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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/1-thessalonians-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-10
Chapitre 1er
Vers. 1
Il nây a que ces deux épîtres [(cf. 2 Thess. 1:1)] qui parlent dâune assemblée comme étant « en Dieu le Père », câest-à -dire établie en relation avec Dieu dans ce caractère, ayant son existence morale, sa raison dâêtre, dans cette relation. La vie de lâassemblée se développait dans la communion qui découlait de cette relation; lâesprit dâadoption caractérisait lâassemblée; les Thessaloniciens connaissaient le Père avec lâaffection de petits enfants. [ 1 Jean 2:13] De même Jean dit, quand il parle des petits enfants en Christ : « Je vous écris⦠parce que vous connaissez le Père ». Connaître Dieu de cette manière, câest la première introduction dans la position de liberté où Christ nous a placés, de liberté devant Dieu et dans sa communion. Précieuse position que dâêtre comme enfants avec Celui qui sait aimer comme Père et de jouir de la liberté et de lâaffection tendre de cette relation, selon la perfection divine ! Nous nâavons pas ici lâadaptation de lâexpérience humaine de Christ aux mêmes besoins, au milieu desquels il a lui-même fait cette expérience : toute précieuse que soit cette grâce, nous avons ici notre introduction dans la jouissance sans mélange de la lumière et des affections divines, déployées dans le caractère de Père; une communion tendre et confiante, mais pure, avec Celui dont lâamour est la source de toute bénédiction. Je ne doute pas que, les Thessaloniciens étant tout récemment sortis du paganisme, lâapôtre ne parle de leur connaissance du seul vrai Dieu, le Père, en contraste avec leurs idoles.
Vers. 2-4
[1:2] Lâapôtre, en déclarant aux chrétiens de Thessalonique (ainsi quâil le faisait habituellement) ce quâil sentait à leur égard, sous quel aspect ils se présentaient à ses affections et à sa pensée, ne parle [1 Cor. 1:4-7] ni de dons, comme aux Corinthiens, [Ãph. 1:3-20] ni des grands traits dâune exaltation qui embrassait le Seigneur et tous les saints, comme aux Ãphésiens [Col. 1:3-14] et même aux Colossiens, avec lâaddition de ce que lâétat de ces chrétiens demandait; [Phil. 1:3-11] il ne parle pas non plus de lâaffection fraternelle et de la communion dâamour dont les Philippiens avaient fait preuve dans leurs rapports avec lui; [Rom. 1:8-12] ni dâune foi qui existait sans quâil eût lui-même travaillé pour la produire, et dans la communion de laquelle il espérait se retremper, en y ajoutant ce que ses riches dons le rendaient capable de leur communiquer, comme il lâécrit aux Romains quâil nâavait pas encore vus.
[1:2] Lâépître aux Thessaloniciens nous présente la vie même du chrétien dans son premier jet, dans ses qualités intrinsèques, telles quâelles se déployaient par lâénergie du Saint Esprit sur la terre â la vie de Dieu ici-bas, dans les saints dont lâapôtre se souvenait avec tant de satisfaction et de joie dans ses prières. [1 Cor. 13:13] Trois grands principes, dit-il aux Corinthiens (1 Cor. 13), forment la base de cette vie, et en restent toujours le fondement : la foi, lâespérance et lâamour. [v. 3] Or ces trois choses formaient les mobiles puissants et divins de la vie des Thessaloniciens. Cette vie nâétait pas seulement une habitude; elle découlait, dans son activité, de la communion immédiate avec sa propre source. Cette activité était vivifiée et entretenue par la vie divine, et par un regard continuel sur lâobjet de la foi. Paul trouvait chez les Thessaloniciens, oeuvre, et travail, et patience; [Apoc. 2:2] ces choses se rencontraient aussi dans lâassemblée dâÃphèse, telle que nous la voyons dans lâApocalypse; [1:3] mais lâoeuvre des Thessaloniciens était une oeuvre de
; leur travail était le fruit de ; leur patience, une patience nourrie par La foi, lâespérance et lâamour sont, nous lâavons vu, les ressorts du christianisme dans ce monde; [Apoc. 2:2] dans lâApocalypse, lâoeuvre, le travail, la patience continuaient à Ãphèse, mais nâétaient plus caractérisés par ces grands et puissants principes; ils continuaient comme des habitudes prises, mais la communion manquait; [Apoc. 2:4] le premier amour avait été abandonné.[1:3] La première épître aux Thessaloniciens est lâexpression pratique de la puissance vitale qui se déploie dans lâAssemblée naissante; [Apoc. 2:2-6] lâassemblée dâÃphèse (Apoc. 2), celle de son premier écart de cet état.
La manifestation des vertus du caractère chrétien
Dieu veuille que notre oeuvre soit une oeuvre de foi; quâelle tire sa force, son existence même de notre communion avec Dieu notre Père; que ce travail soit, à chaque moment, le fruit de la réalisation de ce qui ne se voit pas, de la vie qui vit dans lâassurance immuable de la vérité de la Parole; quâil porte ainsi lâempreinte de la grâce et de la vérité qui sont venues par Jésus Christ et en soit le témoignage.
Dieu veuille que le travail dans notre service soit le fruit de lâamour; quâil ne soit pas accompli comme devoir et obligation, bien que, de fait, cet accomplissement soit un devoir si nous savons que ce service est placé devant nous par Dieu.
Que la patience quâil faut avoir pour traverser ce désert soit, non la nécessité où nous nous trouvons de marcher, parce que le chemin est devant nous, mais une patience nourrie par lâespérance, qui se rattache à notre vue de Jésus par la foi, et qui attend le Sauveur du ciel.
Les objets du caractère chrétien
Ces principes : la foi, lâespérance et lâamour, forment notre caractère comme chrétiens1; mais ce caractère ne saurait, ni ne devrait se former en nous, sans avoir des objets : en conséquence lâEsprit nous présente ici ces objets. Ils ont un double caractère : 1° le
sâappuie par la foi sur Jésus, lâattend, compte sur lui; se rattache à lui dans sa marche. Jésus a marché ici-bas; il nous représente dans le ciel; il nous soigne, comme le bon Berger; il aime les siens, il les nourrit et les chérit : notre foi et notre espérance lâont toujours en vue. 2° La se tient devant Dieu notre Père : ce nâest pas un esprit de crainte; il nây a aucune incertitude quant à notre relation avec Lui; nous sommes les enfants dâun Père qui nous aime parfaitement; mais nous sommes devant Dieu. Sa lumière a autorité et force dans la conscience; nous marchons dans la conscience que les yeux de Dieu sont sur nous, en amour, mais nous, et la lumière manifeste tout. Elle juge tout ce qui pourrait affaiblir la douce et paisible réalisation de la présence de Dieu, notre communion avec Jésus, notre confiance en lui, et lâintimité des entretiens de nos âmes avec le Sauveur. Ces deux principes sont de toute importance pour la paix durable et pour le progrès de nos âmes. Sâils font défaut, lââme languit; lâun des deux soutient la confiance; lâautre nous tient dans la lumière avec une bonne conscience. Sans celle-ci, la foi, pour ne pas dire davantage, perd sa vivacité; sans la confiance en Jésus, la conscience devient légale, et la force, la clarté, lâentrain spirituels nous manquent.1 On les retrouve dans les écrits de Paul plus souvent quâon ne pense; par exemple en 1 Thessaloniciens 5:8 et en Colossiens 1:4, 5. En 2 Thessaloniciens 1:3, la foi et lâamour sont mentionnés, mais lâapôtre doit mettre ces chrétiens au clair quant à lâespérance.
Vers. 5-6
[1:5] Lâapôtre rappelle aussi le moyen employé par Dieu pour produire la confiance et la crainte de Dieu, savoir lâévangile, la Parole, apportée en puissance et en pleine certitude à lââme par le Saint Esprit. La Parole avait de la puissance dans le coeur des croyants à Thessalonique. Elle y arrivait comme la Parole de Dieu; lâEsprit lui-même se révélait à lââme en produisant en elle la conscience de sa présence, et la conséquence en était la pleine assurance de la vérité dans toute sa force, dans toute sa réalité. La vie de lâapôtre, toute sa conduite, confirmait le témoignage quâil rendait, et en faisait partie. [1:6] Aussi (et il en est toujours ainsi), le fruit du travail de Paul répondait-il dans son caractère à celui qui avait travaillé; le christianisme des Thessaloniciens ressemblait à celui de Paul. Il était comme la marche du Sauveur lui-même que lâapôtre suivait de si près. Il y avait « de grandes tribulations »; car lâEnnemi ne supportait pas un témoignage si clair, et Dieu accordait cette grâce a un témoignage comme celui-là , « avec la joie de lâEsprit Saint ».
Le témoignage dans la marche chrétienne ici-bas â vers. 7-10
Heureux témoignage à la puissance de lâEsprit opérant dans le coeur ! Or, quand il en est ainsi, tout est témoignage aux autres. Le monde voit quâil y a chez les chrétiens une puissance quâil ne connaît pas, des motifs dont il ne fait pas lâexpérience, une joie dont il peut se moquer mais quâil nâa pas; une conduite qui le frappe et quâil admire, quoiquâil ne la suive pas, une patience qui rend évidente lâimpuissance de lâEnnemi pour lutter contre une force qui supporte tout, et qui est joyeuse en dépit de tout ce quâil peut faire. Que faire de ceux qui se laissent tuer sans en être moins joyeux, qui le sont même davantage; qui sont au-dessus de tous vos motifs quand on les laisse tranquilles, et qui, quand vous les opprimez, possèdent leurs âmes en parfaite joie, malgré tous vos efforts; les tourments ne les vainquant pas, mais leur prêtant seulement lâoccasion de rendre un plus puissant témoignage quâils sont hors de votre pouvoir ? Une vie passée dans la paix est tout entière un témoignage; et la mort de quelquâun qui est heureux dans les souffrances lâest encore davantage. Tel est le chrétien, là où le christianisme existe dans sa vraie force, dans son état normal selon Dieu; câest-à -dire, la Parole (de lâévangile) et la présence de lâEsprit, reproduites dans la vie, au milieu dâun monde aliéné de Dieu.
[1:7] Tels étaient les Thessaloniciens; et le monde, malgré lui, devenait un témoin de plus pour annoncer la puissance de lâévangile. Ils étaient des exemples pour les croyants dâautres endroits, [1:9] et ils faisaient le sujet des entretiens et des récits du monde, qui ne se lassait pas de raconter ce phénomène si nouveau, si étrange, de gens qui avaient abandonné tout ce qui gouvernait le coeur humain, tout ce à quoi ce coeur était assujetti, et qui adoraient un seul Dieu vivant et vrai. La conscience naturelle rendait témoignage à lâunique Dieu des chrétiens. Les dieux des païens étaient les dieux des passions, non de la conscience. Et ceci donnait une réalité vivante, une actualité à la position de ces chrétiens et à leur religion. [1:10] Ils attendaient le Fils de Dieu du ciel.
[1:9] Heureux certes sont les chrétiens qui, par leur marche et par toute leur conduite, poussent le monde même à rendre témoignage à la vérité; [1:8] qui sont si clairs dans leur confession, si conséquents dans leur vie, quâun apôtre nâavait pas besoin de dire ce quâil avait prêché au milieu dâeux, ni ce quâil avait été parmi eux : le monde le disait pour lui et pour eux !
Le témoignage chrétien
Quelques mots sur le témoignage même, qui, tout simple quâil soit, a une grande importance, et renferme des principes dâune grande profondeur morale. Il forme la base de toute la vie, et de toutes les affections chrétiennes aussi, qui se déploient dans lâépître. Outre ce développement, notre épître ne contient quâune révélation spéciale des circonstances de la venue de Jésus, pour appeler les siens auprès de lui, et de lâordre de ces circonstances, ainsi que de la différence de cet événement dâavec le jour du Seigneur pour juger le monde, bien que ce jour fasse suite à sa venue pour nous prendre à lui.
Trois sujets dans le témoignage selon 1 Thess. 1
Ce que lâapôtre signale comme le témoignage que la marche fidèle des Thessaloniciens rendait au monde renferme trois sujets principaux : 1° [1:9] Les Thessaloniciens avaient quitté leurs idoles pour servir le Dieu vivant et vrai; 2° [1:10] pour attendre du ciel son Fils, quâil avait ressuscité dâentre les morts; 3° le Fils était un garant contre la colère qui allait être révélée.
1° sujet : Lâobjet du cÅur de lâhomme
3>Lâhomme naturel a besoin dâun objet
Un simple fait â mais dâune immense portée â caractérise le christianisme. Le christianisme nous révèle un objet positif, et cet objet nâest rien moins que Dieu lui-même. La nature humaine peut découvrir la folie de ce qui est faux : on se moque des faux dieux et des images taillées, mais on ne se dépasse pas soi-même, on ne se révèle rien. Un des plus fameux hommes de lâAntiquité se complaît à nous dire que tout irait bien si les hommes suivaient la nature : il est clair quâils ne sauraient la dépasser; et, de fait, ce philosophe aurait raison si lâhomme nâétait pas en chute. Mais
de lâhomme quâil suive la nature est une preuve quâil est en chute, et quâil est tombé au-dessous de lâétat normal de cette nature. Il ne la suit pas dans une marche qui convienne à son état normal. Tout est en désordre; la volonté emporte lâhomme et agit dans ses passions. Lâhomme a abandonné Dieu et a perdu la force et le centre dâattraction qui le retenait lui-même à sa place, et tout a sa place dans la nature. Il ne peut recouvrer son état normal. Il ne peut se diriger; car loin de Dieu, il nây a que la volonté propre qui conduise lâhomme. Il y a des objets nombreux, qui fournissent lâoccasion à lâaction des passions et de la volonté, mais il nây a pas dâobjet qui, comme centre, donne à lâhomme une position morale régulière, constante et durable, en relation avec cet objet, de sorte que son caractère en porte lâempreinte et soit formé moralement selon la valeur de cet objet. Lâhomme doit, ou avoir un centre moral capable de le former comme être moral, en lâattirant vers ce centre, et en remplissant ses affections, de sorte quâil soit le reflet de cet objet; ou bien, agir par sa volonté; et, dans ce cas, il est le jouet de ses passions; ou bien encore, ce qui est la conséquence de ce dernier état, il est lâesclave dâun objet quelconque qui a pris possession de cette volonté. Une créature qui est un être moral ne saurait subsister sans un objet : se suffire à soi-même est le propre de Dieu.La paix qui subsistait dans lâinconscience du bien et du mal est perdue; lâhomme ne marche plus comme un être qui dans ses pensées nâa rien qui soit étranger à son état normal, et a ce quâil possédait dans cet état; qui nâa pas une volonté propre, ou, ce qui revient au même, qui a une volonté qui ne veut rien en dehors de ce quâelle possède. Lâhomme nâest pas un être qui jouit avec reconnaissance de ce qui est déjà approprié à sa nature, et en particulier dâun être semblable à lui, dâun aide qui a la même nature que lui et qui répond à son coeur, bénissant Dieu de tout.
Lâhomme
maintenant; et tandis quâil a perdu ce qui faisait la sphère de sa jouissance, il y a en lui une activité qui cherche, qui est devenue incapable de se contenter sans viser plus loin, qui déjà , par cette volonté, sâest lancée dans une sphère quâelle ne remplit pas, où lâintelligence lui manque pour tout saisir, et où la force lui fait défaut pour réaliser même ce que la volonté saisit. Lâhomme, et tout ce qui lui a appartenu, ne suffit plus à lâhomme comme jouissance : il lui faut encore un objet. Cet objet sera au-dessus ou au-dessous de lâhomme. Sâil est au-dessous, lâhomme se dégrade en prenant pour objet ce qui est au-dessous de lui-même : et câest bien ce qui est arrivé. Lâhomme ne vit plus même selon la nature; le philosophe dont jâai parlé en est témoin : son état est celui que lâapôtre dépeint au commencement de lâépître aux Romains, avec toutes les horreurs de la simple vérité. Si lâobjet de la poursuite de lâhomme est au-dessus de lui et au-dessous de Dieu, il nây a rien là encore qui gouverne sa nature, rien qui le mette moralement à sa place. Un être bon ne saurait permettre que lâhomme fasse de lui lâobjet de son hommage, pour en exclure Dieu. Si un être mauvais y réussit, il devient pour lâhomme un dieu, qui exclut le vrai Dieu, et dégrade lâhomme dans ses relations les plus élevées; ce qui est la pire des dégradations. Câest là aussi ce qui est arrivé à lâhomme. Et puisque ces êtres ne sont que des créatures, ils ne sauraient gouverner lâhomme que par ce qui existe et par ce qui agit sur lui : en dâautres mots, ils sont les dieux de ses passions; ils dégradent lâidée de la divinité; ils dégradent la vie pratique de lâhumanité; et cette vie devient un esclavage à des passions qui ne sont jamais satisfaites et qui inventent le mal, quand lâexcès, dans ce qui est naturel, les a blasés et les a laissés sans ressource. Tel était de fait lâétat de lâhomme dans le paganisme.3>Dieu sâest révélé pour être lâobjet du coeur de lâhomme â Christ est lâobjet des affections du Père
Lâhomme, et par-dessus tout lâhomme ayant la connaissance du bien et du mal, doit avoir Dieu pour objet, un objet duquel son coeur peut sâoccuper avec joie, et sur lequel ses affections peuvent sâexercer; sinon il est perdu. Lâévangile, le christianisme a donné à lâhomme cet objet. Dieu qui remplit tout, qui est la source de tout, en qui toute bénédiction, tout ce qui est bon, se concentre, Dieu, qui est tout amour, qui a toute-puissance, qui embrasse tout dans sa connaissance, parce que tout, sauf lâabandon de lui-même, nâest que le fruit de Sa pensée et de Sa volonté â Dieu sâest révélé en Christ à lâhomme, pour que le coeur de celui-ci, occupé de Lui, avec une parfaite confiance dans sa bonté, le connaisse et jouisse de sa présence, et reflète son caractère.
Le péché et la misère de lâhomme nâont fait que fournir lâoccasion à un déploiement infiniment plus complet de ce que Dieu est, et des perfections de sa nature, en amour, en sagesse, et en puissance; mais nous ne considérons ici que le fait quâil sâest donné à lâhomme comme objet. Toutefois, quoique la misère de lâhomme nâait fait que donner lieu à une révélation bien plus admirable de Dieu, Dieu lui-même a dû avoir un objet digne de lui, qui fût le but de ses desseins, et à lâégard duquel il pût déployer toutes ses affections : cet objet, câest la gloire de son Fils, câest son Fils lui-même. Un être dâune nature inférieure nâaurait pu être cet objet, bien que Dieu puisse se glorifier dans sa grâce envers un tel être. Lâobjet des affections, et les affections qui sâexercent à lâégard de cet objet, sont nécessairement corrélatifs. Ainsi Dieu a déployé sa grâce souveraine et immense à lâégard de ce qui était le plus misérable et le plus indigne, le plus nécessiteux : il a déployé toute la majesté de son Ãtre, toute lâexcellence de sa nature, en rapport avec un objet en qui il pouvait trouver toutes ses délices, et montrer ce quâil est dans la gloire de sa nature. Mais câest comme homme (merveilleuse vérité des conseils éternels de Dieu !) que cet objet des délices de Dieu le Père a pris sa place dans cette glorieuse révélation par laquelle Dieu se fait connaître à ses créatures. Dieu avait ordonné et préparé lâhomme pour cela. Ainsi, le coeur instruit par lâEsprit connaît Dieu révélé dans cette grâce immense, dans lâamour qui descend du trône de Dieu jusquâà la ruine et à la misère du pécheur; il se trouve, en Christ, dans la connaissance et la jouissance de lâamour que Dieu a pour lâobjet de ses éternelles délices, objet digne aussi de faire les délices de Dieu; il jouit des communications par lesquelles Dieu le témoigne (Jean 17:7 et 8) et enfin, il a part à la gloire qui en est la démonstration publique devant lâunivers. Cette dernière partie de notre ineffable bonheur est le sujet des communications de Christ dans la dernière partie de lâévangile de Jean (chap. 14:16, et tout particulièrement chap. 17)1.
1 Comparer Proverbes 8:30, 31, avec Luc 2:14 : « bon plaisir dans les hommes ». Il est beau de voir les anges célébrer ce bon plaisir sans jalousie. Lâamour qui descend en grâce est grand en proportion de la misère et de lâindignité de son objet; celui qui sâélève en haut est lâaffection de lââme en proportion de la dignité de lâobjet : on voit les deux en Christ, Ãphésiens 5:2. Dans tous les deux, en Christ le moi est entièrement mis de côté. Il sâest donné lui-même, il nâa point cherché son propre intérêt. La loi prend le moi comme mesure à lâégard de mon prochain et place mon prochain sur le même pied que moi. Lâamour nây regarde jamais de haut en bas.
2° sujet : Jésus est lâobjet que Dieu donne à lâhomme
3>Le caractère de la vie dâun homme se forme selon les objets en rapport avec elle
Du moment que le pécheur est converti et croit à lâévangile â et (pour tout dire quant à son état) est aussi scellé du Saint Esprit, maintenant que le Seigneur a opéré la rédemption â il est introduit, quant au principe de sa vie, dans cette position et dans les relations avec Dieu dont nous venons de parler. Il nâest peut-être quâun enfant; mais le Père quâil connaît, lâamour dans lequel il est entré, le Sauveur sur lequel il ouvre les yeux, sont les mêmes dont il jouira, quand il connaîtra comme il est connu. Il est chrétien; il sâest tourné des idoles vers Dieu, et pour attendre des cieux son Fils.
On remarquera quâil nâest pas question ici de la puissance qui convertit, ni de la source de la vie : dâautres passages en parlent clairement; ce qui est présenté, câest le
de la vie, dans sa manifestation. Or, ce caractère dépend des objets de notre vie. La vie sâexerce, se déploie, en rapport avec des objets, et acquiert ainsi son caractère. La source dâoù elle découle la rend capable de jouir des objets qui lui sont présentés, mais une vie intrinsèque, qui nâa pas dâobjet dont elle dépende, nâest pas la vie dâune créature. Vivre dâune telle vie est la prérogative de Dieu. Ceci montre la folie de ceux qui veulent une vie comme on dit, sans quâelle ait en même temps un caractère positivement car son état subjectif dépend de lâobjet dont elle sâoccupe. Câest le propre de Dieu dâêtre la source de ses propres pensées, sans objet qui les forme; câest le propre de Dieu dâêtre et de se suffire à lui-même, parce quâil est la perfection, et le centre et la source de tout; et de se créer dâautres objets, sâil veut en avoir dâautres que lui-même. En un mot, tout en recevant de Dieu une vie qui est capable de jouir de lui, le caractère moral de lâhomme ne se forme pas en soi, sans un objet qui lui communique son caractère.3>Dieu a donné Christ pour être lâobjet de notre cÅur
Or, Dieu sâest donné à nous comme objet, et sâest révélé en Christ. Si nous nous occupons de Dieu en lui-même, en supposant pour un moment quâil se soit révélé ainsi, le sujet est trop vaste pour nous. Dieu connu ainsi, câest une joie infinie; mais dans ce qui est purement infini, il manque quelque chose pour une créature, quoique sa prérogative la plus élevée soit de jouir de ce qui est infini. Dâun côté, câest une nécessité pour lâhomme, pour quâil soit à sa place, et que Dieu ait la sienne vis-à -vis de lui, et dâun autre côté aussi, câest ce qui lâélève dâune manière si admirable. Il faut quâil en soit ainsi; et cette jouissance nous est donnée, et donnée dans une intimité précieuse; car nous sommes enfants, et nous demeurons en Dieu, et Dieu en nous. Mais dans lâinfini absolu, il y a un certain poids pour le coeur : ce sentiment de Dieu seul nous oppresse. LâÃcriture parle de : « en mesure surabondante, un poids1 éternel de gloire ». Il faut quâil en soit nécessairement ainsi : la majesté de Dieu doit être maintenue quand nous pensons à lui comme Dieu, et son autorité sur la conscience doit se faire sentir. Le coeur, Dieu lâa formé ainsi, a besoin dâun objet qui ne rabaisse pas ses affections, mais qui ait le caractère de compagnon et dâami, au moins de quelquâun duquel le coeur puisse sâapprocher comme ayant ce caractère.
1
et sont un même mot en hébreu : .Câest là ce que nous possédons en Christ, notre précieux Sauveur. Il est un objet tout près de nous; il nâa pas honte de nous appeler frères; il nous a appelés amis; tout ce quâil a entendu de son Père, il nous lâa communiqué. Est-il donc lui un moyen de détourner nos regards de Dieu ? Au contraire, câest en Christ que Dieu est manifesté, en lui que les anges mêmes le voient : câest lui qui, étant dans le sein du Père, nous révèle son Dieu et Père, dans cette douce relation et comme il le connaît lui-même; et non seulement cela, mais il est dans le Père et le Père en lui, de sorte que celui qui lâa vu a vu le Père. Il nous révèle Dieu, au lieu de nous détourner de lui. En grâce, il lâa déjà révélé; nous attendons la révélation de la gloire en lui. Déjà sur la terre aussi, du moment quâil est né, les anges ont célébré le bon plaisir de Dieu dans les hommes, car lâobjet de ses éternelles délices était devenu homme; et maintenant il a accompli lâoeuvre qui rend possible lâintroduction dâautres hommes â de pécheurs â dans la jouissance avec lui-même de cette faveur de Dieu. [Rom. 5:10] Autrefois ennemis, « nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils ».
3>Les deux premiers sujets forment un tout
Câest ainsi que Dieu nous a réconciliés avec lui-même. Connaissant Dieu ainsi par la foi, nous nous tournons des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils. Le Dieu vivant et vrai est lâobjet de notre joyeux service. Son Fils que nous connaissons, qui nous connaît, qui veut que nous soyons là où il est, qui nous a identifiés avec sa propre gloire, et sa gloire avec nous, lui, homme glorieux pour toujours, et premier-né dâentre plusieurs frères, est lâobjet de notre attente. Nous lâattendons du ciel, car là , dans le ciel, sont nos espérances et le siège de notre joie.
Nous possédons lâinfini dâun Dieu dâamour, et lâintimité et la gloire de Celui qui a pris part à toutes nos infirmités, et qui, sans péché, a porté tous nos péchés. Quelle part que la nôtre !
3° sujet : LâÅuvre de Christ nous délivre de la colère due à notre responsabilité
Mais il y a un autre côté de la vérité. Les créatures sont responsables, et Dieu, quels que soient son amour et sa patience, ne peut pas permettre le mal ou le mépris de son autorité. Sâil les tolérait, tout serait confusion et misère; Dieu lui-même perdrait sa place. Il y a un jugement; il y a la colère à venir. Nous étions responsables; nous avons manqué; comment donc jouir de Dieu et du Fils de la manière dont nous avons parlé ?
Ici sâapplique la troisième vérité dont lâapôtre parle, lorsquâil dit : « qui nous délivre de la colère qui vient ». Lâoeuvre de Christ nous a mis parfaitement à lâabri de cette colère. à la croix il a pris notre place de responsabilité, et il a aboli pour nous le péché par le sacrifice de lui-même.
Voilà donc les trois grands éléments de la vie chrétienne : nous servons le Dieu vivant et vrai, ayant abandonné nos idoles extérieures et intérieures; nous attendons Jésus pour entrer dans la gloire, car cette vue de Dieu nous fait sentir ce que câest que ce monde, et Jésus nous est connu; quant à nos péchés et à notre conscience, nous sommes parfaitement purifiés, nous ne craignons rien. Tel était le témoignage que rendaient la vie et la marche des Thessaloniciens.