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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-samuel-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-36
V. 1-11
La conscience de son état irrémédiable, le brisement et lâhumiliation, avaient préparé Anne à recevoir la grâce que Dieu lui accordait, en lui donnant Samuel. Mais à peine le tenait-elle entre ses bras maternels quâelle avait dû se séparer de lui pour le consacrer à Dieu. Sa vie allait être plus solitaire que jamais, et dans un temps surtout où la condition du peuple accumulait les ruines autour dâelle. Anne cependant est remplie dâune joie qui déborde en un cantique de triomphe: «Mon cÅur sâégaie en lâÃternel... car je me réjouis en ton salut» (v. 1). Câest que Dieu sâest révélé à elle en grâce; câest quâIl se révèle encore à sa fidèle servante qui, ayant tout reçu de Lui, nâavait rien gardé pour elle et Lui avait tout rendu. Sâétant privée de son fils, elle comprend mieux tout ce que Dieu est en Lui-même, elle apprécie davantage tout ce quâIl est pour elle. Abraham, sacrifiant Isaac à la demande de lâÃternel, avait fait une expérience semblable. Ce fut alors que Dieu lui révéla toute lâétendue des promesses quâil avait reçues, et que Dieu confirmait à sa semence (Gen. 22:15-18; Gal. 3:15-16).
Avec la joie, Anne a trouvé la force: «Ma corne est élevée en lâÃternel» (v. 1). Cette force «sâaccomplit dans lâinfirmité» (2 Cor. 12:9); ayant répudié tout ce qui était haut placé, tout ce qui avait un renom en Israël, Dieu la donne en partage à une faible femme, humiliée et méprisée. Ce beau cantique dâAnne a donc pour point de départ ses douloureuses expériences personnelles, quoiquâil aille beaucoup plus loin. Nous verrons, dans le cours de ce livre, la même chose se produire chez David. Les Psaumes inspirés sont le fruit de ses expériences, mais la portée que lâEsprit leur donne va bien au-delà , et se concentre prophétiquement sur les souffrances et les gloires de Christ, sur la personne de Celui qui est lâaccomplissement de toutes les promesses, de toutes les voies, de tous les conseils de Dieu.
Câest ainsi que nous devons interpréter le cantique dâAnne. Ses circonstances personnelles sont comme lâintroduction à des choses non révélées, gardées jusquâalors dans les conseils de Dieu.
Le sujet principal du cantique dâAnne, le grand principe qui y est présenté, câest la grâce souveraine et la puissance de Dieu, qui abaisse lâorgueilleux et celui qui met sa confiance en la chair, et relève le faible et lâimpuissant, «car les piliers de la terre sont à lâÃternel et sur eux il a posé le monde». Câest sur sa grâce et sur sa puissance quâIl a établi tout lâordre des choses créées. Israël, misérable et déchu, et un pauvre et faible résidu fidèle, avaient besoin de savoir ces choses, dâapprendre que tout dépendait de Lui seul, que Lui seul pouvait garder les pieds de ses saints, faire taire les méchants, réduire à néant toute la force de lâhomme, briser tous ses adversaires, et enfin donner la force à son Roi et élever la corne de son Oint1, car Il intervient en faveur dâIsraël en donnant la force à son Christ. Il ne donne pas la force à son peuple, mais à son Oint. Il suscite le Roi de qui tout dépend, le pivot de tout, le seul moyen dâentretenir des relations entre son peuple et Lui.
1 Le cantique de Marie (Luc 1:16-56) offre les mêmes caractères. Cette humble femme, cachée parmi les petits, quoique de la famille de David, célèbre la grâce et la puissance du Dieu Sauveur qui abaisse les orgueilleux, élève les petits et prend la cause dâIsraël en main.
Reprenons un ou deux détails de ce cantique. Le v. 1 célèbre le salut de lâÃternel. Tout est pure grâce de sa part, car câest «la grâce qui apporte le salut». Le v. 2 célèbre la sainteté de lâÃternel. Le croyant ne peut séparer ces deux caractères lâun de lâautre; celui qui a trouvé Dieu comme Sauveur, comprend quâIl est «le Saint et quâil nây en a point dâautre que Lui». Mais il faut être saint pour Lui appartenir; câest pourquoi Il nous a sanctifiés pour Lui-même. Toute notre conduite devra donc désormais montrer ce caractère.
Cette grande vérité fut mise en lumière à la Pâque. Les Israélites avaient été abrités par le sang de lâagneau, livré au jugement à leur place.
Le peuple sâappropriait ce sacrifice en mangeant lâagneau avec des pains sans levain qui représentaient en type la sainte humanité de Christ. Dès ce moment il lui était enjoint de faire pendant sept jours la fête des pains sans levain. Comme Celui qui les avait appelés était saint, eux aussi devaient être saints dans toute leur conduite (1 Pierre 1:15, 16).
Le v. 3 est un avertissement aux méchants dont Peninna est le type. Ils sont placés en présence de Dieu qui connaît tout, et qui pèse les actions des hommes.
Aux v. 4 à 8, nous trouvons la raison de la discipline qui avait atteint les fidèles. Câétait afin que le caractère de la grâce fût mis en lumière en les élevant à la gloire, et le caractère de la justice en donnant leur rétribution aux méchants. Cette grâce va jusquâà donner sept enfants à la femme stérile, nombre parfait que Anne nâa jamais atteint (v. 21), car elle nâeut que six enfants. Les bénédictions promises nâatteindront leur plénitude que dans la gloire réservée au résidu dâIsraël restauré.
Le v. 10 prédit, comme nous lâavons vu, la venue du Messie, du vrai Roi. Dieu élèvera la corne de son Oint. Ãtre associé directement avec Lui, telle est la puissance accordée à Anne au v. 1: «Ma corne est élevée en lâÃternel».
V. 12-36
La suite de ce chapitre nous fait assister à lâétat de ruine dans lequel la sacrificature était tombée. «Les fils dâÃli étaient des fils de Bélial», terrible parole, quand il sâagit de ce qui, en Israël, était le plus près de Dieu. Le péché de ces hommes avait deux caractères: ils méconnaissaient les droits de ceux qui venaient adorer lâÃternel, en sâemparant de leur portion (v. 13, 14); ils méconnaissaient les droits de lâÃternel, portaient une main profane sur sa portion à Lui, se faisaient servir avant Lui, prenant ainsi le pas sur Dieu Lui-même (v. 15, 16). Ils sâengraissaient des offrandes de lâÃternel et les rendaient méprisables aux yeux des hommes.
Ne sont-ce pas les principes de tout clergé, quâil soit païen, juif ou chrétien; sans doute plus ou moins grossiers et haïssables suivant les cas, mais enfin les principes de toute classe dâhommes qui sâarroge autorité ou privilèges sur dâautres hommes en matière religieuse! (Matt. 24:48, 49). Ils prétendent avoir des droits sur les simples fidèles, se font servir à leurs dépens, et même un esclave du sacrificateur a plus dâautorité à leurs yeux que les adorateurs eux-mêmes. Ils usurpent, dans une mesure, les prérogatives de Dieu et le font en somme mépriser pour être honorés à sa place1. Les fils dâÃli ne connaissaient pas lâÃternel (v. 12); «la crainte de Dieu nâétait pas devant leurs yeux». Sans cette crainte, on ne hait pas le mal. Est-il étonnant que la plus effroyable corruption se montrât chez eux (v. 22).
1 Il en était ainsi au plus haut degré des méchants fils dâÃli.
Au milieu de ces ruines, la souveraine sacrificature sâétait-elle au moins maintenue? Hélas non! Ãli, le pieux Ãli, manquait de discernement spirituel. Et cependant il se montrait capable dâenseigner les pensées et les voies de Dieu au jeune Samuel. Bien plus, il portait un jugement juste sur le mal, et son cÅur saignait en voyant la vie dissolue de ses fils. Il ne le leur cachait pas. Personne, sans doute, ne leur avait exprimé sa réprobation aussi nettement que leur père: «Pourquoi faites-vous des actions comme celles-là ? Car, de tout le peuple, jâapprends vos méchantes actions. Non, mes fils; car ce que jâentends dire nâest pas bon vous entraînez à la transgression le peuple de lâÃternel. Si un homme a péché contre un homme, Dieu le jugera; mais si un homme pèche contre lâÃternel, qui priera pour lui?» (v. 23-25).
Que manquait-il, direz-vous, à cet homme de Dieu? Ceci: Il jugeait le mal, mais ne sâen séparait pas. Chose triste et humiliante à constater: câest le cas de la majorité des enfants de Dieu dans la chrétienté. Leurs liens, leurs relations, leurs affections, des habitudes auxquelles ils tiennent plus quâà la gloire du Seigneur, les empêchent de reconnaître quâon est solidaire dâun mal quâon juge sans sâen séparer.
Câest ce que lâhomme de Dieu est chargé de déclarer à Ãli. Ce dernier ne suivait personnellement en aucune façon la conduite impie et désordonnée de ses fils, et cependant câest à lui que sâadressent ces solennelles paroles: «Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que jâai commandé de faire dans ma demeure? Et tu honores tes fils plus que moi, pour vous engraisser des prémices de toutes les offrandes dâIsraël, mon peuple» (v. 29). «Tu honores tes fils plus que moi!» Malheureux Ãli! malgré toute sa piété il y avait des hommes, ses fils â sa conduite le montrait â quâil honorait plus que lâÃternel. Dieu avait patienté avec lui, mais maintenant il allait récolter les fruits amers de lâabsence de sainteté dans sa marche, car la sainteté nâest pas autre chose que la séparation du mal en vue du service de Dieu. La maison dâÃli, descendant dâIthamar, allait prendre fin; elle ne pouvait, dans les conditions où elle était, «marcher devant Dieu à toujours». «Ceux qui mâhonorent, dit lâÃternel, je les honorerai, et ceux qui me méprisent seront en petite estime» (v. 30). Cet homme juste, Ãli, méprisait donc lâÃternel? Oui, car «nul serviteur ne peut servir deux maîtres; ou il haïra lâun et aimera lâautre, ou il sâattachera à lâun et méprisera lâautre» (Luc 16:13). Aussi un jugement terrible est-il prononcé sur la maison dâÃli (v. 31-34). Mais Dieu, le Dieu de grâce, ne sâen tient pas au jugement; il sâen sert pour établir devant Lui une sacrificature définitive. Il confie la sacrificature à la descendance dâÃléazar: «Je me susciterai un sacrificateur fidèle: il fera selon ce qui est dans mon cÅur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon Oint» (v. 35). En même temps que lâétablissement dâune sacrificature selon son cÅur, lâÃternel fait connaître le changement dâéconomie qui va suivre, mais, prophétiquement, cela dépasse de beaucoup la sacrificature des fils dâÃléazar sous David et sous Salomon. LâOint, câest Christ, et, tandis quâil sera en haut, roi et souverain sacrificateur selon lâordre de Melchisédec, il y aura sur la terre, pendant le millénium, une sacrificature fidèle de la famille de Tsadok dont les fonctions tendront toutes à glorifier le roi élu, lâhomme de la droite de Dieu (Ãz. 44:13-15).
Que lâexemple dâÃli nous profite. Nous traversons des jours caractérisés par une certaine activité dans le service. Cette activité en impose souvent à nous-mêmes et à dâautres, car elle a lâapparence dâun grand zèle pour le Seigneur et son Åuvre. Elle peut même être accompagnée de dons éminents, mais les dons et lâactivité sont peu de chose, si le caractère moral nây correspond pas. Ce caractère moral faisait cruellement défaut à Ãli; or sans lui il nây a pas de vrai service selon Dieu.
Samuel offre en tout un contraste frappant avec cet état de choses. Nous pouvons suivre chez lui le développement ininterrompu dâune vie de sainteté, malgré plus dâune faiblesse, car la perfection ne se trouve quâen Christ.
Quand il nâétait encore quâun petit enfant, il est dit de lui, au chap. 1:28: «Et il se prosterna là devant lâÃternel»1. Câest ainsi quâun «nouveau-né» en Christ doit prendre immédiatement devant Lui sa place dâadorateur. Au chap. 2:11, second acte: «Le jeune garçon servait lâÃternel en la présence dâÃli, le sacrificateur». Cette attitude caractérisera toute la vie de Samuel, mais il sert ici sous la direction dâÃli, car il avait besoin, étant très jeune encore, dâapprendre, avant de pouvoir enseigner les autres.
1 Quelques-uns traduisent: «Ils se prosternèrent», peut-être sans motif suffisant.
Au troisième acte (v. 18), Samuel ne sert pas devant Ãli, mais, plus directement, «devant lâÃternel, jeune garçon, ceint dâun éphod de lin», câest-à -dire avec un caractère sacerdotal, lâéphod de lin étant par excellence le vêtement du sacrificateur (22:18). La sacrificature étant déchue, lâÃternel en revêtit, par intérim pour ainsi dire, ce jeune lévite. Il en fut de même plus tard pour David, portant lâéphod devant lâarche (2 Sam. 6:14). Il en est toutefois autrement des chrétiens qui sont, dâune manière définitive, rois et sacrificateurs devant Dieu le Père.
Au quatrième acte (v. 21), «le jeune garçon Samuel grandissait auprès de lâÃternel». Il sâagit ici de son intimité avec Dieu, sans laquelle le service ne peut être efficace.
Au cinquième acte (v. 26), «le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à lâÃternel et aux hommes». Jâappellerai cela, lâintimité de faveur. Les relations dâaffection entre Samuel et Dieu, faisaient que sa voie forçait lâattention des hommes, comme une chose agréable. Lâintimité avec Dieu se reflétait sur la face de ce jeune garçon. Cela nous est dit de Jean Baptiste (Luc 1:80) et à bien plus forte raison, de Jésus: «Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes» (Luc 2:52). Toute la puissance de notre témoignage chrétien dépend dâune vie secrète passée en la présence du Seigneur.
Que Dieu nous donne de ressembler, dans notre conduite, au jeune Samuel plus quâà Ãli, si versé quâil fût, par son âge et ses fonctions publiques, dans la connaissance des pensées de lâÃternel!