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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-43
V. 1-13 â Cause de la ruine du royaume
Dans ce chapitre, nous abordons lâhistoire du roi responsable, que le second livre des Chroniques passe complètement sous silence.
Jusquâici, quoiquâil sâagisse dâun homme, et par conséquent dâun être imparfait, nous avons pu voir dans la vie de Salomon une belle unité, jointe à la sagesse qui portait bien haut parmi les nations le nom du roi, associé au nom de lâÃternel. La grandeur, la majesté, la puissance, la richesse de ce règne, nâétaient quâune faible image de ce que lâon verra dans le millénium sous le règne du vrai roi de gloire.
Maintenant, Dieu nous signale la tache de ce règne. Ce nâétait pas lâalliance avec la fille du Pharaon, car elle était indispensable pour que Salomon pût être un type de Christ dans son gouvernement. Joseph, en son temps, avait contracté une union semblable; les fils qui en étaient issus avaient donné leur nom à deux tribus dâIsraël, après avoir reçu la bénédiction du patriarche, père du peuple. De plus, Salomon avait agi selon les pensées de Dieu envers cette épouse gentile, et les Chroniques ont soin, comme nous lâavons vu plus haut, de nous montrer que le roi ne lui donnait pas une place de proximité immédiate avec lâarche de lâalliance et la cité du fils de David. Ainsi, ce nâétait pas du fait de cette union, que le blâme tombait sur Salomon, dont le type millénaire, «la lumière des nations», dépassait nécessairement les traits ordinaires dâun roi dâIsraël. Aussi la Parole donne-t-elle parmi les femmes étrangères une place à part à la fille du Pharaon (v. 1).
«Mais le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille du Pharaon: des Moabites, des Ammonites, des Ãdomites, des Sidoniennes, des Héthiennes, dâentre les nations dont lâÃternel avait dit aux fils dâIsraël: Vous nâentrerez pas vers elles, et elles ne viendront pas vers vous; certainement elles détourneraient vos cÅurs après leurs dieux.... Et ses femmes détournèrent son cÅur» (v. 1-3). Le péché de Salomon est dâavoir «aimé beaucoup de femmes étrangères». Ces dernières avaient joué un rôle relativement restreint dans la vie de David et cependant, comme nous lâavons vu en 2 Samuel, il en avait porté, dans ses enfants, de tristes et souvent terribles conséquences. Par la discipline même qui avait été la suite de ces alliances prohibées, Dieu avait jadis gardé son oint des pièges quâelles auraient pu tendre à sa piété. Mais si ses convoitises lâavaient entraîné dans lâaffaire de Bath-Shéba, une fille dâIsraël, les convoitises de Salomon le portent du côté des femmes étrangères. Et cependant Dieu avait dit: «Tu ne tâallieras point par mariage avec elles, tu ne donneras pas ta fille à leur fils, et tu ne prendras pas leur fille pour ton fils; car ils détourneraient de moi ton fils, et il servirait dâautres dieux, et la colère de lâÃternel sâembraserait contre vous, et te détruirait aussitôt» (Deut. 7:3, 4), et encore: «De peur que... tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles ne se prostituent après leurs dieux et ne fassent que tes fils se prostituent après leurs dieux» (Ex. 34:16).
En tête de cette liste humiliante, nous trouvons les Moabites qui avaient entraîné Israël dans lâidolâtrie de Baal-Péor, en sâemparant de lui par la convoitise de la chair (Nomb. 25:1-5). Toutes ces nations, les Ammonites, les Ãdomites, les Sidoniens, aux frontières de Canaan, haïssaient Dieu et son peuple. Les Héthiens, cités en dernier lieu, auraient dû être exterminés et ne lâavaient jamais été. Salomon désobéit ouvertement à Dieu qui avait dit à son peuple: «Vous nâentrerez pas vers elles, et elles nâentreront pas vers vous». Il y avait double défense. Nous sommes en danger dâaller au monde ou de le laisser venir à nous. Peut-être la seconde éventualité est-elle plus dangereuse encore que la première. Par conscience envers Dieu, le chrétien sâabstiendrait peut-être dâun acte de propre volonté ou de désobéissance qui le porterait à aller au monde, tandis que ce dernier le séduit plus facilement en venant à lui. Il sâinsinue peu à peu dans nos maisons et dans notre vie et souvent, quand nos yeux sâouvrent au danger, il est déjà trop tard. «Certainement, avait dit lâÃternel, elles détourneraient vos cÅurs après leurs dieux». Lâalliance avec le monde nous conduit nécessairement à la religion du monde. Parole sérieuse et bien digne dâêtre pesée aujourdâhui par toute âme pieuse. Dans la proportion où nous évitons ou cultivons cette alliance, notre religion revêtira un caractère céleste ou terrestre. «Salomon sâattacha à elles par amour». Et câétait ce même roi dont les lèvres, par lâinspiration divine, avaient distillé la sagesse pour dâautres, et leur avaient montré le chemin quâil faut suivre à lâégard de lâétrangère, de peur de tomber «dans toute sorte de mal au milieu de la congrégation et de lâassemblée!» (Prov. 5:1-14). Câétait lui, qui, au chap. 7 du livre des Proverbes, avait insisté sur les terribles conséquences dâune mauvaise conduite. Quel aveuglement! Quel triste spectacle! Il avait enseigné les autres et ne sâenseignait pas lui-même; lui, chef responsable du peuple, faisait les choses dont le peuple sâabstenait, mais qui, le roi venant à faillir, attiraient le jugement, non seulement sur lui, mais sur ceux quâil aurait dû paître, conduire et protéger
«Ses femmes détournèrent son cÅur»: parole répétée au v. 4. Chose terrible, quand «ce qui est dans le monde» se loge dans le cÅur et sâen empare, détournant ainsi les affections de leur seul objet, pour les porter sur des objets vils, honteux et coupables. Il est à remarquer que ces choses ne se produisent pas spontanément dans la vie de lâhomme de foi, ou du moins que leurs conséquences ne se développent pas tout à coup. «Il arriva, au temps de la vieillesse de Salomon, que ses femmes détournèrent son cÅur après dâautres dieux». Il fallut du temps pour que la semence charnelle portât du fruit. Qui aurait pu croire que le Salomon du temple, jadis à genoux, étendant aux yeux du peuple ses mains vers Dieu, deviendrait un idolâtre? On lâappellerait peut-être aujourdâhui un cÅur large, respectant la liberté de conscience des autres; on décorerait cette idolâtrie de quelque belle étiquette humanitaire et sociale. Mais quâimportent les opinions des hommes; la question est ce que Dieu en pense: Dieu est déshonoré. «Salomon fit ce qui est mauvais aux yeux de lâÃternel». Bâtir des hauts lieux pour les femmes étrangères et les laisser sacrifier à leurs dieux était, non pas de lâindifférence, assez haïssable en elle-même; câétait sâassocier à leurs cultes et sâen rendre solidaire. Aussi est-il dit: «Salomon alla après Ashtoreth (la Vénus Astarté), la divinité des Sidoniens, et après Milcom, lâabomination des Ammonites». Il est considéré lui-même comme un adorateur dâidoles: «Il ne suivit pas pleinement lâÃternel, comme David, son père», câest-à -dire: il ne le suivit pas jusquâau bout. Et pourtant lâÃternel «sâétait révélé à lui deux fois», la première à Gabaon; la seconde après la consécration du temple. Dieu lâavait averti au sujet du culte des idoles (9:6-9), lui en montrant les suites terribles pour le peuple; et lui, nâavait pas gardé son commandement! David avait commis des fautes graves et humiliantes, mais du moins, il avait toujours lâÃternel en vue. Même après sa chute, son premier mot est: «Jâai péché contre lâÃternel». Toute lâaffliction de cet homme de foi nâavait pour but que la gloire de son Dieu, et la fin de sa vie avait exalté la grâce unie au jugement complet de lui-même. Il nâen fut pas ainsi de Salomon. On nâentend pas même chez lui le cri dâune conscience atteinte, quand le mot terrible: «Parce que tu as fait cela», retentit à ses oreilles, comme jadis le mot: «Parce que tu mâas méprisé», aux oreilles de son père. Nous allons même apprendre quels sentiments très différents la discipline de Dieu fait naître dans son cÅur. Mais Dieu veut quâil sache tout ce qui arrivera. Le royaume, ce royaume de gloire, étendu par la puissance divine jusquâaux confins des nations, lui sera violemment arraché; son fils ne gardera quâune tribu, Juda, car Benjamin compte à peine. En un moment, puissance, majesté, richesse, gloire sans précédent, soumission des peuples, tout va sâeffondrer, et il ne restera au milieu de la tempête quâun pauvre résidu conservé par Dieu comme une faible barque qui a tout perdu, rames, voiles, mâts et cordages, sauf toutefois sa boussole et son gouvernail. Quant à lâhomme, câen est fait de ce royaume. Mais quelle perspective future! Après le jugement du royaume de Satan, de la Bête et du faux prophète, le royaume du Salomon divin réapparaîtra comme le soleil qui luit dans sa force, pour ne dépendre plus de lâobéissance faillible de lâhomme, mais de lâinfaillible responsabilité du Roi, que Dieu oindra sur Sion, la montagne de sa sainteté.
V. 14-43 â Les ennemis
Dieu ne se borne pas à faire connaître à Salomon le jugement qui, par égard pour David son père, au lieu de tomber sur lui-même, atteindra Roboam, son fils; mais lâinfidélité du roi attire aussi sur lui la discipline du Seigneur pendant les dernières années de son règne. La paix, fruit caractéristique de ce règne, est détruite; Salomon traverse une période qui abonde en troubles, en séditions, en entreprises contre son trône; des nations, comme lâÃgypte, qui sâhonoraient autrefois de son alliance, nourrissent, élèvent en dignité, soutiennent ses pires ennemis. Tous les liens se relâchent. Le joug du roi sâappesantit fortement sur le peuple, pour éviter des séditions à lâintérieur. De là un mécontentement mal réprimé qui se fera jour à lâoccasion (12:4).
Dieu suscite à Salomon des ennemis dâentre les nations vers lesquelles ses convoitises lâavaient porté. Ãdom était rempli dâune haine mortelle contre Israël, parce que David, par la main de Joab, avait retranché tous les mâles de son pays (2 Sam. 8:13, 14; 1 Chron. 18:12; Ps. 60, v. 1, 2). Hadad avec quelques serviteurs sâétait échappé. Mais sa haine était-elle moins vive, parce que Salomon avait pris des Ãdomites pour femmes? Hadad sâenfuit en Ãgypte, est accueilli à la cour du Pharaon, devient son beau-frère, et son fils est reçu parmi les héritiers du trône. Où vont les sympathies et les faveurs du monde? Non pas à David, mais à lâennemi de David. Un sentiment parle plus haut dans le cÅur de Hadad, que les honneurs et les délices de la cour dâÃgypte: la haine â la haine contre Salomon. Il quitte tous ses avantages pour la satisfaire. La conduite des satellites de David en avait sans doute fourni le motif, mais Joab et David étant morts, la haine persiste. Câest quâau fond la haine du monde se porte toujours sur lâoint de lâÃternel, et que la conduite plus ou moins blâmable des croyants ne lui sert que de prétexte.
Un second adversaire est Rezon, serviteur dâHadadézer, roi de Tsoba, que David avait mis en pièces (2 Sam. 8:3-8; 10:6). Rezon devient roi de Damas et règne sur la Syrie. «Il déteste Israël» (v. 23-25).
Le monde est comme Hadad et Rezon. Tant que nous gardons vis-à -vis de lui la place que la croix de Christ nous autorise à prendre, la croix, «par laquelle le monde nous est crucifié, et nous au monde» (Gal. 6:14), tant que nous considérons le monde comme un ennemi vaincu (Jean 16:33), il ne remue pas. Faisons alliance avec lui, il ne peut oublier sa défaite et, tout en gardant peut-être des dehors dâindifférence, ne nous en hait pas moins.
Le dernier, le plus dangereux ennemi de Salomon, est lâennemi du dedans, Jéroboam (v. 26-40). Il était «serviteur de Salomon», Ãphratien ou Ãphraïmite. Salomon lâavait préposé sur Ãphraïm pour le travail des fortifications de Millo, qui défendait Jérusalem des ennemis venant du nord. Câétait une mesure des plus dangereuses, mais que pouvait prévoir Salomon? Dieu seul savait. Par ses fonctions, Jéroboam possédait tous les secrets de la forteresse et sâacquérait en outre les sympathies de sa propre tribu. De même, quand surgissent des difficultés au milieu du peuple de Dieu, le plus grand danger provient de ceux qui, par leur activité, se sont approprié les principes de leurs frères et ont réussi à se substituer à Christ en acquérant les sympathies du grand nombre. De ces choses ils se font des armes pour battre en brèche le peuple de Dieu. Leurs motifs sont en apparence désintéressés; ils voudraient, comme Jéroboam, délivrer le peuple dâun joug difficile à porter; en réalité, ce sont des instruments de Satan pour détruire le témoignage de Dieu, comme nous ne tarderons pas à le voir. Et pourtant ils sont serviteurs de Christ, comme Jéroboam lâétait de Salomon!
Maintenant un prophète apparaît. Comme Samuel au temps de la ruine de la sacrificature, la chute de la royauté suscite le prophète. Il devient, comme le cours de ces livres le démontre dâune manière si frappante, le lien entre le peuple et Dieu, quand la royauté responsable a failli. Akhija, le prophète, rencontre Jéroboam hors de Jérusalem. Il déchire le manteau neuf dont il est revêtu (en effet le royaume était encore tout neuf) et en donne dix parts à Jéroboam. En ce moment-là , le royaume est arraché des mains de Salomon, quoique le fait ne se réalise que plus tard. Une tribu reste à la maison de David, en vertu du libre choix de la grâce à lâégard de David et de Jérusalem. «Ils mâont abandonné, dit lâÃternel, et ont adoré Ashtoreth, la divinité des Sidoniens, Kemosh, le dieu de Moab, et Milcom, le dieu des fils dâAmmon, et nâont pas marché dans mes voies pour pratiquer ce qui est droit à mes yeux, et mes statuts et mes ordonnances, comme David, son père» (v. 33). «Ils», câétait Salomon, le roi! Sans doute, tout le peuple a suivi plus tard le même chemin, mais dans ce moment-là , un seul avait péché, le roi. Placé vis-à -vis de Dieu, dans une position de responsabilité pour tout le peuple, son infidélité attirait le jugement sur Israël. Quelle grave punition Salomon avait encourue!
Au v. 34, Dieu, revenant toujours à la grâce quâil a manifestée à David, ajoute: «Je donnerai une tribu à son fils, afin quâil y ait toujours une lampe pour David, mon serviteur, devant moi, à Jérusalem, la ville que je me suis choisie pour y placer mon nom» (v. 36). La grâce est davantage aux yeux de Dieu, que toute la gloire, ou plutôt la grâce est la part la plus précieuse de la gloire, car elle est, pour ainsi dire, à la tête de toutes les perfections divines.
«Si tu écoutes, dit Akhija à Jéroboam, tout ce que je te commanderai, et si tu marches dans mes voies et que tu fasses ce qui est droit à mes yeux, en gardant mes statuts et mes commandements, comme a fait David, mon serviteur, alors je serai avec toi, et je te bâtirai une maison stable, comme je lâai bâtie pour David, et je te donnerai Israël» (v. 38). Une nouvelle responsabilité incombe maintenant à Jéroboam. Dieu lui donne une position privilégiée. Sa maison devait être aussi stable que celle de David, sâil écoutait les commandements de lâÃternel. Mais Dieu y apporte une restriction: «Jâhumilierai la semence de David, à cause de cela, seulement pas à toujours» (v. 39). Au moment voulu, la grâce sur laquelle était fondé le royaume de David, reprendra ses droits, car ce nâest pas sur elle, mais sur la responsabilité quâest établi le royaume de Jéroboam et même de Salomon. Les promesses de Dieu sont sans repentance; il trouve ses délices dans la grâce. Câest ainsi que le royaume futur du vrai roi de gloire sera fondé sur une nouvelle alliance, sur une alliance de grâce, où Dieu seul est engagé, sur une nouvelle création â ce que nâétait pas le royaume de Salomon.
«Seulement pas à toujours»: on trouve, dans les voies de Dieu, des périodes où le jugement éclipse la grâce, pour ainsi dire. Ce nâest pas que la grâce nâexiste plus: elle reste absolument la même, mais elle cesse de paraître pour que dâautres perfections de la gloire divine, comme la justice en jugement, puissent être manifestées. Ainsi le soleil qui a plus de cent fois le diamètre de la terre est éclipsé par lâombre de cette dernière. Lâéclipse passée, lâastre immense reprend son éclat, car lâombre qui le couvrait ne lui ôtait rien de sa splendeur, sauf pour les yeux des hommes.
Salomon cherche à faire mourir Jéroboam (v. 40). Tels sont les sentiments produits dans son cÅur par la discipline! Lâobstacle que Dieu lui suscite, au lieu de lâamener humilié en Sa présence, humblement soumis à son châtiment, ne fait que lâirriter et le pousser à sâen affranchir. Triste chose, quâun cÅur ayant perdu la communion avec Dieu et ne se jugeant pas lui-même. Quâest devenu Salomon, le roi de justice? Son cÅur nâest plus droit devant Dieu. Comme il est éloigné de ses commencements!
Jéroboam sâenfuit en Ãgypte et y demeure jusquâà la mort de Salomon.
Tous les faits relatés dans ce chapitre 11, manquent au second livre des Chroniques, mais deux mots du chapitre 9 nous font comprendre quâils sont omis à dessein. «Et le reste des actes de Salomon, les premiers et les derniers, ne sont-ils pas écrits dans les paroles de Nathan, le prophète, et dans la prophétie dâAkhija, le Silonite, et dans la vision de Jehdo, le voyant, touchant Jéroboam, fils de Nebath?» (2 Chron. 9:29). Une omission de la Parole a toujours un but, et ce but, nous lâavons assez souvent signalé pour ne pas être obligé dây revenir.
Deux Psaumes
En terminant cette histoire, nous désirons placer devant nos lecteurs deux Psaumes, dont le premier a Salomon pour objet, et dont lâautre a été composé par lui. Lâespace nous manquerait, sâil sâagissait dâexposer la sagesse de Salomon dans les divers écrits dont il est lâauteur inspiré. Nous nous bornerons donc à ce court appendice.
Le Psaume 72 est un Psaume «au sujet de Salomon»; la raison humaine peut même douter à première vue que ce Psaume soit prophétique et sâapplique au règne de Christ, tant les détails sâadaptent exactement à celui de Salomon. «Il dominera dâune mer à lâautre mer, et depuis le fleuve jusquâaux bouts de la terre. Les habitants du désert se courberont devant lui, et ses ennemis lécheront la poussière. Les rois de Tarsis et des îles lui apporteront des présents, les rois de Sheba et de Seba lui présenteront des dons. Oui, tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront» (v. 8-11). «Il vivra, et on lui donnera de lâor de Sheba, et on priera pour lui continuellement; et on le bénira tout le jour» (v. 15). Quant à son caractère: «Il jugera ton peuple en justice, et tes affligés avec droiture» (v. 2). Quant aux bénédictions de son règne: «En ses jours le juste fleurira, et il y aura abondance de paix» (v. 7). «Il y aura abondance de froment sur la terre, sur le sommet des montagnes; son fruit bruira comme le Liban; et les hommes de la ville fleuriront comme lâherbe de la terre» (v. 16). «Toutes les nations le diront bienheureux» (v. 17).
En vérité, il ne manque guère ici un seul trait caractéristique du règne qui vient de nous occuper. Cependant une chose sây trouve, qui nâest pas mentionnée dans le règne de Salomon: la grâce. Câest aussi pourquoi ce règne parle moins au cÅur et à la conscience que celui de David. Salomon, dans toute sa gloire, nâétait pas vêtu comme un lis des champs. Sa gloire parlait moins à lââme que la tendre sollicitude dâun père pour ses enfants, et la grâce dont son amour les entourait. Ce courant de la grâce, qui caractérise bien plus David que Salomon, nous le retrouvons tout du long de notre Psaume.
Il nous faut donc regarder à Celui qui réunira dans sa personne les caractères attribués à ces deux hommes de Dieu, pour comprendre le règne millénaire du Messie. Son règne de justice ne dépassera pas seulement par sa splendeur et sa durée le règne, si misérablement interrompu, de Salomon, car on le craindra «de génération en génération, tant que dureront le soleil et la lune» (v. 5), et «il y aura abondance de paix, jusquâà ce quâil nây ait plus de lune» (v. 7), mais il débutera comme celui de Salomon nâa jamais débuté: «Il descendra comme la pluie sur un pré fauché» (v. 6), apportant la bénédiction céleste là où le jugement a fait son Åuvre et nâa rien laissé à récolter. Sous sa douce influence va naître une nouvelle récolte. David avait prédit cela dâun plus grand que son fils: «Par sa clarté lâherbe tendre germe de la terre après la pluie» (2 Sam. 23:4). Voyez dans notre Psaume ce caractère de grâce, apportant les compassions, la délivrance, le salut, pour sortir les affligés de dessous le joug de lâoppresseur: «Il jugera tes affligés avec droiture» (v. 2). «Il fera justice aux affligés du peuple, il sauvera les fils du pauvre, et il brisera lâoppresseur» (v. 4). «Il délivrera le pauvre qui crie à lui, et lâaffligé qui nâa pas de secours» (v. 12). «Il aura compassion du misérable et du pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres» (v. 13). «Il rachètera leur âme de lâoppression et de la violence, et leur sang sera précieux à ses yeux» (v. 14). Câest ce qui donne un cachet incomparable au règne glorieux de Christ, comme il est dit encore: «Je rassasierai de pain ses pauvres» (Ps. 132:15). Ainsi pensait le Messie rejeté sur la terre quand il nourrissait les foules, et si le peuple avait voulu de Lui, il se serait montré comme le Messie entrant dans son règne. Mais quand il prendra sa puissance en main et luira sur le monde comme Soleil de justice, il se réjouira dans lâÅuvre de sa grâce et apportera la santé dans ses ailes.
Le Psaume 127 est le seul dont Salomon soit proprement lâauteur. Il parle de la maison, le grand objet de son règne; mais il annonce un temps futur où les hommes se mettront à la bâtir et à travailler en vain, à veiller en vain pour garder la ville contre lâennemi. Telle chose nâavait pas lieu sous son sceptre. Ce que Salomon avait établi nâétait donc pas définitif; ce que les hommes établiront le sera encore moins. Mais les jours viendront où lâÃternel lui-même bâtira la maison et gardera la ville. Alors son Bien-aimé pourra enfin trouver «le sommeil», le repos dont il est dit: «Il se reposera dans son amour» (Soph. 3:17). Alors il aura des fils, comme héritage de lâÃternel, un peuple nouveau, la rosée dâune jeunesse qui lui viendra du sein de lâaurore (Ps. 110:3). Alors il sera appelé bienheureux.
Salomon, comme David, regarde à Christ. Chacun dâeux sait quâil ne peut être le juste dominateur des hommes. Tous deux se réjouissent de voir leur dignité confiée à Celui qui nâen fera jamais usage que pour la gloire de Dieu.