sa beauté le rendent infiniment plus désirable au monde que lâautel dâairain, aussi ce dernier est ôté de sa place, mis de côté (v. 14); il nâest plus le point de départ indispensable pour se présenter devant Dieu, dans son sanctuaire. En somme, on a un nouveau point de départ, on institue une nouvelle religion, et la première est reléguée dans un coin. Tout au plus lâautel dâairain peut-il servir à «consulter» (v. 15), non pas pour penser, comme on lâa dit, à ce quâon doit en faire, mais afin de sâen servir pour des pratiques superstitieuses. Câest ainsi que, dans toute une partie de la chrétienté, lâusage de la croix est détourné et employé à des superstitions grossières. La religion dâAchaz, quand il sâagit du soi-disant culte de lâÃternel, aboutit à cela: dâun côté, à lâincrédulité quant au fondement même de la foi, la croix de Christ, de lâautre, à la superstition quand il sâagit de ce même fondement.
Le sacrilège dâAchaz sâétend aux cuves (v. 17), qui, comme nous lâavons vu dans les Méditations sur le premier livre des Rois (sur 7:27-40), servaient au lavage des victimes, représentant lâabsence complète de souillure du Christ offert en expiation. Achaz ôte les cuves de leurs bases. Et ici encore, ne trouvons-nous pas une analogie avec ce qui se passe sous nos yeux, ou se dit autour de nous? On abandonne la pensée dâune pureté parfaite de Christ, Agneau de Dieu, en lâassujettissant aux mêmes tendances que les nôtres et en le montrant, tenté par des convoitises intérieures auxquelles il nâa pas cédé. Tout en conservant les cuves, on les ôte de leurs bases.
Il en fut de même pour la mer dâairain (v. 17), instrument de la purification journalière des sacrificateurs. Elle était établie sur les bÅufs, symboles de la patience de Dieu envers son peuple, quant à sa purification pratique. Cette purification ne pouvait être agréée, quâen vertu de la longue patience de Dieu dans toutes ses voies envers son peuple. Achaz enlève la cuve de ce qui constituait sa base et la met sur «un pavé de pierre». Ce pavé de pierre nâest-il pas une image frappante du cÅur et de la nature de lâhomme? Toutes les tendances religieuses actuelles sont établies sur la prétention que lâélément humain, et non le caractère de Dieu, est la base de notre consécration pratique à son service, et quâun acte résolu de la volonté de lâhomme le rend capable de marcher sans souillure et sans péché dans le chemin de Dieu ici-bas.
Enfin Achaz change lâentrée dans la maison de lâÃternel (v. 18), qui était interdite à dâautres quâau roi. Il le fait «à cause du roi dâAssyrie». Il renie ses privilèges comme chef du peuple de Dieu, et le «portique du sabbat», le privilège du peuple lui-même, pour ne pas choquer le monde auquel il sâasservit. Maintenant le roi dâAssyrie peut se déclarer satisfait! Les fondements mêmes de la religion dâIsraël, par lesquels le peuple était sanctifié pour Dieu, ont disparu. Pourquoi le monde nâentrerait-il pas dès lors en relation avec le Dieu dâIsraël par lâautel de Damas? Cette religion modifiée et dépouillée de sa puissance et de ses privilèges, lui convient parfaitement!