Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 5". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/2-corinthians-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 5". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
Ch. 5 v. 1-5 â Lâespérance chrétienne : revêtir la vie divine
La certitude du croyant, et le fardeau de la nature terrestre pour en jouir
[5:1] Ce nâest pas seulement quâil y a des choses invisibles et glorieuses : les chrétiens y ont leur part. Nous savons, dit lâapôtre en leur nom, que si cette maison terrestre â passagère comme elle lâest â est détruite (et peu sâen était fallu quâil en eût été ainsi pour Paul), nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui nâest pas faite de main, éternelle, dans les cieux. Précieuse certitude ! il le
Les chrétiens le savent comme étant une partie de leur foi. savons1 â certitude qui faisait que cette gloire quâil savait lui appartenir, était par la puissance de lâEsprit Saint, une espérance réelle et pratique dans son coeur, une réalité présente par la foi. Il voyait cette gloire comme une chose qui lui appartenait, et dont il devait être revêtu. [5:2] Câest pourquoi aussi il gémissait dans sa tente, non pas comme tant de gens le font, parce que les désirs de sa chair ne pouvaient être accomplis, et que la satisfaction du coeur ne se trouve pas pour lâhomme lors même que ces désirs sont accomplis, ni parce quâil était incertain de son acceptation, et ne savait si la gloire était sienne ou non; mais parce que le corps était une entrave que tendait à affaiblir la vie divine, et à le priver de la pleine jouissance de cette gloire que la vie nouvelle voyait et désirait, et que Paul voyait et admirait comme étant sienne. [5:4] Câétait pour lâapôtre un fardeau que la nature humaine terrestre. Ce nâétait pas pour lui une peine de ne pas pouvoir satisfaire aux désirs de cette nature, mais câen était une de se trouver encore dans cette nature mortelle, parce quâil voyait quelque chose de meilleur.1 Ce « nous savons » est en fait une expression technique pour dire ce quâest la portion des chrétiens. « Nous savons que la loi est spirituelle » [(Rom. 7:14)]; « nous savons que le Fils de Dieu est venu » [(1 Jean 5:20)]; etc.
Paul désire revêtir la vie de Christ en gloire, ce pour quoi Dieu nous a formés
[5:4] Ce nâétait pas toutefois quâil désirât dâêtre dépouillé, car il voyait dans le Christ glorifié une puissance de vie capable dâabsorber et dâannuler toute trace de mortalité; et le fait que Christ était là -haut dans la gloire était le résultat de cette puissance et en même temps la manifestation de la portion céleste qui appartient aux siens. Ainsi lâapôtre désirait, non pas dâêtre dépouillé, mais dâêtre revêtu, et que ce qui était mortel en lui fût absorbé par la vie, que la mortalité qui caractérisait sa nature humaine terrestre disparût devant la puissance de vie quâil voyait en Jésus et qui était sa vie. Cette puissance était telle quâil nâétait pas nécessaire de mourir. Or ce nâétait pas une espérance qui nâavait de fondement que celui que le désir, réveillé par la vue de la gloire, pouvait produire : [5:5] Dieu avait formé les chrétiens pour cela même. Celui qui était chrétien était formé dans ce but et non pour autre chose. Câétait Dieu lui-même qui lâavait formé pour cette gloire, dans laquelle Christ, le dernier Adam, était à la droite de Dieu. Précieuse assurance ! Heureuse confiance dans la grâce et dans lâoeuvre puissante de Dieu ! Quelle joie ineffable de pouvoir tout attribuer à Dieu lui-même, dâêtre ainsi assuré de son amour, de le glorifier comme le Dieu dâamour, notre Bienfaiteur, de savoir que câest son oeuvre, et que nous reposons sur une oeuvre accomplie, lâoeuvre de Dieu. Ce nâest pas ici se reposer sur une oeuvre faite pour nous; mais câest, chose précieuse, la conscience que nous avons que Dieu
a faits pour cela : « sommes son ouvrage » [(Ãph. 2:10)].Les arrhes de lâEsprit nous assurent de la gloire future
Une autre chose cependant était nécessaire pour jouir de cette espérance quand on nâétait pas encore glorifié de fait. [5:5] Dieu nous lâa donnée : ce sont les arrhes de lâEsprit. [5:1] Ainsi nous avons la gloire devant nous, [5:5] nous sommes formés pour elle par Dieu lui-même, et nous avons les arrhes de lâEsprit jusquâà ce que nous soyons dans la gloire, [5:4] et nous savons que Christ a si complètement vaincu la mort, que si le temps était venu, nous serions transformés en gloire sans passer par la mort. Ce qui est mortel serait absorbé par la vie. Telle est par grâce notre portion dans le dernier Adam, par la puissance de vie dans laquelle Christ a été ressuscité.
Ch. 5 v. 6-11 â La part de lâhomme naturel : la mort et le jugement
Mais ensuite lâapôtre traite de lâeffet de la vie quant à la portion naturelle du premier homme déchu, la mort et le jugement : car le témoignage ici est complet.
Ch. 5 v. 6-9 â La mort du corps nous introduits avec le Seigneur, en attendant la gloire
Quel est donc lâeffet de la possession de la vie en Christ appliqué à la mort et au jugement, les deux objets naturels des craintes de lâhomme, le fruit du péché ? [5:6] Si nos corps ne sont pas encore transformés, [5:4] et si ce qui est mortel nâest pas encore absorbé par la vie, [5:6] nous sommes également pleins de confiance, parce que, [5:5] étant formés pour la gloire, [5:8] et Christ, qui a manifesté la puissance victorieuse qui Lui a ouvert le chemin du ciel, étant notre vie, si nous quittons cette tente et sommes absents du corps avant dâêtre revêtus de la gloire, cette vie que nous possédons reste intacte; elle a déjà , en Jésus, triomphé de tous les effets de la puissance de la mort. Ainsi, si nous mourons, nous serons présents avec le Seigneur; [5:7] car nous marchons par la foi, non par la vue des choses excellentes que nous espérons. [5:8] Ainsi nous préférons être absents du corps et être présents avec le Seigneur. [5:9] Câest pourquoi nous cherchons à Lui être agréables, soit que nous soyons trouvés absents de ce corps, ou présents dans ce corps, lorsque Jésus viendra pour nous prendre à Lui et nous faire partager sa gloire.
Ch. 5 v. 10 â Le tribunal de Christ
Le jugement manifeste tout dans la lumière de Dieu, et câest une joie pour le croyant
Et cela nous conduit au second point â le jugement. [5:10] Car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive selon ce quâil aura fait dans le corps, soit bien, soit mal (v. 9, 10). Pensée heureuse et précieuse après tout, quelque solennelle quâelle soit; car si nous avons réellement compris la grâce, si nous sommes fondés dans la grâce, si nous savons ce que Dieu est, quâil est tout amour pour nous, toute lumière pour nous, nous aimerons à être dans la pleine lumière. Câest une délivrance précieuse que de sây trouver. Câest un fardeau, un poids sur le coeur, que quelque chose de caché; et quoiquâil y ait eu en nous beaucoup de péchés que personne ne connaît; peut-être même des péchés que nous avons commis et quâil ne serait dâaucun profit à personne de savoir, câest un soulagement, si nous connaissons lâamour parfait de Dieu, que de savoir que tout est dans la parfaite lumière devant Lui. Câest ce qui arrive par la foi, et pour la foi, dans tous les cas où lâon jouit dâune paix solide; on est devant Dieu tel quâil est, et lâon sây trouve tel que lâon est, câest-à -dire en soi-même rien que péché, hélas ! sauf en ce que Dieu a opéré lui-même en nous vivifiant; et Dieu est tout amour dans cette lumière dans laquelle nous sommes placés; car Dieu est lumière, et il se révèle Lui-même. Sans la connaissance de la grâce, nous craignons la lumière, et il ne peut en être autrement; mais quand nous connaissons la grâce, quand nous savons que le péché a été ôté pour ce qui regarde la gloire de Dieu, et que lâoffense nâest plus sous ses yeux, nous aimons à être dans la lumière. Câest une joie pour nous, câest ce dont le coeur a besoin; il ne peut être satisfait sâil nâest pas dans cette lumière, lorsquâil est animé de la vie du nouvel homme. La nature du nouvel homme est dâaimer la lumière, dâaimer la pureté dans toute cette perfection qui nâadmet pas le mal des ténèbres et qui exclut tout ce qui nâest pas elle-même. Or, être ainsi dans la lumière et « être manifesté », câest une seule et même chose, car la lumière manifeste tout.
Tout est lumière devant Dieu
Nous sommes dans la lumière par la foi quand notre conscience est dans la présence de Dieu; nous serons selon la perfection de cette lumière quand nous paraîtrons devant le tribunal du Christ. Jâai dit, et il en est ainsi, que câest une chose solennelle, que tout soit jugé selon cette lumière, mais câest ce que le coeur aime, parce que, grâces en soient rendues à notre Dieu, nous
lumière dans le Seigneur [(Ãph. 5:8)].Le croyant est manifesté glorifié, sans péché, justifié en Christ
Mais il y a plus que cela. [5:10] Quand le chrétien est ainsi manifesté, il est déjà glorifié et parfaitement semblable à Christ, et nâa alors aucun reste de la mauvaise nature dans laquelle il a péché. Il peut regarder en arrière sur tout le chemin par lequel Dieu lâa conduit en grâce, lâa aidé, soutenu, gardé de chute, Lui qui ne retire pas ses yeux de dessus le juste. Il connaît comme il a été connu [(1 Cor. 13:12)]. Quelle histoire de grâce et de miséricorde ! Si maintenant je regarde en arrière, mes péchés ne pèsent pas sur ma conscience, bien que jâen aie horreur : Dieu les a jetés derrière son dos [(Ãs. 38:17)]. Je suis la justice de Dieu en Christ [(5:21)]; mais quel sentiment dâamour et de patience, de bonté et de grâce ! Combien tout apparaîtra plus parfait alors, quand tout sera devant moi. Assurément il y aura un grand gain quant à la lumière et à lâamour, lorsque nous rendrons compte de nous-mêmes à Dieu, sans quâil reste une trace de mal en nous. Nous serons semblables à Christ. Si quelquâun craint de voir tout placé ainsi devant Dieu, je ne pense pas quâil soit affranchi quant à la justice â quant à être justice de Dieu en Christ; il nâest pas pleinement dans la lumière. Et nous nâavons pas à être jugés pour quelque chose que ce soit; Christ a tout ôté.
La rétribution de tous les fruits produits par lâhomme ici-bas
[5:10] Mais il y a une autre idée dans le passage qui nous occupe, savoir celle de rétribution. Lâapôtre ne parle pas dâun jugement sur les personnes, parce que les saints sont compris parmi elles, et que Christ sâest mis à leur place pour ce qui regarde le jugement de leurs personnes. « Il nây a aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » [(Rom. 8:1)]; ils ne viennent pas en jugement [(Jean 5:24)], [5:10] mais chacun sera manifesté devant le tribunal de Christ, et recevra ce quâil aura fait dans son corps. Le bien ne mérite rien : il a reçu ce par quoi il a fait ce qui est bien; la grâce lâa produit en lui; toutefois il en recevra la récompense : ce quâil a fait est estimé comme étant de lui. Si, en négligeant la grâce et le témoignage de lâEsprit en lui, les fruits que le chrétien aurait dû produire ont été écartés, il en portera les conséquences. Ce nâest pas que, dans ce cas, Dieu lâait abandonné, ce nâest pas que le Saint Esprit nâait pas agi en lui à lâégard de lâétat où il se trouve, mais cette action sâexercera dans la conscience du croyant, en jugeant la chair qui lâa empêché de porter le fruit naturel de la présence du Saint Esprit et de son opération dans le nouvel homme. De sorte que le Saint Esprit aura fait tout ce qui était nécessaire en rapport avec lâétat du coeur où il demeurait; et le conseil parfait de Dieu à lâégard de la personne elle-même aura été accompli, sa patience aura été manifestée, aussi bien que sa sagesse, ses voies en gouvernement et les soins quâil daigne prendre de chaque croyant individuellement dans son amour plein de condescendance. Chacun aura sa place selon quâelle lui est préparée du Père. Mais le fruit naturel de la présence et de lâopération du Saint Esprit dans une âme, qui a ou qui aurait dû avoir, dâaprès les avantages dont elle a joui, une certaine mesure de lumière, ce fruit, dis-je, nâaura pas été produit. Ce qui en a empêché la production sera manifesté. Tout ce qui était bien et mal en soi-même sera jugé selon le jugement de Dieu, avec un sentiment solennel de ce que Dieu est, et une fervente adoration à cause de ce quâil a été pour nous. La parfaite lumière sera appréciée, les de Dieu seront connues et comprises dans toute leur perfection, en appliquant la lumière parfaite à toute la suite de notre vie et des voies de Dieu envers nous, dans lesquelles nous reconnaîtrons entièrement que lâamour parfait, souverain, au-dessus de tout, a régné avec une grâce ineffable.
La lumière et lâamour de Dieu agissant envers les hommes pécheurs
Ainsi la majesté de Dieu aura été maintenue par son jugement, en même temps que la perfection et la tendresse de ses voies resteront gravées comme éternel souvenir dans nos âmes. La lumière sans nuages ni ténèbres sera comprise dans sa propre perfection. La comprendre, câest y être et en jouir. Or, la lumière, câest Dieu lui-même [(1 Jean 1:5)]. [5:10] Quelle chose que dâêtre ainsi ! Quel amour que celui qui, dans sa parfaite sagesse et dans ses voies merveilleuses, dominant tout le mal, a pu amener des êtres tels que nous à jouir de cette lumière sans nuages ! Quel amour que celui qui a pu amener à jouir de cette lumière des êtres ayant la connaissance du bien et du mal, cette prérogative naturelle de ceux-là seuls dont Dieu peut dire « lâun de nous » [(Gen. 3:22)]; des êtres sous le joug du mal quâils connaissaient, et chassés par une mauvaise conscience loin de la présence de Dieu à qui cette connaissance appartenait ! Oui, quel amour que celui qui a introduit dans la pure lumière des êtres ayant dans leur conscience un témoignage assez puissant de ce quâétait le jugement de Dieu, pour leur faire éviter sa présence et pour être misérables, mais rien pour les attirer vers Lui qui seul pouvait porter remède à cette misère ! Quel amour et quelle sainte sagesse se trouvaient en Dieu pour amener de tels êtres à la source du bien, du pur bonheur, où la puissance du bien repousse absolument le mal que le bien juge.
La responsabilité des injustes au jugement
Pour ce qui est des
, ils auront, au jour du jugement, à répondre personnellement pour leurs péchés, sous une responsabilité qui pèse tout entière sur eux-mêmes.Le sentiment de la majesté divine du juge doit rester présent à la conscience, lié à la grâce
[5:11] Quel que soit le bonheur de se trouver dans la parfaite lumière, et ce bonheur est complet et divin dans son caractère, câest du côté de la conscience que ce sujet est présenté ici. [5:10] Dieu maintient sa majesté par le jugement quâil exécute, comme il est écrit : « LâÃternel sâest fait connaître par le jugement quâil a exécuté » (Ps. 9:16); là , dans son gouvernement du monde, ici, dans son jugement éternel, final et personnel; et, pour ma part, je crois quâil est dâun grand profit pour notre âme que nous ayons le jugement de Dieu présent à nos pensées, et que le sentiment de lâimmuable majesté de Dieu soit maintenu dans notre conscience par ce moyen. Si lâon nâétait pas sous la grâce, ce serait et devrait être insupportable; mais le maintien du sentiment de la majesté dâun Dieu juge, ne contredit pas la grâce; au contraire, câest sous la grâce seule quâil peut exister dans sa vérité; car qui autrement, si ce nâest un homme complètement aveugle, supporterait un instant la pensée de « recevoir ce quâil a fait dans le corps » ?
La conscience constante du notre manifestation à Dieu et ses conséquences pratiques sur la marche
Mais lâautorité, la sainte autorité de Dieu, qui sâaffirme elle-même dans le jugement, est une partie de nos relations avec Lui, et le maintien de ce sentiment dont nous parlons, associé à la pleine jouissance de la grâce, une partie de nos saintes affections spirituelles. Câest la crainte du Seigneur; elle lâest dans ce sens que « bienheureux lâhomme qui craint continuellement » (Prov. 28:14). Si la pensée du jugement affaiblit le sentiment que lâamour de Dieu repose pleinement, éternellement sur nous, alors nous quittons le seul terrain possible dâune relation quelconque avec Dieu, à moins quâon nâappelle la perdition une relation. Mais dans la douce et paisible atmosphère de la grâce, la conscience maintient ses droits et son autorité contre les empiètements subtils de la chair, et elle le fait par le sentiment du jugement de Dieu en vertu dâune sainteté qui ne saurait être séparée du caractère de Dieu sans nier quâil y a un Dieu : car sâil y a un Dieu, il est saint. [5:10] La conscience que nous devons tous être manifestés devant le tribunal de Christ engage le coeur du croyant accepté de Dieu à chercher à plaire au Seigneur à tous égards [(Col. 1:10)]; [5:11] et, dans le sentiment de tout ce quâil y a de solennel pour un pécheur de paraître devant Dieu, lâamour qui accompagne nécessairement ce sentiment dans le coeur du croyant, pousse celui-ci à persuader les hommes en vue de leur salut, tandis quâil maintient sa propre conscience dans la lumière. Or celui qui maintenant marche dans la lumière, celui dont la conscience réfléchit cette lumière, ne la craindra pas au jour où elle paraîtra dans sa gloire. [5:10] Il nous faut être manifestés; [5:11] mais marchant dans la lumière dans le sentiment de la crainte de Dieu, réalisant son jugement du mal, nous sommes déjà manifestés à Dieu : rien nâempêche le doux et assuré courant de son amour. En conséquence la marche de celui qui lui-même est manifesté à Dieu se légitime à la longue dans la conscience des autres; il est manifesté comme marchant dans la lumière.
Ch. 5 v. 10-15 â Les conséquences pratiques de la lumière qui manifeste tout et de lâamour qui sauve
Les principes du ministère, liés à la mort de Christ pour les pécheurs
Nous trouvons donc ici les deux grands principes pratiques du ministère : 1° [5:10] marcher dans la lumière, dans le sentiment du jugement solennel de Dieu à lâégard de chacun; 2° [5:11] la conscience étant ainsi pure dans la lumière, ce sentiment du jugement (qui ne peut troubler pour elle-même lââme, ni obscurcir la vue quâelle a de lâamour de Dieu) pousse le coeur à chercher, par amour, les âmes en danger de ce jugement. Cela se rattache à la doctrine de Christ, le Sauveur, par sa mort sur la croix, [5:14] et lâamour du Christ nous étreint, parce que nous voyons que si un est mort pour tous, câest que tous étaient morts. Tel était lâétat universel des âmes : lâapôtre cherche ces âmes afin quâelles vivent par Christ à Dieu.
La mort est un gain pour le croyant, et stimule lâamour pour les hommes morts dans leurs péchés
Mais cela va plus loin. Premièrement, par rapport à ce qui était le lot de lâhomme déchu, la mort, elle est un gain pour le croyant [(Phil. 1:21)]. [5:8] Sâil est absent du corps, il est présent avec le Seigneur. [5:10] Quant au jugement, il en reconnaît la solennité, mais cela ne le fait pas trembler. Il est en Christ â il sera semblable à Christ, et Christ, devant qui il doit être manifesté, a ôté tous les péchés pour lesquels il devait être jugé. Lâeffet produit, en lâamenant pleinement manifesté en la présence de Dieu maintenant, est un effet sanctifiant. [5:11] Mais cela stimule son amour envers les autres. Ce nâest pas seulement par la crainte du jugement à venir pour eux; [5:14] lâamour de Christ lâétreint â lâamour manifesté dans la mort. Et cela prouve plus que les actes de péché qui amènent le jugement; Christ est mort, parce que tous étaient morts. LâEsprit de Dieu va à la source et à la racine de leur condition tout entière, de leur état, et ne considère pas seulement les fruits dâune mauvaise nature â tous étaient morts. Nous avons le même enseignement important en Jean 5:24 : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui mâa envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement (celui qui sâapplique aux péchés); mais il est passé de la mort à la vie »; il est sorti, comme un être déjà perdu, de tout cet état et de cette condition, et a passé dans un autre état et une autre condition en Christ. Cela est un aspect très important de la vérité. Et la distinction entre ces deux états, largement développée en Romains, se trouve en plusieurs passages.
La parfaite manifestation dans la lumière peut être réalisée dès maintenant
[5:11] Lâoeuvre de la manifestation devant Dieu dans la lumière est déjà vraie, pour autant que nous avons réalisé la lumière. Ne puis-je pas, étant maintenant en paix, regarder en arrière à ce que jâétais avant ma conversion, et à tous mes manquements depuis ma conversion, humilié, mais adorant la grâce de Dieu dans tout ce quâil a fait pour moi, mais sans une pensée de crainte ou dâimputation de péché ? Cela nâéveille-t-il pas un très profond sentiment de tout ce quâest Dieu en sainte grâce et en amour, en patience illimitée envers moi, me gardant, mâaidant et me restaurant ? Tel sera le cas dâune manière parfaite quand nous serons manifestés, quand nous connaîtrons comme nous avons été connus.
La manifestation amène à se juger soi-même, sans être sous la condamnation divine
Afin que ce point soit rendu encore plus clair â car il est important â jâajouterai ici quelques observations de plus. [5:10] Ce que nous trouvons dans ce passage, câest la parfaite manifestation de tout ce quâune personne est et a été devant un trône caractérisé par le jugement, sans que la personne en question soit jugée comme coupable. Sans doute que, quand le méchant reçoit les choses faites dans le corps, il est condamné. Mais il nâest pas dit ici « jugé », car alors tous doivent être condamnés. Mais cette manifestation est précisément ce qui amène moralement tout devant le coeur, lorsquâil est capable de juger le mal pour lui-même : sâil était sous le jugement, il ne le pourrait pas. Affranchi de toute crainte, dans la parfaite lumière et avec la consolation de lâamour parfait â car là où nous avons la conscience du péché, sans quâil nous soit imputé, nous avons le sentiment, quoique dâune manière qui humilie, de lâamour parfait â et en même temps avec le sentiment de lâautorité et du gouvernement divin pleinement démontré dans lââme, tout est jugé par lââme elle-même comme Dieu le juge, et en communion avec Lui. Cela est extrêmement précieux.
Les saints devant le tribunal sont déjà glorifiés
[5:10] Il faut nous rappeler que, quand nous paraissons devant le tribunal du Christ, nous sommes
Christ est venu lui-même dans son grand amour, nous chercher, et a changé notre corps dâhumiliation en la conformité du corps de sa gloire [(Phil. 3:21)]. Nous sommes glorifiés et semblables à Christ avant que le jugement ait lieu. [5:11] Et remarquez lâeffet produit sur Paul. Est-ce que la pensée dâêtre manifesté éveille en lui lâanxiété ou la crainte ? Nullement. Il réalise toute la solennité dâun tel moment. Il sait combien le Seigneur doit être craint; il lâa devant les yeux, et quelle est la conséquence ? Il se met à persuader dâautres qui ont besoin de cette crainte.Nous sommes faits justice de Dieu, et cela agit sur nous en grâce
Il y a, pour ainsi dire, deux parties dans la nature et dans le caractère de Dieu : sa justice qui juge tous, et son amour parfait. Les deux sont unis pour nous en Christ, et sont à nous en Lui. Si vraiment nous réalisons ce que Dieu est, tous deux auront leur place; or le croyant
en Christ la justice que Dieu, sur son trône, dâaprès sa nature même, doit avoir devant Lui, si nous devons être avec Lui et jouir de Lui. [5:10] Mais le Christ, sur le tribunal devant lequel nous sommes, est notre justice. Il juge par la justice laquelle il est, et nous sommes cette justice, la justice de Dieu en Lui [(5:21)]. Câest pourquoi ce point (dâêtre devant le tribunal) ne peut soulever aucune question dans lââme; nous adorons une telle grâce, mais aucune question nâest soulevée. Cela ne fait quâexalter le sentiment que nous avons nous-mêmes de la grâce, nous la fait comprendre comme appropriée à lâhomme tel quâil est, et nous fait sentir les conséquences solennelles et terribles de nây avoir point de part, puisquâil y a un tel jugement. [5:11] Câest pourquoi cette autre et essentielle partie de la nature divine â lâamour â agira en nous envers les autres; et sachant combien le Seigneur doit être craint, nous persuaderons les hommes. Ainsi Paul (câest la conscience en vue de ce moment très solennel) possédait la justice quâil voyait dans le Juge, car ce qui jugeait était sa justice; mais alors et en conséquence il cherchait sérieusement et avec ardeur dâautres afin quâils fussent sauvés selon lâoeuvre qui lâavait ainsi amené près de Dieu, et câest vers cette oeuvre quâil se tourne (v. 13, etc.). Mais cette vue du jugement et de notre complète manifestation dans ce jour, a sur le saint un effet actuel selon la propre nature du jugement. Il le réalise par la foi. Il manifesté. Il ne craint pas de lâêtre. Toutes les voies passées de Dieu envers lui se déploieront devant lui quand il sera dans la gloire; mais il est manifesté à Dieu maintenant, sa conscience est exercée dans la lumière. Ainsi la pensée du tribunal a une puissance actuelle sanctifiante.Les principes du ministère chrétien
Les trois principes du chapitre 5 forment le caractère complet du ministère
Remarquez lâassemblage de puissants motifs, de principes dâune importance prééminente, que nous trouvons ici : principes en apparence contradictoires, mais qui, pour une âme marchant dans la lumière, au lieu de se heurter et de sâentre-détruire, se réunissent pour donner son caractère complet au ministre et au ministère chrétiens.
Premier principe : La certitude de la vie dans la gloire
[5:4] Premièrement se trouve la gloire, dans une telle puissance de vie que celui qui la réalise, ne désire pas la mort, parce quâil voit dans la puissance de vie en Christ ce qui peut absorber tout ce qui est mortel en lui; et il la voit avec la certitude quâil en jouira. Le chrétien a tellement la conscience quâil possède cette vie ([5:5] Dieu lâayant formé pour cela et lui ayant donné les arrhes de lâEsprit) [5:8] que la mort, si elle survient pour lui, nâest quâune heureuse absence du corps pour être présent avec le Seigneur.
Deuxième principe : La pensée du jugement de Christ
[5:9] Or la pensée de monter vers Christ donne le désir de Lui être agréable [5:10] et présente Christ â second motif ou principe qui forme ce ministère â comme le Juge qui rendra à chacun ce quâil a fait. [5:11] Ici, la pensée solennelle de la crainte quâon doit avoir dâun tel jugement, prend possession du coeur de lâapôtre. Quelle différence entre cette pensée et celle de « lâédifice de la part de Dieu » [(5:1)], que lâapôtre attendait avec assurance ! Cependant, cette pensée ne lâalarmait pas mais, dans le sentiment solennel de la réalité de ce jugement, elle le poussait à persuader les autres.
Troisième principe : Lâamour de Christ en rapport avec la mort
[5:14] Mais ici est introduit un troisième principe, savoir, lâamour de Christ en rapport avec lâétat de ceux que Paul cherchait à persuader. Puisque cet amour de Christ se montrait dans sa mort, elle est le témoignage que tous étaient déjà morts et perdus.
Ainsi nous trouvons dans ce passage la gloire avec la certitude personnelle dâen jouir, et la mort, devenant le moyen dâêtre présent avec le Seigneur; puis le tribunal de Christ et la nécessité dây être manifesté; enfin lâamour de Christ dans sa mort, tous étant déjà morts.
La manifestation à Dieu concilie ces principes
Comment concilier, coordonner dans le coeur ces principes si divers ? [5:11] Câest que lâapôtre
manifesté à Dieu; [5:10] câest pourquoi la pensée dâêtre manifesté devant le tribunal ne produisait, en même temps que la sanctification actuelle, dâautre effet sur lui que celui de la solennité, car il ne venait pas en jugement; [5:11] mais câétait pour lui un motif pressant de prêcher aux autres selon lâamour que Christ avait manifesté dans sa mort. Lâidée du tribunal nâaffaiblissait en aucune manière la certitude quâil avait de posséder la gloire1. Son âme dans la pleine lumière de Dieu, reflétait ce qui se trouvait dans cette lumière, savoir, la gloire du Christ monté en haut comme homme; et lâamour de ce même Jésus était fortifié dans son active opération en lui par la vue du tribunal qui attendait tous les hommes.1 La vérité est que le tribunal est ce qui fait ressortir le plus notre assurance devant Dieu; car « comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » [(1 Jean 4:17)], et quand Christ apparaîtra, nous Lui serons semblables [(1 Jean 3:2)].
Une conscience pure donne toute leur force aux motifs du ministère
Quelle merveilleuse combinaison de motifs nous trouvons dans ce passage pour la formation dâun ministère que caractérisait le déploiement de tout ce en quoi Dieu se révèle lui-même, et par quoi il agit sur le coeur et sur la conscience de lâhomme ! [5:11] Câest dans une conscience pure que ces choses peuvent avoir toutes ensemble leur force. Si la conscience nâétait pas pure, le tribunal obscurcirait la gloire, au moins en tant quâil sâagirait de soi, et affaiblirait le sentiment de lâamour de Christ. En tout cas, on serait occupé de soi-même en rapport avec ces choses, et on devrait lâêtre. Mais quand la conscience est pure devant Dieu, elle voit seulement un tribunal qui nâexcite aucun sentiment de malaise personnel et qui, par conséquent, a tout son effet moral, comme un motif de plus pour une marche sérieuse, et qui prête une énergie solennelle à lâappel que lâamour connu de Jésus pousse le serviteur de Dieu à adresser aux hommes.
Ch. 5 v. 13-21 â La réconciliation avec Dieu
La mort et la résurrection de Christ nous introduisent dans une toute nouvelle sphère
Quant à la mesure dans laquelle nos propres relations avec Dieu entrent dans le service que nous avons à rendre aux autres, pour le montrer, lâapôtre ajoute une autre chose qui caractérisait sa marche, et qui était le résultat de la mort et de la résurrection de Christ. [5:13] Il vivait dans une sphère complètement nouvelle, dans une nouvelle création qui avait laissé en arrière, comme dans un autre monde, tout ce qui appartenait à une existence naturelle dans la chair ici-bas. [5:14] La vérité que Christ était mort pour tous, démontrait que tous étaient morts, [5:15] et quâil était mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité (v. 14, 15). Ils sont en relation avec ce nouvel ordre de choses dans lequel Christ existe en tant que ressuscité. [5:14] La mort est prononcée sur tout le reste; tout est renfermé sous la mort. [5:17] Si je vis, je vis dans un nouvel ordre de choses, dans une nouvelle création, dont Christ est le type et le chef. [5:15] Christ, pour autant quâen relation avec le monde dâici-bas, est mort. [5:16] On avait pu le connaître comme le Messie vivant sur la terre, et en rapport avec des promesses faites à des hommes vivant dans la chair sur la terre; lâapôtre ne le connaissait plus ainsi. [5:17] En effet, Christ, en tant que portant ce caractère de Messie, était mort; et maintenant, étant ressuscité, il a pris un caractère nouveau et céleste.
La nouvelle création, réconciliation de toutes choses avec Dieu
[5:17] Par conséquent, si quelquâun est en Christ, il appartient à cette nouvelle création : il est de la nouvelle création. Il nâappartient plus du tout à lâancienne; les choses vieilles sont passées, toutes choses sont faites nouvelles (v. 16, 17). Le système auquel il appartient, nâest pas le fruit de la nature humaine et du péché, comme tout ce qui nous entoure ici-bas selon la chair. [5:18] Déjà envisagé comme un système existant moralement devant Dieu, dans cette nouvelle création, toutes choses sont
Tout ce qui sây trouve est de Dieu, de Celui qui nous réconciliés avec Lui-même par Jésus Christ. Nous vivons dans un ordre de choses, dans un monde, dans une nouvelle création, entièrement de Dieu. Nous y sommes en paix, parce que Dieu, qui en est le centre et la source, nous a réconciliés avec Lui-même. [5:17] Nous en jouissons, parce que nous sommes de nouvelles créatures en Christ, [5:18] et que tout, dans ce monde nouveau, est de Lui et correspond avec cette nouvelle nature. [5:19] Aussi Dieu avait-il confié à lâapôtre un ministère de réconciliation selon lâordre de choses dans lequel Paul avait été introduit lui-même. [5:20] Ãtant réconcilié, et le sachant par la révélation de Dieu qui lâavait accomplie pour lui, Paul annonçait une réconciliation de lâeffet de laquelle il jouissait.Dieu sâest approché de nous en Christ, et nous a réconciliés en le faisant péché pour nous
[5:19] Tout cela découlait dâune immense et toute puissante vérité, savoir que Dieu était en Christ. [5:20] Mais alors, pour que dâautres eussent une part avec Lui, et que lâapôtre fût le ministre de la réconciliation, [5:21] il fallait aussi que Christ fût fait péché pour nous; et de ces deux vérités, [5:19] lâune présente le caractère sous lequel Dieu sâapproche de nous; [5:21] lâautre, lâefficacité de ce qui a été opéré pour le croyant.
Le message de la réconciliation, basé sur le sacrifice de Christ, qui nous justifie
[5:19] La première vérité présentée ici, en rapport avec le ministère de lâapôtre, qui fait le sujet de ces chapitres, câest que Dieu était en Christ, lorsque Christ était ici-bas. Ce nâavait pas été pour le jugement. Dieu était descendu en amour vers le monde éloigné de Lui. Tel avait été Christ; Dieu était en Lui. Trois choses se rattachaient à cette grande et essentielle vérité et la caractérisaient. Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes, et mettant dans lâapôtre la parole de la réconciliation. [5:20] Comme résultat de cette troisième conséquence de lâincarnation, lâapôtre prend le caractère dâambassadeur pour Christ; comme si Dieu exhortait par son moyen, Paul suppliait les hommes, au nom de Christ, dâêtre réconciliés avec Dieu. Mais cette ambassade de lâapôtre supposait lâabsence de Christ; son ambassadeur agissait à sa place. [5:21] Le message était de fait fondé sur une autre vérité dâune importance incommensurable, savoir, que Celui qui nâa pas connu le péché, Dieu lâa fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui (v. 21). Câétait là le vrai moyen de nous réconcilier pleinement et entièrement avec Dieu, selon la perfection de Dieu pleinement révélée. En effet Dieu nous avait aimés là où nous étions, donnant son Fils, qui était sans tache et dans lequel il nây avait aucun mouvement ou principe de péché; et lâa fait (car le Fils sâest offert pour accomplir la volonté de Dieu) péché pour nous, afin que nous devinssions en Lui â qui, dans cette condition, lâavait parfaitement glorifié â lâexpression de la justice divine devant les principautés célestes, dans toute lâéternité; pour faire de nous ses délices pour ce qui regarde la justice, « afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui ». Lâhomme nâa pas de justice pour Dieu; Dieu a fait les saints, en Jésus,
justice. Câest en nous que cette justice divine est vue pleinement établie, naturellement en Christ dâabord, en le plaçant à sa droite, et en nous comme étant en Lui. Merveilleuse vérité qui, dans son résultat en nous, produit les actions de grâces et les louanges quand nous regardons à Jésus, vérité devant laquelle le coeur se tait et sâincline en adorant, rempli dâétonnement à la vue de ces merveilles de grâce1.1 On doit remarquer que, dans le verset 20, il faut omettre les «Vous» ce verset nous expose la manière dont lâapôtre accomplissait son ministère envers le monde.