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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-23
Les rapports entre les forts et les faibles en la foi 14.1 Ã 15.13
3>1 à 12 Exhoration aux deux partis à se respecter mutuellement
Lâapôtre vient de présenter le commandement de lâamour fraternel comme lâaccomplissement de toute la loi (Romains 13:8-10).
Câest ce qui lâamène peut-être à penser à ce groupe de chrétiens de Rome qui mettaient leur conscience à se refuser certains aliments et à observer certains jours, et qui étaient exposés par là même à méconnaître lâimportance bien plus grande du commandement de lâamour, tandis que, dâautre part, les chrétiens plus éclairés pouvaient être entraidés, par des discussions avec les premiers, à transgresser ce commandement.
Câest peut-être aussi la recommandation de «â¯ne pas prendre soin de la chairâ¯Â», (Romains 13:14) qui conduit lâapôtre à parler de chrétiens qui paraissaient pratiquer cette règle par leur abstinence.
Quoi quâil en Soit, Paul avait été informé de la situation intérieure de lâÃglise de Rome, des divisions dont elle était menacée par les divergences de vues entre les «â¯fortsâ¯Â» et les «â¯faiblesâ¯Â». Câest ce qui lâoblige à traiter le sujet de leurs relations réciproques. Il abordait ainsi une application spéciale des principes quâil avait posés touchant les rapports entre chrétiens (Romains 12:9 et suivants).
Celui qui est faible dans la foi, celui dont la foi est faible sur un point particulier, accueillez le; montrez-vous bienveillants à son égard. Cette exhortation sâadresse à toute lâÃglise.
Les faibles nâétaient donc quâune petite minorité. Il nâest pas probable que Paul leur ait, le premier, appliqué cette épithète de faibles.
On les désignait ainsi dans lâÃglise de Rome, et Paul adopte cette désignation parce quâelle correspondait à la vérité. Ces chrétiens, qui se faisaient des scrupules de manger de la viande et se croyaient tenus dâobserver certains jours, étaient réellement faibles dans la foi; ils nâavaient pas compris tout le conseil de Dieu, ni cru à la plénitude de sa grâce; ils ne saisissaient pas la glorieuse liberté dont jouit lâenfant de Dieu, après que Christ lâa affranchi des servitudes légales (Galates 5:1 et suivants; Colossiens 2:20).
Mais ils étaient sincères dans leur erreur et ils ne faisaient pas des abstinences et des observances auxquelles ils se soumettaient pour leur compte personnel, une règle pour tous, ni une condition du salut.
Si tel avait été le cas, Paul les aurait combattus énergiquement, comme il avait fait pour les judaïsants qui troublaient les Ãglises de Galatie, (Galates 3:1 et suivants) comme il fit plus tard pour les faux docteurs de Colosses (Colossiens 2:8, suivants).
Lui, si sévère et inflexible à lâégard de ceux qui prétendaient imposer lâobservation de la loi et établir leur justice par les Åuvres, en anéantissant la grâce, lui qui pétrissait ces judaïsants des noms de «â¯faux apôtresâ¯Â» et de «â¯séducteursâ¯Â» (2 Corinthiens 11:13) et traitait leur enseignement de «â¯doctrines de démonsâ¯Â», (1 Timothée 4:1) nous le trouvons ici plein du plus tendre support envers ces âmes faibles et timorées qui sâaffligeaient seulement de voir leurs frères sans scrupules à lâégard de ce quâils estimaient défendu au chrétien. Il réprouve avec vivacité les jugements sévères dont ils étaient lâobjet. Il les prend sous sa protection et plaide en leur faveur auprès des forts, (comparez Romains 15:1) recommandant a ceux-ci de les supporter avec charité, de condescendre à leur infirmité, de les aimer comme des frères.
Quelles leçons lâexemple de lâapôtre donne aux chrétiens de tous les temps !
Les opinions varient sur lâorigine et la race des faibles, les uns voient en eux dâanciens païens, les autres des Juifs. Les premiers se fondent sur le fait que la loi de Moïse nâinterdit pas lâusage de toute viande, (verset 2) mais seulement celui de la chair de certains animaux, (Actes 10:14) et en concluent que les faibles sont des païens, conduits par des vues dualistes à regarder la matière comme mauvaise par elle-même.
Les autres considèrent les faibles comme des chrétiens dâorigine juive, parce quâils faisaient une distinction entre les jours (verset 5); observer des jours de fête, et le sabbat en particulier, demeurait la préoccupation persistante de ceux qui avaient été élevés sous la loi. Cette dernière opinion nous parait la plus vraisemblable.
On ne peut nier quâil y avait dans lâÃglise de Rome une minorité judéo-chrétienne. Les faibles se recrutaient dans son sein. Sous lâinfluence dâidées dâorigine païenne, beaucoup de Juifs en étaient venus à condamner lâusage de la viande et même du vin (verset 21). Tel était le cas des esséniens, ces ascètes qui formaient des colonies de moines sur les bords de la mer Morte et qui sâétaient répandus dans beaucoup de contrées.
Les faibles de Rome nâétaient cependant pas des esséniens, car ceux-ci condamnaient aussi le mariage et faisaient de leurs abstinences une question de principe. Paul aurait été obligé de les combattre comme les faux docteurs de Colosses (Colossiens 2:20 et suivants).
Ce qui prouve aussi que les faibles étaient des chrétiens dâorigine juive, câest la manière dont lâapôtre invoque en leur faveur lâexemple de Christ qui, pour eux, «â¯sâest fait serviteur de la circoncisionâ¯Â» (Romains 15:8). Il faut remarquer enfin quâils nâosaient manger de la viande parce quâils estimaient cet aliment impur en soi, tandis que certains membres de lâÃglise de Corinthe (1 Corinthiens 8) étaient retenus par la crainte que la viande achetée sur le marché ne provint de bêtes sacrifiées aux idoles
Les derniers mots du verset, par lesquels lâapôtre caractérise lâaccueil quâil recommande de faire au faible, sont traduits par la plupart : «â¯sans discussions dâopinionsâ¯Â». Mais le premier mot grec est le substantif dâun verbe qui signifie : juger, décider entre des opinions, des partis; le second est rendu imparfaitement par «â¯opinionsâ¯Â». Il signifie proprement le dialogue, la discussion quâun homme a avec lui-même ou avec dâautres.
Lâapôtre veut dire : que les forts sâabstiennent, en accueillant les faibles, de juger leurs pensées, leurs délibérations, leurs hésitations, (Philippiens 2:14) ou de trancher les questions controversées.
Lâun (grec) croit manger de tout, il a une foi assez ferme pour manger de tous les aliments, sans distinction.
Lâautre (grec) étant faible, mange des légumes. Il sâabstient de viande, afin de maintenir la chair dans la dépendance de lâesprit, ou par crainte de consommer des aliments impurs.
Celui qui mange⦠qui ne mange pas,⦠il faut sous-entendre «â¯de toutâ¯Â».
Le motif invoqué : car Dieu lâa accueilli, pourrait être opposé tout à la fois au mépris du fort pour le faible, et au jugement téméraire que le faible porte sur le fort; lâapôtre adresserait son exhortation à lâun et à lâautre.
Cependant la suite (verset 4) montre que lâapôtre a plus spécialement en vue le faible et son penchant à juger celui qui use de sa liberté de chrétien.
Câest donc seulement de celui qui mange quâil dit : Dieu lâa accueilli; il lui a fait grâce et lâa destiné au salut et à la vie éternelle. La conduite de Dieu envers nous doit toujours être la mesure de notre conduite envers nos frères.
Grec : Ã son propre Seigneur il se tient debout ou tombe mais il sera maintenu debout, car le Seigneur est puissant pour le maintenir debout.
Le Seigneur est la leçon de Codex Sinaiticus, B. A, C.
D, Majusc. portent : Dieu.
Le verbe se tenir debout est souvent rendu par subsister devant Dieu (Romains 11:20; Luc 21:36; Apocalypse 6:17).
Juger ton frère nâest pas ton affaire, câest celle de son Maître.
Il sera maintenu debout, ajoute lâapôtre, parlant le langage de la charité, bien différent de celui de lâorgueil qui juge et qui condamne, même sous prétexte de prendre intérêt au salut du prochain.
Grec : Lâun juge un jour à côté dâun jour, lâautre juge chaque jour.
Câest ici une seconde pratique au sujet de laquelle les chrétiens de Rome différaient dâopinion et devaient apprendre à se supporter.
Il sâagit du sabbat, des nouvelles lunes et dâautres fêtes auxquelles des chrétiens convertis du judaïsme ne pouvaient se résoudre à renoncer.
Lâapôtre ne se prononce pas entre les deux pratiques opposées pour condamner absolument lâune et approuver lâautre sans réserve. Il veut que chacun soit libre dâagir selon sa conscience, sans être jugé par les autres.
Tout ce quâil demande, câest que chacun soit pleinement persuadé, pour ne pas agir sous lâimpulsion dâautrui ou sous le joug de traditions quâil suivrait sans réfléchir. Il sait quâen cherchant à se faire une conviction personnelle, éclairée par lâEsprit de Dieu, le faible sâaffranchira graduellement de ses préjugés, de ses vains scrupules, et acquerra une connaissance toujours plus complète de lâÃvangile, par laquelle il sera mis en possession des privilèges de la liberté chrétienne.
Grec : ⦠Observe au Seigneur,⦠mange au Seigneur, ⦠ne mange pas au Seigneur; ils sont à leur Maître, câest pour lui quâils vivent, en vue de lui quâils agissent.
Dans quelques documents, on lit encore : et celui qui nâobserve pas le jour nâobserve pas au Seigneur. Cette phrase manque dans la plupart des majuscules
Lâaction de grâces à Dieu sanctifie pour lâun sa viande, pour lâautre ses légumes (verset 2; comparez 1 Corinthiens 10:25-31, notes).
Il faut remarquer une nuance. «â¯Celui qui mange de tout mange pour le Seigneur, car il rend grâces à Dieu;â¯Â» son action de grâces prouve que câest bien pour le Seigneur quâil mange. «â¯Celui qui ne mange pas ne mange pas pour le Seigneur, et il rend grâces à Dieu;â¯Â» par sa modération et sa frugalité même, il témoigne à Dieu sa reconnaissance.
Ce qui importe, dans les choses qui ne sont pas clairement commandées ou défendues câest que nous fassions tout dans un esprit de filiale obéissance à Dieu et rien en suivant notre volonté propre.
Lâapôtre explique et motive (en effet) son affirmation précédente que les chrétiens observent les jours, sâabstiennent et mangent «â¯pour le Seigneurâ¯Â», en constatant que le chrétien ne sâappartient plus; dans la vie comme dans la mort, son être entier est consacré au Seigneur.
Sâil vit, câest pour servir le Seigneur; sâil meurt, câest pour aller auprès du Seigneur (1 Thessaloniciens 5:10; Philippiens 1:20). Son unique préoccupation est de servir le Seigneur (2 Corinthiens 5:6-9).
Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur; nous ne sommes pas seulement à lui par le désir de notre cÅur, mais nous lui appartenons (grec nous sommes de lui) en fait, par une relation réelle fondes sur lâÅuvre u salut, que Christ a accomplie pour nous et par laquelle il nous a acquis comme sa propriété (verset 9).
Car câest pour cela que Christ est mort et a repris vie, est la leçon de Codex Sinaiticus; B. A, C.
D, Itala, Irénée ont : a vécu et est mort et est ressuscité. Câest une correction, née du désir de faire une place à la vie terrestre de Jésus.
Il a repris vie, (grec) il à vécu; mais, après : il est mort, ce verbe ne peut sâentendre que de la vie du Christ ressuscité et glorifié.
Par sa mort, Jésus nous a rachetés et acquis à lui (1 Corinthiens 6:19; 2 Corinthiens 5:14-15). Lâempire quâil a fondé par sa mort, il lâétend par sa vie dans la gloire, par lâaction quâil exerce en se servant de ses disciples pour conquérir le monde (Matthieu 28:19; Ãphésiens 4:8; Philippiens 2:8-11).
Il est ainsi le Seigneur des morts, de ceux qui ont achevé leur carrière terrestre, et des vivants, de ceux qui poursuivent encore leur course ici-bas.
Christ étant notre Maître est aussi notre seul Juge.
Or, sâil en est ainsi, pourquoi juges-tu ton frère ? dit lâapôtre au faible, puis se tournant vers le fort : ou toi aussi, de ton côté, pourquoi méprises-tu ton frère ?
Jugement et mépris sont également déraisonnables, car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.
Quelques documents ont : tribunal de Christ, conformément à lâidée plus généralement exprimée dans le Nouveau Testament que Christ remplira lâoffice de juge suprême (2 Corinthiens 5:10; Matthieu 25:31; Jean 5:27 et suivants); mais la grande majorité des manuscrits portent de Dieu.
Ce jugement, qui sera rendu devant le tribunal de Dieu, sera infaillible. Câest le seul jugement équitable, parce que celui qui le prononcera connaîtra toutes les circonstances et les appréciera selon sa justice et sa miséricorde parfaites. La perspective de ce jugement définitif nous interdit de porter sur notre prochain des jugements téméraires (verset 4; comparez Matthieu 7:1).
Dans ce passage comme dans 2 Corinthiens 5:10, lâapôtre enseigne que les chrétiens seront tous soumis au jugement dernier. Dâaprès dâautres paroles du Nouveau Testament, il semble que leur privilège soit précisément de «â¯ne pas venir en jugement.â¯Â» (Jean 3:18; Jean 5:24; 1 Corinthiens 11:31).
Ces déclarations toutefois ne signifient pas que le chrétien nâait plus rien à faire avec le jugement suprême, mais seulement quâil peut envisager ce jugement avec la sérénité de celui qui est assuré en Christ de nâêtre point condamné. Pour lui, le jugement sera lâacte solennel par lequel Dieu reconnaîtra quâil est parfaitement sauvé en Christ (comparez 5.9-11).
Ãsaïe 45:23; comparez Philippiens 2:9-11.
La plupart des documents portent : rendra compte à Dieu.
Ce complément est omis par B et deux majuscules Il a été probablement ajouté au texte primitif.
La pratique de lâÃglise romaine, qui impute aux uns les Åuvres surérogatoires des autres et constitue avec les mérites des saints le trésor des indulgences quâelle octroie aux pécheurs, est en contradiction flagrante avec le principe énoncé dans ce verset.
Plan
3>Ne pas scandaliser
Ne nous jugeons pas les uns les autres, mais appliquons notre perspicacité à ne donner aucun scandale à notre frère. Rien nâest impur en soi ; mais une chose devient impure pour qui la croit telle. Attrister ton frère, en prenant un aliment, est contraire à la charité. Ne cause pas de la sorte la perte de celui pour qui Christ est mort. Que votre liberté ne soit pas calomniée. Le royaume de Dieu ne consiste pas à pouvoir manger et boire de tout ; il est dans la justice, la paix et la joie que donne le Saint-Esprit. Servir Christ de cette manière nous assure lâapprobation de Dieu et des hommes (13-18)
Rechercher la paix et lâédification mutuelle
Ne pas détruire lâÅuvre de Dieu pour une question dâaliments. Si tout est pur, un aliment devient impur pour celui qui le mange avec une mauvaise conscience. Tu fais bien de tâabstenir de tout ce qui scandalise ton frère (19-21)
Conclusion
Tu as une foi plus éclairée : garde-la pour toi en présence de Dieu. Heureux qui nâa pas à se juger pour savoir ce quâil peut approuver. Celui qui a des doutes, quand il mange un aliment, pèche. Tout ce qui ne procède pas de la foi est péché (22, 23)
13 à 23 exhortation aux forts : les égards dûs aux faibles
Dans ce verset qui fait transition à la suite, Paul sâadresse encore aux deux partis par un jeu de mots hardi, il leur montre sur quoi ils doivent faire porter leur perspicacité et leur penchant à juger : ne nous jugeons plus les uns les autres, mais (grec) jugez plutôt ceci, de ne pas placer au frère une pierre dâachoppement, câest-à -dire un obstacle où il pourrait se heurter et qui le ferait trébucher, ou une occasion de chute (ce dernier mot manque dans A), soit un moyen de le faire tomber tout à fait. Cette recommandation sâadresse plus spécialement aux forts.
Paul exprime par deux verbes : je sais et je suis persuadé, sa conviction quâaucune chose créée par Dieu nâest impure par soimême.
Cette conviction, il lâa dans le Seigneur Jésus, non seulement en sâappuyant sur telle de ses déclarations, (Marc 7:15, etc.) mais en se pénétrant de son esprit et en demeurant dans sa communion.
Il nâen est pas moins convaincu, que si un chrétien estime dans sa conscience tel aliment impur, cet aliment est impur pour lui (comparer verset 20).
Le verset verset 14 était une parenthèse;
verset 15 donne le motif (car) de lâexhortation du verset 13 : ne fournir aucun scandale à nos frères. Le texte reçu introduit ce verset par or; câest une fausse correction, provoquée par lâimpossibilité de relier verset 15 au verset 14 par car.
Lâamour, tel est le grand principe en vertu duquel tout chrétien évite de contrister son frère, câest-à -dire de le scandaliser dans sa conscience.
Grec : Que votre bien ne soit pas blasphémé.
Par votre bien beaucoup dâinterprètes entendent la doctrine évangélique, la foi chrétienne ou le royaume de Dieu, le souverain bien des chrétiens.
Ceux qui seraient portés à le blasphémer à en dire du mal, seraient dans ce cas les gens du dehors, le monde. La recommandation de lâapôtre signifierait : Nâallez pas par vos disputes sur des aliments exposer le christianisme à être mal jugé et calomnié par les infidèles. Mais si Paul pensait à des jugements portés par des païens il aurait dû le dire.
Le contexte fait plutôt penser au jugement que les faibles portent sur les forts. Sâadressant à ceux-ci, comme dans les versets précédents, Paul leur dit : Nâexposez pas votre bien de croyants affranchis de la loi et possesseurs de la liberté chrétienne à être blâmé, apprécié défavorablement par les faibles.
Le royaume de Dieu nâest pas le manger et le boire : manière concise et vive de dire que le règne de Dieu, ce saint état de communion vivante avec lui, de vraie liberté dans lâobéissance constante aux directions de son Esprit, ne consiste pas dans la licence de manger et de boire ce que bon nous semble, sans égards pour les scrupules de nos frères.
Son principe constitutif, câest lâaction de lâEsprit-Saint qui seul nous introduit dans la communion avec Dieu et nous y maintient, et qui produit en nous la justice, câest-à -dire le pardon des péchés et la sainteté de la vie, la paix avec Dieu dâabord, (Romains 5:1) puis avec nos frères, et une sainte joie qui affranchit lââme de ses pénibles anxiétés (1 Thessaloniciens 1:6) et la dispose à la bienveillance envers le prochain.
Ces sentiments, entretenus par le Saint-Esprit, se manifestent dâabord dans les rapports de lââme avec Dieu; mais ils ont ensuite leur répercussion dans nos relations avec nos frères (comparez Galates 5:22).
Grec : Celui qui sert le Christ en ceci, dans la justice, la paix et la joie qui sont lâessence du royaume de Dieu, est agréable à Dieu, puisque ces dispositions sont lâÅuvre de son Esprit, et il est impossible quâil ne soit pas approuvé des hommes.
Conclusion (ainsi donc) sous forme dâexhortation à travailler à lâédification mutuelle (grec lâédification, celle les uns pour les autres).
Ce mot dâédification renferme une image dont la sens est souvent arbitrairement restreint. Ãdifier signifie «â¯bâtirâ¯Â».
Dans le Nouveau Testament, ce terme est appliqué dâabord au développement intérieur du chrétien : sentiment, connaissance, volonté, tout doit croître en lui et sâélever harmonieusement pour faire de lui un saint temple (1 Corinthiens 3:16; 1 Corinthiens 8:1; 1 Corinthiens 14:3; Actes 20:32).
Mais lâimage est aussi et surtout employer pour figurer le développement de lâÃglise dans la construction de laquelle les chrétiens entrent comme des pierres vives (1 Pierre 2:5; 1 Corinthiens 3:10; Ãphésiens 2:21-22; Actes 9:31).
à cette Åuvre dâédification collective tous doivent concourir; lâédification doit être vraiment mutuelle.
LâÅuvre de Dieu dans ton frère, sa foi, sa vie chrétienne. Ce que Dieu a édifié, ne le démolis pas (comparez verset 15, note).
Mais une chose devient mauvaise⦠(grec) mais câest mauvais pour lâhomme qui mange moyennant achoppement, dans des circonstances où il y a achoppement; cela doit probablement se rapporter au faible qui, en mangeant, agit contre sa conscience et est ainsi scandalisé.
Dâautres le rapportent au fort, qui donne du scandale en mangeant. Ils invoquent le verset suivant en faveur de ce sens.
Mais lâexplication que nous admettons se justifie mieux dâaprès le contexte général : (comparez verset 14) Paul explique comment LâÅuvre de Dieu peut être détruite par un aliment, quand même toutes choses sont pures.
Il est bien de ne pas manger de viande ni boire de vin (grec) ni en quoi ton frère sâachoppe.
Le plus simple est de sous-entendre : user dâune chose par laquelle le faible est scandalisé. Paul pense à quelque aliment autre que la viande et le vin, ou à telle jouissance permise en elle-même.
La charité conseille au chrétien de sâabstenir de tout ce qui pourrait être une occasion de chute pour un frère quand même il aurait pour soi la liberté dâen user.
Ce principe trouve, aujourdâhui encore, son application dans lâusage des boissons alcooliques et dans mainte autre circonstance où la liberté chrétienne doit être sacrifiée aux égards dus à la conscience des faibles.
La plupart des éditeurs modernes se fondant sur Codex Sinaiticus, A, C, omettent les mots qui, dans B, D, majuscules, se lisent à la fin du verset : ou est scandalisé ou est faible. Codex Sinaiticus porte : est contristé au lieu de sâachoppe.
Codex Sinaiticus, B, A, C portent : la foi que tu as.
Cette leçon est généralement rejetée.
Tu as la foi⦠met le croyant en évidence pour lâopposer à celui qui doute (verset 23).
Tu as une foi éclairée et forte; garde-la (grec aie-la) par devers toi, pour toi-même, dans ton cÅur, devant Dieu. Ne crains pas dâen rien perdre parce que, par amour pour ton frère, tu auras renoncé à certaines libertés, que ta conviction te donnait.
Ce nâest pas le sacrifice de cette conviction elle-même que Dieu te demande. Garde-la devant Dieu qui la connaît, et ne te presse pas de lâafficher à tout propos en public.
Le chrétien reçoit la foi et les lumières quâelle lui procure dâabord pour lui-même, pour quâelle lui donne accès auprès de Dieu et le fasse vivre dans sa communion. Sâil en use à cette fin, il ne sera pas entraîné par elle à sâenorgueillir, à mépriser ou à scandaliser ses frères plus faibles et moins éclairés.
Heureux celui qui ne se juge pas soimême, câest-à -dire qui nâa pas à examiner anxieusement sa ligne de conduite pour savoir si ce quâil approuve est bien, sâil prend le bon parti. Il sâagit de celui qui a une conviction éclairée et ferme.
Lâapôtre lui fait sentir son avantage, auquel il oppose (verset 23) la triste condition de «â¯celui qui douteâ¯Â». La traduction : «â¯celui qui ne se condamne pas dans ce quâil approuveâ¯Â», est inadmissible.
Lâapôtre, qui a plaidé jusquâici la cause des faibles, afin quâils ne fussent point juges ni méprisés par les forts, nâentend point excuser ni encourager les hésitations et les variations dâun esprit indécis.
Sans la foi, qui donne une ferme conviction, il nây a pas de vraie moralité. Ce qui le prouve, câest le cas spécial dont Paul sâest occupé dans ce chapitre et auquel il revient dans les premiers mots de notre verset.
Voici un homme qui doute sâil y a, oui ou non, péché à manger de certains aliments, et qui pourtant en mange : il est condamné par le fait même quâil a mangé; à son propre point de vue, il a commis un péché. Cet homme agira-t-il mieux dans un cas plus grave, lorsque, en présence dâune tentation plus redoutable, il sera sans conviction et sans force ?
Lâapôtre indique ce qui rend coupable lâacte de celui qui mange dans ces conditions : cet acte ne vient point de la foi. Puis il proclame ce principe général : tout ce qui ne vient point de la foi est péché.
Il faut se garder, si lâon veut saisir la pensée de lâapôtre dans sa profondeur et rester dans le vrai, de donner ici au mot foi le sens dâune simple conviction individuelle et subjective, de la persuasion où lâon est, à chaque moment donné, (verset 5) sans égard à lâinspiration qui a formé cette conviction.
Le mot de foi nâest appliqué dans lâÃcriture quâà la confiance du cÅur en Dieu, à lâobéissance à sa volonté quâil nous a révélée. Pour autant que cette foi suppose des idées et forme des convictions, elle les marque de son empreinte.
La foi, dans notre passage, nâest donc pas une conviction quelconque. Câest de la foi chrétienne quâil est question dans tout ce chapitre (comparez verset 1, note).
La faiblesse des faibles provient précisément du vague et de lâobscurité de leur foi en Christ. Cette foi est faible relativement à son objet, Christ : elle ne saisit pas le salut quâil apporte, lâaffranchissement quâil procure dans toute leur étendue. Elle lâest aussi quant à ses fruits : elle ne donne ni certitude, ni paix, ni joie; elle nâéclaire ni ne vivifie la conscience; elle abandonne lâhomme, dans chaque cas donné, à toute lâincertitude, à toutes les fluctuations dâune volonté indécise.
Quand il obéit ainsi à ses propres inspirations et nâest pas conduit par lâEsprit de Dieu, tout ce quâil fait, même ses bonnes Åuvres, porte le triste caractère du péché.
La foi seule, par laquelle lâhomme sort de lui-même pour vivre en Dieu, dans son obéissance, dans son amour, donne à ses Åuvres leur caractère moral.