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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 32". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-32.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 32". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-33
Les trois épreuves dâÃzéchias.
Dans ce chapitre le récit diffère considérablement de celui des Rois, tandis que ce dernier reproduit presque mot pour mot celui dâÃsaïe (chap. 36-39), excepté la «prière dâÃzéchias» omise à la fois dans les Chroniques et dans les Rois, et dont nous avons parlé précédemment1.
1 Méditations sur le second livre des Rois.
«Après ces choses et cette fidélité, Sankhérib, roi dâAssyrie, vint et entra en Judée, et campa contre les villes fortes, et il pensait en forcer lâentrée» (v. 1). Quâil est précieux dâentendre Dieu reconnaître ici la fidélité de son serviteur! Sous ce rapport Ãzéchias avait été sans reproche et avait récolté, dans ce monde, une abondance de joie et de prospérité. Mais si sa vie religieuse avait lâapprobation de Dieu, allait-il montrer la même fidélité vis-à -vis du monde? Notez que lâattaque de lâAssyrien est présentée ici comme une épreuve et nullement comme un jugement de Dieu dont lâAssyrien aurait été lâinstrument contre Ãzéchias. Toute lâhistoire passée des rois et du peuple de Juda, que nous venons de parcourir, appelait ce jugement, mais ce nâétait pas au moment où Ãzéchias avait montré un cÅur intègre envers Dieu que le châtiment serait tombé sur lui et sur son peuple. Il en était tout autrement des dix tribus dont lâhistoire avait abouti à la transportation définitive, dans le temps même où Dieu voyait encore «de bonnes choses» en Juda. Ce dernier était revenu à lâÃternel et avait détruit les idoles, quoique, de fait, son cÅur ne fût pas changé, comme nous le voyons en Ãsaïe 22. Ce nâétait pas non plus quâÃzéchias fût puni du fait dâavoir mal agi en se révoltant contre le roi dâAssyrie (2 Rois 18:7), circonstance sur laquelle, du reste, les Chroniques se taisent. Dans tout le chapitre qui nous occupe, Ãzéchias est, non pas châtié, mais mis à lâépreuve, précisément parce quâil avait été jusque-là fidèle à son Dieu.
La première de ces épreuves est donc lâassaut de lâAssyrien qui pense forcer lâentrée des villes fortes et sâemparer de Jérusalem. Devant cette attaque, quâest-ce quâÃzéchias avait à faire? La grâce de Dieu le lui suggère: «Et quand Ãzéchias vit que Sankhérib venait, et quâil se dirigeait contre Jérusalem pour lui faire la guerre, il tint conseil avec ses chefs et ses hommes forts pour arrêter les eaux des sources qui étaient en dehors de la ville; et ils lui aidèrent. Et un grand peuple se rassembla, et ils bouchèrent toutes les sources et le torrent qui coulait au milieu du pays1, disant: Pourquoi les rois dâAssyrie viendraient-ils et trouveraient-ils des eaux abondantes?» (v. 2-4). Ãzéchias était décidé à ne pas laisser entre les mains de lâennemi les sources qui alimentaient la ville, soit à lâOrient, soit à lâOccident. Si lâAssyrien en avait pris possession elles lui auraient fourni une précieuse ressource pour continuer le siège de Jérusalem en même temps que le peuple de la ville aurait été réduit à mourir de soif. Sankhérib ignorait le vaste travail auquel Ãzéchias et son peuple sâétaient livrés pour parer à ce danger. Alors que Jérusalem était abondamment pourvue dâeau vive, il fait dire au peuple par ses serviteurs: «Ãzéchias ne vous incite-t-il pas pour vous livrer à la mort par la faim et par la soif?» (v. 11). Dieu rend témoignage au roi de tout le zèle quâil déploya à ce sujet: «Ce fut lui, Ãzéchias, qui boucha lâissue supérieure des eaux de Guihon, et les conduisit sous le sol, à lâoccident de la ville de David» (v. 30). On a retrouvé les travaux, formidables pour ce temps-là , par lesquels les sources de Guihon et de la fontaine qui déborde furent conduites jusquâau-dedans des murs de Jérusalem. Tout cela montre une grande prévoyance devant cette dangereuse épreuve.
1 Proprement: «Le torrent qui débordait» dans la vallée du Cédron.
Nous pouvons tirer nous-mêmes de ce fait une sérieuse leçon. Au Ps. 87:7, les habitants de Jérusalem disent: «Toutes mes sources sont en toi». Il en est de même pour nous; toutes les sources auxquelles nous nous abreuvons sont en Christ. Il est lui-même la source dâeau vive et peut dire: «Si quelquâun a soif, quâil vienne à moi et quâil boive». Nos sources sont la connaissance de Christ et la communion avec Lui. Câest ce que lâEnnemi de nos âmes, le monde, cherchera toujours à nous enlever. Il sait fort bien quâun christianisme qui ne sâabreuve pas à la source, qui ne sâalimente pas de Christ, ne peut nous faire vivre. Tout son effort consiste donc à séparer le chrétien de Christ et il a mille moyens dâoccuper nos cÅurs et nos pensées dâautre chose que de Lui. De plus, il a la prétention de posséder ce qui est notre propriété exclusive. Nâacceptons pas quâil nous dérobe nos sources, nâacceptons pas davantage son affirmation quâil les possède. Quand nous avons affaire à lui, prouvons-lui clairement la vanité de ses prétentions. Câest le plus grand service que nous puissions lui rendre; il ne peut découvrir Christ que dans la ville de Dieu en faisant partie du peuple de Dieu. Si nous «bouchons les sources», nous pouvons prouver au monde quâil ne les a pas et lui montrer que le seul moyen de les posséder câest dâêtre, non pas du côté des ennemis, mais des amis de Christ. Notre activité ne doit pas se borner à ne pas nous laisser dépouiller par le monde; il nous faut déployer toute lâénergie possible pour mettre Christ à la portée de tous ses rachetés, afin quâils sâabreuvent constamment dâeau vive et des richesses insondables de Christ. Ce nâest pas un Christ banal dont nous avons besoin, un Christ qui soit aussi bien la propriété du monde que la nôtre; il nous faut un Christ nâayant rien de commun avec lâimage que sâen fait le monde, qui le façonne pour ainsi dire à son usage. Il faut que ces eaux qui coulent au milieu du pays deviennent pour nous comme les eaux de Guihon, cachées profondément sous la surface du sol et qui atteignent le cÅur même de la cité de Dieu.
Tel fut le premier soin dâÃzéchias, mais, dâautre part, il ne négligea rien pour la défense de Jérusalem. Lui qui avait bouché les sources porta aussi sa sollicitude sur la muraille: «Et il sâencouragea, et bâtit toute la muraille où il y avait des brèches, et lâéleva jusquâaux tours, et bâtit une autre muraille en dehors; et il fortifia Millo dans la ville de David» (v. 5). Ce nâest pas quâÃzéchias eût confiance dans ses ressources et sa force pour résister au roi dâAssyrie bien au contraire, quand celui-ci se présente, il sâécrie: «Il nây a point de force pour enfanter» (Ãsaïe 37:3), et il sait que le secours ne peut se trouver que dans la dépendance de Dieu seule; mais tout cela nâexclut nullement une vigilance constante à lâégard de lâennemi. Si, par négligence, nous avons laissé des brèches sâétablir, par lesquelles lâadversaire peut monter à lâassaut, il faut diligemment les réparer au lieu de les laisser sâagrandir. De plus, Ãzéchias «fit beaucoup de javelines et de boucliers». En prévision dâune attaque il fallait des armes pour tous. Cette nécessité subsiste encore aujourdâhui. Pour combattre victorieusement lâennemi il ne suffit pas quâune ou deux personnes éminentes parmi le peuple de Dieu soient pourvues des armes nécessaires. Ces armes, comme nous le voyons en Ãph. 6, ne sont pas seulement la Parole, mais un état dââme conforme à la connaissance de Dieu. Sans doute, quand lâennemi se présente, câest Dieu qui combat pour son peuple, comme Ãzéchias le dit ici: «Fortifiez-vous et soyez fermes... car avec nous il y a plus quâavec lui: avec lui est un bras de chair, mais avec nous est lâÃternel, notre Dieu, pour nous aider et pour combattre nos combats», mais cela nâempêche nullement de se «revêtir de lâarmure complète de Dieu» (Ãph. 6:11). Dieu veut, dâun côté, chez les siens la confiance et la dépendance qui caractérisèrent si remarquablement la carrière dâÃzéchias; mais il veut, de lâautre côté, lâénergie de la foi qui lutte, résiste et tient ferme avec les armes de lâEsprit pour que le Seigneur soit glorifié dans notre combat, comme il doit lâêtre dans notre marche.
Chose humiliante! cette délivrance, opérée par lâÃternel, ne pouvait être que momentanée. Si lâAssyrien ne put sâemparer de Jérusalem, Babylone le fit plus tard, parce que, non seulement le cÅur du roi sâétait élevé, mais quâavant tout, le cÅur du peuple nâétait pas changé. «Vous nâavez pas regardé», dit Ãsaïe, faisant allusion au siège de Jérusalem par Sankhérib, «vers celui qui a fait cela, ni tourné vos regards vers celui qui lâa formé dès longtemps» (Ãs. 22:11). Aussi le jugement historique par Babylone eut lieu pour ce peuple, avant le jugement prophétique par lâAssyrien des derniers jours. Ce dernier jugement, nous en trouvons la description très intéressante au chap. 22 dâÃsaïe, qui fait allusion aux événements historiques dont nous nous occupons pour annoncer ce qui aura lieu à la fin des temps. Dâabord, v. 1-6, nous rencontrons une allusion évidente au siège de Jérusalem par Nebucadnetsar tel quâil nous est décrit en 2 Rois 25:4-5, puis, aux v. 7-11, une allusion tout aussi frappante au siège de Jérusalem par Sankhérib sous Ãzéchias; mais ce siège révèle lâétat moral du peuple (v. 11), et a pour résultat, non pas sa délivrance, mais son jugement, son iniquité ne lui étant pas pardonnée (v. 14). Toute cette scène se termine par la destruction de Shebna, lâadministrateur infidèle, lâAntichrist; et lâétablissement dâÃliakim, Christ, qui portera, en justice, toute lâadministration du royaume de David (v. 15-25). Aux deux événements contenus dans ce chapitre, correspond le premier siège de Jérusalem aux derniers jours, tandis que, de fait, le siège de Jérusalem par Sankhérib, sous Ãzéchias, est une image du second siège prophétique dans lequel Jérusalem sera épargnée et son dernier ennemi, lâAssyrien, détruit par lâapparition du Seigneur1.
1 Pour plus amples détails sur la portée prophétique des deux sièges de Jérusalem, voyez: «Lâhistoire prophétique des derniers jours et les Cantiques des degrés», par H. R.
Dans les v. 9 à 15 de notre chapitre, Sankhérib envoie ses serviteurs à Jérusalem vers Ãzéchias et vers tous ceux de Juda qui étaient à Jérusalem. Ici se montre lâillusion de lâennemi. Il dit: «En quoi vous confiez-vous, que vous demeuriez assiégés dans Jérusalem?» (v. 10). Il tient le peuple pour «assiégé» avant même quâil ait commencé le siège. Il se doute bien peu que lui, Sankhérib, soit lâassiégé de Dieu et ignore que sa puissance et lâimmense armée dont il couvre le pays, conquérant toutes ses villes fortes, ne tiendra pas un jour devant une poignée de gens faibles et angoissés, mais dont la confiance est en lâÃternel. «Si Dieu est pour nous, qui serait contre nous?» Sankhérib dit: «Ãzéchias ne vous incite-t-il pas, pour vous livrer à la mort par la faim et par la soif?» (v. 11), et il ignore que Jérusalem possède déjà , à elle seule, toutes les sources dâeau cachées et les canalisera bientôt en vue dâagressions futures! Dâoù proviennent, chez lâennemi, de pareilles illusions? De ce quâil ignore Dieu et Sa puissance. Lâorgueil de Sankhérib lui fait estimer son pouvoir à lui, bien plus haut que celui du Dieu dâIsraël, quâil assimile aux idoles des nations. Il confond les faux dieux avec le vrai Dieu. Pour lui, la folie consiste à ne vouloir quâun seul Dieu, quâun seul autel. Le monde dâaujourdâhui est-il très éloigné de pareilles pensées? Il est vrai quâil nâen est pas encore arrivé, comme Sankhérib, à «outrager le Dieu vivant», mais a-t-il plus dâestime pour Dieu que pour ses propres idoles, et ne cherche-t-il pas, dans les objets de ses convoitises, de quoi endormir sa conscience à lâégard du jugement qui sâavance à grands pas?
Dans notre livre Sankhérib met particulièrement lâaccent sur ces mots: «Combien moins votre Dieu vous délivrera-t-il de ma main!» (v. 15) Quel réveil terrible aura cet homme orgueilleux et impie! La destruction de son armée, la honte, ses propres enfants devenus ses meurtriers.
Sankhérib méprise et blasphème lâÃternel, et lâassimile aux idoles (voyez 14, 15, 16, 17, 19), et cela est mis en relief dans notre récit dont la brièveté contraste avec celui des Rois et dâÃsaïe. Ses serviteurs parlent «contre lâÃternel, le vrai Dieu, et contre Ãzéchias». Quel privilège pour ce roi pieux! La haine de lâennemi le désigne comme compagnon du Dieu souverain! En effet, Ãzéchias, suivant en cela lâexemple de Christ, pouvait dire: «Les outrages de ceux qui tâoutragent sont tombés sur moi», et encore: «Celui qui me rejette, rejette Celui qui mâa envoyé» (Ps. 69:10; Luc 10:16).
Lâennemi cherchait à faire peur au peuple de Jérusalem et à «les épouvanter, afin de prendre la ville» (v. 18). Il en est ainsi de tout temps. Quand Satan ne réussit pas à nous séduire il cherche à nous effrayer afin de sâemparer de nos biens, de nous dépouiller de notre bonheur, et de remplacer la sécurité et la paix dont nous jouissons sous la protection de notre Dieu, par lâagitation, les angoisses et les douleurs. Tenons fermes, comme Ãzéchias, et nous assisterons à la défaite de lâadversaire: «Le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous nos pieds», et rien nâarrêtera ce jugement. Lâarmée de Sankhérib est exterminée par lâange de lâÃternel; lui-même tombe sous les coups des «fils de ses propres entrailles» en présence du dieu impuissant dont il cherchait la protection et quâil opposait au Dieu vivant, tandis quâÃzéchias délivré, protégé tout à lâentour, est comblé de biens et élevé aux yeux de toutes les nations (v. 22-23).
Ainsi se termina la première épreuve dâÃzéchias, à la gloire du Dieu dont il était le serviteur.
Au v. 24 nous trouvons la seconde épreuve. Bien différents sont les récits de 2 Rois 20:1-11 et dâ Ãsaïe 38:1-22. Le nôtre tient en quelques paroles: «En ces jours-là » â aux jours où Ãzéchias fut aux prises avec lâAssyrien â «Ãzéchias fut malade à la mort; et il pria lâÃternel, et lâÃternel lui parla, et lui donna un signe» (v. 24). Nous nous bornerons à ce qui nous est dit ici, ayant traité ce sujet en détail autre part.
La mort par maladie, la fin habituelle de tout homme, menace ici le roi fidèle. Ce quâil y a de plus poignant, câest que lui, lâinstrument de Dieu pour le salut du peuple, va être supprimé brusquement, au moment même où Juda a, plus que jamais, besoin de lui. La seule ressource dâÃzéchias est de sâen remettre à Dieu dans une humble dépendance de Lui: «Il pria lâÃternel»; il eut recours à Celui qui lâavait suscité et conduit jusque-là . Alors «lâÃternel lui parla». Est-ce que cela ne valait pas mieux que toute autre chose? Pour obtenir un pareil résultat, lâépreuve était-elle trop grande? Quand le croyant peut dire: Dans lâépreuve, lâÃternel mâa parlé, voudrait-il, en quoi que ce soit, avoir échappé à la souffrance? «Et Dieu lui donna un signe»; il fit un miracle en sa faveur. Combien Ãzéchias était précieux à Dieu! Il trouva dans lâépreuve non seulement des communications divines, mais il obtint la certitude de lâintérêt immense que Dieu lui portait. Ãzéchias était réduit ici au néant le plus complet; après avoir été sans force devant lâennemi, il se trouvait être sans aucune ressource devant la mort; et cependant sa position était infiniment élevée, puisquâil avait Dieu pour lui, sâidentifiant avec tous ses intérêts et toute son existence! Ainsi, dans cette seconde épreuve, Ãzéchias acquit des bénédictions nouvelles.
Il restait encore pour lui une troisième épreuve. Job en avait eu le même nombre et de la même qualité: dâabord les ennemis (Job 1:13-22), ensuite la maladie (Job 2:7-10), enfin les amis (2:11-13). Telle fut aussi la troisième épreuve dâÃzéchias. Ce dernier allait-il en sortir victorieux, lorsque, devant elle, Job avait péché en paroles et était tombé?
Nous lisons au v. 31: «Cependant, lors de lâambassade que les chefs de Babylone envoyèrent vers lui pour sâinformer du miracle qui avait été opéré dans le pays, Dieu lâabandonna pour lâéprouver, afin quâil connût tout ce qui était dans son cÅur». Telle fut lâépreuve et aussi lâoccasion de la chute dâÃzéchias. Berodac-Baladan recherche son amitié et le fait complimenter sur sa guérison. à ce moment lâÃternel abandonne Ãzéchias à lui-même pour lâéprouver. Il fallait cela; il était nécessaire que cet homme de Dieu apprît à connaître son propre cÅur. Dieu aurait pu le garder de chute comme dans les deux premières occasions, mais alors il nâaurait pas fait lâexpérience de la racine du mal qui était au-dedans de lui. Il sâagissait ici dâune chose bien plus importante que tels manquements partiels ou tels actes de péché, dont la carrière dâÃzéchias, considérée dans les trois récits que nous en avons, offre plus dâun exemple; câétait une épreuve qui, comme dans le cas de Job, découvrait le mal caché dans le fond du cÅur et fit dire à ce patriarche: «Jâai horreur de moi!»
Le v. 25 nous montre en quoi consistait cette épreuve à laquelle Ãzéchias succomba: «Ãzéchias ne rendit pas en raison du bienfait quâil avait reçu; car son cÅur sâéleva, et il y eut de la colère contre lui et contre Juda et Jérusalem». Quand lâÃternel lui-même lâavait élevé aux yeux de toutes les nations (v. 23), le cÅur dâÃzéchias sâéleva. Au lieu de rester dans lâhumble attitude qui le caractérisait lors des deux premières épreuves, il se servit des bénédictions divines pour nourrir son orgueil, cet orgueil qui, depuis Adam, est le fond même du cÅur de lâhomme pécheur.
Nous nâinsistons pas sur les détails de la chute dâÃzéchias, relatés autre part; il nous semble même quâen les mentionnant nous gâterions lâimpression que la parole de Dieu veut nous donner ici. Notre récit sâaccorde si bien avec le plan divin des Chroniques que toute autre addition y nuirait. Les Chroniques font ressortir la grâce et non la responsabilité, mais elles nous montrent ici le cÅur du croyant abandonné une fois à sa responsabilité, sans intervention de la grâce et, la seule fois que cela a lieu dans lâhistoire dâÃzéchias, la chute est complète et profonde, irrémédiable même, puisquâelle a pour conséquence la destruction de Jérusalem et la transportation de Juda. Or, voici que notre livre insiste sur une chose que les deux autres récits traitent à peine dâun mot: Au moment où tout est irrémédiablement ruiné, la grâce intervient pour placer la conscience dâÃzéchias devant Dieu, dans un état que Celui-ci puisse pleinement approuver. Si le péché a abondé, la grâce surabonde; elle triomphe et délivre Ãzéchias et son peuple (momentanément sans doute, car il sâagit ici non des conseils, mais des voies de Dieu) dâun jugement qui les aurait anéantis. «Ãzéchias», nous est-il dit, «sâhumilia de ce que son cÅur sâétait élevé, lui et les habitants de Jérusalem; et la colère de lâÃternel ne vint pas sur eux pendant les jours dâÃzéchias» (v. 26). Le roi sâhumilie en proportion de lâorgueil quâil avait nourri dans son cÅur et manifesté au-dehors. Ayant appris sa leçon, il reprend devant Dieu la seule place qui lui convienne, et dit, en dâautres termes que Job: «Voici, je suis une créature de rien, que te répliquerai-je? Je mettrai ma main sur ma bouche» (Job 39:37). Comme lui il ajoute: «Jâai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre» (42:6).
Chose précieuse, cette humiliation dâÃzéchias produit des fruits dans son entourage; «les habitants de Jérusalem» sâhumilient avec lui. Les yeux de lâÃternel pouvaient de nouveau découvrir en Juda «de bonnes choses»; il est intéressant de voir que Dieu cherche attentivement toute manifestation de la conscience qui puisse lui donner occasion de patienter encore envers son peuple. «Il est patient envers vous», nous dit lâapôtre Pierre. Désormais lâépreuve est terminée, la leçon apprise. Dieu peut donner à son roi bien-aimé ce quâil donnera dans une toute autre mesure à Christ, au roi de ses conseils, parce que Lui a toujours marché, ce que ne fit pas Ãzéchias, dans le chemin de lâhumilité et de la débonnaireté, en même temps que dans celui de la vérité et de la justice (Ps. 45:5).
«Ãzéchias eut de très grandes richesses et une très grande gloire; et il se fit des trésoreries pour lâargent, et lâor, et les pierres précieuses, et les aromates, et les boucliers, et pour toute sorte dâobjets dâagrément, et des magasins pour les produits en blé, en moût, et en huile, et des stalles pour toute espèce de bétail, et il se procura des troupeaux pour les stalles; et il se bâtit des villes, et il eut des troupeaux de menu et de gros bétail en abondance; car Dieu lui donna de fort grands biens» (v. 27-29).
Lâamitié du monde est le plus grand danger que nous puissions courir. Dans cette épreuve Ãzéchias a succombé, mais le Dieu de grâce ne lâa pas abandonné; il lâa restauré, et, après cette restauration, lui a rendu témoignage. Jusque dans sa mort il lui donna une place dâhonneur quâaucun des fils de David nâavait occupée! «On lâenterra à lâendroit le plus élevé des sépulcres des fils de David; et tout Juda et les habitants de Jérusalem lui rendirent honneur à sa mort» (v. 33).
Quel Dieu que le nôtre! Câest Lui qui donne la grâce, et la gloire, et si lâhomme y était pour quelque chose, ce serait pour ne pas mériter lâune, et ne jamais atteindre lâautre!